Pénurie de fibre : l’alerte de l’Avicca aux réseaux d’initiative publique
Des chiffres et des lettres
Le 18 juillet 2018 à 15h04
7 min
Internet
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Pour l'association de collectivités, ses membres ne doivent utiliser que de la fibre optique recommandée par l'Arcep... même si elle n'est pas disponible en quantité suffisante pour déployer dans les temps. Les raisons : un danger pour les subventions et un important risque juridique.
L'Avicca est l'une des principales associations de collectivités sur le numérique, très impliquée dans le déploiement de la fibre. Dans une lettre datée de fin juin, dont nous avons eu connaissance, elle enjoint ses adhérents à respecter à la lettre les recommandations officielles sur la fibre optique. Elles ne doivent en aucun cas y déroger dans leurs réseaux d'initiative publique (RIP), censés connecter 43 % de la population au très haut débit.
Plusieurs types de fibre sont disponibles. Deux sont au cœur du débat. D'un côté, la « G657A2 », qui sert à connecter les habitations au réseau, en raison de sa grande flexibilité, supportant des angles importants sans perte de signal. De l'autre, la « G652D », une fibre résistant mieux sur de longs trajets (comme ceux reliant plusieurs villes).
Or, la « G657A2 » vient à manquer, mondialement. Une mauvaise passe qui inquiète les industriels. Pour tenir, l'Agence du numérique (aux manettes du plan France THD) accepte un remplacement temporaire par de la « G652D ». Problème, pour l'Avicca : un réseau d'initiative publique qui en déploie s'expose à un important risque juridique, ne respectant pas l'état de l'art.
Contactée, l'Avicca confirme l'existence de cette lettre et la justifie. « Si les réseaux d'initiative publique continuaient à déployer autre chose que de la fibre G657A2, ils avaient un risque de double peine » nous déclare Ariel Turpin, son délégué général.
Entre promesses orales et règles écrites
La première peine serait la perte des subventions de l'État. Sur les 14 milliards d'euros à investir dans les réseaux d'initiative publique d'ici 2022, 3 milliards proviennent de Paris. « Si, oralement des adhérents ont pu entendre qu'il n'y avait pas de souci pour déployer ponctuellement de la G652D (à défaut de G657A2), il n'y a pas de garantie écrite d'être payés » résume l'association.
La seconde peine viendrait lors d'un règlement de différend entre un réseau d'initiative publique et un opérateur. Par exemple, celui qui exploite le réseau pour le compte de la collectivité. Il pourrait faire valoir ce « mauvais » choix de fibre pour dire que le réseau n'est pas aux normes.
Pour Ariel Turpin, il y a peu de risque de voir une collectivité attaquée uniquement pour ce choix. Par contre, il peut servir de prétexte pour un opérateur qui voudrait arrêter de payer ses redevances d'exploitation à la collectivité, parce qu'il dispose de la mainmise sur le réseau.
« Un opérateur pourrait facilement se retrancher derrière ça, en disant que tant que le réseau n'est pas à niveau [vers la « G657A2 », NDLR], il ne paiera pas » estime le responsable.
Le risque est d'autant plus important qu'un règlement de différend passerait devant l'Arcep, qui s'en tient à ce qui est écrit. Selon l'Avicca, l'autorité des télécoms aurait été claire : elle s'en tiendrait au recueil de son comité d'experts fibre (PDF), qui limite le raccord final à la « G657A2 ». Si un réseau public est pris la main dans la « G652D », elle en paierait les conséquences.
Interrogée hier, l'autorité n'a pas encore pu nous répondre sur le sujet.
Des antécédents rendent l'Avicca frileuse
L'association pointe deux cas qui l'ont marquée au fer rouge. Deux mises à niveau de réseaux lancés avant le plan France THD, qui ont dû l'être « dans la douleur ». Le premier est le SIEA dans l'Ain, le bébé de Patrick Chaize (président de l'Avicca), qui a dû être revu pour accueillir Orange, après une longue bataille. Le second est celui du Pays de Bitche, nommé Tubéo, qui a été revu pour l'opérateur historique, après condamnation de l'Arcep.
Ces collectivités étaient de bonne foi, pense l'Avicca, en l'absence de règles établies lors de leur construction. Malgré tout, l'Arcep les a sommés de rentrer douloureusement dans le rang.
« Imaginez quelle pourrait être la position de ce même régulateur, alors que la collectivité ne pourrait pas se targuer d'une absence de réglementation à l'époque. Quand vous êtes dans votre droit, on vous donne tort. Alors, si en plus vous êtes dans le tort dès le début... Je ne donne pas cher d'une collectivité face à un acteur qui voudrait lui faire la peau » appuie le lobby de collectivités.
Une pénurie sur la « G657A2 »
Les réseaux d'initiative publique sont plus durement touchés que les opérateurs privés par la tension sur la fibre. Leurs commandes arrivent plus tard, avec moins de visibilité sur leur calendrier. Ils sont donc des clients moins prioritaires pour des producteurs de fibre (français et étrangers) qui débitent plus de 500 millions de kilomètres de fibre par an.
Pour l'Avicca, il n'est pas question de déployer de la « G652D » entre le point de mutualisation (qui regroupe les connexions des habitations d'un quartier) et le client. C'est le rôle de la « G657A2 » et il doit le rester, martèle l'association. « On ne veut pas entendre parler de la réouverture du dossier entre le point de mutualisation et point de branchement optique. C'est un non-sujet total. »
Pour le reste, aux opérateurs de décider. Sur les réseaux de transport (ceux reliant de longues distances), elle suivra l'avis des opérateurs, même si sa préférence va à la « G652D ».
Surtout, l'organisation change de discours sur le manque de fibre. Jusque-là, elle refusait de parler de pénurie, préférant évoquer une « tension » entre production et demande, qui rend l'approvisionnement en fibre difficile, mais n'arrête pas net les travaux.
« Il n'y a pas de pénurie de fibre optique, mais de fortes tensions. On peut tout de même dire qu'il y a une pénurie de G657A2 », assure aujourd'hui Ariel Turpin. La raison : un manque de préforme (les barreaux de silice qui donnent la fibre) sur cette variété.
Comme si ce n'était pas suffisant, le lobby note aussi que la production française, importante, n'est pas réservée à la « G657A2 » si demandée. Les industriels produiraient une partie de « G652D » pour l'export, ce qui complique encore le problème.
L'enjeu actuel est donc de trouver de bonnes sources de la précieuse « G657A2 » à l'étranger, qui existent. Les membres de l'Avicca répertorient désormais de bons producteurs étrangers, et « d'autres qui nous inquiètent beaucoup plus ». Les niveaux de qualité varieraient beaucoup, sur des choses comme les micromodules, l'étanchéité des câbles ou leur couleur, qui empêcherait par exemple de différencier du jaune et du rouge (tirant tous deux vers orange).
Cette pénurie probable de G657A2 rend donc le risque juridique d'autant plus épineux. Sans garantie de pouvoir intervertir un autre type de fibre en toute sécurité, des réseaux publics pourraient être tentés d'arrêter leurs travaux, par sécurité. Même si cette situation resterait, pour le moment, hypothétique.
Pénurie de fibre : l’alerte de l’Avicca aux réseaux d’initiative publique
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Entre promesses orales et règles écrites
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Des antécédents rendent l'Avicca frileuse
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Une pénurie sur la « G657A2 »
Commentaires (56)
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Abonnez-vousLe 18/07/2018 à 15h37
Position de l’AVICCA logique. S’il n’y a pas d’écrit c’est clair que Orange se fera un plaisir de faire payer ça aux collectivités.
Le 18/07/2018 à 15h49
En promesses orales et règles écrites
Avec ce GVT, les promesses orales finissent bien souvent en anal. " />
Le 18/07/2018 à 16h20
Il fut un temps ou un opérateur national FT, lançait une opération chiffrable aisément car il avait les métriques nationales et s’adressait au fournisseur national de fibre Alcatel qui pouvait tailler sa production en fonction du plan quinquennal à venir, du rythme planifié de déploiements etc. Ensuite il était l’interlocuteur unique de tout le monde et les discussions sur les technologies et normes pour rendre le service étaient rapides.
Mais maintenant c’est mieux, on est libres, donc le marché libre organise tout mieux qu’avant où c’était de la planification centralisée donc nulle, comme en URSS. Maintenant on est libres d’attendre une éternité que des privés dont l’horizon est à deux exercices comptables grand max et qui se foutent éperduement du service rendu tant que le pognon rentre organisent un déploiement qui va durer 10 fois ça avec une telle multitude d’interlocuteurs que probablement 10% de leur staff est payé uniquement à faire du contractuel et du conflit…
La concurrence c’est génial, à prix égal une fois les offres promo finies on n’a même plus le service.
MER IL SON FOU " />
Quand on se dit que coréens et japonais ont commencé à bâtir leurs backbones nationaux fibre au milieu des années 90 alors qu’en France on était trop occupé à privatiser et à ouvrir à la concurrence pour réfléchir à ça…
Le 18/07/2018 à 16h32
La quasi totalité des promesses liées à la création de l’ARP devenue ARCEP relèvent de l’anal selon moi.
Les 2⁄3 de dégroupables ont gagné 15euros par mois pendant 10 ans sur leur abonnement au net (parce qu’ils avaient tout compris) et tout le monde a pris 20ans de retard sur l’investissement et 20 ans après les non dégroupables seront naturellement les derniers à avoir la fibre, et ceci aux frais des collectivités donc les 15 euros d’économies maintenant on les rembourse en impôts (parce qu’on a tout compris).
Tellement, mais tellement con tout ça. Ya pas qu’en foot qu’on est les champions! " />" />
Le 18/07/2018 à 16h40
Le 18/07/2018 à 16h53
Je ne discuterai pas dans le détail, mais cette vision d’un France Télécom qui aurait tout bien fait, vite, et d’une situation actuelle catastrophique est caricaturale. Pareil pour les comparaisons internationales, où on ne donne qu’une vision générale sans voir tout ce qui rate dans le détail.
Orange, seul, n’aurait pas forcément eu les reins assez solide pour tout fibrer rapidement. Le coût pour les clients ne seraient sûrement pas les mêmes et, surtout, actuellement peu de décisions sur la fibre sont prises sans que l’opérateur historique n’y jette son œil en amont.
Le modèle actuel a ses défauts, comme la situation en AMII pendant trois ans et celui exposé dans l’article, mais jeter le bébé avec l’eau du bain ne sert pas à grand-chose. Surtout quand on arrive globalement à avoir un seul réseau à chaque endroit, ouvert et mutualisé, et que les coûts de déploiement baissent constamment.
N’oublions pas, non plus, que la fibre est loin d’être un objectif aussi important partout ailleurs. La France est un grand pays avec un habitat toujours bien dispersé, donc oui il y a des problèmes. Le pilotage n’est pas parfait, non plus. Mais est-ce qu’on aurait fait mieux autrement ? On ne peut rien affirmer avec certitude.
Le 18/07/2018 à 16h59
Bonsoir,
Pour votre parfaite information, nous travaillons dans plusieurs pays européens pour concevoir leurs réseaux FTTH en zone rurale avec notre logiciel Setics-Sttar et piloter les déploiements. Vous allez êtes surpris: ils nous envient le “French Model”!
Le 18/07/2018 à 17h29
Le 18/07/2018 à 18h57
Cette péniurie de fibre ne serait-elle pasla vengeance des fabricants qui ont subit l’effondrement du prix de la fibre dans le passé du fait de surproductions ? Les fautifs à l’époque étaient les opérateurs et Orange en tête. Le vent tourne comme on dit.
Le 18/07/2018 à 19h05
Selon les producteurs et industriels (InfraNum pour ces derniers), c’est surtout qu’au début des années 2000, les producteurs de fibre ont dimensionné leurs usines pour le pic de production. Ils s’en sont rapidement mordus les doigts quand la demande a baissé (ce qui arrivera après les plans nationaux actuels).
Donc là, ils dimensionneraient leurs outils pour la vitesse de croisière, quitte à avoir un moment (plus ou moins long) où ça coince. Ce n’est pas tant une “vengeance” que de la prévision de fabricants échaudés.
Et maintenant que la production est mondialisée, avec plus de la moitié de la fibre engloutie par la Chine (cf ce papier), il faut trouver le bon producteur en France ou à l’étranger. Comme le dit l’Avicca, les bonnes adresses commencent à se connaître.
Le 18/07/2018 à 21h07
Je viens de me rendre compte que l’on produit plus de 3 fois la distance terre-soleil en fibre tous les ans.
C’est astronomique.
Le 19/07/2018 à 01h43
Quand on se dit que coréens et japonais ont commencé à bâtir leurs backbones nationaux fibre au milieu des années 90 alors qu’en France on était trop occupé à privatiser et à ouvrir à la concurrence pour réfléchir à ça…c’est clair tout à fait d’accord avec toi presque 20 ans et un retard mortel en france…
Le 19/07/2018 à 04h09
En fonction du pays on pourrait dire que la france est dense, méme en campagne ;)
Je suis au quebec, et je suis éligible a la fibre symétrique 1Giga (il indique 1giga mais c’est en realité 950mbps) et pourtant on peut faire rentré pas mal de superficie de la france dans le quebec ;)
La seul différence c’est le début de ton message, les tarif. ici pour l’offre 1giga, sa coute 130$ par mois (hors taxe) donc on est bien loin des tarif français.
Le 19/07/2018 à 09h21
Parce que je ne vois pas l’intérêt de me lancer dans ce débat sur “une entité pour tout faire”. La fibre a d’abord été lancée par les opérateurs et les collectivités, avant toute décision nationale (le plan est venu après). L’État, de son aveu, n’aurait pas eu les moyens de lâcher les 20 milliards budgettés sur les réseaux publics et privés d’ici 2022.
Le 19/07/2018 à 09h54
Le 19/07/2018 à 09h57
Le 19/07/2018 à 10h21
Le 19/07/2018 à 10h46
Le 19/07/2018 à 12h23
Le 19/07/2018 à 12h32
Il a commencé en 2002-2003 dans des agglos françaises un peu visionnaires là dessus.
En asie du sud est ou aux USA c’est dès avant 2000 qu’ils ont attaqué.
Alors certes c’est peut être plus 15 ans de retard que 20, ça reste énorme en termes de “temps télécoms”.
Le 19/07/2018 à 12h47
Oui je sais, a peu près partout c’est un mix de technos actuellement avec comme cibre à terme le FTTH P2P ou GPON. La terminologie n’est pas vraiment mon critère.
Je regarde juste le débit moyen et les promesses non tenues d’investissement des opérateurs et le plongeon dans le bas du classement des pays industrialisés de la France niveau débits.
C’est incroyable alors qu’on a été parmi les premiers à expérimenter les technos fibre dans les années 80.
Le 19/07/2018 à 12h56
31% des lignes ce n’est pas 31% de la population française, sachant que Paris ressemble de plus en plus à un AirBnB géant peuplé de célibataires " /> et que c’est là qu’il y a l’écrasante majorité du FTTH
En vrai c’est énorme, mais c’est aussi une écrasante minorité des gens. les deux gros tiers restants des lignes sont sous les 4mb. Et c’est ça qui va couter cher à fibrer, et qui aurait nécessité de provisionner et d’échelonner les investissements depuis le milieu des 90’s et auquel aurait profité les obligations de service public universel qu’avait l’opérateur unique.
Sinon tirer des fibres dans les égouts de paris avec les droits de passage bradés par la mairie tous les opérateurs ont su faire pour pas trop cher.
A noter que dans les autres pays européens où ils sont moins à la rue ce sont les opérateurs historiques qui mènent la danse niveau câblage en fibre. cqfd.
Le 19/07/2018 à 13h17
Dans tous les cas ce sont de gros investissements, je me demande d’où on devrait déjà avoir de la fibre partout. Effectivement dans certaines villes comme Paris c’est plus facile à installer, je me souviens du câble au début des années 90, c’était du THD pour l’époque, même si ça servait à la télévision puisque l’Internet s’est démocratisé dans la 2e moitié de la décennie, avec des débits faibles.
Je ne vois pas pour quelle raison on aurait fibré en masse bien avant les besoins. Et ça fibre bien depuis les 2010s (voire un peu avant).
Le 19/07/2018 à 13h25
Pas avant les besoins, en anticipant pour fibrer au bon moment, comme nos voisins quoi sauf qu’en ayant aussi un producteur de fibre on évitait les pénuries, les retards à la con à arbitrer la mutualisation etc.
Le 19/07/2018 à 13h33
Le truc c’est que poser la fibre est une réflexion sur le long terme, le FTTLa n’a qu’un temps et n’est pas si évolutif, il faudra qu’eux aussi passent au FTTH un moment.
Je t’invite à reprendre les débats sur « vraie » et « fausse » fibre à l’époque ou numéricable proposait ça pour te rendre compte que ce n’est pas anodin.
Donc forcément, ça aurait été plus rapide de mettre tout le monde en câble (comme la Belgique par exemple), mais l’État a décidé de faire le FTTH sans passer par cette étape, et ce n’est pas maintenant qu’on va changer d’avis. C’est plus long et plus cher, mais à terme c’est la meilleure option.
Le 19/07/2018 à 13h38
Le 19/07/2018 à 13h42
Depuis les expériences de visio des années 80 on savait que la fibre était l’avenir pour traverser le territoire oui… Faire du minitel n’empêchait pas d’avoir un backbone data solide, même si c’était pour brancher du numeris 128k dessus dans un premier temps.
Le full adsl était justement le seul moyen d’ouvrir à la concurrence sans qu’il y ait des investissements de fous à faire, ce n’était pas un bon choix partout mais le dogme du marché ouvert gnagna a fait qu’on s’est enferré là dedans même quand ce n’était pas adapté. Les forfaits adsl ont baissé de quelques euros et le poisson a mordu pendant quelques années, le temps que tout le monde s’habitue à ce que les télécoms soient nulles chez ceux qui peuvent pas payer et que les terminaux changent de marque pour des groupes ricains et asiat. Avec le recul on s’est fait avoir et le service n’est pas très bon au final.
Le 19/07/2018 à 13h54
Tu mélanges deux choses : les backbones et les derniers kilomètres.
Les backbones sont en fibre depuis belle lurette, ce n’est pas la question.
Si l’ADSL a été choisi c’est parce que les paires cuivrées étaient déjà en place, alors qu’Internet était à ses débuts, ça ne coûtait pas des tonnes de génie civil pour un “truc” qui était en concurrence avec le Minitel et dont on n’était pas sûr qu’il aurait besoin d’autant de débit et serait tant utilisé dans l’avenir. Je rappelle qu’à l’époque la fibre optique était bien plus chère, parfois de moins bonne qualité, et difficile à manipuler à l’époque (les épissures, connecteurs, tout ça.)
Le 19/07/2018 à 06h12
Le 19/07/2018 à 06h34
Le 19/07/2018 à 07h07
Le 19/07/2018 à 07h28
Ces collectivités étaient de bonne foi, pense l’Avicca, en l’absence de
règles établies lors de leur construction. Malgré tout, l’Arcep les a
sommés de rentrer douloureusement dans le rang.
Ce n’est pas très clair, il s’est passé quoi exactement ? Ils ont été au tribunal pour trancher ? Il a fallu rouvrir les tranchées pour changer la fibre ?
Le 19/07/2018 à 07h34
Ça a fini devant l’Arcep et les tribunaux et ça a effectivement mené à des changements techniques sur le réseau.
Le 19/07/2018 à 07h42
Merci " /> Vu le coût que cela a du entraîner, je comprends leurs réticences actuelles…
Le 19/07/2018 à 07h57
Le 19/07/2018 à 08h01
Même si je ne suis pas fan du libéralisme, si on en était encore à l’époque de FT, on serait encore sur minitel…. pour ceux qui ont connu.
Quant aux comparaisons entre pays (croissance, population, surface, etc.), la plupart du temps, les comparaisons sont inapplicables : spécificités culturelles, économiques, géographiques, contraintes d’aménagement du territoire, etc.
Cela étant, je regrette le retard que nous avons en France. Même si, sans jeter le bébé avec l’eau du bain, nous restons parmi les pays où la connexion (internet, téléphonie mobile) est la moins onéreuse pour les particuliers. Bref, faut faire avec. " />
#rêvedelafibrepourtousàlacampagne…
Le 19/07/2018 à 08h10
Chaque foyer fiscal va payer 3euros par mois pendant dix ans juste pour éponger les 13 milliards que va coûter le fibrage des campagnes. Sachant que les coûts réels seront probablement au dessus et que c’est pas gratuit de fibrer les zones denses on (les dégroupés depuis 2000, peut être 40% des français) aura au final gagné 5euros par mois pendant dix ans, le tout en détruisant une filière industrielle et la notion de service public des télécoms.
Le bénéfice est archi maigre, concerne une minorité de gens. Il n’y a absolument aucun point sur lequel se féliciter j’en ai peur.
Le 19/07/2018 à 08h21
Le 19/07/2018 à 08h21
Le 19/07/2018 à 08h27
Le 19/07/2018 à 08h29
Le 19/07/2018 à 08h36
Si tu veux du 1Giga symétrique en France c’est plus cher je pense car tu es obligé de passer par Colt etc. les abonnements grand public tu plafonnes à 250 en upload à ma connaissance.
Du coup c’est pas forcément comparable totalement, et perso je ne suis pas choqué du prix -85euros- vu les surfaces à câbler et les coûts de maintenances d’infras qui doivent être largement supérieurs dans un pays avec des variations de températures énormes comme le canada. De plus ce genre d’abonnement doit être mutualisable avec le voisinage.
Entre le 4MB adsl de merde que quasi tout le monde a en France et un tiers de giga fibre symétrique en fait c’est bien moins cher chez vous " />
Le 19/07/2018 à 08h59
Le 19/07/2018 à 09h00
Tu sais que dans de nombreux pays en avance sur la France pour le THD c’est la technologie câble/FTTLa qui a été choisie là où la France privilégie le FTTH ?
Par exemple en Angleterre tu as des prospectus où ils te vendent de la “fibre” (DOCSIS 3 je crois) jusqu’à 50Mbps. Ce qui ne serait pas accepté en France.
Le 19/07/2018 à 14h15
Je comprends ton intérêt pour le télétravail mais beaucoup de métiers ne peuvent se faire en télétravail.
Le 20/07/2018 à 08h17
Il a pas parlé de 1Giga symétrique, de plus le non symétrique en France est un choix purement stratégique et non lié à la technologie, le média fibre est naturellement symétrique (comme tous les média d’ailleurs).
C’est juste une question d’utilisation, un particulier va avoir beaucoup plus de besoin en dl qu’en Upload, du coup ça sert a rien de potentiellement consommer du débit en Upload sachant que ce n’est pas utiliser souvent, à l’inverse tu va retrouver des débit Upload bien plus important que le Download dans les infras type datacenter qui sont les “fournisseurs de données” des Utilisateurs.
Tout ça pour dire qu’aujourd’hui argumenter d’un cout de connexion en utilisant l’argument symétrique ou non (en étant pas pro) n’a pas vraiment de sens selon moi, car sur les offres public tu aura toujours du full Download avec 1⁄4 du débit annoncé en Upload a minima, et les Opérateurs seraient Idiots de faire autrement.
Pour en revenir au sujet initial, selon moi, c’est effectivement la vision court-termistes des acteurs du déploiement (largement engendré par l’importance de la finance dans les décisions prises) qui nous à mené à notre pauvre situation actuelle.
Le 20/07/2018 à 10h15
Le 20/07/2018 à 11h01
Le 20/07/2018 à 11h53
Le 20/07/2018 à 11h56
Dans tous les cas son abonnement n’est pas si cher.
Le 20/07/2018 à 12h07
Juste économiser 10% de carburant pour les ménages à l’échelle nationale (3j en télétravail pour ceux qui peuvent), ça fait 120euros d’économies par an et par foyer, 3 milliards d’économie par an pour la France sur ses importations de pétrole, le réseau fibre est payé en 10 ans…
Etre en retard là dessus est vraiment lourd de conséquences, bien au delà de ce qui est envisagé habituellement.
Et même si je suis trois fois trop optimiste sur le télétravail (ce n’est pas le cas) ça reste rentable.
Le 20/07/2018 à 12h16
Je ne mélange pas, et “belle lurette” ça fait un peu moins de 20 ans que le backbone hertzien/coaxial s’est arrêté… 5 ans après les asiatiques facile.
Si j’en ai parlé c’est parce que le backbone fibre est le préalable à la montée des débits chez l’utilisateur final.
Ensuite en plus de ces 5 ans de retard sur le backbone se sont greffés les atermoiements sur le FTTB vs FTTH sans que jamais la question du pognon pour câbler 100% FTTH n’ait été envisagée nationalement et qui aurait permis une montée progressive en débits. On reperd 5 ans. Cerise sur le gâteau, la baisse des prix des années 2000 et la dilution entre quatre entités de la capacité d’investissement fait que l’investissement est soit gelé soit faible et on reperd 5ans, sous réserve que l’accélération actuelle des câblages puisse durer ce que la pénurie en cours rend douteux au final on va avoir encore longtemps des réseaux de merde.
Merci l’ARCEP, la libre concurrence pratiquée au chausse pied et la politique industrielle laissé “au marché”…
Le 20/07/2018 à 14h26
Le 20/07/2018 à 18h22
Le 21/07/2018 à 12h01
Le 21/07/2018 à 14h41