Google a publié cette nuit Google Maps pour iOS. L’application fait son grand retour sur le système mobile, mais pour la première fois sous une forme tierce. Mise à la porte en effet avec l’arrivée d’iOS 6 au profit de Plans, Maps revient avec de très sérieuses armes pour opérer sa vengeance.

Dire que Google Maps était attendu relève de l'euphémisme. Depuis l’arrivée de Plans dans iOS 6, Apple a été copieusement moqué, forçant Tim Cook, son PDG, à présenter des excuses publiques. Google avait fini par confirmer que l’application reviendrait sous une forme séparée pour aller plus loin que la seule version mobile. C’est désormais le cas, mais essentiellement pour les iPhone et iPod Touch à partir d’iOS 5.1. Les iPad peuvent s’en servir, mais dans un mode de compatibilité seulement.

Google Maps : une interface sans surprise

Quiconque a utilisé Google Maps ou même Plans ne sera pas dépaysé par l’interface de l’application. On retrouve rapidement la carte telle qu’on la connait, accompagnée de zones tout aussi classiques : un champ de recherche, une icône d’accès au mode navigation, une autre pour l’accès au compte utilisateur. On retrouve également la fameuse flèche en bas à gauche pour centrer l’écran sur la position active de l’utilisateur, ainsi qu’un petit onglet en bas à droite pour afficher d’autres fonctionnalités comme le passage à la vue satellite.

À son premier lancement, Google Maps vous invite à utiliser le compte Google qui va se charger bien sûr de synchroniser vos informations avec les autres plateformes. Une fois dans l’application, il suffit de toucher le champ Recherche et de commencer à taper une adresse. L’auto-complétion est bien entendu de la partie :

Navigation étape par étape et synthèse vocale

La fonction itinéraire s’utilise comme on peut s’y attendre : on appuie sur l’icône en forme de Y, on choisir un lieu d’origine puis une destination. Par défaut, le lieu d’origine est fixé à la position actuelle de l’utilisateur. Une fois la sélection validée, Google Maps affiche un ou plusieurs itinéraires possibles :

Dans notre exemple, on peut voir qu’il existe deux itinéraires, au choix. Maps propose automatiquement celui dont il estime qu’il est le plus rapide. Chaque itinéraire affiche des tronçons de couleur représentant l’état de la circulation. Ces données sont « live » et disponibles pour chaque itinéraire. Si l’on bascule entre l’un et l’autre, on peut examiner les conditions de circulation et faire son choix.

Une fois le bon itinéraire choisi, le mode Navigation se lance. Ici, l'application vous avertit d’office : cette fonctionnalité est encore en version bêta. De fait, dans notre premier essai, la vue a bien basculé en 3D pour afficher les indications étape par étape, mais la synthèse vocale, elle, était absente. Nous avons relancé l’application avec le même itinéraire et tout a fonctionné au deuxième essai, la voix féminine jaillissant du haut-parleur de l’iPhone.

Transports en commun, Street View et informations diverses

Google Maps sait également afficher, comme sur la version web, d’autres informations pratiques. On peut par exemple affiche les conditions de circulation générales pour repérer les zones à éviter. On peut également afficher les transports en commun tels que les lignes de bus, de tram, et de métro. Et, évidemment, on peut surtout utiliser Street View, l’un des plus gros manques pour les utilisateurs d’iOS depuis la disparition de l’application intégrée (mais que l’on retrouvait tout de même dans la version mobile).

Enfin, on peut faire un appui prolongé sur n’importe quel endroit de la carte. Maps affiche alors l’adresse correspondante et des informations complémentaires. S’il s’agit d’un restaurant ou autre, il indique le numéro de téléphone, le temps estimé pour s’y rendre depuis la position actuelle, les avis des utilisateurs et ainsi de suite.

Une version 1.0 qui comporte des lacunes

Cette version 1.0 apporte ce que l’on pouvait attendre de Google Maps, ni plus, ni moins. Elle n’est  cependant pas exempte de critiques. Par exemple, certaines parties sont encore en bêta et dans nos tests, la synthèse vocale a refusé de se lancer une fois, tandis que l’application a subi un crash sur un autre appareil. 

En outre, si Google parle de la disponibilité pour iPhone, c’est bien parce que l’application n’est pas optimisée pour l’iPad : elle s’y affiche en taille réduite ou doublée, au prix d’une forte pixellisation pour le second cas. Les possesseurs de tablettes Apple se tourneront donc plus volontiers vers Plans. Autre absence notable comparé à son équivalent pour Android : l’impossibilité d’enregistrer les cartes et donc l’obligation d’avoir toujours une connexion active.

Cependant, Google Maps dispose d’un avantage plus que conséquent : il est totalement compatible avec les iPhone 3GS et 4, y compris avec la synthèse vocale. Pour rappel, Plans se base sur Siri et la synthèse n’est disponible qu’à partir de l’iPhone 4S. De plus, Google précise qu’une version iPad et un mode hors-ligne seront proposés par la suite. Enfin, un SDK est proposé pour les développeurs d’applications qui voudraient interfacer leurs créations avec Google Maps.

Google Maps est disponible gratuitement depuis l’App Store dans plusieurs langues, dont le français.