La fin de la pub dans les émissions pour la jeunesse étendue aux chaînes privées ?
Des chaînes privées... de pub
Le 13 juin 2017 à 14h10
3 min
Droit
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Suite à l’adoption d’une loi fin 2016, le groupe France Télévisions ne pourra plus diffuser des publicités lors de ses émissions jeunesse dès le 1er janvier 2018. Des sénateurs qui estiment le texte trop restreint, plaident pour interdiction généralisée.
La loi de 2016 est critiquée par plusieurs sénateurs GRC qui viennent de déposer une rustine pour rectifier ses points noirs. Dans leur proposition de loi « relative à la protection des enfants et des adolescents face aux effets de la publicité télévisuelle », ils considèrent en effet que « limiter l'exposition des enfants et des adolescents à la publicité [est] un enjeu de société ». Toutefois, la législation actuelle est jugée contreproductive et insuffisante.
Une législation critiquée
D’une part parce qu’elle ne vise que France Télévisions, alors que les programmes jeunesse sont diffusés aux deux-tiers sur les chaînes privées comme Gulli. « Cela veut dire que la loi n'est venue que traiter un tiers du problème de l'exposition des enfants et des adolescents aux publicités ». D’autre part, en raison de cette focalisation, elle fragilise les finances de France Télévisions.
« La concentration des annonces publicitaires sur un nombre limité d'acteurs, qui englobent deux tiers des audiences des programmes jeunesse va au final avoir l'effet exactement opposé à celui recherché par la loi, anticipent les sénateurs. Cette proposition vise à réparer cette erreur en généralisant l'interdiction des publicités sur l'ensemble des programmes jeunesse ».
Une suppression qui concerne aussi les flux TV sur Internet
Leur texte s’articule en effet autour de six articles. Citons les articles 2 et 3 font place nette sur la législation actuelle. L’article 1 définit ce qu’est un programme jeunesse, à savoir des contenus audiovisuels destinés aux enfants et adolescents de moins de douze ans répondant à plusieurs critères : « ciblage des jeunes dans la conception du programme (personnages, musique, ambiance...), horaires de diffusion, équipe de suivi du programme par les services « jeunesse » des éditeurs de service, promotion du programme en direction des jeunes » notamment sur Internet.
Le coeur est inscrit à l'article 4 : l’interdiction de la pub durant ces émissions, mais aussi 15 minutes avant et après. Tous les flux TV sont concernés, même sur Internet, du moins pour les sites des services nationaux de télévision. Comme dans le texte de 2016, la prohibition n’est pas absolue puisqu’elle ne concerne pas les « messages génériques pour des biens ou services relatifs à la santé et au développement des enfants ou des campagnes d'intérêt général ».
Haro sur le placement de produit
Profitant de la fenêtre de tir, les auteurs comptent interdire tout autant le placement de produit dans ces programmes au motif que « la simple signalisation de cette pratique commerciale ne saurait suffire dans le cadre d'un programme principalement destiné aux jeunes, eu égard au fait que les habitudes de consommation des enfants se fait en partie par le biais de la télévision ». La PPL intervient alors que l’Assemblée nationale est en phase de renouvellement. Dans la mécanique parlementaire, elle ne deviendra loi qu’en étant adoptée dans les mêmes termes par les députés et sénateurs, sachant que l’Assemblée a toujours le dernier mot en cas dissension.
La fin de la pub dans les émissions pour la jeunesse étendue aux chaînes privées ?
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Une législation critiquée
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Une suppression qui concerne aussi les flux TV sur Internet
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Haro sur le placement de produit
Commentaires (56)
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Abonnez-vousLe 13/06/2017 à 14h54
Le 13/06/2017 à 14h58
Le 13/06/2017 à 15h02
Pour ?
Le 13/06/2017 à 15h02
Le 13/06/2017 à 15h02
Les japonais le font depuis des décennies, la majorité des animés, metal héros, les differents esquadron de power ranger, et autres kamen riders, etc… sont sponsoriser par des marques.
Le 13/06/2017 à 15h09
On pourrait juste filtrer les pubs qui incitent l’enfant à faire un truc en mettant plein de texte en tout petit partout.
Les pubs pour enfant (notamment les chaines pour les tout petits) devraient se passer de texte ou presque, enfin pour sûr de texte en tout petit.
Ca a quelques conséquences sur ce que l’on peut dire ou pas dans ces pubs puisqu’il n’y a plus l’astérisque salvatrice de l’abus de bêtise. Mais même plus grands, ils ne lisent pas assez vite pour les mentions en petit et n’ont pas de cours de droit à l’école pour les former à se protéger des mentions en petits caractères en bas des pubs et des contrats !
L’autre truc pas mal, ce serait de retirer des pubs des chaines pour enfant les pubs qui incitent l’enfant à dépenser l’argent de leur parent dans leur dos, donc les pubs pour les services d’abonnement à n’importe quoi sur téléphone qui balancent “il suffit d’envoyer blabla au 33333 !” ou encore “appelle le père noël” (deux exemples pourvus de mentions en petit caractères disant qu’il faut l’autorisation des parents) et aussi “télécharge l’appli et achète l’appli et fais plein d’achats in-app, c’est facile”.
Le 13/06/2017 à 15h45
Qu’ils en profitent pour voter la suppression totale et définitive de la publicité à la télé, à la radio, dans la presse, dans la rue, dans les transports… partout en fait.
Le 13/06/2017 à 15h59
c’est drôle de voir autant de commentaires négatifs.
ici au Québec cette loi existe depuis des années, et il y a des chaines spécialisées sur le câble qui diffusent toute la journée des programmes pour enfants (telemagino, tfo, j’en oublie)
et sur les chaines publiques il y a de bons programmes aussi (genre le matin sur téléQuébec)
il y a aussi beaucoup de programmes produits ici, avec des acteurs (1,2,3 geant , les argonautes )
et même des choses qui nous rappellent le temps de Dorothée (oui je suis un Fr expatrié):
YouTube
Bref, enlever les pubs, ce ne sera pas la fin du monde !
Le 13/06/2017 à 17h46
Le 13/06/2017 à 17h48
Oui mais tu comprends, ici tu t’adresses à des français franco-pied d’porcs; certains d’entre-eux (je t’invite à relire les combats de coqs entre certains d’entre-eux) n’arrivent décidément pas à élargir leur vision étriquée : “je subit, j’vois pas pourquoi on changerait ce beau système politico-economico-mes nouilles dans lafriteuse… c’est comme ça qu’ça marche blablabla" />
…je sais pas si c’est affligeant…ou affligeant. M’en vais réfléchir.
Édith: ah bah grilled à l’instant.
Le 13/06/2017 à 17h49
Le problème c’est qu’en France beaucoup de monde ne “paient” pas pour la télé donc les marmots consomment de la télé certes sur des chaines publiques mais aussi beaucoup sur des chaines privées qui par essence ne vivent que de la publicité. Pour les chaines payantes ou publique il y a d’autres ressources mais pour les chaines privées gratuites c’est plus compliqué.
Le 13/06/2017 à 18h01
Il faudra bien qu’on apprenne un jour à sortir de la pub.
La pub est un virus qui pollue la société tout en ponctionnant des ressources pour rien, et nous fait croire qu’elle rend les choses gratuites alors qu’elle nous les fait payer en différé.
Nous payons déjà les chaînes pour enfants lorsqu’on achète les produits qui passent dans leurs pubs. Ces chaînes privées “gratuites” ne sont pas gratuites. On rend leur paiement indolore en le différant.
Je préfèrerais payer directement un abonnement, et ne plus subir la propagande consumériste. En plus ça éviterait de nourrir les sangsues parasites que sont les publicitaires.
Le 13/06/2017 à 18h10
La pub c’est comme les médicaments: ca fonctionne bien mais l’abus est dangereux.
Le 13/06/2017 à 18h23
Je suis également surpris (consterné ?) par ces commentaires inquiets ou scandalisés par la suppression de la publicité sur les chaines dédiées à la jeunesse.
La publicité est par définition une système de communication visant à capter l’attention d’un public afin de l’inciter à adopter un comportement ou des idéaux voulu (achat, idéal de l’apparence, idéaux politique, idéaux de genre…).
Déjà qu’elle est un fléau pour de nombreux adultes qui sont inconsciemment influencé par la publicité…
Imaginez un peu pour les enfants ! Ils n’ont aucune chance et deviendront certainement ces même adultes conditionnés.
Alors oui, dehors la publicité pour le bien de l’humanité ! (sauf si vous rêvez d’un futur dystopique)
Et pas d’inquiétude pour les chaines de télé, elle trouveront bien un autre moyen ou bien laisserons la place à d’autre systèmes ;) C’est ça aussi évoluer…
Le 13/06/2017 à 18h59
Tant mieux ! Moins de programmes jeunesse, + de télé-réalité ! Prochain épisode, les Anges VS les Marseillais VS les Ch’tis à Dubaï.
Ouééééé, elle va être belle notre jeunesse !
Le 13/06/2017 à 19h05
Toi, t’as pas eu d’parents (viens faire un câlin, allez, c’est mon jour pédo). Un parent, ça filtre le contenu. Donc bon, pas plus de télé-merdo-réalité que de films/séries déglinguo-fusil d’assault dans ta face parce que bon.
Le 13/06/2017 à 14h16
Ben, OK, dans ces cas là Gulli et Canal J n’ont plus qu’à mettre la clé sous la porte (remarquez, je ne sais pas s’il y a beaucoup de pub sur Canal J. Il y en avait très peu quand je la regardais il y a … 20 ans…)
Le 13/06/2017 à 14h22
Pour les chaînes ayant leurs programmes exclusivement destinés à la jeunesse et donc diffusant des publicités uniquement (à défaut) lors de ces programmes et qui forcément dépendent des revenus publicitaires, elles doivent faire comment ? " />
Le 13/06/2017 à 14h29
Ben c’est pas dur, ils vont produire directement des contenus qui sont des pubs. Ça se fait déjà depuis des années, avec lego & cie.
Le 13/06/2017 à 14h32
Si les émissions pour la jeunesse ne rapportent plus un rond, les chaîne vont juste arrêter d’en diffuser.
Le 13/06/2017 à 14h35
messages génériques pour des biens ou services relatifs à la santé et au développement des enfants ou des campagnes d’intérêt général
Autant dire « propagande ».
Tout cela fleure bon le paternalisme suranné typiquement français, où des hordes capitalistes énucléateuses de chatons tentent sournoisement de dévoyer notre jeunesse dorée à coup de publicité forcément mensongère alors que nos valeureux chevaliers politiciens protecteurs de la veuve et de l’orphelin luttent bravement et vaillamment au quotidien et au péril de leur mandat pour bouter cette chienlit aux frontières du pays. Pauvres gosses.
Le 13/06/2017 à 14h36
Tous les lobbies dont les produits ciblent les enfants vont aller voir les nouveaux députés LREM avec des cadeaux plein les bras.
Le 13/06/2017 à 14h37
Le 13/06/2017 à 14h38
Comme dans le texte de 2016, la prohibition n’est pas absolue puisqu’elle ne concerne pas les « messages génériques pour des biens ou services relatifs à la santé et au développement des enfants ou des campagnes d’intérêt général ».
“Envoie CANCER au 61212 pour savoir si tu dois vite aller voir un oncologue ou si c’est trop tard”
“Pour un orgasme de Power Ranger, teste Durex force bleu. Et pour la mauvaise semaine, n’oublie pas Durex force rouge”
Le 13/06/2017 à 14h40
Le 13/06/2017 à 14h43
Le 13/06/2017 à 14h52
Pour se la péter à l’américaine, on peut employer le terme “toyetic cartoons”.
Le 13/06/2017 à 14h52
Mes yeux ont pleuré du sang avant la fin de la 2eme ligne…
Le 14/06/2017 à 06h09
Le 14/06/2017 à 06h11
Je ne parlais pas forcément de moi hein. Personnellement, j’ai eu la chance d’avoir des parents qui portaient une attention particulière à ce genre de choses. Et du coup, j’en fais autant avec mon fils.
Le 14/06/2017 à 06h46
Le 14/06/2017 à 06h51
Le 14/06/2017 à 07h14
Effet 1 : les chaines privées ne diffuseront plus de programmes jeunesse
Effet 2 : les programmes jeunesse seront de plus en plus sponsorisés et adieu les programmes originaux.
Avant d’interdire quelque chose, il faudrait d’abord penser au moyen de compenser les pertes financières.
Le 14/06/2017 à 08h03
Le 14/06/2017 à 08h13
Même Goldorak, déjà en 1975, était une commande de Bandaï.
Le 14/06/2017 à 08h21
Il y a un autre aspect de la pub à ne pas négliger :
Quand tu as sur le marché une multitude de produits ayant le même usage, comment un fabricant peut-il promouvoir la vente de son produit si personne ne sait qu’il existe ?
Et même comment savoir qu’un nouveau produit existe si personne n’en parle ?
La pub abusive sans retenue est certes à proscrire, je suis bien d’accord mais vouloir la supprimer totalement me semble quand même assez utopique dans une société où tout est basé sur la consommation…
Qu’on le veuille ou pas on est tous plus ou moins influencés par la pub, car quand tu vas dans une grande surface tu auras plus tendance à prendre un produit connu qu’un truc dont tu n’as jamais entendu parler, sauf à se la jouer absolument “anti-système” et n’acheter que des trucs inconnus.
A mon avis des gens comme ça ne doivent pas courir les rayons… " />
D’autant que les rayons ne doivent pas être très remplis de produits dont personne ne parle…
Le 14/06/2017 à 09h39
Le 14/06/2017 à 09h42
C’est exactement l’inverse, en fait, tu payeras tout moins cher.
Un iPhone c’est combien de centaines de millions investis dans la pub ? Combien d’argent qui est payé … par le client ?
C’est complètement sous efficace comme système si on le regarde d’une manière globale.
Même si tu enlèves toutes les pubs de tous les sites sur internet, ça fait tellement de produits qui seront moins chers que tu auras largement assez d’argent pour payer des abonnements sur tous tes sites préférés.
Le seul “truc”, c’est qu’enlever la pub c’est aussi tuer de fait toute possibilité pour une entreprise de grossir rapidement. C’est supprimer toute concurrence par rapport à des marques d’autres pays qui pourront faire de la pub.
Le 14/06/2017 à 10h49
Le point essentiel, c’est qu’on paye déjà ce que la pub prétend offrir. Arrêtons de croire au “gratuit”, et réclamons de savoir pour quoi on paye, et combien.
Ça aidera beaucoup la réflexion.
Le 14/06/2017 à 11h24
Pourtant dans le programme “ Jeuns ” d’Hanouna sur C8, ça n’a pas tué la chaîne ce manque de pub. " />
Le 14/06/2017 à 11h35
Niktareum a écrit :
Des commentaires de personnes inquiètes ou scandalisées en page 1&2 ??? " />
J’en compte quatre rien qu’en page une. Tu as des tranches de jambons Herta© sur les yeux " /> ?
Le 14/06/2017 à 12h47
Le 14/06/2017 à 12h57
Le 14/06/2017 à 13h46
Le 14/06/2017 à 14h04
La pub’ n’existait pas à l’époque des betamax, HD-DVD ? Elle n’est pas accessible à Numatic ?
Je connais pas cette marque, mais d’après ton commentaire ils s’en sortent sans avoir besoin de passer 3 pubs par programme télé destiné aux ménagères, donc je suis pas certain de l’intérêt de l’argument.
Je ne crois pas que ce soit “mal” en soi de faire de la publicité. C’est plutôt naturel de vouloir faire connaître son produit.
Cependant, comme certains l’ont remarqué, la publicité est devenue un gouffre à pognon monumental. Si l’on part du principe que la demande est là et ne bouge pas, alors faire de la publicité permet simplement de gratter des parts de marché. En d’autres termes, ça permet de piquer les revenus des concurrents pour en avoir plus soi-même. C’est pas mauvais en soi, certes, mais c’est pas bon pour autant.
Si on part du principe que la publicité créée de la demande … on peut se demander si cette demande est bien légitime ? A priori, si la demande n’était pas là, c’est que le produit n’était pas nécessaire.
Bref, dans les deux cas, la pub ne bénéficie pas à l’intérêt général. Par contre, puisqu’elle a un coût et qu’elle induit une compétition énorme (il faut être visible, sinon ceux qui le sont bouffent vos parts de marché), il y a une escalade de coûts sans fin, qui, elle, se répercute sur le consommateur. On pourrait interdire la pub de manière générale dans les médias, je suis vraiment pas certain que ça handicaperait l’économie de manière durable, probablement pas celle des ménages en tout cas.
Allez, je veux bien donner un bon point à la pub’ : elle participe à motiver le développement individuel et ce que j’appellerai la création économique (création de biens / services monétisés). Dans le contexte écologique du moment, je suis pas certain que ce soit nécessaire, quand même. Mais bon, que ne ferions-nous pas pour créer quelques emplois et pouvoir continuer sur le modèle de société actuel quelques décennies de plus ? :)
Le 14/06/2017 à 14h49
Le 14/06/2017 à 17h08
Le 14/06/2017 à 18h35
Ce qu’on appelle aujourd’hui “publicité” porte très mal son nom.
C’est plutôt de la réclame, de la propagande, de la mercatique… mais pas une simple et neutre démarche de publicité, c’est à dire de rendre public un fait, en l’occurrence l’existence d’un produit.
Une vraie “publicité” ce serait une annonce neutre.
Par exemple : “la marque Canard WC met sur le marché un produit nettoyant utilisant une formule en gel dont le fabricant estime qu’elle améliore l’efficacité du lavage en détruisant 99% des bactéries”.
Les fabricants ne devraient pas faire payer leurs clients pour de la réclame.
Je n’ai pas encore d’idée suffisamment construite de ce que devrait être une publicité neutre, mais la forme actuelle est une nuisance coûteuse.
Le 14/06/2017 à 19h47
Le 14/06/2017 à 19h52
Le premier pas c’est d’arrêter de dire que c’est gratuit. Ce n’est pas gratuit.
Le 14/06/2017 à 20h37
Le 15/06/2017 à 07h08
Entièrement d’accord avec toi.
Ça fait des millénaires que des gens rêvent d’un monde parfait et on en est encore très très loin je crois.
Ce qui est bien c’est d’en être conscient, ce qui n’empêche pas d’espérer quand même, espérer ça ne coûte rien, enfin pour l’instant, car on ne sait jamais… " />
Le 15/06/2017 à 08h08
C’est le problème du sens des mots, de leur usage courant et du sens qu’on voudrait y mettre.
J’appelle de mes voeux un autre usage du terme “publicité”, qui dans d’autres emplois n’a pas du tout le même sens. Rendre public un fait c’est lui donner l’état de publicité, un peu comme les notaires déclarent leurs actes de vente aux services de la publicité foncière : le statut de propriétaire foncier est public. Ce n’est pas de la réclame pour autant.
De même, “communication” est souvent employé par les propagandistes pour désigner leurs activités de réclame, tu soulèves donc un autre problème de vocabulaire.
On doit contester l’appropriation du mot “publicité” par ces gens, comme on conteste d’autres appropriations, par exemple en politique, quand des fascistes essaient de voler des concepts républicains.
Appelons réclame, propagande, ou autre mot, ce harcèlement permanent que nous payons de force sans en avoir le choix ni même la connaissance. Et exigeons de savoir combien part dans la réclame quand on achète un produit. Ça devrait être sur les étiquettes.
Le 15/06/2017 à 11h10
Sachant que tu peux parler de “dialogue social” pour parler d’un plan de licenciement, de “marche pour tous” en revendiquant la stigmatisation d’une catégorie de population, ou de “mouvement pour la vie” en t’exprimant contre les avancées sociales de ces dernières décennies, je suis pas sûr que revoir l’usage du terme “publicité” soit une priorité, encore moins que ça ait un impact …
Le 15/06/2017 à 11h13
Le 15/06/2017 à 18h13
Ai-je dit que c’était prioritaire ?
Les exemples pertinents que tu donnes montrent que ces abus sont généralisés.
Par ailleurs la priorité, dans le domine de la publicité, serait déjà de faire comprendre au public que la gratuité soi-disant permise par la réclame est un leurre, et qu’en réalité on paye pour tout, sans le savoir.