CNRS : une gestion des missions complètement buguée

Quand Notilus met la recherche française en apnée

CNRS : une gestion des missions complètement buguée

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Cet été, le CNRS a changé de logiciels permettant de gérer les missions de ses agents. Poussés par le CNRS qui gère une bonne partie des laboratoires, les autres institutions de recherche devraient suivre. Mais le nouveau « workflow » informatique prévu et délégué à des sociétés externes est le fruit d'énormément de critiques en interne des agents administratifs et des chercheurs.

Depuis le début de l'été, les missions scientifiques du CNRS sont entravées par la mise en place d'un « workflow » de logiciels censé faciliter le travail des gestionnaires et personnels administratifs des institutions de recherche françaises.

Pourtant, « les missions représentent un enjeu majeur pour le CNRS et la production scientifique », reconnait Antoine Petit, le PDG du CNRS, dans un email interne essayant de calmer la fronde de tout le personnel de son institution. Il y déplore même « vivement les blocages rencontrés pour beaucoup de missions et le temps perdu par beaucoup d’agents ».

Tous les déplacements professionnels touchés

Ces « missions », ce sont de fait tous les déplacements du personnel du centre de recherche. Que ce soit pour aller au siège du CNRS ou pour se déplacer, se loger et se nourrir sur le terrain, les agents du CNRS doivent être missionnés par leur hiérarchie.

Si la mission n'est pas validée, la personne n'est pas censée partir. Si le « go » est donné, toute une série de procédures est mise en place, notamment pour libérer le budget nécessaire, réserver les billets de transport, nuits d'hôtel, etc.

Et ici, on ne parle donc pas seulement de se déplacer ponctuellement à Paris pour aller au siège de l'institution, mais aussi pour aller en colloques scientifiques et, tout simplement, pour certains chercheurs et chercheuses, aller sur les terrains où se trouvent leurs objets de recherche.

Le 10 juillet, pour simplifier la gestion de ces missions par les gestionnaires des différents laboratoires du CNRS, la DSI du Centre a mis en place un nouveau « workflow » pour gérer ces missions. Et, pour tout dire, cette simplification est, pour l'instant, un échec.

Ce workflow fait le lien entre trois outils principaux aux noms inspirés : Étamine, Notilus et Goelett. Étamine a été développé en interne au CNRS pour gérer les missions. Notilus est un logiciel de gestion des notes de frais et des déplacements développé à l'origine par DIMO Software (soutenu par une filiale du groupe INSA) puis cédé en 2022 à l'éditeur CEGID. Et enfin Goelett est le site de l'agence de voyage prestataire du CNRS.

Casse-tête quotidien pour les gestionnaires du CNRS

Mais, depuis sa mise en place, pour les personnels du CNRS, qu'ils soient chercheurs, ingénieurs, administratifs ou techniciens, c'est devenu un casse-tête pour se déplacer dans le cadre de leur travail. Le centre a fonctionné au ralenti tout l'été alors que certains chercheurs profitent souvent de cette période pour aller sur le terrain (par exemple, les campagnes de fouille pour les archéologues).

Rappelons que le CNRS, c'est un effectif de plus de 30 000 personnes et plus de 1 000 laboratoires qui ont tous été touchés par ces difficultés.

Hélène (le prénom a été modifié), une gestionnaire d'un laboratoire que nous avons contactée, soupire : « il y a eu trop de bugs d'un coup, pas seulement, entre les différents logiciels. Des dossiers des agents ont sauté et il a fallu tout refaire ». Elle explique que chacun a dû bricoler pour gérer les missions : « récemment, il y en a quelques-unes qui sont passées crème, mais pour bien d'autres, soit l'agent a accepté d'avancer et nous lui avons remboursé, soit il n'a pas fait le voyage. On s'est débrouillé comme on a pu ». Elle ajoute que « nous, comme ce sont des missions sur Paris, ça a été, mais j'imagine bien que pour les agents qui doivent partir aux États-Unis ou en Chine, la donne n'est pas la même financièrement ».

D'autant que la formation des gestionnaires, effectuée devant un Powerpoint et sans manipulation des outils, a été faite en urgence, un mois avant la mise en place.

Pourtant, pour Hélène, « le jour où ça va fonctionner, ça sera très bien, mais là, on n'y est pas. Ça nous prend beaucoup de temps et tout le monde, y compris moi, critique ce système, mais ça va aussi imposer à certaines personnes de respecter la réglementation ». Elle se demande quand même « est-ce que ce n'est pas pour nous supprimer, tout ça ? Quel est l'intérêt de faire ça ? ».

Pour d'autres gestionnaires déjà surchargées dont les cas sont remontés par les syndicats, ce nouveau workflow est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Certaines sont en arrêts maladies, d'autres envisagent de partir de leur laboratoire.

De vives critiques des chercheurs

Du côté des chercheurs et chercheuses, la critique est sans appel. Certains se sont exprimés sur les réseaux sociaux, pour donner divers exemples (, ici, ou encore ) de casse-têtes de demande de missions.

Olivier Sandre, directeur de recherche et président du Conseil scientifique de l'institut de chimie du CNRS, explique que vu la lenteur du processus, actuellement, « pour mes missions, je prends des billets Flixbus de bus de nuit ». Pour lui, «  il y a zéro plus-value pour les personnels de la recherche ». Il rajoute que « c'est un système de contrôle qui remplace la relation humaine avec les gestionnaires ». 

Le chercheur remarque aussi que le workflow demande des allers-retours. Etamine, dans lequel l'utilisateur entre le montant total de la mission, intervient au début alors que le logiciel de l'agence de voyage qui fixe les prix arrive en bout de course.

Avant, « nous pouvions chercher sur le logiciel de l'agence de voyage le plus tôt possible dès que nous avions créé une mission pour économiser au mieux les crédits de recherche du laboratoire » explique-t-il. Mais maintenant, il leur faut d'abord attendre la validation du gestionnaire et du responsable administratif et financier, puis du directeur du laboratoire pour pouvoir réserver des billets dont le prix a pu augmenter entre-temps.

Le syndicat SNTRS-CGT explique que « le personnel du CNRS est "empêché" de partir en mission : réserver des billets et des nuitées est, pour certains, impossible. Les collègues sont ainsi obligés d’annuler leur participation à des colloques, à des collaborations, etc. En un mot, une partie importante du travail de recherche est devenue impossible à réaliser. Les collègues gestionnaires, des laboratoires aux services des délégations, sont harcelés, maltraités, étant en première ligne pour récolter les mécontentements des missionnaires. Ils sont submergés par le travail ».

Le syndicat SNCS-FSU « demande qu’un soutien important des services gestion soit mis en place dans les laboratoires du CNRS pour faire face à la surcharge importante de travail engendrée par Etamine ».

Quant à la coordination des responsables des instances du comité national du CNRS (C3N), elle renvoie au livre blanc du conseil scientifique sur les « entraves administratives » :

« La dernière modification des règles de mise en place des missions, utilisant les logiciels Etamine et Notilus, en est un exemple caricatural récent, parmi de nombreux autres. La C3N demande à la direction du CNRS de ne pas sous-estimer le problème mis en lumière par le livre blanc du Conseil scientifique, et l’encourage (en incluant les délégués régionaux) à travailler en concertation avec l’ensemble des personnels et de leurs représentants pour mettre en place rapidement des solutions pratiques et efficaces à cette situation. »

Une direction mal à l'aise

À la question « est-ce que vous êtes satisfaits de la mise en place des logiciels Étamine et Notilus ? », le directeur général délégué aux ressources du CNRS, Christophe Coudroy a répondu clairement que « la réponse est non », avant de détailler :

« Le projet d'interconnexion de différents outils de gestion de mission du CNRS visait à éviter les multiples saisies. [...] Nous l'avons ouvert le 10 juillet après avoir pris un certain nombre de précautions qui ne se sont pas révélées suffisantes. Nous avions pourtant fait des tests qui étaient concluants. »

Le responsable RH veut rassurer : « les problèmes que nous avons observés, nous avons le sentiment qu'ils sont en grande partie liés au passage à grande échelle qui a mis en évidence des problèmes de stabilité des outils, des problèmes de capacités informatiques, d’accès aux applications ».

Problème, ce passage à grande échelle n'a pas été testé. Hélène, la gestionnaire citée ci-dessus, suggère d'ailleurs qu' « il aurait peut-être fallu passer à ce système direction régionale par direction régionale au lieu de passer directement au national ».

Christophe Coudroy explique que « des dysfonctionnements se sont enchaînés à partir de "bugs racines", par exemple le doublement de certains montants entre deux applications, sans raison, entraînant la nécessité de corrections manuelles difficiles à réaliser, etc ».

Il assure qu' « aujourd'hui, ces bugs racines sont corrigés depuis une semaine et l'application est beaucoup plus fluide. En revanche, il reste un certain nombre de bugs dont nous tenons une liste en relation avec les laboratoires et les délégations régionales. Une de nos priorités est de les corriger ».

Il ajoute que « nous espérons qu'après cette phase de démarrage passée, avec tous les problèmes qui sont apparus et dont nous sommes profondément désolés, les bénéfices de l'ensemble de l'outil apparaitront ».

Une gestion unifiée qui commence mal

Cette mise en place du workflow au sein du CNRS devait être le premier pas vers une gestion plus unifiée des moyens des laboratoires de recherche français. En effet, les Unités mixtes de recherche rassemblent des chercheurs venant du CNRS, d'universités et d'autres institutions de recherche. Ce qui rend leur gestion hétérogène.

Le rapport Gillet rendu à la ministre de la Recherche et de l'enseignement supérieur Sylvie Retailleau en juin dernier pousse à ce que le CNRS devienne une « agence de programme ». Il recommande aussi d'unifier les systèmes d'information des différentes institutions de recherche.

D'ailleurs, il est prévu que le logiciel Notilus soit généralisé avec des versions qui sont actuellement déployées dans certaines universités et dans des institutions de recherche comme l'Inserm.

Commentaires (26)


Question bête : pourquoi, voyant que le système ne fonctionnait pas correctement, les anciennes pratiques n’ont pas été réutilisées ?
Une MEP qui foire, ça arrive, mais alors on revient en arrière.


J’ai la flegme de retrouver la formulation précise d’Antoine Petit (PDG du CNRS, donc), mais il a dit quelque chose de vague du genre “On a modifié trop de choses pendant le passage à ces nouveaux outils, il est impossible de revenir aux anciennes procédures”.



Fait ce que tu veux de cette réponse ; ce n’est certainement pas moi qui saurais quoi en faire.


Parce qu’un rollback de cette ampleur n’est pas forcément simple. Dans le cas présent, il y a plusieurs systèmes interconnectés qui ont été mis en place. Ca fait donc potentiellement plusieurs systèmes à rollbacker. De plus, pour faire un bilan du nouveau système, il faut l’utiliser. Donc, il y a eu des dossiers de traités, donc de nouvelles données. Pour faire un rollback, il faudrait migrer ces nouvelles données vers l’ancien système, et ça peut être très compliqué. Avec ces problématiques, cela peut être plus rapide (et moins couteux) de subir le nouveau système et le réparer que de faire un rollback.


fragzepika

Parce qu’un rollback de cette ampleur n’est pas forcément simple. Dans le cas présent, il y a plusieurs systèmes interconnectés qui ont été mis en place. Ca fait donc potentiellement plusieurs systèmes à rollbacker. De plus, pour faire un bilan du nouveau système, il faut l’utiliser. Donc, il y a eu des dossiers de traités, donc de nouvelles données. Pour faire un rollback, il faudrait migrer ces nouvelles données vers l’ancien système, et ça peut être très compliqué. Avec ces problématiques, cela peut être plus rapide (et moins couteux) de subir le nouveau système et le réparer que de faire un rollback.


Ce que je ne comprends pas, c’est que même s’ils ont modifié les outils, il y a bien un moment, juste avant la bascule, où les 2 systèmes étaient en fonctionnement en même temps. Donc à moins d’avoir tout désactivé l’ancien système à la bourrin comme indiqué par




(reply:2155562:koji54) on peut forcément retourner à l’ancien système.




Je comprends le problème des données actuellement “en cours” dans le nouveau système qui pourraient poser problème, mais même dans ce cas il reste forcément possible techniquement de dire aux utilisateurs d’arrêter d’utiliser le nouvel outils et de recommencer à utiliser l’ancien, le temps que le nouveau se mette à fonctionner.
Et dans le pire des cas, on a une perte de données et on demande à ressaisir des demandes de missions.


Je connais quelques boites qui, lorsqu’elles ont changé d’ERP, ont aussitot stoppé leur “abonnement/licence” au produit précédent et se sont retrouvées “condamnées” à faire fonctionner le nouvel outil à marche forcée. Pour certaines, plus d’un an après la migration, cela n’était toujours pas fonctionnel point de vue historique de facturation par ex. J’espère qu’ils ne sont pas dans ce cas là au CNRS.


Je vois que c’est partout la même chose sur les grand projets/changement informatique, il y a rarement quelqu’un qui à le courage soit de dire stop complet soit au moins de dire on pause/retarde le déploiement.
Je l’ai vu qu’une seul fois ou un directeur s’est battu pour retarder le déploiement pour avoir le temps de mieux former les utilisateurs au nouveau logiciel


Pour le vivre comme utilsateur, je confirme que c’est une horreur. Le système est perturbé extrêmement souvent, et rajoute une couche d’administratif numérisée blocante.
Le passage à l’échelle s’est fait de quelques labos à l’ensemble, et bizarrement ça bugge… C’est un choix incompréhensible.


À noter que Notilus, la plateforme sur laquelle le CNRS nous demande d’entrer nos documents d’identité et sur laquelle on suit le remboursement des missions:




  • a des conditions d’utilisation incompatibles avec l’utilisation qu’en fait le CNRS (d’après les CGU, c’est réservé aux agents du CNRS, or le CNRS s’en sert aussi pour des gens dont il n’est pas l’employeur)

  • est hébergé chez Microsoft, sans qu’on sache comment c’est sécurisé

  • comporte un tracker de Google (les bonnes vieilles Google Fonts)



Ça fait tellement amateur…


Je ne suis pas sûr à 100% mais pour moi notilus est une appli Cloud de saisie de notes de frais
Ma boîte l’utilise, perso je le trouve pas mal
La version mobile est assez pratique
Le cas un peu galère c’est le changement de monnaie avec la conversion
Mais une fois qu’on a le coup de main c’est pas mal.


cthoumieux

Je ne suis pas sûr à 100% mais pour moi notilus est une appli Cloud de saisie de notes de frais
Ma boîte l’utilise, perso je le trouve pas mal
La version mobile est assez pratique
Le cas un peu galère c’est le changement de monnaie avec la conversion
Mais une fois qu’on a le coup de main c’est pas mal.


Je crois que personne ne critique l’utilisabilité de Notilus lui-même.



Ce qui est critiqué, c’est que cette appli n’a pas l’air trop réglo niveau RGPD, que l’utilisation qu’en fait le CNRS viole ses conditions d’utilisation, et surtout qu’elle a été intégrée n’importe comment à un nouveau workflow soviétique bugué et incompréhensible.


Merci d’écrire là-dessus.
Après une première utilisation (pas finie, je n’arrive pas à “finir” la mission une fois de retour), et en tant qu’informaticienne, je dirais qu’il n’y a pas seulement des bugs. Il y a aussi une conception de l’outil et des connexions entre Etamine, Notilus et Goelett qui expose à l’usager des étapes et des notions que seul le gestionnaire administratif devrait voir. Pire, on a l’impression de voir les tripes du moteur de workflow, sans l’habillage “métier” où les actions devraient être formulées en termes compréhensibles par chaque type d’utilisateur. Ça n’aide pas à la compréhenson d’avoir un écran plein de termes incompréhensibles. Par exemple je me suis retrouvée avec une question “Voulez-vous émettre cet élement ?”. Sans savoir ce que représentait un élément dans le contexte de la demande de mission, ni ce que pouvait bien vouloir dire “émettrre”, et vers qui.



Par ailleurs c’est un workflow à au moins 3 ou 4 acteurs, et la moindre des choses est de montrer à chaque acteur où il en est dans le workflow, et si c’est à lui de faire qq chose pour que ça avance. Là on ne sait même pas si la balle est dans notre camp ou dans celui d’un valideur, et de quel niveau. Ce midi j’ai dû soumettre la création d’un état de frais à la validation de … moi-même.



On s’arrache les cheveux.
C’est peut-être une solution pour faire baisser le bilan GES des labos…


Enfin Notilus et Goelett ont des bug ok mais y a des choix qui sont délirant :
Une fois la mission validée pour prendre les billets de train sur Goelett depuis Notilus, ça lance une POPUP !! donc bloqué par 99% des navigateurs. Et une fois sur Goelett on peut pas faire une recherche d’un trajet qui mixe TER et TGV…. il faut prendre un aller retour TER puis un aller retour TGV et se calculer les correspondances à la main :bravo:


Pourquoi ne pas utiliser ChorusDT, la solution interministérielle ? https://aife.economie.gouv.fr/nos-applications/chorus-dt/



Je l’utilise dans mes fonctions et elle est très bien faite.


Comme quoi c’est un domaine compliqué - ici c’est pas les mêmes logiciels mais c’est aussi une galère sans nom.



Franchement un domaine où j’aimerais avoir le temps de connecter une IA à un RPA pour décrire mon déplacement et laisser le RPA entrer le départ, l’arrive, les étapes, les repas prévus…



(quote:2155590:Jean de Tolbiac)
Pourquoi ne pas utiliser ChorusDT, la solution interministérielle ? https://aife.economie.gouv.fr/nos-applications/chorus-dt/



Je l’utilise dans mes fonctions et elle est très bien faite.




Faut pas avoir utilisé autre chose pour oser dire que Chorus DT est très bien fait…
On doit l’utiliser aussi, et c’est une véritable plaie. L’ancien système qu’on avait était bien mieux. Mais il était bien trop simple à utiliser et beaucoup trop souple, donc fallait le virer.


Je ne comprends pas vraiment l’intérêt de faire un article sur les dysfonctionnements d’un workflow interne a une entreprise, à la limite une brève aurait été suffisante.


Bonjour.
Le CNRS n’est pas une entreprise mais le plus gros organisme de recherche public français. Je pense qu’une information sur le ralentissement conséquent de son activité de recherche (plus de 1000 laboratoires publics français sont touchés) à cause d’un workflow bugué est une information qui mérite d’être connue. Libre à chacun de lire, évidemment.



(reply:2155666:Martin Clavey)




Je n’ai pas dit qu’il ne fallait pas couvrir l’évènement mais que celui ci ne nécessitait sans doute pas plus qu’une brève.


Pour publier l’information, en tant que journaliste, il faut se reposer sur des faits, des informations et des déclarations. Si un ou une collègue d’un autre média avait fait ce travail, j’aurais effectivement pu relayer via une brève. Mais comme rien n’avait été publié avant, je l’ai fait. Et la restitution de ce travail nécessite plus qu’une brève :)



(reply:2155693:Martin Clavey)
Merci pour cet article,
aller dans les choses cocasses de l’outil.
Il faut que chaque agent remplisse son profil pour donner des informations utiles pour les missions (passport, adresse personnelle, carte de fidélité, véhicule personnel si on veut l’utiliser pour la mission etc)
Concernant l’adresse personnelle, il y a un champ à remplir avec une recherche dans une base de donnée pour sélectionner l’adresse et avoir un bon formatage. Sauf que cette base d’adresse est vraiment incomplète et retourne des résultats….. hasardeux sans possibilité de rentrer soit même l’adresse. Il existe une Base d’adresse National, ils auraient pu l’utiliser les éditeurs de notilus.
Autre chose plus problématique, toutes les entrées d’adresse recherchées sont visibles par tout le monde, on peut donc savoir où habite les agents cnrs.




Bref une bonne usine à gaz, qui il est semble a terme pouvoir être pas mal mais que c’est laborieux!!!!



Tandhruil a dit:


Je n’ai pas dit qu’il ne fallait pas couvrir l’évènement mais que celui ci ne nécessitait sans doute pas plus qu’une brève.




Une brève c’est une reprise d’article déjà écrit ailleurs avec une synthèse et quelques liens supplémentaires.



Un article c’est un travail complet.



A ma connaissance il n’y a eu aucun article sur un autre média traitant du problème.



(reply:2155590:Jean de Tolbiac)




Car pour un dossier de carrière, vaut mieux partir de 0, rédiger un cahier des charges, publier un appel d’offre, mettre en souffrance des milliers d’agents avant que les produits soient cuits. On va quand même pas prendre un truc qui marche ailleurs…
Cette attitude, on ne la retrouve pas qu’au CNRS…



(quote:2155693:Martin Clavey)
Pour publier l’information, en tant que journaliste, il faut se reposer sur des faits, des informations et des déclarations.




Les autres organismes utilisant déjà Notilus avant le CNRS ont également des problèmes de workflow, ce n’est pas nouveau…



Sans compter qu’Air France a résilié l’année dernière unilatéralement son contrat avec FCM Travel France qui gérait les réservations de vols dans les contrats UGAP, ce qui a mis un bazar pas possible dans la gestion des missions de certain⋅e⋅s chercheur⋅e⋅s.



Les workflows des organismes publics : https://www.youtube.com/watch?v=MXE2xUJgEXg



pierreonthenet a dit:


Question bête : pourquoi, voyant que le système ne fonctionnait pas correctement, les anciennes pratiques n’ont pas été réutilisées ? Une MEP qui foire, ça arrive, mais alors on revient en arrière.




Parce que le retour en arrière, ça se planifie dans le cadre d’un changement et que la rétro-compatibilité n’est pas innée non plus.
La gestion du changement : quelques mots simples que beaucoup moquent mais que peu s’attachent à appliquer, parce que faire simple & rapide (donc crade) semble plus efficient.



Un changement majeur cassant imposé qui déconne va souvent de pair avec une impossibilité de revenir en arrière sans perdre des données… car le problème n’est pas l’objet technique mais le (manque de) processus y ayant abouti.
Une fois que tu as compris cela, tu deviens de plus en plus capable de sentir avant même toute réalisation si une transformation se passera bien.



Le folie peut être détectée au fait que la même erreur soit répétée encore & encore.
Je considère donc logiquement l’informatique en entreprise un milieu de fous à lier… qui considèrent à leur tour ceux qui prennent soin des utilisateurs pour des fous qui coûtent à leurs yeux inutilement cher.


Ça se planifie, certes, mais en cas d’échec flagrant comme ici, il est probablement plus efficace de revenir en arrière avec de la casse, plutôt que de continuer “coûte que coûte”.
Dans le cas où il y aurait eu un piratage qui les auraient obligés à revenir en arrière de 1 mois, ça aurait été sensiblement le même problème.
Là, ils se sont piratés eux-mêmes. ^^’


Chez les profs, il y a MBN, il a fallu attendre un an avant que ça ne fonctionne correctement.
Mais ça reste “ergonomiquement” assez moyen, de part la présentation interne du produit, le nombre de clic nécessaire parfois aberrant, la non prise en compte des raccourcis classique dans les tableaux (tabulation), etc…
Ça n’est pas conçus pour être efficace au niveau temps passé dessus, ça n’est, comme d’habitude, pas les utilisateurs qui sont écoutés…


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