Riposte graduée et amende : les questions de la Hadopi à deux maîtres des requêtes au Conseil d’État
Lutte existentielle
Le 10 octobre 2017 à 09h15
7 min
Droit
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Next INpact diffuse la lettre par laquelle la Hadopi a commandé une étude juridique à deux maitres des requêtes du Conseil d’État sur la faisabilité de l’amende au dernier stade de la riposte graduée. Une amende que l’autorité infligerait elle-même, contrairement au système actuel qui confie cette tâche au juge.
Afin d’obtenir ce document, il n’aura finalement pas été nécessaire de mener notre procédure CADA auprès de l’autorité publique indépendante jusqu’au bout. Ce fichier a en effet été transmis notamment à plusieurs représentants des ayants droit et associations de défense, histoire de les alerter du chantier en cours.
Et quel chantier ! Est remise sur la table la mise à jour de la réponse graduée vers un système d’amende. Un système déconnecté de toute intervention des tribunaux, contrairement à la procédure votée dans la douleur en 2009.
C’est peu de le dire, depuis des années, les ayants droit militent pour muscler la réponse graduée, à leur goût trop gentillette.
Une Hadopi face au goulot de la justice
À ce jour, la Hadopi est bien rodée à l’envoi d’avertissements. Si le seuil symbolique de 10 millions a été atteint début septembre, l’autorité publique indépendante reste tributaire des décisions des parquets et tribunaux. Les abonnés avertis qui persistent à ne pas sécuriser leur ligne peuvent être envoyés directement aux portes des tribunaux de police, pour s’en sortir finalement avec de simples remontrances. Voilà pourquoi seules 151 condamnations ont été décidées depuis l’application de la loi de 2009.
Un chiffre bien trop faible aux yeux de Nicolas Seydoux. L’influent président de l’association de lutte contre la piraterie audiovisuelle rêve de longues dates d’un système entièrement automatisé. Voilà quelques jours au ministère de la Culture, il nous vantait encore les charmes d’« amendes automatiques, exactement comme les amendes de stationnement » où « quelqu’un qui a téléchargé 10 fois à la limite, payerait 10 fois 20 ou 25 euros ».
Du monde en faveur de l’approche radar
Avec un tel mécanisme, la Hadopi devenue inutile serait évidemment supprimée et ses 9 millions de subventions annuelles réaffectées à d’autres postes.
En effet, les relevés d’adresses IP seraient toujours du ressort des ayants droit, mais une fois dressés, les constats seraient envoyés à Rennes pour être traités comme les excès de vitesse flashés par des radars. Adresse IP ou plaque d’immatriculation, même combat !
Un scénario qui ne déplait pas à la SACEM lorsque son président Jean-Noël Tronc affirmait en 2012 : « Si je suis pris à 57 km/h sur la voie sur berge à Paris, on ne m’envoie pas un email d’avertissement, on me retire trois points à mon permis et je dois payer une amende ». Ou à Fleur Pellerin, alors ministre de la Culture, qui caressait en 2013 l’idée « de reprendre un peu le modèle des radars automatiques sur les autoroutes et d'avoir un système d'amendes beaucoup plus faibles en terme de montants. »
Les producteurs de musique, le pied enfoncé sur l'accélérateur, plaidaient pour une amende automatique de 140 euros, pas moins.
Une mission lancée à la demande de la Hadopi
Retour à 2017. La Hadopi sait aussi qu’un système d’amende automatisé, la fameuse approche radar, la condamnerait sur le champ.
Comme l’avait déjà révélé Next INPact, elle a commandé fin août, auprès de deux maîtres des requêtes au Conseil d’État, une étude juridique sur la faisabilité des amendes. « Une étude un peu orientée » nous dénonce-t-on déjà du côté de l’industrie du cinéma, et pour cause : si la haute autorité envisage bien différents scénarios d’amende, tous passent par son intervention, en écartant donc sa mise à mort.
Quels scénarios ? Il s’agit principalement de la sanction administrative pécuniaire, et l’alternative de l’amende forfaitaire pénale où « tout abonné contrevenant identifié se verrait proposer le paiement d’une amende pour éteindre l’action publique, qu’il pourrait contester devant le juge pénal ». Dans tous les cas, insistons : l’intervention du juge serait postérieure à la décision de la Hadopi.
Seulement, le droit a des écueils que les pulsions sanctionnatrices n’ont pas. Voilà pourquoi dans la lettre de mission, dévoilée ci-dessous, la Hadopi souhaite être éclairée sur plusieurs points :
- « Une sanction administrative pourrait-elle être fondée sur les constats de personnes privées, à savoir les ayants droit ?
- Une automatisation des sanctions supposerait-elle l’institution de la présomption de culpabilité à partir de constats matériels, et celle-ci vous parait-elle juridiquement possible en l’espèce ?
- Dans quelles limites et conditions, l’objectif du renforcement de la dissuasion pourrait-il être plutôt atteint par un recours accru aux procédures et décisions simplifiées, telles la composition pénale ou l’ordonnance pénale, et dans les cas les plus graves par des actions en contrefaçon ? »
Les réponses des deux maitres des requêtes sont attendues fin novembre.
Quand Mireille Imbert-Quaretta s’oppose à l’amende
Pourquoi ces questionnements ? Ces scénarios bien rodés ont connu un barrage de poids dans leur histoire. En juin 2015, Mireille Imbert-Quaretta, alors présidente de la tourelle prépénale de la Hadopi, les avait fusillés dans une note adressée aux sénateurs Corinne Bouchoux et Loic Hervé.
Dans cette pièce restée secrète, mais que nous avions pu consulter , « MIQ » pointait deux passages de la décision du Conseil constitutionnel rendue le 10 juin 2009 :
- « L’autorisation donnée à des personnes privées de collecter les données permettant indirectement d’identifier les titulaires de l’accès à des services de communication en ligne conduit à la mise en œuvre, par ces personnes privées, d’un traitement de données à caractère personnel relatives à des infractions » ;
- « Qu'une telle autorisation ne saurait, sans porter une atteinte disproportionnée au droit au respect de la vie privée, avoir d'autres finalités que de permettre aux titulaires du droit d'auteur et de droits voisins d'exercer les recours juridictionnels dont dispose toute personne physique ou morale s'agissant des infractions dont elle a été victime ».
Dit autrement, pour le Conseil constitutionnel, une collecte d’adresses IP par des personnes privées n’est possible que dans la perspective d’exercer des recours juridictionnels. En confiant à la Hadopi la possibilité de distribuer elle-même des amendes, le système ne respecterait donc plus le fléchage imposé par le bloc de constitutionnalité.
Selon MIQ, on pourrait même arriver à un système de présomption de culpabilité avec un mécanisme très nerveux où il y aurait autant d’amendes que de faits constatés. On imagine sans difficulté la douloureuse pour un abonné dont la connexion a servi à échanger 200 fichiers, chacun sanctionné de 140 euros…
Au Sénat, des suggestions pour répondre aux contraintes constitutionnelles
Dans leur rapport sur Hadopi, les sénateurs Corine Bouchoux et Loic Hervé avaient malgré tout déduit de leurs auditions les multiples vertus de cette mise à jour : « la crédibilité de la sanction, l'effet dissuasif sur les contrevenants, l'allègement du traitement des dossiers et le désencombrement des tribunaux, notamment ».
Malgré cette note, les deux parlementaires plaidaient pour un système d’amende administrative qui « a pour avantage de maintenir, au sein de la Hadopi, l'actuel système pédagogique de la réponse graduée avec sa série de recommandations successives aux internautes ».
Ils suggéraient la création d’une « commission des sanctions » pour bien séparer poursuite, instruction et « jugement », un peu comme au sein de la CNIL. Et pour rester dans les lignes de la décision de 2009 du Conseil constitutionnel, ils proposaient enfin que le relevé des IP soit confié à la Hadopi.
Une piste qui aurait cette fois pour funeste effet de sectionner une juteuse branche d’activités de Trident Media Guard, la société chargée de glaner ces adresses pour le compte des ayants droit de la musique et du cinéma.
Riposte graduée et amende : les questions de la Hadopi à deux maîtres des requêtes au Conseil d’État
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Une Hadopi face au goulot de la justice
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Commentaires (73)
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Abonnez-vousLe 10/10/2017 à 10h25
Le 10/10/2017 à 10h29
Le 10/10/2017 à 10h29
Et tout ça au nom du divertissement, d’un loisir lambda parmi tant d’autre " />
Le 10/10/2017 à 10h34
Le 10/10/2017 à 10h35
la crédibilité de la sanction, l’effet dissuasif sur les contrevenants, l’allègement du traitement des dossiers et le désencombrement des tribunaux, notamment
On a bien vu le résultat de cette politique dans les radars automatiques: hausse massive des gens conduisant sans permis et sans assurance, hausse de la haine du politique et du flic racketteurs pour 3km/h, voie de gauche réservée aux riches… " />
Le 10/10/2017 à 10h48
Le 10/10/2017 à 10h52
nan aucune " />…mais moi je me suis pas fait chopper.
Mais ce que je veux dire par la (et ce n’était pas une attaque personnel " /> ) c’est que c’est techniquement faisable et le net regorge de tuto expliquant comment faire, donc juridiquement plaidable.
Le 10/10/2017 à 10h58
Tu peux me montrer un tel tuto, histoire de comprendre de quoi tu parles ?
Le 10/10/2017 à 11h17
Le 10/10/2017 à 11h20
C’est bizarre comme les exécutifs qui se succèdent veulent se passer du contre-pouvoir constitutionnel qu’est la justice !
Ferait-elle trop bien son travail ?
Je rappelle quand même que c’est l’équilibre des pouvoirs qui permet a démocratie, sans lui, c’est la dictature …
Quand l’exécutif réduit le budget de la justice elle exerce une pression sur l’indépendance de ce contre-pouvoir et augmente sa mainmise constitutionnel sur les décisions du pays. Les lois post état d’urgence le démontrent.
On file un très mauvais coton…
Le 10/10/2017 à 11h36
techniquement jamais essayé, mais j’étais tombé sur un truc à la suite des tutoriaux sur aircrack airplay et airodump dans le genre “vous aimerez aussi” " />.
Faudrait que je recherche mais j’ai vu que ça existait (ensuite encore une fois pas été plus loin que le titre du lien)
Le 10/10/2017 à 11h42
OK, ça permet de cracker facilement une protection faible du Wi-Fi le WEP, mais par défaut, les box n’utilisent plus le WEP. Avec un bon mot de passe, et ceux par défaut des box sont OK car purement aléatoires, on ne peut plus se faire pirater par ça simplement. Par contre, on a vu récement que certaines box étaient vulnérables (avant correction) à cause du mode code PIN du WPS qui est une faiblesse de toute façon. Seul le WPS par bouton physique devrait être présent.
Le 10/10/2017 à 11h45
La suite je l’ai utilisé quand même ;) du temps ou il y avait encore du wep, mais je ne suis pas allé jusqu’au spoofage d’ip ou d’adresse mac…mais techniquement c’était possible d’après ce qui était dit.
Le 10/10/2017 à 11h47
« Si je suis pris à 57 km/h sur la voie sur berge à Paris, on ne m’envoie pas un email d’avertissement, on me retire trois points à mon permis et je dois payer une amende »
Télécharger, c’est multiplier, tout comme Jésus avec les pains. " />
Doit-il revenir pour leur expliquer son mode de pensée. " />
Le 10/10/2017 à 11h56
Le 10/10/2017 à 12h01
Le 10/10/2017 à 14h48
Le 10/10/2017 à 15h43
J’adore la citation de Jean-Noël Tronc affirmait en 2012 : « Si je suis pris à 57 km/h sur
la voie sur berge à Paris, on ne m’envoie pas un email d’avertissement,
on me retire trois points à mon permis et je dois payer une amende »
Et bah, même sur les amendes en rapport aux limitations de vitesse il n’y connaît rien… (57 retenu pour 50, ça fait -1 points)
Le 10/10/2017 à 15h50
Il n’a pas de tête, ce monsieur Tronc ! " />
Le 10/10/2017 à 16h26
Le 10/10/2017 à 16h38
Le 10/10/2017 à 17h41
Le 11/10/2017 à 06h38
ah j’avais pas été voir la vidéo que tu avais linké. j’avais parié sur La vie est un long fleuve tranquille " />
Celui-ci aurait moins de soucis effectivement " />
Le 11/10/2017 à 06h57
perso., j’inscris des phrases du style : “et le loup affamé dévora l’agneau tout innocent”
(c’est un exemple, bien sûr) mais,, vas-t’en trouver une telle phrase ? " />
Le 11/10/2017 à 07h05
très mauvaise comparaison !!
“Hadopi/voiture”
ça marche pas à-tt.-les-coup…hein ! " />
Le 11/10/2017 à 08h00
Le 11/10/2017 à 08h10
J’avoue que j’avais pas fait le calcul " />
Le 11/10/2017 à 10h29
C’est pareil pour les meurtres, si ça te dérange pas de faire 30 ans de prison, c’est comme si c’était autorisé " />
Le 11/10/2017 à 13h17
@loser (citation sautée à la modif) Tu veux dire qu’on devrait faire pareil pour la richesse que ce qui existe en terme d’espérance de vie ? Limiter les deux à un facteur 100 (à la louche, plutôt optimiste) ? C’est à dire qu’on ne devrait pas être autorisé à être plus de 100 fois plus riche que le plus pauvre ?
" />
Le 11/10/2017 à 14h37
Hein?
OB se plaignait que les peines n’étaient pas assez dissuasives et que ça revenait en gros à laisser faire… ce à quoi je répliquais (par l’absurde) que dans l’absolu le risque de sanction ne dissuadait pas les gens de commettre des crimes et délits…
Le 11/10/2017 à 14h56
Ok, si c’est du « par l’absurde »… Sauf que la sanction s’évalue face à un potentiel : amende vs richesse, privation de liberté vs espérance de vie. La variation de l’un est énorme tandis que l’autre beaucoup moins, chez les humains.
J’imagine que tu voulais dire quelque chose du genre : « Déjà que la peine de 30 ans pour meurtre ne dissuade pas tout le monde de commettre un crime, alors une amende ne le fera pas pour un téléchargement. »
Ou alors, lapin compris. " />
Le 11/10/2017 à 15h08
My new master " />
Le 10/10/2017 à 09h32
……..Une amende que l’autorité infligerait elle-même, contrairement au système actuel qui
confie cette tâche au juge….
ils nous ont “fait-l’coup” une 1ère fois avec leur Loi Anti-terroriste……et maintenant à l’Hadopi !
c”est vrai “qu’il en va de la Sureté du Pays” !!! " />
à qui l’tour ?
Le 10/10/2017 à 09h40
Je suis pas contre, mais alors va falloir qu’ils se sortent les doigts du trou d’bal et commencent à bosser.
on va reprendre l’exemple de la bagnole (je deteste ça mais bon, si un député nous lit il faut bien qu’on se mette à son niveau) :
je me gare dans une ville ou le stationnement est payant mais ou aucun horodateur n’est installé dans tout le pays. peut on légalement me coller une prune? Question inintéressante vu que ces pignoufes n’ont toujours pas été foutu de nous coder leur fameux logiciel de sécurisation.
oups si ils existent ils le disent sur le site d’hadopi :
Parmi les moyens de sécurisation, certains sont proposés par la communauté du logiciel libre et sont gratuits.
Votre Fournisseur d’accès à internet peut également proposer ce type de solution. En revanche, aujourd’hui, l’Hadopi ne peut pas encore vous conseiller tel ou tel logiciel.
Mouais, en fait ils n’existent pas c’est bien ce que je disais
Le 10/10/2017 à 09h44
C’est marrant dans tous les sujets qui nous privent de liberté, y a a peu près que sur le télechargement illégal que les commentaires s’accordent. Sur le reste c’est jamais bien grave. Comme quoi dans ce fameux monde d’altruisme, il suffit d’avoir des intérêts personnels et comprendre un sujet pour oublier ses grands idéaux.
“Roh zut alors, c’est pas croyable”
Le 10/10/2017 à 09h44
Installe le pare feu open office et op, sécurisé!
http://www.numerama.com/magazine/12508-albanel-le-ministere-de-la-culture-a-comm…
Le 10/10/2017 à 09h47
Le pire étant que le logiciel de sécurisation est autant une preuve à charge que le contraire…
Si c’est sécurisé, c’est toi…
Si la sécurité a été brisée, c’est pas de ta faute (mais vas le prouver).
Il faudrait une enquête pour vérifier s’il y a eu une intrusion pour chaque cas, je crois que la justice préfère faire sans cette enquête qui coûterait plus cher à faire que tout ce qu’on pourrait sortir d’amendes (je parle de celle que le juge peut infliger actuellement pour un cas transmis au parquet par l’hadopi).
Le 10/10/2017 à 09h53
Ce qui m’ennuie, c’est que finalement, une amende de temps en temps, ça revient (du point de vue des victimes) à une licence globale, non ? L’état va aimer car ça reviens dans ses poches plutôt que celles des ayant-droits, d’ailleurs…
C’est comme les radars de vitesse: Si t’a les moyens de payer les amendes & les stages, tu t’en fout des radars - et encore là ya les points pour en limiter le nombre sur 1 année.
Au final, après la 1ère amende, les VPN vont valser… (tiens d’ailleurs presque tous les foyers prennent déjà une amende par an : Ça s’appelle la redevance TV, quasiment au même prix que celle voulue par les ayants-droit).
Comme l’offre dite “légale” en face reste pathétique après toute ces années, notamment
Ya guerre que les blocks-busters (et les anime, il faut admettre) qu’on trouve , à condition d’avoir la bonne version de Windows avec la bonne version de flash et la bonne connexion internet…
Le 10/10/2017 à 09h59
trop facile et éculé, j’ai pas voulu la faire ;)
Le 10/10/2017 à 10h00
Si l’on ne passe plus par Hadopi et la riposte graduée pour verbaliser automatiquement, quel serait le délit que l’on sanctionnerait ?
À lire les ayants (trop de) droit, c’est le téléchargement. Ça ce voit qu’ils sont ignares à la fois en technique et en droit : on ne peut savoir qui téléchargeait sur la ligne d’un abonné, il est donc impossible de sanctionner l’abonné qui n’est pas forcément celui qui a commis le délit. De plus, contrairement à l’automobile et aux excès de vitesse, il ne peut pas dénoncer la personne car il ne sait pas forcément quelle est celle dans son foyer qui a téléchargé, déjà, que pour l’automobile, on peut avoir des trous de mémoires bien opportuns.
Si c’est la non sécurisation, on va engorger les tribunaux. En effet, sans riposte graduée, il va être facile de démontrer que l’on a sécurisé le mieux que l’on peut sa connexion internet. Le seul élément sur lequel on ait un certain pouvoir, c’est l’accès Wi-Fi en y mettant un mot de passe. Donc une copie d’écran suffit à montrer que l’on a sécurisé. Il est par contre impossible d’intervenir sur les mobiles, tablettes ou PC des autres membres du foyer pour des raisons de respect de la vie privée. On ne peut donc pas leur imposer un firewall ou autre logiciel qui empêcherait tout téléchargement.
Bref, ce n’est pas pour rien que Hadopi et la riposte graduée ont été créées.
Le 10/10/2017 à 10h09
Le 10/10/2017 à 10h18
Une piste qui aurait cette fois pour funeste effet de sectionner une juteuse branche d’activités de Trident Media Guard, la société chargée de glaner ces adresses pour le compte des ayants droit de la musique et du cinéma.
Thierry Lhermitte s’en remettra, n’ayez pas peur
Le 10/10/2017 à 10h19
Le 10/10/2017 à 10h19
Le 10/10/2017 à 10h23
Le 10/10/2017 à 10h24
Tu as des states à nous montrer? C’est combien de pourcentage ton très rare? Sur quelle étude?
parce qu’ici c’est pas une assemblé d’ayant droit décidant un barème au doigt mouillé, et devant un juge ce sera pareil, l’argument “c’est bien connu” ne passera pas et encore heureux.
Le 10/10/2017 à 12h05
quelqu’un qui a téléchargé 10 fois à la limite, payerait 10 fois 20 ou 25 euros
À la limite de quoi ?
Un scénario qui ne déplait pas à la SACEM lorsque son président Jean-Noël Tronc affirmait en 2012 : « Si je suis pris à 57 km/h sur la voie sur berge à Paris, on ne m’envoie pas un email d’avertissement, on me retire trois points à mon permis et je dois payer une amende ». Ou à Fleur Pellerin, alors ministre de la Culture, qui caressait en 2013 l’idée « de reprendre un peu le modèle des radars automatiques sur les autoroutes et d’avoir un système d’amendes beaucoup plus faibles en terme de montants. »
C’est bien connu, les statistiques de mortalité par contrefaçons excessive n’ont rien à envier aux statistiques de mortalité routière " />
Le 10/10/2017 à 12h08
J’ai eu un avertissement, on m’a pas dit le nom du-des fichier-s. Je ne sais pas si je me suis fait spoofé.
Donc, sans savoir de quoi on m’accuse précisément, je ne peux qu’être innocent.
Le 10/10/2017 à 12h15
Perso, je n’ai pas de mal à saisir une fois par appareil un mort de passe, donc je n’y touche pas.
S’il me venait à l’esprit de l’utiliser, je vérifierais sur ma box qu’il y a bien qu’une seule nouvelle machine de connectée. Dans le cas contraire, je changerais le mot de passe en lui virant sa session.
Le 10/10/2017 à 12h25
Bon pour faire simple la case justice était obligatoire car il y a avait une possibilité de suspension de l’accès internet. Celui-ci ayant été jugé comme un droit pas le conseil constitutionnel seul un juge avait donc le droit de suspendre celui-ci.
Aujourd’hui il n’y a plus de suspension de l’accès internet tout simplement car il fallait suspendre uniquement la possibilité de télécharger mais pas l’accès aux mails, TV, téléphone et sites gouvernementaux / administration. Infaisable par les FAI.
Vu qu’il n’y a plus de partie nécessitant un juge, les politiques veulent faire sauter la case justice pour appliquer directement la contravention par la Hadopi.
Ici il n’y a donc pas d’équilibre des pouvoirs en jeu.
Par contre comme MIC l’avait précisé la Hadopi n’a aujourd’hui pas le droit de donner une amande ni d’en percevoir le montant. Cela nécessite donc un nouveau texte qui sera n’en doutons pas présenté au conseil constitutionnel par nos amis de la quadrature et FFDN.
Ne confondons pas tout.
Le 10/10/2017 à 12h36
Le 10/10/2017 à 12h56
« quelqu’un qui a téléchargé 10 fois à la limite, payerait 10 fois 20 ou 25 euros ».
Moi j’aimerais bien pouvoir payer 20 ou 25 euros chaque mois pour pouvoir regarder légalement tout ce que je regarde actuellement illégalement… Parce que entre les plateforme multiple, la chronologie des média et compagnie c’est impossible actuellement…
Et puis désolé d’être aussi démago mais bon… Les temps sont dur et je ne m’appelle pas Nicolas Seydoux et je ne touche pas 4500€ par mois pour défendre des gens qui sont multi millionnaires… Accessoirement je ne suis pas un vieux croulant de 78 ans qui ne comprend rien au monde actuel…
Le 10/10/2017 à 12h59
A cause de tous ces terroristes, on a des gardes en arme partout et on peut plus bouger sans un regard inquisiteur.
On a pas autre chose à foutre ?
(Oui c’est la bonne news " />)
Le 10/10/2017 à 13h19
“La meilleure façon de se payer un costard c’est de travailler”
ou de militer pour que ça soit moins cher
EDIT: pour la chronologie des médias, faut pas pousser mémé non plus
Le 10/10/2017 à 13h21
Le 10/10/2017 à 13h28
Le brute force ca marche plus avec les clé actuel?
Le 10/10/2017 à 13h28
Le 10/10/2017 à 13h31
j’irais même jusqu’à 50e…. je suis déjà a environs 25e ac netflix + apple musique…
Le 10/10/2017 à 13h59
Oups. " />
Le 10/10/2017 à 14h01
Le 10/10/2017 à 14h04
Mets ton prénom à la place " />
Le 10/10/2017 à 14h41
Perso j’ai eu deux avertissements. Oui je télécharge, en revanche sur un des deux avertissements, lorsque j’ai demandé le nom du fichier incriminé c’était un film d’action dont je suis certain que ni moi ni ma conjointe n’avait téléchargé (on déteste ça), et mon réseau est sécurisé, je sais pertinemment que personne n’a piraté mon WiFi pour télécharger un film d’action. Je n’ai rien dit parce que célejeumapovlucette et que de toute façon je téléchargeais, mais pas sûr qu’on soit au pourcentage que tu avances.
Le 11/10/2017 à 22h38
Je crois que t’as perdu, la première amende n’était-elle pas à cause d’un enfant du propriétaire de la ligne ? (Y a pas que le spoofing d’IP)
Le 12/10/2017 à 06h54
c’est très bien de trouver le nom du livre d’où est tiré la phrase
maintenant tu as “le choix” entre les 8000 phrases ? " />
" />
Le 12/10/2017 à 07h03
Le 12/10/2017 à 07h10
je crois qu’on NE s’est pas compris !
je parlais de définir un MdP. “blindé”……c’est tout ! " />
Le 12/10/2017 à 07h20
Le 12/10/2017 à 08h39
Correct horse battery staple " />
Le 12/10/2017 à 08h56
Le 12/10/2017 à 09h34
Toutafé " />
Le 12/10/2017 à 13h56
Le 13/10/2017 à 08h58
ce qui me dérange le plus c’est que, on est dès lors, au passage devant le tribunal (je touche du bois) présumé coupable…la présomption d’innocence n’existe pas avec la hadopi…c’est quand même un bon gros déni de justice….
Le 13/10/2017 à 10h18