SFR : un actionnaire minoritaire porte plainte pour abus de biens sociaux
#RendsLargent
Le 21 juin 2017 à 07h00
6 min
Droit
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Le fonds CIAM s'est lancé dans un nouveau bras de fer avec Altice. Après avoir obtenu l'annulation de l'OPE sur SFR Group en octobre dernier, en pointant un défaut d'information à l'AMF, le fonds se penche désormais sur les méthodes de la maison-mère vis-à-vis de SFR.
« Together has no limits » dit le nouveau slogan d'Altice vantant les bienfaits de la convergence entre les télécoms et les médias, ou encore la combinaison de ses activités en Europe et aux États Unis. Aux yeux du fonds CIAM (Charity & Investment Merger Arbitrage Fund), basé à Paris et minoritaire au capital de SFR Group, c'est surtout l'imagination de la maison-mère qui est sans limite, au moment de chercher des moyens de ponctionner les revenus de sa filiale française.
Deuxième assaut après l'OPE
La société de gestion parisienne, pilotant le fonds luxembourgeois CIMA, avait déjà fait parler de lui en octobre dernier. C'est lui qui avait déposé une réclamation auprès de l'AMF au moment du lancement d'une offre publique d'échange (OPE) par Altice sur SFR. Le groupe néerlandais espérait ainsi mettre la main sur l'ensemble des actions de SFR Group afin de faire sortir l'entreprise des marchés boursiers.
Alertée par CIAM, l'AMF avait pointé le manque d'informations apportées aux actionnaires concernant la rémunération du modèle Altice que SFR devait verser à sa maison mère. En fonction du montant de celle-ci, l'évaluation de l'intérêt de l'OPE pour les actionnaires de l'opérateur pouvait nettement varier. Dans un second brouillon publié par Altice, il était question d'une redevance comprise entre 2 et 3 % du chiffre d'affaires de SFR.
En vain, l'AMF avait jugé que « ces circonstances ne permettent pas, dès lors, de considérer que l’information destinée aux actionnaires minoritaires, notamment sur la justification de la parité d’échange retenue, soit complète, compréhensible et cohérente », avant de rejeter l'OPE. Une décision confirmée en appel en mars dernier.
Le fonds est revenu à la charge en portant plainte contre X devant le procureur de la République du tribunal de grande instance de Paris, pour abus de bien et de pouvoirs sociaux, complicité et recel de ce délit. Une action menée ut singuli, au nom et pour le compte de SFR Group.
Une plainte en trois actes
Cette plainte repose sur trois accusations. La première concerne la fameuse sanction de l'Autorité de la concurrence infligée à Altice et SFR pour l'affaire du « gun-jumping ». Pour cette prise de contrôle anticipée, le régulateur avait opté pour une amende de 80 millions d'euros « infligée solidairement à Altice Luxembourg et SFR Group ».
Les termes de cette condamnation sont limpides : Altice et SFR devaient payer solidairement cette somme. Or CIAM souligne que dans le document de référence pour l'exercice 2016 de SFR Group, l'entreprise indique que « le paiement de cette amende, intégralement prise en charge par SFR Group, est intervenu en février 2017 ».
Un point que l'opérateur a confirmé lors de son assemblée générale le 31 mai dernier où SFR Group a considéré, se souviennent les plaignants, que seule la société ayant procédé à la notification était redevable de cette sanction pécuniaire. « C'est dire que SFR Group a fait fi de la décision pourtant extrêmement claire de l'Autorité de la concurrence », commente le fonds dans sa plainte, que nous avons pu consulter.
Chères royalties
Deuxième point épineux, celui de l'abandon de la marque SFR au profit d'Altice. La nouvelle n'est pas du tout du goût du fonds d'investissement. « On veut s'assurer que cette marque, qui est au bilan de SFR pour 904 millions d'euros et qui a une existence commerciale ne soit pas perdue », explique Anne-Sophie D'Andlau, co-fondatrice du fonds.
« Ce qui est troublant c'est que la marque Altice n'a pas d'existence commerciale à ce stade, qu'elle n'est pas connue du grand public... On ne veut pas qu'il y ait une imposition de nouvelles royalties, à on ne sait quel titre. On ne voudrait pas non plus voir de délit de ce côté-là, d'autant plus qu'il apparaît que la marque Altice est détenue en propre par Patrick Drahi lui-même » poursuit la responsable.
Si des royalties de l'ordre de 2 à 3 % par an au titre de l'utilisation du « Modèle Altice » avaient été évoquées par SFR lors de l'OPE avortée, le montant des émoluments d'Altice et de son fondateur pour l'utilisation de la nouvelle marque reste un mystère. Dans sa plainte, CIMA citant des informations publiées par Le Monde estime que « cette substitution de marque au niveau mondial devrait lui rapporter personnellement 700 millions d'euros sur cinq ans », soit un taux d'environ 1,3 % des revenus annuels de l'entreprise.
Siège éjecté
Enfin, CIAM ne comprend pas non plus « pourquoi il a semblé impératif à Altice de déménager le groupe un an après la signature d'un bail de 12 ans pour des locaux neufs à Saint-Denis », nous confie Anne-Sophie D'Andlau. « Ce déménagement a donné vraisemblablement lieu au versement d'une indemnité de rupture du bail » note-t-elle. En sachant qu'il était question, d'un loyer annuel d'environ 65 millions d'euros pour 134 000 m² de bureaux, la note a dû être salée.
Le groupe s'est depuis installé dans des locaux plus petits (environ 60 000 m²), avec un loyer annuel moindre, qui graviterait autour de 45 millions d'euros. « Mais cela fait 725 euros du mètre carré par an, contre 490 euros à Saint-Denis », précise la responsable. L'affaire ne serait donc pas aussi bonne qu'elle en a l'air.
C'est finalement le propriétaire de ce nouvel immeuble qui fait une belle opération ici. En effet, dans sa plainte CIAM explique avoir été d'autant plus surpris qu'elle a appris que « le propriétaire des nouveaux locaux n'est autre que Monsieur Patrick Drahi lui-même ». Une affirmation étayée en octobre dernier par Les Échos, qui indiquent que l'un des immeubles du projet Qu4drans a été vendu au magnat des télécoms par AXA. Aux yeux du fonds « ces faits sont susceptibles de caractériser à nouveau un délit d'abus de biens sociaux, sur lequel il convient que l'autorité judiciaire enquête ».
Contactée, SFR Group afirme avoir « pris connaissance par voie de presse d'une plainte contre X concernant le groupe qui aurait été déposée par le fonds activiste luxembourgeois CIMA ». L'opérateur assure que les opérations évoquées dans la plainte « ont été traitées en parfaite légalité, dans le respect des règles de gouvernance applicables ».
La filiale d'Altice précise par ailleurs que le fonds avait fait parvenir ses questions lors de la dernière assemblée générale de SFR Group « auxquelles il avait été répondu de manière précise et complète sans susciter aucune réserve de la part du fonds ». La marque au carré rouge indique enfin qu'elle ne commentera pas davantage l'affaire « afin de ne pas participer à la chronique qu’essaie d’alimenter artificiellement ce fonds luxembourgeois depuis les premiers jours de son investissement dans l'entreprise ».
SFR : un actionnaire minoritaire porte plainte pour abus de biens sociaux
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Une plainte en trois actes
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Chères royalties
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Siège éjecté
Commentaires (53)
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Abonnez-vousLe 21/06/2017 à 08h49
C’est bien la question : quel est l’intérêt pour SFR de payer une indemnité de rupture de bail pour déménager dans des locaux plus chers au m². Ce n’est certainement pas un intérêt de réduction des charges pour SFR. Mais l’intérêt de SFR est peut-être ailleurs, comme tu dis : si les nouveaux locaux apportent une plus-value logistique ou une plus-value de rentabilité future à SFR, c’est un déménagement utile pour SFR.
Le 21/06/2017 à 08h52
Exact!
Mais bon, on aime bien tapé sur Drahi donc “Bouh Drahi! Escroc!” quand même :)
Le 21/06/2017 à 08h57
les emplois ne pèsent pas lourd face aux milliards qu’il a emprunté
Le 21/06/2017 à 09h25
Le 21/06/2017 à 09h33
Et encore des gens qui s’en prennent au millionnaire Drahi couvert de dettes. Pauv’ chou !
(attention ce post contient de très gros morceaux d’ironie)
Le 21/06/2017 à 09h34
Quand on pense à ceux qui sont mis au pilori pour avoir fait loué un local à un SCI pour le compte d’une mutuelle… vraiment petit joueur face à Drahi ! (surtout qu’il me semble que Drahi regroupe au même endroit des nombreuses sociétés dont il est actionnaire majoritaire…
Le 21/06/2017 à 09h47
Le 21/06/2017 à 09h51
Le 21/06/2017 à 09h51
Le 21/06/2017 à 09h54
Il est où le problème que tu souhaitais soulever ? P.Drahi rachète des sociétés et c’est mal ?
Le 21/06/2017 à 09h59
Ah non ! P.Drahi n’a aucune dette. SFR est couverte de dette. " />
Si l’ironie était dans “Pauv’ chou”, je ne crois pas que P.Drahi mérite la vindicte populaire pour autant, si ?
Le 21/06/2017 à 10h02
Quand tu regarde le reportage sur lui… si il a quand même un coup d’avance sur beaucoup, beaucoup de monde
Le 21/06/2017 à 10h04
Le 21/06/2017 à 10h05
Article mis à jour avec la réponse de SFR, parvenue par mail ce midi " />
Le 21/06/2017 à 10h10
Si, les impôts.
Le 21/06/2017 à 11h47
Merci pour la correction, j’avais effectivement mal compris " />
Le 23/06/2017 à 08h49
Non.
CIAM c’est l’entreprise française qui a porté plainte, CIMA c’est le fonds Luxembourgeois qu’elle gère.
Dans ses éléments de langage, SFR retient le nom CIMA pour faire genre “olala c’est des vilains financiers luxembourgeois qui nous en veulent”.
(Et je viens de voir que Patch a expliqué ça fort bien un peu plus tôt " />)
Le 23/06/2017 à 09h54
et bien rdv en 2022 quand il aura la première échéance de 10 milliards à payer, parce que pour l’instant c’est pinut’s, ils remboursent juste les intérêts de la dette….qui se montent à plus de 50milliards.
Et il veut encore emprunter pour investir aux usa…la un moment je dois être trop con, mais je comprend plus les banquiers, ils vont nous refaire le coup des investissements pourris qu’on va nationaliser, et continu encore et tjrs à ne pas prêter aux pme/pmi qui elles génèrent des emplois aux lieux d’en supprimer.
Le 23/06/2017 à 10h35
Merci pour la réponse!
En effet, le fait que SFR pointe toujours CIMA dans ses déclarations trouble un peu la compréhension :)
Le 21/06/2017 à 07h11
Le dernier point fait mal au cul.
Drahi a vraiment des méthodes de mafieux.
Le 21/06/2017 à 07h33
Tant que l’amende n’est pas assez salée et qu’il arrive à se faire du bénéfice (je dis pas Altice ou SFR mais lui-même) ça continuera :/
Le 21/06/2017 à 07h35
Et dire que dans le même temps, on nous dit que SFR est obligé de virer des milliers d’employés pour retrouver un équilibre financier … Quelque chose me dit qu’en virant Drahi et en annulant toutes ces décisions débiles, il y aurait sûrement quelques millions d’économisés et des emplois sauvés … Emplois qui serviraient à améliorer leurs services consommateurs par exemple " />
Le 21/06/2017 à 07h37
Une méthode mafieuse aurait consisté à pactiser avec l’Autorité de la Concurrence ou avec l’Autorité judiciaire. Les méthodes de P.Drahi sont seulement opportunistes et à la limite des règles… tellement à la limite qu’il franchi parfois le Rubicon (référence à César).
Le 21/06/2017 à 07h42
Quand 2 sociétés fusionnent, il y a forcément des emplois en doublon (voire en triple). C’est tout l’intérêt d’une fusion : faire plus de bénéfices avec autant de moyens (humains, logistiques, etc) :
Faire des économies d’échelle.
Le 21/06/2017 à 08h04
Je sais pas ce que je pense de ce genre de personne, entre Drahi et Bolloré…
A la fois je suis exaspéré par ce qu’il font et leur enrichissement sur le dos de leurs employés, mais a la fois je suis admiratif de leur intelligence dans leurs magouilles (surtout Bolloré)
Le 21/06/2017 à 08h10
Le 21/06/2017 à 08h10
« Together has no limits »
Du coup, s’il n’y a pas de limite, il n’y en a pas plusieurs. Marketeux de m " />
Le 21/06/2017 à 08h13
L’argent appelle l’argent dit-on communément, et cela devient une drogue. Cela doit être triste de ne jamais en avoir assez.
Le 21/06/2017 à 08h17
Ca je suis dac, mais quand tu regarde l’histoire de Bolloré, tu te dis quand même que le mec est bcp plus intelligent que la moyenne (après il l’utilise mal d’une maniéré moral)…
Ca me fait pensé a certaine série genre house of card ou le mec manipule tout le monde, il détruit des vies, créé du chaumage pour arrivé a ses fin mais il y arrive quoi… Sauf que Bolloré et Drahi c’est la vrai vie! " />
Le 21/06/2017 à 08h22
“« Mais cela fait 725 euros du mètre carré par an, contre 490 euros à Saint-Denis », précise la responsable. L’affaire ne serait donc pas aussi bonne qu’elle en a l’air. “
De ce point de vue-là, ce n’est pas du business… ou c’est du mauvais business (même au prix du marché, quand c’est plus cher, c’est plus cher).
Le 21/06/2017 à 08h24
Pour le dernier paragraphe, si j’ai bien compris, P. Drahi est le propriétaire du local de Saint-Denis (plus grand, moins cher au m²), il fait signer et casser par SFR le contrat de bail et touche une indemnité de rupture ?
Le 21/06/2017 à 08h33
L’immeuble de St-Denis appartient à des assureurs et SFR devra verser des indemnités à ses propriétaires pour avoir cassé son bail prématurément. SFR est sensé déménager dans des locaux plus petits appartenant à P.Drahi avec un loyer plus cher au m² (loyer versé dorénavant à P.Drahi).
Le 21/06/2017 à 08h35
Et il tue aussi….
J’espère que c’est pas le cas pour les 2 " />
Le 21/06/2017 à 08h37
J’avais compris “propriétaire de celui plus cher au m²”… ce qui ne change rien au final ^^
(oups grillé)
Le 21/06/2017 à 08h38
« le propriétaire des nouveaux locaux n’est autre que Monsieur Patrick Drahi lui-même »
Non il fait déménager sa filial chez lui pour un loyer moins intéressant que celui d’avant.
Le 21/06/2017 à 08h42
Plus cher au mètre carré mais peut être “mieux désservi”, “dans un meilleur quartier” etc
C’est pas parce que c’est plus cher que c’est une arnaque.
Surtout qu’il divise par deux la surface.
Généralement, à situation égale, le prix au m2 d’un logement de 30m2 est moins cher que celui d’un 20m2
Par contre, casser un bail pour déménager dans des locaux appartenant au boss, tu sens qu’il y a magouille..
(le boss a perdu son locataire, il perdait de l’argent, il fait déménager sa boîte pour retrouver son loyer)
Le 21/06/2017 à 08h48
Pour avoir travaillé à Saint Denis à côté du Stade de France, je dirais qu’il y a des raisons pour une boîte de vouloir déménager. Nous avons quitté les lieux en 2012, ça a peut-être changé depuis, mais entre les agressions régulières sur la passerelle du métro ou entre le RER et les bureaux, la desserte largement aléatoire du RER B, la sur-saturation de la ligne 13 jusqu’à Carrefour Pleyel (et je la prenais à l’époque au sud de la ligne, je n’avais pas besoin d’essayer d’y entrer à Saint Lazare…), c’est un endroit assez compliqué.
Après, les loyers y sont certainement moins chers, et la mairie a peut-être mis en place des zones franches… tout a un prix.
Le 21/06/2017 à 12h07
Le 21/06/2017 à 12h13
Pas les même pays.
Le 21/06/2017 à 12h32
ont été traitées en parfaite légalité
Ooooh !!
Une fillonade !
" />
Le 21/06/2017 à 16h25
Le 21/06/2017 à 20h51
Il y a du CIMA et du CIAM dans l’article alors qu’il ne devrait y avoir que CIMA non?
Le 21/06/2017 à 20h55
Le 22/06/2017 à 04h41
Exact, Altice a maintenu les emplois de SFR entre 2014 (acquisition de SFR) et le 1er Juillet 2017 (accord New Deal), soit pendant plus de 3 ans après la lettre que tu cites dans ton commentaire (généralement la garantie des emplois dure environ 2 ans après une fusion). Donc oui, à moyen terme, Altice a maintenu les emplois après la fusion SFR-Numericable.
Mais pour croire qu’à plus ou moins long terme, une fusion n’entraîne pas de plan de licenciement, il ne faut pas avoir fait d’études de commerce ou de comptabilité (on apprend ça en cours d’économie au lycée, en filière ES et STT).
Et pour reprendre l’historique de SFR, les salariés ont déjà connu la fusion Cegetel avec SFR (2003), puis Cegetel (redevenue entité autonome au sein de Vivendi) avec Neuf (2005), puis la fusion entre Neuf-Cegetel et son actionnaire SFR (2008). Les salariés de SFR ont donc déjà connu plusieurs plans de reconversion professionnelle/départs volontaires/plans de licenciement (en moins de 15 ans).
Le 22/06/2017 à 04h57
Le 22/06/2017 à 05h58
P. Drahi a annoncé les 5000 suppressions d’emploi en Juin 2016, soit 1 an et 8 mois après sa reprise officielle. Tu peux toujours citer les cours d’économie de lycée, mais P. Drahi n’a pas dit qu’il y avait “moins” de doublon qu’avec Bouygues, il a dit qu’il y en avait “aucun”.
Mais bon, suite à différentes affaires, dont la reprise anticipée de SFR qui a été condamnée par une amende de 80 millions, qui peut encore croire la parole de P. Drah ? N’avait-il pas dit devant la commission économie du Sénat que le taux de churn de SFR avait été divisé par deux, alors que SFR a perdu deux millions de clients dans le mobile et des centaines de clients dans le fixe. Plus c’est gros, plus cela passe ?
Le résultat, et cela ne doit pas plaire non plus aux actionnaires minoritaires, c’est que SFR est passé dans le rouge en 2016, perdant 218 millions d’euros, alors qu’il dégageait encore 600 millions de bénéfice un an plus tôt. Mais rappelons qu’Altice avait obligé SFR a verser un dividende de 2.5 milliards d’euros à ses actionnaires, en s’endettant encore plus.
Le 22/06/2017 à 06h55
Le 22/06/2017 à 07h28
J’étais pas sur que ce soit une erreur, d’où ma question dans les commentaires.
Tu apportes là de bien belles precisions! :)
Le 22/06/2017 à 09h41
Le 22/06/2017 à 11h51
Sous prétexte qu’il a dautres affaires au cul on lui retire la garde ce ses gosses aussi?
Effectivement l’affaire soulève des questions, mais attendre le résultat de l’enquête avant de juger c’est bien hein..
Je connais des gens chez SFR, ils ne se plaignent pas. Loin de là même
Le 23/06/2017 à 07h54
Le 23/06/2017 à 08h17
En tout cas, je ne veux pas avoir l’air de défendre P.Drahi ou Altice. Je l’apprécie autant que X.Niel ou M.Bouygues ou B.Tapis.
Mais je ne vais pas dire pour autant que P.Drahi, les responsables de Vivendi, de SFR, de l’Autorité de la Concurrence aient pu croire une seule seconde que SFR-Numericable n’allait pas supprimer plusieurs milliers d’emplois à long terme. Les emplois ne se conservent que sur une courte période après une fusion (3 ans étant très long).
C’est tout. Si tu veux absolument accrocher des casseroles qui n’existent pas à P.Drahi, ne t’en prive pas si ça te fait du bien.
Le 23/06/2017 à 08h41
Il faudrait utiliser de vrais arguments : dit qu’il utilise trop les LBO, qu’il endette ses filiales plutôt que lui-même, que c’est un beau parleur, que c’est très mal. Ce serait de vrais arguments.
Quand une personne achète une maison et s’endette sur 20-25 ans, c’est pas tellement mieux que P.Drahi. En plus, la maison ne rapporte rien, ce n’est que de l’habitat qu’il faut payer tous les mois, sans compter les risques de perte d’emploi, de divorce, de problèmes de santé…
Pour être fiché à la Banque de France, il faut être incapable d’honorer les échéances de ses prêts. Ni P.Drahi, ni Altice, ni SFR n’ont jamais manqué de rembourser leurs échéances aux banques. Et le jour où ce sera le cas (pure hypothèse), les banques sauront confisquer SFR et Altice. P.Drahi n’est pas surendetté actuellement (tant que les banques prêtent).