Broadcom lâche un peu de lest sur la gestion des clients VMware
Le 09 décembre à 17h11
2 min
Logiciel
Logiciel
Le rachat de VMware par Broadcom est passé par pertes et fracas. Broadcom a dû beaucoup emprunter pour réunir les 61 milliards de dollars nécessaires. La société a promis aux prêteurs un retour sur investissement en trois ans seulement, menant à une stratégie commerciale particulièrement agressive.
Outre les problèmes que nous avions soulignés au printemps dernier, Broadcom avait crispé l’important réseau de partenaires en déclarant qu’elle gèrerait en direct les 2 000 plus gros clients de VMware. Face à des tensions grandissantes et à une hémorragie potentielle de clients vers d’autres solutions, Broadcom lâche donc du lest.
L'entreprise a ainsi indiqué le 5 décembre à The Register qu’elle ne se concentrait désormais plus que sur les 500 plus gros clients. Les 1 500 autres vont à nouveau être gérés par les partenaires. Selon un analyste interrogé par nos confrères, ce changement a été « discrètement annoncé » lors de la conférence Explore de Barcelone début novembre.
Selon le même analyste, Broadcom se serait rendu compte du caractère contre-productif de certaines décisions. La société a en effet besoin que les clients achètent ses bundles (plus étoffés et plus chers). Les partenaires seraient à nouveau considérés comme un bon moyen d’y parvenir. Broadcom reverserait « même à son réseau de distribution 15 % de la valeur des contrats qu'il remporte ».
Selon Ars Technica, l’ampleur des projets de migration chez les clients VMware serait encore mal évaluée. Le choc du rachat aurait principalement affecté les petites et moyennes entreprises, tandis que les grands comptes ne bougeraient pas, en dehors de plusieurs dépôts de plaintes médiatisés.
Le 09 décembre à 17h11
Commentaires (20)
Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.
Déjà abonné ? Se connecter
Abonnez-vousLe 09/12/2024 à 19h14
Mais qu'en fait cela ne concernait que quelques 10 ou 20000 machines virtuelles donc des clients plutot moyens pour eux.
Les gros clients c'était quelques centaines de milliers de machine virtuelles.
Par contre la phase 2 des licenciements de personnel qui n'est toujours pas finie en France (après plus d'un an) créée une ambiance interne assez spéciale.
Quel gachis
Le 09/12/2024 à 22h35
J'aurais pensé que ça serait justement les gros qui mettraient l'argent sur la table pour s'émanciper.
Le 10/12/2024 à 08h25
Arrive HPE VM Essentials qui lance une offre full air-gapped Private Cloud qui a l’air d’être assez complète. J’ai la chance de pouvoir le tester d’ici peu, et on a déjà un gros client qui en est content.
Mais bon, ça reste un autre acteur qui fera ce qu’il veut de ses prix quand il aura des clients captifs…
Le 10/12/2024 à 08h34
J’ai toujours du mal à comprendre en quoi une boite qui met des millions en licences n’a pas de quoi financer un plan de migration décent, c’est amorti rapidement et ce n’est pas si complexe que ça. Il y a une culture de l’absence totale de prise de risque chez certains dsi qui m’interpelle.
No pain, no financial efficiency.
Le 10/12/2024 à 08h40
Mais ce sont aussi parfois les mêmes DSI qui vont avoir une politique cybersécurité proche du néant donc bon...
La logique dans tout ça ? La subjectivité humaine ^^
Le 10/12/2024 à 08h47
Le 10/12/2024 à 08h48
Moi, je suis DSI un fournisseur me fait un coup comme ça, bah Gerard de la compta il attend un peu pour l’update de cegid. Je force un peu le trait mais à peine.
Le 10/12/2024 à 09h02
Le statu quo, dans le cas présent et sur le court terme, c'est un risque comptable. Evaluation : qu'est-ce qui coûte plus cher ? Payer plus le même service, ou migrer (= coût de la migration + nouvelles licences) et prendre le risque de se planter (= indisponibilité, qui peut coût TRES cher) ? Et quid du support ? Et de la réponsabilité en cas de problème ? Et de la correction de bogue ? Du nombre de personnes qualifiées dans cette technologie ? etc.
Autant d'éléments qui font qu'il est bien souvent impossible d'avoir exactement la même chose si on considère tous les aspects, et pas seulement les aspects techniques.
Après, pour moi, ici, le risque n'est pas que "comptable" sur le long terme. On a quand même vu Broadcom ne pas vouloir tenir ses engagements et rompre des contrats. Pour moi, ici, c'est ça le véritable red flag, plus que la simple (mais douloureuse) augmentation de tarif.
Le 10/12/2024 à 11h01
Le 10/12/2024 à 09h10
Le 10/12/2024 à 09h11
Aux questions ''connaissez vous une autre solution à part celles de VMWar ?'', ''connaissez vous, avez vous testé une-autre-solution-de-virtualisation'', j'ai souvent ''Non''.
Pourtant il y en a quelques une:
Proxmox
Vastes XCP-ng (🇨🇵)
OpenNebula
OpenStack
Openshift ( bare-metal )
Nutanix
HyperV
Hier à 18h41
C'est assez horrible de voir que VMware n'était vraiment pas assez cher.
Bon, si ils pouvaient arrêter de fourguer du VCF obligatoire a tous, ça serait certainement le clou pour tuer toutes velléités d'aller voir ailleurs.
Le 10/12/2024 à 01h54
Le 10/12/2024 à 10h01
Une grosse multinationale qui a des centaines de milliers de VMs dans ses infras VMware mettra des années à en sortir en y consacrant des ressources illimitées. Les ressources n'étant pas illimitées...
VMware ce n'est pas que ESX, ce sont des dizaines de produits tous plus ou moins interdépendants et propriétaires qui sont interfacés avec plein d'autres produits de l'entreprise et pour lesquels il n'existe pas toujours de fonctionnalités équivalentes ailleurs.
Changer ça n'est pas impossible mais c'est titanesque et ça nécessite d'adapter des pans entiers du SI qui en dépendent.
Le 10/12/2024 à 11h51
ne serait que les interfaces réseaux qui sont intégrées via des modules comme les vswitch Cisco que j'ai en tête, si Cisco ne fournis pas l'équivalent sur les autres solutions bah .; bloqué sur VMWare pour la société, surtout si elle est en full cisco.
Modifié le 10/12/2024 à 12h21
Pareil, passer de vSphere à HyperV (pourquoi pas..) ça demande des formations qui coutent chère pour un résultat incertain (je connais des gens allergique à HyperV, moi par exemple...) qui ne vont pas supporter.
Je l'ai déjà dit et je le redit, ça ne va pas seulement pousser les gens a quitter vSphere, mais les pousser vers des solution dites cloud natives, qui demanderont au final autant de travail pour migrer, voir moins.
Modifié le 10/12/2024 à 14h34
Factuellement Openstack est une solution qui permet (entre autre) de faire de la virtualisation. Après on est d'accord que c'est pas pour les PME et même pas pour tout les grands groupes.
Personnellement je vois ça pour les hébergeurs et les sociétés qui ont des besoins qui peuvent être adressés par les autres composants d'Openstack (et pas seulement l'interface graphique).
Plus globalement ma remarque était de souligner que de mon point de vu pour la plus part des gens, virtualisation = VMware.
Broadcom rachete VMware ? Pas grave ca va bien ce passer.
Pourtant de ce que j'ai lu ici et ailleurs Broadcom a quand même une sale réputation; mais bon "shut up and take my money".
PS: HyperV c'est plus un troll qu'autre chose
Modifié le 10/12/2024 à 12h28
Si on parle des plus grands comptes qui utilisent les produits les plus avancés ils sont emmerdés pour un moment (mais ça se calcule, ça ne s'écarte pas d'un revers de main, un fournisseur aussi erratique sur le pricing est un risque dans l'absolu).
Dès qu'on descend en gamme et qu'on en reste à des fonctions plus basiques - ce qui correspond nettement à l'essentiel des use case des PMEs - ce n'est pas vraiment un sujet IMHO.
@the_Grim_Reaper à ma connaissance les vswitchs sont agnostiques en matière de matériel réseau, Cisco ou un autre c'est pareil.
L'essentiel du matériel (serveur, storage et switchs) est réemployable as is ou presque sur des équivalents libres.
Edit : @olorim
Oui, openstack c'est un vrai step up, c'est complexe et pas franchement équivalent.
Et oui Hyper V faut pas :)
Le 10/12/2024 à 16h49
Le 10/12/2024 à 12h35
J'ai été décisionnaire dans une vie antérieure et j'ai appris quelques trucs
Généralement une migration de grande taille prend généralement plus de 3 ans.
Je n'ai jamais eu de plan budget à plus de 3 ans(c'est le financier dans l'autre étage qui dicte sa volonté) et donc une migration qui risque de prendre plus longtemps n'est pas envisageable
Aller sur de l'opensource c'est bien, mais il n'est généralement pas question de migrer sur quelque chose qui n'est pas maintenu proprement.
On est responsable et les jours de grosse tempète (j'en ai essuyée une un jour et heureusement que j'étais protégé avec un contrat, on ne pouvait rien nous reprocher)
Le choix d'une solution peut être restreint par exemple aller avec des centaines de serveur sur du RedHat était acceptable (on l'a fait), les autres suites beaucoup moins
(et ne démarrez pas une polémique sur oui mais telle suite blahblah , c'était simplement le cas "à mon époque" car c'était les seuls qui pouvaient intervenir en cas de grosse m... et je suppose que c'est pareil avec certaines solutions de Cloud, certains providers n'ont que des équipes réduites)
Très souvent pendant les "moins de 3 ans" on est obligé de payer de la license en double et des contrats de support en double et ça ça coûte la peau des fesses.
Quant au prix des licences, il se négocie quand on est un "GROS" et les contrats d'Amazon (eh oui ils ont aussi un parc d'hébergement avec du VMware) coûtent surement moins chers que ceux de la pharmacie du coin et la durée n'est pas la même.
Il y les coûts de formation sur la nouvelle solution et pendant que certains se forment ils ne produisent pas pour la période de formation
Un autre truc que beaucoup ignorent: la TVA non remboursable pour certaines boites ( genre association de 1901 comme une caisse de retraite avec quelques milliers de machines)
Et une TVA de 20% sur un nombre de license en double peut être très dissuasif.
Alors SuperPlus (Hock Tan ) l'a bien compris, comme IBM avec les Mainframe, pas mal de gros sont bien coincés avec leur solution et ne peuvent pas les quitter, et s'il perd 50% de clients qui ne représentent que 25% de son CA , et qu'il double le prix pour les 50% coincés qui restent il aura gagné et passera pour un héro à Wall Street
Triste monde