Copie privée : bataille sur l’extension de la redevance aux biens reconditionnés
Emballé, remballé
Le 29 janvier 2021 à 09h31
13 min
Droit
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Ce n’est plus un secret : le monde de la Culture lorgne avec appétit les téléphones reconditionnés. L’idée ? Faire tomber ces secondes vies commerciales dans le périmètre de la redevance pour copie privée. Peu importent les conséquences pour l’écologie ou les acheteurs. Le Sénat tente de freiner ce rêve doré, soutenu par Cédric O.
Inutile de présenter cette redevance, tellement le sujet a occupé nos colonnes depuis plus de 15 ans. Retenons que cette ponction, que prélèvent les sociétés de gestion collective comme la SACEM, vient compenser un préjudice : la possibilité pour chacun de réaliser des copies à titre privé d’œuvres protégées, sans le sacro-saint accord des titulaires de droits.
L’acheteur paye donc une redevance lors de l'acquisition de ces supports, en contrepartie d'une liberté de copie. C’est une commission administrative, hébergée par le ministère de la Culture, qui décide des barèmes. Les ayants droit y sont en force (12 représentants, face à 6 industriels et 6 autres consommateurs) pour voter les montants qu’ils vont donc percevoir.
En 2019, les barèmes appliqués aux clés USB, tablettes, disques durs externes, cartes mémoire ou autres smartphones leur ont rapporté la bagatelle de près de 270 millions d’euros. Une manne importante pour l’univers culturel, d’autant que si 75 % sont redistribués aux titulaires de droits, 25 % servent à financer les festivals et autres actions collectives.
Souci : le secteur sait ce trésor annuel menacé. D’une part, le secteur de la téléphonie concentre la majorité des prélèvements, avec plus de 70 % de parts de marché en 2019. En clair, tous les œufs sont un peu dans le même panier.
D’autre part, les consommateurs copient de moins en moins. La génération qui dupliquait des fichiers à tour de bras pour alimenter d’épaisses bibliothèques a laissé place à la génération Spotify, Deezer ou YouTube. D’une logique de stock, voilà la logique de flux.
Avec une redevance dépendant des supports de stockage importés en France, on comprend que les sociétés de gestion collective puissent craindre des lendemains douloureux. Et l’idée que cette « rémunération » puisse baisser leur est insupportable, quand bien même elle n'est que la compensation d’un préjudice, en rien un pseudo-salaire.
Pour anticiper ces effets financiers, plusieurs stratégies sont en cours. Il y a bien sûr les biens achetés par les professionnels. Alors que ceux-ci devraient pouvoir se faire rembourser cette ponction, la procédure est suffisamment compliquée pour les en dissuader. Conclusion : contrairement à ce qu'impose le droit européen, des millions de pros payent une redevance sur ces supports. Les sommes non remboursées sont dès lors partagées par le secteur culturel.
Comme déjà révélé dans nos colonnes, il y a aussi le prochain assujettissement des ordinateurs et disques durs nus. L’un des derniers bastions qui restaient encore préservés pour des raisons historiques (ne pas freiner l’informatisation des foyers) est en train de tomber. La phase préparatoire est engagée depuis juillet 2020.
Mais une autre cible est dans le viseur, rue de Valois : les biens reconditionnés. L’idée ? Frapper ces produits, peu importe qu'ils soient achetés par conviction écologique ou en raison de capacités financières restreintes. La Culture a des besoins bien plus impérieux.
Les biens reconditionnés, nouveau marché de la Redevance Copie privée
Souci, la redevance aujourd’hui est prélevée lors de la mise en circulation en France. L’importateur déclare donc ses stocks de supports à Copie France, la société des organismes de gestion collective. Il paye la copie privée afférente et déporte son coût sur le grossiste. Celui-ci se retourne à son tour sur le détaillant pour arriver enfin sur les épaules de l’acheteur final.
Avec l’essor de l’économie circulaire, ces règles d’assujettissements tombent sur un os : avec le reconditionnement, il y a non seulement l'importation puis la vente par exemple d'un téléphone neuf. Cette opération est en effet suivie de deux ou plusieurs ventes successives à des grossistes, des reconditionneurs, puis des particuliers.
Le 26 mai 2020, Next INpact révélait que le collecteur Copie France avait malgré tout assigné plusieurs reconditionneurs pour les faire passer à la caisse. Le combat judiciaire est depuis en cours. Et quel combat ! « Si on assujettit les produits reconditionnés, le consommateur va payer deux fois cette redevance. Une fois sur le produit neuf. Une fois sur le produit d’occasion », nous confiait par exemple Jean-Lionel Laccourreye, président du SIRRMIET, le fameux Syndicat Interprofessionnel du Reconditionnement et de la Régénération des Matériels Informatiques, Électroniques et Télécoms.
Un thème inscrit à l'ordre du jour en Commission
Le 16 novembre dernier, Jean Musitelli, président de la Commission copie privée, a tenté de siffler la fin de la récré : il a proposé seul d’inscrire la question des supports reconditionnés à l’ordre du jour.
Ce cheveu n'est pas tombé dans la soupe par hasard mais suite à un bras de fer entre plusieurs ministères : « le sujet des supports reconditionnés a été abordé au cours d’une réunion interministérielle concernant le projet de loi Environnement et numérique (ndlr : c'est une proposition de loi). À cette occasion, les ministères de l’Économie et de la Transition Écologique ont proposé d’introduire une disposition prévoyant l’exclusion du champ de la rémunération pour copie privée des supports reconditionnés. Le ministère de la Culture s’est opposé à cette exclusion ».
Toutefois, a relevé encore Jean Musitelli, « à la suite d’un arbitrage opéré par les services du Premier ministre, il a été décidé de ne pas donner suite à l’exclusion des supports reconditionnés du champ de la rémunération, mais de réfléchir à la mise en place d’un tarif différencié ».
En clair, la Culture était pour cet assujettissement, l’Écologie contre au point d’envisager un amendement taillé sur mesure. Et Jean Castex a tranché en faveur de la Rue de Valois, décision que Musitelli, président de cette instance non indépendante, s’est empressé d’inscrire fidèlement à l’agenda.
Celui-ci estime depuis « nécessaire de bien définir les caractéristiques propres aux appareils reconditionnés afin de déterminer en quoi ils se distinguent des produits neufs ». Évidemment, « s’il s’avère opportun de mettre en place un traitement différencié, il conviendra de déterminer selon quelle méthode la Commission le mettra en place ». Il s’agira donc de déterminer si ces biens flirtant avec la fin de vie commerciale doivent être soumis au même barème que les produits neufs, ou sous un tarif spécifique.
La proposition de loi précitée « poursuit un objectif très louable. Il est important de prendre en compte l’empreinte du numérique sur l’écologie » concède encore Musitelli. Toutefois, il estime « que le numérique a aussi une empreinte sur la culture et l’exception de copie privée en est un des éléments ». Dit autrement, le vert est vraiment une jolie couleur, mais l'enchantement ne doit pas priver les ayants droit de millions d’euros supplémentaires.
Toujours Rue de Valois, le plan d’attaque a été immédiatement applaudi par Pascal Rogard (membre de Copie France) qui a voulu rappeler que « la culture est un des secteurs les plus touchés par la crise sanitaire », tout en se disant « d’accord avec l’arbitrage du Premier ministre qui consiste à mettre le sujet des supports reconditionnés entre les mains de la Commission ».
Un agenda pour l'extension de la redevance
Le 11 décembre dernier, nouvelle réunion de la Commission Copie privée et nouvelle accélération : le président a cette fois proposé un programme de travail à bref délai, étendu du 12 janvier au 1er juin. Les grandes manœuvres sont donc en place :
Fin de l’acte 1 rythmé donc par un empressement hors norme.
L'acte 2 s'est joué cette fois au Sénat à l’occasion de l’examen en séance de la fameuse proposition de loi, celle visant à réduire l'empreinte environnementale du numérique en France.
Une PPL transpartisane portée par Patrick Chaize (LR), Guillaume Chevrollier (LR) Jean-Michel Houllegate (PS) et Hervé Mauray (UC) et qui, selon le résumé officiel, « vise à orienter le comportement de tous les acteurs du numérique, qu'il s'agisse des consommateurs, des professionnels du secteur ou encore des acteurs publics, afin de garantir le développement en France d'un numérique sobre, responsable et écologiquement vertueux ».
L'amendement Chaize pour exclure la redevance
Le 12 janvier dernier, Partick Chaize a en effet déposé un amendement qui vient fracasser le plan du trio Industries Culturelles - Ministère de la Culture - Commission Copie privée.
La rustine parlementaire précise que la redevance pour copie privée « n’est pas due non plus lorsque les supports d’enregistrement sont issus d’activités de préparation à la réutilisation et au réemploi de produits ayant déjà donné lieu à une telle rémunération. »
L'élu s’en explique dans l’exposé des motifs : « le paiement de la rémunération pour copie privée est collecté sur les produits neufs lors de leur mise en circulation en Europe. Or, un produit ne peut faire l'objet que d'une seule mise en circulation au sens de l’article 1245 - 4 du Code civil ».
Cet article prévient clairement qu’« un produit est mis en circulation lorsque le producteur s'en est dessaisi volontairement », non sans préciser qu’« un produit ne fait l'objet que d'une seule mise en circulation ». Patatras.
Pour Chaize donc, la redevance ne doit s’appliquer qu’aux seuls produits reconditionnés qui proviennent d’Europe, sachant que « la redevance ne doit être payée qu’une seule fois sur un même produit. » En somme, si un produit est reconditionné en Allemagne puis importé en France, il serait soumis. Mais si ces opérations n’ont lieu qu’en France, avec déjà un prélèvement de RCP, il n’y aura pas de ponction sur les reventes successives.
Des raisons pas seulement juridiques
Les raisons avancées ne sont pas seulement juridiques. « L’application de cette obligation aux produits reconditionnés ferait peser une menace sur un secteur en développement et apportant une contribution majeure à l’essor d’une économie numérique plus circulaire et plus vertueuse » ajoute le parlementaire.
Ainsi, « si ces produits numériques reconditionnés devaient être soumis à cette redevance, le coût supplémentaire serait supporté par les consommateurs eux-mêmes et pourrait favoriser l’achat de produits neufs à faible coût, mais de moindre qualité technique et de plus fort impact environnemental plutôt que l’achat de produits reconditionnés en Europe ».
Frapper les biens reconditionnés « provoquerait un double coup en ces temps de crise : une perte de pouvoir d’achat pour les Français et un frein au développement de solutions environnementalement vertueuses ».
Cédric O personnellement contre une telle extension
En séance, les partisans de cette exclusion ont croisé le fer avec les parlementaires très portés sur la cause culturelle. Duel où est intervenu Cédric O.
Ce 12 janvier, les sénateurs n’ont pas seulement adopté un taux de TVA réduit à 5,5 % pour l’acquisition de produits électriques et électroniques reconditionnés, ainsi que pour les services de réparation de biens comportant des éléments numériques.
Ils ont aussi adopté l’amendement Chaize excluant la redevance pour copie privée.
Pour le sénateur Jean-Michel Houllegatte, « les biens reconditionnés n’ont encore jamais fait l’objet dudit prélèvement. Pour autant, nous avons appris que la commission chargée de déterminer les types de supports entrant dans le champ de la rémunération envisageait une telle mesure. À nos yeux, le fait d’exonérer les biens reconditionnés du paiement de la rémunération pour copie privée n’entraînerait donc pas, à ce jour, de perte de recettes pour le monde de la culture : il s’agirait tout au plus d’une perte de recettes hypothétique(s) ».
D'autres arguments ont été mis sur la table : « l’application de la rémunération pour copie privée à un smartphone de 250 euros pourrait se traduire par un prélèvement d’environ 10 euros. Autrement dit, cet assujettissement annulerait presque intégralement la baisse des taux de TVA sur les biens reconditionnés, que nous avons souhaité introduire ».
Le geste fiscal pour l'écologie serait donc annulé dans l'estomac du monde de la Culture, sur le dos d'acheteurs parfois peu fortunés, frappés eux-aussi par la crise et/ou sensibles aux impacts environnementaux du numérique.
Et si on doublait les barèmes ?
L’analyse n’a pas été partagée par Laure Darcos (LR). Pour la vice-présidente de la commission de la Culture, « il s’agit non pas d’assujettir deux fois le même équipement, mais de partir du principe que les produits reconditionnés disposent d’une seconde vie : leur nouvel utilisateur pourra employer toutes leurs fonctionnalités d’origine ». Et selon les évaluations du ministère de la Culture et des acteurs de la filière, les sommes en jeu frôleraient les 20 millions d’euros. Peu importe là encore si ce prélèvement menace des filières fragiles et naissantes,.
La sénatrice a imaginé une autre piste avec une finesse de bulldozer : si avec cette proposition de loi en faveur des produits reconditionnés, « la durée d’utilisation des smartphones est portée de deux à quatre ou cinq ans, doublons le montant de la taxe ! » (sachant que la redevance n’est pas une taxe).
Les convictions de Cédric O, la position du gouvernement
Cédric O s’est appuyé sur une évaluation juridique interne pour « confirmer » que les biens reconditionnés « ne sont pas assujettis à la rémunération pour copie privée ». Alors que la Commission s’engage malgré tout sur cette voie, « à titre personnel, j’estime que les dispositions proposées par M. Chaize ont du sens ».
Sauf qu'avec l'arbitrage Castex, le secrétaire d’État au numérique a été contraint d’émettre un avis défavorable sur l’amendement. Malgré tout adopté par le Sénat, le texte part maintenant à l’Assemblée nationale, où le groupe LREM a cette fois la majorité.
Autant dire que les jours sont comptés pour l’amendement Chaize, alors que se prépare l’extension de la redevance en Commission Copie privée sur le reconditionné, quand les tribunaux examinent déjà sa solidité juridique.
Copie privée : bataille sur l’extension de la redevance aux biens reconditionnés
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Les biens reconditionnés, nouveau marché de la Redevance Copie privée
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Un thème inscrit à l'ordre du jour en Commission
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Un agenda pour l'extension de la redevance
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L'amendement Chaize pour exclure la redevance
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Des raisons pas seulement juridiques
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Cédric O personnellement contre une telle extension
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Et si on doublait les barèmes ?
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Les convictions de Cédric O, la position du gouvernement
Commentaires (45)
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Abonnez-vousLe 29/01/2021 à 09h56
Ils vont réussir à nous pomper tout les fluides de notre corps, de vrai sangsue.
Le 29/01/2021 à 10h03
J’ai du mal à trouver ce qui me rend le plus triste: que l’appétit de ces gens n’a aucune limite, que le système leur laisse faire en toute impunité ou que cela ne fasse aucune vague en dehors de ce site?
Petite lueur d’espoir en ce jour: l’affaire Gamestop.
Le 29/01/2021 à 10h24
En vrai, cette comédie durera encore combien de temps ?
A chaque new sur la copie privé, c’est toujours de pire en pire….
Le 29/01/2021 à 10h32
Et mes infos laissent entendre que cela empire encore ces derniers jours. J’y reviens bientôt (et désolé :/)
Le 29/01/2021 à 10h43
Merci Marc ! Le moral était très bon et il va sans doute baisser ! Mais j’attends tout de même les prochaines révélations avec impatience !
Je m’étais quand même sacrément calmé depuis quelques années pour justement payer à sa juste valeur la création multimédia, même si les pratiques de certains développeurs/éditeurs de jeu ces derniers temps m’ont fait grincer des dents (Cyberpunk, Wasteland 3, Torment …). Je pense que ces nouvelles blagues vont finalement avoir raison de mon côté lumineux. Place au côté obscure ! Je vais justifier cette ponction supplémentaire par mes actes !
Le 29/01/2021 à 10h41
Ca tombe bien, ça concerne la culture
Une belle oeuvre française
Le 29/01/2021 à 10h44
ils me font détester le financement de la culture.
si au moins ils baissaient la redevance sur les smartphone vu que les gens utilisent netflix et spotify
le pire c’est que ca commence à impacter ma manière de consommer, je fais en sorte de commander dans d’autres pays, et la tva elle part autre part
ça me fait penser aux taxes sur les grosses cylindrés, je ne suis pas du tout amateur de voitures, mais il y a de plus en plus de gens qui achètent leur grosse voiture à l’étranger via des mécanismes tout inclus pour éviter de payer les 40k de taxes
ou encore aux taxes sur les yachts
et dans ce cas le principe même d’une commission (composée à majorité par des acteurs qui ont un intérêt évident) qui décide d’elle même de ses taxes m’est insupportable
Le 29/01/2021 à 11h07
L’idée est surtout d’étendre la base d’assujettissement pour frapper plus de produits soumis à RCP.
Le 29/01/2021 à 11h25
Lecteur de cassette sony avec de la musique produite par sony vendue en magasin. puis le copieur de cassette sony avec les cassette vierge sony mais s’il vous plait ne copiez pas du sony ! Puis le lecteur cd sony avec les cd sony vendus en boutique. Puis le graveur de salon sony avec les cd vierges sony mais s’il vous plait ne copiez pas du sony. Le lecteur de dvd sony pour lire les dvd produits par sony en boutique. Et ensuite le graveur de salon sony et les dvd vierges sony. Mais s’il vous plait ne copier pas de contenu sony sur dvd.
Le problème maintenant c’est que tout est dématérialisé et vu qu’ils ne possèdent pas internet et que tout est sur les smartphone et qu’ils ont totalement loupés le coches ils tentent de fragmenter le marché à coup de licence exclusives et d’une tentative de faire taxer le hardware.
Le gouvernement en PLS qui tente de faire plaisir au artistes et au passage tente de gratter un billet. Billet que le gouvernement gratte depuis des dizaines d’années sans aucun résultat positif. Tellement dépendant de ces billet qu’il leur est impossible de trouver une alternative.
Même si ont arrivais à faire taxer l’ensemble de la chaine soft + hard les mecs viendraient encore ce plaindre… Pour eux c’est jamais assez et ils ne supportent pas de ce faire gicler d’un biz. Pourtant c’est comme ça que tourne le monde depuis des millions d’années. Si tu sert plus à rien, tu gicle.
Le 29/01/2021 à 12h06
J’avoue, j’ai pas tout lu, mais top !
Je suis pressé d’aller faire ma sieste …
Mais il me vient une question : si elle devait être payée, cette redevance, ne serait-ce pas plutôt du nouveau propriétaire à l’ancien ?
Qu’est-ce qu’elle viennent foutre dans cette histoire les sangsues, quoi, merde, put… ?
Le 29/01/2021 à 14h33
Selon leur logique, c’est comme un droit à
pirater(copier privativement)… donc chaque nouveau propriétaire doit le payer, même s’il récupère un truc qui lâche au bout de 3j.(mais si on suit leur logique de “redevance”, on ne devrait pas avoir à payer à chaque appareil possédé)
Le 29/01/2021 à 12h18
Comment c’est possible d’être aussi hypocrite ?
Le 29/01/2021 à 12h52
et le milliard de perçu illégalement ils le rendent quand ?
(moi j’ai une idée facile a mettre en oeuvre : pas de RCP pendant 4 ans le temps de compenser et c’est réglé… )
j’aime bien le concept de faire payer une redevance sur les trucs qui l’ont déjà payé une fois…
Le 29/01/2021 à 13h03
Et pour la vente d’occasion style Leboncoin, ils vont arriver a trouver quelque chose pour taper dessus aussi ?
Le 29/01/2021 à 13h53
“le plan d’attaque a été immédiatement applaudi par Pascal Rogard (membre de Copie France) qui a voulu rappeler que « la culture est un des secteurs les plus touchés par la crise sanitaire »”
Ils tapent sur un clou avec une cuiller, et comme le clou ne s’enfonce pas ils proposent d’agrandir la cuiller.
Le 29/01/2021 à 14h01
Quitte à l’étendre non-stop la copie privée, je propose qu’on l’applique aux personnes physiques.
En effet, les personnes physiques dispose d’un espace de stockage (cerveau) qui leur permet d’enregistrer et de reproduire de biens culturels (chansons, images de film, etc.).
Cela cause un préjudice évident aux acteurs culturels, car les personnes physiques peuvent reproduire sans contrôle des œuvres de l’esprit sans payer Copie France.
Le 29/01/2021 à 14h11
Pour le titre : quelle bataille ?
Nous, quelque soit la forme ou le temps que ça prendra, on a déjà perdu (on va raquer)…
“Mésentente” sur la méthode pour atteindre l’objectif plutôt non ?
Pfff., Bon, ben, je retourne bosser…
Le 29/01/2021 à 14h20
Il y a plusieurs contentieux devant les juridictions judiciaires (pour l’instant) et une opposition parlementaires au Sénat.
On doit pouvoir commencer à parler de bataille à un moment donné je pense.
Le 29/01/2021 à 14h21
Alllezzzz, donne leur de bonnes idées !
Le 01/02/2021 à 10h42
Il a raison !!
Tout nouveau né devrait être taxé car il va tout au long de sa vie mémoriser des tas de chansons et musiques qu’il pourra chanter et/ou jouer gratos devant des tiers.
Je ne serais même pas surpris que ces requins finissent par en arriver là.
PS: je présente mes excuses aux requins qui ne méritent pas une telle comparaison.
Le 29/01/2021 à 15h00
Personnellement je ne vois pas d’inconvénient à avoir une redevance sur un produit reconditionné, MAIS dans la mesure ou le produit est reconditionné et effacé, il n’y a plus de préjudice, la redevance d’origine devrait donc être remboursée à l’entreprise qui reconditionne….
Le 29/01/2021 à 15h12
J’ai l’impression que l’industrie culturelle fait la même connerie qu’auparavant avec les supports physiques : faire perdurer coûte que coûte les vieux modèles désuets, à contre-courant de la réalité, quitte à ce que ça en devienne absurde. Si ils s’entêtent, ils vont finir par se casser la gueule, comme avant (et ça sera pas dommage).
C’est p’tet l’heure de se reposer sérieusement la question du financement de la culture - surtout pendant la période actuelle de « pause forcée » - plutôt que flinguer les mesures novatrices (comme la promotion et l’encadrement du reconditionnement) au profit les anciennes …
Ça devient de pire en pire cette arnaque, ça me gave grave 😡
Le 29/01/2021 à 16h44
La ligne jaune a été dépassée lorsque quel’qu’un à eu l’idée de créer une “petite” redevance sur les supports vierges pour financer la culture. Dès lors, il était déja prévisible que ça finirait ainsi.
Le 31/01/2021 à 10h19
“petite, petite” ?
CD et DVD :
et ça monte, très, vite :
Smartphones
..et, même
Les baladeurs MP3 :
Le 29/01/2021 à 17h35
Peut être que si le gouvernement avait le cran d’appeler ça “Impôt Johnny Hallyday”, tout rentrerait dans l’ordre. Nan ? Des fans seraient contents en plus XD
Le 29/01/2021 à 18h05
J’arrive toujours à croire qu’ils ne pourront pas aller plus loin, puis ils le font.
Le 29/01/2021 à 18h36
“À cause du Covid, le salaire annuel du patron de la SACEM est passé de 400k à 300k euros, vous n’allez quand même pas faire les radins concernant la rémunération copie privée ?” #TraduisonsLes
Le 29/01/2021 à 18h59
Des sous, plein de soussous.
Arf 2020 est pourri à cause du covid!!! Les gens utilisent trop Netflix, Prime, Disney!
Il n’y a pas eu assez de soussous pour nos porches et nos villas…
Comment qu’on fait….
On va pas faire comme en industrie : année pourrie, recettes pourries… Non nous on veut faire comme les assurances et les mutuelles: année pourrie, on augmente pour assurer les marges.
Quel bande de tâches…
Bientôt une taxe sur l’air car il véhicule le son et laisse passer la lumière de nos écrans…
C’est curieux… je les vois pas faire un don au fond de soutien des commerçants/restaurateur/ciné…
Le 29/01/2021 à 20h02
En toute logique, si je ramène un support assujetti à un organisme qui reconditionnera ce matériel, Copie France devra alors me rembourser la redevance perçue quand je l’ai initialement acheté.
Hein? Ils ont des process et un câblage cérébral pour percevoir indûment des camions de billets mais peu ou pas pour en rendre? Ah mince alors, c’est vraiment pas de chance.
Le 30/01/2021 à 10h12
Je ne peux m’empêcher de faire le parallèle avec les menteurs maladif, plus le mensonge prend de l’ampleur, plus il se confronte à la réalité. Et pour le justifier, ils vont en inventer un encore plus gros.
Dans ce cas la, la taxe d’origine est complètement hypocrite étant donné l’usage du streaming légal, mais maintenant, la taxe se confronte à une nouvelle réalité, le marché de l’occasion. Au lieu de remettre en cause l’hypocrisie de départ, ils la patchent avec une raison encore plus hypocrite que la précédente.
S’il y a un problème de budget avec la culture, mettez en face des vrais solutions. Ca ne me dérange pas de payer ou subventionner un truc décidé au niveau de l’état. Mais ça doit correspondre à une réalité terrain. Aujourd’hui, on le voit avec la nébuleuse de sociétés privées de gestion de droit qui se remplissent les poches avec des frais de fonctionnement complètement injustifiés. C’est opaque, hypocrite et n’amène que de la méfiance de la part des citoyens, à commencer par moi.
Le 30/01/2021 à 12h59
C’est surtout que les sociétés de gestions arrosent correctement les politiques…
Je viens de regarder la facture de mon nouveau smartphone. 5% du prix en copie privée… Alors que le bousin ne servira jamais à pirater.
Le 30/01/2021 à 14h52
Aucun rapport, comme ça déjà été dit plus haut, la redevance copie privée ne concerne pas (plus) le piratage…
C’est uniquement pour ce que tu copies légalement.
Le 30/01/2021 à 16h04
ah bon ?
.. a mise en œuvre de dispositifs anti-copie de certains éditeurs et des chaînes qui diffusent en numérique (Canalsat, Canal+, OrangeTV, FreeTV, etc.).
Ces dispositifs (Cinavia, Macrovision, HDCP) rendant quasi impossible la constitution d’une vidéothèque personnelle.
Wikipedia
Le 31/01/2021 à 07h01
Personne ne dit qu’ils sont cohérents
La redevance copie privée est la pour faire payer ceux qui ont acquis légalement l’oeuvre originale
mais s’ils leur vient l’idée de vouloir écouter les Rollingstones dans le salon ET dans la voiture ET sur le smartphone ET sur le PC au bureau , ben il faut payer à chaque fois la redevance
Le 31/01/2021 à 09h36
(qu’ils arrêtent de nous prendre “pour des Canards.sauvages”, hein) ?
Le 30/01/2021 à 20h43
Vu que plus de 90% des utilisateurs utilises les services de streaming légaux pour écouter de la musique ou regarder des vidéos. Doivent-ils aussi payer la redevance ?
Et pourquoi devons-nous la payer à chaque fois qu’on remplace l’appareil si on est seul à utiliser l’appareil ?
Le 31/01/2021 à 10h51
ça se passe comment si les festivals n’ont pas eu lieu en 2020 à cause d’un petit virus à forme de couronne ? Ou qu’ils sont passés les 25% ? (à part dans les poches de la commission)
Le 01/02/2021 à 07h18
Encore une histoire d’O.
Le 01/02/2021 à 11h02
c’est vrai ça… Où est passé cet argent ? mis de côté pour les années suivantes ?
sinon, taxer les produits reconditionnées, je trouve l’idée scandaleuse, vu que ça revient à prélever deux fois la même taxe, et aussi éthiquement discutable à une époque où on devrait plutôt favoriser ce marché.
Le 01/02/2021 à 14h49
Et un euro sur les ampoules connectées, coucou rue du commerce
Le 02/02/2021 à 08h55
Mais ne t’inquiete pas en echange l’etranger achete des voitures en France. Sisi les voitures bénéficiant d’un gros bonus écologique payé par nos impôts et qui sont donc moins cher en France….
Le 02/02/2021 à 09h48
Laure Darcos: “…doublons le montant de la taxe !”
Je ne sais pas si c’est un lapsus, mais au moins c’est révélateur. Cette “redevance” est bel et bien une taxe, qu’on paye que l’on fasse des copies ou pas.
Le 02/02/2021 à 17h43
Je dis OK pour payer la RCP sur les produits reconditonnés, nouvel utilisateur, nouvel usage, OK
MAIS comme l’ancien utilisateur n’a plus l’usage, on le rembourse ! d’ailleurs si on ramène du “stockage” à la casse, on nous rembourse aussi la RCP car on a plus l’usage
Avec ça, ils font être foutu de nous faire payer une taxe de x€/mois/personne du foyer (ou par To), un dérivé de la redevance télé en fait….
Le 02/02/2021 à 21h48
Je suis contre la RCP, car dans son fonctionnement actuel, ça sert juste à financer une mafia comme les tickets restaurants…
Mais j’en comprends sa logique : tu paies la redevance car tu peux faire des copies de tes œuvres musicales sur tes supports de stockage et que, se faisant, tu fais un acte de contrefaçon (*) qu’on tolère car à titre privé (et accessoirement difficile à contrôler).
On te fait donc financer une redevance pour cette copie. Et sous ce prisme, ce n’est pas déconnant de vouloir
taxerpardon appliquer la redevance sur les supports reconditionnés : le nouvel acquéreur pourra bel et bien faire des copies à titre privé.Sauf que la dite RCP a explosé car la mafia des ayant droits en a fait une manne financière… Rien qu’à voir le fait de taxer des GPS est risible. D’ailleurs, faut pas leur dire que sur tous les “objets connectés”, y a un peu de mémoire, bref de la place pour stocker 1000 mp3s, car ils seraient capables de taxer ça… (remarque, y a pas mieux pour freiner ces objets connectés )
(*) je dis “contrefaçon”, mais j’imagine que c’est une forme similaire écrite dans les textes de Loi ayant crée cette fameuse RCP : ça devait juste viser à permettre aux artistes victimes de copie sur cassette de quand même recevoir un peu d’argent, vu que la copie ne leur été pas rémunérée. En tout cas, ce magnifique site crée pour vendre cette copie privée en parle probablement mieux : https://www.copieprivee.org/la-copie-privee-definition/
Le 04/02/2021 à 12h17
tu parles des 2000 € pour une voiture hybride ? c’est assez pourri.
apres oui y a moyen d’avoir 7000 € en élec. vu le prix des élec à la base faut arriver à les refourguer.
je me demande si ca n’augmente pas le prix de ces voitures à l’achat