Jungle dans la fibre optique : pour l’Arcep, la situation est « difficilement compréhensible »
Surprises sur prises
Le 17 mars 2021 à 07h00
6 min
Internet
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L’Arcep a récemment donné sa « position » officielle sur la cacophonie dans le déploiement de la fibre optique… et semble tomber des nues face à la situation actuelle. L’Autorité enjoint les opérateurs à améliorer « rapidement la qualité de leurs interventions ».
Le déploiement de la fibre optique avance à un rythme soutenu – on dénombre 24,2 millions de prises raccordables fin 2020 – et les abonnements suivent la même tendance, même s’ils sont comparativement bien moins nombreux. En effet, moins de 50 % des lignes éligibles profitent de la fibre puisqu’il y a un peu plus de 10 millions d’abonnés.
La croissance n’en reste pas moins importante avec 3,3 millions de clients supplémentaires en l’espace d’un an (1,1 million sur le dernier trimestre), et il n’y a pas de raison que la tendance change en 2021. La crise sanitaire n’a par exemple pas empêché les chiffres de l’année 2020 de dépasser allégrement ceux de 2019.
Du STOC de nouilles dans la fibre
Mais cette évolution à vitesse rapide ne se fait pas sans casser des œufs, et cela fait grincer des dents. Notamment sur l’état de certaines armoires de raccordement (ou points de mutualisation), c’est-à-dire là où les opérateurs viennent relier leurs clients à leur propre réseau afin de leur donner accès à Internet.
Elles ressemblent parfois à de gigantesques plats de nouilles, sont en plus ou moins bon état (portes défoncées) et présentent plus ou moins de risques. Ce sont généralement les clients qui en payent le prix avec des coupures de services et/ou des déconnexions sauvages pour brancher d’autres utilisateurs par exemple.
C’était d’ailleurs l'un des chantiers prioritaires que nous avions identifié pour la nouvelle présidente de l’Arcep lors de sa nomination. Elle avait d'ailleurs rapidement annoncé qu’elle se pencherait sur le sujet.
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En cause, le mode STOC (Sous-Traitance Opérateur Commercial) qui est pour rappel un « modèle ou contrat dans lequel l’opérateur d’immeuble (OI) [celui qui construit le réseau, ndlr] sous-traite à l’opérateur commercial (OC) [le FAI, ndlr] le raccordement du client final ». Mais l’opérateur commercial peut à son tour faire intervenir un sous-traitant, soit un sous-traitant de sous-traitant. Le plat de nouilles est aussi là, noyant le concept de responsabilité.
L’Arcep, les FAI et les « règles de l’art »
Dans un communiqué, le gendarme des télécoms rappelle que cette pratique « a été consacrée par la décision symétrique de 2015 » et que « la demande d’un opérateur commercial de réaliser le raccordement final constitue généralement une demande raisonnable ». Elle « n’en est pas moins soumise au strict respect des règles de l’art ».
L’Arcep ajoute que « le cadre réglementaire permet pleinement à un opérateur d’infrastructure de suspendre l’accès d’un opérateur commercial au mode STOC en cas de manquement répété de sa part aux spécifications techniques raisonnables et aux règles de l’art ». L’Autorité ne précise pas quand de telles suspensions ont été prononcées.
L’état de l’armoire Fibre à BONDY (93)- 100 rue Édouard Vaillant. Aucune prise en considération de nos demandes pour régler le problème...C’est inadmissible !! #SFR #sfr #serviceclientsfr #fibre #fibre #internet #clients #orange #orange #freemobile #leparisien #bondy pic.twitter.com/oeZMPd1tSu
— Dooby LAROSE BLACK (@DoobyLarose) December 28, 2020
Prise de conscience à l’Arcep ?
Silencieuse depuis des mois sur le sujet, le régulateur rappelle que, « face à l’accroissement des signalements, l’Autorité a dès 2019 réuni les opérateurs d’infrastructure et les opérateurs commerciaux en vue d’améliorer l’exploitation des réseaux et de résoudre les difficultés observées ».
Après une période de « prise de conscience », les opérateurs d’infrastructure (via InfraNum) « ont proposé des changements qui ont conduit à l’adoption d’une feuille de route fin mars 2020 ». Celle-ci détaille « les évolutions techniques et contractuelles afin de garantir un meilleur contrôle des interventions par les opérateurs ». Cette feuille de route prévoyait que la première étape soit mise en œuvre fin 2020.
Désormais, l’Arcep semble tomber des nues et joue la carte de la surprise : « La situation actuelle est difficilement compréhensible »… alors que les sonnettes d’alarme sont tirées depuis des années, tant concernant les choix techniques faits que leur mise en pratique, par ceux intervenants sur le terrain, notamment via les réseaux sociaux.
L’Autorité détaille sa pensée :
« Difficilement compréhensible de retrouver trop souvent ces nouveaux réseaux dans un état de dégradation avancée. Difficilement compréhensible de constater que les opérateurs mettent près d’un an à transcrire dans leurs contrats l’accord qu’ils ont trouvé. Difficilement compréhensible que la qualité de service sur les raccordements puisse être si insatisfaisante dans certains cas ».
L’Arcep en mode Captain Obvious : il est « urgent » d’agir
Elle revient ensuite sur l’annonce récente d’InfraNum concernant les premières signatures de contrats : « Trois des quatre grands opérateurs commerciaux [sans précision sur leurs noms, ndlr] viennent de signer les nouveaux contrats avec Axione, deux avec Altitude Infrastructure ».
L’Arcep semble se réveiller enfin et – un an après l’adoption de la feuille de route – ajoute qu’il est « désormais urgent que toutes les signatures s’achèvent et que les opérateurs améliorent rapidement la qualité de leurs interventions ». On ne peut qu’être d’accord. Mais que sera-t-il mis en œuvre pour accélérer le mouvement ?
Le gendarme des télécoms affirme aussi qu’il appartient aux opérateurs (lesquels ?) « de réparer les malfaçons et à remettre en conformité les points de mutualisation », là encore sans donner aucun détail supplémentaire sur qui devra faire et payer quoi, alors que ce sera certainement l'un des points de tension important à régler.
Des indicateurs de suivi et de la vigilance
Enfin, l’Arcep ajoute que ses travaux se poursuivent, « avec la mise en place d’indicateurs de suivi, la poursuite des expérimentations et l’évaluation de nouvelles mesures. L’Autorité sera vigilante à l’intégrité des réseaux ».
Espérons qu’elle n’attendra pas un an avant de faire un point de la situation et d’afficher son étonnement après tout le monde, face à une situation « difficilement compréhensible » et qui ne surprend finalement pas grand monde. Car plus qu'hier mais moins que demain, il sera alors à nouveau « urgent d'agir ».
Jungle dans la fibre optique : pour l’Arcep, la situation est « difficilement compréhensible »
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Du STOC de nouilles dans la fibre
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Des indicateurs de suivi et de la vigilance
Commentaires (61)
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Abonnez-vousLe 17/03/2021 à 07h31
Qui va payer ? c’est effectivement la bonne question, solidairement l’OI et l’OC, ils sont tous deux responsables de cette situation pour ne pas avoir controler le travail effectué.
Question: vu le foutoir de cables entreméles, la remise en état risque d’entrainer des coupures chez les abonnés non ?
Le 17/03/2021 à 07h47
Une telle infrastructure devrait être un service public. Ici, personne ne se sent responsable de ces espaces partagés. La seule finalité des opérateurs étant de raccorder “ses” abonnés.
Le 17/03/2021 à 07h52
Arcep : la réponse d’un incompétent qui de son bureau ne comprend pas le monde qui l’entour.
Le 17/03/2021 à 08h06
Tous les réseaux de distribution (telec, eau, électricité, courrier, rail, autoroutes…) devraient être des services publics.
Ils l’étaient, à la base, et les réseaux étaient (tous) beaucoup mieux entretenus qu’aujourd’hui où la concurrence ne procède qu’à des opérations sous-traitées avec une logique de coût minimal et aucune conscience.
Le 17/03/2021 à 09h55
Gros +1 … Le réseau devrait être la propriété de l’état. Il n’y a que l’état qui peut se permettre des financements aussi énormes sans flouter les clients. Et l’état récupère les investissements plus tards via les redevances payés par les opérateurs …
Mais pour résoudre plus rapidement le problème, on devrait obliger les intervenants à prendre une photo AVANT/APRES et si on voit un problème on fait intervenir pour remettre en ordre et on facture à la société qui a fait de la m*
Et j’anticipe le troll de droite tmsfree, la liberté absolue ne vaut pas mieux que le chaos ( dixit deus ex ) : une concurrence saine et équilibrée ne peut avoir lieu que dans un marché ou des règles sont définies par un tiers ( idéalement l’état) .. car sinon ca donne ce qu’on voit régulièrement, des ententes, des monopoles ou duo, trio poles privées , etc …
Le 17/03/2021 à 08h19
Clairement, ca fait des années que c’est le foutoir à cause de leur décision de mise en place du mode STOC, et maintenant ils font les veuves effarouchées “comment? la divergence d’objectif financier entre l’OI et l’OC font que c’est le bordel? s’il vous plait, merci de faire mieux la prochaine fois”.
Même si la décision du mode STOC était mauvaise depuis le départ, le reproche que l’on peut leur faire est d’avoir fait l’autruche et laisser le bordel s’installer. Y a qu’à voir sur le forum lafibre.info le nombre de cas ubuesques que cela amène.
Franchement, tout le monde est fautif, mais les opérateurs jouent avec les règles que fixe l’ARCEP, celui qui veut bien faire étant défavorisé vis à vis de celui qui fait n’importe quoi. pour prendre le plus de territoire possible (rente à vie une fois le réseau installé). Comme d’habitude dans l’administration, l’immobilisme, la technique de l’autruche et le refus d’admettre que l’on s’est trompé sont maîtres face au bon sens et à la réactivité.
Le 17/03/2021 à 08h26
C’est l’infirmerie qui se fout de l’hôpital.
On oblige les FAI à respecter des calendriers insensés pour faire du chiffre de déploiement parce qu’un plan typiquement technocratique et hors sol a été décrété en haut lieu au mépris des besoins réels, comme au bon temps des régimes bolcheviques, et on s’étonne que le résultat est bâclé.
Insanité : continuer à faire la même chose en pensant obtenir des résultats différents.
Le 17/03/2021 à 09h35
Toi tu n’as jamais administré de salle machine, c’est clair. Le problème est justement que ça se développe de façon anarchique et non planifiée. Le seul truc qui marche pour garder une salle machine ou une armoire de raccordement propre, c’est la dictature.
Le 17/03/2021 à 09h58
Tu as raté l’échelle : un principe valable dans 1 salle ne l’est pas forcément (lire jamais en pratique) à une dimension plus large. Le communisme, par ex., fonctionne quand le nombre de personnes dans un groupe ne dépasse pas une certaine limite (appelée nombre de Dunbar) mais à une échelle plus large, il laisse la place à des phénomènes naturellement émergents tels que l’argent ou le marché.
Ici c’est pareil mais avec un résultat qualitativement opposé : l’imposition de diktats venus d’en haut (PHD tous les 3-4 ans) avec des délais bureaucratiques imposés insoutenables sans considération pour la demande locale réelle conduit au phénomène naturellement émergent qui s’appelle le BORDEL.
Le 17/03/2021 à 08h28
Je propose que l’on nationalise Orange et que l’état mette en place un plan fibre, sur l’image du plan cuivre. On pourrait l’appeler France Télécom, ou en plus moderne FrenchCom
Le déploiement serait fait par les opérateurs, financé et contrôler par l’état, avec comme sanction en cas de plat de nouille, l’interdiction de proposer un abonnement aux futurs raccordés. On pourrait même ajouter une prime en cas de raccordement de grande qualité. Mais je rêve, c’est trop communiste comme idée
Le 17/03/2021 à 09h23
Spidermoon président·e.
Le 17/03/2021 à 09h13
Oui, le problème maintenant c’est qui va payer pour remettre en état ? ils vont tous se renvoyer la balle, et rien ne va avancer…
Tant qu’ils ne suppriment pas le mode STOC ce sera le bordel de toute façon.
Le 17/03/2021 à 09h34
N’importe qui ayant déjà été responsable d’une salle machine le sait bien : le mode libertaire auto-géré, où chacun vient installer son serveur dans les racks, ça ne marche pas, c’est plat de nouilles garanti. Pour que ce soit viable, il faut qu’il y ait un vrai responsable, et que ce soit ce responsable qui coordonne les installations.
Le problème vient aussi du fait qu’on raccorde les clients un par un. Ça non-plus ça ne marche pas. Une installation sans cesse modifiée, avec personne pour superviser et dire stop et tout remettre à plat, ça ne peut pas marcher non-plus.
Le 17/03/2021 à 09h45
Hâte de lire les réponses des opérateurs à la consultation publique
Le 17/03/2021 à 10h50
Chut, c’est toujours la rengaine qu’il nous sort contre la planification. Il y voit le bolchevisme partout. Ne réveille pas le démon qui somnole en lui :)
Le 17/03/2021 à 11h29
En même temps les gars, qui râlait que ça n’allait pas assez vite, tout en réclamant un des services les moins chers du monde ?
A un moment, quand on gueule on assume d’avoir un service de chien comme réponse…
Le 17/03/2021 à 11h45
heu non ce n’est pas pas chère, l’état finance à coup de milliard d’euro les plan fibre, ou es l’argent ?
Le 17/03/2021 à 11h43
Tu peux préciser sur ce point ? C’est une vraie question, car tel que je le vois, si on prend la demande réelle en compte, certains ne seront jamais raccordés car par malchance entourés de voisins qui s’en fichent. Si on veut que tout le monde soit raccordable, il me semble obligatoire de ne pas prendre en compte la demande immédiate, mais de parier sur la demande future, et donc de déployer à perte pour une durée indéterminée. La bonne approche ne me paraît pas simple.
Le 17/03/2021 à 12h10
C’est moi où j’ai l’impression que c’est un redit de plusieurs articles avant mis à part peut être la réaction de l’arcep. Ce qu’il me manque quand je vois les témoignages sur lafibre.info , c’est comment les contrats de sous-traitance peuvent mener à ce résultat. A un moment donné s’il y a ce résultat, c’est que la demande est de relier à tout prix sans contreparties et de faire du chiffre de raccordement peu importe les conséquences.
Avoir des armoires de rue (PM) avec la porte cassée indique que le sous-traitant n’a pas la clef? Pourquoi? Que devant la demande absolue de faire du raccordement il se dit que ce n’est pas grave de casser la porte pourvu que je fasse le boulot?
Est ce que les process mis en place par les FAI sont bien compris des sous-traitants? Plusieurs témoignages montrent que des équipes de sous-traitant sur le terrain ne parlent pas un mot de français. Ca interroge sur la compréhension du process.
Le 17/03/2021 à 12h18
Quand on lis et constate via divers groupe Facebook ou retours de connaissances la réalité des déploiements sur le terrain c’est à se demander s’il y a des études derrière. Et pourtant les contraintes sont nombreuses ! Il y a un vrai manque de sérieux sur la manière globale dont est gérée le plan fibre, on sacrifie clairement la qualité et la perinité du réseau car il faut tenir des délais de déploiement. Je me demande vraiment à quoi ressemblera le FTTH dans 10ans, alors que le cuivre a tenu plus d’un demi siècle…
Le 17/03/2021 à 12h44
On paye leur décision stupide de laisser les privés se débrouiller entre eux …
Un réseau national devrait être, selon moi, un service publique gérer par une seule entité sans avoir recours à 50 sous traitant
Comme d’hab on a voulu faire du pas cher avec des sous traitant payés au lance-pierre -> seme le vent la tempete tout ça tout ça.
Le 17/03/2021 à 13h05
C’est applicable localement à l’échelle de chaque armoire. Si sur chaque armoire, tu as N intervenants différents, personne de responsable, pas de contrôle, avec pour seule “régulation” le coût de l’intervention, ça mène forcément à ça. Dans chaque armoire, c’est la jungle. Faire le travail correctement, ça prend du temps, donc de l’argent ; si on veut que le travail soit fait correctement, il faut une autre métrique que le coût de l’intervention, il faut un contrôle et une coordination (bouh, des gros mots pour les libertariens).
C’est complètement faux. Un PHD, c’est un déploiement du central vers les armoires, ce n’est pas ça qui fout le boxon dans les armoires. Ce qui fout le boxon dans les armoires, c’est le raccordement un par un de chaque abonné, au fil de l’eau, sans planification. Le rythme de raccordement des abonnés est indépendant du politique. Je dirais même : avec seulement 30% des lignes éligibles effectivement raccordés, le rythme de raccordement des abonnés est même plutôt lent, voire même très lent. Si on raccordait tout le monde d’un coup (communisme, kolkhoze, tout ça, vas y, défoule toi), les armoires seraient beaucoup plus propres et le travail de bien meilleure qualité.
Mais même les capitalistes devraient être d’accord avec ça, ce n’est pas Henry Ford qui me contredira : si tu veux raccorder 50 abonnés dans une armoire, il vaut largement mieux déplacer un technicien qui fait tout d’un coup et proprement, plutôt que de déplacer 50 techniciens différents, avec des interventions étalées sur plusieurs années, du matos différent, des instructions parfois différentes, et aucun budget alloué pour gérer l’infrastructure commune (chaque technicien s’occupe de son intervention, et tant pis si ça fout le boxon pour les autres).
Le 17/03/2021 à 13h13
Le sous-traitant du sous-traitant n’a pas forcément la clef, mais s’il ne fait pas l’intervention, il ne sera pas payé (s’il doit revenir une deuxième fois en s’étant procuré la bonne clef entre temps, il ne sera payé que pour un seule déplacement). Du coup, il s’arrange pour avoir toujours la “clef universelle” : le pied de biche.
L’équipe qui a posé la fibre chez moi était composée de trois personnes, dont une seule parlait vaguement français. Les process n’étaient clairement pas maîtrisés : c’est moi qui leur ait montré où se raccorder dans la rue, ils ont oublié de configurer l’ONT (l’opérateur m’a donné le mot de passe root de l’ONT, et je l’ai configuré moi-même), ils n’avaient pas le bon numéro de téléphone pour notifier leur compte-rendu d’intervention, etc.
Le 17/03/2021 à 13h29
Tout pareil chez ma mère : ils ont fracturé la porte de l’armoire (que j’ai dû leur montrer) car pas la clé, ils ont voulu passer la fibre comme des sagouins ( j’ai fini par le faire moi avec un vrai tire fil), ONT pas configuré, ne savaient pas comment marche une armoire VDI.
Avec en plus le fait qu’ils avaient lu le plan de la rue a l’envers, sur une ruelle de 11 appartements, le 1 était pour eux le 11, le 2 était le 10, etc…
Ah oui, et aucun ne parlait français correctement. Heureusement que je comprends l’arabe et que je parlotte le roumain parce que c’est proche de l’italien et que j’ai l’habitude sur mes chantiers : s’ils avaient envoyé des noirs ou des asiats, c’était mort.
Le 17/03/2021 à 13h30
Le point de mutualisation de l’immeuble de 150 logements dans lequel j’habite était un sac de nœuds comme ceux qu’on peut voir en photo. Ce qui n’incitait pas les techniciens à travailler proprement, et entrainait souvent des déconnexions.
Avec l’accord du conseil syndical, un ami qui travaille dans les télécoms et moi nous sommes motivés pour tout recâbler. En une nuit, nous avons noté quel appartement était raccordé à quel FAI, nous avons tout débranché, tout démêlé et tout rebranché. Étant donné le nombre de points de mutualisation en sale état il y a du travail, mais je veux juste témoigner que c’est faisable sans trop de contrainte, un par un.
Ce n’est pas applicable partout, et ce n’est pas souhaitable, mais pour l’anecdote, depuis, un membre du conseil syndical ou un volontaire accompagne dès que possible les techniciens qui interviennent sur le point de mutualisation, pour ouvrir le local courant faible et “surveiller”. Plus de problème !
Le 17/03/2021 à 14h14
De nuit, c’est pas les mêmes indemnités :)
Perso, quand le 1Er tech de Free est venu, il fait les branchements à la va comme je te pousse. il a pris la jaretierre de la BOx pour la mettre dans le PMI et m’a donnée une autre jarretière (DA FUQ ?) en me disant que le signal serait plus fort… J’ai beau n’être que sysadmin et peu réseaux, je lui ai clairement notifié que non… résultat ETAPE 2 pendant 4 jours.
Free m’a envoyé un niveau 2, le mec parle français, je lui ai expliqué la situaation, il a rigolé jaune et on a attquée.
quand il a ouvert le PMI à la cave, il était content car ce n’était pas trop le bordel et a pu ranger au mieux l’armoire, sauf que là, il a appelé ‘le central’ et le gars au bout à envoyé le laser pour bien confirmé ma position, bref, ils ont fait du beau boulot, en 30 minutes c’était plié et ma freebox pop fonctionne à merveille.*
*moyennant quelques ajustements notamment coté Player.
Le 23/03/2021 à 16h51
Concernant le re-câblage intégral en une nuit, je témoignais simplement de la faisabilité technique. Le reste c’est une question de budget effectivement, donc de volonté :)
Le plus simple étant évidemment que les interventions soient mieux encadrées, comme elles s’apprêtent enfin à l’être, afin de prévenir plutôt que de guérir.
Je sais que les techniciens qui travaillent pour le compte d’Orange sont déjà bien encadrés : celui qui vient raccorder le nouveau client X ne peut pas clôturer son intervention si un client Y d’Orange a été débranché au même moment du même PM. Ils doivent prendre en photo les différents points d’intervention (boîtier d’étage, point de mutualisation) avant et après leur intervention. C’est simple et ça semble efficace puisque je n’ai JAMAIS entendu parler de problème de déconnexion sauvage d’un client Orange dans notre immeuble de 170 logements.
Le 17/03/2021 à 14h00
Tu as répondu à ta question avec une bonne observation (« certains ne seront jamais raccordés car par malchance entourés de voisins qui s’en fichent ») qui contredit une mauvaise prémisse postérieure (« Si on veut que tout le monde soit raccordable »).
Ne pas considérer la demande locale réelle revient à poser cette prémisse comme vrai alors qu’elle est manifestement fausse. Les désirs des uns n’étant pas ceux des autres (on dit qu’il n’y a pas coïncidence des besoins) il n’existe pas de solution miracle tout faite.
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Personne ne connaît cette « demande future » : l’information qui permettrait de la connaître est disséminée au niveau local, et les ministères/administrations sont donc les moins bien placés pour décider – c’est le problème majeur de l’économie planifiée socialiste (cf Hayek).
Forcer à fibrer avec une date butoir sous peine de sanctions revient à faire supporter immédiatement aux FAI des coûts élevés sans certitude de ROI : ils ont donc refilé la patate chaude à d’autres avec des prix tirés au max. vers le bas (race to the bottom), ce qui a aboutit aux aberrations décrites dans l’article.
Mais il n’y avait pas besoin de faire l’ENA pour prévoir le résultat : quand tu chasses le naturel (le marché) il te revient toujours dans la figure.
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C’est parce qu’il n’y a pas de « bonne approche ». Toutes les solutions seront imparfaites et suboptimales mais certains le seront plus que d’autres.
Le 17/03/2021 à 14h10
Sérieusement ils vous ont donné le mot de pass pour rentrer dans leur SI. Il y a des bannissemensts en enfer qui se perdent
Le 17/03/2021 à 14h26
J’ai expliqué dans mon commentaire juste au-dessus pourquoi on en est arrivé là :
Gosplan -> charges élevées + ROI inconnu pour les FAI -> délégation de responsabilité + prix à l’arrache (STOC) -> résultat merdique prévisible -> couinements -> nouveaux Gosplan -> rebelote …
Tes « contrôle » et « coordination » conduisent inéluctablement à la formation d’une usine à gaz bureaucratique qui ne fait que rajouter des charges, augmenter les prix tout en retardant voire figeant les déploiements. Si tu veux un contrôle et une coordination optimale, laisse le marché opérer démocratiquement.
Certains n’apprendront décidément jamais de leurs erreurs.
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PHD = Plan Haut Débit
Le problème EST la planification : on a ignoré les besoins locaux réels pour de l’affichage politique.
Logiquement ta solution est encore plus de planification…
Le 17/03/2021 à 14h36
Je ne la trouve pas fausse moi celle-là. Celle que je trouve fausse, et c’est peut-être ça que tu as voulu dire, c’est celle qui dit que “tout le monde veut être raccordé et abonné”, c’est pas tout à fait pareil.
Puisque les deux solutions sont incompatibles et imparfaites, je préfère que ce soit celle de rendre tout le monde raccordable qui soit appliquée, donc sans prendre en compte la demande actuelle. Sinon on va créer des zones blanches pour certains entourés de réfractaires, durables voire quasi définitives, et en plus on sera obligé d’y maintenir le cuivre.
Après dans la pratique, on a l’air tous d’accord ici pour dire qu’actuellement c’est mal pensé et mal exécuté, mais je ne pense pas que remettre en cause le principe de vouloir rendre tout le monde raccordable soit la solution. Il vaudrait mieux revoir les process, budgets et plannings tout en conservant le même objectif.
Le 17/03/2021 à 15h12
Il y a beaucoup de gens qui ne veulent pas de la Fibre aujourd’hui car le passage à la fibre est un cout ( Déplacement technicien, coupure, changement de matériel, box/tv) qui ne leur apporte rien. Basiquement un ADSL correct (~ > 10 Mb) suffit à l’usage pour beaucoup, ça suffit à regarder Netflix en résolution max, facebook et à surfer (80% de l’usage descendant)
Les usages de la fibre c’est soit pour les gens qui ont un accès Adsl pourri (Généralement loin du DSLAM) ou pour ceux qui ont besoin de gros débit ( Joueurs, P2p et famille nombreuses ).
Le 17/03/2021 à 15h35
Ce que je ne comprends pas dans ta vision de “la société marché”, c’est que les entreprises qui font ce qu’elles veulent, ça existe déjà, tu regardes aux USA : Tu as un opérateur de câble par zone/région, donc tu n’as pas le choix et tu payes une fortune.
Ca s’appelle un monopôle. Et c’est toujours ce qui se passe dans des domaines où on veut faire de la concurrence par l’infrastructure, ça ne fonctionne pas (trop d’investissement à l’entrée) et ça crée des monopoles (parce que les dirigeants se mettent d’accord car trop de sous en jeu et une concurrence ferait baisser le CA), qui sont mauvais pour les utilisateurs et sont aussi mauvais pour “le marché” (du moins dans sa vision vendable à la population, si le but c’est l’enrichissement maximum, alors les monopoles sont le summum de la réussite).
Le 18/03/2021 à 13h04
L’Internet US est devant le nôtre en terme de débit et classement. Avec ta logique binaire, le monopole serait donc le choix idéal…
Le 17/03/2021 à 15h42
Ce que je me tue à te dire, c’est que c’est déjà le marché qui dirige, et les armoires bordéliques sont bel et bien la solution économiquement optimale. C’est mauvais pour la qualité de service, c’est mauvais pour l’avenir, mais c’est économiquement optimal. Il n’est pas rentable de ranger les armoires : la qualité on s’en fout (le problème est le même pour tous les opérateurs, donc les clients ne vont pas partir), et l’avenir, bah… engager des coûts aujourd’hui pour faciliter la maintenance dans 10 ans, ça demande de la planification (et ça c’est sale, kolkhoze, tout ça).
Le 17/03/2021 à 15h47
Non, juste le mot de passe de l’ONT et la clef qui identifie ma branche sur l’arbre GPON. Habituellement le client final n’a pas cette clef, mais ça n’a rien de dramatique. En l’état, je peux juste parasiter tout mon arbre GPON, mais pas décrypter les conversations des voisins.
Le 17/03/2021 à 15h53
Tu te trompes. Ce sont les opérateurs (au moins Orange et Free, les autres, je ne sais pas) qui demandent de couper l’ADSL et de basculer vers le 100% fibre.
Le 17/03/2021 à 15h54
Non, il a raison, ce n’est pas cher (des milliards pour fibrer 30 millions de logements, c’est peu). Et les abonnements ne sont pas très chers non plus comparés à d’autres pays (genre aux USA, un vieux T1 est aussi cher que la fibre chez Orange).
Le 17/03/2021 à 16h04
Ce que je ne comprends pas non plus, c’est qu’après l’épisode catastrophique d’effondrement du réseau électrique du Texas, on trouve encore des gens pour nous vanter la libre concurrence totale et l’absence de planification et de contrôle.
Le 17/03/2021 à 19h24
Quoi???
Le 18/03/2021 à 06h37
Pour la petite histoire, l’origine du mode STOC vient….d’Orange.
Petit retour en arrière: vers 2007, il y avait un “pilote FTTH” à chevry-cossigny.
A l’époque ca avait été documenté sur facebook : Facebook(j’ai pas accès car depuis cette époque FB exige un compte pour juste lire et je n’en ai pas).
Le NRO était dans un préfabriqué. Tous les opérateurs venaient installer leurs équipements actif - à l’époque le GPON n’était même pas encore choisi officiellement.
Tous ? Non : Un petit opérateur français résistait encore : Orange, qui a installé dans ce “NRO” un simple “patch-panel” car ils ne voulaient pas installer d’actif à cet endroit. Soit.
Sauf que leur NRO à eux étaient assez loin dans le village d’a coté. Or, en GPON à l’époque le couplage exigeait une perte équivalente à 15/18km entre le NRO et l’abonné le plus loin.
A cause de ça, certaines maisons n’ont pas été éligible FTTH sur la zone juste à cause de ce choix d’orange, alors qu’ils l’auraient été chez d’autres.
Second problème : A l’époque c’était Sem@for77 qui faisait le pilote. Donc c’est eux qui déployaient jusqu’à chez l’abonné. Sauf….Orange, qui, dixit , “ne voulais pas perdre la relation privilégiée avec le client final”. Sauf que comme ils n’étaient pas encore prêt au niveau process chez eux, et qu’il fallait impérativement (pour des raisons de concurrence) que tous les opérateurs soient éligible en même temps, ben l’ouverture commerciale a été décalé de plusieurs mois juste parce que Orange était pas prêt (équipe non formées).
Déjà dès l’origine ce qui n’était pas encore le mode STOC souffrait d’un problème de formation.
A l’époque déjà des voix s’élevaient pour signaler que refaire un réseau RTC en verre dans un mode de sous-traitance c’était courir à la catastrophe en terme de qualité technique - le coup des 4 fibres en ville avec PMI en bas vs PMZ en campagne avait aussi été décrié, anticipant les problèmes de gestion (qui arrivent en effet : aujourd’hui, sauf exception, en ville c’est compliqué d’avoir 2 opérateurs en ville , le 2nd écrasant le 1er en terme de SI (typiquement la PTO n’a q’un n°, pas 4)
On est nombreux à penser que la situation actuelle découle d’un lobbing intense d’orange pour préserver ses marges sur le FTTO, en dégradant sciemment le FTTH, ou bien se poser en chevalier blanc pour reprendre la totalité du réseau et le louer aux autres comme en DSL (et bénéficier ainsi des “troncs” de fibres entre les villes et les armoires à bon compte).
Le 18/03/2021 à 17h33
Merci
Un problème qui appartiendra bientôt au passé avec Starlink. 100Mb/s, bientôt 200Mb/s, avec une latence de 20/40ms, indépendant de tout ce merdier que nos politiques sont incapables d’encadrer correctement. Le tout pour $99.
Pendant qu’on s’agite a regarder des cons de dirigeants polémiquer sur kikafékoi et kikarienfé, Elon déploie tranquillou son petit réseau de satellites pour nous sauver d’en haut, tel une voie divine. US, Dieu, un bon scénario de film américain.
La fibre déconne tellement chez moi (RIP Covage) que le prochain incident une fois Starlink opérationnel en France, je switch, et tant pis si je file mon blé aux américains.
Le 18/03/2021 à 09h15
C’est pas cher, sauf quand ça coûte le même prix qu’une estimation de déploiement chiffrée en… 1994. On a juste perdu 30 ans et dépensé exactement la même somme pour l’ADSL…
“Gérard Théry, pour sa part, avait préconisé, dans son rapport d’octobre 1994, la mise en place d’une politique dynamique de câblage en fibre optique. Permettant la réalisation d’économies d’échelle et enclenchant une dynamique de création de services interactifs multimédia, ce programme aurait représenté 150 à 200 milliards de francs d’investissements sur 20 ans, soit un coût annuel supérieur certes à celui des investissements réseaux de France-Télécom, mais du même ordre que le budget spatial français pour des effets économiques sans doute supérieurs. “
https://www.senat.fr/rap/o213-2/o213-2_mono.html
Le 18/03/2021 à 10h23
Le plan THD, c’est 20 milliards d’euros, c’est à dire 130 milliards de francs. C’est bien moins que les 150 à 200 milliards de francs de 1994, car il faut corriger ceux ci de l’inflation pour les ramener à une comme comparable à celle engagée en 2013 pour le THD. Corrigée de l’inflation, la somme avancée en 1994 serait entre 200 et 260 milliards de francs, donc de 30 à 40 milliards d’euros, soit nettement plus.
Le 18/03/2021 à 12h28
Vous avez clairement oublier que pendant un temps, il fallait attendre des années avant d’avoir le téléphone.
Le 18/03/2021 à 12h58
Oui, c’était ce que j’avais à l’esprit.
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Ta préférence est de principe : tu n’expliques en rien pourquoi elle serait plus valable que celle de laisser le marché démocratiquement décider. Les « certains entourés de réfractaires » peuvent tout à fait déménager. En fait la situation actuelle est qu’une fois encore on fait payer indirectement à la collectivité la suppression de contraintes d’ordre privé de quelques individus. Si maintenir le cuivre est un problème, alors les opérateur feront tout pour le remplacer (par la fibre).
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L’objectif EST le problème car on ne peut bien penser sans les informations adéquates : planifier d’en haut ce qui devrait être décidé en bas se termine inévitablement par des catastrophes, des surcoûts ou une combinaison des 2. On en a encore un triste exemple ici.
Le 18/03/2021 à 13h12
Pas faux mais incomplet, j’ai corrigé.
Le 18/03/2021 à 13h24
Cette demande est un déplacement progressif depuis les centres urbains vers la périphérie puis vers le rural.
Mais les problèmes des armoires ont débuté il y a bien des années. Ce qu’on voit maintenant n’est que le résultat visible d’une accumulation au cours du temps de petits arrangements visant à diminuer les coûts parce que, comme tu l’admets, c’est la manière optimale de fonctionner du marché.
On ne peut pas lui reprocher de faire ce qu’il fait de mieux alors que la faute en revient exclusivement au cadre hors sol imposé (la fibre pour tous, service universel, etc.).
Le 18/03/2021 à 15h14
Faut regarder ce qui a été fait dans l’ain.
Quand on regarde le déploiement, bah en fait, même les blèdes paumés sont raccordés, et les exploitants font leur taffe. Quand tu regarde Quentiop, c’était un beau scandale aussi. SFR mettait des baton dans les roues des autres opérateurs devant une mairie et une comunauté d’agglomération tétanisée.
L’état n’a jamais su, ne sait pas, et ne saura jamais faire des contrats corrects (a defaut d’être bon)
Ils sont mauvais gestionnaires… Ce qui est fou …
Le 18/03/2021 à 16h04
Et selon ce qu’on regarde :
Wikipedia
Ici la France est systématiquement devant. Après c’est SpeedTest donc pas forcément représentatif (les ADSL pourri ou les câbles pourris ne vont pas vraiment faire de speedtest volontairement). Ce qui se comprend vu le prix et la qualité du câble US
D’ailleurs si on prend la fiche “Internet in the United State” :
Wikipedia“ Internet bandwidth per Internet user was the 43rd highest in the world in 2016.”
Depuis la source : https://www.theglobaleconomy.com/rankings/Internet_bandwidth/
La France est 12ème…les USA 43…(après il faut aussi comparer, les USA c’est la taille de l’Europe).
Et aussi : “According to an April 2018 article in Motherboard, “In every single state, a portion of the population doesn’t have access to broadband, and some have no access to the internet at all.”
Même problème que partout -> On va chercher les gens qui peuvent payer et là où c’est rentable. En France la logique c’est qu’on fournit à tout le monde (même si parfois c’est pourrie)
Bref.
Le 18/03/2021 à 19h35
Les chiffres Speedtest donnent France et USA équivalents, l’incertitude et des biais ne devant pas être négligeables du fait des données passives utilisées et au vu des pauvres requirements pour les établir : 300 mesures par mois est loin d’être suffisant pour être représentatif.
Ton autre lien date de 2016, tu n’as rien trouvé de plus ancien pour un secteur en évolution rapide ? En plus il ne fournit ni la source de ses données ni la méthodologie employée, indices d’une faible fiabilité.
À la différence de tes liens, le mien utilise une méthode proactive et consistante pour tous les pays en rejetant ceux qui ne passent pas les tests de qualification.
Bref, comme tu dis.
Le 18/03/2021 à 16h58
“L’Autorité détaille sa pensée :
« Difficilement compréhensible de retrouver trop souvent ces nouveaux réseaux dans un état de dégradation avancée. Difficilement compréhensible de constater que les opérateurs mettent près d’un an à transcrire dans leurs contrats l’accord qu’ils ont trouvé. Difficilement compréhensible que la qualité de service sur les raccordements puisse être si insatisfaisante dans certains cas ».” Sidérant qu’une”autorité” écrive cela.
Que de bonnes questions sont soulevées. Quasiment tout vient d’une sous-traitance multipliée tout azimut, sans contrôle des donneurs d’ordres. Enedis avec la sous-traitance de la pose des Linky, EDF avec les sous-traitances en cascade pour la construction et les travaux sur les centrales nucléaires, les FAI… Cela a été dit : tant qu’il n’y aura pas de sanctions financières et pénales, en cas de risques pour les personnes, l’on fera le même constat année après année. Une autorité qui n’a pas d’autorité : à quoi sert-t-elle ?
Le 18/03/2021 à 20h00
Les sanctions, à part de très très gros montant, ils s’en foutent, ce sera de la R&D en moins, des départs en retraites non remplacés, ou par des jeunes pas cher. Un mois au gnouf au pain sec et à l’eau pour le PDG et le conseil d’administration, renouvelable à volonté, ça ferait son effet
Le 18/03/2021 à 21h03
10 fois moins rapide que la fibre, 3 fois plus cher, 4 fois plus de latence, c’est clair, ça doit faire bien flipper les opérateurs …
Le 18/03/2021 à 22h18
Je dis pas que ca fait flipper les opérateurs, juste qu’il y a des alternatives serieuse quand la fibre n’est pas dispo ou que ca merde totalement (mon cas)
Un moment, quand la connexion internet a été down plus de 3 mois en cumulé en 3 ans… et qu’Internet est indispensable pour pouvoir télétravailler, bah $99 par mois pour avoir un truc indépendant de toutes les emmerdes cités dans la news, je trouve ca plutôt correct.
Quant à la latence et au débit, c’est suffisant pour la quasi totalité des besoins des particuliers, y compris télécharger un gros jeu de 75Go en 1h au lieu de 20mn 2 fois par an, et même du fps online.
Le 19/03/2021 à 08h52
Alors pinaillons… Si on prend l’inflation depuis 1994, on arrive à 188 milliards de francs, soit… 29 milliards d’euros. Et à ce jour, tout le monde serait fibré depuis belle lurette.
Donc ne tournons pas autour du pot, certain ont surtout vu l’opportunité financière de passer par 15 étapes (on l’a vu pour l’ADSL, ADSL2+, montées en débit). N’oublions pas qu’à cette époque il était nécessaire de donner beaucoup d’argent à FT (il convient de bien valoriser cette entreprise avant son ouverture du capital et de continuer à se servir dans ses caisses jusqu’à cette date) et Alacatel (ex fleuron français des équipement télécoms).
Le 19/03/2021 à 09h20
Non, entre 200 et 260 par rapport à l’écart de base (150 à 200).
Voir https://www.insee.fr/fr/statistiques/2122401
Par ailleurs, la fibre en 1994, ce n’est pas la fibre d’aujourd’hui, donc on aurait payé plus cher pour une qualité inférieure. Tout le reste est très hypothétique et surtout contradictoire : le meilleur moyen de donner de l’argent à FT était de déployer ce plan.
Le 19/03/2021 à 12h42
Beaucoup d’explications à la dégradation des points de mutualisation, très peu pour souligner la responsabilité des “techniciens” eux-mêmes. Ils se forment en un mois en suivant sur le terrain un autre “technicien” formé de la même manière et ils prennent des interventions en auto-entrepreneur. Voir: https://www.tiktok.com/@toutsurlafibre/video/6883419746654555393
Il y a un moment, les jarretières ne se mettent pas en spaghettis toutes seules, l’interface entre l’oeil et la main a un peu son importance aussi. Son QI aussi. Le technicien qui fait le canal Tik-Tok souligne souvent la bêtise du travail de ses “collègues”.
Le 19/03/2021 à 17h50
Chapeau !
J’ai eu un doute après lecture de l’article, j’ai été faire un tour et trouver l’armoire de raccordement, c’est pas joli, les portes grandes ouvertes défoncées, un début de cauchemar spaghettis.
A votre avis je dois m’adresser à la commune ou à un opérateur pour arranger ça ?
Le 23/03/2021 à 16h42
Il me semble que la maintenance d’un PM (point de mutualisation) revient à l’OI (opérateur d’infrastructure). Mais il risque de refuser d’intervenir (de faire intervenir un sous-traitant) s’il y a peu de pannes malgré le mauvais état de l’armoire. Je suppose que la commune peut avoir plus de poids qu’un abonné isolé si elle interpelle l’opérateur sous l’angle du mobilier urbain.
Mais ce ne sont que des suppositions, car je n’ai eu à faire qu’à des points de mutualisation de copropriétés à taille humaine dans lesquelles j’étais le “référent” télécoms du conseil syndical, ce qui m’a toujours permis d’intervenir hors de tout cadre 😬
Le 24/03/2021 à 02h35
Pour faire court, la genèse du THD.
C’est le 17 janvier 2006 que Didier Lombard a annoncé la fibre sur tout le territoire national.
Tout le monde attendait le VDSL2. Sauf 2 opé. Mais il y a eu un changement de dernière minute.
Et cela a eu pour conséquence une consolidation: DT (Deutsche Telekom) qui possédait Club Internet a jeté l’éponge, Alice fut par la suite racheté par Free et d’autres dont je n’ai plus le souvenir.
L’Arcep quant à elle, a par la suite estimé la facture à 40 mds d’euros pour la fibre.
Evidemment il y en a deux qui ont trainé les pieds, mais ça c’est un autre débat.
Et par la suite, les USA, l’Europe et même l’Asie a suivi.
Sinon, les derniers chiffres vus il n’y a pas longtemps, amortissement de la fibre presque 25 ans.
23 ou 24 je ne sais plus.
On a vu plus indolore.