Emmanuel Macron et les autres multirécidivistes de la guerre contre « l’anonymat »
Le petit bonhomme anonymous
Le 14 avril 2022 à 15h00
11 min
Droit
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Une nouvelle fois, Emmanuel Macron imagine, pour mieux l’attaquer, l’existence d’un « anonymat » en ligne. Un chef de l’État multirécidiviste sur le sujet, comme bon nombre de prédécesseurs. Notre panorama de cette guerre contre « l’anonymat ».
Emmanuel Macron, lors d’une interview accordée au Point, publiée ce mardi 12 avril assure que « dans une société démocratique, il ne devrait pas y avoir d'anonymat. On ne peut pas se promener encagoulé dans la rue. Sur Internet, les gens s'autorisent, car ils sont encagoulés derrière un pseudo, à dire les pires abjections ».
Une nouvelle fois le président de la République, aujourd’hui candidat à sa réélection, revient à la charge contre « l’anonymat » en ligne, qu’il mélange allègrement avec le pseudonymat, entretenant la confusion sur le sujet.
Si le premier empêche de remonter à l’origine de l’internaute derrière le clavier, le second se contente d’imposer un voile sur l’identité que peuvent lever les autorités judiciaires, en réclamant les adresses IP au prestataire, puis l'identification de cette adresse auprès des fournisseurs d'accès.
Ce n’est pas la première, ni sans doute la dernière fois, que le sujet revient sur la scène politico-médiatique du PHIF, la Petite Histoire de l’Internet Français. En mai 2010, le sénateur Jean-Louis Masson déposait ainsi une proposition de loi « tendant à faciliter l'identification des éditeurs de sites de communication en ligne et en particulier des blogueurs professionnels et non professionnels ».
L’élu soutenait que « compte tenu de la multiplication des sites et des propos litigieux qu'ils peuvent contenir, il apparait de plus en plus nécessaire de faciliter l'exercice concret du droit de réponse des personnes nommément mises en cause par des auteurs anonymes ». Et celui-ci d’imaginer l’obligation pour les blogueurs de révéler leur vraie identité, à l’instar des éditeurs de sites professionnels.
Le texte était resté dans les tiroirs du Sénat, où il croupit depuis parmi d’autres suggestions du même niveau. Le début d'une longue série.
« Comme va le faire la Chine »
En 2010, le député André Wojciechowski avait tout autant dénoncé « les dérives de l’anonymat », suggérant de rendre « plus responsables les utilisateurs du dialogue sur Internet », en instaurant « l'obligation de déclarer sa véritable identité ».
En charge du numérique à Bercy, Nathalie Kosciusko-Morizet lui avait patiemment expliqué, dans sa réponse parlementaire, qu’ « obliger les internautes à publier leur identité ne les empêcherait pas de mentir s'ils le souhaitent, sauf à contraindre chaque internaute à détenir et à utiliser systématiquement des outils de preuve d'identité, comme va le faire la Chine ».
La question de « l’anonymat » a régulièrement agacé les politiques. « Sur Twitter, il y a beaucoup de lâches qui insultent cachés derrière leur anonymat ce qui me conforte dans l'idée qu'il faudrait l'interdire », expliquait en 2012 Nadine Morano.
Le 6 novembre 2013 sur l’antenne de BFM, Malek Boutih, député PS de l’Essonne, donnait son analyse : « si on a aujourd’hui un tel développement de propos inacceptables, d’ailleurs sur le racisme comme sur plein de sujets, c’est qu’Internet est pour l'instant une sorte de Far West. Les gens qui font des commentaires racistes ou des commentaires sexistes ou désobligeants sont des gens qui sont cachés derrière l’anonymat. Tant qu’on est derrière l’anonymat, ce sont les pires pulsions qui existent, et c’est pour cela qu’on voit cela. »
En décembre 2013, François Hollande lui-même cherchait aussi des moyens pour « éviter la tranquillité de l’anonymat qui permet de dire des choses innommables sans être retrouvé ».
En août 2016, le député Éric Ciotti (LR) remettait le couvert imaginé par André Wojciechowski, en proposant que la création de comptes sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter...) ne soit possible qu’après vérification d’une pièce d’identité.
Il en décrivait déjà le mode opératoire : « si quelqu’un veut ouvrir un compte Twitter, Facebook ou encore Snapchat, il devra au préalable fournir une pièce d’identité au site », comme un passeport, ou une carte d’identité... « Libre ensuite [à l’internaute] de dialoguer avec un pseudonyme, mais si son comportement était contraire à la loi, les autorités auraient la possibilité de savoir qui se cache derrière ce compte en quelques minutes ».
Macron et le dada de la guerre contre « l’anonymat »
Dans le plan Theresa May - Emmanuel Macron, dévoilé le 13 juin 2017, le tout nouveau chef de l’État s’attaquait au chiffrement, imaginant des « moyens d’accès aux contenus cryptés, dans des conditions qui préservent la confidentialité des correspondances, afin que ces messageries ne puissent pas être l’outil des terroristes ou des criminels. »
« Lorsque les technologies de chiffrement sont utilisées par des groupes criminels, voire terroristes, il doit exister une possibilité d’accès au contenu des communications et à leurs métadonnées (entourage d’un suspect, IP de connexion, sélecteurs techniques de l’utilisateur, etc.) », ajoutait de son côté le ministère de l’Intérieur en octobre 2018.
- Contre le terrorisme, Macron et May rêvent de filtrage, liste blanche et accès aux données chiffrées
Le 12 novembre 2018, lors de son discours au Forum sur la Gouvernance de l’Internet à l’UNESCO, Emmanuel Macron remettait une pièce dans la machine : « Nos gouvernements, nos populations ne vont pas pouvoir tolérer encore longtemps les torrents de haine que déversent en ligne des auteurs protégés par un anonymat devenu problématique ».
Il damait alors la piste à la proposition de loi contre la haine en ligne, déposée par Laetitia Avia quelques mois plus tard, texte qui a évidemment suscité le dépôt de plusieurs amendements dont celui du PS visant (vainement) à imposer une double identification lors de la création d’un compte sur une plateforme.
En janvier 2019, au Palais des congrès de Souillac dans le Lot, devant les maires réunis pour le deuxième acte du grand débat national, Emmanuel Macron relevait que par « hygiène démocratique du statut de l’information », il serait un jour nécessaire d’ « aller vers une levée progressive de toute forme d'anonymat et (…) vers des processus où on sait distinguer le vrai du faux et où on doit savoir d’où les gens parlent et pourquoi ils disent les choses ».
Une telle levée « participe de cette transparence », car « aujourd’hui, on a beaucoup d’informations, tout le temps, mais on ne sait pas d’où elle vient. »
« Moi je ne veux plus de l’anonymat sur les plateformes Internet », insistait-il encore le 8 février 2019 dans le cadre du « grand débat » sur la thématique du harcèlement scolaire.
Dans l’édition 2019 de « l'état de la menace liée au numérique », qui dresse « un panorama complet des enjeux, des menaces et des réponses apportées » par la place Beauvau, Christophe Castaner apportait sa contribution : « la liberté, justement, voilà tout le paradoxe d’internet. L’anonymat protège tous ceux qui répandent des contenus haineux et permet à de faux comptes de se multiplier pour propager toutes sortes de contenus ».
À ce « paradoxe », le ministre de l’Intérieur répondait : « Nous ne pouvons pas laisser les publications illicites se multiplier. Nous devons donc relever le défi de l’identité numérique pour que chaque Français, dès 2020, puisse prouver son identité et savoir avec qui il correspond vraiment ».
« Les réseaux sociaux c'est le régime de Vichy » assurait Jean Castex en juillet 2020, arguant qu’ « on peut vous traiter de tous les noms, de tous les vices, en se cachant derrière des pseudonymes ».
Le 20 octobre 2020, Gérald Darmanin ajoutait sa petite touche, avec la même délicatesse : « Les réseaux sociaux ne peuvent pas être la sauvagerie généralisée, le règne de l’anonymat, les menaces complaisantes à tout moment, relayées par des milliers de personnes ».
En février 2019, trois députés LREM avaient même envisagé « l’hypothèse de créer une obligation légale de recueil des pièces d’identité à l’occasion de la création de comptes sur les réseaux sociaux », et ce suite au « déferlement de haine » dont avait fait l’objet Bilal Hassani. Un vœu exprimé dans un courrier adressé au secrétaire d’État au numérique d’alors, Mounir Mahjoubi.
Le pseudonymat, c'est aussi la liberté de faire des conneries
La mesure n’avait pas convaincu Bercy. « On ne va pas avoir un multipass quand on allume l’ordinateur » répondait Mounir Mahjoubi.
Dans ce panorama des propos fleuris, où se mélangent le torchon de l’anonymat et la serviette du pseudonymat, retenons surtout les propos d’Audrey Herblin-Stoop, alors directrice des affaires publiques de Twitter France, qui le 23 janvier 2019, avait rappelé que « le pseudonymat favorise la liberté d’expression, mais n’empêche pas les poursuites judiciaires ».
Remettre en cause le pseudonymat serait même « un magnifique cadeau pour les partis ou leaders autoritaires/extrémistes, pour qui l’on préparerait tranquillement un filet garni permettant, dans l’hypothèse d’une accession au pouvoir, de tout savoir de l’activité en ligne » prévenait le 28 janvier 2019 Romain Pigenel.
Pour l’ex-conseiller du président de la République en 2012, « le pseudonymat, c’est la liberté d’exprimer son avis sans craindre son voisin, son patron », « d’affirmer sa différence, sans craindre de se faire juger », par exemple révéler son homosexualité.
C'est encore la liberté « de parler de ses problèmes de santé, ou personnels, sans avoir honte » voire de « dénoncer des faits graves » comme le font les lanceurs d’alerte. C’est aussi le pouvoir de « déborder, dire et faire des conneries, sans en être marqué au fer rouge toute sa vie ».
Huit années plus tard, sur Medium, Cédric O notait que la question de « l’anonymat » était finalement « un très mauvais combat ». Et le secrétaire d’État de remettre les points sur les « i » :
« On peut avoir une appréciation personnelle sur le courage de celles et ceux qui n’osent pas assumer leurs propos. Il n’empêche que ces personnes sont, la plupart du temps, non pas anonymes, mais simplement sous pseudonyme et que la police et la justice ont les moyens de les retrouver et de les sanctionner ».
Il soulignait « qu’une obligation d’identification serait non seulement aisément contournable, mais aussi juridiquement très incertaine ».
De la coopération des plateformes
Ce matin, le député LREM Éric Bothorel, chez nos confrères de BFM, a lui aussi manié l’extincteur face aux propos incendiaires, pour bien faire cette distinction entre anonymat et pseudonymat :
« Il n'y a aucune volonté de mettre fin à l'anonymat en ligne, car il n'y a pas d'anonymat en ligne. Il est toujours possible de retrouver l'identité de quelqu'un sur le Web. Mais ce qui est en jeu, c'est la collaboration des plateformes pour livrer ces données, par exemple en cas de propos haineux. Le programme présidentiel ne se positionne en rien contre le pseudonymat, c'est-à-dire la possibilité pour les internautes de ne pas apparaître sous leur vrai nom. On peut être sous pseudonyme, sans pour autant être anonyme, pour être responsable en cas de délit ».
Effectivement, le programme du candidat Macron ne contient aucun projet de la sorte. Les yeux doivent plutôt se tourner vers le Digital Services Act, actuellement arbitré à l’échelle européenne.
- Numérique : comparer les programmes d'Emmanuel Macron et de Marine Le Pen
- Le Digital Services Act expliqué ligne par ligne
Et c’est pour éviter de laisser prospérer les velléités de contrôles absolus de nos vies connectées que le futur texte européen insiste sur la coopération des plateformes avec les autorités judiciaires.
« Un comportement responsable et diligent des prestataires de services intermédiaires est essentiel pour un environnement en ligne sûr, prévisible et fiable et pour permettre aux citoyens de l'Union et d'autres personnes d’exercer leurs droits fondamentaux garantis par la Charte des Droits fondamentaux de l’Union européenne ».
Emmanuel Macron et les autres multirécidivistes de la guerre contre « l’anonymat »
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« Comme va le faire la Chine »
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Le pseudonymat, c'est aussi la liberté de faire des conneries
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De la coopération des plateformes
Commentaires (46)
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Abonnez-vousLe 14/04/2022 à 15h25
Il y aurais un.e juriste.e qui pourrais confirmer le propos disant qu’on peu pas se balader dans la rue avec une cagoule ? Car je crois que si, on a parfaitement le droit.
Le 15/04/2022 à 16h19
Il n’est pas autorisé de se promener entièrement masqué sur la voie publique.
Il y a des exceptions, comme le carnaval ou le port du casque en moto
Le 14/04/2022 à 15h35
Le 14/04/2022 à 15h55
Arf, je l’avais oublier celle là. Comme quoi les président/gouvernement raciste, c’est pas nouveau.
Merci beaucoup
Le 15/04/2022 à 07h52
C’était déjà le cas. (et donc cette loi était sperfaitatoire…).
Il était déjà interdit de se déplacer sur la voie publique grimé hors période de carnaval.
Le 14/04/2022 à 15h50
Les citoyens devraient bien plus s’intéresser aux textes discutés au parlement européen.
Les débats y sont de qualité mais si personne ne s’y intéresse il ne reste plus que les lobby.
Le 14/04/2022 à 16h05
Ce sous-titre qui me rappelle une bonne vieille chanson https://www.youtube.com/watch?v=ihiEPyO_-xE :)
Le 14/04/2022 à 23h10
Non, je ne craquerais pas et je ne cliquerais pas… vous n’allez pas me mettre cette chanson dans les oreilles.
Le 14/04/2022 à 16h15
Ca tient toujours, depuis le port du masque obligatoire, l’argument des islamophobes se revendiquant de laïcisme sur le fait d’avancer à visage découvert sur le territoire de la République ?
Le 14/04/2022 à 16h27
On s’en fout, on met une casquette hivernale et un masque anti covid et ça roule.
Le 14/04/2022 à 16h43
Et voilà, maintenant j’ai la chanson dans la tête comme pendant une fête de village
Le 14/04/2022 à 17h23
“Internet est pour l’instant une sorte de Far West”
Faudra le dire à ceux qui se sont fait attraper.
Le 14/04/2022 à 17h57
Avec une chapka, il y a un risque de passer pour un russe, ce qui peut être assez dangereux par les temps qui courent.
Le 14/04/2022 à 18h29
La chasse est fermée mais sait on jamais un accident est si vite arrivé de nos jours.
Le 14/04/2022 à 18h47
Devant tant de ferveur, je présume qu’ils sont contre l’anonymat lors des élections aussi…
Le 14/04/2022 à 20h09
D’autant moins fake-news compatible que l’intention (INaboutie) réside dans l’écartement des ports l’éponge.
L’ancre n’était pas absorbée avec ce tissus bien cousu de balivernes, LREM avait besoin de rappels à l’approche du percuteur mais comme chacun sait, il n’y a qu’une détente.
Le 14/04/2022 à 20h54
Toujours marrant de vouloir faire la guerre à quelque chose qui n’existe pas.
Le 14/04/2022 à 23h08
Au risque de ne pas être original, j’ai directement pensé à [celle-ci].
Véritable pamphlet contestataire, en avance sur son temps, qui questionne frontalement la légitimité des lois de son époque. Et qui s’impose aujourd’hui encore comme un hymne séditieux, remettant en question les propos actuels du président de la républiqueuh. Une œuvre révoltée et intemporelle qu’il faudra s’assurer de transmettre aux nouvelles générations, souvent trop frileuses sur ces questions.
Le 14/04/2022 à 23h22
C’est vraiment dommage que le principe du pseudonymat soit peu présente pour tuer une fois pour toute l’idée d’anonymat généralisé.
Par contre, et pour nuancer, il y a des plateformes où il est facile de créer des pseudonymes et de ne pas être identifiable. C’est encore plus gênant quand ces plateformes sont peu coopératives avec la justice, peu réactives aux signalements. Pour changer des exemples usuels tel Twitter, il a fallu longtemps et un paquet de signalements pour que le site du Monde censure le pseudo choisit par un abonné qui faisait référence à Adolf et Benito. Dans cette partie, il faudrait presque une section judiciaire spécialisée pour faire des signalements rapides (et donc susceptible d’appel contrairement aux décisions des plateformes)
Le 15/04/2022 à 08h03
C’ets déjà le cas en Belgique, ça ne fait aps réagir les plateformes plus vite pour autant. Certains refusent même de répondre à des décisions de justice.
Le 17/04/2022 à 13h25
Certainement un manque de conséquences en cas de non respect. Il faut que le non respect entraine amende en proportion du CA mondial, pour cela ce serait idéal de positionner ce principe au niveau européen.
Le 19/04/2022 à 06h12
Tu as tout à fait raison, ils n’y a en effet jaamis de conséquences. Je ne peux pas ajouter grand chose à ça.
Le 15/04/2022 à 08h16
Mila n’est pas d’accord…
Le 15/04/2022 à 08h18
Je pense que comme d’ahbitude on se trompe de combat.
L’anonymat absolu sur Internet n’existe pas.
Il y a toujours moyens de trouver émetteur d’un message.
C’est juste le temps et les moyens qui manquent.
Pour rappel l’injure publique est puni par la loi, mais, essayez d’aller porter plainte pour voir et il y a une très forte chance que la plainte ne soit même pas prise (ce qui est interdite normalement) et si par chance elle est prise, des mois après vous recevrez un courrier d’un procureur classant sans suite votre plainte.
Le 15/04/2022 à 08h38
Ce serait intéressant d’avoir l’avis de quelqu’un effectuant des missions de police concerné par le sujet.
Effectivement, l’anonymat d’un pseudonyme est relatif, mais j’imagine que la procédure pour le lever est complexe…
“La prévention”, avec des rappel a la loi par exemple, peut-elle être effectuée dans ce domaine ?
Ou l’anonymat est-il uniquement levé quand les fait sont “grave” ?
Le 18/04/2022 à 17h00
L’anonymat ne se lève que par plusieurs requisitions judiciaires et sous le contrôle d’un juge, donc l’enquête doit avoir pas mal d’éléments.
De même qu’en sécurité interieur, il faut beaucoup argumenter pour atteindre le but de l’enquête (qui de manière général est de protéger la population, mais beaucoup ici semblent l’ignorer).
Le mieux serait de simplifier la procedure judiciaire, plutôt que de chasser un vieux demon d’internet.
Le 15/04/2022 à 09h24
Bientôt l’interdiction du monologue intérieur …
Le 15/04/2022 à 09h30
Très bon exemple, elle ne serait pas dans une aussi mauvaise situation si la justice avait les moyens de faire son travail correctement.
Le 15/04/2022 à 09h39
Je pourrais aussi parler un peu d’irl avec samuel paty. C’était pas tant une question de bonne ou de mauvaise justice mais personne n’a voulu ce mouiller pour ce mec pour ne pas être le suivant.
Le 15/04/2022 à 11h24
Je trouve d’une part qu’il faut que le pseudonymat continue à exister (pour toutes les raisons citées), je pense en même temps que certains arrivent à rester anonymes en pratique en faisant des saloperies (en ligne), je n’ai pas de solution.
En tous cas, cette forme d’incompréhension de la question de l’anonymat/pseudonymat est quelque chose que je ne comprends pas de la part de quelqu’un comme Macron, on a bien dû lui expliquer à l’occasion quand même… Il n’est ni borné ni bouché.
Tiens, c’est vendredi. Mais on n’est quand même pas obligé d’écrire n’importe quoi.
Le 15/04/2022 à 13h55
Mon message date d’y hier .
Et c’est pas une connerie, le droit à l’anonymat est une nécessité démocratique. Ce n’est justement pas pour rien que les votes des élections sont justement anonymes !
Le 15/04/2022 à 14h18
Ah ?
Plus sérieusement, je crois qu’ici (et pas qu’ici) personne ne pense le contraire.
Mais là on parle du pseudonymat ce qui n’est pas exactement la même chose.
Le 15/04/2022 à 14h46
Bah à refuser que les gens puissent s’exprimer de manière anonyme/sous pseudonyme, il n’y a qu’un pas jusqu’à la fin du vote anonyme…
Le 15/04/2022 à 16h10
Pour moi ça n’a rien à voir.
Personne ne songe (sauf quelques extrêmes peut-être) à changer le vote (vote privé et dépouillement public).
Là on parle de l’aspect quasi-anonyme de certains haineux et harceleurs. Je suis convaincu que le pseudonymat doit exister (ça me fait penser qu’Eolas en a fort bien parlé dans 2 ou 3 billets qui datent), mais on aimerait trouver un moyen de limiter les dérives de ce quasi-anonymat pour certains et qui en profite pour faire du mal. Je sais que certains de ceux-là finissent devant un juge et tant mieux, mais la justice est déjà si occupée (et pas assez forte en effectifs).
Le 15/04/2022 à 16h55
Décidément, Mac Rees fait une fixation sur le sujet (voir le nombre d’articles de l’auteur sur la question).
De mon point de vue, l’anonymat sur Internet est un vieux fantasme …
Le 15/04/2022 à 19h31
Il a déjà été prouvé que ca ne changerait rien. D’ailleurs, l’énorme majorité du temps les dérives se font sous les vrais noms, pas un pseudo.
Le 16/04/2022 à 10h18
“« Sur Twitter, il y a beaucoup de lâches qui insultent cachés derrière leur anonymat ce qui me conforte dans l’idée qu’il faudrait l’interdire », expliquait en 2012 Nadine Morano. ”
“Sur TF1/M6/BFM, il y a beaucoup d’incompétents qui disent des conneries cachés derrière leur status de parlementaire, ce qui me conforte dans l’idée qu’il faudrait l’interdire”. Et bisous Nadine hein !
Tu m’étonnes qu’elle l’ait mauvaise elle fait partie des personnalités politiques assez médiatiques pour se faire reprendre illico quand elle en sort une un peu trop grosse…
Bon après c’est effectivement un vrai problème, et d’ampleur… Mais à mon humble avis les mesures prises ces dernières années ne vont pas dans le bon sens.
Déjà, il conviendrait de distinguer aussi bien la nature du propos que la qualité de la personne : tout ce qui est menace de violence (ou appel à) devrait être systématiquement poursuivi et réprimé avec la même portée.
En revanche, ce qui relève de la simple insulte devrait être considérablement pondéré sur sa gravité en fonction du contexte (personnalité publique ? réaction à propos outranciers ou offensants, car eux aussi peuvent boulettiser ?).
Ensuite, concernant le harcèlement en ligne, je ne suis absolument pas convaincu par la manière dont a été interprétée la notion de “participation à harcèlement de masse” parce que les juges ne semblent pas comprendre qu’entre autres, on peut très bien, sur twitter, directement écrire à quelqu’un sans avoir parcouru son mur donc sans “lien” avec d’autres.
Cela dit, plus ça va et plus je trouve que Twitter est un puits sans fonds de haine sans intérêt d’où émergent péniblement, et très occasionnellement, des propos intéressants. (Ce réseau me donne au moins l’impression d’être le premier vecteur de harcèlement, cela dit ce n’est qu’un fragile préjugé vu que je fréquente quasiment jamais ni Facebook, ni Twitter, ni Instagram, ni rien. Seuls les commentaires Youtube échappent à mon boycott car on trouve pas mal de commentaires sympas, selon la vidéo bien entendu)
Je serais donc d’avis qu’on en bloque l’accès, directement, hop. On y gagnera plus qu’on y perdra, puis y’a d’autres outils similaires aujourd’hui si vraiment ça manque à quelqu’un. xd
Et si certains en profitent pour tomber Facebook de la même façon, ça m’arrachera presque une larme. Presque. De crocodile authentique Lacoste certifié.
Sources stp ? Ces affirmations me surprennent beaucoup, je ne te le cache pas.
Le 16/04/2022 à 10h51
J’ai un autre truc à lui proposer : une loi pour forcer les élus à publier chaque soir sur le web public le récapitulatif des sous publics qu’ils ont dépensé dans la journée, dans quel projet, avec la liste des bénéficiaires, sans oublier évidemment les frais de bouche, les déplacements, et autres dépenses courantes…
Ben quoi ?! Il veut la transparence ? Qu’il donne l’exemple ! Nos escrocs en cols blancs restent les premiers voleurs de France, couvrant leurs agissements honteux via des lois qu’ils se votent entre copains (cf. augmentation des salaires au conseil constitutionnel, par exemple…)
Je rappelle que ce fils de Rothschild a réussi l’exploit d’augmenter notre dette de +25%, soit 600 milliards d’€, divisé par 1826,5 jours de son quinquennat, j’arrondis à 3,3 million/jour - on est plus à 100k€ près… Mais il n’avait pas un rond pour les gilets jaunes qu’il continue de massacrer, pas un rond pour les personnels de santé qu’il continue d’oppresser avec un sadisme évident, et j’arrête là parce que le bilan de ce type est tellement minable et honteux dans tous les domaines que dans un pays réellement démocratique, il aurait été foutu à la porte dès l’an 2 ! En toute transparence, bien évidemment !
Le 16/04/2022 à 19h23
Je n’arrive pas à les retrouver, ca date de qques années (2019, quand le gouvernement voulait mettre fin à l’anonymat sur Internet, qui n’existe pas)…
Mais même sans les retrouver, sur FB on voit l’énorme majorité du temps des dérives avec des personnes qui utilisent leur vrai nom… Et on peut même rajouter les élus, qui eux n’ont aucun pseudo (hors exception comme MLP, mais elle on sait quand même qui c’est )
Le 17/04/2022 à 09h23
Oui, il n’y a jamais eu de corrélation entre l’utilisation d’un pseudonyme sur Internet et se comporter comme un con caché derrière son écran. Le pseudonyme existe parce que c’est beaucoup plus simple, qu’autrement cela nécessiterait des moyens d’identifications performants, couteux et donc une surveillance généralisée avec une grosse responsabilité sur le traitement des données personnelles. J’ai aussi vu des exemples de personnes qui insultent, menaces avec leurs noms, prénoms, photos et même leurs lieux d’habitation.
Le 19/04/2022 à 17h03
On a aussi le cas avec des vrais noms, mais dans plusieurs affaires médiatisées (Nadia Daam par exemple) la police a dû aller chercher les noms des gens derrière des pseudos. Ici entre informaticiens on sait que le pseudonymat peut être plus ou moins “fort” selon les capacités de l’auteur à se “cacher” (VPN éventuel, autre).
Idem.
Oui aussi, mais le pseudonymat encourage pas mal de gens à se lâcher, forcément. On le voit avec ceux qui se retrouvent devant un tribunal et qui pensaient être anonymes.
Le 19/04/2022 à 17h03
Toujours aussi dans la débilité assénée… Je vais quand même répondre pour une fois.
“fils de Rothschild” : le rapport avec Rothschild ? Et si moi je passe 2 ans à bosser pour Rothschild je deviens un banquier aussi ?
On n’a pas eu une “petite” pandémie et en soutenant divers corps de métiers (restaurateurs, coiffeurs, etc.), effectivement avec beaucoup d’argent ? T’aurais préféré que l’État ne fasse rien pour sauver ces gens ?
continue ?? Quand, où ?
“pas un rond” : 17 milliards d’euros ! Dépensés quasiment pour rien puisque ces “GJ” ont continué leur casse https://www.huffingtonpost.fr/entry/mesures-gilets-jaunes-cout-detail_fr_5cc81206e4b05379114a6782
On en est au plan Ségur 2 :
https://www.capital.fr/votre-carriere/segur-de-la-sante-de-nouveaux-professionnels-vont-etre-revalorises-cette-annee-1428842
T’aurais dû arrêter bien avant tellement tu racontes non pas des âneries mais des idioties sans nom.
“oppresser avec un sadisme évident” : c’est tout à fait ça, les membres du gouvernement se lèvent le matin en se disant ça.
Le type s’est pas si mal débrouillé avec tous les problèmes à gérer, et c’est un avis qui semble partagé par une partie des français (et pas forcément les moins informés).
Le 19/04/2022 à 20h22
Je pense que l’utilisation d’un pseudonyme n’a rien à voir là dedans, ce sont des cas d’idiots qui l’ont mérités et qui se croyaient intouchables derrière leurs écrans, pseudo ou non, si ça se passe sur un forum, ils utilisent un pseudo parce que dans 99% des cas, leurs noms / prénoms sont déjà pris, sur un réseau social comme Facebook, beaucoup utilisent leurs vrais noms et des dérives dessus y en a plein, il y a aussi le cas de Twitter, Reddit et compagnie, il n’y a pas de réelles différences entre ses plateformes en passant. Notons aussi que le pseudo fait partie de la culture d’Internet, oui il y a les trolls, y en a toujours eu malheureusement.
Le 20/04/2022 à 12h46
Il y a un truc que je ne comprends pas:
En quoi tous ces réseaux sont obligatoire ?
Je suis d’accord que twitter me semble être vraiment problématique et en conséquence…. je n’y vais plus, et j’y ai fermé mon compte.
Aujourd’hui j’ai des comptes sur matrix, Discord, et autres et même sur ce site, où je trouve des gens globalement intéressant, et les rare qui ne me plaisent pas sont simplement bloqués et je ne vois simplement pas leurs messages.
La démocratie t’autorise à dire ce que tu veux, elle oblige pas les autres à écouter.
Typiquement l’affaire Mila je comprends pas : Elle dit des choses qu’elle sait vont choquer certaines personnes (c’est son droit d’expression tant qu’elle n’est pas dans l’insulte ciblé) , et viens pleurer car des gens réagissent (sans prendre en compte d’ailleurs que 99.9999% s’en foutent). Pourquoi elle /ignore pas les réponses ?
Il n’y a pas assez de réseaux différents ?
Déjà dans de nombreux média (youtube) les commentaires que l’on fait sont simplement…. masqué chez les autres (quand c’est pas les vidéo complètes) Dommage, mais c’est un problème surtout sur ceux qui ont décidé d’en vivre , et donc , comme pour Uber, de faire confiance à une entreprise privé de droit étranger pour sa propre subsistance (un choix qui peux se comprendre mais dont il faut accepter les risques).
Le meilleur moyen de ne pas se voire affecté par les commentaires des autres c’est ptet déjà de ne pas allez sur lesdites plateformes, non ? Et ca marche , qui se rappelle encore d’orkut ?
Le pseudonymat sur le net ça existe depuis l’IRC , et l’anonymat réel peux s’approcher avec un peu de technique (en tous cas assez pour augmenter très fortement le coût de recherche de la personne physique). Demain on peux même imaginer des “bot haineux” assez crédibles capable de hurler avec les loups sans autre intérêt que ça. On fera quoi ? On interdira la programmation de bot ?
Oui c’est bien dommage que ça existe, ça révèle davantage un mal-être du harceleur qui se sent obligé d’invectiver , et c’est ça le plus triste. Mais c’est sur que c’est pas quand on doit choisir entre la peste et le cholerat que ça va s’arranger dans le futur.
Le 20/04/2022 à 13h05
Pendant pas mal d’années, Twitter était beaucoup plus vivable que Facebook, mais en effet ces dernières années Twitter a été contaminé par les trolls et les fâcheux. Je me contente surtout de lire et j’écris peu, uniquement en réponse.
Pour ma part, je suis abonné à des gens intéressants et globalement Twitter reste intéressant. Je vois bien sûr des fâcheux et des débiles en déroulant certains fils.
Le 21/04/2022 à 10h20
Pquoi attendre demain? Ca fait des mois que j’en vois sur FB. Principalement les antivax de V_V, qui inondent les publications qui ne leur plaisent pas avec des dizaines de faux comptes qui publient tous les 2 ou 3 mêmes messages, gérés par des humains et par des bots.