Sphère détecte sa première exoplanète en observation directe, à 385 années-lumière
Son petit nom : HIP65426b
Le 07 juillet 2017 à 06h38
6 min
Sciences et espace
Sciences
Si la NASA débusque des exoplanètes par centaines grâce au télescope spatial Kepler, l'Europe n'est pas en reste avec l’instrument Sphère. Celui-ci est installé sur Terre et observe directement des exoplanètes. Il vient de faire sa première découverte : HIP65426. Elle se trouve à 385 années-lumière.
Depuis toujours l'Homme a les yeux tournés vers le ciel et il se demande bien ce qui se cache dans l'immensité de l'univers. Nous savons qu'il compte des centaines de milliards d'étoiles et au moins autant d'exoplanètes gravitant autour. La première a été découverte il y a un peu plus de vingt ans seulement (en 1995). Aujourd'hui, plus de 3 600 ont été détectées, notamment grâce au satellite Kepler, mais bien souvent par une observation indirecte.
Le CNRS annonce aujourd'hui que « l'instrument européen Sphère vient d'obtenir pour la première fois le cliché d'une exoplanète grâce à des méthodes de détection directe ». Or, à ce jour, seule une poignée d'exoplanète ont pu être observée de cette manière affirme le CNRS.
Il s'agit de la première concrétisation d'un projet lancé en 2006. Il est au travail depuis 2014 sur l'un des quatre miroirs géants du Très Grand Télescope de l'Observatoire européen austral (ESO) au Chili.
Méthodes du transit et des vitesses radiales, contre observation directe
Comme nous l'avions expliqué en détail dans cette actualité, les détections de Kepler ne se basent pas sur une observation directe, mais sur la méthode dite des transits. Il s'agit en fait de mesurer les variations de luminosité d'une étoile pour en déduire la masse et l'orbite de la planète.
Une autre méthode de détection indirecte se fonde sur les vitesses radiales des étoiles. Cette technique part du principe que les planètes et les étoiles tournent autour d'un centre de gravité commun (il est situé à 450 km du Soleil dans notre cas). Par effet Doppler, la lumière d'une étoile va osciller entre bleu et rouge lorsqu'elle se rapproche ou s'éloigne de nous. Ces variations permettent d'en déduire la présence d'une exoplanète et d'obtenir certains détails sur celle-ci.
Troisième manière de faire, avec l'avantage d'éviter toute discussion sur les interprétations des résultats : l'observation directe. En somme, prendre une photo de l'exoplanète. Une méthode efficace, mais bien plus difficile à mettre en place et dont les résultats sont pour le moment bien moins abondants. Or, c'est justement ce que le CNRS annonce aujourd'hui avec l'instrument Sphère (Spectro-Polarimetric High-contrast Exo-planet REsearch) et la découverte de l'exoplanète HIP65426b.
Observation directe depuis la Terre d'une exoplanète à... 385 années-lumière
Elle se trouve dans l'association stellaire du Scorpion-Centaure, à 385 années-lumière de notre système solaire (la lumière met donc 385 ans à nous parvenir). Il s'agit d'une géante gazeuse éloignée de son étoile : elle se trouve à l'équivalent de trois fois la distance entre notre Soleil de Neptune (soit plus de 14 milliards de km, excusez du peu), la dernière planète de notre système solaire depuis que Pluton n'en est plus une.
Sa masse serait 6 à 12 fois supérieure à celle de Jupiter (elle-même plus de 300 fois plus lourde que la Terre). La température y serait de 1 000 à 1 400 °C, il faut dire que son étoile HIP65426 est deux fois plus massive que notre Soleil. Les chercheurs indiquent que son atmosphère serait en partie composée d'eau.
Un miroir déformable, ajustable 1 200 fois par seconde
Malgré sa taille et sa masse imposante, la question est de savoir comment un instrument installé sur Terre peut détecter directement cette exoplanète, alors qu'elle se trouve à proximité (enfin relativement proche, surtout vu à une distance de 385 années-lumière) d'une étoile qui, par définition, est très lumineuse.
Le CNRS donne des explications. L'outil Sphère est installé sur le VLT (Très Grand Télescope) de l'ESO au Chili. Il « est équipé d'un miroir déformable » afin de compenser les effets de la turbulence atmosphérique. Cette dernière dégrade en effet fortement l'image en les rendant floues, alors que le signal était en parfait état avant d'arriver sur Terre.
Deux solutions pour contourner ce problème : installer un télescope dans l'espace, comme Hubble, mais plus il est grand, plus c'est compliqué. À titre de comparaison, le miroir de Hubble mesure 2,4 mètres contre 8 mètres pour celui du VLT où est installé Sphère. Celui du prochain télescope spatial, le James Webb, mesure 6,4 mètres de diamètre. Sa construction est terminée et le décollage est prévu pour octobre de l'année prochaine.
La seconde solution, baptisée optique adaptative, corrige en temps réel les déformations de l'image à cause du passage des rayons dans l'atmosphère. Sur Sphère, cette technologie a été poussée bien plus loin que d'habitude avec pas moins de 1 300 points d'actionnement pour ajuster le miroir jusqu'à 1 200 fois par seconde.
Le coronographe pour éteindre l'étoile et se concentrer sur la planète
De plus, grâce à une technique baptisée coronographie, il peut occulter la lumière de l'étoile pour observer celle de l'exoplanète. Le but est de laisser passer et de détecter un photon de la planète pour un million de photons bloqués en provenance de l'étoile.
Pas facile de comprendre exactement de quoi il en retourne, mais le CNRS donne un exemple parlant : « À titre de comparaison, l'instrument serait capable de détecter, depuis Paris, la lumière d'une bougie à 50 cm d'un phare situé à Marseille ». Le phare représente l'étoile, la bougie l'exoplanète.
Mais au fait, ça sert à quoi tout ça ?
Bien évidemment, ces observations ont toujours le même but : mieux comprendre l'univers, sa formation... et si nous sommes seuls dans l'univers. D'ailleurs, pour le CNRS, « les observations futures de Sphère seront donc déterminantes pour mieux comprendre l'évolution et la formation des systèmes extrasolaires ».
Michel Viso, responsable du programme exobiologie au CNES, résume l'idée : « la quête, l’attente d’un message intelligent et intelligible de l’espace fait partie de la loterie : les probabilités sont contre nous mais, si on gagne, c’est le gros lot ». Rappelons que la première exoplanète a été détectée il y a 20 ans seulement, autant dire hier à l'échelle de l'humanité. Qui sait ce que nous réservera l'avenir dans les 10, 20 ou 50 prochaines années.
Comme toujours, la relève est déjà en route avec l'E-ELT (European Extremely Large Telescope) et son miroir de 39 mètres, excusez du peu. Sa mise en service est prévue pour 2024.
Sphère détecte sa première exoplanète en observation directe, à 385 années-lumière
-
Méthodes du transit et des vitesses radiales, contre observation directe
-
Observation directe depuis la Terre d'une exoplanète à... 385 années-lumière
-
Un miroir déformable, ajustable 1 200 fois par seconde
-
Le coronographe pour éteindre l'étoile et se concentrer sur la planète
-
Mais au fait, ça sert à quoi tout ça ?
Commentaires (63)
Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.
Déjà abonné ? Se connecter
Abonnez-vousLe 07/07/2017 à 10h03
eh ben ça change du vendredi classique cette petite discussion sur la vie extraterrestre. " />
Le 07/07/2017 à 10h04
Il y a une différence entre apparition de la vie et développement de la vie.
Le 07/07/2017 à 10h09
Et ça encore, c’est sans compter sur le fait qu’il se pourrait que notre univers ne soit pas unique, dixit la théorie des cordes et ses hypothèses sur les univers parallèles.
Le 07/07/2017 à 10h20
De toutes façons tout est forcément analysé en fonction de nos perceptions des choses.
Et donc toutes les formes d’intelligence ne nous sont pas forcément perceptibles.
Personnellement je cois que tout être vivant, y-compris les végétaux, ont une certaine forme d’intelligence ne serait-ce que pour pouvoir s’adapter à leur environnement.
Il est par contre possible que notre niveau d’intelligence ne nous permet pas encore de percevoir et comprendre toutes les formes d’intelligence.
On commence enfin à admettre l’intelligence de certains animaux même très différents de nous et il est bien possible que l’on ne soit pas au bout de nos surprises.
Enfin il restera toujours des abrutis pour croire que les animaux ne peuvent pas être intelligents et ne peuvent pas avoir d’émotions, il y a même des connards (je n’ai pas d’autres mots) qui pensent qu’ils sont insensibles à la souffrance (j’ai entendu une fois un amoureux des corridas qui disait ça à propos des taureaux)… " />
Reste à définir ce qu’est réellement l’intelligence et ça c’est pas gagné… " />
Le 07/07/2017 à 10h33
J’avoue qu’une théorie qui arriverait à estimer l’avancée technologique de la vie la plus “intelligente” de l’univers fait assez rêver.
Le 07/07/2017 à 10h43
Le 07/07/2017 à 11h08
Déjà que pour l’intelligence humaine on est pas au point alors pour évaluer celle des autres " />
(cf. Pour beaucoup de monde c’est un peu caricaturé de la sorte “Je connais par cœur tout un tas de références = très intelligent. Je suis un excellent charpentier / maçon = peu/moyennement intelligent”).
Le 07/07/2017 à 12h00
Ce qui est amusant dans la recherche de civilisation extra terrestre, c’est qu’on imagine toujours une civilisation plus avancée ; hors, on ne se pose jamais la question de savoir si nous ne pourrions pas être cette civilisation primordiale, ces “anciens” dont la littérature SF fait souvent mention !
Cela impliquerait que nous soyons les premiers à coloniser l’espace, la galaxie, l’univers, nos descendant se différenciant au fur et à mesure du temps pour devenir des espèces à part entière (mais gardant cet aspect anthropomorphe : bipédie, quatre membres et une grosse tête), et que nous soyons pour l’instant seuls en tant qu’espèce “intelligente” dans l’univers…
Je trouve l’idée intéressante à creuser.
Le 07/07/2017 à 12h53
Impossible étant donner l’age de l’univers, la vie a pu se développer ailleurs depuis le temps écoulé. Rien qu’au niveau des statistiques, il y a une très forte probabilité que nous ne sommes pas seul…
Notre compréhension de l’espace étant très limité, nous ignorons beaucoup beaucoup de choses.
Le 07/07/2017 à 13h48
Et surtout, notre vision de l’Univers est très très limitée, on n’en voit qu’une toute petite sphère de 100 milliards d’années lumière, alors qu’il est certainement beaucoup plus grand (voire infiniment plus grand…).
Je pense que s’il y a une vie extraterrestre intelligente, alors ce qui fait qu’on ne l’a pas encore rencontrée/observée ce sont les distance qui sont extrêmement importantes.
Si ça se trouve notre Univers observable est plein d’espèces extraterrestres, et c’est juste que la lumière n’a pas encore fini de parcourir le chemin entre eux et nous…
Le 07/07/2017 à 14h06
:)))))
j’aurai jamais cru voir un jour un article sur un instrument auquel j’ai participé et intégré au vlt sur UT3 au chili sur NxI.
il serait intéressant peut être de faire un article dans la suite pour montrer la complexité de l’instrument qui a été intégré a Grenoble avant d’être installer au télescope.
Le 07/07/2017 à 14h32
Pour donner une idée de la complexité de l’instrument :
Trois instruments scientifiques : IRDIS , ZIMPOL, IFS.
Un système d’optique adaptative extreme composé de:
Un miroir tiptilt lent de centrage de pupille.
Un dérotateur pour corriger la rotation de l’image.
Un miroir tiptilt rapide de corrections de position de la pupille.
Des miroirs toriques pour mettre en forme le faisceau.
Un miroir déformable de 1300 actuateurs piezoelectriques.
Deux ADC qui compensent la réfraction atmosphérique en fonction de l’altitude de pointage du télescope.
Une camera wavefront sensor qui analyse la turbulence atmosphérique 1500 fois par seconde.
Une caméra qui calcule la différence entre la lumière infrarouge et visible.
Deux roues coronographiques.
Un liot stop.
Plus tout l’équipement électronique et informatique, un système de positionnement pneumatique de la table optique à 10micrometre près.
Le coup matériel de l’instrument est de 12M€.
Le 07/07/2017 à 14h50
La température y serait de 1 000 à 1 400°C, il faut dire que son étoile HIP65426 est deux fois plus massive que notre Soleil. Les chercheurs indiquent que son atmosphère serait en partie composée d’eau.
Je vais faire mon commentateur de canapé, mais ça m’étonne qu’il y ait de l’eau dans l’atmosphère, si elle est à plus de 1000 °C, car les molécules d’eau se dissocient en hydrogène et oxygène au-dessus de 300 ou 400 degrés (de mémoire et si je ne m’abuse).
Je me pose une autre question, c’est ce qui cause cette température, car cette planète est terriblement loin de son étoile, qui n’est que 2 fois plus grosse que le soleil (quand on voit déjà le peu d’énergie que reçoit Pluton du soleil).
Le 07/07/2017 à 14h58
Le 07/07/2017 à 15h02
Le 07/07/2017 à 15h03
Le 07/07/2017 à 16h39
Le 07/07/2017 à 16h42
Le 07/07/2017 à 17h07
Sauf que ce qu’on voit c’est avant son expansion. Et on estime que cette zone fait actuellement 100 milliards d’années lumière.
Le 07/07/2017 à 17h34
Le 07/07/2017 à 21h06
Il y a sûrement de la vie sur d’autres planètes mais pas forcément comme on l’entend souvent (mais sous forme de bactérie par exemple) et pourquoi pas dans des formes qu’on arrive pas à imaginer
Et si on rajoute le temps (de la vie mais pas forcément en ce moment), il y a sûrement d’autres espèces “évoluées” comme l’Humain.
Le 07/07/2017 à 21h48
Le 07/07/2017 à 22h00
Le 07/07/2017 à 22h17
Le 07/07/2017 à 22h32
Première phrase du paragraphe du wikipédia anglais que tu cite : « The comoving distance from Earth to the edge of the observable universe is about 14.26 gigaparsecs (46.5 billion light years or 4.40×1026 meters) in any direction. »
Donc ça fait bien environ 100 milliards d’années lumières.
Le 08/07/2017 à 05h53
Le 08/07/2017 à 11h55
Le 08/07/2017 à 12h43
Oui : « Comoving distance and proper distance are defined to be equal at the present time; therefore, the ratio of proper distance to comoving distance now is 1. »
Le 08/07/2017 à 21h21
Il y a d’autres intelligences danbs l’univers, j’en suis convaincu.
La preuve : ils ne sont pas venus nous voir, et ils nous laissent dans notre coin.
" />" />" />" />" />
Le 09/07/2017 à 16h08
Vu ce dont on est capables, si une autre civilisation nous observait elle pourrait en venir à la conclusion qu’on est un véritable cancer.
Mais pas la peine de faire d’ingérence, on est bien assez intelligents pour s’auto détruire… A la rigueur ils prendraient les paris et boufferaient du pop-corn… Comme nous le faisons devant une émission de télé-réalitouze.
Par ailleurs, notre première rencontre se fera très certainement nez à nez de robots… Si nous en envoyions en exploration dans un milieu aussi hostile à la vie, je ne vois pas pourquoi une autre espèce risquerait sa peau aussi à cet effet.
La question qu’on peut se poser c’est : est-ce que ces robots parviendront à se reconnaître en tant que tel ? Communiquer est une étape ultérieure, on ignore tout de leur mode de pensée et on ne peut qu’extrapoler par rapport à notre propre évolution.
Là dessus, je pense que des œuvres telles que Star Trek représentent un bon vivier à hypothèses, même si bien entendu c’est très romancé et orienté. Mais la SF inspirant au quotidien la science réelle… y’a espoir.
Et de toute façon, il nous reste encore pas mal de temps pour découvrir le voyage par distorsion et se faire repérer par des Vulcains. " />
Le 09/07/2017 à 16h36
Le 10/07/2017 à 08h27
Oui j’avoue que c’est un peu un raccourci, cela n’enlève rien à la possibilité d’autres espèces à un même stade d’évolution que nous, et suffisamment loin pour qu’on ne puisse capter, disons, aucune activité radio (ou autre activité électromagnétique générant “beaucoup de bruit” au niveau cosmique). :)
Le 07/07/2017 à 06h55
“et si nous sommes seuls dans l’univers”…
Une hypothèse qui me semble guère probable vu le nombre de planètes qui existent dans cet univers à priori “infini”.
Sinon “ça serait un sacré gâchis d’espace” comme le dit le père de l’héroïne du film “Contact”. " />
A mon avis il n’y a guère que de fervents croyants religieux qui peuvent croire à cette hypothèse de solitude…
Le 07/07/2017 à 07h03
Le 07/07/2017 à 07h17
Comme il s’agit d’une espèce à fort potentiel d’auto-destruction, le gâchis ne sera que de courte durée à l’échelle de l’univers. " />
Le 07/07/2017 à 07h30
Le 07/07/2017 à 07h38
Le 07/07/2017 à 07h47
J’y penserai la prochaine fois que je jouerai à un jeu de conquête galactique…
Toutes ces races qui s’éveillent en même temps aux techniques hyperspatiales (ou autres) et qui se mettent à se balader en même temps…
C’est très improbable !
Le 07/07/2017 à 07h48
Je ne pense pas que la question “sommes-nous seuls dans l’univers?” est judicieuse dans la mesure où l’Humanité (au sens période d’existence de l’existence d’un être humain sur Terre) est une période relativement récente par rapport à l’âge de l’univers. Pour moi, la question est plutôt “S’il existe des formes de vie, à quelle étape de l’évolution, au sens de la théorie de l’évolution de Darwin, sont-elles?”. Quand je parle de théorie de l’évolution, je ne signifie pas bactérie -> poisson - > singe -> homme, mais bien création d’une forme vivante à partir des éléments minéraux présents sur la planète qui se développe et s’adapte à son environnement pour créer des êtres de plus en plus intelligents (qu’est-ce l’intelligence en effet ;-))
Pour le reste de l’article, j’ai bien aimé, il permet de rêver un vendredi matin. Merci.
Le 07/07/2017 à 07h50
Vu le nombre incalculable de planètes il me semble assez évident qu’il existe en même temps que nous d’autres espèces évoluées, simplement les distances faramineuses qui nous séparent rendent une rencontre effectivement assez peu probable.
Et si un jour une intelligence vient nous rendre visite c’est qu’elle aura une avance technologique énorme sur nous.
Donc soit beaucoup plus “intelligente”, soit beaucoup plus ancienne, soit les deux à la fois.
Nous concernant, tout le problème est de savoir si notre espèce vivra assez longtemps pour s’affranchir de ces distances, vu le merdier actuel on peut effectivement en douter mais ça reste malgré tout une possibilité.
Ce qui est sûr c’est que nous on ne sera plus là pour le voir. " />
Le 07/07/2017 à 08h17
La seconde solution, baptisée optique adaptative, corrige en temps réel les déformations … avec pas moins de 1 300 points d’actionnement pour ajuster le miroir jusqu’à 1 200 fois par seconde.
J’imagine le truc, c’est du grand art quand même, rien que pour détecter la déformation, adapter et recommencer, chapeau.
Le 07/07/2017 à 08h20
Le 07/07/2017 à 08h32
Si on prend du recul, civ est orienté idéologiquement… Je pense au fameux nos ancêtres les Gaulois, on sait que c’est inexact (les Romains sont tout autant nos ancêtres…) Mais dans civ c’est vrais.
Le 07/07/2017 à 08h36
Ce qui est fou c’est que lorsque l’humain veut il peut. Faire ces prouesse montre la capacité de l’homme à trouver des solutions à des problèmes extrêmement complexes.
Si seulement on pouvait mettre autant d’énergie dans la création de maison pour tout le monde et la graille tant qu’on y est. Ca serait bien plus utile à l’“Humanité” comme vous l’appelez.
Le 11/07/2017 à 04h16
oui d’ailleurs il y a un pan de l’histoire de Star Citizen là dessus : l’humanité était en pleine période d’expansion et de terraformation menée par des promoteurs sans scrupules, quand l’un d’eux est tombé sur une autre civilisation… légèrement en retard technologiquement par rapport aux humains.
et il s’est passé la même chose qu’avec les indiens d’Amérique : on s’installe sur leurs territoires, ils déclarent la guerre, on déclare la guerre à grand renforts de discours patriotiques, on rase tout. On emmène les survivants dans un endroit reculé. de là quelques années plus tard ils font une attaque suicide pour reprendre leur planète d’origine (qui entretemps à été terraformée par les humains), ce qui mena à leur quasi extinction.
http://starcitizen.wikia.com/wiki/Tevarin
à noter comme toujours avec les textes de SC, qu’il y a l’histoire “officielle” rédigée par le gouvernement autoritaire, et l’histoire officieuse qu’il faut lire entre les lignes.
Le 11/07/2017 à 04h22
à lire : illium
les robots autonomes d’extraction minière lancés depuis la terre ont colonisé plusieurs parties du système solaire. on suit une bande de Joviens (de jupiter), qui s’aventure près de mars où les humains évolués (semble t’il) s’amusent à jouer aux dieux à grands coups de technologie quantique, ce qui menace tout le système solaire.
pendant ce temps là sur terre il y a quelques humains qui restent aussi, avec des robots qui les servent et les gardent dans l’ignorance de toute éducation en même temps. ceux qui apprennent à lire où sont trop intelligents pour leur bien disparaissent…
très intéressant, j’en ai lu que la moitié ceci dit. le style est un peu indigeste mais j’adore l’histoire.
Le 11/07/2017 à 18h06
De grandes quantités d’énergie et de matériaux ce n’est pas ce qui manque du tout. Y’a assez d’hélium 3 sur la lune pour alimenter l’humanité des milliers d’années durant. Et ça s’est juste sur la lune, des matériaux pareil on a tout un tas de planètes avec absolument tout ce dont on peut rêver à porter de main.
L’entrée du privée dans l’exploration spatiale à déjà fait baisser les prix, y’a des tas d’innovations dans le pipe non franchement la seule chose qui pourrait manquer est la volonté mais pas le matos.
Le 07/07/2017 à 08h39
Aucun problème Sébastien, je vous excuse (deux fois) du peu XD
Le 07/07/2017 à 08h41
La comparaison avec la bougie placé à 50cm d’un phare à marseille mais vue depuis Paris permet d’apprécier l’ampleur du défi !
Pour ce qui est du “sommes seuls dans l’univers”, comme d’autres l’ont dit je crois que vu le nombre d’étoiles et de planètes dans l’univers, la question serait plus de savoir “sommes nous loin des autres civilisations intelligentes”. Se questionner sur la possibilité que d’autres formes de vies existent ne me parait plus sérieux, reste à savoir à quelle fréquence celle-ci apparaît quand les conditions sont réunies.
Le 07/07/2017 à 08h49
Même si j’appelle de mes voeux l’existence d’une autre espèce intelligente (et évoluée), il n’y a rien de moins sur : que la vie soit présente ailleurs, certainement, mais une forme équivalente à la notre, voire supérieure, rien n’est moins sur. Une des meilleures illustration de ce point de vue est encore le paradoxe de Fermi.
Mais au delà de ça, notre espèce est probablement encore beaucoup trop jeune à l’échelle de l’univers, pour que le hasard nous ai mis sur la route d’une autre civilisation.
Le 07/07/2017 à 08h49
On peut penser que l’espèce humaine s’approche de son pic d’évolution industrielle et technologique. Entre les guerres pour les ressources, la surconsommation, les dégâts sur l’environnement : déforestation, réchauffement climatique, pollution. Les tensions géostratégiques : la guerre nucléaire qui nous a menacée pendant 40 ans période de la guerre froide et qui revient à la mode à notre époque : Usa, Russie, Chine Corée.
On peut difficilement imaginer la survie de notre espèce, du moins dans son état actuelle avant que l’on ait les moyens de quitter notre planète et de coloniser d’autres potentielles planètes habitables. Franchement j’ai du mal à croire que d’ici un siècle en étant (très) large, on ne se retrouve pas dans un scénario à la “mad max” “soleil vert” ou “Fallout”
Ils faudraient commencer par créer des colonies dans l’espace ou sur d’autres planètes de notre système solaire en utilisant les ressources disponible sur place pour créer des conditions d’autonomies dans des endroits hostiles à la vie, ou alors essayer d’essaimer notre galaxie en envoyant des sondes contenant des élèments pouvant propager la vie, ce qu’on est très loin de pouvoir faire .
Est-ce qu’il existe des espèces qui ont pu maitriser le voyage intergalactique, qui sont bien plus évoluées que la notre? C’est possible mais je pense que notre espèce n’est pas équipée pour survivre sur le long terme: nous pensons à satisfaire nos besoins, à obtenir le plus possible mais la survie de notre lignée n’est pas vraiment prise au sérieux, nous nous faisons la guerre pour des écrits religieux qui sont aussi crédible que l’histoire du père Noël.
Nous avions déjà de quoi rendre la terre totalement stérile dans les année 50 avec les bombes H alors que deux générations plus tôt nous nous déplacions en calèche. On a utilisé la première bombe atomique sur un peuple en 1945.
Ce que je veux dire c’est qu’une espèce de notre type à partir du moment où elle commence à accéder aux technologies a très rapidement les moyen de se détruire ou d’épuiser ses ressources.
On pourrait dire que c’est heureux, il vaudrait mieux qu’une espèce ayant les capacités de coloniser sa galaxie ou son univers soit pacifique et s’adapte à l’environnement qu’elle rencontre tout en le respectant sinon on ferait ce qu’on a fait aux indiens aux espèces qui ne peuvent pas se protéger. On s’en servirait comme esclave, comme nourriture ou on les détruirait simplement pour prendre ce qu’on a besoin…
Il suffit de voir de quelle façon on traite les animaux sur notre planète, ce qui ont de la chance subissent seulement les conséquences de notre présence invasive, les autres sont élevés pour finir entre deux tranches de pain.
Le 07/07/2017 à 08h53
Le 07/07/2017 à 09h06
Le 07/07/2017 à 09h09
La vie (intelligente ou pas) est présente partout dans l’univers, la vieille croyance que nous sommes seules, est bonne pour la poubelle. Nous découvrons de nouvelles formes de vie sous mer tous les jours alors dans l’espace…les chances sont infinies.
Levez simplement les yeux vers le ciel la nuit et imaginez…
Le 07/07/2017 à 09h20
ça aurait pu l’être avant qu’on sache franchir les continents…
Le 07/07/2017 à 09h20
Le 07/07/2017 à 09h25
Le 07/07/2017 à 09h26
Le 07/07/2017 à 09h38
Tout à fait, même si pour les colonies c’est bien plus difficile que ce qu’on peut imaginer.
Le 07/07/2017 à 09h39
Autant la probabilité d’une même apparence physique est très faible (il suffit de voir la diversité des espèces rien que sur terre) autant je pense qu’un même niveau “intellectuel” doit engendrer des comportements similaires.
Si on prend simplement l’exemple des espèces les plus évoluées de notre planète on voit bien que les comportements sont finalement très similaires. Il y a de plus en plus de chercheurs qui s’intéressent aux émotions et comportements de certains animaux évolués et ils reconnaissent qu’ils vont de surprises en surprises.
Par exemple, il a été démontré que le grand singe le plus proche de l’homme (le chimpanzé comparé à des gorilles, des bonobos et des orangs-outans) était aussi celui qui pouvait se montrer le plus cruel…
Et personne ne peut nier que question cruauté l’humain est plutôt bien placé…
Le 07/07/2017 à 09h44
Le 07/07/2017 à 09h55
Peut être mais ce sont des espèces terriennes et qui plus est des mammifères !
Elles interagissent donc de la même manière que l’homme (ou de manière très similaire).
De plus la notion de cruauté est propre à l’homme, c’est donc interprété d’un point de vue humain.
Regarde comment fonctionne l’empathie : tout le monde comprend quand un chat ou un chien se sent mal car ils utilisent des codes similaires aux nôtres. En revanche pour un insecte ou une plante on en est incapable.
Alors avec une vie extraterrestre… Est-ce que ce sera une espèce sociale ou non ? Est-ce que la notion même de “social” pourra s’appliquer à ces formes de vie ? Difficile à dire !
(Ps : Avant même le chimpanzé on peut regarder le dauphin : violeur, tueur et drogué notoire =D)
Le 07/07/2017 à 09h55
Comme le fond des océans que j’ai cité très peu propice à la vie (Pression, pas de lumière, température, etc..). Et pourtant la vie est présente et on découvre chaque jour de nouvelles formes de vies qui auparavant pensions que c’etait impossible…
Voir lien : Vie dans les abysses