La holding du « plus jeune milliardaire de France » placée en liquidation judiciaire
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Les 17 sociétés du groupe Indexia de Sadri Fegaier, souvent présenté comme « plus jeune milliardaire de France », employaient 400 personnes. Il avait déjà été condamné pour « pratiques commerciales trompeuses » par la DGCCRF et la CNIL.
Le 27 mai à 09h21
5 min
Économie
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« La justice a finalement condamné l’une des plus grosses arnaques à la consommation de ces dernières années, une affaire de ventes abusives qui a fait des milliers de victimes », résume Libération.
Le tribunal de commerce de Paris vient en effet de prononcer la liquidation judiciaire de 17 sociétés du groupe Indexia de Sadri Fegaier, spécialisé dans les assurances pour téléphones et les services liés aux produits multimédia, précise Le Dauphiné :
« Criblées de dettes, massivement accusées d’escroquerie (le groupe, spécialisé dans l’assurance affinitaire, était devenu le champion des prélèvements indus, impossibles à stopper). »
Des « pratiques commerciales trompeuses »
Une fin d’activité qui intervient un mois après celle de la Sfam, l’entité historique du groupe, relève La Tribune :
« De quoi enterrer un peu plus les espoirs des milliers de clients victimes de prélèvements abusifs sur leur compte bancaire de se voir rembourser les sommes ponctionnées sans leur accord. Les conséquences seront aussi sociales puisque des centaines de salariés des sites de l'entreprise réclamaient le paiement de leurs salaires. »
La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), saisie de nombreuses « alertes répétées de clients se plaignant de méthodes de souscription douteuses, avec des prélèvements non désirés et répétés », rappelle Libération, avait en effet « conclut à des pratiques commerciales trompeuses » :
« Le groupe doit également répondre d’un système mis en place pour limiter les résiliations. Les montants, encore plus importants que dans l’affaire de la Sfam, pouvaient atteindre plusieurs milliers d’euros par client en quelques mois. »
Les « nombreux signalements » de consommateurs dénonçant des prélèvements indus avaient conduit la DGCCRF à ouvrir « une deuxième enquête » pour « pratiques commerciales trompeuses ».
Deux condamnations de la CNIL
La CNIL l'avait également condamné, ces derniers mois, à deux amendes de 310 000 et 525 000 euros « pour avoir utilisé à des fins de prospection commerciale des données fournies par des courtiers en données, sans s’assurer que les personnes concernées avaient valablement consenti à être démarchées ».
- HUBSIDE, filiale du très controversé « plus jeune milliardaire de France », sanctionnée par la CNIL
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« En parallèle de la mise en liquidation de ces entités, Sadri Fegaier, 44 ans, et plusieurs sociétés de son empire doivent être jugés en correctionnelle à l'automne pour pratiques commerciales trompeuses », relève La Tribune :
« De nouvelles investigations ont amené au renvoi devant le tribunal correctionnel de Paris de Sadri Fegaier et de six de ses sociétés. Une audience aura lieu le 12 septembre prochain au civil, mais les chances pour les victimes d'être remboursées paraissent minces. »
Un procès à venir, 400 employés sur le carreau
Sadri Fegaier et plusieurs sociétés de son empire seront également jugés en correctionnelle à l'automne, précise l'AFP. Il devra répondre de deux chefs d'accusation, résume France Bleu : pratiques commerciales trompeuses et obstacle à l'exercice des fonctions de constatation des infractions au code de la consommation, « c'est-à-dire entrave à l'enquête de la répression des fraudes ».
« On peut dire que c'est une page qui se tourne. Cette réussite, cette comète qu'était Indexia vient de s'écraser », explique à France Bleu Nicolas Zeimetz, délégué CFDT de la SFAM Roanne, présent à l'audience :
« "Quand le business-plan d'une entreprise repose sur une escroquerie, ça ne peut pas fonctionner" ; ce sont les mots très forts prononcés par Madame la procureure, qui a établi un lien entre le sort des salariés qui se retrouvent le bec dans l'eau et celui des clients, qu'on peut appeler des victimes, qui restent clairement sur le carreau. »
« Les clients ont deux mois à compter de la publication de la liquidation au Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales (Bodacc) pour déclarer leur créance (et espérer un remboursement, au moins) », explique l’avocate qui représente de nombreuses victimes.
France Bleu estime qu' « environ 400 employés » sont directement concernés par les liquidations judiciaires des 17 entités du groupe Indexia. Son site web indique désormais un message d'erreur « 502 Bad gateway », celui d'Hubside une « Error 503: Service Unavailable » :
« Pour améliorer la qualité de service, votre site est temporairement inaccessible.
Nous vous prions de nous excuser pour la gêne occasionnée et vous invitons à revenir plus tard. »
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Deux condamnations de la CNIL
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Un procès à venir, 400 employés sur le carreau
Commentaires (28)
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Abonnez-vousLe 27/05/2024 à 09h28
Désepérant...
(Je parle de la situation pas de l'article qui est très bien.
Le 27/05/2024 à 09h39
Le 27/05/2024 à 09h58
Le 28/05/2024 à 09h39
Le 27/05/2024 à 09h58
Le 27/05/2024 à 10h40
En attendant, salariés et victimes paieront les frais à sa place.
J'espère que la justice fera le nécessaire afin qu'il ne serve pas d'exemple à d'autres.
Le 27/05/2024 à 10h43
La question est plutôt: les lois font-elles le nécessaire pour dissuader ce genre de comportement?
Le 27/05/2024 à 11h15
Je nuance toutefois ton propos : la justice ne fait que ce qu'elle a le droit de faire, oui. Mais elle fait parfois bien moins que ce qu'elle serait en droit de faire...
Le 27/05/2024 à 20h11
Le 28/05/2024 à 11h37
Justice ForceRouge:
Une fois l'enquête faite.
Hubside -> arnaque avéré -> dirigeant responsable -> Saisi de tous ses avoirs personnels jusqu'à hauteur du remboursement de toutes ses dettes et paiement d'une amende correspondant à 10 fois ce qu'il a gagné frauduleusement, ainsi que 5 ans dans un trou à rat à manger des pâtes et des steak végan. Fin de l'histoire.
Ça le dissuadera de recommencer. Et montrera l'exemple à ceux qui veulent faire de même.
Là le gars, même si la boite a fermé, il aura un peu de sursis, et il lui restera des millions à titre personnel, de quoi vivre tranquille jusqu'à la fin de ses jours...
Notre belle justice équitable.
Le 28/05/2024 à 13h37
Le 27/05/2024 à 10h45
Le 27/05/2024 à 10h48
Le 27/05/2024 à 10h52
Ça a pourtant fonctionné quelques années.
Modifié le 28/05/2024 à 09h50
Aujourd'hui, nous parlerons banques, assurances et mutuelles.
Pour demain vous préparerez le chapitre religions.
Le 27/05/2024 à 10h53
- pourquoi des guillemets français juste après ? (l'un ou l'autre, il faudrait choisir)
- pourquoi ne pas fermer le bloc avec ce même gros " " " ?
(accessoirement, pourquoi markdown ne permet pas les liste à puces dans les commentaires ? Que ce soit " * " ou " - ", rien à faire.. Peut-être est-ce ce foutu clavier intelligent d'android qui n'envoie pas les bons caractères ?)
Le 27/05/2024 à 11h04
Le 30/05/2024 à 08h15
Le 27/05/2024 à 11h18
Modifié le 30/05/2024 à 10h23
Le 27/05/2024 à 12h13
Le 27/05/2024 à 12h13
Il y a jamais personne dedans et t'as les clichés de jeunes commerciaux vautours qui t'attendent en costume à l'entrée... Ça faisait vraiment survendu pour leur activité.
Le 27/05/2024 à 13h14
j'entre et au bout de cinq minutes je ressors avec la batterie usb, sans avoir bien pris garde de ne donner aucune de mes informations personnelles, prétextant un rdv qui approche.. bien m'en a pris : j'exécrais la SFAM que je connaissais de réputation, ce bonhomme à l'allure de dealer (vu son attitude ca sautait aux yeux) a failli me faire encarter dans le giron d'indexia, qui venait de changer de nom quelques semaines plus tot.
Le 27/05/2024 à 12h41
2. la plupart des victimes se tournent maintenant vers l'assureur d'indexia/SFAM, et surtout les deux complices et actionnaires que son la fnac/darty et la BPI, jusqu'il y a peu actionnaire du groupe escroc ; ça va faire tout drole à certains..
3. aucune chance qu'il aille en taule, il est poursuivi au correctionnel, et bien que si condamné on el retrouvera sous les cocotiers d'un paradis fiscal avant 2025.. ian marsalek quand tu nous tiens..
Le 27/05/2024 à 14h18
J'espère que SFR mangera aussi, autant que la fnac/darty !
Le 27/05/2024 à 21h57
Le 28/05/2024 à 15h20
Quand à son fondateur, puisqu'il n'est plus dans l'air du temps de pratiquer des tortures barbares, il mériterait au moins une déchéance de citoyenneté (puisque la déchéance de nationalité est quasi-impossible sauf multi-nationalité) et condamné à 40 ans de travaux d'intérêt général.
Oui c'est beau de rêver...
Le 29/05/2024 à 17h57