Au ministère de la Culture, une réforme timide de la chronologie des médias
Courage, réformons
Le 12 mars 2018 à 09h41
6 min
Société numérique
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Dans leur dernière proposition, les médiateurs du ministère de la Culture raccourcissent l'ensemble des fenêtres de diffusion de films après leur sortie en salles, en premier lieu pour ceux ayant échoué lors de ce grand oral. Pas de réforme en profondeur, alors que les services en ligne contournent toujours le système classique, au désespoir de la SACD.
Le Monde a obtenu une copie de la proposition d'accord éditée par les deux médiateurs nommés par le ministère de la Culture en novembre, Dominique d’Hinnin (ex-dirigeant de Lagardère) et François Hurard (ancien du Centre national du cinéma).
Depuis quelques années, le secteur se déchire (entre chaines, producteurs, exploitants de salles…) pour revoir le calendrier de diffusion des films, de la salle de cinéma aux chaines TV gratuites. Chacun tirant la couverture à soi, au détriment de tout accord.
Des raccourcissements, mais pas de chamboulement
Dans ce « compromis », la fenêtre pour la vidéo à la demande payante (VOD) est ramenée à trois mois au lieu de quatre actuellement… si le film ne trouve pas succès en salles. Les droits en VOD n'expireraient plus au bout de six mois, les œuvres restant donc en ligne par la suite.
La fenêtre pour la télévision payante (comprendre Canal+) est ramenée à sept mois après la sortie au cinéma, contre dix mois auparavant (et six mois réclamés). La contrepartie : une fenêtre plus courte et l'impossibilité de bloquer une sortie VOD. Le premier financeur du cinéma français doit, aussi, prolonger son accord avec la profession.
Les autres chaines payantes, qui contribuent moins que Canal+ (OCS ou Ciné+) pourront diffuser les films après 15 mois, contre 22 actuellement. Les grandes chaines gratuites pourront passer ces titres au bout de 19 mois (au lieu de 22 mois aussi) et celles de la TNT au bout de 27 mois, ou 24 mois en cas d'échec du film en salles (contre 30 mois aujourd'hui).
Les services de vidéo à la demande par abonnement (SVOD) étrangers, comme Amazon Prime Video ou Netflix, voient leur fenêtre raccourcie d'un mois, à 35 mois. Exception : les films ayant raté leur carrière en salles, diffusables 31 mois après leur sortie.
Pour obtenir ce rapprochement, ils devront tout de même s'engager à un financement minimal de la production française, comme les y obligerait la future directive européenne sur les services de médias audiovisuels (SMAD). En clair, ils doivent devenir « vertueux », avec de nombreux engagements en termes de diversité. Le sujet est un serpent de mer, datant du rapporte Lescure sur la « Culture Acte 2 » de mai 2013.
Enfin, les plateformes vidéo gratuites, à la Dailymotion et YouTube, n'auraient plus que 43 mois à attendre, contre 48 mois actuellement.
Le contournement de la chronologie des médias toujours possible
Rappelons que le sujet a été des plus brûlants l'an dernier. Lors du Festival de Cannes, en mai, deux films produits et diffusés par Netflix ont été châtiés par une partie de l'industrie, qui refuse de voir concourir des titres qui « esquivent » la distribution traditionnelle, à savoir les salles de cinéma.
En s'occupant de ses films de A à Z, le service de streaming est ainsi en capacité d'être totalement indépendant, au grand dam des exploitants de salles. Il n'est pas dit que le raccourcissement d'un mois de la fenêtre SVOD, toujours proche de trois ans, convainque à elle seule Amazon ou Netflix de changer son fusil d'épaule.
Les médiateurs du ministère de la Culture ne semblent pas avoir retenu la proposition de diffusion cinéma dans des « salles virtuelles », posée par la Société civile des auteurs-réalisateurs-producteurs (ARP), en octobre à Dijon. Un film aurait ainsi pu être diffusé via des services en ligne en parallèle des cinémas classiques.
Ils ont aussi écarté la « neutralité technologique », qu'ils comptaient pourtant défendre. Selon ce principe, une fois la carrière du film finie en salles, le reste des fenêtres d'exploitation serait aplani, avec un seul critère pour départager les diffuseurs potentiels : leur « vertu ». Soit les engagements de financement, de diversité ou de respect du droit d'auteur. De quoi mettre Netflix au même niveau que le mastodonte Canal+.
Une occasion manquée, selon la SACD
Pour l'un des lobbies du secteur, la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD), cette réforme est une occasion manquée. « Alors que l’un des enjeux de la réforme de la chronologie des médias est d’intégrer les acteurs du numérique et de l’Internet dans la politique de soutien à la création pour préparer l’avenir du financement des films, la proposition mise sur la table s’en écarte beaucoup » écrit son directeur général, Pascal Rogard.
Il pointe une inégalité de traitement entre Canal+ et les plateformes de SVOD, à investissement équivalent. La société de gestion collective note d'ailleurs qu'aujourd'hui, Netflix respecte mieux ses engagements auprès des auteurs que Canal+, un temps empêtré dans un défaut de paiement de dizaines de millions d'euros. La SACD considère aujourd'hui cet acteur historique comme « un passager clandestin ».
La société demande donc quatre garanties : assurer le meilleur financement des œuvres (en protégeant les financeurs), inciter les nouveaux opérateurs (comme les services de SVOD) à investir, imposer une neutralité technologique et soumettre les acteurs bénéficiant d'une chronologie revue à des obligations de respect du droit d'auteur.
La filière a jusqu'au 19 mars pour donner son avis sur cette proposition, pour remplacer l'ancien compromis datant de 2009. En juillet dernier, la commission de la Culture du Sénat menaçait une réforme législative, en l'absence d'accord. Il y a quelques jours au Figaro, Françoise Nyssen a déclaré que la transposition de la directive SMAD en fin d'année pourrait bien être le vecteur de cette réforme forcée, si les acteurs du cinéma peinent à s'entendre.
Au ministère de la Culture, une réforme timide de la chronologie des médias
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Des raccourcissements, mais pas de chamboulement
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Le contournement de la chronologie des médias toujours possible
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Une occasion manquée, selon la SACD
Commentaires (56)
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Abonnez-vousLe 12/03/2018 à 10h15
Je me demande comment a été défini la notion d’échec d’un film. L’article du Monde est derrière un paywall et je ne suis pas abonné. Si quelqu’un a l’info je suis curieux de savoir (mais pas sûr que l’article le mentionne).
En tout cas cette réforme est assez minable, la neutralité technologique me semble une bonne idée.
Le 12/03/2018 à 10h16
le seul truc qui apparait positif c’est la non expiration des droits de la VOD (qui était une belle aberration)
Pour le reste, netflix a commencé dans d’autres pays que la France a faire de la diffusion simultanée cinéma / netflix. Cette fausse polémique doit mourrir et la révision des droits de diffusion doit être lié au producteur / réalisateur qui se doit de décider de sa chronologie.
Le 12/03/2018 à 10h20
Alors, 35 mois au lieu de 36, ça va vraiment inciter Netflix à sortir ses films au cinéma…
Je me demande même pourquoi il y a une loi sur ce sujet, le marché se débrouillerait très bien tout seul.
La chronologie se ferait naturellement par rapport à ce qui est le plus rémunérateur, et l’attrait du cinéma ne devrait pas être que sa chronologie, mais la qualité de diffusion (notamment la taille de l’écran) et de service que l’on reçoit là bas.
Mais on en est bien loin.
Et pour les films en échec, les étapes s’enchaîneraient rapidement pour que la production éponge ses dettes au plus vite.
J’ai des fois l’impression que le souhait dans la chronologie, c’est qu’on aille voir le film puis qu’on le regarde en VOD et qu’ensuite, on achète la galette et qu’on le regarde encore une fois à la télé…
Le 12/03/2018 à 10h23
Le 12/03/2018 à 10h28
.
Pour obtenir ce rapprochement, ils devront tout de même s’engager à un financement minimal de la
production française, comme les y obligerait la future directive européenne sur les services de médias audiovisuels (SMAD). En clair, ils doivent devenir « vertueux », avec de nombreux engagements
en termes de diversité. Le sujet est un serpent de mer, datant du rapporte Lescure sur la « Culture Acte 2 »
de mai 2013.
(pardon) j’ai pouffé de rire ! " />
Rappelons que le sujet a été des plus brûlants l’an dernier. Lors du Festival de Cannes, en mai, deux films produits et diffusés par Netflix ont été châtiés par une partie de l’industrie, qui refuse de voir concourir des titres qui « esquivent » la distribution traditionnelle, à savoir les salles de cinéma.
En s’occupant de ses films de A à Z, le service de streaming est ainsi en capacité d’être totalement indépendant, au grand dam des exploitants de salles. Il n’est pas dit que le raccourcissement
d’un mois de la fenêtre SVOD, toujours proche de trois ans, convainque à elle seule Amazon ou
Netflix de changer son fusil d’épaule.
éh…on s”en passera de “leur F. de Cannes” !!! " />
Le 12/03/2018 à 10h32
oui, c’est le souhait théorique. Mais l’enfer est pavé de bonnes intentions, et le résultat on le connaît : quand un consommateur ne peut pas avoir le film qu’il veut voir de manière légale et en donnant ses sous, il trouve d’autres moyens de le voir… ça, c’est le résultat de l’usine à gaz qui est faite.
Le 12/03/2018 à 10h34
Mais c’est fondamentalement débile, vendre plusieurs fois la même chose à une personne !
Bon, c’est le genre de truc qui ne marche pas avec moi, peut-être que ça marche avec d’autres ? J’ai du mal à y croire.
A y réfléchir un peu, je connais quelqu’un qui achète des DVD pour pas les regarder, ils encombrent juste les étagères. Donc, si elle est allé voir le film avant au cinéma, ils ont réussi !
Le 12/03/2018 à 10h36
Avec les AD, quand ils s’agit d’argent, faut pas chercher à comprendre, ils en ont jamais assez." />
Le 12/03/2018 à 10h39
J’ai toujours considéré que dans le milieu culturel, ils étaient très forts pour se tirer une balle dans le pied.
Les mesures de protection alors que tout ce qu’on voulait c’était copier les oeuvres sur des lecteurs portables (y compris les films en DVD/bluray sur son téléphone), ça m’a toujours rebuté pour acheter…
La chronologie des médias aussi, entre le moment où le film était en salle à côté de chez toi et le moment où on te dit que ce sera 30 euros pour le bluray, c’est vraiment tentant de le regarder en streaming illégal.
Le 12/03/2018 à 10h42
de mémoire c’est des autorisations au cas par cas si les entrées sont extrêmement faibles. De toutes façons, on parle là de navets, assez généralement, et les gens ne se battront pas pour les voir…
Le 12/03/2018 à 10h45
A se demander si ils ne sont pas débiles. La musique a quasi réussi sa transformation numérique. Le cinéma en est très très loin.
Le 12/03/2018 à 10h47
« Alors que l’un des enjeux de la réforme de la chronologie des médias est d’intégrer les acteurs du numérique et de l’Internet dans la politique de soutien à la création pour préparer l’avenir du financement des films, la proposition mise sur la table s’en écarte beaucoup »
Traduction: « on voulait ponctionner netflix/google/amazon pour financer nos films (et notre train de vie), mais on ne pourra pas. »
Le 12/03/2018 à 10h49
Ah ok, merci pour l’info.
J’imagine qu’il doit y avoir des exceptions aux navets, Les évadés est un échec commercial, pourtant le film est très apprécié, j’imagine que les gens l’ont loupé à sa sortie en salle
Le 12/03/2018 à 10h58
Les services de vidéo à la demande par abonnement (SVOD) étrangers, comme Amazon Prime Video ou Netflix, voient leur fenêtre raccourcie d’un mois, à 35 mois. Exception : les films ayant raté leur carrière en salles, diffusables 31 mois après leur sortie.
ah ouai, quand même " />
Le pire c’est de se dire qu’il y a des personnes qui ont discutés pendant des heures pour en arriver à ça en se disant à la fin “on a bien bossé sur ce coup” avec serrage de paluche en règle et tout le zinzin.
Ils vivent vraiment dans un univers parallèle ces gens " />
De toute façon rien ne bougera jamais tant qu’on s’accrochera comme un vieux poux à cette pseudo exception culturelle française…
Tout ce pognon pour nous balancer 4 comedies minables par mois avec des cachets d’acteurs vedettes qui explosent les plafonds. On ne va quand même pas me dire que ça fait du bien à la culture française ça ?
Le 12/03/2018 à 11h00
Bon, ben c’est pas avec cette loi que le secteur se portera mieux.
35 mois pour disposer du film en SVOD : c’est juste une aberration commerciale, artistique et même juridique.
Qu’ils continuent donc ainsi: Canal et ses amis couleront au fur et à mesure en demandant toujours plus d’aides à l’état, Netflix fera de plus en plus de films exclusifs à sa plateforme, et les rares plateformes françaises qui voudront prospérer ne pourront que mourir faute de possibilité de proposer des films récents.
Vivement que le cinéma français meure, il pourra peut-être naitre un truc de moins infâme après.
Le 12/03/2018 à 11h03
Le 12/03/2018 à 11h12
Le 12/03/2018 à 11h17
C’est marrant de parler de canal+ comme un passager clandestin alors que globalement c’est la vache à lait du secteur et de se féliciter des investissements de netflix dans le cinéma alors que j’ai pas vu grand chose sortir de chez eux au format film.
Le 12/03/2018 à 11h20
Le 12/03/2018 à 12h11
Pas plus d’infos derrière le mur sur le nombre d’entrées servant de seuil.
Le 12/03/2018 à 12h38
Le 12/03/2018 à 12h54
Le 12/03/2018 à 13h07
Le succès des innombrables reboot/prequel/sequel/spinoff qui sortent au cinéma me laissent à penser que le format série/mini-série est adapté à ce que veulent les spectateurs.
Quand bien même Netflix coproduit des “films” (google “nerflix original movies”), je pense que netflix à bien raison de rester sur du “TV show”.
Le 12/03/2018 à 13h09
Merci d’avoir regardé ;)
Le 12/03/2018 à 13h28
quelle loi débile ! …..
tout ca pour faire plaisir a des neuneux comme canal ou tf1….
si une chaine veut un film, elle pose le blé sur la table et puis c’est tout , peu importe si c’est c+, tf1 , TFX ou C8 (donc re tf1 ou re c+)
Le 12/03/2018 à 13h30
on est les seuls en Europe à avoir cette loie ??
Le 12/03/2018 à 14h01
Qu’est-ce qui peut bien définir qu’un film n’a pas été un succès en salle ? J’ai bien ma réponse. Aux Etats-Unis, le succès d’un film dépend des recettes accumulées. En France, le succès d’un film dépend du nombre d’entrées. Un système objectif quand le système américain est subjectif. Le succès d’un film ne peut se définir que par le nombre de personnes qui se sont déplacées pour aller le voir et non pas par les recettes qu’il accumule.
Concernant la chronologie des médias, il faut bien comprendre que celle-ci doit contenter tous les acteurs du marché. Ainsi, vous ne pouvez pas décider que les DVD/Blu-ray/VOD de films à succès puissent être proposés à l’achat moins de trois mois après leur sortie en salle. Les salles obscures doivent pouvoir profiter des rentrées d’argent des blockbusters. Je sais bien qu’ici, une horde d’Internautes viendra me dire qu’elle ne va plus dans les salles de cinéma. Mais qu’importe : les salles obscures doivent pouvoir vivre.
Quand à la Société des auteurs et compositeurs dramatiques, je me demande bien si elle a été un jour satisfaite de la chronologie des médias. Ainsi, fut une époque où la VOD et les blu-ray étaient inexistant. La sortie d’un film en DVD avait été raccourcie de six mois à quatre mois. La SACD était déjà mécontente. Certes, la SACD existe pour protéger les intérêts des auteurs et compositeurs dramatiques. Elle oublie que c’est nous, potentiels acheteurs, qui les faisons vivre.
Le 12/03/2018 à 14h06
Le 12/03/2018 à 14h07
Le 12/03/2018 à 14h14
C’est exactement ça !
La chronologie des média ne sert à rien de plus.
Le 12/03/2018 à 14h16
Le 12/03/2018 à 14h43
Le 12/03/2018 à 14h44
Le 12/03/2018 à 14h47
On pourrait aussi supprimer cette chronologie des médias et laisser faire le marché.
Pourquoi l’État devrait favoriser les propriétaires privés de salles de cinéma ?
J’ai l’impression que tu es partie prenante sur ce sujet et donc pas objectif.
Le 12/03/2018 à 15h14
j’en rajoute une couche aux réponses que tu as reçues : tu sembles partir du principe qu’une vente (ou, pire, une location) de DVD remplace une ou plusieurs entrées en salle. Pourtant, ce n’est peut-être pas le même public qui est visé, si…? La “chronologie des médias” telle qu’elle existe en France n’existe pas aux Etats-Unis, est-ce que c’est un far west immonde où aucune salle de cinéma ne peut vivre décemment ? (c’est une vraie question, je n’y ai jamais mis les pieds donc je n’ai pas de réponse)
Qu’en est-il des autres pays européens ? Il semble que cette chose ait été mise en place en 1982, il faudrait peut-être voir par qui, qui en a profité et qui en profite encore. Dans tous les cas, avec le coup des 35 (ou même, soyons fous, pourquoi pas envisager 34…?) mois de délai entre la diffusion en salle et la diffusion en VOD, il est absolument certain qu’en dehors de quelques très rares exceptions un acteur comme Netflix - dont le coeur de métier est la VOD - ne produira rien pour les salles de cinéma françaises. Ce qui n’empêchera pas une sortie en salle à l’étranger. Mais est-ce que ça fera plus les affaires des salles locales…? Il faudrait peut-être se poser sérieusement la question…
Le 12/03/2018 à 16h41
Pour info, à tous les “la France est archaïque, on veut tout, tout de suite et gratuitement” :
Le 12/03/2018 à 19h55
Même en payant le tarif d’une place de ciné, est-ce que je peux légalement regarder ce soir dans mon canapé “Star wars 8 VOSTFR 1080p AC3” ?
ou bien c’est verrouillé par les ayant-droits sans raison particulière ?
Le 12/03/2018 à 19h58
Le 12/03/2018 à 22h28
Tant que la chronologie des medias reste en l’etat, le piratage sera de mise, point barre.
Le 13/03/2018 à 06h35
Le 13/03/2018 à 09h00
Le 13/03/2018 à 09h35
Le 13/03/2018 à 09h51
Merci pour tes explications
Je suis pour qu’on aide les salles obscures, même si l’ambiance est particulière au ciné et que le chez soi ne le remplacera pas et que donc, le cinéma aura toujours sa place
par contre, tout ce qui est chaines de TV ou VOD, je ne mettrais aucune loi, si ce n’est celle de celui qui fera le plus d’efforts pour ses clients.
Le 13/03/2018 à 10h04
Le 13/03/2018 à 12h59
Parce que le cinéma implique aussi des emplois plus que la salle elle même
On serait dans le monde des bisounours, je dirais OK mais en ce moment ce n’est pas le cas
Le 13/03/2018 à 13h07
Et ces emplois n’existeraient pas si l’on laissait faire le marché pour la meilleure diffusion des films ?
Et pourquoi favoriser particulièrement les emplois de l’industrie cinématographique ?
De toute façon, quand on essaie de préserver des emplois qui sont amenés à disparaître, cela coûte généralement très cher par rapport au gain. Il vaudrait souvent mieux payer les gens à ne rien faire.
Le 13/03/2018 à 13h29
Le 13/03/2018 à 13h59
généralement, les gens apres ou juste avant un ciné, vont au resto.
Certains bont meme flaner dans les galeries marchandes.
Ce sont aussi à ces emplois que je pense
alors que si le film passe a TF1, C+ ou Netflix, ca se passe a la maison. Et la ca ne change rien sur la consommation exterieure si chacun est libre ou si C+ a le droit de diffuser en premier.
Le 13/03/2018 à 14h14
le videoclub (j’ai connu je suis né en 80 ;-) ) ne genere pas d’emplois périphériques comme le ferait une salle de ciné
on allait chercher notre VHS pour la regarder à la maison —> ce que fait la VOD
les emplois disparus du videoclub ont muté chez les fournisseurs de VOD puisque il faut du monde pour que la boutique tourne. Je parle en valeurs absolues, évidemment , entre le gars à la caisse du videoclub et l’admin réseau de chez netflix ou canalplay, ce n’est pas la même formation?
tout comme vous, je ne suis pas pour la loi des chronologies comme elle est, et j’étais un partisan du capitalisme dur, mais il faut aussi penser plus large et pas seulement à nos intérêts, qui de toutes façons, tout fini par converger.
Je suis prêt à parier, que si tu étais exploitant de salles avec 20 employés, tu n’aurais pas le même discours
Tout comme si tu étais le patron d’une pizzeria juste à coté, tu verrais mal le cinema disparaître et tous les clients potentiels qu’il ramène avec …..
Les idées qui sont bonnes sont a prendre chez les voisins, mais ce ne veut pas dire que 100% est bon, et qu’on a pas le droit de faire mieux
mettre les diffuseurs numériques sur le même plan, je suis pour, ca fera de la vraie concurrence
mettre à mal les exploitants de cinémas génèrera juste du chômage et une augmentation des VOD
bah oui les gars, quand on paie un netflix 11 balles par mois et qu’on peut avoir 11 personnes dans son salon, ca veut dire que le film ramène 1 euro par personne… au cinéma, en prenant en compte un bon CE avec des places à 5 euros, ca coute 55 euros soient 5 euros par personne et donc 5 fois plus…..
Donc si on coule les salles de cinés :
Le 13/03/2018 à 14h14
Ridicule ton argumentation à tout prix.
On peut dire la même chose du théâtre, des concerts, des bowlings, billards ou autres loisirs. Cela ne justifie pas le favoritisme éhonté pour le cinéma en salle. En plus, tu décris un comportement de riches qui peuvent se permettre de dépenser beaucoup pour une seule sortie.
Sachant que les salles prennent plus de 40 % du prix du billet et 6 à 12 % pour les distributeurs, on pourrait facilement avoir un coût bien moins important pour le spectateur et en même temps un meilleur revenu pour ceux qui font réellement les films si l’on se passait de ce mode dépassé de diffusion que sont les salles.
Le 13/03/2018 à 14h34
Le 13/03/2018 à 15h00
Le 13/03/2018 à 15h04
Je ne regarde que très rarement des films sur mon PC maintenant. C’est quand même perdre 2 heures alors que mes heures de sommeil sont précieuses et rares et que j’ai déjà arrêté les jeux vidéo…
Je veux que les autres aient ce droit " />
Le dernier film que j’ai vu c’était la première moitié de Michiel de Ruyter, je l’ai arrêté à la moitié parce que je n’avais plus le temps, et je n’ai toujours pas retrouvé l’occasion de reprendre. Et il n’est même pas disponible en France, si c’est la question (je le regarde en VO).
Le 13/03/2018 à 20h59
Le 14/03/2018 à 08h02
Chronologie de merde…
Le 15/03/2018 à 15h15