En dépit d’une fibre conquérante en France, la fracture numérique reste ouverte
JH cherche fibre
Le 08 juin 2018 à 14h36
7 min
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7,5 millions de logements sont abonnés au très haut débit, dont 3,6 millions à la fibre. Malgré le plan France THD et les efforts des collectivités, les zones rurales restent les moins bien desservies. Une situation qu'illustre la dernière carte des déploiements de l'Arcep, amenée à se préciser dans les prochains mois.
L'autorité des télécoms, l'Arcep, a publié son observatoire du marché fixe pour le premier trimestre. Malgré une consommation d'Internet toujours plus mobile, les abonnements et déploiements du réseau fixe se portent bien, portés encore et toujours par le très haut débit. Au 31 mars, 28,6 millions d'abonnements fixes étaient actifs, soit 175 000 sur le trimestre et 685 000 supplémentaires sur l'année.
Le haut débit (moins de 30 Mb/s descendant) compte encore pour 21,1 millions de lignes, dont 20,6 millions en DSL (ADSL et VDSL2). La baisse, constante depuis quelques années, s'accentue encore : 330 000 lignes de moins, contre 175 000 un an plus tôt.
L'autre quart des connexions Internet fixe est donc en très haut débit. Fin mars, 7,5 millions d'internautes étaient abonnés à plus de 30 Mb/s. Soit 500 000 de mieux sur le trimestre et 1,7 million de plus en un an. Cette tendance continue aussi son accélération. Entre les premiers trimestres 2016 et 2017, cette hausse n'était « que » de 1,3 million de lignes.
41 % des locaux éligibles au très haut débit y sont abonnés, même si les disparités géographiques sont plus présentes que jamais.
La fibre tire toujours le très haut débit
Cette croissance est due à 70 % à la fibre, félicite le régulateur. Les opérateurs recensent 3,6 millions d'abonnés, soit 355 000 de plus sur le premier trimestre et 1,2 million en un an. Début 2017, 350 000 internautes avaient passé le cap, et 830 000 de mars 2016 à mars 2017.
Le câble rénové par SFR, qui fournit un débit descendant minimum de 100 Mb/s, n'en finit pas de stagner. Il a perdu 12 000 poussins sur le trimestre, et en a gagné 50 000 sur l'année. Maintenant que la marque au carré rouge s'est officiellement engagée sur la voie de la fibre, l'avenir commercial du réseau coaxial semble compromis.
Enfin, 2,5 millions d'abonnés disposent de connexions entre 30 et 100 Mb/s, via le VDSL, le câble non rénové ou la 4G fixe. Ce sont 165 000 de plus sur le trimestre et 408 000 de mars à mars. Ces réseaux devraient disposer d'une belle marge de manœuvre commerciale dans les prochaines années, d'une part avec l'objectif de 8 Mb/s pour tous d'ici 2020, et le très haut débit pour tous d'ici 2022 (dont 80 % en fibre).
Au total, 18,1 millions de logements sont éligibles au très haut débit, dont 10,9 millions en fibre. 668 000 locaux ont été déclarés raccordables sur le trimestre, et 2,7 millions en un an. Un coup d'accélérateur sera donc bien nécessaire pour tenir l'objectif 2020.
Selon l'Arcep, le très haut débit représente 49 % des locaux selon l'Arcep, et donc 26 % des abonnés. La fibre, elle, couvre 30 % des locaux, pour 13 % d'abonnés.
La fracture numérique se porte bien, merci
L'autorité fournit aussi un découpage par zones. Dans le plan France THD, les communes sont réparties en trois catégories. Les zones très denses sont les 100 agglomérations les plus peuplées, soit ce qu'il existe de plus rentable. Chaque opérateur privé y déploie (en principe) chacun son réseau.
Dans les zones moins denses, soit 14 millions de lignes en agglomérations moyennes, ils coinvestissent (Orange et SFR travaillant pour les quatre). Puis, dans ce qu'il reste, principalement des zones rurales, les réseaux d'initiative publique sont chargés de couvrir les 43 % de population les moins rentables, avec subventions de l'État.
Après cinq ans, le plan n'a pas encore vraiment contribué à réduire la fracture numérique, loin de là. Les zones très denses sont couvertes à 90 % en très haut débit (5,9 millions de lignes), et à 77 % en fibre jusqu'à l'abonné (5 millions). 27 % des logements sont abonnés à la fibre.
En zones moins denses, le très haut débit est accessible à plus de la moitié des locaux (7,8 millions de lignes), et la fibre à un tiers , pour 11 % d'abonnés fibre.
Les zones des réseaux d'initiative publique, celles qui auraient le plus besoin de la fibre, affichent un piteux bilan. 27 % des locaux sont couverts en très haut débit (4,4 millions), et à peine 8 % en fibre (1,3 million). Ils comptent 2 % d'abonnés à ce dernier réseau, malgré le démarchage actif de certains petits fournisseurs d'accès.
Les déploiements ne sont pas encore en leur faveur. Sur le trimestre, comme sur l'an passé, les zones moins denses concentrent les efforts de déploiements, les zones très denses étant globalement couvertes. Les zones très denses ont ainsi gagné 150 000 lignes, contre 413 000 pour les zones moins denses et 105 000 sur les réseaux publics.
Notons que, la semaine dernière, au dernier colloque de l'Avicca, une association de collectivités, l'Arcep a assuré vouloir lutter contre certaines pratiques des opérateurs-déployeurs (Orange et SFR), notamment le gel des déploiements dans des zones qui leur sont acquises.
Le choix des opérateurs est aussi un sujet qui peut fâcher en campagne. Si les quatre mastodontes nationaux arrivent peu à peu sur ces réseaux publics, le choix est bien moindre qu'en ville. Sur 10,9 millions de lignes fibre, 8,26 millions ont accès à au moins deux opérateurs (76 %). Sur les réseaux d'initiative publique en zones rurales, ce taux de mutualisation (deux opérateurs passifs au point de mutualisation) tombe à 19 %.
La situation gagne d'ailleurs en incertitude pour certaines zones, que des départements et régions sont en train de remettre aux mains des opérateurs privés, via un Appel à Manifestation d'Engagements Locaux (AMEL). Des communes que ces collectivités devaient couvrir elles-mêmes sont mises sur le marché, les opérateurs intéressés pour les traiter en fonds propres devant se manifester. Le gouvernement valide (ou non) chaque choix.
Cette procédure risque de retarder leur couverture, et de briser l'économie de certains réseaux publics, pour lesquels ces zones « publiques » rentables financent les coûteux déploiements en zones rurales. La péréquation pourrait donc en prendre un coup, même si (en principe) départements et régions veilleront bien à l'équilibre économique de l'opération.
Une carte qui s'enrichit peu à peu
Avec cette édition de son observatoire, l'Arcep affine aussi sa carte des déploiements fibre, lancée en janvier. Pour mémoire, l'autorité reprend le travail de l'Agence du numérique, avec son observatoire France THD. L'agence nous déclarait ne pas avoir les moyens (ni l'assise légale) d'assurer cette diffusion.
Cette nouvelle mouture est pour le moment précise au point de mutualisation, soit le dernier maillon du réseau avant d'atteindre les bâtiments, donc les logements. Problème : chaque point de mutualisation peut couvrir des parties entières d'une commune. Ces données ne sont donc utiles qu'à des fins statistiques, pas pour vérifier la couverture de son logement.
Ce « tribunal de la vérité », dont s'est enorgueilli Sébastien Soriano la semaine dernière, devant les collectivités, devrait tout de même s'enrichir dans les prochains mois. « L'Arcep poursuit en parallèle ses travaux préparant un observatoire complet de la couverture du territoire par les réseaux fixes toutes technologies confondues, à l'échelle de l'adresse » promet l'autorité dans son communiqué.
En dépit d’une fibre conquérante en France, la fracture numérique reste ouverte
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La fibre tire toujours le très haut débit
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La fracture numérique se porte bien, merci
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Une carte qui s'enrichit peu à peu
Commentaires (61)
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Abonnez-vousLe 08/06/2018 à 15h04
Et dire que j’ai été dégroupé il y a 2 ans et que je suis passé de 2 à 8 mega… Mais bon, le Nord a un plan haut débit et on devrait avoir la fibre au plus tard en 2020.
Le 08/06/2018 à 15h10
Comme l’ARCEP demande les données aux opérateurs privés (qui donnent ce qu’ils veulent dans le format qu’ils veulent), cette carte des déploiements fibre va être aussi pertinente que la carte de la qualité de la couverture des réseaux mobile. Il ne manque plus que le CSA sanctionne les fakenews et les contenus immoraux sur le web et le tableau de la France connectée sera complet. " />
Le 11/06/2018 à 10h25
Heureusement que c’est le cas d’ailleurs, la plupart de ces zones qui sont fibrés ont a la bases un debit dégueu parfois voir souvent inférieur a 50 ko/s tandis que les citadins ont un bien meilleur debit. Donc on pourrait dire que les campagnards ont eux aussi payés pour que les citadins aient un meilleur debit. Donc oui il est légitime que les citadins payent aussi pour que les campagnards aient un internet decent.
Le 11/06/2018 à 10h43
Mais il ne faut pas oublier non plus que certains ont eu l’électricité ou le téléphone 30 ans après les autres
On a tendance aujourd’hui à vouloir tout tout de suite
Le 11/06/2018 à 11h41
Le 11/06/2018 à 13h24
En préambule, chercher la vérité est un long chemin, dont les arguments en sont les virages et les démonstrations des raccourcis pas toujours plus rapide pour l’atteindre (bien que prendre des chemins de traverse peut aider à trouver plus vite son chemin).
Puisque ma référence semble incomprise, disons que bizarrement Orange a accéléré ses déploiements FTTH à partir de 2014, au même moment de la fusion NC-SFR (Très Haut Débit fixe + THD mobile), après 8 ans d’atermoiements et de promesses FTTH non-tenues des 4 principaux opérateurs privés nationaux.
Mais, est-ce vraiment cela ou est-ce le plan France THD entré en application en 2013 qui a incité Orange à devenir le 1er réseau THD de l’Hexagone à la place de NC-SFR ? On peut s’interroger, et c’est bien là le remède aux rumeurs/fakenews/buzz/etc, non pas une définition légale de la “fausse information” (proposition de loi contre les fakenews qui en devient donc, et c’est un comble, elle-même une fakenews par ses objectifs ubuesques et démagogues).
NB: pour en savoir plus, lire les nombreux articles de Next inpact dont la recherche (dans le coin en haut, à droite de la page) permet d’extraire des articles intéressants et en accès libre (ce qui ne gâche rien).
Le 12/06/2018 à 09h24
être dans une zone dense voir trop dense (lille) ne garantie rien non plus en matière de choix en maison individuelle.
3.8 km du NRA (ça a marché avec free pendant un temps), quartier et même rue fibré depuis … peut-être bien 2 ans avec des immeubles raccordés autour.
heureusement il y a miséricable et surtout RED pour pas trop cher et l’absence de services qui va avec.
Un jour peut-être qu’Orange nous fera une offre …
Mais sinon sur les cartes mon quartier Lillois est fibré. De l’art de la statistique administrative
Le 12/06/2018 à 13h52
Le 12/06/2018 à 16h34
Le 12/06/2018 à 17h20
qu’appelle tu viabilité ?
Mes parents qui au début vivaient au bord d’un village en Vendée , ont du payer 50% des 6 poteaux amenant l’électricité, Le coût n’a pas été pris en compte entièrement par la communauté.
C’était ça ou tu continuais à la lampe à pétrole.
Le 12/06/2018 à 17h36
Le 12/06/2018 à 18h09
Le 12/06/2018 à 18h59
Le 08/06/2018 à 15h22
Le nombre de locaux raccordables à la fibre FTTH a dépassé le nombre de locaux raccordables au câble, donc Orange va pouvoir souffler un peu : le retard dans le Très Haut Débit fixe d’Orange est enfin comblé.
NB: je suis mauvais langue en ce moment, mais il y a un fond de vérité quand même (ceci n’est pas une allégation trompeuse d’un fait).
Le 08/06/2018 à 15h29
Quand je vois ma ville est à moitié fibré en FTTH car SFR n’a pas respecté son accord avec Orange… Faudrait peut-être déjà faire cracher un peu les opérateurs qui tiennent pas leur engagent.
Le 08/06/2018 à 15h30
Donc :
1/ Moins de choix d’opérateurs sur la fibre (graphique 2 de l’Arcep ci-dessus)
2/ Retard important de la France dans le déploiement du très haut débit quelle que soit la technologie au regard des autres pays européens http://ec.europa.eu/information_society/newsroom/image/document/2018-20⁄1_desi_report_connectivity_DFB52691-EF07-642E-28344441CE0FCBD1_52245.pdf
Le 08/06/2018 à 15h35
Comme d’habitude, il se trouvera toujours des gens pour venir dire que les personnes qui vivent en zone rurale ont fait un choix de vie et que cela passe par des compromis. Les débits Internet est l’un d’entre eux.
Les FAI, qui déploient la fibre optique, ne sont pas intéressés par les zones rurales. En tant qu’entreprises privées, elles recherchent le profit dans le déploiement de la fibre. Elles veulent un retour sur investissement et ce n’est pas les zones rurales, peu denses, qui vont le leur permettre.
L’Etat a fait le choix de ne pas déployer la fibre optique, afin d’économiser l’argent public. C’est une erreur. La rentabilité n’a pas que des avantages et ici, cela se voit très bien.
Sans parler de fibre optique, ces zones rurales sont loin de pouvoir profiter d’un haut débit digne de ce nom. Les débits de l’ADSL, dans les zones rurales, sont très bas, à comparer à ceux des zones urbaines. Le 18 mega, vous pouvez l’oublier dans la cambrousse ! Pire, certains doivent obligatoirement passer pas l’Internet par satellite car ils vivent dans une zone blanche. Et ça ne dérange personne… Quand je vois les prix des abonnements de l’Internet par satellite… et l’illimité limité, c’est encore courant chez les opérateurs satellitaires.
Les très bon débits des zones urbaines sont l’arbre qui cache la forêt. La France, c’est de l’Internet à trois vitesses (la fibre optique, l’ADSL correct et le mauvais ADSL). Sympathique comme constat… Je rappelle tout de même que le déploiement de la fibre optique dans les zones rurales pourrait potentiellement leur permettre de se redynamiser, avec l’arrivée de certaines entreprises. Des départements tel que la Creuse n’attende que cela !
Bref, le déploiement de la fibre optique en France, en plus d’être bordélique, avec des paradoxes incompréhensibles, met toujours plus à l’écart la campagne.
Le 08/06/2018 à 15h39
Ce que je vois hélas c’est que les opérateurs ont sous estimé la demande.
Dans ma rue ( Paris) ou tous les immeubles sont fibrés et raccordables à tous les FAI , il ne se passe pas une seule semaine sans qu’ils rajoutent un fourreau de fibre dans la rue.
Une fois de temps en temps on pourrait comprendre, mais chaque semaine… ya un truc!
( Il faut dire qu’ils n’avaient mis que 24 fibres dans mon immeuble de 54 appartements , donc s’ils avaient fait pareil dans les grosses copros d’à côté, ils ont encore du boulot)
Le 08/06/2018 à 16h00
Les RIP sont un sacré bazzard… ça n’avance vraiment pas vite, ça brasse beaucoup de vent pour encore pas beaucoup de résultats, sauf en ile de france ou dans l’ain…
Bref, on attend 2022/25/ou 30, ce serait pas étonnant d’avoir 10⁄20 ans de retard par rapport aux objectifs initiaux qui ne seront surement jamais tenus.
La 4G est le lot de consolation en campagne, mais malheureusement, ce n’est que les début et quand l’antenne du coin à la chance d’être fibrée, elle sera très certainement saturée un jour.
Et oui, en 2018, ça existe encore les lignes ADSL racordées sur un NRA Montée en débit payé par le contribuable pour orange sur une collecte cuivre qui apporte un débit de merde, à toute heure de la journée. NRA non dégroupé bien sûr.
Le 08/06/2018 à 16h04
o_O Qu’est-ce qui fait que Laval soit aussi bien couvert ?
Le 08/06/2018 à 16h30
Le 08/06/2018 à 16h32
Le 08/06/2018 à 16h40
À en croire les dernière nouvelles, c’est le délai qu’ils donnent. Dans notre coin en tout cas le planning est connu. Mais je suis pas le genre à espérer bêtement que ça arrive, ça arrivera quand ça arrivera. " />
Le 08/06/2018 à 16h57
attention … vertical fibre installé en début 2010 avec promesses ici , connection réelle au NRO en mi 2012
je sais que ça s’est amélioré depuis mais bon comme je le disais plus tot … la photo d’en haut avec les 2 mecs en train de souder ou 2 mecs en train de rajouter un faisceau, je la vois chaque semaine en face de ma fenêtre
Je suppose qu’il faut parfois être patient
" />
Le 08/06/2018 à 17h04
Le 08/06/2018 à 17h26
Cool. Au prix de l’immobilier, ça peut faire un bon emplacement pour les télétravailleurs qui veulent de la campagne.
Le 08/06/2018 à 17h39
Bon dans la Loire près de Saint Étienne on a aussi un plan Haut débit… Tout le départtemenet doit être raccordé à la fibre, le premier en France : fin prévue dans 1 an 1⁄2. Ca serai bien parce que dans ma campagne rurale j’ai un “petit” méga et encore parfois seulement 0.8. Quand j’ai besoin de télécharger un truc je passe par mon phone en 4g
Le 08/06/2018 à 17h49
bein je ne déménagerai que dans une maison avec la THD, au mieux la fibre…
Si je télétravail c’est hyper compliqué en adsl… cependant de la thd en campagne à un tarif normal pourquoi pas.
Mon père voulait la fibre car elle passe dans sa rue, bilan des courses c’est 15 000€ si vous la voulez, bah oui il faut ouvrir la route, creuser la tranchée, passer le fourreau jusqu’a votre chambre de tirage… donc il reste en adsl pourrie.
Le 08/06/2018 à 17h50
Le 08/06/2018 à 20h19
Le 08/06/2018 à 20h22
Sur les réseaux d’initiative publique en zones rurales, ce taux de mutualisation (deux opérateurs passifs au point de mutualisation) tombe à 19 %.
Déjà que je n’ai pas besoin de la fibre (mon ADSL 10M me suffit), si en plus je perds le choix de l’opérateur, je ne suis pas prêt de changer " />
Le 08/06/2018 à 20h37
Le 09/06/2018 à 06h55
Quand on a un accès Adsl pourri et des antennes 4G pas loin, ce que dit Dark_star dans cette discussion est intéressanthttp://linuxfr.org/forums/general-general/posts/internet-par-satellite-quels-son…
Le 09/06/2018 à 07h38
Eh oui. Le plan quinquennal de décisions de l’ état façon De Gaulle pour moderniser le pays n’ existe plus. Il n’ y a plus d’ ambitions nationales mais juste une ploutocratie à l’ œuvre qui domine de très haut l’ appareil technocratique administratif de l’ état pour permettre à ceux ci de pouvoir se recaser ailleurs dans de bonnes conditions. Ceux qui héritent des postes de direction d’ une entreprise d’ état comme Guillaume Pépy ont juste le droit de fermer leur gueule parce qu’ ils savent très bien qu’ils sont sur un siège éjectable.C’ est ce qui a mis la SNCF dans la merde. L’ obliger à construire des lignes TGV sans lui en donner les moyens en la forçant à emprunter plus et toujours plus sans reconnaitre ses torts quant aux dettes qui la rongent. Idem pour les dettes de l ‘état que nous allons tous devoir payer maintenant.
Le 09/06/2018 à 07h54
La SNCF (hormis les filiales privées qui préparent la vente du groupe au marché) est plutôt le contre-exemple de la ploutocratie et un exemple du plan quinquennal des projets de l’État.
NB: quand on cessera d’agiter le mot “dette” comme un épouvantail honteux et dangereux, on commencera à parler des vrais enjeux.
Le 09/06/2018 à 08h41
Je suis revenu chez mes vieux pour l’instant (rapidos j’avais déménagé pour un taf dans un autre pays, donc j’ai re-loué mon appart à quelqu’un, au final j’suis revenu en France, donc dans la baraque de mes vieux vu que j’allais pas dégager mon locataire à l’arrache).
Moi c’est l’énorme fracture que j’ai par rapport à d’autres dans une maison individuelle :
J’veux bien qu’on laisse la concurrence et le choix de l’opérateur, mais quand je vois que j’ai un tri-connexion (1 Gig + 100 meg + 70 meg) alors que certains galères en zone blanche avec un vieux satellite, j’me dit que c’est vraiment n’importe quoi, Orange s’occupe de fibrer une baraque qui à déjà le coaxial, mais pas certaines habitations qui n’ont rien (note, je m’en plaint pas).
Perso ce que j’ai vu sur une instances peertube c’est un petit village de compagne où pratiquement l’ensemble des habitants se tire la fibre eux-même. Ils ont adaptés des tracteurs pour enterré le bordel, vraiment sympa à voir sachant qu’ils le font eux-même parce qu’ils ont en marre des fausses promesses " />
Le 09/06/2018 à 08h51
L’état veut récupérer 35 milliards de dette de la SNCF, mais cela profite qu’aux marchés financiers et à personne d’autres. La dette de RFF n’avait pas été transférée à la SNCF ?
Le 09/06/2018 à 09h06
Le 09/06/2018 à 09h43
La dette de la SNCF est une dette d’infrastructure qui n’est pas rentable et ne l’a jamais été. C’est la même chose pour l’infrastructure routière : les routes sont financées par les collectivités locales (les impôts des contribuables). Donc, dans le cas où le groupe SNCF serait privatisé, il n’y a pas de raison de handicaper une entreprise de transports (que ce soit sur route, rail, aérien, mer) alors que toutes les autres ne paient pas autre chose que les impôts/taxes que tout le monde paie (d’autant que l’État sait, le cas échéant, inventer des impôts spécifiques comme l’IFER qui est un impôt assis sur l’exploitation de réseaux).
Le 09/06/2018 à 09h44
Bonjour depuis ma ligne en ville à ↓0.8mbps avec 2300ms de ping en zone AMII, qui devait selon le SDANT monter en débit en 2015 mais pour laquelle Orange n’a rien branlé depuis qu’ils ont décroché l’exclusivité des infrastructures.
Le 09/06/2018 à 10h05
Et pour donner mon avis, ce que je trouve scandaleux, c’est plutôt de créer de gros propriétaires d’infrastructures ou de gros concessionnaires nationaux, comme Orange, Altice, RTE/Enedis, Suez, Engie, les sociétés d’autoroute, SNCF Réseau (qui sera privatisée comme le reste), etc. Alors que ça devrait être beaucoup plus sérieusement piloté et contrôlé par l’État et les Collectivités locales, et notamment appartenir à l’État ou aux Collectivités locales (ce qui est quand même le cas des concessions comme les autoroutes, les réseaux locaux de distribution électrique).
Le 09/06/2018 à 10h45
Le 09/06/2018 à 11h26
Le 09/06/2018 à 12h05
Le 09/06/2018 à 14h13
Le 09/06/2018 à 14h21
Le 09/06/2018 à 19h43
Le 09/06/2018 à 19h47
Le 09/06/2018 à 20h11
Le 10/06/2018 à 07h20
De plus de plus de bouquets TV son accessible sur la toile. Molotov.tv, Apple TV vont réduire l’intérêt des bouquets TV dans les box.
Le 10/06/2018 à 09h04
Le 10/06/2018 à 12h33
Il existe des subdivisions qui sont pas neutres en terme de déploiement comme les poches de basse densité des zones denses qui ne sont pas traitées à égalité par les opérateurs…
Nous sommes à 500 m de zones alimentées en fibre, mais on ne sait pas quand elle sera déployée dans notre résidence qui fait partie d’une ensemble de 8 résidences qui représentent environ 500 logements.
Le 11/06/2018 à 07h04
Le 11/06/2018 à 07h32
Le 11/06/2018 à 07h44
Ca m’étonnerai qu’à Paris on n’ai mis que 24 fibres pour 54 logements :)
Les opérateurs prévoient 50% de raccordement max par immeuble, mais celà ne monopolise qu’une ou deux fibres (système de couplage), en verticalité tous les logements sont “câblés”, si le nombre d’abo dépasse les 50%, l’entreprise vient poser une nouveau coupleur dans les parties communes. Cela reste quand même rare.
Le 11/06/2018 à 09h13
nan nan je persiste 24 c’était en 2010 ( Orange ) c’est moi qui m’en suis occupé car j’étais le président du conseil syndical
Free en avait mis 48 ( j’ai 2 opérateurs d’immeuble pour le vertical )
Orange est revenu depuis et on a eu des cables supplémentaires.( d’ailleurs en mettant le supplément ils ont réussi à casser le support des goulottes à cause du poids de tous les opérateurs , mais bon ils sont revenus réparer ).
Le 11/06/2018 à 09h36
Erreur très peu commune alors, les fiches d’états immeubles depuis 2007-2008 font état du nombre de logements, d’étages, de colonnes montantes, etc…
Le 11/06/2018 à 09h37
En dépit d’une fibre conquérante en France, la fracture numérique reste ouverte
Hum, une fracture ouverte qui n’est pas convenablement réduite, c’est un terreau fertile pour la gangrène…
Le 11/06/2018 à 09h46
Le 11/06/2018 à 09h51
Peut-être peu commune je ne sais pas " />
Mais c’est comme 2 verticaux différents c’est pas commun non plus et pourtant c’est ce que nous avons.
Et ce matin il y a encore 2 mecs devant ma fenêtre avec un camion et un rouleau de cable de 3 tonnes en train de faire des 8 pour insérer de la fibre dans la rue ( mais bon si ça se trouve c’est pour rajouter de la capacité en proche banlieue ).
Le 11/06/2018 à 09h56