Réforme du bac : un cours obligatoire sur les « humanités numériques » dès 2019
Prélude de bac
Le 15 février 2018 à 14h30
5 min
Droit
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Le gouvernement a présenté hier sa réforme du bac, qui entrera progressivement en vigueur jusqu’en 2021. Dès la rentrée 2019, les élèves de première suivront tous un cours d’ « humanités scientifiques et numériques » (dont les contours demeurent extrêmement flous). Un enseignement de spécialité sur l’informatique sera également proposé.
Fini les séries S, ES et L. Quelques semaines après la remise du rapport Mathiot, le ministre de l’Éducation nationale a confirmé hier que les lycéens se façonneront bientôt un parcours « à la carte », en complément d’un socle d’enseignements communs.
L’organisation du baccalauréat s’en trouvera donc modifiée, comme l’avait souhaité Emmanuel Macron durant sa campagne. Chaque lycéen « présentera comme aujourd’hui une épreuve anticipée de français, écrite et orale, en fin de classe de première », explique le gouvernement. Il n’y aura cependant plus que quatre « épreuves terminales », comptant pour 60 % de la notation finale :
- Une épreuve de philosophie
- Un oral de 20 minutes reposant sur la « présentation d'un projet préparé dès la classe de première par l'élève », devant un jury de trois personnes
- Deux épreuves écrites de « spécialité » portant sur les disciplines que le lycéen aura choisi d’approfondir
Du numérique tant dans le socle commun que dans les spécialités
Afin que cette réforme soit appliquée à partir de 2021, les premiers changements interviendront dès la rentrée 2019 pour les élèves de première (aucun « changement organisationnel majeur » n’étant prévu pour les secondes). Ceux-ci suivront tous des cours relevant d’un « socle de culture commune » : français, histoire-géo, EPS, langues vivantes...
Sera surtout introduit dans ces enseignements obligatoires deux heures hebdomadaires d’ « humanités scientifiques et numériques » (en première comme en terminale).
Du côté des disciplines de spécialité, au choix donc des lycéens, figure notamment un cours intitulé « Numérique et sciences informatiques ». Cet enseignement comptera pour quatre heures hebdomadaires en première, puis six heures en terminale. Et pour cause : trois spécialités devront être choisies en première, avant un « resserrage » sur deux uniquement en terminale.
Pour l’heure, impossible d’en savoir plus sur le contenu exact de ces enseignements. Le Conseil supérieur des programmes a en effet été saisi afin de faire des propositions. Le gouvernement a toutefois annoncé que ces nouveaux cours permettraient aux élèves « de partager une culture scientifique, d'apprendre à coder et de comprendre les grands défis du monde contemporain ».
En plus de ces disciplines, les premières et terminales auront 1h30 d'orientation par semaine. Outre la possibilité de suivre des cours facultatifs (LV3, mathématiques expertes, etc.).
Une « banque nationale numérique de sujets » pour le contrôle continu
Quant au contrôle continu, qui comptera donc pour 40 % de la notation, il est prévu qu’il repose en majeure partie « sur des épreuves communes organisées au cours des années de première et de terminale et portées sur des disciplines étudiées par l'élève ». Les bulletins scolaires ne seront en ce sens pris en compte que « pour une part limitée (10 %) de la note finale ».
Afin de « garantir l'égalité entre les candidats et les établissements scolaires », l’exécutif promet qu’une « banque nationale numérique de sujets » sera mise en place en vue de ces épreuves communes, sans plus de détails pour le moment. « Les copies anonymisées seront corrigées par d'autres professeurs que ceux de l'élève. Une harmonisation sera assurée » assure au passage le ministère de l’Éducation nationale.
Ces épreuves communes pourront avoir lieu en janvier et avril de l'année de première, puis en décembre de l'année de terminale, mais cette organisation « relèvera des établissements » souligne l’exécutif. Autrement dit, la situation devrait être différente en fonction des lycées.
Dernière chose : un « test numérique de positionnement » sera soumis aux élèves de seconde, dès la rentrée prochaine, afin de « permettre à chacun de savoir où il en est en français et en mathématiques ».
Au collège, transformer le cours de technologie en « culture numérique » ?
La députée Laure de La Raudière, qui suit le sujet de longue date, a salué l’ensemble de cette réforme tout en regrettant que le nouvel enseignement d’humanités numériques ne soit pas dispensé dès le collège. L’élue UDI-Agir plaide ainsi pour que les cours de technologie (qui contiennent depuis la dernière réforme des programmes davantage d’éveil à la programmation) soient « complètement transformés » en cours de « culture numérique ».
« Gestion de l’identité numérique, bon usage des réseaux sociaux, qualification de l’information et lutte contre les fake news, réalisation de démarches en ligne, développement d’un site Internet et code informatique, propriété intellectuelle, réflexes à acquérir en matière de cybersécurité : tous ces sujets sont essentiels pour tous les Français et méritent que l’on y consacre 1 h par semaine, avec pédagogie et exercices appropriés, afin que chacun trouve sa place dans le monde connecté... » soutient l’élue au travers d’un communiqué.
Réforme du bac : un cours obligatoire sur les « humanités numériques » dès 2019
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Du numérique tant dans le socle commun que dans les spécialités
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Une « banque nationale numérique de sujets » pour le contrôle continu
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Au collège, transformer le cours de technologie en « culture numérique » ?
Commentaires (82)
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Abonnez-vousLe 15/02/2018 à 18h09
Donc un élève en phase terminal pourra se retrouver avec 10 heures de philo + 10 heures de langues étrangères par semaine? " />
Le 15/02/2018 à 21h08
Combien d’heure par semaine ?
Le 15/02/2018 à 21h18
Le 15/02/2018 à 21h21
Le 15/02/2018 à 21h24
Dès le début de la réforme, les dés étaient pipés puisque le ministre avait dit qu’il fallait garder la philo en tant que matière et en tant qu’épreuve. Du coup, ce sont les autres matières qui trinquent et quand je vois le parcours commun ben j’ai peur pour l’avenir scientifique de la France. Il n’y a que des matières littéraires dans ce parcours (et qu’on ne me parle pas de la matière humanités scientfiques et numériques, rien que le nom me fait craindre le pire, quant à savoir ce qu’il y aura dedans eh bien mystère ! Super comme réforme)
Au final, les élèves qui aiment et veulent faire la science ne pourront pas avoir un parcours digne de ce nom, pas de possibilité de faire maths, svt et physique chimie en terminale !!! On croit rêver tellement ces disciplines sont interconnectées. Par contre ces mêmes élèves devront se taper encore 4h de philo et 3h d’histoire géo…
Le volume horaire des sciences n’arrête pas de baisser depuis qu’un certain Bayrou s’en est pris à la sélection par les maths il y a 20 ans et là ça ne risque pas de changer…
Le 15/02/2018 à 22h18
C’est à se demander ce qu’ils ont contre le bac S…
Une terminale avec 4h de philosophie et pas plus de 2 disciplines scientifiques, n’importe quoi.
Comment gérer les différentes possibilités ensuite dans le supérieur ? En pratique les élèves n’auront pas vraiment le choix, ils devront faire en fonction de leur orientation future.
De plus, je ne vois pas comment ils pourront concevoir des programmes avec toutes ces spécialités indépendantes : impossible de faire de la physique-chimie ou des sciences de l’ingénieur avec juste les connaissances de maths de seconde !
Le 15/02/2018 à 22h45
Le 16/02/2018 à 08h47
Et tu n’y arriverais pas sans un niveau en math de lycée ?
Le 16/02/2018 à 08h48
Le 16/02/2018 à 08h54
le problème est plus général, il est devenu impossible d’avoir des prof de math pas trop mauvais, et cela va en s’empirant. Des regions genre la Bretagne, de plus en plus de classe de terminal n’ont pas l’année complete en math, en seine saint denis c’est pareil.
la solution ? supprimons des cours de math ! \o/ génie.
plus de cours de math, plus de problème.
AMHA si le salaire des prof de math pouvait etre plus élevée, ca attirerait du monde, mais nos amis les syndicats sont vent debout contre ce type de solution, pourquoi le prof de philo serait il moins payé qu’un prof de math ?
Le 16/02/2018 à 09h02
Le 16/02/2018 à 09h37
Étrangement, les sciences économiques et sociales ont à peu près disparues de cette réforme, alors même que l’on aurait pu envisager de les inscrire au tronc commun. Après tout avoir des notions de macroéconomie et de sociologie est assez utile de nos jours, vu l’importance et la récurrence des notions de PIB, crise économique, politique de l’offre ou de la demande…
Pour ce qui est du débat sur la philosophie plutôt que les mathématiques. Certains disent que c’st insensé, la philosophie ayant une utilité plus que limité (pour dire le plus). Sauf que les mathématiques de niveau lycée aussi. 90% de la population au bas mot ne se servira pas de mathématiques supérieures au niveau collège : peu nombreux sont ceux qui ont réellement besoin des fonctions ( et lire un graphique ce n’est pas ce que l’on apprend en mathématiques au lycée), des équations différentielles, matrices, vecteurs (partiellement au programme de troisième d’ailleurs)… Pour être honnête les probabilité, enseignées au lycée, servent aussi couramment (quoique de manière assez simple et intuitive).
Du coup, l’argument de l’utilité comparée de la philosophie ou des mathématiques me paraît peu pertinent.
D’autant que des notions comme le droit, la liberté, l’égalité, la morale… sont aussi couramment employé dans le débat politique : les différentes définitions de ces notions et ce que l’on met derrière structurent l’espace publique, les partis et leurs évolutions… Donc continuer à essayer de donner un vernis philosophique aux élèves n’est pas absurde.
Notons au passage que de la même manière la grande majorité des français ne servira pas de l’anglais ou d’une autre langue étrangère au quotidien. Pourtant personne n’a avancé d’argument contre leur enseignement.
Il en va de même de l’argument des mauvais professeurs. Il y a de mauvais professeurs de philosophie comme de mathématiques. C’est triste, il faut lutter contre, mais cela ne suffit à justifier la présence ou non de l’une ou l’autre matière dans le tronc commun ou les options.
Alors, pourquoi ce tronc commun.
J’avancerai deux raisons. D’une part le niveau en mathématique à la sortie du collège est trop hétérogène pour concevoir un cours commun : ou celui-ci laisserait en plan nombre d’élève en assurant aux autres un niveau scientifique de qualité, ou il se ferait sur un programme très réduit, tel que le niveau nécessaire en sciences physiques au lycée et dans le supérieur ne serait pas atteint.
D’autre part, le ministère a jugé (et c’est contestable) qu’un enseignement en philosophie était une chose utile pour les élèves : que ce soit quant aux notions dispensées ou par le fait de les faire réfléchir. Car le but n’est pas de faire de l’utile dans la vie professionnelle ou quotidienne. Au lycée ce sont les cerveaux que l’ont cherche à entraîner. On cherche à stimuler les capacités intellectuelles des élèves, pas à les rendre prêt à un emploi ou à l’université.
Reste que l’on aurait pu considérer d’avoir à la fois un tronc commun réduit en mathématique et des mathématiques avancées optionnelles. Cette idée a sans doute été rejetée pour des raisons de nombre d’heures. Il y en a déjà 28 par semaine, ce qui n’est pas négligeable (surtout que les professeurs font faire des devoirs). Il y a donc eu un arbitrage sur le choix des matières, et le choix de donner un vernis scientifique aux élèves par le biais d’une nouvelle matière.
Note : quelqu’un ici a suggéré que l’on pourrait remplacer la philosophie par des cours de rhétorique, pour apprendre à construire, comprendre et percevoir les argumentations. C’est en fait déjà dans les programmes des cours de Français.
Note 2 : faire plus de philosophie des sciences ou de logique a été suggéré ici. Sauf que le jour où les épistémologues seront considérés par leurs collègues scientifiques n’est pas encore là, donc bon, en faire au lycée n’aurait que peu d’intérêt. Pour la logique c’est plus une question de manque de formation des professeurs et d’aspect rébarbatif de cette branche. Sans parler du fait que quoique voisine, la logique philosophique, la logique mathématique, et la logique informatique ne sont pas les mêmes. Il faudrait plutôt dire les logiques d’ailleurs vu que c’est un domaine qui évolue encore.
Le 16/02/2018 à 10h10
Et encore, le pire c’est que sur les 4 épreuves, ils ont inclus la philo!!!
La philo, élément plus important donc que le français ou les maths, puisqu’elle a droit à un régime à part. C’est juste stupide.
Le 16/02/2018 à 10h14
Le 16/02/2018 à 10h16
Le 16/02/2018 à 10h17
Le 16/02/2018 à 10h29
Le 16/02/2018 à 10h32
Le contenu quotidien en anglais de nos jours, avec Internet, c’est fastoche.
Le 16/02/2018 à 10h43
Le 16/02/2018 à 10h58
Juste une petite image pour illustrer l’impossibilité d’avoir un parcours scientifique digne de ce nom avec la réforme du lycée
Un élève de terminale ne pourra pas suivre un parcours math, svt et science physique et chimie, non il ne poura pas en l’état actuel. Pourtant les liens entre svt et physique-chimie sont très forts, et les liens entre les sciences et les maths est pour moi évident.
Les sciences et notamment les maths sont très formateurs pour la rigueur des raisonnements, je ne suis pas convaincu que la philosophie telle qu’elle est enseignée soit aussi formatrice sur la rigueur. Pour info le programme de philosophie n’a d’ailleurs pas évolué depuis 2003 pour les TS !!
J’en viens à penser que la réforme a été pensée avec les effectifs enseignants disponibles et comme on manque d’enseignants en maths et sciences on a donc limité les horaires en sciences.
Le 16/02/2018 à 11h01
Ça n’a jamais été le but d’un cours de philo. J’avais 15 de moyenne en ne sortant aucune citation… Mais il m’a fallut 2 terminales pour ça.
La philosophie, souvent mal enseignée, est sans doute la matière la plus importante. Perso, j’en ferai bien dès la 1ère. C’est une matière qui doit nous pousser à penser par nous-même, à remettre en question nos opinions et celles que les autres nous assènent préconçues. L’histoire/géo est aussi très important car c’est en comprenant ce qui s’est déjà passé qu’on peut prévoir ce qui va arriver.
Bref, c’est bien plus important que les mathématiques, même si ça sert aussi.
Je serais d’avis pour les langues de sortir de cet apprentissage trop basé sur la structure (grammaire, conjugaison, etc.) qui nous vient de notre français qui est une langue complexe, pour aller vers un apprentissage de l’usage. Nous connaissons mieux la grammaire anglaise que les anglais eux-même, mais nous ne savons pas aligner 3 mots. Et pourtant, beaucoup en sont capables même avec l’enseignement actuel, le problème étant qu’on ne met pas l’élève en confiance.
Pour l’informatique, je suis le premier à vouloir que ça commence tôt (collège ?), ça éviterai que ceux qui nous pilote (chef de projet, propriétaire de projet, etc.) ne pigent rien et donc demandent n’importe quoi.
Le 16/02/2018 à 11h10
Le 16/02/2018 à 11h21
Le 16/02/2018 à 11h22
Le 16/02/2018 à 11h36
Le 16/02/2018 à 11h47
Bah le problème, c’est que si, souvent, on apprend des formules et on nous assène des démonstrations.
Passé le primaire, plus aucun exemple concret ne t’es apporté pour aider à la compréhension. La France veut former des chercheurs (on en manque en mathématiques), mais elle oublie d’intéresser l’élève.
J’ai fait un bac S que j’ai obtenu avec un 5 en math. J’ai ensuite fait un BTS électronique où là, j’ai revu une partie des mathématiques de TS et une partie du programme de math sup, mais de façon concret avec à quoi ça servait en électronique. Quand tu sais à quoi sert réellement une primitive ou équation différentielle, et qu’on te donne les outils simples pour trouver les résultats plutôt que de te demander la démarche complète (du niveau d’un chercheur donc), ça va beaucoup mieux (j’ai eu 12 en math au BTS).
En philo, même chose, si on te fait bêtement lire des textes, ça ne sert à rien. On aborde des thématiques via des philosophes célèbres afin de te montrer les différentes réflexions qu’il y a eu sur le sujet et qu’il n’existe pas une pensée unique. La philo permet aussi d’aborder l’éthique et de la dissocier de la morale et du dogme religieux.
Le 16/02/2018 à 11h52
C’est peut-être ton cas et c’était le mien aussi, mais il y a plein de gens qui ne comprennent pas ce que peuvent représenter les maths, comme toi, tu as l’air de mal comprendre ce que peut représenter la philo.
Quant à citation latine, elle est un peu hors sujet ou mal comprise. La vie, justement, ce n’est pas seulement le travail mais aussi (ou surtout)tout ce qui est à côté, il est donc aussi important d’avoir appris la philosophie et d’être capable de réfléchir à sa vie grâce à cet éclairage. Enfin, en quoi les idées du 18 ou 19 ème siècle ou même celles de l’antiquité sont invalidées par le 21 ème siècle ? L’avantage de la philo, c’est qu’elle a une grande inertie dans le temps et qu’elle reste applicable des siècles plus tard. Un peu comme certaines maths où le théorème de Pythagore ou de Thalès sont toujours vrais.
Le 16/02/2018 à 11h55
Le 16/02/2018 à 12h11
Le 16/02/2018 à 12h17
Le 16/02/2018 à 12h19
Je parlais des idées philosophiques, désolé de ne pas avoir été assez précis, mais je pensais que c’était évident vu le contexte.
Le 16/02/2018 à 12h25
Je voulais faire un Bac S Techno lourde (pour ceux qui ne connaissent pas, ça comprend du dessin technique, de l’automatisme, de la programmation, etc.). Mais comme beaucoup à cet âge, tu fais ce que veulent tes parents…
Aujourd’hui je suis développeur senior, j’ai appris par moi-même depuis tout petit.
Le 16/02/2018 à 12h29
Le 16/02/2018 à 12h33
Le 16/02/2018 à 12h34
Le 16/02/2018 à 12h41
Alors, je voudrais répondre à vos trois objections.
Si l’on suit les programmes, les cours de Français au lycée ont bien vocation à donner des bases de rhétorique et d’argumentation. Apprendre à faire un commentaire composé ou une dissertation, cela sert aussi à cela.
C’était déjà dans les programmes il y a dix ans.
La différence avec la philosophie repose dans les thèmes et l’esprit : elle a aussi vocation a donner des éléments aux élèves quant à l’argumentation, mais ses thèmes sont différents, et la méthode aussi.
Sur les langues, deux choses : malgré ce que l’on entend partout, la majorité des français n’aura jamais besoin d’une autre langue. Quand au critère des offres d’emploi, le chômage élevé amène les recruteurs a avoir des demandes plus élevées elles aussi.
Mon point sur les langues étaient de dire que si l’on raisonne en terme d’utilité professionnelle ou quotidienne, il est difficile de comprendre pourquoi on les garde, et pourquoi on en garde deux. On le fait parce que l’on pense que c’est important au-delà du quotidien, en plus d’être une bonne manière de stimuler les esprits.
Du reste, quatre heures c’est sans doute trop peu. Là encore, il y a eu des arbitrages à faire, car on ne peut satisfaire pleinement tout le monde.
Au passage remplacer la philosophie par les maths ne changerait rien à la situation des langues ou à l’absence de matière scientifiques par ailleurs. Le problème est toujours le même : on demande dans cette réforme aux élèves de faire 28 heurs de cours par semaine plus des devoirs chez eux. On pourrait certes leur en demandait plus - comme les pays est-asiatiques le font - mais est-ce souhaitable ?
Reste le dernier point sur la philosophie.
La philosophie, telle qu’enseignée - avec beaucoup de défaut - au lycée permet de voir quelles réponses des auteurs passés ou présent ont apporté aux questions sus-mentionnées telles que la liberté. La plupart des gens, des élèves de terminale se sont interrogés sur ces sujets et n’ont effectivement pas forcément besoin de la philosophie pour ce faire. Cependant, pourquoi ne pas prendre appui sur ce que d’autres dans le passé ont pensé ? Sur les réponses qu’ils ont apportées ? D’autres qui avaient qui plus est de bonnes chances d’être plus intelligent que nous. On progresse aussi en s’appuyant sur ce que d’autres ont fait avant nous. En physique vous ne demandez pas aux élèves de faire leur propres instruments de mesure. Vous ne leur dites pas : tiens la trajectoire fait une courbe, expliquez comment et trouvez le modèle mathématique à partir de vos instruments de mesure. Vous leur donnez des instruments en laboratoire, vous leur donnez le concept d’inertie et des indices… voir vous leur donnez un cours avec tout cela d’office. De la même manière en philosophie vous, le cours vise à donner des concepts et des instruments à l’élève pour qu’il puisse bénéficier des réponses des autres et forger les siennes propres.
La philosophie aide à se poser ces questions, disposent des réponses qui ont été données dans le passé, et les laisse à l’examen de l’élève, de l’individu. Le but n’est pas en cours de donner des réponses ferme. En quoi la matière serait-elle différente d’un dogme religieux si c’était le cas ?
Après, il y a des choix à faire dans l’éducation. Maths, langues, histoires, philosophie, lettres, biologie, physique… et j’en oublie. Toutes ces matières ont légitimement droit de figurer dans le tronc commun. Mais il n’y a pas de place pour toutes, encore moins pour mettre beaucoup d’heures à toutes. On voudrait tous que les élèves parlent bien deux ou trois langues, écrivent dans un français sans fautes, connaissent l’état du monde et ses raisons, les causes des phénomènes naturels et le fonctionnement du vivant… Hélas, seuls quelques uns peuvent avoir tout cela, et encore imparfaitement. Il faut choisir. A tout prendre j’eus préféré le remplacement des humanités scientifiques par de la physique et l’abandon de la seconde langue au profit d’une seule langue étrangère. Et sans doute le remplacement de la philosophie par les sciences économiques et sociales. En l’état, les choix fait par le ministère ne sont pourtant pas absurde et même plutôt justifiés, quoique sentant un peu trop le compromis.
Le 16/02/2018 à 12h41
On m’a appris à citer des auteurs hors contexte pendant tous les cours de cette pseudo-matière, et voilà le résultat " />
Quand je dis que je suis contre la philosophie, c’est la matière à l’état actuel. La philosophie en tant que discipline, c’est très bien. Et elle évolue dans ses idées (contrairement à la matière). Mais j’attends une vraie proposition pour en faire un vrai cours.
Le 16/02/2018 à 12h58
Le 16/02/2018 à 13h09
Le 16/02/2018 à 13h22
Le 16/02/2018 à 13h28
Le 16/02/2018 à 13h29
Le 16/02/2018 à 13h31
Le 16/02/2018 à 13h35
Le 16/02/2018 à 13h45
Un point intéressant a été soulevé par tpeg5Stan et fred42 sur les formules mathématiques (ou les citations philosophiques) et le par cœur.
Ici le problème c’est avant tout l’intérêt de l’élève et sa forme d’esprit. Si un élève n’aime pas une matière (pour quelque raison que se soit, idiote ou non), il apprendra par cœur et sans comprendre et vous dira des années plus tard que c’était une matière nulle dont on pourrait dispenser les élèves. Une chose similaire se produit s’il n’a pas la forme d’esprit ou le talent en vigueur dans cette matière. C’est généralement là qu’un bon professeur est utile. J’ai croisé autant de bons professeurs de philosophie, qui passionnaient leurs élèves, que de mauvais, et même chose pour les mathématiques.
Du coup la question est de savoir si l’on peut enseigner telle ou telle matière correctement, et si l’on devrait. Et le problème ce que l’on peut enseigner correctement toutes ces matières (ce qui ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de réfractaires). Reste à choisir ce que l’on doit enseigner…
En l’occurrence on parle des élèves de série générale, où les choses sont très portées sur l’abstrait.
Du coup, l’enseignement en mathématique est assez peu concret, ce qui n’aide pas.
Quant à la philo, tpeg5Stan, vous êtes un peu de mauvaise foi là : il y a une différence entre les écrits d’un philosophe qui sont proprement philosophiques (l”Organon d’Aristote) et ceux qui ne le sont pas (la Physique du même Aristote). Le soucis, c’est qu’à côté de bêtises physiques, ces gens ont aussi dit des choses qui continuent de se tenir, du coup il y a un travail (universitaire) pour ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Après tout la logique d’Aristote a encore de beaux jours devant elle.
Puisqu’entre-temps, tpeg5stan a répondu à certains point, il vaudrait mieux lui répondre :
Commençons sur la dissertation. L’exercice est en effet assez similaire en lettre et en philosophie, en droit aussi. Pourtant si quelqu’un de formé dans l’une se lance dans les autres il se plante : les attentes ne sont pas les mêmes, les questions et leur déploiement non plus.
Du reste, à tort ou à raison, le Français au lycée a pour but de donner des lumières en littérature, en rhétorique et en stylistique, étant entendu que les les notions de grammaire, vocabulaire et conjugaison sont sues. Cela n’est sans doute pas le cas, et il faudrait retravailler les programmes de ce point de vue. Il n’empêche en l’état le but est de parler de cette chose inutile, la littérature. Du reste le commentaire c’est l’exercice de compréhension d’un texte dans le fond. Certains professeurs arrivent à bien l’enseigner, d’autres non. Certains enseignent bien la grammaire, d’autres non. Je ne pense pas que cela soit suffisant pour condamner les lettres. Je suis navré pour votre évolution scolaire… je ne sais si elle était dû à de mauvais professeurs, à votre forme d’esprit ou caractère de l’époque (on n’a plus ou moins d’appétence et de talent pour telle ou telle matière), à quelques autres raisons ou à un mélange. De fait votre argument est factuel. Mais est-il plus probant que la parole de ceux qui vous disent que les lettres au lycée ont été pour eux une révélation.
Les arbitrages ont été effectivement fait au détriment des sciences. Je maintiendrais pourtant que ce n’est pas absurde. Idem pour l’orientation, qui pourrait (il faudra voir son application) être un moyen d’informer les élèves sur les différentes filières, et ainsi limiter certaines inégalités.
Ce qu’il aurait sans doute était plus satisfaisant aurait été une réforme du Bac S : sans la deuxième langue vivante, sans l’histoire, sans la philosophie et en conservant les spécialités. Un timide pas avait été fait dans cette direction il y a quelques années, avec les épreuves anticipées d’histoire, mais cette réforme fut tellement mal menée et suscita un tel tollé, qu’elle se saborda elle-même.
Le niveau baisse et il y a de plus en plus d’étudiant à la faculté, ce n’est sans doute pas sans lien. Reste la question jamais tranchée : du lycée et de l’université lequel doit s’adapter à l’autre ?
Je dirais les deux, et je constat que les deux ne le font pas vraiment.
La philosophie est le centre des oppositions à ce bac trop littéraire, c’est entendu. Mais elle était déjà en place il y a des décennies, à l’époque (âge d’or) où le niveau était bon… Cela tend à laisser penser que ce n’est pas sa suppression qui va changer la donne. Le problème est ailleurs.
En physique et en biologie on étudie pas des hommes et des œuvres, c’est entendu. il n’y a pas de réflexion à avoir régulièrement sur ce qui est encore valable ou non dans ce qui a été dit, ou plutôt pas de la même manière. D’autant que la philosophie a la prétention (assez exorbitante) de chercher de l’universel. Je continue à penser, et nous pouvons être en désaccord, que cela ne disqualifie pas l’ensemble de la discipline. Ceux qui ont dit que la terre était le centre de l’univers l’ont dit en tant que savant à l’époque, et la science a changé depuis. Cela invalide-t-il tout ce qu’ils ont pu dire ?
Reste le point du choix.
Oui il y a un choix. Tout n’est pas imposé aux élèves dans cette réforme. Mais, et c’est important, ce choix ne vous convient pas. Il ne donne pas assez de place et de jeu à ce qui vous tient à cœur au profit d’absurdités. Pour autant, le choix est là. Vous pouvez prendre telle ou telle direction. Effectivement on aurait pu supprimer le duo lettres / philosophie, et mettre des mathématiques à la place. Et quoique cela me navre, c’eût sans doute été un mouvement intelligent, même s’il eût accru la baisse de niveau à l’université du fait des contraintes liées à l’hétérogénéité des élèves au lycée.
(question annexe, vous rangez les sciences économiques et sociales dans le littéraire ou le scientifique ?)
Le 16/02/2018 à 13h47
Le 16/02/2018 à 13h54
Le 16/02/2018 à 13h56
C’est dommage que tu n’aies répondu qu’à la première partie de mon message, la seconde partie le méritait plus et était plus digne d’intérêt.
Le 15/02/2018 à 16h09
Le 15/02/2018 à 16h12
pas sûr parce que les djeunz sont tellement mauvais en maths qu’ils finiront par compter sur leur doigts " />
Le 15/02/2018 à 16h14
Le 15/02/2018 à 16h25
Je ne comprends pas l’idée derrière l’image d’illustration.
Le 15/02/2018 à 16h26
Et c’est quand qu’ils font sauter la philo, ou la laissent à 1h par semaine c’est tellement inutile à part pour les littéraires .
Le 15/02/2018 à 16h34
Le 15/02/2018 à 16h37
Dis comme ça, ça a l’air bien, mais si Alain Finkelkraut n’est pas en train de s’étrangler, ça n’aura servi à rien.
Le 15/02/2018 à 16h41
Le 15/02/2018 à 16h45
Le 15/02/2018 à 16h49
Le 15/02/2018 à 16h53
Le 15/02/2018 à 17h05
Le 15/02/2018 à 17h18
Le 15/02/2018 à 17h23
Concernant math et philohttp://www.lepoint.fr/societe/pour-luc-ferry-les-maths-ne-servent-strictement-a-… " />
Le 15/02/2018 à 17h30
Voilà ! :-)
Moi j’utilise les maths tous les jours pour calculer mon temps de transport et savoir si je vais obtenir ma correspondance, gérer mon budget, faire du bricolage, …
C’est vrai que rester chez soi à ‘philosopher’ libère de ces contingeances techniques :-p
Le 15/02/2018 à 17h39
…présentation d’un projet préparé dès la classe de première par l’élève
Comme:
Ah… bon on ne va rien changer finalement hein " />
Le 16/02/2018 à 14h14
Une primitive sert pour établir l’équation d’un mouvement à partir de l’accélération et ça c’est de la physique de terminale.
Quant aux équations différentielles, ça me servait quand j’étais en terminale C (9h de math, 5 de physique) et qu’on étudiait les circuits RC, RL, LC et RLC (ça ne fait plus partie du programme de physique…) ou quand il fallait établir la loi de décroissante radioactive (ça non plus ça ne fait plus partie du programme de physique … pourtant tellement utile pour comprendre la datation au carbone 14 et ses limites temporelles)
Le problème vient du fait que F. Bayron a décidé de supprimer la terminale C et la soi-disante dictature des maths, du coup moins de math, en conséquence des parties de programmes de physique supprimées (ben oui, quand tu n’as plus les outils mathématiques tu ne peux plus causer de certains phénomènes physiques sauf à faire le cours de math avant .. ) et par cascade les niveaux antérieurs à la terminale ont vu leurs programmes modifiés et allégés et en conséquence le programme de physique doit se faire avec des élèves ayant un niveau en mathématique très moyen (pour être sympa)
Et puis que peut-on attendre en terme de sciences de la part de ministres qui ont tous depuis 40 ans, à part Allège, un parcours littéraire ?
Le 16/02/2018 à 14h42
Le 16/02/2018 à 15h38
Eh bien Tpeg5stan, je pense que l’on ne peut tout faire. Une vraie filière scientifique devrait tirer le trait outre le philo sur au moins une des langues, et sans doute aussi l’histoire pour assurer un nombre d’heure de présence et de travail qui ne soit pas démentiel.
Pour ce qui est de l’évolution de la philosophie, il se trouve que la matière va lentement, comme la plupart des autres (à part l’histoire peut-être). Donc, oui, il y a un écart gênant entre ce qui est enseigné au lycée et ce qui se fait à l’université. Pour autant, idiot que je suis, je pense que tout n’est pas à jeter. Il faudrait juste remettre pas mal de point sur les “i”. A titre plus privé, je suis curieux de savoir à quoi vous pensez en parlant des découvertes des neurosciences.
Après en sociologie ou en économie aussi, les chercheurs ont des opinions largement contradictoires (en épistémologie aussi, mais qui écoute jamais les épistémologues ?), et pourtant on continue à les tenir dans une certaine estime. Idem en logique d’ailleurs. Il n’y a plus de logique unifiée.
Pour ce qui est de l’adaptation au marché du travail, je ne suis pas sûr que cela soit souhaitable. Si tout change aussi vite qu’on le dit, alors il est contre-productif de chercher à s’adapter à un marché aussi changeant : enseigner des choses qui ne seront plus valables dans cinq ou dix ans ? Autant assurer une formation intellectuelle qui apprenne à penser et réfléchir plutôt que des savoirs précis du travail.
Du coup pourquoi étudier la littérature de ce siècle ou du passé ? Plutôt que de former 10 000 ingénieurs ? Outre que l’on peut essayer les deux, qu’il n’est pas sûr que ces littéraires puissent devenir ingénieur (nous n’avons pas tous la même forme d’esprit) dans un temps et un effort raisonnable, il n’y a pas de problème à continuer à former des littéraires dans la mesure où on l’ont fait des gens sachant penser. Ils ne deviendront peut-être pas informaticien, mais trésorier, financier, logisticien… Emplois aussi à pourvoir.
Tout comme vous, je ne dirais pas qu’il y a une baisse de niveau, mais plutôt des conditions très différentes d’accès au supérieur, et une faculté qui a mal su s’adapter et qui a manqué de moyens pour le faire correctement.
Je ne suis pas sûr de comprendre votre point sur “l’évolution historique”. Est-ce à dire que cette réforme va selon vous a contrario d’un sens de l’histoire (idée complétement philosophique s’il en est) ? Mais en ce cas, se plier à cette évolution n’est-ce pas imposer tout autant le scientifique et donc passer ‘un non-choix à un autre ?
C’est pour cela qu’à mon sens il aurait fallu faire une série réellement scientifique, sans la troisième langue et l’histoire (ou en les mettant en épreuve anticipée), et sans la philosophie, et mettre à la place de la biologie, des mathématiques et de la physique. Cette piste avait eu un début d’application il y a quelques années, mais avait buté sur des oppositions externes et une application stupide. La conséquence c’est qu’à trop vouloir conserver une super-série à consonance scientifique (le bac S qui donne accès à tout), on a perdu et les séries différenciés et la majeure partie de l’aspect scientifique. D’un autre côté, je comprends bien le ministère. Pourquoi réessayer ce qui a déjà été rejeté une fois ? Autant explorer une autre piste. Et là pas mal de gens sont perdants.
Reste à voir les effets sur l’enseignement supérieur. Si appliqué tel quel, cette réforme devrait changer la composition des cours à l’université : plus de bacheliers technologiques (d’une manière générale ces bacs vont devenir le refuge des scientifiques) dans les filières à dominantes scientifiques, et plus de cours de remise à niveau (cours dont les facultés n’admettent actuellement la nécessité que du bout des lèvres, et encore).
Enfin, pour la question sur les sciences économiques et sociales, il se trouve que la manière de faire et les angles de vues dans ces sciences sont aussi portés par des conceptions de l’homme et de sa place dans la société : on pensera à l’archétype de l’homo oeconomicus, ou les question de holisme en sociologie. Étonnamment la sociologie strictement descriptive à la Durkheim n’est pas si pratiquée que cela dans le monde ou en France, et le maître lui-même ne la pratiquait pas systématiquement. DU coup séparer entre ce qui serait scientifique ou non est assez compliqué je crois. C’est un beau sujet d’épistémologie… Mais qui écoute les épistémologues ?
Le 16/02/2018 à 18h51
Le 16/02/2018 à 21h58
Je trouve assez étonnant que la filière scientifique soit aussi spécialisé aussi tôt. Vu que les maths sont indispensables pour n’importe quelle science, il s’agit grosso-modo de choisir une unique matière scientifique… bonjour l’ouverture d’esprit.
Perso ma ‘spécialité’ en école d’ingé était plus transverse que ce qui est proposé ici : modélisation numérique pour la mécanique, cad maths/physique/info.
Ensuite j’ai fait de la bio-mécanique… ah merde, là aussi c’est trois matières nécessaires.
Le 17/02/2018 à 09h23
Le 17/02/2018 à 09h34
Le 19/02/2018 à 16h11
Le 19/02/2018 à 19h13
Cher lièvre, il y a quand même pas mal de choses de mon programme de seconde qui me servent régulièrement : les vecteurs et les outils associés (produits scalaires et vectoriels) c’est quand même bien pratique, la résolution des équations du second degré, le cercle trigo et les sinus et cosinus associés. Je dis pas tous les jours mais quand même. Peut-être aussi parce que j’aime bien trouver la réponse exacte pour bricoler plutôt que de faire au jugé qui marcherait aussi bien.
Le 20/02/2018 à 19h38
Le 15/02/2018 à 14h45
Pourquoi pas si c’est fait sérieusement, ça permettrait de sensibiliser un pourcentage un peu plus grande des gens à ce qu’il ne faut pas faire sur les interwebz.
Par contre « 1h30 d’orientation par semaine. », oO C’est pour ceux qui prévoient dès la terminale de faire 1 an de prépa MPSI, puis monter sa start-up trois mois, avant de faire un volontariat international puis de revenir faire une double licence théologie/mathématiques fondamentales pendant 1 an et demie, avant de faire 6 mois de CAP métiers du bois, pour au final profiter des passerelles pour rentrer en école de commerce qu’ils abandonnent au bout de 9 mois pour élever des chèvres dans le Larzac ou bien ?
Le 15/02/2018 à 15h12
Il n’y aura cependant plus que quatre « épreuves terminales », comptant pour 60 % de la notation finale
60% de la note finale reposant sur quatre pauvres épreuves, c’est pas un peu déséquilibré ? J’aurais plutôt vu un coefficient de 40% pour le coup…
L’élue UDI-Agir plaide ainsi pour que les cours de technologie (qui
contiennent depuis la dernière réforme des programmes davantage d’éveil à
la programmation) soient « complètement transformés » en cours de « culture numérique ».
Si j’ai toujours vu les cours de technologie au collège comme inintéressants (en tout cas dans les années 90) avec 30 ans de retard sur lesdites technologies (du dessin technique industriel avec papier et crayon, franchement quel intérêt ?), les parties développement et cybersécurité me semblent être les seules véritablement pertinentes dans cette liste…
Le 15/02/2018 à 15h17
Merci pour ce message qui m’a bien faire rire et a égayé ma journée ;)
Pour revenir au sujet, je suis d’accord, je vois pas trop l’intérêt, sauf à servir à faire ses devoirs.
Le 15/02/2018 à 15h27
Pourquoi pas, franchement sur le fond c’est une bonne idée.
Sur la forme si c’est aussi merdique et mal pensé que le coup de la “ tablette pour tous “…..
Je me permet un petit HS par rapport au tableau présenté dans l’article.
“Education physique et sportive 2h”, qu’on m’explique en quoi c’est pertinent que ce soit obligatoire à l’école ?
A pars bien sûr mettre en exergue les différences entre les enfants/ado ( tant au niveau physique que morphologique ) et fournir un socle infini de moquerie et de persécution pour les concernés.
Le 15/02/2018 à 15h37
Au lycée j’étais mauvais en sport (je le suis toujours). Mais c’était le seul moment de la semaine où j’en faisais, étant en internat loin de chez moi en semaine, et préférant passer mon temps à la maison le week-end.
Du coup, même si c’est un moment où certains élèves en chient, il faudrait le conserver, quitte à éliminer certaines activités, genre la gym acrobatique pour prendre une activité avec un intérêt limité.
Le 15/02/2018 à 15h38
Le 15/02/2018 à 15h38
Peut être parce que l’activité sportive protège de nombreuses maladies et que comme toute les activités, le faire jeune est important.
Le 15/02/2018 à 16h08
Faut voir le bon côté des choses. Avec ça, peut-être que la prochaine génération (grace à ces cours sur le numérique) en terminera avec le “Digital”." />