Tout savoir sur le M.2 : un connecteur, trois sockets, des dizaines de possibilités
Mais je voulais juste acheter un SSD...
Le 19 septembre 2018 à 14h00
14 min
Sciences et espace
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Le format M.2 se fait de plus en plus courant, notamment pour les SSD. Mais derrière cette dénomination se cache une multitude de possibilités : largeur, longueur, épaisseur ou clé. De quoi nous inciter à nous pencher sur ce standard pour vous proposer un petit guide de survie.
Auparavant connu sous le nom de NGFF (Next Generation Form Factor) et poussé par Intel lors de l'IDF 2012, le M.2 se démocratise depuis quelques années sur les cartes mères des ordinateurs de bureau, en plus des portables. Pour le grand public, il est le plus souvent synonyme de SSD ultra-compacts, s'installant directement sur les cartes mères.
Mais tous les SSD M.2 ne se valent pas et ne sont pas compatibles avec tous les emplacements M.2. Ils comportent en effet des détrompeurs afin de distinguer leurs possibilités, notamment au niveau des interfaces gérées.
Pour bien comprendre ces différences, un plongeon dans les caractéristiques techniques s'impose. Surtout qu'il serait injuste de restreindre ce connecteur aux SSD, puisqu'il ouvre bien d'autres possibilités : carte Wi-Fi et/ou Bluetooth, modem 4G, récepteurs GPS, ports USB, Ethernet Gigabit, etc.
Le M.2 prend le relais des mSATA et mPCIe
Avant de commencer, un rapide historique : lancé officiellement en novembre 2013, le M.2 succède à deux formats utilisés ces dernières années : les PCI Express Mini Card (mPCIe) et mini S-ATA (mSATA) lancés en 2007 et 2009.
Dans les deux cas, l'idée était la même : adapter un connecteur classique à un encombrement bien plus réduit. De quoi permettre une installation dans les ordinateurs portables et autres mini PC. Déjà, mPCIe et mSATA partageaient un même connecteur, sans pour autant être compatibles électriquement. Un port pouvait donc supporter l'un, l'autre ou les deux.
Le M.2 devait aller plus loin et ouvrir bien plus de possibilités. Pour cela, il propose de nombreuses combinaisons tant en termes de design que d'interfaces, sans pour autant permettre un branchement à chaud.
16 à 30 mm de large, jusqu'à 110 mm de long
Ce standard est définit conjointement par le PCI SIG (consortium chargé du développement du PCI Express) et la SATA-IO (organisation en charge du S-ATA). Si le mPCIe/mSATA exploite des dimensions fixes de 30 x 50,95 mm, le M.2 est bien plus flexible, avec différentes possibilités :
- Largeur de 12, 16, 22 ou 30 mm
- Longueur de 16, 26, 30, 42, 60, 80 ou 110 mm
Attention, toutes les combinaisons ne peuvent pas être exploitées. Dans le cas des SSD, la largeur est ainsi forcément de 22 mm, tandis que la longueur varie entre 30 et 110 mm. Les fabricants le précisent généralement dans la référence : un SSD M.2 2260 mesure ainsi 22 x 60 mm, contre 22 x 80 mm pour un 2280.
La longueur de 80 mm est la plus répandue actuellement pour les SSD. Le 22110 reste encore assez rare mais permet de monter plus haut en capacité, plus de puces pouvant prendre place sur le PCB. Cette caractéristique nécessite un premier point de vigilance, notamment lors du choix d'une carte mère, dont les ports peuvent être limités à une certaine longueur.
Ainsi, dans un emplacement de 42 mm, il sera impossible d'installer un SSD de 80 mm. Le contraire est par contre généralement proposé avec différents emplacements pour la vis de fixation.
Gigabyte propose des emplacements M.2 22110 sur certaines de ses cartes mères
Simple ou double face
Les périphériques M.2 sont simple ou double face, c'est-à-dire qu'ils comportent des composants uniquement sur le dessus ou des deux côtés du PCB. Certains constructeurs comme Crucial parlent de format M.2 SS (Single Side) ou DS (Double Side), mais cette appellation n'est en rien officielle.
Le PCI SIG distingue pour sa part deux catégories de produits : « S » pour simple face et « D » pour double face. Plusieurs épaisseurs sont possibles dans chaque cas :
- Simple face : de S1 (1,2 mm sur le dessus) à S3 (1,5 mm)
- Double face : de D1 (1,2 mm dessus, 1,35 mm dessous) à D5 (1,5 mm dessus et dessous)
Toutes ces valeurs sont valables pour les modules M.2 à installer dans un emplacement. Dans le cas des produits directement soudés à la carte mère, d'autres possibilités sont proposées en matière de largeur (20 et 28 mm), de longueur (20, 24 et 28 mm) et d'épaisseur (S4 de 1,75 mm et S5 de 2 mm). Elles sont détaillées par ici.
Quatre clés : A, B, E et M
Un autre élément est très important à connaitre concernant les périphériques M.2 : la clé (ou key). Elle représente la ou les interfaces supportées. Plusieurs choix sont en effet autorisés en M.2 : S-ATA et PCI Express sont sans aucun doute les plus répandues car utilisées par les SSD, mais il en existe d'autres comme USB et SDIO par exemple.
La clé doit permettre de les différencier. Selon les documents du PCI SIG, elles sont au nombre de douze, mais pour le moment seules quatre sont exploitées : A, B, E et M :
- Key A : 2x PCI Express x1, USB 2.0, I2C ou Display Port x4
- Key B : PCI Express x2, S-ATA, USB 2.0/3.0 (avec HSIC/SSIC), I2C ou Audio
- Key E : 2x PCI Express x1,USB 2.0, SDIO, UART et PCM
- Key M : PCI Express x4 ou S-ATA
Les autres lettres sont réservées pour un usage futur ou bien pour des usages non standards.
Pour rappel, un SSD M.2 en S-ATA propose les mêmes débits théoriques qu'un modèle classique ou mSATA, soit 6 Gb/s. En PCI Express, la bande passante est sans commune mesure puisqu'elle peut être de 32 Gb/s au maximum (PCIe 3.0 x4), soit 4 Go/s. Des chiffres qui peuvent désormais être atteints par des SSD grâce au protocole NVMe, remplaçant l'AHCI.
Pourquoi certains modules ont deux clés ?
Les clés A et E sont utilisées pour les cartes Wi-Fi (et autres modules pour la connectivité), tandis que les clés B et M servent majoritairement aux SSD. Il existe néanmoins des exceptions, notamment avec les cartes WWAN (Wireless Wide Area Network) qui ont une clé B. La clé est importante, car elle impose l'emplacement des détrompeurs.
Ainsi, une carte/SSD M.2 avec une clé B ne pourra s'installer que dans un emplacement B, de même avec les lettres A, E et M. Certains modules M.2 peuvent combiner deux clés : B + M ou A + E. Ils ont alors deux encoches leur permettant d'être installées indifféremment dans un emplacement B ou M dans le premier cas, contre A ou E dans le second.
Une nomenclature générale (voir image ci-dessous) a été mise en place pour le PCI SIG afin de s'y retrouver plus facilement. Elle ne regroupe malheureusement pas toutes les possibilités et n'est pas vraiment utilisée par les fabricants de cartes mères ou de modules M.2, dommage.
Ainsi, un module M.2 de type 2280 - D5 - B - M mesure 22 mm de large, 80 mm de long, il est double face (épaisseur de 1,35 mm dessus et 1,5 mm dessous) et peut s'installer dans un emplacement avec une clé B ou M. Nous ne savons par contre pas si son interface est en S-ATA ou en PCI Express et c'est bien dommage, les clés B et M autorisant les deux.
Un cas typique où cela peut poser souci se trouve dans les boîtiers USB 3.x / M.2 pour transformer un SSD en périphérique externe. Ces derniers sont presque toujours limités à du S-ATA et cela n'apparaît pas toujours clairement. Un constat qui évolue, notamment avec l'arrivée du M2X de MyDigital SSD par exemple, mais c'est l'exception qui confirme la règle.
Trois sockets en fonction des usages
Enfin, les PCI SIG et SATA-IO évoquent des Socket 1, 2 et 3. Même si ce terme n'est pas (encore ?) largement utilisé par les fabricants, il n'en reste pas moins important à connaître puisqu'il regroupe les cas d'usages, dont voici les grandes lignes :
- Socket 1 pour la connectivité (Wi-Fi, Bluetooth, NFC, etc.)
- Socket 2 pour les cartes WWAN (Wireless Wide Area Network), les SSD et autres
- Socket 3 pour les SSD exclusivement
Le Socket 1 est donc spécifique à la connectivité (au sens large du terme) et regroupe les modules M.2 avec des clés A, E ou A + E. Trois formats sont possibles sur un Socket 1 : 1630 (16 x 30 mm), 2230 (22 x 30 mm) ou 3030 (30 x 30 mm), sur une ou deux couches dans chaque cas.
Le Socket 2 correspond à une clé B sur la carte mère, qui accepte donc les modules B ou B + M. Il peut être utilisé pour des SSD (avec une clé B + M) allant du format 2230 au 22110, ou bien par des cartes WWAN (modem 3G/4G par exemple). Ces dernières ont obligatoirement une clé B et un format fixe de 30 x 42 mm.
Enfin, le Socket 3 correspond à une clé M sur la carte mère, qui n'accepte que des SSD avec une clé M ou B + M. Les formats autorisés sont les mêmes qu'en Socket 2 (2230 à 22110).
Pour vous aider à y voir plus clair, nous avons regroupé l'ensemble de ces informations dans un tableau :
CNVi : une architecture spécifique à Intel, exploitant le M.2
Ces derniers mois, le géant de Santa Clara a beaucoup communiqué sur l'intégration à ses plateformes du Gigabit Wi-Fi, qui serait directement géré par le SoC. En réalité, c'est un peu plus compliqué que ça.
Ces puces intègrent une partie fonctionnelle de la connectivité Wi-Fi (logique et mémoire, nommée pulsar). Le reste, comme le traitement du signal ou les fonctions RF, est toujours présent dans une puce externe nommée Companion RF Module (CRF). Une architecture dite CNVi (Integrated Connectivity).
Le module est de type M.2 1216 (12 x 16 mm), plutôt que 2230 (22 x 30 mm) pour une puce Wi-Fi classique. Ainsi, la Wireless-AC 9650 est proposée dans ces deux formats. Dans le cas du CRF une interface propriétaire nommée CNVio est utilisée. Inspirée du DPHY de l'alliance MIPI, on sait assez peu de choses sur elle, si ce n'est qu'elle fonctionne à 1 280 MHz.
S-ATA ou PCIe ? Les cartes mères acceptent parfois les deux
Le M.2 propose donc de très nombreuses possibilités, que le PCI SIG essaye de regrouper par thème avec les sockets, mais cette information n'est pas suffisamment souvent mise en avant. Dans tous les cas, il y a un risque de se mélanger les pinceaux lors de l'achat d'un SSD M.2 à installer sur sa carte mère.
En effet, même si un SSD rentre physiquement dans un emplacement M.2, cela ne signifie pas obligatoirement qu'il fonctionnera dedans : il faut que les deux « parlent » le même langage : S-ATA ou PCI Express.
Par exemple, si votre SSD clé B + M fonctionne en S-ATA, mais que l'emplacement (B ou M, peu importe) de votre carte mère ne prend en charge que le PCI Express, le SSD ne fonctionnera pas. C'est également valable dans le cas contraire avec un SSD PCIe sur un emplacement S-ATA uniquement.
Notez que certaines cartes mères sont capables d'accueillir aussi bien un SSD S-ATA que PCI Express sur un même emplacement M.2 ; elles s'adaptent automatiquement. Ce n'est par contre pas une généralité, y compris au sein d'une même famille de produits.
Un exemple parlant avec des cartes mères X370 et B350 (socket AM4 pour processeurs AMD) de chez ASRock :
Les petites « astuces » à connaitre
Lorsque les premiers SSD PCIe (sous forme d'une carte d'extension) sont arrivés sur le marché, les cartes mères ne pouvaient bien souvent pas booter dessus. Dans les UEFI modernes, c'est généralement le cas, mais il faut parfois penser à activer cette option. Le cas échéant, il faudra plonger dans la documentation du fabricant pour trouver où elle se trouve.
Brancher un SSD ou une carte M.2 sur un des emplacements de votre carte mère peut également désactiver certains ports. Il n'est en effet pas rare qu'un emplacement M.2 en PCIe soit partagé avec un emplacement PCIe de la carte mère. Dans ce cas, il n'est possible d'utiliser que l'un ou l'autre, pas deux à la fois. Idem pour du M.2 S-ATA et les ports S-ATA.
Sachez ensuite que les SSD M.2 en PCI Express ont tendance à chauffer. Les fabricants de cartes mères proposent parfois des radiateurs (ou ventirads) pour les refroidir, et cela peut faire la différence. Une température élevée n'est pas sans conséquence : elle peut entrainer une baisse notable des performances.
Attention à la bande passante du M.2 en PCIe
Ce n'est pas tout. Dans certains cas, un emplacement PCIe de la carte mère verra sa bande passant diminuer lorsqu'un SSD M.2 PCIe est branché. Ainsi, un port PCIe 3.0 x16 peut finalement passer en 3.0 x8 lorsqu'un SSD M.2 est installé.
Là encore, la documentation du fabricant permet de savoir de quoi il en retourne exactement pour votre modèle, mais au moment de l'achat, il n'est pas dit que ce détail sera bien porté à l'attention du client. Dans le même registre : un emplacement M.2 en PCIe sur une carte mère n'est pas obligatoirement câblé en PCIe 3.0 x4, et cela peut même dépendre du processeur installé. C'est le cas sur la carte AB350M Pro4 (AM4) d'ASRock pour ne citer qu'elle.
Si la bande passante de l'emplacement M.2 est bien de 32 Gb/s (PCIe 3.0 x4, soit 4 Go/s) avec un CPU Ryzen (Summit Ridge, Raven Ridge and Pinnacle Ridge), elle descend à « seulement » 16 Gb/s (PCIe 3.0 x2, soit 2 Go/s) avec un APU A-Series d'AMD. On passe du simple ou double simplement en fonction du processeur.
Pour rappel, les SSD M.2 PCIe actuels sont largement capables de dépasser les 2 Go/s, aussi bien en lecture qu'en écriture, les plus rapides dépassant même les 3 Go/s. Pour un usage classique ce ne sera pas forcément un problème, mais un utilisateur qui exploite tout le potentiel de son SSD devra être attentif à ces détails.
Pire encore sur la Fatal1ty X370 Gaming K4 qui dispose de deux emplacements M.2 PCIe clé M. La bande passante du premier est de 32 ou 16 Gb/s suivant le processeur, tandis que celle du second n'est que de 10 Gb/s (soit 1,25 Go/s), car il n'est câblé qu'en PCIe 2.0 x2. Des limitations qui concerne de nombreux modèles, chez tous les constructeurs.
Des modules pour tous les usages, des adaptateurs à tire-larigot
Vous l'aurez compris, entre les différentes largeurs, longueurs, épaisseurs, clés et interfaces, il existe des dizaines de possibilités, ce qui est à la fois une force et une faiblesse du M.2.
Une faiblesse tout d'abord, car il peut être difficile de s'y retrouver et le risque d'acheter un SSD M.2 incompatible avec sa carte mère ou un boîtier USB existe pour le grand public. Ensuite, il convient de bien séparer d'un côté les SSD M.2 S-ATA et de l'autre les M.2 PCI Express exploitant le protocole NVMe, les performances n'ayant rien à voir.
Or, les fabricants de SSD se lancent parfois dans une surenchère de termes marketing plutôt que miser sur la clarté de ce qu'ils proposent avec leurs produits ; prudence donc avant d'acheter.
La SST-ECM20 de Silverstone peut accueillir deux SSD M.2 2230 à 2280 : un S-ATA (clé B) et un PCIe x4 (clé M)
Le M.2 est aussi une force car, au-delà des SSD et des autres cartes Wi-Fi/Bluetooth, il existe une multitude d'adaptateurs et modules en tout genre pour des usages très variés. Citons par exemple des cartes M.2 avec des ports USB 3.x, d'autres avec un port Ethernet Gigabit, des modules avec un connecteur SD Card pour les appareils compatibles SDIO, etc.
Enfin, il existe une multitude de cartes PCI Express avec un ou plusieurs emplacements M.2 (clé B ou M, PCIe ou S-ATA suivant les cas). Elles permettent d'utiliser des SSD rapides sur des machines dépourvues d'emplacement M.2, ou bien d'en installer plusieurs, permettant parfois de monter une grappe RAID et ainsi multiplier les débits.
Par rapport aux mSATA/mPCIe, on a donc gagné en flexibilité et en performances, au prix d'une complexité accrue. Il ne nous reste donc plus qu'à attendre du futur M.3 qu'il gomme toutes ces frictions potentielles.
Tout savoir sur le M.2 : un connecteur, trois sockets, des dizaines de possibilités
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Le M.2 prend le relais des mSATA et mPCIe
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16 à 30 mm de large, jusqu'à 110 mm de long
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Simple ou double face
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Quatre clés : A, B, E et M
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Pourquoi certains modules ont deux clés ?
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Trois sockets en fonction des usages
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CNVi : une architecture spécifique à Intel, exploitant le M.2
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S-ATA ou PCIe ? Les cartes mères acceptent parfois les deux
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Les petites « astuces » à connaitre
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Attention à la bande passante du M.2 en PCIe
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Des modules pour tous les usages, des adaptateurs à tire-larigot
Commentaires (56)
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Abonnez-vousLe 20/09/2018 à 12h10
Excellent article en effet!
Le 20/09/2018 à 12h33
Exact.
Le 20/09/2018 à 13h04
Merci pour l’article David,
Je pense qu’il serait bien de préciser qu’il y a 2 choses bien distinctes :
Ce qui donne qu’il y a, pour simplifier beaucoup, ces 3types de SSD M.2 qui sont les plus courants :
C’est de loin ces derniers qui se développent à vitesse grand V. Il y a une offre qui se développe énormément :
- Samsung 960 Evo et Pro, 970 Evo et Pro
- Kingston A1000 en 2x lanes et KC1000 en 4x lanes
- Intel 600P, 760P et 660P (en QLC)
- Adata SX7000 et SX8200
- Mydigital SBX et PBX
etc.
Pour compliquer le tout il a existé des SSD PCIe qui ont existé à la fois en AHCI et en NVMe (les Samsung 950)
Et enfin il y a eu des SSD à un format spécifique (“gumstick connector” 12+16) dans les portables Apple de 2013 à aujourd’hui (MacBook Air et MacBook Pro retina), d’ailleurs il est super avantageux de mettre des SSD PCIe NVMe M.2 dans ces machines (avec des adapateurs Sintech) plutôt que d’acheter des SSD propriétaires Apple (ou tiers comme OWC ou transcend 820 qui sont à 2x ou 3x le prix des M.2 équivalents)
Généralement les PC qui ont un Bios UEFI avant 2016-2017 ne savent booter qu’en AHCI (que ce soit PCIe ou SATA), et les PC qui ont un bios UEFI savent booter aussi bien en AHCI qu’en NVMe, mais il est possible d’injecter un driver NVMe DXE dans la BootRom d’un ancien PC avec UEFI Tool.. je l’ai déjà fait dans un serveur Fuji TX140, ça fonctionne bien :-)
Le 20/09/2018 à 13h04
Comme expliqué, le M.2 peut gérer du PCIe ou du S-ATA. après, il y a la question du protocole (NVMe ou AHCI) lié à ces interfaces.
Le 20/09/2018 à 13h07
Je prends en compte les remarques, mais note que le gros de ce que tu dis est déjà dans l’article ;)
Le 20/09/2018 à 13h18
Ben je trouvais ça important de bien mettre le point sur la différence entre AHCI et NVMe, on ne d’ailleurs trouve ce dernier qu’au dessus du PCIe jamais du SATA…
Sachant que peu de gens savent si leur carte mère gère le NVMe ou que le AHCI
(et encore moins savent faire l’injection du driver NVMe avec les outils UEFI)
Le 20/09/2018 à 13h26
Disons que sur ce point, heureusement que les choses ont pas mal évolué côté UEFI/intégration " /> (rien que l’histoire de certaines cartes qui ne savaient pas booter sur du NVMe …)
Le 20/09/2018 à 13h28
Le 20/09/2018 à 13h32
Le 20/09/2018 à 14h05
Effectivement, en me relisant, c’est mal exprimé. Le fait de devoir chercher les trucs compatibles, de bien intégrer tout ça, c’est un plaisir et tout. Mais jusque là, ça reste quand même simple : une place pour chaque chose et chaque chose à sa place. Le M.2 n’est même pas un truc standard, c’est une foultitude de trucs. Au point que que ça sens le piège à con : t’as un connecteur M.2 sur ta CM, et ton truc se branche en M.2, mais en fait ça rentre pas. Et selon le revendeur, les détails sont pas assez précis (la longueur / largeur acceptée est pas toujours indiquée, par exemple).
Et même sans parler du M.2, on voit de plus en plus d’attrape-nigaud de ce genre. Par exemple une CM qui se vante d’avoir deux PCI-E 16x, alors qu’en fait elle en accepte qu’un à la fois (le second étant en 4x voire pire, si tu utilises les deux, ça passe en 8x pour chaque. J’ai même vu une CM avec des 16x qui gérait pas le 16x… sérieusement quoi).
Chercher un équilibre parfait c’est amusant, d’accord, mais quand tout est fait pour que tu (t’)y perdes, ça peut vite devenir frustrant. Surtout quand le budget entre dans cet équilibre… Je remarque surtout qu’aujourd’hui, je galère bien plus pour choisir les composants qu’il y a encore 5 ans, personnellement, et pourtant j’étais encore moins compétent à l’époque…
Quant aux professionnels, c’est soit hors de prix, soit n’importe quoi, voire les deux, par expérience…
Le 20/09/2018 à 15h07
Désolé pour le double post, j’ajoute que je n’utilise pas le disque méca parce que les SSD m’embêtent dans leur connectique, mais parce que les performances du disque dur sont largement suffisantes pour un usage perso, avec plus d’espace pour moins cher. S’il se trouve que le disque dur me limite en terme de performances, je prendrais certainement un SSD (peut-être M.2 d’ailleurs, si ma CM accepte le M.2 sans brider le port PCI-E en compensation).
Après, si le M.2 progresse et deviens moins bordélique (disons plus universel, qu’il y ait plus 36 variations), ça sera très intéressant.
Le 20/09/2018 à 16h24
T’as bien raison.
Moi je poste avec mon 80286 et son modem 56k en vga monochrome, c’est bien suffisant pour mon usage sur nxi.
" />
Le 20/09/2018 à 17h47
Tu t’es planté, avec un modem 56k, ça m’étonnerait que tu l’aies fait fonctionner avec un 80286 (déjà que le 80386 date de 1986 et le 80486 de 1989), vu les OS qui tournaient dessus (et logiciel), genre du MS-DOS et même pas du Linux ou assimilé (pas de MMU).
Le 21/09/2018 à 08h33
Excellent dossier merci, gardé de coté en résumé / référence de cette norme.
Bon j’imagine qu’ils ont pensé a simplifier mais c’est dommage qu’il y ai des detrompeurs et que chaque slot ne fasse pas toutes les clefs, permettant une grande flexibilité et evolutivité…
Par contre pour les ports sata ou pcie désactivés ou INpactés par l’ utilisation d’un m. 2 ce serzit bien qu’ils mettent le slot de la meme couleur. Ainsi d’un coup d’oeil on saurait qu’il ne faut pas utiliser le port de la meme couleur !
Le 21/09/2018 à 13h01
Le 21/09/2018 à 16h48
Très intéressant. Est-il possible de “bookmarker” un article ? Ce serait clairement très intéressant ici mais je n’ai pas trouver cette possibilité.
Le 19/09/2018 à 14h14
je me posais la question pour l’achat
j’ai l’impression qu’un M2 acheté devra être changé au prochain changement de CM bref le SATA va rester ;)
Le 19/09/2018 à 14h22
" /> whaaa le merdier.. merci pour les explications " />
Le 19/09/2018 à 14h29
Je ne vois pas pourquoi il devrait être changé. Les possibilités sont multiples et donc le choix pas toujours simple, mais sur le fond, un SSD M.2 est plus compact, un modèle NVMe est bien plus efficace.
D’ailleurs si tu avais lu l’article, tu saurais qu’opposer M.2 et S-ATA n’a pas de sens " />. On trouve d’ailleurs des modèles 1 To en M.2/S-ATA à assez bon prix.
Le S-ATA/2.5” est un choix plutôt de type “legacy” désormais qui peut parfois avoir l’avantage du prix. Mais bon, pas vraiment de quoi préparer de futures évolutions.
Le 19/09/2018 à 14h42
Merci pour l’article " />
Le 19/09/2018 à 14h47
J’ai un 960Pro sur une Asus Z270E, le soft samsung me dit connexion en Pcie 4x donc c’est que je ne me suis pas louper pour le coup :o (il y’a deux port M2 sur cette carte).
Sinon super article
Le 19/09/2018 à 14h54
Le 19/09/2018 à 14h57
Merci pour l’article, très intéressant.
Ensuite, il convient de bien séparer d’un côté les SSD M.2 S-ATA et de
l’autre les M.2 PCI Express exploitant NVMe, les performances n’ayant
rien à voir.
Mais du coup je n’ai pas compris ce qui est plus performant S-ATA ou PCIe ?
Le 19/09/2018 à 15h01
Super article " />
Le 19/09/2018 à 15h02
Le 19/09/2018 à 15h13
Depuis le temps que je cherche un document expliquant et résumant tout ça… Merci beaucoup @NXI !
Le 19/09/2018 à 15h30
Le 19/09/2018 à 15h44
Rassurez-moi, ce sont des shadoks qui ont conçu cette norme ?
Je mets votre article de côté, ça m’évitera d’avoir une migraine la prochaine fois que je change d’ordi.
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Le 19/09/2018 à 16h01
Le 19/09/2018 à 16h14
je te rejoins, le sata est en “version 3” depuis un moment et n’a pas bougé depuis, c’est bien dommage, je trouve le format 2.5 bien pratique
(enfin justement je crois que le “sata III 6Gbits/s” est trompeur car il s’agit que de la version “2” de la norme, il me semble qu’il y avait un gag dans le genre …
correction : d’après wikipedia on est bien en version 3 finalement, le foirage c’était pour le sata II 3Gbits qui pouvait prêter à confusion ?
)
edit: typo
Le 19/09/2018 à 16h20
En fait y’a depuis un moment l’U.2 pour les formats 2,5” qui dispose d’une connectique de type câble pour du PCIe/NVMe, mais surtout utilisé dans le domaine des serveurs (certaines cartes mères grand public en sont quand même équipées). Le S-ATA Express a aussi été poussé un temps, mais ça ne semble pas vraiment percer.
Le 19/09/2018 à 16h52
Je suis largué, je relis ça plus tard j’ai mal à la tête
Le 19/09/2018 à 17h22
Le 19/09/2018 à 17h32
Le 19/09/2018 à 17h32
ca existe du m.2 pcie non Nvme?
Et au pire, peut on mettre du ssd pcie nvme sur un port pcie non nvme (avec des perf en recul au pire)?
Le 19/09/2018 à 17h54
Les processeurs intel i3/i5/i7 (sauf extreme) ont 16 lignes PCIE max, si un SSD en M.2 est connecté il y a de fortes chances que le port PCIE de la carte graphique fonctionne en 8x et pas en 16x. A moins que le northbridge rajoute des lignes PCIE " />
Après je doute qu’il y a ait une réelle différence.
Le 19/09/2018 à 19h06
Le 19/09/2018 à 19h08
Un indice : la dispo.
Au taff, j’ai un HP ZBook G2 17”, une bien belle machine comme on en fait plus, gonflée avec 2 SSD SATA et une deuxième paire de barrettes de RAM pour le pousser à 32 Go (si, si, c’est utile quand on additionne Firefox, Thunderbird, Atollic TrueSTUDIO, Android Studion, QtCreator, STM CubeMX,. Oui, je jongle entre tout ces outils …).
Le SSD d’origine (M2 de 256 Go Sandisk ou Samsung, je sais plus) déclinant, j’ai demandé le changement.
Deux possibilités : par nous même, ou par le support HP.
La seconde solution représentant une douleur dans le fondement, on a d’abord envisagé la première.
Et beh, j’ai cherché partout, j’ai trouvé aucun SSD de capa supérieure du même format, du 2260. Que des 2280 minimum. Pour une machine vieille de seulement 1 an - 1 an 1⁄2.
Et quasiment rien, ou du Amazon douteux, en 2260 de même capa.
Du coup, support HP. Au bout d’une semaine ou deux, j’ai reçu un SSD 2260 LiteOn de 256 Go. Mouais, heureusement que c’est pour le Windows que j’utilise pas des masses, voire jamais.
C’est depuis ce temps que j’ai l’impression qu’on peut ajouter les SSD PCIe/M2/machin chose à la liste “quand je change de machine, ça inclus” :
Y’a trop de possibilités, c’est un gros merdier pour s’y retrouver … M’enfin, plus maintenant, y’a votre joli topo, merci !
Le 19/09/2018 à 19h15
AMHA ton expérience questionne plus les choix d’HP que la norme M.2. Après ça reste du portable, donc avec des contraintes de taille (je ne sais pas trop si le 2260 est la norme, en général les SSD sont plutôt 2280).
Mais bon avec certaines technos qui améliorent pas mal la densité des puces Flash, ça monte assez haut même sur des SSD assez courts. Tu as un exemple ici chez Transcend. Parfois il faut aussi attendre que les choses évoluent ;)
Le 19/09/2018 à 19h28
Whooo…
C’est d’une complexité.
Peut-être que le concept de sockets va restreindre les fabricants et garder les gammes simples.
Le 19/09/2018 à 19h41
Le 19/09/2018 à 20h05
@David : pas cliquable, la 1ere photo avec les connecteurs et les différentes keys… " />
Le 19/09/2018 à 21h01
“Mais je voulais juste acheter un SSD” - Une accroche qui vaut pour conclusion ? " />
Ça aurait été sympa d’avoir aussi des retours sur la consommation des disques M2 : vous précisez à juste titre qu’ils chauffent, ce qui paraît bien normal vu les bandes passantes ultra-rapides affichées. Mais quel est l’impact sur la batterie d’un portable, face à un SSD 2,5 “classique” ? Sinon très bon article.
Le 20/09/2018 à 02h57
Bah après ça reste une solution qui repose sur des standards déjà bien établis (PCIe, SATA) donc au pire modulo l’utilisation d’un adaptateur… L’intérêt principal du M.2 c’est de faire tenir dans une barette de 22 x 80 mm ce qui nécessitait un emplacement de 2,5”.
Quand tu vois les solutions à quatre emplacements sur un port PCIe x16 (simple slot) et l’espace que ça fait économiser au sein de la machine au final (plus de cage HDD/SSD nécessaire) avec des performances très élevée, ça ouvre tout de même pas mal de possibilités.
Même si pour le moment, les constructeurs, notamment de boitiers, sont assez frileux. Quand on voit le temps qu’il leur a fallu pour accepter de proposer des modèles sans espace perdu pour un lecteur optique que presque plus personne n’utilise… " />
Le 20/09/2018 à 03h00
Franchement difficile à dire (composants en interne), surtout que ça peut pas mal dépendre de l’intégration. Puis bon, dans le portable maintenant, il faut surtout faire attention au niveau de luminosité de l’écran " />
Plus sérieusement, le souci vient surtout du fait que les puces sont dans un espace contraint, à nu et avec un contrôleur assez sollicité sur des modèles NVMe qui monte haut en performances. Donc ça peut vite monter en température et c’est à l’utilisateur de s’assurer que tout se passe bien à ce niveau.
Le 20/09/2018 à 07h14
Merci pour cet article, c’est incompréhensible sans
Le 20/09/2018 à 07h27
On ne parle pas de la chaleur dégagé …
Le 20/09/2018 à 08h21
+1, merci pour l’article détaillé.
C’est le foutoir, mais on y voit toujours mieux qu’avant.
Le 20/09/2018 à 09h25
Vous vous souvenez de l’époque où monter un PC était simple ?
Sérieusement, c’est quoi ce foutoir ? Si ça deviens la norme, ça va en décourager plus d’un… déjà que vérifier la fréquence de la RAM supportée par le CPU et la CM c’est pas très pratique, sans parler de la répartition du PCI-E qui dépends de la CM et du CPU et qui importe pour la CG… maintenant faut aussi inclure le M.2 dans la répartition et dans les choix limitants…
Moi je reste avec mes bons vieux disques dur mécaniques 3.5” en SATA III, c’est simple et ça marche très bien.
Le 20/09/2018 à 09h41
Ca m’a l’air aussi tordu que thunderbolt même si ce dernier à l’avantage d’un seul type de port.
Je ne vois pas trop l’intérêt d’avoir autant de normes supportant ceci ou cela, c’est juste pour que l’utilisateur final soit perdu…
Le 20/09/2018 à 10h28
Merci pour l’article.
Ca m’avait bien l’air complexe, mais c’est encore pire que ce que je pensais…
Quand je me déciderai à y passer, je reviendrai par ici!
Le 20/09/2018 à 10h32
Bah s’informer en amont et choisir les composants ça fait partie du plaisir de monter sa config… si c’est trop compliqué tu laisses ça au revendeur…
Le 20/09/2018 à 11h20
Le mieux, c’est de bien lire le mode d’emploi de la CM avant d’acheter. J’ai un M2 (SSD) qui réduit la vitesse sur second PCIe, donc je sais que je ne peux pas faire un CrossFire avec ma CM actuelle (mais bon, je ne suis pas près de mettre 2 Vega 64 dans mon PC !).
Le 20/09/2018 à 11h47
Le 20/09/2018 à 11h52
Le 20/09/2018 à 12h04
Bonjour, tout d’abord, merci pour l’article, j’ai appris beaucoup de choses (ce qui sera pratique pour l’achat de ma prochaine machine). " />
De mon point de vue, il y a une mauvaise interprétation de ce qu’est à la base la SATA, et du coup il ne faudrait pas comparer le (protocole) NVMe à la (connectique) SATA, mais le NVMe à l’AHCI[1] ; et ainsi, une mauvaise comparaison entre ces différents standards/normes.
De ce que j’ai pu lire et discuter depuis quelques temps déjà (sans connaître autant de détails, merci encore pour l’article), la SATA est une interface de communication (“computer bus interface”[2], qui définit aussi une connectique), tout comme le PCI Express[3] ; or, le NVMe, ainsi que l’AHCI, sont des « protocoles de couche périphériques » (ma traduction de “logical device interfaces”), elles spécifient les listes d’attentes des instructions, les interruptions, les commandes, et autres.
En conclusion, je pense qu’indiquer « SSD M.2 SATA » est une erreur, et aurait dû être « SSD M.2 AHCI », et ainsi on aurait mis en comparaison « SSD M.2 AHCI » à « SSD M.2 NVMe » (problème marketing ?) ; car comme vous dites, avoir un « support mémoire SSD » (« disque dur SSD » est une erreur tenace " />) avec une « connectique M.2 » peut offrir des performances « limitées » identiques aux SSD en SATA (AHCI) actuels. :-)
Note : ça rappelle les problèmes que j’avais en 2007, où des disques durs SATA devaient fonctionner en IDE dans le BIOS car il n’y avait pas encore les pilotes AHCI dans Windows XP après installation. " />
1: Wikipedia2: Wikipedia3: WikipediaBref, c’était ma modeste contribution, j’espère ne pas avoir été dans l’erreur tout ce temps. " />