Elon Musk déplore que Twitter coopère plus avec les procureurs allemands depuis son rachat qu’avant
Heil Elon
Le 19 septembre 2023 à 11h47
9 min
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Les procureurs allemands constatent que Twitter collabore plus avec eux depuis son rachat par Elon Musk, mais sans se l'expliquer. En guise de réponse, le milliardaire a partagé un énième tweet rageux invitant ceux de ses employés qui ne seraient pas prêts à se battre pour « une liberté d'expression maximale en vertu de la loi », « dans le monde entier », à démissionner.
Elon Musk vient de confirmer (archive) que la politique de Twitter (X) était de militer, « dans le monde entier », pour « une liberté d'expression maximale en vertu de la loi » (états-unienne, comme le relève @xDaily, pour qui « les actions de la branche allemande n'étaient peut-être pas conformes aux intentions d'Elon concernant la plateforme » ).
Elon Musk en a profité pour inviter ceux de ses employés qui ne s'y conformeraient pas à démissionner afin d'aller « poursuivre leur carrière dans l'une des autres sociétés de médias sociaux qui vendent leur âme pour de l'argent » :
At the risk of stating the obvious, I don’t know what’s going on with every part of this platform all the time, but our policy worldwide is to fight for maximum freedom of speech under the law.
— Elon Musk (@elonmusk) September 17, 2023
Anyone working for X Corp who does not operate according to this principle will be… https://t.co/9gkIOnF8hu
Le milliardaire réagissait à un tweet relayant un article du Washington Post titré « Sous la houlette de Musk, Twitter transmet davantage de données aux enquêteurs ». Le tweet soulignait que « selon les procureurs allemands, X se conforme à davantage de demandes allemandes qu'avant l'acquisition lorsqu'il s'agit d'identifier des utilisateurs dans des affaires d'incitation à la haine ».
Soulignons que la loi américaine contient elle-même plusieurs restrictions à la liberté d'expression, notamment en matière de pornographie, de fraude, de diffamation ou d'incitation à la violence.
Un système de « deux poids, deux mesures »
Le Washington Post rappelle pourtant que, depuis qu'il avait racheté Twitter, Elon Musk « est en croisade pour que la plateforme protège la liberté d'expression ». Le milliardaire a même été jusqu'à payer 350 000 dollars d'amende pour avoir tardé à transmettre les données Twitter de l'ancien président Donald Trump dans le cadre de l'enquête sur les événements qui avaient conduit à l'assaut du Capitole en janvier 2021 par ses partisans, dont plusieurs ont depuis été condamnés à plusieurs mois voire années (jusqu'à 22 ans) de prison, pour « conspiration », « sédition » et même « terrorisme ».
« Il est franchement ridicule de les voir se donner beaucoup de mal pour protéger les données de Donald Trump, mais apparemment pas les activistes vulnérables des régimes autoritaires, qui comptent sur la plateforme pour exprimer leur désaccord », relève Yoel Roth, l'ancien chef de l'équipe de confiance et de sécurité de Twitter, qui évoque un système de « deux poids, deux mesures ».
Des centaines de nouvelles affaires
Le Washington Post relève en effet qu'en Allemagne, Twitter n'en aurait pas moins accepté de répondre, depuis son rachat par Elon Musk, à des demandes visant à fournir aux procureurs des informations au sujet de ses utilisateurs, dans le cadre d'enquêtes sur des crimes de haine en ligne :
« Le pays dispose de lois strictes sur les discours haineux interdisant certaines diffamations de politiciens et la promotion de la suprématie blanche, et la société de Musk a remis des quantités de données d'utilisateurs aux procureurs pour les aider à identifier ceux qui enfreignent la loi, selon trois bureaux de procureurs qui ont parlé au Washington Post. »
Ces informations auraient permis d'enquêter sur « des centaines de nouvelles affaires », visant notamment à identifier un suspect qui s'était moqué de Markus Söder, le chef du parti conservateur CSU, en le surnommant « Södolf », en référence au prénom d'Adolf Hitler.
Sebastian Murer, porte-parole du bureau des procureurs de Munich qui supervise les enquêtes sur les discours haineux, explique au Washington Post que l'entreprise partage des données avec les autorités bavaroises dans 50 à 100 cas par mois, ce qui représente une « augmentation significative » par rapport à la période précédant l'acquisition.
Les procureurs allemands de Francfort, Cologne et Munich, qui sont parmi les plus actifs dans ce pays en matière d'enquête sur les crimes de haine numériques, reconnaissent ne pas comprendre ce qui aurait entraîné cette « augmentation apparente » de coopération en réponse à leurs demandes d'accès aux données des utilisateurs du réseau social.
« Avant Musk, nous n'obtenions presque jamais de données »
Une augmentation d'autant plus étonnante qu'Elon Musk a supprimé environ 80 % des effectifs de l'entreprise, dont la majeure partie de ceux qui étaient censés modérer et sécuriser Twitter, mais également rétabli des milliers d'utilisateurs précédemment bannis pour avoir enfreint ses règles et conditions d'utilisation.
- Elon Musk a licencié 80 % des employés de Twitter, qui ne sont plus que 1 500
- Accusé de complaisance envers l’antisémitisme, Elon Musk porte plainte en diffamation
- Twitter ferait l'objet d'une explosion de tweets haineux depuis son rachat par Elon Musk
- Twitter : 10 comptes extrémistes remis en ligne pourraient générer 19 millions de dollars
- Les choix de non-modération d'Elon Musk ont amplifié la propagande du Kremlin sur Twitter
Le Washington Post souligne que l'entreprise s'est en outre opposée à la transmission de messages privés aux procureurs fédéraux états-uniens dans le cadre de l'enquête criminelle sur les efforts de Trump pour renverser les résultats de l'élection de 2020, ce qui a incité un juge fédéral à se demander si Musk ferait dès lors pression dans cette affaire pour « s'acoquiner avec l'ancien président ».
« Avant Musk, nous n'obtenions presque jamais de données sur les cas de crimes de haine numériques. Après l'acquisition, nous en avons presque toujours obtenu », explique au Washington Post le procureur de Cologne, Christoph Hebbecker.
Julia Bussweiler, porte-parole du bureau des procureurs de Francfort, explique de son côté que Twitter avait partagé des données portant sur des messages considérés comme appelant à un comportement criminel, attaquant de membres d'une minorité ethnique ou la violation d'une loi utilisée pour poursuivre les personnes attisant de fortes formes de haine contre les réfugiés ou les minorités, telles que les Musulmans.
L'inconnu du DSA
Le quotidien états-unien rappelle qu'après la Seconde Guerre mondiale, le législateur allemand avait rendu illégale l'incitation à la haine contre les minorités, la négation de l'Holocauste ou la diffamation des élus d'une manière qui pourrait avoir un impact sur leur capacité à servir le public :
« Ces dispositions sont censées servir de garde-fous contre toute tendance antidémocratique et visent souvent les néonazis, qui représentent une menace croissante dans le pays. Mais ces lois sont devenues de plus en plus difficiles à appliquer dans un monde où les criminels peuvent se cacher derrière des identités en ligne qui protègent leurs crimes de haine.
En 2017, l'Allemagne a introduit une loi sur la haine en ligne, connue sous le nom de NetzDG, qui oblige les entreprises à supprimer les discours haineux signalés dans les 24 heures, ce qui a suscité une controverse sur d'autres restrictions potentielles de la liberté d'expression. L'Union européenne a récemment introduit une loi similaire qui peut entraîner des amendes élevées. »
« Nous savons que les campagnes de haine en ligne peuvent constituer une menace pour la démocratie, car nous entendons régulièrement parler de politiciens ou de militants locaux qui ont démissionné à cause de ces attaques », explique Joséphine Ballon, qui fait partie de Hate Aid, une organisation allemande qui soutient les victimes de harcèlement en ligne.
- NetzDG : l’Allemagne adapte sa loi contre la haine avec la directive Service de médias audiovisuels
- NetzDG : la loi allemande contre la haine en ligne viole le droit européen
En 2020, rappelle le Washington Post, Elon Musk avait publiquement qualifié de « fascistes » les restrictions imposées pendant la pandémie de COVID-19 et, quelques semaines seulement après avoir acheté le site, mis fin à son interdiction de diffuser des informations erronées sur la COVID-19.
« J'espère que ces réseaux pourront faire la différence entre des pays où l'État de droit est solide, comme l'Allemagne, et des gouvernements autoritaires », précise Joséphine Ballon.
Reste donc à voir comment Twitter, qui s'était retiré du code des bonnes pratiques de l’Union européenne sur la désinformation en ligne en mai dernier, se conformera au Digital Services Act (DSA) et aux demandes des autres autorités européennes.
Elon Musk promeut sciemment le complotisme d'extrême-droite
On notera à ce titre qu'Elon Musk a depuis partagé et plussoyé un tweet de Jordan Peterson déplorant que la notion d'incitation à la haine serait supposément définie par des adversaires de la liberté d'expression. Or, Peterson, un ex-professeur de psychologie controversé du fait de ses prises de position conservatrices, masculinistes, transphobes et climatosceptiques (notamment), avait précisément vu son compte Twitter suspendu pour avoir violé les règles en matière de propos haineux, avant qu'il ne soit restauré après qu'Elon Musk ait racheté le réseau social.
Touché https://t.co/w58XhgEeSD
— Elon Musk (@elonmusk) September 17, 2023
Musk s'est également depuis félicité que l'interview de Donald Trump par Tucker Carlson ait totalisé environ 265 millions vues sur Twitter, alors que son talk show sur Fox News ne dénombrait en moyenne qu'aux alentours de 3 millions de téléspectateurs.
Giant difference, no matter how you count it https://t.co/eczcGJsRMa
— Elon Musk (@elonmusk) September 18, 2023
Éditorialiste lui aussi très controversé du fait de ses prises de position complotistes, masculinistes, climato-sceptiques et d'extrême-droite (notamment), Carlson avait d'ailleurs été licencié de Fox News pour avoir partagé de fausses informations concernant l'élection de Donald Trump. Il est aussi le seul journaliste occidental que le Kremlin recommande aux médias russes de relayer.
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Un système de « deux poids, deux mesures »
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L'inconnu du DSA
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Commentaires (45)
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Abonnez-vousLe 19/09/2023 à 11h55
Oh ça marche.
En tout cas je ne fais que passer, c’est peine perdue de vouloir discuter de cet article.
Le 19/09/2023 à 12h16
il n’y a PAS à discuter
seulement décrire ce qu’on en pense
ce qu’on souhaiterait
essayer d’être clair
et ensuite passer son chemin.
NUL tentative de vous convaincre, juste vous fournir une proposition, tel un don, et vous en faites ce que vous en voulez (la foutre à la poubelle si vous voulez).
Le 19/09/2023 à 12h05
Ce qui est rigolo, c’est que la liberté d’expression, c’est vraiment quand ça l’arrange. Lorsqu’il s’agissait du compte Twitter d’elonjet, il était bien content que le compte soit suspendu !
Donc quand il qualifie des demandes / restrictions de fachistes…
Le 19/09/2023 à 12h15
ces entreprises sont tout simplement trop grosses pour être juste tenue par un illuminé du jour
tout comme un président de pays du jour est un trop gros illuminé pour avoir autant de pouvoir longtemps
ces entreprises doivent être éclatés
la centralisation des plateformes de communications illégales
et probablement en partie nationaliser ou sous contrôle d’institution politiques ET civiles ce qui est devenu, par la force des choses, des outils de travail et de vie de tout un chacun
y a un moment, on a régulé la téléphonie, la télévision, la radio, les routes, le rail, etc TOUT ce qui est de l’INFRASTRUCTURE, alors oui les “réseaux (as)sociaux” devenu des infrastructures doivent être régulés et aussi dirigées par des personnes qui un autre intérêt que idéologique ou commercial.
-
presque rien à voir
mais Apple doit ouvrir Facetime, par la Loi s’il le faut. On a pas à être sympa avec une entreprise privée ni dogmatique.
Le 19/09/2023 à 14h13
Moi, je demanderais juste la transparence des algorithmes et les contrôles très détaillés en tant qu’utilisateur sur le fil d’actualité. On arriverait rapidement à la suppression des algorithmes qui mettent en avant du contenu (ça finirait par ressembler à Mastodon ou à un fil RSS).
En attendant, il me reste un profil facebook et un profil linkedin avec une vingtaine de contacts sur chacun.
Le 19/09/2023 à 12h20
Il a vraiment dit que ceux qui veulent respecter la loi n’ont pas leur place chez TwiX ?
Le 19/09/2023 à 13h44
Il ne l’a pas dit.
Le 19/09/2023 à 12h24
Le 19/09/2023 à 12h37
j’ai pas tout saisi, Musk veut une liberté totale d’expression -> OK
La justice allemande n’a jamais obtenue aussi facilement les infos des utilisateurs qui disent de la merde depuis le rachat par Musk –> OK
Mais comment c’est possible ? On supposerait le contraire plutôt, vu la direction que veut prendre Musk. Les personnes qui envoient les infos à la justice Allemande en gros ne suivent pas du tout la ligne que veut Musk ? C’est pour cela qu’ils leur dit de dégager ? Ou ils sont obligés par la loi Allemande ?
Le 19/09/2023 à 12h49
Techiquement, ils ont peut être embauché quelqu’un qui est respectueux des lois ou quelqu’un qui ne se rend pas compte de la portée de ses actes… Va savoir.
C’est le problème quand on vire 80% de ses salariés, qu’on est un patron dont les méthodes managériales sont maintenant connues de tous: on n’est pas certain de conserver ou d’embaucher les “meilleurs”.
Le 19/09/2023 à 13h07
Avant, twitter vérifiait la légalité des requêtes venant des procureurs, maintenant ils n’ont plus le personnel pour faire cette vérification. D’où l’augmentation des requêtes suivies de réponses affirmatives.
Ne pas oublier que ce n’est pas parcequ’un policier ou un procureur demande quelque-chose que c’est forcément obligatoire de répondre positivement à la demande. Par contre si on a plus de personnel qualifié pour vérifier les cas où on a le droit de dire non, l’approche sera de répondre oui à tous les coups.
Le 19/09/2023 à 12h44
Je ne sais pas ce qui se passe dans le chef de Musk pour que en même temps il collabore plus avec la justice allemande et se vante du contraire…
Nextinpact mérite mieux que des raisonnements basés sur le déshonneur par association pour expliquer la différence entre la notion de liberté d’expression des États-Unis et ce qu’on a en Europe
Le 19/09/2023 à 12h49
Quel déshonneur ?
Le 19/09/2023 à 13h12
le type de raisonnement, le “déshonneur par association”.
Il n’y a pas que des “vieux cons racistes” à critiquer les lois comme netDZG. Reporters sans Frontières par exemple.
Plus largement, la tendance est vers des lois sur la liberté d’expression de plus en plus restrictives et je déplore qu’on caricature l’opposition en ne présentant que des barjos.
Le 19/09/2023 à 13h14
Pourtant ce sont bien les barjos qui bénéficient le plus des mansuétudes de Musk non ?
Le 19/09/2023 à 13h29
L’article parle de l’Allemagne. Au contraire, depuis que Musk est là, les délits de presse sont de plus en plus poursuivis.
Et je fais partie des gens qui pensent que des tocards comme Faurisson devraient avoir le droit de dire ce qu’ils pensent, même si c’est complètement débile.
Le 19/09/2023 à 13h37
En même temps, Musk a dit que la haine ne faisait pas partie de la liberté d’expression et l’article dit
Du coup, je suppose que l’article parle uniquement de ces cas, et pour une fois je salue l’effort de Twitter (X) de coopérer avec les autorités pour réduire la haine en ligne
Je crois que même les nations unies sont d’accord
L’employé semble bien suivre les ordres du chef (liberté d’expression dans le cadre de la loi), il n’a peut être juste pas eu le mémo que c’était uniquement la loi de Musk qui s’appliquait.
Le 19/09/2023 à 13h21
Elon Musk est une ordure - preuve 69375.
Le 19/09/2023 à 13h33
C’est quoi la motivation pour cette “note de la rédaction” ?
E.Musk a dit explicitement dans un autre tweet que seule la loi des USA comptait en matière de liberté d’expression ?
Le 19/09/2023 à 13h39
Comme ça, c’est encore plus explicite. De fait, la loi états-unienne ne s’applique pas en Allemagne, contrairement au DSA (Digital Services Act).
Le 19/09/2023 à 14h08
Elon Musk a plusieurs fois déclaré qu’il se conformait aux lois locales, mais pour le coup, et comme relevé par xDaily, il semble bien opposer la “liberté d’expression maximale en vertu de la loi” US et celle en vigueur en Allemagne (j’ai MaJ le passage en question), cf aussi son QRT du tweet de Peterson.
Le 19/09/2023 à 13h48
On sait que depuis le rachat ils ont viré un paquet de moderateurs.
Il y avait déjà eu un article qui montrait que Twitter se pliait à un plus grand nombre de demandes de censure en provenance des dictatures.
Logiquement on observe la même chose pour les autres pays.
Mais on peut remarquer que Musk n’avait pas réagi quand il avait été montré qu’il se pliait beaucoup plus qu’avant aux volontés des dictatures.
En revanche ça a l’air de vraiment le gèner de se plier aux demandes d’un état de droit.
Le 19/09/2023 à 13h55
Ah. Parce que l’article dit :
Elon Musk en a profité pour inviter ceux de ses employés qui voudraient respecter les lois européennes à démissionner
donc l’article est faux ?
Le 19/09/2023 à 14h11
Comme indiqué dans le commentaire précédent, il ne l’a pas écrit de façon explicite (& j’ai MaJ le passage en question), mais c’est bien le sens de son tweet.
Le 19/09/2023 à 14h34
Je ne connais pas bien Twitter mais si c’est ce message, je ne vois pas de lien avec la loi US
Le 19/09/2023 à 15h04
Je me permets de me corriger, ça doit être ce twit mais je ne vois pas de référence aux US non plus.
Le 19/09/2023 à 15h17
Je crois que son message d’origine c’est ça
Tu noteras que “governement” est au singulier.
Normalement il a fait un autre tweet concernant la liberté d’expression sur Twitter, mais je ne le retrouve pas.
Mais normalement les demandes du gouvernement Allemand sont conforme à ce qu’il dit (les demandes concernent des déclarations en dehors de la loi en Allemagne), du coup si il est contre ça se tient de dire que pour lui il n’y a que la loi US qui a de la valeur.
Le 19/09/2023 à 15h26
Je n’ai pas le contexte de ton message, désolé je n’utilise pas twitter et je en comprends rien à son affichage, en vrai ça ne m’intéresse pas.
Ce qui se passe sur tweeter m’indiffère totalement mais j’avoue être déçu que @manhack fasse également, désormais, des interprétations non étayées.
Le 19/09/2023 à 16h04
C’est pourtant précisément le “contexte” de ce message (et donc comment il s’affiche, en réponse -Quote ReTweet/QRT- d’un tweet évoquant l’article du Washington Post) qui permet de comprendre l’allusion d’Elon Musk, et que confirment le QRT de @xDaily, ainsi que les QRT d’Elon Musk mentionnés en conclusion de l’article.
Le 19/09/2023 à 16h21
On y comprend ce qu’on veut. Comme déjà écrit, il aurait fallu lui demander une clarification.
Hein ? Oh je vois le raccourci. Oui bon laisse tomber, je m’éloigne d’ici.
Le 19/09/2023 à 16h30
Le service presse de Twitter répond par un émoji caca depuis des mois, et Musk a bel et bien plussoyé le tweet d’un complotiste accusant ceux qui veulent lutter contre les incitations à la haine d’être contre la liberté d’expression.
Le 20/09/2023 à 06h49
c’est pratique, chacun comprend ce qu’il a envie d’entendre et musk peut dire qu’il respecte la loi, tout en metant la pression de l’arbitraire sur ses salariés.
Le 19/09/2023 à 16h33
Je galère aussi, mais pas trop le choix quand on veut citer une déclaration du CEO :(
Normalement le contexte c’est ce tweet (sur nitter)
Et en contexte il n’y a pas grand chose
Si il faut plus de contexte je ne vais pas pouvoir donner de sources. Une rumeur circulais dans les milieux conservateur que Twitter censurait “la droite”, quand Musk (qui a des positions proche de la droite conservatrice US) a racheté Twitter il a dit qu’il allait en faire une plateforme basée sur la liberté d’expression.
Il a ensuite précisé (dans les message commentaire un peu plus haut) que ça serait dans le cadre de la loi
Le 19/09/2023 à 15h40
C’est un raccourci. Le mieux aurait été de demander une clarification à Musk.
Fréquent quand il s’agit de Musk. On râle à chaque fois en commentaire sans que ça y change quoi que ce soit.
Ah.
Le 19/09/2023 à 15h13
Ah, ok. Le Tweet de Musk sur les branches de Twitter qui font un peu ce qu’elles veulent prend maintenant tout son sens.
Le 19/09/2023 à 17h50
Il est amusant de voir que Musk ne contrôle pas de la façon qu’il pensait toutes les branches Twitter disponibles dans le monde
Par contre l’article me gène sur un point. La partie sur la promotion de Musk de l’extrème-droite n’est pas une nouveauté à ce stade vu l’individu en question et il me semble qu’il y a eu des brèves et autres là-dessus, mais en quoi ça a un rapport avec le sujet principal ? Ça a l’air hors-sujet.
Le 19/09/2023 à 18h07
Le rapport ? Comme indiqué, il en va de la façon qu’aura Twitter de se conformer au Digital Services Act (DSA) et aux demandes des autres autorités européennes en matière de lutte contre l’incitation à la haine.
Le 20/09/2023 à 10h30
A la limite le premier tweet sur la conception du hate speech a un lien en extrapolant très lourdement car il ne dit pas clairement que ces lois doivent être rejetés. Mais il va falloir m’expliquer en quoi retweeter le score de Tucker montre qu’il ne le respectera pas car je ne vois vraiment pas le lien.
Alors que son appel à la démission des personnes coopératives lui est très clair sur son envie de s’asseoir dessus, donc le paragraphe sur le DSA est pertinent.
Le 20/09/2023 à 11h02
Comme indiqué, en pratique, le DSA vise surtout à limiter la propagation et la viralité des contenus de type désinformation […] l’article 34 du DSA oblige les grands opérateurs à analyser chaque année les risques systémiques qu’ils provoquent (en matière de haine et de violence en ligne, de mise en danger des droits fondamentaux, des discours civiques et des processus électoraux, de santé publique, etc). Selon l’article 35 du texte, les gros acteurs doivent ensuite adopter les mesures nécessaires à l’atténuation de ces problématiques (en veillant au respect de leurs politiques d’utilisation, en œuvrant à la suppression des faux comptes, en rendant clair la présence d’information manipulée qui pourrait apparaître à tort comme authentique, etc).
Avec ce tweet, Elon Musk fait exactement l’inverse.
Le 20/09/2023 à 11h28
Ça ne répond pas à ma question, mais je pense avoir enfin saisi : je suis devenu très amorphe sur les scores de vues surtout depuis que Musk s’était amusé à se mettre en première page des gens à un moment donc je n’avais pas saisi la désinformation présente derrière la mise en valeur de ce score, d’autant que je pense que beaucoup de gens scrollent sans vraiment s’attarder.
Je ne lui ai pas donné l’importance qu’il méritait donc je n’avais rien vu
Le 19/09/2023 à 18h55
Prendre un tweet, interpoler en s’appuyant sur les interpolations d’autres journaux.
Sans parler du titre et du retweet de l’extrème droite, qu’il doit retweeter autant que l’extrème gauche sur les sujets proches de sa pensée libertarienne.
Ne tentez pas cela chez vous, c’est un travail de professionnel.
Le 19/09/2023 à 23h50
Musk mélange tous, en mettant au même niveau: les crimes, les appels à la haine, les convictions politiquo-religieuses, la méteo … à l’exception des idées qui le dérange.
Appliquons cette “liberté d’expression” selon E. Musk, à une situation hors internet, dans la rue.
Ex: Une personne insulte, harcèle, appelle à tuer … une autre personne en public.
=> La logique de Musk serait de laisser faire, puis de récupérer l’argent des spectateurs venus voir le délit.
Comme cette “liberté” est à géométrie variable, il s’opposerait aux commentateurs qui prendraient le partie de la victime.
Dans cet exemple:
Le “laisser faire” correspond à la conception de liberté absolue selon Musk (aucune règle? ).
L’argent est celle de la publicité.
Les spectateurs sont ceux qui lisent les tweets et les relaient.
Les commentateurs empêchés seraient toutes les personnes que Musk a pris pour cible en raison des divergences d’opinion notamment.
Lorsque la “liberté d’expression” est sans limite, c’est la loi du plus fort, où tous les coups sont permis. Alors que la victime, est quant à elle, rendu responsable de ce qu’elle subit.
Ca n’a plus rien à voir avec la liberté.
Le 20/09/2023 à 06h34
Ce qui est un travail de professionnel, ce sont les écrits de nos commentaires très très très à droite.
On pose les protagonistes:
Soutiens inconditionnels de Musk, Trump, Poutine, Xi Jinping, et autres Bolsonaro
Généralement soutien de la guerre en Ukraine, des propos d’extrème droite, niant la gravité du Covid et on ne parle même pas de leur contribution sur les contenus parlant des femmes.
Discours habituel:
Flirtant en permanence avec la limite à base de sous entendu mais n’allant (presque) jamais jusqu’à écrire publiquement le fond de leur pensée.
S’offusquant en faux quand on leur mets le nez devant la portée de leur propos.
Quand on en revient au coeur de l’article
L’article ne dit pas autre chose. Met en avant les contradictions de Musk.
Et pour cela nos commentateurs très très très à droite s’offusquent en mimant l’incompréhension la main sur le coeur avec la mauvaise foi habituel qui les caractérisent.
Le 20/09/2023 à 07h09
Ce sont des commentaires de ce genre qui me font me sentir invisibilisé par les réactionnaires, anarcho-réac’ ou libertariens (quelque soit le qualificatif qui leur convient). Je me sens plutôt de droite, on peut toujours me traiter de gauchiste pour enfoncer le clou.
Être prêt à dire n’importe quoi sur n’importe qui pour avoir un ennemi imaginaire sur lequel faire porter toutes les tares qu’on a soi-même, c’est pas de la politique, c’est une lâcheté envers soi-même (et je suis loin d’être courageux).
Le 20/09/2023 à 21h38
C’est Steve Bannon qui a encore réussi un joli coup :)