Alexandria Ocasio-Cortez décrit le « traumatisme » du deepfake pornographique
Le 16 avril à 06h54
1 min
IA et algorithmes
IA
« Voir des images de soi que quelqu’un pourrait croire réelles, cela fait un choc. »
Auprès de Rolling Stones, la parlementaire états-unienne Alexandria Ocasio-Cortez (AOC) raconte comment, alors qu’elle vérifiait son téléphone dans un taxi, elle est tombée sur un deepfake pornographique d’elle-même.
En tant que « survivante d’une agression sexuelle », explique-t-elle au média, voir ce type d’image fait, « remonter des traumatismes ».
Les deepfakes, explique-t-elle encore, « correspondent exactement à l’intention d’un viol physique ou de l’agression sexuelle, c’est-à-dire à l’intention de pouvoir, de domination et d’humiliation. »
Pour la socialiste, qui travaille à un texte de loi pour mettre fin à ce type d’agression, les deepfakes pornographiques « sont une manière de rendre numérique l’humiliation violente d’autres personnes ».
Le 16 avril à 06h54
Commentaires (54)
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Abonnez-vousModifié le 16/04/2024 à 08h23
Modifié le 16/04/2024 à 09h28
C'est comme un raccourci sur ton bureau, tu as bien 2 fichiers distincts mais un seul traumatisme en vrai. Quand le trauma est soigné alors les 2 ancres sont soignées également.
On peut néanmoins facilement comprendre un tel choc de voir ces images horribles.
edit : typo
Modifié le 16/04/2024 à 21h38
Ex de maladresse similaire :
"Les SUV prennent une place disproportionné sur la route compte tenu du nombre de personne et d’objet qu’ils sont capables de transporter par rapport aux utilitaires ou aux citadines."
VS
"Les SUV c’est trop gros en plus mon ex en avait un et c’était un gros con, je ne peux plus les voir."
Être le maximum objectif c’est d’autant plus difficile a tenir avec ce genre de trauma mais c’est nécessaire pour ne pas tomber dans la réponse facile "ouai en gros elle veut une loi pour elle" ce qui, s’il n’est exprimé en l’état, est une objection pouvant nuire réellement a la prise en compte de problématique nouvelle dans un discours sensé impliquer le collectif.
De plus le problème du chantage au trauma (associé ou non) c’est la sur-enchère , les contre-argument et le discrédit des traumatisés d’en face (est ce que son rouge a lèvre ne pourrait pas rappeler un traumatisme chez quelqu’un qui s’est fait mordre par exemple ? ) .
D’où les thérapies permettant de faire la part des choses a l’échelle personnelle et de faire la distinction entre les actes, les contextes et les personnes...
Le 16/04/2024 à 09h34
Le deepfake porno est un nouveau type d'arme, avec de nouvelles conséquences pour les victimes. Elle pousse donc des nouveaux concepts comme l'humiliation violente, la transposition d'acte physique en numérique, la circonstance aggravante d'un précédent trauma physique, ...
Pas certain que ca aboutira, mais on doit bien constater qu'un deepfake n'a pas les mêmes conséquences qu'un lamentable photomontage fait avec paint.
Le 16/04/2024 à 10h11
Il y a aussi que l'IA facilite énormément la génération de "bons" deepfake.
On a donc eu un pic en 2023.
Le 16/04/2024 à 12h32
Citation wiki:
Le programme progressiste qu'elle promeut comprend une couverture maladie généralisée, les études universitaires gratuites, des emplois fédéraux garantis, un Green New Deal et l'abolition de l'agence de régulation de l'immigration aux États-Unis (ICE).
Alors ça peut paraître être de belles promesse, mais bon ça se pose là.
Il faut savoir que ces positions chez les "ricains"... ça peut choquer. Rien qu'avec ça elle se fait un tas d'ennemis. Et pas des moindres. Et comme elle se fait réélire, ça gène.
Rajoutes une couche sur les origines Hispaniques et t'as une quinte flush.
Les ennemis :
* La sécu Les assurances, les hôpitaux privés, les laboratoires. Pour eux ça veut dire "régulation".
* les études gratuites Au moins une trentaine d'infarctus surviennent à Harvard quand on le dit. Et peut-être plus chez les bonnes familles...
* Les emplois fédéraux garantis Y'a des gouverneurs pas content. Ça empêche de virer des cadres facilement et de placer les copains.
* Abolition ARI Juste tout le Texas (et plus d'états) qui n'est pas d'accord. Avec une situation ou le Texas ne s'en sortirai pas sans la main d’œuvre bon marché souvent clandestine.
Sur Youtube on peut voir des vidéos d'auditions publiques sur différent sujets ou elle participe.
PS: Le choix de la photo... pu|ain les mecs... Sérieux??? !!! Ça va pas être dur de faire un fake avec ça.
Modifié le 16/04/2024 à 12h58
c'est en gros la France, c'est à dire, pour ses adversaires, le communisme, l'abomination absolue
Edit : citation qui disparaît -> supprimé le markdown
Le 16/04/2024 à 13h11
Alors, oui, c'est tout à fait ça avec en plus le fait qu'elle soit une femme et hispanique.
Mais ça ne justifie en aucun cas ce deepfake fait pour lui nuire politiquement. Cela justifie au contraire qu'il faut empêcher par tout moyen y compris législatifs ce genre d'attaques qui n'ont rien à voir avec la liberté d'expression chère aux USA.
Le 16/04/2024 à 08h45
Le 16/04/2024 à 08h55
Combien on parie qu'ils vont alors enfin se remuer le c*l et trouver une solution durable en moins de 15 jours ?
Le 16/04/2024 à 09h17
Le 16/04/2024 à 09h29
Le 16/04/2024 à 09h45
Le 16/04/2024 à 09h50
Au hasard :
- l'accès aux tampons/serviettes hygieniques "moins cher" ou gratuitement
- la prise en compte des règles douloureuses (et les liens avec l'endométriose ... pathologie pas encore assez étudiée/prise au sérieux, y compris par certaines femmes qui n'en sont pas atteintes ...)
Le 16/04/2024 à 09h47
Indépendamment, et ne souhaitant nullement nier voir minimiser le traumatisme qu'elle a pu affronter lors de son agression physique; Je serai quand même curieux de savoir qu'elle recherche ou action l'ayant amené à retrouver cette dite falsification.
Le 16/04/2024 à 09h58
Le 16/04/2024 à 10h07
.> Je serai quand même curieux de savoir qu'elle recherche ou action l'ayant amené à retrouver cette dite falsification.
Ah bah oui ! C'est de sa faute, elle a peut-être explicitement cherché des images pornographiques d'elle-même pour pouvor se plaindre ensuite. Mais quelle s*e !!!
Non, mais, honnêtement, est-ce que vous réalisez à quel point vous tentez à tout prix de minimiser la chose et de ramener ça à votre propre interprétation ?
Le 17/04/2024 à 09h57
PS : Les photomontage ne dates pas d'hier, c'est même les prémices d'un film comme "le placard" de F. WEBER.
Le 16/04/2024 à 09h48
Le 16/04/2024 à 09h54
Sans nier que quelques hommes sont aussi victimes de la chose, l'asymétrie est quand-même flagrante... Non ?
Le 16/04/2024 à 21h46
E que s'apelerio : la loi du Talon.
Le 17/04/2024 à 07h49
Le 16/04/2024 à 09h53
Le 16/04/2024 à 09h28
J'ai des amies qui sont carrément devenue invisibles sur internet, en supprimant toutes photos d'elles de leurs réseaux sociaux par peur que la moindre photo puisse être détournée de son intention première.
En plus de cette crainte permanente d'être réduite à un support pornographique, cela contribue à invisibiliser un peu plus la présence féminine en ligne.
Modifié le 16/04/2024 à 16h11
Le 16/04/2024 à 17h00
Par contre, je pense que ce qui a motivé leur action est problématique : elles ne devraient pas à avoir peur qu'on utilise leurs photos pour faire du deepfake porno. Il faut donc punir ceux qui font ces deepfake.
Et il ne faut surtout pas culpabiliser les personnes qui laissent leur profil public, elles en ont le droit et ont peut-être de bonnes raisons pour avoir envie d'avoir un profil public, c'est leur choix. Il ne faut pas accepter, comme je le comprends dans ton propos, que l'on justifie les deepfake pornos par le présence de photos personnelles en ligne. Ces deepfake restent injustifiables.
Le 17/04/2024 à 10h01
Malheureusement c'est le retour au "Pour vivre heureux vivons cachés"
Le 17/04/2024 à 12h27
Par ailleurs, le côté culpabilisant est une posture caricaturale, entre le "je t'avais bien dit" et le "c'est mon choix". Quand on n'est pas vigilant sur les risques, on assume les conséquences. Et tout le monde peut se tromper.
Modifié le 17/04/2024 à 12h59
D'autre part, n'oublie pas que le nombre d'informaticiens est faible dans la population et que le nombre d’informaticiens qui se préoccupent de la gestion des droits est encore plus faible, donc évite de jeter l’opprobre sur des gens qui ne comprennent rien au sujet.
Le 17/04/2024 à 20h18
Ces choix se font et/ou doivent se faire sous la responsabilité de qui ?
Personnellement je suis pour la défense du droit des internautes, mais pas pour trouver des excuses à des inconscients qui s’inscrivent n’importe ou sans lire sous prétexte qu’une connaissance l’a fait.
L'exercice du droit à l'image implique un minimum de prise de conscience comme une réponse à un choix implique l'existence et la prise de conscience de ce choix.
Parlant de régulation et de viol , il n’y a déjà pas assez de police pour assurer la sécurité dans les rues alors que c’est plus facile a gérer que des atteintes a l’image posté n’importe ou sur internet.
Si les effectifs se remplissent vaut il mieux affecter les nouveaux policiers dans les rues ou sur internet ?
Le 18/04/2024 à 00h34
Le 18/04/2024 à 08h26
"Je ne suis pas contre la répression dans le défaut du consentement. Toutefois, même si je peux paraître radical, les gens doivent se poser les bonnes questions quand elles ont un profil public. La gestion des droits, c'est pas un des principes de base de l'informatique? Sujet d'autant plus redoutable avec les réseaux sociaux."
Donc manifestement une reconnaissance du défaut de consentement mais aussi pour une responsabilisation individuelle de la gestion des droits.
Ce a quoi tu a répondu en décrivant une situation tout a fait réaliste mais qui ne donne aucune piste sur qui doit/devrait être responsable de quoi :
"D'autre part, n'oublie pas que le nombre d'informaticiens est faible dans la population et que le nombre d’informaticiens qui se préoccupent de la gestion des droits est encore plus faible, donc évite de jeter l’opprobre sur des gens qui ne comprennent rien au sujet."
Raison pour laquelle je pose ces questions.
Le 18/04/2024 à 09h36
Le 18/04/2024 à 14h33
Mais sur la gestion du droit a l’image, les incompétents et la responsabilité de leurs choix ? L'affectation des moyens?
Le 18/04/2024 à 16h45
Modifié le 19/04/2024 à 08h49
Il y a donc un risque qui me paraît systémique propre aux réseaux sociaux et propre a la publication de photos personnelles, et on ne peut pas blâmer ceux qui considèrent qu’il est bien de le prendre en compte dans sa manière d’interagir avec les réseaux sociaux.
Pour reprendre la comparaison avec "Tu es du genre à dire qu'une femme l'a bien cherché quand elle se fait violer parce qu'elle ne s'habille pas comme une bonne sœur ?" la décence et la reconnaissance du statut de victime (du fait notamment que de ne pas s’habiller comme une bonne sœur n’est pas un crime ici) empêche de le dire.
Mais c’est une exagération, "habillé comme t’étais tu l’a bien cherché" ça passe étrangement mieux lorsque après l’avoir prévenu (ou pas) qu’il ait compris (ou pas) et accepté (ou pas) il s’agit de reprendre quelqu’un qui est sorti en t-shirt dehors en plein hivers et qui se plaint d’avoir un rhume.
La est en parti le point de divergence entre ceux qui considèrent qu’internet doit être une "safe space" pour tous à tout prix (même le plus fragile ou les plus idiots) et ceux qui considèrent que c’est naturellement pas le cas (un aveux d’échec je te l’accorde) et qu’il faut à chacun s’adapter selon ses capacité/ses envies et que comme dans la vie il y a des réussites et des ratés.
Par contre il y a bien eu mélange entre victime d'agression sexuelle et victime de deepfake dans les thématiques abordés car la brève a abordé les 2 sujets et que la personne dont il est question a fait le lien, ajoutant à une thématique complexe des montages photos celle des trauma et de la reconstruction post traumatique, du rapport à la sexualité, etc.
Modifié le 22/04/2024 à 10h48
Pour éviter de justifier l'ignorance, mal chronique ayant pour résultat des postures hallucinantes, sur le même plan du "nul n'est censé ignorer la loi," nul n'est censé ignoré l'informatique surtout dans notre ère d'hyper connexion et d'accessibilité à la technologie.
Le 18/04/2024 à 08h24
Tu trouves ça débile ? Oui, ça l'est. Pourtant c'est exactement l'argument que tu viens de sortir à propos de l'informatique...
Le 18/04/2024 à 08h47
Et ça ne répond pas a "la responsabilité de qui si la personne prend des médicaments dans son coin?" ou encore "que faire pour éviter ça?".
Désolé si le fais d’évoquer des victimes en incapacite certains mais quand on y comprend rien (ce qui est parfaitement entendable) il y a peut-être une autre option que d’accepter qui s’appelle refuser .
Si cette alternative est conne j’aimerais savoir en quoi.
Le 18/04/2024 à 09h38
En pratique, seuls lesdits mâles alpha ont donc réellement le choix, tous les autres doivent rester invisibles.
Je cite : "mais aussi pour une responsabilisation individuelle de la gestion des droits."
Heu, si. L'existence du délit d'exercice illégal de la médecine, ça veut dire que des mesures sont prises (notamment l'obligation d'une ordonnance pour la délivrance de certaines substances) justement pour "éviter ça".
Le 18/04/2024 à 14h48
Je grossis le trait volontairement en ajoutant moi même une supposition car théoriquement la menace vient de nul part vu que pour moi le deepfake n’existe pas dans la problématique initial : la prise de connaissance initial de la gestion du droit a l’image avant toute inscription sur les réseaux sociaux (ainsi que du caractère extraterritorial d’internet et donc des différentes lois...)
Sachant qu’avant ce choix l’individu s’en passait très bien et qu’il est évident qu’il n’y a pas eu suffisamment de mutation génétique depuis la sorti de facebook (et autre) pour en faire un pré-requis a l’existence et que la posture initial c’est la non acceptation.
Donc maintenir cette posture en cas d’incompréhension est une situation normal et un comportement rationnel (au moins le temps de la compréhension et de la prise de décision).
Je le répète mais on peut prendre en compte la problématique des deepfakes indépendamment de la problématique du faible niveau de compréhension du droit a l’image des gens qui s’inscrivent sur les réseaux sociaux.
De la même manière qu’on peu dissocier l’image du sujet , ce qui amha est le plus gros problème sur les réseaux sociaux depuis facebook car c’est un site qui a clairement misé sur le besoin de reconnaissance des gens en leur demandant leur vrai nom, les inscrit ne savent pour la plupart pas faire la distinction entre eux même et leur représentation.
Modifié le 18/04/2024 à 15h39
Le 17/04/2024 à 15h57
Le 16/04/2024 à 11h45
Le 17/04/2024 à 15h55
Je me damnde vraiment comment on peut tomber sur du (deep!) porn en "vérifiant son téléphone"...
Le 17/04/2024 à 16h50
Le 17/04/2024 à 22h56
Le 18/04/2024 à 00h32
Le 18/04/2024 à 08h30
Bref, on invoque Brandolini et on passe à autre chose.
Le 18/04/2024 à 18h38
j'ai autant appris dans les commentaires que dans la brève.
Merci pour tes commentaires de qualité au passage.
Le 19/04/2024 à 10h58
Le 19/04/2024 à 19h04
Le 20/04/2024 à 17h16
Le 23/04/2024 à 19h07