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[Tribune] Pour un meilleur apprentissage de l’informatique à l’école

Par Philippe Latombe, député MoDem

[Tribune] Pour un meilleur apprentissage de l'informatique à l'école

Le 04 juin 2020 à 15h30

Dans une tribune, le député MoDem Philippe Latombe salue la création du CAPES section numérique et sciences informatiques, mis en place cette annéeUne tribune qui intervient alors que France Digital plaide, parmi ses 25 propositions pour une stratégie européenne, en faveur d’une formation à l’IA de tous les publics et à tous les âges. 

Il était attendu par beaucoup depuis quarante ans : le CAPES section Numérique et Sciences informatiques a enfin vu le jour. Les premiers enseignants stagiaires devraient entrer en fonction dès la rentrée prochaine, une très bonne nouvelle qui tend à passer inaperçue en ces temps de pandémie.

Comme le soulignait à juste titre l’an dernier sur France Culture, le directeur général des ressources humaines du ministère de l'Éducation nationale, Édouard Geffray, « tout citoyen en devenir doit pouvoir disposer d'un bagage minimal en numérique. Il y a des enjeux de compréhension du monde. »

Or, comme chacun sait, une discipline n’existe vraiment que lorsqu’elle est incarnée par des enseignants qui lui sont entièrement dédiés. Pourtant, se réjouir de la consécration de cette nouvelle spécialité n’exclut pas de penser qu’il aura fallu attendre beaucoup (trop) de temps et qu’il en faudra encore beaucoup (trop), pour qu’un nombre suffisant de professeurs formés irriguent de leur savoir l’ensemble des établissements de notre pays.

En attendant, l’accès à la culture informatique reste dépendant des compétences acquises (ou pas) à titre personnel, au bon vouloir (ou pas) des enseignants en place, et au matériel mis à disposition (ou pas) des élèves. Cela laisse la part belle à l’à-peu-près et aux inégalités. À la fin du secondaire, les compétences informatiques des jeunes Français sont inévitablement hétéroclites, livrées aux hasards du parcours scolaire de chacun, se limitant dans la majorité des cas à savoir pianoter sur un clavier pour accéder à Google et aux réseaux sociaux, à ses risques et périls.

C’est oublier que l’informatique est avant tout une culture et un langage à visée universelle, essentiels à maîtriser si l’on veut, volens nolens, « être au monde ». Comme le précise Gilles Dowek, informaticien, chercheur à l’INRIA, « il y a deux façons d'être au monde avec les objets informatiques : on peut être des utilisateurs ou des concepteurs. À partir du moment où l'un de nous écrit une page web, il devient créateur ».

J’irai plus loin encore avec ce principe atemporel et universel énoncé par François Rabelais : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Il serait inconséquent de laisser les jeunes grandir sans leur donner les outils leur permettant de comprendre le fonctionnement, le pourquoi, le comment et les risques inhérents à un monde prétendument  virtuel, mais surtout profondément intrusif quant à nos destinées individuelles et collectives. Si l’on veut identifier les risques, il me semble indispensable de les identifier, et cela passe par une solide connaissance du sujet.

« Une formation complète aux sciences numériques »

Il est donc essentiel que l’ensemble des élèves reçoive une formation complète aux sciences numériques. Et cela doit commencer dès le début de la scolarité. Le langage informatique doit faire partie du socle commun de connaissances, au même titre que les langues maternelles et étrangères, les mathématiques ou l’histoire. Il ne suffit pas de mettre en place, comme cela a été fait, des programmes qui resteront lettre morte, si un nombre suffisant d’enseignants n’est pas en mesure de les mettre en œuvre ou si le matériel fait cruellement défaut.

La programmation informatique fait certes partie des programmes du primaire et du collège depuis la rentrée 2016. Au primaire par exemple, les élèves sont censés apprendre à « programmer les déplacements d’un robot ou d’un personnage sur écran » ou à « construire une figure simple ». Quelle  est la réelle effectivité de ces apprentissages ? Un professeur des écoles de Loire Atlantique m’avouait dernièrement être l’un des seuls à les pratiquer. Il estimait qu’ils n’étaient vraisemblablement pas plus de 10 % dans ce cas. Et la Loire Atlantique n’est vraisemblablement pas un cas isolé !

Lorsqu’en 2012,  l’Estonie a décidé de généraliser peu à peu l’apprentissage du codage informatique dès le primaire, ses dirigeants ont bien précisé qu’ils n’avaient pas l’ambition de créer une nation de programmeurs et de développeurs, voire de hackers. Ils ont pensé pouvoir ainsi développer chez les jeunes un sens logique qui vaut plus que la simple application de la technologie numérique. Ils ont souhaité donner à tous la capacité de s’approprier les nouvelles technologies, de ne pas en être des utilisateurs passifs, voire même captifs. Ils ont constaté depuis que, commencé de bonne heure, cet enseignement avait la faculté susciter des vocations, sans distinction de genre et de milieu social, pour des secteurs d’activité où l’offre est forte, pour des métiers offrant des opportunités, notamment à des personnes handicapées.

Numérico-béats vs Utilisateurs éclairés

En France, le débat fait rage depuis des années. Les uns pensent qu’il faut d’abord développer l’esprit critique des enfants et que la culture informatique, lieu de tous les dangers, ne doit venir que bien après. Les autres souhaitent que l’apprentissage des nouvelles technologies, qui développe le sens logique, commence de bonne heure. Mais que vaut l’esprit critique sans logique ? Et la réciproque est tout aussi pertinente. Il ne s’agit bien évidemment pas de former des cohortes de « numérico-béats », bien loin de là, mais des utilisateurs éclairés.

En attendant, pendant que les « numérico-sceptiques » s’adonnent à leur sens critique, un petit pays comme l’Estonie grimpe allègrement dans les classements PISA, tandis que nous dégringolons inexorablement. De là à penser qu’il y a peut-être une relation de cause à effet… Cela mérite au moins qu’on s’y attarde.

En attendant, notre pays continue à manquer de programmeurs et de développeurs. Ces profils particulièrement recherchés appellent des aptitudes intellectuelles spécifiques qui échappent à toute prédisposition sociale, culturelle ou de genre. L’apprentissage de la programmation informatique participe ainsi de l’égalité des chances, de l’égalité homme-femme, de l’insertion et de la promotion sociale et l’école, passage obligé, devrait constituer par essence le lieu privilégié où peuvent se repérer ces jeunes talents.

Enfin, la crise actuelle nous montre combien nous sommes dépendants des nouvelles technologies. Le rétropédalage étant inconcevable, faisons en sorte que ce soit pour le meilleur. Et cela passe avant tout par l’éducation.

Commentaires (60)

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wanou a écrit :



Après que les enfant aient ont appris à ordonner les actions pour réaliser une tâche donnée, la programmation peut débuter en 6e en toute simplicité, en scratch ou en python.





À ce détail près, rien à redire, on nous vend actuellement la peur de “l’algorithme” qui serait une créature mystérieuse connue des seuls initiés, alors qu’en réalité ce n’est rien de plus qu’une suite d’opérations amenant à un résultat.

Comme une notice de montage Lego ou Ikéa, une recette de cuisine, etc.



Pour répondre au commentaire de Cabrier en page 3, qui dit que l’excuse de l’élève disant qu’il n’a pas eu de bon prof est facile. Certes, mais de ma propre expérience, la qualité de l’enseignant joue énormément. Ma soeur a redoublé sa 3e pour cause de lacunes en maths, elle a pu choisir sa prof pour son redoublement et passait son temps à dire dans l’année que si elle avait eu cette prof un peu plus elle n’aurait eu aucun problème. C’est juste que certains profs ont la passion de leur matière et ce qu’il faut pour la transmettre - et savent garder la classe attentive sans avoir besoin d’élever la voix. D’autres n’ont pas ces éléments, ils vont à l’école comme ils iraient à l’usine.


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France Digital plaide, parmi ses 25 propositions pour une stratégie européenne, en faveur d’une formation à l’IA de tous les publics et à tous les âges.



Entre le nom et la proposition, ça a l’air d’être une bande de branquignols qui ne savent oas de quoi ils parlent….

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Il suffira d’un plan “informatique pour tous”, avec des tablette Archos Made in France à la place des TO5 et on sera rapidement en tête de liste…ou pas <img data-src=" />

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En espérant que ça soit pas une formation aux outils Microsoft…

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Pour moi l’adjectif “digital” est associé, en français, au nom “doigt”.

J’en déduis que chez France Digitale, ils ne connaissent pas leur propre langue. Il aurait fallu dire “France numérique”.



A moins que ce soit réellement une France plein de doigts dont il s’agit mais du coup, je suis passé à côté de la chose !<img data-src=" />

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Ouais, enfin bon y a 30 postes en france cette année, sachant que la matière est enseignée depuis cette année (cf. Le dessin de flock). Effet d’annonce à la va comme j’te pousse comme pour le reste des actions de ce ministère…

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Si la bonne idée du “codage en école primaire” pouvait être remplacée par des trucs essentiels, de manière à arriver au collège en sachant lire/écrire…

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+1



J’en peux plus de toutes ces fautes d’orthographe parfois tellement grosses qu’on se demande comment ils se sont dit que ça s’écrivait ainsi…



Je veux bien qu’on fasse des fautes de grammaire en oubliant un s ou ne pas (ou mal) accorder un verbe, mais être infoutu d’écrire un mot correctement, alors qu’on a le correcteur avec un simple clic droit, ça me rends fou.



À croire que c’est fait exprès <img data-src=" />

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Bon… en tant qu’enseignant, dès le titre je me suis méfié. Après la lecture de cette tribune, mes craintes étaient bien fondées.





Les premiers enseignants stagiaires devraient entrer en fonction dès la rentrée prochaine, une très bonne nouvelle qui tend à passer inaperçue en ces temps de pandémie.

30 postes sont ouverts au concours du CAPES NSI en 2020… 30 postes… Or Philippe Latombe parle d’une bonne nouvelle passée inaperçue mais ce sont ces 30 enseignants qui passeront inaperçus dans les lycées de France.





le directeur général des ressources humaines du ministère de l’Éducation nationale, Édouard Geffray, « tout citoyen en devenir doit pouvoir disposer d’un bagage minimal en numérique. Il y a des enjeux de compréhension du monde. »

Tout d’abord, dès qu’un DGRH de l’En dit un truc, en général c’est une connerie… Ensuite, le gars parle d’un “bagage minimal en numérique”… désolé mais cela ne veut rien dire. Enseigner l’informatique n’a rien à voir avec l’acquisition d’un “bagage minimal en numérique”.







C’est oublier que l’informatique est avant tout une culture et un langage à visée universelle, essentiels à maîtriser si l’on veut, volens nolens, « être au monde ».

Franchement c’est n’importe quoi! Pour EXISTER, il faudrait MAÎTRISER l’informatique… Euh, sérieux? Dans ce cas, les 99% habitants de cette planète ne sont pas des êtres humains, c’est ballot!





Comme le précise Gilles Dowek, informaticien, chercheur à l’INRIA, « il y a deux façons d’être au monde avec les objets informatiques : on peut être des utilisateurs ou des concepteurs.

Donc soit utilisateur soit concepteur; on a pas d’autre choix. Encore une fois, c’est n’importe quoi et cette fois ça vient de Dowek! Le seul objectif réaliste (mais très difficile à atteindre) pour l’ensemble des élèves est de former des utilisateurs éclairés dans le domaine de l’informatique.





À partir du moment où l’un de nous écrit une page web, il devient créateur ».

Pfff… que dire, on va en créer à la pelle des “créateurs” de page web affichant “Hello, world!”…





J’irai plus loin encore avec ce principe atemporel et universel énoncé par François Rabelais : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Il serait inconséquent de laisser les jeunes grandir sans leur donner les outils leur permettant de comprendre le fonctionnement, le pourquoi, le comment et les risques inhérents à un monde prétendument virtuel, mais surtout profondément intrusif quant à nos destinées individuelles et collectives.

Il a donc fallu attendre le 6ème paragraphe pour lire quelque chose de censé; mieux vaut tard de jamais.





Si l’on veut identifier les risques, il me semble indispensable de les identifier, et cela passe par une solide connaissance du sujet.

Là ça se discute, pourquoi chacun de nous devrait être capable “d’identifier les risques” dans le domaine de l’informatique? C’est super complexe d’identifier les risques même pour des experts. Comprendre ces risques seraient déjà un objectif très ambitieux.





Il est donc essentiel que l’ensemble des élèves reçoive une formation complète aux sciences numériques.

Encore une fois, Philippe Latombe a du mal à choisir. Quelle est la définition de “sciences numériques”? J’imagine qu’il ne pense pas à la définition de sciences numériques donnée sur wikipédia : Les sciences numériques ont pour objet la construction de modèles mathématiques et de méthodes d’analyse quantitative, en se basant sur l’utilisation des sciences du numérique, pour analyser et résoudre des problèmes scientifiques.





Et cela doit commencer dès le début de la scolarité. Le langage informatique doit faire partie du socle commun de connaissances, au même titre que les langues maternelles et étrangères, les mathématiques ou l’histoire.

Je ne vois pas l’intérêt d’imposer cet apprentissage dès le début de la scolarité alors que des élèves entrent encore au collègue sans savoir bien lire ou écrire le français…





Quelle est la réelle effectivité de ces apprentissages ? Un professeur des écoles de Loire Atlantique m’avouait dernièrement être l’un des seuls à les pratiquer. Il estimait qu’ils n’étaient vraisemblablement pas plus de 10 % dans ce cas. Et la Loire Atlantique n’est vraisemblablement pas un cas isolé !

Les 2ème et 3ème phrase sont contradictoires. Si les enseignants du primaire n’enseignent pas l’informatique aux enfants, c’est peut-être qu’ils ne sont pas formés et/ou qu’ils pensent que c’est une connerie…





Ils ont souhaité donner à tous la capacité de s’approprier les nouvelles technologies, de ne pas en être des utilisateurs passifs, voire même captifs.

Ça veut quoi “s’approprier les nouvelles technologies”? Concrètement, comment on enseigne ça? Par ailleurs, “voire même” ça pique les yeux dans une tribune… À croire que les enseignants du primaire de ce député ont passé trop de temps à lui faire déplacer un robot sur un parcours…





Mais que vaut l’esprit critique sans logique ? Et la réciproque est tout aussi pertinente.

Sous-entendre qu’il n’est pas possible de développer un esprit logique sans apprentissage de l’informatique est une connerie…





Il ne s’agit bien évidemment pas de former des cohortes de « numérico-béats », bien loin de là, mais des utilisateurs éclairés.

Ce député n’arrive vraiment à pas se décider… Quel est l’objectif? “Maîtriser” l’informatique, former des “créateurs” ou bien former des utilisateurs éclairés. Le dernier objectif sera déjà très très compliqué à atteindre.





En attendant, pendant que les « numérico-sceptiques » s’adonnent à leur sens critique, un petit pays comme l’Estonie grimpe allègrement dans les classements PISA, tandis que nous dégringolons inexorablement.

Philippe m’a tuer! Argumentation du niveau d’une huître. Ceux qui ne pensent pas comme lui sont directement classés comme « numérico-sceptiques ». Enfin ce député affirme, sans démonstration, une corrélation entre le classement PISA et l’apprentissage de l’informatique… Le classement PISA est de la grosse connerie, il suffit de savoir que les élèves des pays ne sont pas évalués sur les mêmes sujets et que les intervalles de fluctuation des résultats des pays s’intersectent presque tous… Autant classer les pays à un jeu de flèchettes!





En attendant, notre pays continue à manquer de programmeurs et de développeurs.

Euh… donc c’est ça l’objectif? Répondre au manque de programmeurs et de développeurs pour les entreprises? Si





L’apprentissage de la programmation informatique participe ainsi de l’égalité des chances, de l’égalité homme-femme, de l’insertion et de la promotion sociale et l’école, passage obligé, devrait constituer par essence le lieu privilégié où peuvent se repérer ces jeunes talents.

Le passage obligatoire dans tout discours politique de “l’égalité des chances” et blablabla. J’ai enseigné de nombreuses années en éducation prioritaire et ça n’est pas l’apprentissage de l’informatique qui va changer les inégalités béantes de notre société.





Enfin, la crise actuelle nous montre combien nous sommes dépendants des nouvelles technologies.

Utiliser la crise actuelle comme argument me semble très déplacé.



—————————————————————-



Voilà… cette tribune est complètement déconnecté de la réalité de l’enseignement.

L’apprentissage de l’informatique, oui. Dès le primaire? Non.

Quel objectif pour l’ensemble d’une génération? Former des utilisateurs éclairés et non des créateurs ou des experts.

Des enseignants formés? Oui. Avec 30 enseignants formés par an, on peut toujours attendre.

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JD a écrit :







Bon j’hésitais à lire la tribune vu la probabilité de lire le bla-bla habituel et ton commentaire et ses multiples citations m’ont fait un bon résumé ^^



Apprendre l’informatique - si par là on entend apprendre les bases de la programmation/codage - dès l’école primaire c’est grotesque et inutile.

Beaucoup trop d’enfants au primaire ont trop de lacunes (graves) en français/mathématiques/histoire-géographie pour monopoliser des heures d’enseignement à un sujet tel que l’informatique à cet âge (et encore il y a le problème d’avoir des enseignants maitrisant le sujet).



Aborder ce sujet au collège c’est un minimum et encore quand on voit ne serait-ce que l’échec de l’enseignement de l’anglais. Même en l’ayant systématisé dès la 6ème, combien de jeunes une fois au lycée et une 10aine d’années d’apprentissage de l’anglais ne maitrisent pas vraiment cette langue xD



Malheureusement cette tribune est pleine de poncifs et ne propose rien de concret et surtout de pertinent.


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Paul Muad’Dib a écrit :



Apprendre l’informatique - si par là on entend apprendre les bases de la programmation/codage - dès l’école primaire c’est grotesque et inutile.

Beaucoup trop d’enfants au primaire ont trop de lacunes (graves) en français…



&nbsp;

En même temps, s’il s’agit de langage en pratiquer un qui vous renvoie dans les cordes sur toute approximation peut apporter aux autres matières “classiques”, certes à ne pas négliger on est bien d’accord: Des compétences sur un CV bourré de faute allant illico à la poubelle, cela n’a pas de sens!


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JD a écrit :



Voilà… cette tribune est complètement déconnecté de la réalité de l’enseignement.

L’apprentissage de l’informatique, oui. Dès le primaire? Non.

Quel objectif pour l’ensemble d’une génération? Former des utilisateurs éclairés et non des créateurs ou des experts.

Des enseignants formés? Oui. Avec 30 enseignants formés par an, on peut toujours attendre.





Ce qui est TRES amusant c’est qu’en remplaçant Informatique par Anglais, tu as sorti exactement les mêmes arguments à l’époque où cela avait été décidé.

D’ailleurs les autres commentateurs ne sont pas en reste: ils devraient plutôt enseigner le français…



Bref pour avoir été au 1ère loge du début de l’enseignement de l’anglais en primaire, je ne peux que saluer l’initiative et le dévouement des instit’ qui ont croisé ma petite famille.

Je ne peux que constater que l’enseignement de l’anglais n’a en rien empeché l’enseignement des autres matières.



Quant à l’informatique, numérique, programmation… on peut déjà l’enseigner sous la forme de suite logique de processus. Ce qui est une excellente base pour l’apprentissage de la logique mathématique.



Bref, pourquoi pas et comme dans toutes initiatives on ne pourra jamais empecher les réfractaires et les raleurs d’être les plus bruyants tandis que la très grosse majorité essaiera de faire en sorte que cela fonctionne.


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carbier a écrit :



As tu seulement lu et compris les liens que tu as postés ?

Ce n’est pas tant le temps d’écran qui est un problème mais à quoi il correspond: passer 1h seul le cerveau débranché sur une série pour enfant est différent de passer 10mn à l’école pour résoudre un problème en interaction avec les autres.







Bien évidement que je les ai lu, et je ne me suis pas limité à ces liens comme source ;)



Comparé 1h d’un côté, et 10min de l’autre, c’est forcément différent. Donc, toute chose égale par ailleurs, 1h devant la TV ou 1h en intéraction avec les autres, oui, c’est différent. Seulement, du point de vue pédagogique, il n’y a pas de plus value à la présence ou non de l’écran dans l’apprentissage. C’est un apprentissage différent, mais qui n’est pas “supérieur”.



De plus, il ne faut pas oublier qu’un écran comme une tablette ou celui d’un ordinateur, c’est aussi une source de distraction fortement attrayante. Inclure cela dans une salle de classe, c’est insérer le loup dans la bergerie (même si on a les plus nobles intentions du monde). Et penser que les élèves ne vont faire que du travail pédagogique avec est illusoire.


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carbier a écrit :



Pour ton information les 1er élèves qui ont bénéficié de l’apprentissage de l’anglais pendant tout le primaire n’ont pas encore 18 ans. <img data-src=" />





Peux-tu me dire dans quel cadre se fait l’apprentissage ? Autrement dit où cela se fait et avec quels moyens ? Dans mon village ça s’est fait mais plus depuis un ou deux ans. Est-ce que c’est l’apanage des REP ou des grandes villes par exemple ?

Ce que je veux dire c’est que les professeurs des écoles ont déjà (pour faire simple) le français, les mathématiques, l’EPS, les langues vivantes et questionner le monde. Or déjà on le constate, ils ont des lacunes dans certaines matières, principalement les langues et/ou les maths s’ils sont plutôt littéraires. Ce qui ne veut pas dire que leur enseignement est nul, mais il est lacunaire. Rajouter une matière c’est s’assurer que :

1/ Elle soit mal enseignée

2/ Elle phagocyte le temps consacré aux autres matières qui sont fondamentales et qui déjà sont en nombre insuffisant (10h de français soit près de 50% du quota d’heures et pourtant on voit le niveau de certains et je doute que ça s’améliore)

3/ Elle soit enseignée par un professeur dédié, ce qui n’est bien sûr promis qu’aux communes “riches” et laissera sur le carreau les villes et villages moins bien dotés. Bonjour la fracture numérique


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carbier a écrit :



Tiens un parfait exemple de la part d’un raleur qui parle sur un sujet qu’il ne maitrise pas.



Pour ton information les 1er élèves qui ont bénéficié de l’apprentissage de l’anglais pendant tout le primaire n’ont pas encore 18 ans. <img data-src=" />



Exemple au hasard, si tu es nul en maths ce n’est pas forcément parceque les maths t’ont été mal enseignés, c’est peut être aussi parceque tu n’as rien foutu à l’école.

Le nombre de personnes que j’ai pu croiser et qui se plaignaient des profs alors qu’ils (elles) n’en glandaient pas une en cours <img data-src=" />



Non c’est faux.



Personnellement j’ai toujours été attiré par la langue anglaise et même si j’arrive à suffisamment baragouiner pour me faire comprendre j’ai toujours très honte dans les pays non anglophones quand des locaux me répondent avec un anglais proche de la perfection.



Alors oui comme tous les gamins j’ai dû glander et bavarder quand j’ai eu des profs bof et j’ai aussi eu de super profs qui rendaient leurs cours passionnants.



Du coup pour moi c’est pas les profs les problèmes (ça peut l’être mais c’est au cas par cas comme toutes les matières, pas spécifiques à l’anglais).



Comme tu le dis je n’ai pas bénéficié de l’anglais au primaire, mais seulement en collège et au lycée puis en études supérieures (et pendant une demie année de grosse perte de motivation à cause d’une mauvaise orientation, j’ai séché tous les cours sauf l’anglais).



Ce que je retiens de ces 10 années ? Absolument TOUS LES ANS SANS EXCEPTION le programme était le même. Ma dernière année d’anglais à l’IUT avait strictement le même programme que mon année de 6eme : verbes irréguliers, conjuguaison, grammaire, vocabulaire. Les bases d’une langue quoi. L’équivalent des cours de français de CE1-CE2.



Une langue va pas devenir magiquement naturelle parce que tu répètes la même leçon tous les ans pendant 10 ans.



Les bases théoriques d’une langue s’apprennent vite, en un an c’est réglé. Les années d’après il faut renforcer pratique de la langue, tant pis si t’as un peu oublié la théorie pendant les vacances d’été : ça revient tout seul avec la pratique.



Mais non, perso je me souvient avoir sorti 3 phrases par cours en moyenne.





Eagle1 a écrit :



au collège je faisais de la techno, c’était de l’initiation a l’ “industrie” c’était plutôt bien. J’y ai même fait un peu d’informatique.

Je pense qu’il faudrait quelque chose de similaire pour l’informatique. Le but n’est pas de créer des développeurs en masse mais des gens qui comprennent un peu ce qui se passe derrière. les sujets que j’aborderait:




  • histoire de l’info et ce qui compose un ordinateur

  • composition des réseaux actuels (un peu a la manière de ce que la géographie fait pour le business)

  • programmation web, car cela peut réveiller des vocations et c’est le chemin le plus simple pour permettre aux élèves de faire un peu de création/expression





    +1 total. La « techno » est complètement sous exploitée et du coup souvent vue par les gamins comme une « matière recrée ». Pourtant nos gamins (et j’englobe le moi de l’époque) n’ont pas besoin de savoir comment un ordinateur fonctionne mais comment « les choses crées par l’homme » fonctionnent. L’ordinateur en fait partie bien sûr et de manière très importante.



    On a besoin de démystifier la technologie pour ne pas laisser les futurs citoyens penser qu’elle est inaccessible. Qu’est-ce que je me suis retrouvé con le jour où j’ai voulu réparer mon aspirateur à 200 boules turbo-bi-cyclonique et compagnie et que je me suis rendu compte que c’était juste 4kg de plastique « design », une seule résistance et un potentiomètre à 50ct et un bête moteur avec des pâles.



    Je me suis retrouvé aussi crétin que si je découvrais que les produits « intelligents » ne sont que des programmes remplis de if et de else.



    Pour la partie « vigilance du numérique » franchement ça n’a finalement pas grand chose à voir avec les ordinateurs et internet qui ne sont que des supports. Ce qu’il faut absolument enseigner c’est un esprit critique saint : savoir faire le tri et classer les informations par importance, juger de leur pertinence et chercher le véritable auteur d’une information donné. Que l’information vienne de Facebook, YouTube, la télé, un livre, un journal ou ton voisin, la problématique est 100% identique.


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Je pense que sans arriver à enseigner la programmation, l’Éducation Nationale devrait inclure dans les programmes l’apprentissage du clavier (la dactylographie en quelque sorte) l’utilisation d’un traitement de texte et d’un tableur (Open) rendre des rédactions ayant au moins subies l’action du correcteur orthographique et pas en «pattes de mouches» à déchiffre simplifierait le travail de correction des profs…

L’utilisation des tablettes n’est pas un apprentissage ; avez-vous déjà rédigé un rapport d’une dizaine ou vingtaine de pages sur une tablette… Bon courage, surtout s’il faut créer des ordinogrammes et adjoindre des planning ! Pour moi une tablette ça reste un jouet, un moyen de consultation, très occasionnellement un outil.

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yl a écrit :



&nbsp;

En même temps, s’il s’agit de langage en pratiquer un qui vous renvoie dans les cordes sur toute approximation peut apporter aux autres matières “classiques”, certes à ne pas négliger on est bien d’accord: Des compétences sur un CV bourré de faute allant illico à la poubelle, cela n’a pas de sens!





Je pense qu’en effet, on pourrait se servir des exemples de syntaxe de code pour démontrer pourquoi il est important quand on utilise une langue d’être précis sur la syntaxe (grammaire, orthographe, vocabulaire) parce que c’est important pour être compris. Mais cela signifie que les enseignants (notamment de français en collège et les instits) aient des bases de code.

Cela aurait pour double effet de mieux insister sur la nécessité d’une bonne maîtrise de la langue française écrite et d’initier gentiment au code.


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Bref, apprendre aux élèves à utiliser les outils d’écritures actuels… sauf qu’il faut que les enseignants y soient aussi formés. Et c’est pas le cas.

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Je soulignais juste qu’un langage de programmation reste un langage. Sauf que la machine n’étant absolument pas permissive, cela peut induire une rigueur qui profite ensuite au français etc…

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Parce que en France, on aime bien rester sur une idée passéiste de l’école à base de bourrage de crane pendant de longue journée suivis de grandes notations, qui ne marchent qu’avec un nombre limité d’élèves. Ces fameux élèves des années 6070 qu’on comparent aux élèves de nos jours ( En oubliant le taux d’éjection de l’époque, qui amène à croire que les élèves de maintenant sont plus faibles)

&nbsp; Toutes les pays qui sont devants ont d’autres méthodes bien plus moderne d’éducation.

Dans tous les rapports remis à l’E.N les solutions sont dedans :




  • Fin notation en premier cycle élémentaire

  • Très forte réduction des journées d’écoles (4H est un maximum pou run enfant de 6 ans)&nbsp; et allongement de l’année scolaire

  • Semaine de 5 jours identiques.

  • Fin de l’écriture manuscrite en CP

    ect …



    Mais le courage politique manque (Quand on voit déjà les remous de la semaine de 5 jours).

    &nbsp;L’enseignement de l’informatique (Logiciel et Matériel) a toute sa place à l’école vu la prépondérance de l’outil numérique dans nos vies mais probablement pas des le primaire. Une simple découverte et familiarisation de l’outil est suffisant.

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yl a écrit :



Je soulignais juste qu’un langage de programmation reste un langage. Sauf que la machine n’étant absolument pas permissive, cela peut induire une rigueur qui profite ensuite au français etc…







Je comprends votre point mais je doute que l’apprentissage des bases d’un langage de programmation, même du HTML/CSS, permette d’apporter ensuite quelque chose à l’apprentissage du français ou de l’anglais. C’est bien trop compliqué pour ces âges là.



Déjà qu’appliquer les règles de base du français - accord en genre et en nombre, conjugaison au présent de l’indicatif et orthographe de mots basiques - c’est compliqué même arrivé en CM2, soit après cinq ans d’apprentissage alors aller apprendre à ces enfants en même temps de la logique booléenne, ou des balises &lt;&gt; et autres ancres, franchement j’y crois pas une seule seconde <img data-src=" />


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C’est d’autant moins nécessaire quand je regarde le nombre de collègues techniciens - qui donc ont fait de l’informatique leur métier, qu’ils soient stricto sensu développeurs ou pas - qui ont un niveau d’expression écrite en français digne d’un collégien (et encore)…



Ca ne les a pas empêché de devenir informaticien, par contre je pense que quelques heures supplémentaires d’apprentissage du français étant jeune leur auraient été bénéfiques.



A cet âge c’est clairement l’apprentissage du numérique d’un point de vue outil du citoyen qu’il faut enseigner, pas autre chose. Faire des écoliers une armée de programmeurs c’est un rêve de technocrate start-upper.

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Tant qu’on a pas quelques idées de ce qui serait véritablement enseigné, il est difficile de juger.

&nbsp;Enseigner quelques bases d’informatique, de culture du numérique me semble important et nécessaire.

Déjà, il existe plein d’enfants qui n’ont pas d’ordinateur ou de smartphone à la maison, c’est bien que l’école leur offre la possibilité de s’en approcher. Quand tu arrives au collège, lycée tu dois savoir comment envoyer un e-mail, ou chercher une information sur Internet.

&nbsp;

&nbsp;Pour les questions de programmation / Exposition aux écrans, etc… Ce n’est pas le sujet : soyons sérieux, on ne va pas apprendre à des gamins de maternelle et primaire à coder en python, en C ou autre.

&nbsp;Par contre, en 1ère année de DUT, on m’a appris les bases de l’algorithmique sur des feuilles en papier : c’est plutôt des cours de logique, de découverte (limitée) des méthodes qu’on retrouve dans tous les langages ensuite (les variables, les boucles, etc…). Et ça si c’est bien expliqué, ça peut-être ludique et c’est compréhensible pour des gamins : ça leur ouvre les yeux sur “comment ça marche dans la machine”.

&nbsp;

&nbsp;Les moyens me paraissent en revanche très limités, mais bon il faut bien commencer par quelque-chose.

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Paul Muad’Dib a écrit :



alors aller apprendre à ces enfants en même temps de la logique booléenne, ou des balises &lt;&gt; et autres ancres, franchement j’y crois pas une seule seconde <img data-src=" />





Franchement, il y a des exemples moins chiants que le web. Rien qu’a lire, il y a quand même plus attractif. Et on est dans la description de page statique pas dans le langage de programmation généraliste.



Il y a longtemps, le Logo et sa petite tortue faisaient cela très bien pour les plus jeunes. Une logique booléenne il n’y a rien de plus simple à comprendre! Désormais il y a Scratch mais AMHA, d’une part ce sont des gouffres en ressources et en prime, empiler des briques au lieu d’écrire n’est pas une très bonne idée.


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Exact, il faudrait que des enseignants soient un peu formés à autre chose que leurs habitudes… Il y a de très bons (sûrement) enseignant en chimie en France qui forment des chimistes en pagaille dans toutes les académies (alors que depuis des années la Formation Continue est obligée de recycler ces ex-étudiants en informaticiens, par exemple)… Ne faudrait-il pas recycler un certain nombre de ces profs ? (pas nécessairement dans la dactylographie, d’ailleurs) Ce serait une source d’économie pour la communauté !

Ce que je proposait était plutôt pour CM/6ème en suite l’utilisation des macro pour TTx et Tableur, l’utilisation des expressions régulières, le HTML… Apprendre aussi aux collégiens à faire une présentation (outil informatique) mais aussi défendre son beefsteak devant la classe, travailler et animer un groupe… en fait simplement des choses utiles en entreprise.

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À ceux qui sont de la partie, qu’est ce qu’on apprend aujourd’hui niveau informatique dans les cours de techno au collège ?

De mon temps (début 90) ça se limitait à savoir lancer Works (ou Word?) et faire une vague mise en page de texte. Le prof avait bien essayé de nous faire comprendre les ordres de grandeur et l’arborescence des fichiers, mais sur les bien obsolètes Goupil sans disque dur (une disquette souple pour ms-dos, une autre pour works) c’était difficilement concevable&nbsp;<img data-src=" />.&nbsp;

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fdorin a écrit :



Pour ce qui est de l’exposition aux écrans, c’est très loin d’être HS. Ou alors, il faudra que tu m’expliques comment apprendre à programmer sans avoir un écran devant soi.







Avec un papier et un crayon, comme tout le monde. Ada Lovelace, qu’on présente souvent comme la pionnière de la programmation, programmait pour une machine qui n’existait pas encore.





Sachant que certains préconisent l’apprentissage de la programmation dès la maternelle, c’est tout à fait dans le sujet. Dès la maternelle, alors que l’usage d’écran avant 6 ans ne présente strictement aucun bénéfice comme le rappel le Docteur en Neuroscience Michel Desmurget.





À la maternelle, ils apprennent (et c’est déjà le cas depuis plusieurs années) les bases de l’algorithmie (c’est à dire, ce qu’est un algorithme). Pas besoin d’écran pour ça, juste d’images et d’un déroulé logique. Faire dérouler un algorithme à un enfant (c’est à dire lui donner le rôle de la machine), c’est déjà lui apprendre (un peu) l’algorithmie.





Rajouter des écrans à l’école, alors qu’il y a déjà en général une surexposition à la maison, c’est tout à fait dans le sujet, et génère plus d’effets négatifs que positifs.



Enfin, il ne s’agit pas d’ignorer la valeur propédeutique de l’apprentissage de l’écriture de code, mais de ne pas ignorer les effets négatifs de l’exposition aux écrans (et il y en a beaucoup).





Si tu considères qu’on ne peut pas apprendre à coder sans ordinateur, effectivement. Personnellement, professionnellement (c’est mon métier, le développement) je peste sans arrêt contre les développeurs qui ne savent pas dérouler l’exécution d’un code sans ordinateur. Et du coup, sont incapables de comprendre ce qui est écrit à l’écran (et ce qui se passe). Certes, il faut une partie sur écran (les TP, c’est utile), mais aussi très clairement une partie sans écran. Et ça fait partie de l’apprentissage.



Concernant les effets négatifs des écrans, il y a très peu d’études qui sont suffisamment « fines » pour différencier les usages (jouer à un jeu vidéo n’est pas du tout équivalent à regarder une vidéo sur youtube, et tous les jvs sont très loin d’être comparables en terme de sollicitation du cerveau).


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white_tentacle a écrit :



Concernant les effets négatifs des écrans, il y a très peu d’études qui sont suffisamment « fines » pour différencier les usages (jouer à un jeu vidéo n’est pas du tout équivalent à regarder une vidéo sur youtube, et tous les jvs sont très loin d’être comparables en terme de sollicitation du cerveau).







Je suis joueur (enfin j’étais) et mes enfants jouent aux jeux vidéos mais de manière très mesuré. Tout ça pour dire que je n’y suis pas fondamentalement opposé, bien au contraire. Mais j’ai remarqué combien ça pouvait gêner leur concentration. Et comme fdorin te le faisait remarquer, Desmurget explique dans La fabrique du crétin digital, que les jv ne donnent des capacités que pour une situation donnée. Autrement dit il s’oppose à l’idée, par exemple, que les jv permettent d’acquérir de meilleurs réflexes ou une plus grande logique, car ce qui est vrai pour un jeu donné n’est pas extrapolable à d’autres jeux et surtout à la réalité.



Tout ça pour dire que selon lui les vertus de “sollicitation du cerveau” sont fantasmées. C’est un bon défouloir, ça détend et ça distrait mais il faut le prendre pour ce que c’est; un loisir et certainement pas un moyen d’améliorer ses capacités logiques ou physiques. A contrario ça peut même être nuisible en excès, pour certains joueurs.



Par contre je suis curieux de savoir dans quelles écoles maternelle ils travaillent l’algorithmie, et sous quelle forme ? Mes enfants n’ont jamais fait rien de très poussé, voire même très peu poussé et ma femme qui est prof des écoles m’a expliqué que c’était très très limité en maternelle.


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Paul Muad’Dib a écrit :



Je comprends votre point mais je doute que l’apprentissage des bases d’un langage de programmation, même du HTML/CSS, permette d’apporter ensuite quelque chose à l’apprentissage du français ou de l’anglais. C’est bien trop compliqué pour ces âges là.





Même au lycée arriver à faire des liens et des ponts entre différentes matières c’est compliqué pour la plupart des jeunes.

A cet âge là on est encore beaucoup soit à fond dans l’apprentissage par cœur soit à fond dans un besoin de comprendre.


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cyril8 a écrit :



Par contre je suis curieux de savoir dans quelles écoles maternelle ils travaillent l’algorithmie, et sous quelle forme ? Mes enfants n’ont jamais fait rien de très poussé, voire même très peu poussé et ma femme qui est prof des écoles m’a expliqué que c’était très très limité en maternelle.





J’espère que ce n’est pas ça . <img data-src=" /><img data-src=" />



Créer des motifs répétitifs avec des gommettes, ma mère l’enseignait il y a 40 ans. Si maintenant cela s’appelle algorithme on a juste changé le nom.


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Z-os a écrit :



J’espère que ce n’est pas ça . <img data-src=" /><img data-src=" />



Créer des motifs répétitifs avec des gommettes, ma mère l’enseignait il y a 40 ans. Si maintenant cela s’appelle algorithme on a juste changé le nom.





A priori ça a changé de nom. Il ne faut plus appeler ça algorithme. Bon les trucs de l’EN quoi <img data-src=" />


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Lorsque j’enseignais au collège, avec des 6èmes, j’utilisais pas mal l’informatique sans ordinateur (CS Unplugged). Ceci dit je ne pouvais pas faire autrement car dans ce collège d’éducation prioritaire, il n’y avait qu’une seule salle avec 15 ordinateurs dont 4-5 étaient HS.

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C’est bien de voir que les choses

bougent enfin, mais c’est triste qu’on ai 40 ans de retard.



J’ai appris les bases de laprogrammation en LOGO à l’école primaire, vraisemblablement le mêmetype de programme qu’ils réintroduise maintenant. L’expérimentationa malheureusement été arrêtée mais 30 ans plus tard, je suisingénieur comme beaucoup de mes camarades.



Je ne comprend pas cette affrontemententre esprit critique et informatique. C’est comme dire, on ne peuxpas leur apprendre l’historie maintenant, il faut d’abord qu’ilsapprennent les maths. Ça n’a rien à voir. Les deux, esprit critiqueet informatique sont primordial (bien plus que l’histoired’ailleurs) et doivent être enseignés dès l’école primaire.





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Paul Muad’Dib a écrit :



Apprendre l’informatique - si par là on entend apprendre les bases de la programmation/codage - dès l’école primaire c’est grotesque et inutile. &nbsp;



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Voilà l’exemple typique del’enseignant qui reste dans sa bulle d’ignorance et refuse toutchangement parce qu’il croit détenir le savoir. C’est pour ça qu’ona 40 ans de retard. J’ai vu ce type de comportement bien trop souventau cours de ma carrière dans l’Éducation Nationale…



Ce qui est grotesque, c’est que jusqu’àmaintenant, l’enseignement primordial de l’outil informatique estfait de manière «&nbsp;transversale&nbsp;» par le prof de Philo oude Sport. Enseignants qui dans la très grande majorité, toutesmatières confondues, ne savent pas eux-même se servir d’unordinateur.



Ce qui est grotesque, c’est de croireque ces jeunes pourront survivre dans un monde ultra technologiquesans qu’on leur inculque les rudiments de cette technologie. Savoircoder et la logique qui va avec en sont la pierre angulaire.



A ce sujet, je recommande lesinitiatives CoderDojo, les enfants adorent et comprennent beaucoupplus vite que l’on pense.


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Bien, la création du CAPES, c’est fait. Rendez-vous dans 40 ans pour l’agrégation.



Sérieusement, ce serait tellement mieux d’avoir des agrégés à la fac, comme dans les autres matières, c’est-à-dire des gens qui ont choisi d’enseigner, plutôt que des [enseignants-]chercheurs recrutés uniquement sur des critères de recherche pour qui l’enseignement est une pure corvée. Certes il y a des [enseignants-]chercheurs qui enseignent avec plaisir, on en trouve un de temps en temps sur un malentendu, mais bon… Libérez-les, délivrez-les, laissez-les écrire des articles que personne ne lit (et surtout pas les membres des comités de lecture) et parler dans des colloques où personne n’écoute, et donnez-nous de vrais enseignants !

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cyril8 a écrit :



Tout ça pour dire que selon lui les vertus de “sollicitation du cerveau” sont fantasmées. C’est un bon défouloir, ça détend et ça distrait mais il faut le prendre pour ce que c’est; un loisir et certainement pas un moyen d’améliorer ses capacités logiques ou physiques. A contrario ça peut même être nuisible en excès, pour certains joueurs.







Il y a pourtant de nettes différences entre les capacités motrices et cérébrales des jeunes, aujourd’hui, et celles d’il y a 50 ans (certains points sont meilleurs, d’autres moins bons). Les jv sont souvent évoqués comme explication. Mais mon propos était plutôt de souligner que beaucoup de choses se cachent derrière « écran », et qu’elles sont loin d’être égales.





Par contre je suis curieux de savoir dans quelles écoles maternelle ils travaillent l’algorithmie, et sous quelle forme ? Mes enfants n’ont jamais fait rien de très poussé, voire même très peu poussé et ma femme qui est prof des écoles m’a expliqué que c’était très très limité en maternelle.





Oula, oui, on parle de maternelle, hein, ça reste très simple. Pour apprendre à écrire un algorithme, il me semble que le bon âge c’est vers le CE2 / CM1. Avant c’est encore un peu tôt (ce qui ne veut pas dire qu’on ne peut rien faire, au contraire).


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white_tentacle a écrit :



Avec un papier et un crayon, comme tout le monde. Ada Lovelace, qu’on présente souvent comme la pionnière de la programmation, programmait pour une machine qui n’existait pas encore.





Algorithmie et programmation, bien que liées, ne représentent pas là même chose ! Ada Lovelace a bien écrit un programme, pour une machine qui n’existait pas mais dont les spécifications étaient connus (cf. la machine analytique de Baggage).



Maintenant, je trouve que comparer les deux, où l’élève “apprend” et Ada “découvre” n’a pas réellement de sens.







white_tentacle a écrit :



À la maternelle, ils apprennent (et c’est déjà le cas depuis plusieurs années) les bases de l’algorithmie (c’est à dire, ce qu’est un algorithme). Pas besoin d’écran pour ça, juste d’images et d’un déroulé logique. Faire dérouler un algorithme à un enfant (c’est à dire lui donner le rôle de la machine), c’est déjà lui apprendre (un peu) l’algorithmie.





Pour l’algorithmie non, pas besoin d’écran.









white_tentacle a écrit :



Si tu considères qu’on ne peut pas apprendre à coder sans ordinateur, effectivement. Personnellement, professionnellement (c’est mon métier, le développement) je peste sans arrêt contre les développeurs qui ne savent pas dérouler l’exécution d’un code sans ordinateur. Et du coup, sont incapables de comprendre ce qui est écrit à l’écran (et ce qui se passe). Certes, il faut une partie sur écran (les TP, c’est utile), mais aussi très clairement une partie sans écran. Et ça fait partie de l’apprentissage.





Pour apprendre à coder, un simple papier et stylo est loin d’être suffisant. En fait, j’ai l’impression que tu confonds algorithme et programme (oui, c’est aussi mon métier !). Tout ce qui découle du déroulement, etc… c’est de l’algorithmie. Et les exemples que tu donnes font référence à des développeurs avec des lacunes en algorithmie.



Maintenant, pour apprendre la programmation (l’écriture d’un “algorithme” dans un langage de programmation), tu peux faire tout le côté théorique que tu souhaites, mais sans la pratique, tu n’arriveras à rien. L’art de programmer vient en grande partie de l’expérience. C’est comme un mécano capable de savoir au bruit l’origine d’un problème : il n’a pas appris cela dans les livres, seulement sur le terrain !







white_tentacle a écrit :



Concernant les effets négatifs des écrans, il y a très peu d’études qui sont suffisamment « fines » pour différencier les usages (jouer à un jeu vidéo n’est pas du tout équivalent à regarder une vidéo sur youtube, et tous les jvs sont très loin d’être comparables en terme de sollicitation du cerveau).





Il y a au contraire beaucoup d’études sur le sujet, au point qu’il serait possible d’écrire un livre. En fait, ça a même déjà été fait, dans un ouvrage que j’ai déjà cité : la fabrique du crétin digital. Rien que ce livre fait référence à plus de 1000 (!) études. Certes, toutes ne sont pas de bonnes qualités et certaines sont justement citées pour les biais ou manquement dans le protocole suivi. Le véritable problème est plutôt que les bonnes études sont noyées dans un flot de publications sur le sujet, et qu’il est, de facto, difficile de tout lire.


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“En attendant, notre pays continue à manquer de programmeurs et de développeurs.” que l’on forme aux derniers frameworks, que l’on fait rêver avec de l’IA…



&nbsp;Et qui finissent envoyés par une SSII bosser pour un client dans une sombre ZI de quatrième couronne, sur la maintenance de logiciels dépassés…

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Kotegaeshi a écrit :



Bien, la création du CAPES, c’est fait. Rendez-vous dans 40 ans pour l’agrégation.



Sérieusement, ce serait tellement mieux d’avoir des agrégés à la fac, comme dans les autres matières, c’est-à-dire des gens qui ont choisi d’enseigner, plutôt que des [enseignants-]chercheurs recrutés uniquement sur des critères de recherche pour qui l’enseignement est une pure corvée. Certes il y a des [enseignants-]chercheurs qui enseignent avec plaisir, on en trouve un de temps en temps sur un malentendu, mais bon… Libérez-les, délivrez-les, laissez-les écrire des articles que personne ne lit (et surtout pas les membres des comités de lecture) et parler dans des colloques où personne n’écoute, et donnez-nous de vrais enseignants !





Ah le syndrome du mauvais enseignant.

Moi j’ai droit à l’autre côté de la lorgnette avec quelques amis enseignants chercheurs scientifiques.

Entre étudiants ayant des carences criantes dès le début, les étudiants qui se sont perdus dans leur orientation, les étudiants non motivés, fatigués en permanence et adeptes du moindre effort… sur un malentendu ils en ont quelques uns qui suivent…


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white_tentacle a écrit :



Il y a pourtant de nettes différences entre les capacités motrices et cérébrales des jeunes, aujourd’hui, et celles d’il y a 50 ans (certains points sont meilleurs, d’autres moins bons).







Sans sarcasme aucun, je serai curieux de connaître une étude qui le montre.



Clairement Desmurget, qui s’appuie sur un certain nombre d’études, remet largement en question l’idée d’une génération douée pour l’informatique, par exemple, sous prétexte qu’elle est née avec une tablette, un smartphone (avant c’était une souris ou je ne sais quoi).

Franchement je t’invite à lire son livre, qui est loin d’être parfait, mais qui démonte certaines théories, comme l’idée qu’en une génération, l’homme aurait acquis de nouvelles capacités alors que, soyons humbles, restant un animal, il lui faudrait des milliers voire des millions d’années pour qu’il y ait une telle évolution.


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fdorin a écrit :



En fait, j’ai l’impression que tu confonds algorithme et programme (oui, c’est aussi mon métier !). Tout ce qui découle du déroulement, etc… c’est de l’algorithmie. Et les exemples que tu donnes font référence à des développeurs avec des lacunes en algorithmie.



Maintenant, pour apprendre la programmation (l’écriture d’un “algorithme” dans un langage de programmation), tu peux faire tout le côté théorique que tu souhaites, mais sans la pratique, tu n’arriveras à rien. L’art de programmer vient en grande partie de l’expérience. C’est comme un mécano capable de savoir au bruit l’origine d’un problème : il n’a pas appris cela dans les livres, seulement sur le terrain !







En fait, j’ai l’impression que toi, tu sépares trop les deux. Sans algorithmie, impossible de programmer quoi que ce soit convenablement. Bien sûr, programmer une machine est plus vaste (il faut apprendre à utiliser les outils, une chaîne de compilation, un éditeur de lien, le système / les diverses api, le réseau, etc.). Tout ça n’est pas de l’algorithmie. Mais quand on parle d’apprendre le code à l’école, c’est en grande partie de l’algorithmie, surtout en primaire. On ne va pas demander à un gamin de 8 ans de comprendre pourquoi il a une erreur de lien à la compilation de son programme, ni à trouver l’information importante dans les 2000 lignes d’erreurs que lui a sorties son compilateur c++.







Il y a au contraire beaucoup d’études sur le sujet, au point qu’il serait possible d’écrire un livre. En fait, ça a même déjà été fait, dans un ouvrage que j’ai déjà cité : la fabrique du crétin digital. Rien que ce livre fait référence à plus de 1000 (!) études. Certes, toutes ne sont pas de bonnes qualités et certaines sont justement citées pour les biais ou manquement dans le protocole suivi. Le véritable problème est plutôt que les bonnes études sont noyées dans un flot de publications sur le sujet, et qu’il est, de facto, difficile de tout lire.





Je veux bien le croire, je ne suis pas spécialiste du sujet. Mais puisque tu parles de Desmurget :







cyril8 a écrit :



Sans sarcasme aucun, je serai curieux de connaître une étude qui le montre.







Il faudrait que je retrouve ça, mais de mémoire, c’était une étude comparative à plusieurs dizaine d’années d’intervalles. On compare les résultats à un certains nombre de tests des élèves des années 1950, on refait passer exactement les mêmes tests à ceux d’aujourd’hui (donc au même âge). On regarde, en moyenne, où ils sont meilleurs, où ils sont moins bons (de mémoire, tout ce qui est moteur, les jeunes d’aujourd’hui sont moins bons, en revanche, sur l’observation et la prise de décision rapide, ils sont meilleurs – les jvs sont souvent avancés pour expliquer cette différence).







cyril8 a écrit :



Clairement Desmurget, qui s’appuie sur un certain nombre d’études, remet largement en question l’idée d’une génération douée pour l’informatique, par exemple, sous prétexte qu’elle est née avec une tablette, un smartphone (avant c’était une souris ou je ne sais quoi).

Franchement je t’invite à lire son livre, qui est loin d’être parfait, mais qui démonte certaines théories, comme l’idée qu’en une génération, l’homme aurait acquis de nouvelles capacités alors que, soyons humbles, restant un animal, il lui faudrait des milliers voire des millions d’années pour qu’il y ait une telle évolution.







Ah mais si son propos c’est que coller une tablette dans les mains d’un gamin n’est pas ce qui le rendra « doué pour l’informatique », je ne peux qu’être d’accord à 100% :). Et c’est aussi mon propos et même exactement pour ça que je défend l’apprentissage du code dès le plus jeune âge. Les deux choses sont très différentes.


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white_tentacle a écrit :



Oula, oui, on parle de maternelle, hein, ça reste très simple. Pour apprendre à écrire un algorithme, il me semble que le bon âge c’est vers le CE2 / CM1. Avant c’est encore un peu tôt (ce qui ne veut pas dire qu’on ne peut rien faire, au contraire).





Tout à fait, la tortue logopour moi c’était en CP/CE1. Qu’est ce que l’on a besoin de plus ?

Avec les raspberry et compagnie on devrait pouvoir avoir un “jouet” un peu plus moderne sans trop de frais.


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white_tentacle a écrit :



À la maternelle, ils apprennent (et c’est déjà le cas depuis plusieurs années) les bases de l’algorithmie (c’est à dire, ce qu’est un algorithme). Pas besoin d’écran pour ça, juste d’images et d’un déroulé logique. Faire dérouler un algorithme à un enfant (c’est à dire lui donner le rôle de la machine), c’est déjà lui apprendre (un peu) l’algorithmie.





Tout à fait d’accord.



Personnellement, je pense que l’algorithmie et non la programmation, doit être apprise dès la maternelle et pour une raison très simple: les algorithmes sont partout et pas que dans les ordinateurs.



Tout les gens qui voient en l’algorithme le mal absolut, accusé de prendre le pouvoir, ne comprennent en fait rien au concept. Une recette de cuisine est un algorithme. Préparer un repas où les parties salées et sucrées sont préparées en même temps demande de savoir maitriser la parallélisation des tâches.



Donc, pour en revenir aux enfant, apprendre l’algorithmie est juste apprendre à s’organiser et c’est vraiment une compétence de base importante qui concerne bien tout le monde et pas que ceux qui vont devenir développeurs.



Bref, sous un mot, nouveau pour beaucoup, se cache en fait un concept connus de tous.



Après que les enfant aient appris à ordonner les actions pour réaliser une tâche donnée, la programmation peut débuter en 6e en toute simplicité, en scratch ou en python.


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carbier a écrit :



Ah le syndrome du mauvais enseignant.

Moi j’ai droit à l’autre côté de la lorgnette avec quelques amis enseignants chercheurs scientifiques.





J’ai enseigné dans le supérieur. Et les chercheurs à qui l’enseignement facilite le transit intestinal, je les ai vus de près. Le type qui passe une heure à débiter une démonstration absconse d’un théorème d’algèbre, sans aucun lien entre les différentes parties du raisonnement, en bougonnant des commentaires inaudibles et en couvrant le tableau de griffonnages illisibles, le tout en passant son temps à dire que tout ça est trivial, pour ensuite venir se plaindre que les étudiants sont des tanches, je l’ai côtoyé, et en plusieurs exemplaires.







carbier a écrit :



Entre étudiants ayant des carences criantes dès le début, les étudiants qui se sont perdus dans leur orientation, les étudiants non motivés, fatigués en permanence et adeptes du moindre effort… sur un malentendu ils en ont quelques uns qui suivent…





Tout cela se trouve partout (ou presque, je veux bien qu’on ne le trouve guère chez les normaliens…) et fait partie du travail d’un enseignant. Un bon prof tire les étudiants vers le haut au lieu de les laisser le tirer vers le bas, il leur donne envie de travailler, il leur donne des raisons de faire des efforts. C’est un travail difficile, qui prend du temps, demande de la patience et de la persévérance, et doit être confié à quelqu’un qui a envie de le faire. Si on force à enseigner un chercheur qui n’en a pas envie, il ne faut pas trop s’étonner du résultat.


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Alfred1664 a écrit :



C’est bien de voir que les choses

bougent enfin, mais c’est triste qu’on ai 40 ans de retard.



J’ai appris les bases de laprogrammation en LOGO à l’école primaire, vraisemblablement le mêmetype de programme qu’ils réintroduise maintenant. L’expérimentationa malheureusement été arrêtée mais 30 ans plus tard, je suisingénieur comme beaucoup de mes camarades.



Je ne comprend pas cette affrontemententre esprit critique et informatique. C’est comme dire, on ne peuxpas leur apprendre l’historie maintenant, il faut d’abord qu’ilsapprennent les maths. Ça n’a rien à voir. Les deux, esprit critiqueet informatique sont primordial (bien plus que l’histoired’ailleurs) et doivent être enseignés dès l’école primaire.



Voilà l’exemple typique del’enseignant qui reste dans sa bulle d’ignorance et refuse toutchangement parce qu’il croit détenir le savoir. C’est pour ça qu’ona 40 ans de retard. J’ai vu ce type de comportement bien trop souventau cours de ma carrière dans l’Éducation Nationale…



Ce qui est grotesque, c’est que jusqu’àmaintenant, l’enseignement primordial de l’outil informatique estfait de manière « transversale » par le prof de Philo oude Sport. Enseignants qui dans la très grande majorité, toutesmatières confondues, ne savent pas eux-même se servir d’unordinateur.



Ce qui est grotesque, c’est de croireque ces jeunes pourront survivre dans un monde ultra technologiquesans qu’on leur inculque les rudiments de cette technologie. Savoircoder et la logique qui va avec en sont la pierre angulaire.



A ce sujet, je recommande lesinitiatives CoderDojo, les enfants adorent et comprennent beaucoupplus vite que l’on pense.







Je ne sais pas où vous avez vu que j’étais enseignant mais arriver à cette conclusion tout seul dans l’unique but de délégitimer mon propos fallait le faire xD (je suis informaticien)



Il y a au collège un enseignement qui s’appelle cours de technologie je crois. Personnellement je ne pense pas avoir tiré grand chose de ce cours lorsque j’étais au collège, c’était un peu le cours récré/fun/pas sérieux pour tout le monde… Et je serais prêt à parier que c’est toujours le cas aujourd’hui.



Pourquoi ne pas utiliser cet enseignement qui existe déjà pour lui donner ses lettres de noblesse, le “rendre sérieux” et légitime auprès des enfants et leur apprendre ce dont on est tous en train de discuter ?



Lorsque je dis qu’apprendre le codage/algorithmie… dès l’école primaire (et ne parlons même pas de la maternelle) est grotesque, ce n’est pas parce que je dis que ce sont des choses inutiles qu’un jeune ne devrait pas connaitre/comprendre/appréhender mais c’est parce que, je ne comprend pas que l’on veuille enseigner ces choses si jeune alors que les enfants ont déjà des lacunes importantes dans les matières traditionnelles enseignées depuis toujours…


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yl a écrit :



En même temps, s’il s’agit de langage en pratiquer un qui vous renvoie dans les cordes sur toute approximation peut apporter aux autres matières “classiques”, certes à ne pas négliger on est bien d’accord: Des compétences sur un CV bourré de faute allant illico à la poubelle, cela n’a pas de sens!







Ok je n’ai strictement rien compris au sens de votre message, quand on parle justement de niveau en français…


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carbier a écrit :



Ce qui est TRES amusant c’est qu’en remplaçant Informatique par Anglais, tu as sorti exactement les mêmes arguments à l’époque où cela avait été décidé.

D’ailleurs les autres commentateurs ne sont pas en reste: ils devraient plutôt enseigner le français…



Bref pour avoir été au 1ère loge du début de l’enseignement de l’anglais en primaire, je ne peux que saluer l’initiative et le dévouement des instit’ qui ont croisé ma petite famille.

Je ne peux que constater que l’enseignement de l’anglais n’a en rien empeché l’enseignement des autres matières.



Quant à l’informatique, numérique, programmation… on peut déjà l’enseigner sous la forme de suite logique de processus. Ce qui est une excellente base pour l’apprentissage de la logique mathématique.



Bref, pourquoi pas et comme dans toutes initiatives on ne pourra jamais empecher les réfractaires et les raleurs d’être les plus bruyants tandis que la très grosse majorité essaiera de faire en sorte que cela fonctionne.







Ah parce que l’anglais est un exemple positif ? La majorité d’une classe d’âge une fois arrivée à l’âge de 18 ans ne sait pas tenir une conversation basique de façon fluide en anglais. Idem à l’écrit. Et tout ça après une 10aine d’années, c’est juste catastrophique.

Quant au nombre d’heures dans une journée/semaine, il n’est pas extensible à l’infini donc c’est vrai que ça semble une bonne idée de prendre des heures pour enseigner l’informatique forcément au détriment d’autres matières alors que les enfants ont déjà plein de lacunes dans les matières de base.



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C’est une vaste fumisterie. Et pour plusieurs raisons.



Tout d’abord, de nombreuses études ont montrés que l’exposition aux écrans dès le plus jeune âge avait des répercussions sur le développement cognitifs des enfants. Et je ne parle pas que des enfants de - de 3 ans, mais aussi jusqu’à l’adolescence. Pour ceux qui souhaiteraient approfondir le débat, je vous invite à lire “la fabrique du crétin digital”, qui fait une très bonne synthèse !



Ensuite, aujourd’hui, l’informatique est enseigné par des profs… qui enseignent d’autres matières. Accepterait-on qu’un prof de maths donne des cours d’anglais ? Non. Pourtant, on accepte qu’un prof de maths (ou autre) donne des cours d’informatique. Je ne remets pas en cause les compétences des profs, mais enseigner une matière, cela ne s’improvise pas. Ce n’est pas avec une formation de 2 semaines que l’on peut enseigner ensuite le python (exemple véridique d’une amie prof de maths).



De plus, ajouter des cours d’informatique, cela se fera forcément au détriment d’autres cours, car il faut bien “trouver des heures”. Apprendre la programmation ne donnera rien si l’élève n’a pas un niveau minimum en français et en maths (et oui, le français également ! la programmation, ce n’est pas que de la logique !)



Faut-il supprimer le numérique à l’école ? Je ne pense pas. Mais pas la programmation. On n’a pas besoin de savoir comment fonctionne un logiciel pour l’utiliser (on utilise bien une voiture, mais combien d’entre nous en comprend le mécanisme interne ?). Par contre, les “dangers” du numérique, les pratiques de bonne hygiène (comme ne pas ouvrir n’importe quelle pièce jointe ou encore les risques liés aux réseaux sociaux) ça, ça peut être utile. Car quitte à enseigner quelque chose, autant que cela soit utile dans la vie de tous les jours pour le maximum de gens. La programmation ne servira à rien pour 99% d’entre eux.



Et si on voulait vraiment de l’utile, avant de parler numérique, je parlerai bien nutrition et diététique. Comprendre les besoins alimentaires du corps pour éviter les comportements à risque, ne pas avoir de carence, et éventuellement prévenir certaines maladies ou certains troubles liés à nos comportements inadaptés (car franchement, c’est pas le slogan “ne mangez pas trop sucré, trop salé” qui va changer quelque chose). Mais là encore, enseignement qui devra être dispensé par des professionnels véritablement formés pour et dont c’est le métier. Et vu l’impact d’une “bonne alimentation” dans la vie de tous les jours, cela devrait être fait depuis longtemps !

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fdorin a écrit :



C’est une vaste fumisterie. Et pour plusieurs raisons.



Effectivement mais il y a encore des illuminés qui ne prêchent que par le “numérique” & co.







fdorin a écrit :



Je ne remets pas en cause les compétences des profs, mais enseigner une matière, cela ne s’improvise pas. Ce n’est pas avec une formation de 2 semaines que l’on peut enseigner ensuite le python (exemple véridique d’une amie prof de maths).



2 semaines de formation <img data-src=" /> La formation pour enseigner les “Sciences Numériques et Technologie” en seconde a été programmée sur une durée comprise entre 0 (si, si…) et 4 jours suivant les académies… <img data-src=" />


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C’est le problème du manque de qualité des cours d’anglais en France et surtout du concept des “faux amis” anglais



Chez nous digital est là pour les doigts, la traduction anglaise serait quelque chose comme “fingerprint” ou pas loin. Le problème c’est que ce mot (digital) existe aussi en anglais et entraîne confusion pour parler du numérique.



Quand je vois au boulot “station digitale”, j’ai peur qu’ils fassent des examens de la prostate plutôt que du numérique <img data-src=" />

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Je ne peut être plus d’accord avec ça, c’est de la bouse pas possible.



J’ai strictement rien appris à part des phrases basiques et inutiles en Anglais (et les verbes irréguliers à force d’en bouffer pour le contrôle) en cours et ça ne m’a jamais servit quand j’étais petit en vacance (en Irlande).



J’ai plus appris de façon croissante en matant des séries/film/jeux en VOSTFR d’abord, puis en matant YouTube (absence de sous-titre là pour la majorité des cas en Anglais) et enfin en squattant et écrivant sur des forums Anglais.

J’arrive maintenant à comprendre et à me faire comprendre (basiquement), mais l’école n’y est pour rien dedans (je détestais les cours d’anglais et je ne faisait même pas attention la plupart du temps).





Par contre je pense plutôt que le problème vient de la “qualité” du cours que du nombre d’heure que tu as. Donc enseigner l’informatique (et donc rogner sur l’anglais par exemple) pourrait être pertinent si on améliore déjà la qualité des cours d’anglais (1 heure de façon productive et intéressante donne plus que 4 heures de cours où tu t’endors).

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Étonnant de lire de tels commentaires ici.



Comme dans toute tribune, il est possible de trouver à redire, mais là n’est pas la question. La question, c’est apprendre l’informatique et en particulier le code (≠ utiliser un ordinateur/tablette) dès le plus jeune âge est-elle une bonne chose ?



Je suis surpris que sur un site dédié aux nouvelles technologies, la réponse majoritaire dans les commentaires soit « non », avec des arguments très douteux (passons sur l’histoire de l’exposition aux écrans, qui est totalement HS). Et en ignorant totalement la valeur propédeutique de l’apprentissage de l’écriture de code, qui semble bien à l’œuvre en Estonie, et qui est une des raisons fondamentales pour laquelle cet enseignement est important.

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au collège je faisais de la techno, c’était de l’initiation a l’ “industrie” c’était plutôt bien. J’y ai même fait un peu d’informatique.

Je pense qu’il faudrait quelque chose de similaire pour l’informatique. Le but n’est pas de créer des développeurs en masse mais des gens qui comprennent un peu ce qui se passe derrière. les sujets que j’aborderait:




  • histoire de l’info et ce qui compose un ordinateur

  • composition des réseaux actuels (un peu a la manière de ce que la géographie fait pour le business)

  • programmation web, car cela peut réveiller des vocations et c’est le chemin le plus simple pour permettre aux élèves de faire un peu de création/expression

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Paul Muad’Dib a écrit :



Ah parce que l’anglais est un exemple positif ? La majorité d’une classe d’âge une fois arrivée à l’âge de 18 ans ne sait pas tenir une conversation basique de façon fluide en anglais. Idem à l’écrit. Et tout ça après une 10aine d’années, c’est juste catastrophique.





Tiens un parfait exemple de la part d’un raleur qui parle sur un sujet qu’il ne maitrise pas.



Pour ton information les 1er élèves qui ont bénéficié de l’apprentissage de l’anglais pendant tout le primaire n’ont pas encore 18 ans. <img data-src=" />



Exemple au hasard, si tu es nul en maths ce n’est pas forcément parceque les maths t’ont été mal enseignés, c’est peut être aussi parceque tu n’as rien foutu à l’école.

Le nombre de personnes que j’ai pu croiser et qui se plaignaient des profs alors qu’ils (elles) n’en glandaient pas une en cours <img data-src=" />


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white_tentacle a écrit :



Je suis surpris que sur un site dédié aux nouvelles technologies, la réponse majoritaire dans les commentaires soit « non », avec des arguments très douteux (passons sur l’histoire de l’exposition aux écrans, qui est totalement HS)







Si tu trouves des arguments douteux, n’hésite pas à nous le faire savoir. Cela enrichira la discussion ;)



Pour ce qui est de l’exposition aux écrans, c’est très loin d’être HS. Ou alors, il faudra que tu m’expliques comment apprendre à programmer sans avoir un écran devant soi. Sachant que certains préconisent l’apprentissage de la programmation dès la maternelle, c’est tout à fait dans le sujet. Dès la maternelle, alors que l’usage d’écran avant 6 ans ne présente strictement aucun bénéfice comme le rappel le Docteur en Neuroscience Michel Desmurget.



Rajouter des écrans à l’école, alors qu’il y a déjà en général une surexposition à la maison, c’est tout à fait dans le sujet, et génère plus d’effets négatifs que positifs.



Enfin, il ne s’agit pas d’ignorer la valeur propédeutique de l’apprentissage de l’écriture de code, mais de ne pas ignorer les effets négatifs de l’exposition aux écrans (et il y en a beaucoup).


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renaud07 a écrit :



+1



J’en peux plus de toutes ces fautes d’orthographe parfois tellement grosses qu’on se demande comment ils se sont dit que ça s’écrivait ainsi…



Je veux bien qu’on fasse des fautes de grammaire en oubliant un s ou ne pas (ou mal) accorder un verbe, mais être infoutu d’écrire un mot correctement, alors qu’on a le correcteur avec un simple clic droit, ça me rends fou.



À croire que c’est fait exprès <img data-src=" />





Moi aussi ça me rend fou !

&nbsp;<img data-src=" />


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Pour un meilleur apprentissage de l’informatique à l’école



Avant d’ajouter des matières annexes ce serait pas mal de commencer par reprendre les fondamentaux, quand on voit le nombre d’élèves qui sortent de l’école primaire en sachant tout juste lire, écrire, et compter on se dit que rogner sur les heures des matières indispensables (les emplois du temps ne sont pas extensibles à l’infini) n’est pas nécessairement une bonne idée et qu’il faudrait déja se demander pourquoi les méthodes d’enseignement actuelles sont aussi inefficaces.

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Guinnness a écrit :



Avant d’ajouter des matières annexes ce serait pas mal de commencer par reprendre les fondamentaux, quand on voit le nombre d’élèves qui sortent de l’école primaire en sachant tout juste lire, écrire, et compter on se dit que rogner sur les heures des matières indispensables (les emplois du temps ne sont pas extensibles à l’infini) n’est pas nécessairement une bonne idée et qu’il faudrait déja se demander pourquoi les méthodes d’enseignement actuelles sont aussi inefficaces.





Le nombre d’heures d’enseignement n’est pas le problème, c’est l’hétérogénéité et le nombre d’élèves par classe qui l’est.

Le taux d’enfants ayant des problèmes sur les fondamentaux depend aussi de l’environnement des écoles. Ce problème a déjà été abordé dans les zones dites prioritaires.

Ce n’est pas parfait, mais on ne peut pas dire que rien n’est fait.



Donc la réponse à cette remarque (comme toute celle du même ordre): ce n’est pas parcequ’on s’occupe de cela que les autres problèmes sont ignorés.


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fdorin a écrit :



Si tu trouves des arguments douteux, n’hésite pas à nous le faire savoir. Cela enrichira la discussion ;)



Pour ce qui est de l’exposition aux écrans, c’est très loin d’être HS. Ou alors, il faudra que tu m’expliques comment apprendre à programmer sans avoir un écran devant soi. Sachant que certains préconisent l’apprentissage de la programmation dès la maternelle, c’est tout à fait dans le sujet. Dès la maternelle, alors que l’usage d’écran avant 6 ans ne présente strictement aucun bénéfice comme le rappel le Docteur en Neuroscience Michel Desmurget.



Rajouter des écrans à l’école, alors qu’il y a déjà en général une surexposition à la maison, c’est tout à fait dans le sujet, et génère plus d’effets négatifs que positifs.





As tu seulement lu et compris les liens que tu as postés ?

Ce n’est pas tant le temps d’écran qui est un problème mais à quoi il correspond: passer 1h seul le cerveau débranché sur une série pour enfant est différent de passer 10mn à l’école pour résoudre un problème en interaction avec les autres.


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Hesperion a écrit :



Pour moi l’adjectif “digital” est associé, en français, au nom “doigt”.

J’en déduis que chez France Digitale, ils ne connaissent pas leur propre langue. Il aurait fallu dire “France numérique”.



A moins que ce soit réellement une France plein de doigts dont il s’agit mais du coup, je suis passé à côté de la chose !<img data-src=" />



Ou alors ils sont simplement spécialisés dans la proctologie <img data-src=" />







Paul Muad’Dib a écrit :



Bon j’hésitais à lire la tribune vu la probabilité de lire le bla-bla habituel et ton commentaire et ses multiples citations m’ont fait un bon résumé ^^



Apprendre l’informatique - si par là on entend apprendre les bases de la programmation/codage - dès l’école primaire c’est grotesque et inutile.

Beaucoup trop d’enfants au primaire ont trop de lacunes (graves) en français/mathématiques/histoire-géographie pour monopoliser des heures d’enseignement à un sujet tel que l’informatique à cet âge (et encore il y a le problème d’avoir des enseignants maitrisant le sujet).



Aborder ce sujet au collège c’est un minimum et encore quand on voit ne serait-ce que l’échec de l’enseignement de l’anglais. Même en l’ayant systématisé dès la 6ème, combien de jeunes une fois au lycée et une 10aine d’années d’apprentissage de l’anglais ne maitrisent pas vraiment cette langue xD



Malheureusement cette tribune est pleine de poncifs et ne propose rien de concret et surtout de pertinent.



Le gros problème de l’apprentissage des langues à l’école en France est qu’on ne nous apprend pas une langue, mais à passer l’épreuve du bac. Donc forcément, ca coince.

A côté je me rappelle un guide bulgare avec qui je parlais lors de mon séjour dans mon pays, qui nous disait que le francais était une langue très difficile à apprendre (et il le parlait couramment, presque mieux que certains Francais). Quand on lui a demandé en combien de temps il l’avait apprise, sa réponse : “3 ans.” 3-4 ans étant la norme pour apprendre le francais courant, 2 ans étant suffisants pour la plupart des autres langues. On a qques progrès à faire chez nous… <img data-src=" />


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carbier a écrit :



Tiens un parfait exemple de la part d’un raleur qui parle sur un sujet qu’il ne maitrise pas.



Pour ton information les 1er élèves qui ont bénéficié de l’apprentissage de l’anglais pendant tout le primaire n’ont pas encore 18 ans. <img data-src=" />



Exemple au hasard, si tu es nul en maths ce n’est pas forcément parceque les maths t’ont été mal enseignés, c’est peut être aussi parceque tu n’as rien foutu à l’école.

Le nombre de personnes que j’ai pu croiser et qui se plaignaient des profs alors qu’ils (elles) n’en glandaient pas une en cours <img data-src=" />







Merci par l’attaque ad personam tout à fait pertinente, je ne savais pas que donner son avis faisait de soi de facto un râleur.



Ok peut importe que cette génération n’ai pas encore 18 ans ça ne change pas mes propos qui restent vrais. J’ai appris l’anglais à partir de la 6ème, soit 11 ans.

A 21 ans, soit BAC+4 terminé en école d’ingé, j’étais loin de savoir tenir une conversation fluide avec une personne parlant elle couramment anglais. Idem pour la majorité de mes camarades.

Donc oui après 10 ans d’apprentissage de l’anglais, notre niveau était juste catastrophique par rapport à la durée pendant laquelle on avait eu cette matière.







Patch a écrit :







Pour abonder dans le sens de Patch, le gros problème de l’apprentissage de l’anglais c’est qu’on l’apprend uniquement dans une optique de pouvoir noter, noter, noter. Or on ne cesse d’appeler ça “langue vivante” mais ce n’est pas du tout comme ça que l’Éducation Nationale l’a pratique.

Au final ce qui m’a surtout appris à discuter en anglais, au-delà des contenus vidéo-ludiques regardés en VO, c’est d’avoir été plusieurs années en résidence universitaire internationale donc de parler, parler, parler. Autrement dit il a fallu attendre que je sois en post-bac pour enfin avoir un niveau convenable en anglais… Et pas grâce à l’école !



L’EN sait très bien que ça façon d’enseigner l’anglais est inefficace pour plus de 50% des élèves et ça fait 20-30 ans que ça dure (les français ne sont-ils pas connus à l’étranger pour être nuuuls en anglais <img data-src=" />).

Donc oui allons-y faisons pareil avec l’informatique (programmation).

Quitte à enseigner un truc sur l’informatique dès le primaire, je pense qu’il est préférable de faire des cours de sensibilisation/formation au monde numérique un peu comme les cours d’éducation civique au collège.


[Tribune] Pour un meilleur apprentissage de l’informatique à l’école

  • « Une formation complète aux sciences numériques »

  • Numérico-béats vs Utilisateurs éclairés

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