Le Sénat s’attaque à l’exposition précoce des enfants aux écrans
Allons enfants de la batterie
Le 14 novembre 2018 à 15h46
6 min
Droit
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La commission de la culture du Sénat a adopté aujourd’hui une proposition de loi visant à limiter l’exposition des enfants de moins de trois ans aux écrans. Les débats furent particulièrement houleux, en raison de l’opposition du gouvernement aux mesures soutenues par la Haute assemblée.
Retards dans l’acquisition du langage, troubles de l’attention, problèmes de sociabilité... La présidente de la commission de la culture du Sénat, Catherine Morin-Desailly, a égrainé ce matin les « risques avérés » auxquels sont exposés les enfants de moins de trois ans qui passent trop de temps devant la télévision, une tablette ou un smartphone.
En appui d’une proposition de loi déposée en septembre dernier devant le Palais du Luxembourg, l’élue regrettait que les enfants soient « exposés de plus en plus tôt et de plus en plus longtemps aux écrans », en raison notamment du cumul « télévision et outils numériques mobiles ».
Son idée ? Imposer des messages de prévention sur tous les emballages de tablettes, smartphones, ordinateurs... sur le modèle du « Fumer tue ».
Un message de prévention qui devra également figurer dans les publicités
Les débats de ce matin étaient particulièrement importants dans la mesure où ils relevaient d’une procédure dite de « législation en commission ». Cela signifie qu’aucun amendement ne pourra désormais être examiné en séance publique – où il n’y aura qu’un vote sur l’ensemble du texte voté aujourd’hui en commission.
Les sénateurs de la commission de la culture n’ont d’ailleurs adopté qu’un seul amendement, signé Catherine Morin-Desailly, réécrivant néanmoins l’intégralité de l’article unique de sa proposition de loi.
La mesure-phare reste maintenue en substance. Les « unités de conditionnement des outils et jeux numériques comportant un écran » devront contenir « un message avertissant des dangers des écrans pour le développement des enfants de moins de trois ans ».
La sénatrice a toutefois voulu élargir le périmètre de son texte, au motif qu’une fois l’emballage jeté, « le message disparaitra et sera oublié ». Catherine Morin-Desailly a ainsi proposé que « toute publicité pour des télévisions, smartphones, ordinateurs portables, tablettes et jeux numériques, quel que soit son support, » soit également « assortie d’un message à caractère sanitaire ».
Les modalités de mise en œuvre de ces deux réformes seront néanmoins précisées par décret : contenu exact du contenu du message de prévention, produits concernés, etc.
Le dernier changement concerne la campagne nationale de « sensibilisation aux bonnes pratiques en matière d'exposition des enfants aux écrans » qu’envisageait initialement Catherine Morin-Desailly. Cette dernière a finalement revu ce dispositif pour prévoir, en lieu et place, des « actions d’information et d’éducation institutionnelles sur l’utilisation des écrans ».
La différence ? Celles-ci seraient « assurées régulièrement », et non plus une fois par an, « en liaison avec le Conseil supérieur de l’audiovisuel ».
Face à la commission de la culture, Catherine Morin-Desailly a appelé ses collègues à prendre leurs responsabilités, afin d’apporter « des solutions concrètes pour résoudre ce qui est en train de devenir un vrai problème de santé publique ». Et ce notamment au nom du « principe de précaution ».
Pour le gouvernement, les études sont encore « trop partielles »
La secrétaire d’État auprès de la ministre de la Santé, Christelle Dubos, a toutefois fait part des vives réserves du gouvernement quant aux mesures proposées par Catherine Morin-Desailly. « Nous ne pouvons pas nous permettre d’éluder les faits scientifiques lorsqu’on impose à des acteurs extérieurs un message de santé publique », a objecté l’intéressée.
Pour l’exécutif, « les données manquent quant à l’ampleur de l’exposition des enfants de moins de trois ans aux écrans, et surtout quant aux effets d’une surexposition aux écrans des très jeunes enfants ». « À ce jour, a poursuivi Christelle Dubos, nous estimons que les études que vous mentionnez dans votre rapport ne constituent que des données encore trop partielles pour imposer un message sanitaire indiscutable. »
Le gouvernement a ainsi invité les sénateurs à attendre les conclusions d’une étude commandée en août 2018 au Haut conseil de la santé publique, l’institution ayant été chargée « de produire une analyse des risques pour l’enfant et son développement d’un usage des écrans, ainsi qu’une étude des effets pathologiques et addictifs des écrans ».
« Nous attendons que le HCSP fasse la synthèse des connaissances disponibles et propose des recommandations permettant notamment d’élaborer une nouvelle campagne de prévention nationale sur le sujet », a expliqué Christelle Dubos (sans préciser de calendrier).
Débats particulièrement tendus
Ces arguments ont toutefois passablement agacé les membres de la commission de la culture. « Ça fait des années que des pédiatres alertent sur ce problème », a par exemple rétorqué Laure Darcos (LR). « Attendre, toujours attendre, je ne suis pas du tout d’accord » s’est ensuite emportée Françoise Laborde (RDSE).
« Vous faites offense au travail des chercheurs » a même lancé Jacques Grosperrin (LR). La socialiste Sylvie Robert a quant à elle dénoncé l’incohérence du gouvernement, qui a récemment demandé au législateur d’encadrer plus strictement l’usage du téléphone à l’école, sans étude approfondie.
« On ne peut pas se satisfaire d’auto-régulation », a par ailleurs fait valoir André Gattolin. L’intéressé, qui avait porté la loi interdisant les publicités lors des émissions jeunesses du groupe France Télévisions, a annoncé que le groupe LREM soutiendrait la proposition de loi de Catherine Morin-Desailly. « Le monde de la publicité est extrêmement influent. Il est essentiel de légiférer, sinon les choses n’avancent pas » s’est justifié l’élu.
David Assouline (PS) l’a rejoint, voyant dans la position du gouvernement l’« intervention probable d’un lobby industriel ».
Sans surprise, la proposition de loi « visant à lutter contre l'exposition précoce des enfants aux écrans » a été adoptée avec le soutien de tous les groupes politiques du Sénat. Sauf énorme surprise, elle sera entérinée en hémicycle le 20 novembre prochain. Le texte devra alors être soumis à l’Assemblée nationale, où LREM est majoritaire.
Catherine Morin-Desailly a ajouté que la question de la responsabilité des producteurs de contenus (plateformes vidéo, hébergeurs...) serait évoquée lors de l’examen du projet de loi sur l’audiovisuel.
Le Sénat s’attaque à l’exposition précoce des enfants aux écrans
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Un message de prévention qui devra également figurer dans les publicités
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Pour le gouvernement, les études sont encore « trop partielles »
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Débats particulièrement tendus
Commentaires (75)
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Abonnez-vousLe 14/11/2018 à 19h07
et faut surtout pas oublier qu’avant tout ce sont des consommateurs qu’on a intérêt à les exposer au plus tôt; surtout qu’ils ont beaucoup de temps de cerveau disponible :)
Le 14/11/2018 à 21h49
C’est pas mal de penser aux parents mais quid des assistantes maternelles et au garde ? Car combien d’assistantes maternelle laissent les gamins devant la télé pour être tranquille.
Nous on l’a mis chez une nourrice qui ne regarde quasiment pas la télé, ouais quand l’écran plat est bousillé rétroéclairage quasi HS, et qu’elle te dit on la met pour les infos le soir en mangeant tu te doute que bon… le gamin va pas rester devant… ou alors éteinte. " />
M’enfin mince je trouve ça dommage de faire des gosses et de ne pas passer de temps avec eux dans l’apprentissage de la vie, purée j’aurais les moyens de rester la journée avec je me ferai pas prier faire grandir ses gosses versus aller au boulot moi je préfère faire grandir mes gosses.
Après certains tuent leur gosse pendant qu’ils jouent plusieurs exemple dont un très dernièrement…
C’est toujours pareil… chacun éduque ses gosses comme il veut/peut mais à un moment faire des lois inapplicable ou sans intérêt franchement… à par brasser de l’air ma VMC fait mieux.
Le 14/11/2018 à 22h11
Je perçois dans ton commentaire que tu n’as pas d’enfant, peut être.
On ne “chie” pas d’enfant, ça sort par un autre endroit mais peut être que toi…
" />
Le 14/11/2018 à 22h13
C’est une vraie question, comment dosé, de quelle manière et combien de temps ?
Étant parent d’une enfant de 3 ans, c’est un questionnement perpétuel et je pense que c’est à chaque parent de le décider. Pour autant, tous les parents ne sont pas égaux face à la question. Les disneys existent depuis belle lurette et que ce soit en K7 VHS, betamax c’est le même problème.
Que la loi s’en mêle n’est pas un problème en soit, c’est même plutôt bien mieux car cela permet à toute la France des parents d’avoir une idée sur les études qui sont menées et des dangers que cela peut apporter.
On manque beaucoup de recul en fait pour savoir vraiment ce qui se passe quand/si il y a excès.
En tout cas rien n’est simple surtout dans l’éducation des enfants. Merci aux non-parents de modérer leur propos.
Le 14/11/2018 à 22h50
Je pense que c’est foutu pour plusieurs générations malheureusement. Il faudrait éduquer les parents, matraquer le fait que les pontes de Google, Apple et compagnie, eux, interdisent à leurs enfants d’avoir des écrans et les mettent dans des écoles où il n’y en a pas, parce qu’eux savent et ont les moyens de donner le meilleur. Les écrans, jusqu’à 7 ans ça doit être une exposition vraiment exceptionnelle.
Si vous ne faites pas encore partie des nombreux visionneurs de cette excellente conférence de Michel Desmurget (qui va avec son livre), il est grand temps, ça donnera quelques réponses scientifiques de la part d’un spécialiste du cerveau. Les écrans, même indirectement, du coin de l’œil, ou juste le son, avec des programmes soi-disant pédagogiques ou instructifs, c’est NON.
Le 14/11/2018 à 23h34
Oui… mais non.
Si l’enfant grandi avec un entourage qui comme lui n’a pas accès aux écrans le discours se tient. Mais la réalité c’est qu’en priver l’enfant va surtout le marginaliser par rapport à ses camarades. Certains diront pas grave et que ça forge le caractère. Je pense que c’est surtout gêner sa construction sociale.
Raisonnablement, je pense qu’on ne peut que contrôler en limitant.
Le 15/11/2018 à 07h55
Le 15/11/2018 à 07h57
Le 15/11/2018 à 08h05
Le 15/11/2018 à 08h08
Le 15/11/2018 à 08h14
Il te remerciera plus tard, d’une part, et d’autre part rien n’empêche de faire ça à plusieurs pour finir par marginaliser ceux qui sont devant les dangereux/méchants écrans, c’est comme ça que ça devrait fonctionner, et non en abandonnant les enfants à leur triste sort, on parle quand même de vrai handicap là.
Le 15/11/2018 à 08h18
Ce qui est dommage c’est qu’encore une fois on est en mode “alerte/danger”…
Idéalement, il vaudrait mieux montrer qu’il y a d’autres activités possibles (lecture, lego/mecano, sortie…) ce qui réduirait de facto la consommation d’écran, plus naturellement que part l’agitation d’un énième drapeau noir par un gouvernement dont beaucoup ce défie…
Et puis, y a aussi beaucoup trop d’émissions de merde à la TV…
Pour les smartphones et tablettes, les parents doivent réguler d’eux même…. ‘il y avait des emissions pour expliquer aux jeunes parents comment faire autrement, ca en aideraient surement.
Le 15/11/2018 à 08h21
En dehors des capacités d’apprentissage/concentration souvent réduites pour des enfants surexposés (ça c’est un fait démontré plus d’une fois), sans parler des effets sur les relations sociales, sur l’appréhension spatiale, etc., et même si le soucis vient aussi et surtout de l’éducation qui leur est portée, il y a aussi un problème avec beaucoup d’écran actuel : la lumière bleue.
On ne connait pas encore très bien les effets à long terme de ce spectre lumineux, particulièrement présent et puissant dans les affichages LED, sur la vue et le développement du cerveau des enfants.
Donc même si le principe de précaution est parfois utilisé à tort et à travers, comme pour les ondes Wifi par exemple, dans le cas présent il se justifie largement.
Après, est-ce que cela changera quelque chose, je ne pense pas. Ce sera comme le message “ne pas manger trop gras, trop salé, trop sucré”. C’est aux parents de prendre leur responsabilité, d’être correctement informés et prendre les mesures nécessaires. Tout comme à l’Ecole de sensibiliser, en plus, les plus jeunes à cela.
Mais une reconnaissance légale est tout d’abord indispensable pour mener à bien tout cela " />
Le 15/11/2018 à 08h22
Le 15/11/2018 à 08h23
Certains diront que les parents sont libres “d’éduquer” leurs enfants comme ils l’entendent. Et que penser qu’ils devraient faire certaines choses et pas d’autres, c’est dangereux. Dans tous les cas, il y a certainement des gens qui manquent de bon sens. dans l’éducation des leurs enfants.
Le 15/11/2018 à 08h26
Le 17/11/2018 à 16h00
C’est gentil à toi de faire des réponses longues, désolé mais je ne vais pas poursuivre parce que finalement on ne parle pas des mêmes choses (tu évoques ton expérience privée, je parle de politique et d’expression publique potentiellement influente…) et surtout je ne vois pas de désaccord fondamental entre nous à éclairer.
Je constate que tu es particulièrement méfiant et prompt à dégainer des expressions disqualifiantes, ça n’encourage pas tellement à poursuivre la réflexion puisque au bout d’un certain point tu laisseras parler des anticorps mentaux pour clore, ce que je ne suis pas encouragé à faire quand je te vois en filigrane défendre l’avortement et compagnie, ou en tout cas trouver dommage qu’il existe encore des résistances (c’est vrai que la liberté d’opinion et de débat s’arrête petit à petit à certains sujets, les vainqueurs voulant logiquement sceller leur victoire). C’est de cette liste dont je te parlais en termes de “penser comme il faut”.
Concernant l’école je ne parle de rien d’extraordinaire, on a tous été exposé aux statistiques concernant la population humaine et son impact négatif sur la planète (et rarement sur ce qui peut donner du sens et du bonheur dans la vie dans le fait d’élever un enfant au sein d’une famille soudée et aimante), donc si on a ça en tête, on se sentirait coupable d’augmenter les statistiques, comme si nous n’étions capable que d’enfanter et d’élever un facteur aggravant. Or, surtout dans notre pays magnifique, je crois que nous avons tout à fait la possibilité à retourner à un mode de vie sain et respectueux de l’environnement, et donc que ce n’est pas une raison valable pour se priver de ce qui donne le plus de sens à la vie à mon avis, tu en témoignes, tu as aussi un avis puisque tu trouves ça “un peu dommage”, bon ben voilà, nous sommes d’accord, où est le problème ? A part que tu ne te sens pas très concerné par la grande échelle, la politique, donc tu gardes ça pour toi et tu ne te positionnes pas contre les discours - dont tu sembles ne pas avoir connaissance, ce qui me laisse à penser qu’ils sont encore très marginaux - qui t’accusent entre les lignes d’être égoïste et destructeur ?
Le 17/11/2018 à 20h59
Concernant l’avortement, oui, c’est dommage d’avoir des gens qui manifestent encore contre un droit garanti par la loi française. Les gens qui sont contre l’avortement sont libres d’avoir autant d’enfants qu’ils veulent, mais n’ont aucun droit de vouloir l’interdire aux autres. C’est tout.
Concernant l’école, merci d’avoir développé car ce n’était pas évident du tout. C’est un fait, l’être humain est l’espèce la plus nuisible de cette planète et elle se développe trop vite. Mais, en parler à des enfants, je ne suis pas certain que ça va les pousser à ne pas en avoir, je pense que ça va plutôt les inciter à être respectueux et plus responsables vis a vis de la planète. Et à transmettre ça à leurs enfants. Mes parents n’étaient pas spécialement écolo, ce qui ne m’a pas empêché de développer une conscience écologique très jeune et également de vouloir des enfants.
Sinon, non, je ne me sens pas concerné du tout par la politique (c’est un autre débat et ce serait beaucoup trop long d’en parler), ni par la grande échelle, je me contente juste de vivre ma vie en essayant d’avoir le moins d’impact possible sur mon environnement. Et en laissant les gens vivre leur vie comme ils l’entendent dans le respect d’autrui. J’ai des opinions que j’exprime (et que je défends) de temps en temps, mais elles ne sont aucunement l’expression d’une volonté de faire changer les choses. Je m’applique mes principes, les autres font ce qu’ils veulent tant qu’ils ne m’imposent rien et ne sont pas une gêne. Et pour le coup tu as vu juste, dans la mesure où je ne “m’informe” plus (je lisais de temps en temps les journaux sur le web) sur “l’actualité générale,” depuis quelques mois, les discours accusateurs n’ont aucune existence à mes yeux et je n’ai pas besoin de prendre position contre quoique ce soit. J’ai néanmoins de temps en temps des bribes d’info qui me parviennent via ma femme, mais suffisamment peu pour ne pas être agacés par celles-ci.
Le 18/11/2018 à 00h33
C’est dommage de faire partie des rares personnes sachant encore écrire (donc lire) et réfléchir, et de ne pas chercher à comprendre un minimum le monde et sa diversité, en particulier en terme d’opinions et de ce qui importe ou non. C’est quoi cette définition divine du “droit” ? Heureusement qu’on peut encore changer les lois, dénoncer les abus et revenir sur des erreurs, donc ce n’est pas un argument, t’en es bien conscient !
Et pas d’accord avec ton discours du tout, j’espère que tu vas comprendre que tu as embrassé un paradigme parmi d’autres, et qu’on peut analyser la situation de multiples autres façons pour en trouver d’autres solutions. Non, l’être humain n’est pas “l’espèce la plus nuisible de cette planète” sous-entendu par nature, ce sont ses choix qui l’ont rendu nuisible, notamment de faire régner l’argent/la marchandise, mais dire cela c’est éclipser que l’être humain est aussi l’espèce la plus merveilleuse et bénéfique à cette planète, ayant rendu heureux des millions d’animaux, ayant à certains endroit fertilisé la terre et fait reculer le désert, étant capable de construire, réparer, améliorer, protéger, … bref d’user de son libre arbitre à bon escient - encore faut-il avoir le recul ou la clairvoyance nécessaire pour savoir ce qui est à bon ou mauvais escient.
J’ai du mal à faire des réformes de vie inutiles (le coup du colibri c’est bien mais c’est pas mon truc, soit tout le monde s’y met soit on arrête, ça sert à rien de s’embêter, et advienne que pourra). Ça fait partie de la propagande d’école qui m’a marqué : je suis un (aspirant-)citoyen, je dois me soucier de la cité et j’ai du pouvoir, la démocratie, la raison et la science devant permettre de faire advenir les conditions nécessaires au bonheur, à l’épanouissement de l’Homme (tout ça étant en contradiction avec ma foi mais bon, j’ai envie d’y croire). Balivernes, mais bon j’y reste obstinément attaché, et il n’est pas question que moi, seul, je m’embête à éteindre les lumières / fermer les robinets / etc. pour ne pas gaspiller, si mes économies de toute une vie de rigueur équivalent à 0,1s de gaspillage de telle entreprise qu’on pourrait interdire, là, tout de suite, non je suis désolé, si je suis cohérent, je vais d’abord hiérarchiquement commencer par le pire. Un peu comme les taxes qui nous tombent dessus alors qu’on laisse courir 100 milliards d’€ d’évasion fiscale, des centaines d’autres en chais pas quoi, bref privatisation des profits / socialisation des pertes c’est inacceptable et ça n’a rien d’une fatalité.
En fait la discussion c’est le mot d’Einstein : “Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire.” Elle est fausse bien sûr, ce sont bien ceux qui font le mal qui détruisent le monde, pas ceux qui ne font que regarder, mais je me rends compte que ceux qui font le mal, la tête dans le guidon de leur carrière politique ou autre, ne sont pas forcément conscients, consentant, ou autre, ils sont peut-être juste bêtes et manipulés. Hollande qui était fier d’offrir des tablettes aux collégiens, soit il est diabolique, je ne l’exclus pas contrairement aux anti-complotistes carabinés, soit il a voulu faire son populo en aidant au passage le cousin qui distribue les tablettes, et si y’a personne qui va lui dire MAIS TU FAIS DE LA M… il ne s’en rendra pas compte, son agenda est plein et il n’a pas le temps, son but étant de remonter dans les sondages. Tout ça a l’air compliqué mais j’ai l’impression que ça ne tient pourtant pas à grand chose, y’a beaucoup d’effets papillon, je persiste donc à m’y intéresser plutôt que de partir dans mon coin et “chacun pour soi” (mais quand on viendra te chercher pour la “mobilisation générale” parce qu’il faudra aller mourir au front contre les Russes, Chinois, Turcs ou que sais-je, ah zut si j’avais su que ma vie risquait de tragiquement s’écrouler peut-être que j’aurais fait en sorte de lutter contre la haine et la propagande de guerre médiatique, pour calmer les esprits et comprendre les autres, c’est un exemple tout bête mais ils auraient dû se dire ça, y’a 104ans).
Le 18/11/2018 à 07h20
Le 18/11/2018 à 09h37
Le 18/11/2018 à 09h53
Tout à fait, c’est une phrase de Paul Valery qui est malheureusement trop peu connue ou en tous cas trop oubliée par plein de monde toujours prêt à en découdre à condition bien sûr que ce ne soit pas eux qui soient obligés d’aller crever :
“La guerre, un massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas.”
Il y a aussi la fameuse chanson de Craonne qui illustre bien cette supercherie.
D’ailleurs des gars ont été fusillés rien que pour avoir eu l’audace de la chanter…
Le 18/11/2018 à 10h09
On peut changer les lois, mais pas quand elles touchent des acquis et des droits fondamentaux qui ne concernent que des choix personnels. Choix qui n’ont aucune incidence sur ceux qui pourraient être contre ces lois.
Pour l’instant, l’homme fait plus de mal que de bien à cette planète. Il est donc une espèce nuisible. On ne va pas débattre de cette évidence et je suis d’accord avec toi sur plusieurs point. Mais, concernant ton exemple du désert et de la fertilisation des terres, on peut se demander à quel prix? L’homme s’est-il posé la question de savoir si cette terre “infertile” (pour nourrir l’homme, mais certainement foisonnante de vie) ou ce désert (dans lequel la vie fait aussi son chemin) n’étaient pas des écosystèmes essentiels à sa survie? Qu’il valait mieux les laisser intactes plutôt que des les faire disparaitre pour son propre profit? La biodiversité s’érode à une vitesse vertigineuse, on pollue pour des centaines d’années la terre, l’air et l’eau. Tout ce qu’une poignée d’homme peut faire de bien aujourd’hui, ne peut contrebalancer ce que des millions d’autres font mal. À l’époque ou la science n’était pas en mesure d’éclairer les gens sur ces questions, les mauvais choix sont excusables. Mais aujourd’hui il ne le sont plus. Plutôt que de s’adapter, l’homme va s’obstiner à vouloir faire plier la nature (qui ne lui appartient pas) à sa volonté, avec les dégâts que ça occasionne.
Comme j’ai dit, la politique ne m’intéresse pas, le jour on passera à un système qui ne favorise pas le court terme, l’opposition plutôt que l’union et la petite gloriole d’une poignée de couillon, je m’y intéresserait peut-être. Faire payer ou prendre des mesures contre les entreprises polluantes (par exemple), ça ne viendra jamais “d’en haut”, c’est aux gens de faire ces choix, mais si ça implique pour eux de devoir se restreindre et rogner sur leur confort, il ne le feront pas non plus. Les gens veulent des iphones et des produits pas chers fait par des pauvres dont ils n’ont pas envie de se soucier, peu importe les conséquences. Ils passent leur temps à se plaindre des riches, des taxes et des nantis, alors qu’ils cautionnent le système dont ils se plaignent. Ils sont responsables de ce qui leur arrive.
Concernant le reste, les prophéties c’est pas ma tasse de thé. Personne ne peut m’obliger à faire la guerre (et de toute façon je ne suis pas mobilisable) et m’envoyer à l’autre bout du monde pour ça. Quant au “chacun pour soi”, je fais ce que je peux au quotidien pour la planète, c’est le plus urgent, tout le monde en tire un bénéfice, pour le reste, les gens se débrouillent.
Et enfin, pas trop de télé pour les enfants! " />
Le 18/11/2018 à 11h48
C’était peut-être faux mais j’ai appris qu’on a fait grandir une génération dans la haine du boche, suite à la défaite de 1870, et donc lorsque par le jeu des alliances automatiques, nous avons déclaré la guerre, beaucoup beaucoup de monde était assez motivé pour péter la figure au camp d’en face… Aujourd’hui c’est différent, il faut peu de donneurs d’ordres et d’exécutants pour faire beaucoup de dégâts, sauf qu’aux yeux du monde on se prétend être une démocratie donc la responsabilité est partagée par nous tous pour les crimes de nos dirigeants. Or, les gens montrent leur consentement (leur ignorance en fait) en votant encore et toujours pour les mêmes partis de criminels. J’ai du mal à dire “c’est que la faute des dirigeants” puisque s’ils n’avaient personne à diriger, il ne se passerait rien, d’une part, et s’ils étaient obligés d’employer la force pour arriver au pouvoir plutôt que les urnes et la propagande soft, ça durerait moins longtemps aussi.
@Paratyphi
Demande-toi, donc, pourquoi des gens sont motivés à combattre des “droits acquis” qui ne les impactent même pas personnellement, peut-être qu’ils voient un aspect des choses que tu ne vois pas ? Ou ils sont juste bêtes et faut pas s’en occuper, à la limite taper dessus même.
Demain t’enlèves l’humain de la planète. Il va se passer quoi ? Les autres êtres vivants ont aussi un impact, est-ce que tu te permets un jugement uniquement quand c’est l’humain, mais ce que fait la nature toute seule est toujours bon ? Disons que comme les animaux n’ont pas de conscience, de projection, je ne sais pas comment dire, ils vont faire toujours la même chose, ce pour quoi ils sont faits, et donc au bout d’un moment on va arriver à un équilibre, tandis que l’humain est créatif, il travaille et provoque des changements empêchant le statu quo, néanmoins je ne sais pas sur quel critère on peut définir ce qui est foncièrement bon ou mauvais, quel idéal serait à atteindre (pour juger si on s’en éloigne ou rapproche). Je crois qu’on est là, qu’on vit, qu’on prend notre place, et le reste de la nature fait avec nous. Et que la destruction extraordinaire n’est due qu’au système marchand (le gaspillage, l’obsolescence programmée, les “besoins” artificiellement créés… on élimine tout ça déjà et ensuite on voit si on doit vraiment rogner encore beaucoup sur notre mode de vie et confort).
“le jour on passera à un système qui ne favorise pas le court terme […]” ben ça va pas se faire tout seul ! Surtout que lorsque ce sera sur le point d’arriver, tu te retrouveras peut-être à essayer de le contrer, par manque d’esprit critique et d’analyse, qui fait qu’on chérit souvent les causes dont on déplore les effets ! Malheureusement ça se ressent dans tes dogmes, tu es plein de bonnes intentions et réflexions, mais au moment d’appliquer, on sent que tu ferais des choix opposés… C’est mon ressenti en tout cas, et c’est le risque qu’on a tous.
Le 14/11/2018 à 16h08
C’est un commentaire basé sur une démarche particulièrement scientifique pour valider l’existence d’une cause à effet entre regarder un écran et avoir des difficultés d’apprentissage !
S’il lisait des BDs toute la journée, au lieu de regarder un écran, est ce que ces enfants auraient inévitablement une capacité d’apprentissage normale qui permettrait de dire que l’écran est sans aucun doute la cause de cet effet ?
Ou c’est juste qu’on est face à un problème d’éducation de l’enfant et qu’il est largement plus facile de lui occuper l’esprit avec un smartphone qu’avec des activités permettant un éveil ?
Les principes de précautions sont bien jolis, l’observation de son entourage est une chose, mais pour l’instant il n’est pas clair que la cause soit l’écran en lui même, et pas d’autres facteurs.
Idem pour le côté addictif qui n’est pas clairement établit (à tout âge) et même si des centres de désintoxication existent.
Le 14/11/2018 à 16h13
Le 14/11/2018 à 16h13
Attention: les distractions, le sourire et la gaieté tuent * " />
* les grincheux exposés à plus d’un sourire par jour.
Le 14/11/2018 à 16h17
En grand danger tu es, Abonné Nexti." />" />
Le 14/11/2018 à 16h25
Ça va, je suis suffisamment vieux pour ça n’ai plus beaucoup d’effets, car il ne me reste plus grand-chose à perdre de toute façon " />.
Le 14/11/2018 à 16h42
Et l’abus de mauvaise foi rends agaçant.
Le 14/11/2018 à 17h26
Le 14/11/2018 à 17h37
Le 14/11/2018 à 17h54
En tant que parent, sur le fond je pense comme toi.
Une fois ça posé, la corrélation et la causalité sont pas évidentes à mettre en évidence sur ces problématiques sociales.
Si je me fais l’avocat du diable je dirais que c’est parce que les parents qui interdisent prennent plus soin de leur enfant (passent plus de temps, écoutent plus, ont plus d’interactions…) que les enfants se développent plus vite.
Comme pour tout, c’est l’excès qu’il faut éviter…
Le 14/11/2018 à 18h03
Si un enfant a du retard ca n’a rien a voir avec les écrans.
Il faut modérer la distance et la luminosité cela dit.
Des parents laxistes dans l’éveil font des enfants aussi muet qu’un smartphone.
Le gamin ne dira plus papa ou maman mais ok google.
triste monde.
L’écran ne tue pas, le contenu tue.
Mieux vaux lire wikipedia que regarder les anges de la télé réalité
Mieux vaux lire next inpact que jeuxvideos.com
ect :)
Le 14/11/2018 à 18h04
Le 14/11/2018 à 18h10
Une nouvelle loi pour ça ?
Alors qu’une nouvelle taxe suffirait largement. " />
Le 14/11/2018 à 18h34
Merci " />
Le 14/11/2018 à 18h37
Merci au gouvernement de m’apprendre à moi parent comment éduquer mes enfants.
Heureusement que ces gens sont la pour nous prendre par la main.
Que dis-je, pour nous guider.
Le 14/11/2018 à 18h51
Le problème n’est pas tant l’exposition de l’enfant que la perte du contact humain. Un enfant, dans ses cinq premières années, va construire la majeur partie de son cerveau, notamment la partie langage d’icelui. Pour que la partie langage puisse se construire, l’échange avec un plus grand (un adulte ou un enfant vraiment plus âgé) est nécessaire, c’est la seule chose qui permet de construire ce langage. Dans les 5 premières années il va construire dans les 80% de sa capacité en vocabulaire, si cette partie est “ratée”, il n’est plus possible de la construire après. Moins il y a de base, moins les 20% qui restent permettent un développement.
Voir la télévision seul n’a aucun intérêt, la voir avec un adulte et parler de ce que l’on voit est infiniment plus structurant.
Laisser vos petits enfants devant la télé (ou autres écrans), seuls ne va pas les tuer, elle va simplement leur retirer de nombreuses possibilités de grandir, après.
Le 14/11/2018 à 18h58
Et les parents, dans tout cela ? Quand est-ce que l’Etat français cessera d’être une nurserie ?
Des parents qui ont des rejetons devraient savoir qu’ils ne faut pas les laisser pendant de longues heures devant des écrans. Ah oui, ça, pour sûr, les coller devant des écrans, c’est assurément être tranquille. La solution de facilité…
Quand tu décides de chier un môme, ce n’est pas pour plaquer sa gueule contre un écran. L’éducation de ta progéniture, elle se passe ailleurs que devant un écran, surtout avant sa puberté. Dans ce bas monde, il existe encore un tas d’activités à faire, bien plus épanouissantes pour un pré-pubère qu’un écran.
Le 15/11/2018 à 10h53
Je suis bien d’accord. Quelqu’un qui veut pas d’enfants, il fait ce qu’il veut, s’il est heureux comme ça c’est l’essentiel. Et c’est aucunement un indicateur de réussite. Pour l’éducation des enfants, beaucoup de gens se reposent sur la télé et surtout l’école, ce qui est dommage vu que c’est pas son rôle…
Le 15/11/2018 à 11h55
Gouvernement ou opposition, ça ne change rien.
Si mesure il y a, elle viendra de nos dirigeants.
Et je ne veux pas minimiser les effets néfastes des écrans, juste que ca devient tellement courant de parler de danger, que de plus en plus de monde, surtout le public visé, n’écoute même plus.
Le 15/11/2018 à 14h11
Présent depuis le premier jour sur Inpact que ce soit PC , next ou Hardware.
J’ai eu playstation et construction sociale.
J’ai eu xbox et enfant
J’ai eu gameboy et bisous dans la cour d’école.
Tout ceci est personnel mais bien sur et subjectif.
Mais c’est un fait, ce ne sont des parents ratés ou des instits ratés qui vont apprendre a vos enfants ce qu’il faut pour survivre.
Le 15/11/2018 à 14h49
Le 15/11/2018 à 22h51
Néanmoins quelqu’un qui ne veut pas d’enfant, et ça ressort dans tes commentaires, a à mon avis subi une propagande l’amenant à prendre une décision contre-nature, à contresens du cycle normal de la vie. Je sais que c’est à la mode chez les bobos et je me méfie de ces modes. Si tu essayes d’être une personne de valeur, vertueuse, alors quel dommage que tu n’élèves pas des enfants vertueux et ainsi de suite (idiocratie ? Pas encore vu mais je crois que ça en parle). Ça va avec une vision purement comptable et statistique de la population humaine, et bien non, désolé mais les gens de valeur devraient faire beaucoup beaucoup d’enfants pour reconquérir des parts d’humanité sur les lobotomisés et autres esclaves à l’argent.
A l’inverse, autre progressisme bobo, le “droit à l’enfant”, expression ignoble, comme si l’enfant était un bien de consommation, ou un dû de la vie. Dans les deux cas, ça montre tout simplement qu’on a perdu le sens de la vie, quelque part, qu’on ne s’inscrit plus dans une longue durée, un héritage et une transmission… Et plus on raccourcit, plus ça s’emballe dans le grand n’importe quoi, et c’est un cercle vicieux.
Le 16/11/2018 à 07h31
Mais pourquoi toujours penser que tel ou tel comportement est forcément lié à une mode ou une propagande ?
Il faut donc en conclure qu’un individu capable de raisonner tout seul et de prendre des décisions personnelles sans se soucier de ce qui se fait ou pas ailleurs ça ne peut pas exister ?
Il y a un terme que je déteste c’est celui de “maître à penser”, je trouve ça terriblement réducteur.
En toute logique, si on a besoin d’un “maître à penser” c’est donc qu’on est incapable de penser par soi-même et franchement y’a pas de quoi s’en vanter…
Bien sûr, on peut effectivement partager plus ou moins certaines idées avec d’autres personnes mais de là à en faire des “maîtres à penser” il y a un monde… " />
Et c’est quoi un “bobo” ? Terme qui semble être utilisé à chaque fois par ceux qui manquent cruellement d’arguments pour étayer leur vision des choses…
“mais les gens de valeur devraient faire beaucoup beaucoup d’enfants pour reconquérir des parts d’humanité sur les lobotomisés et autres esclaves à l’argent. ”
C’est quoi cette injonction ?
“Si t’es comme ça tu doit faire cela, si t’es comme si tu dois faire ceci”…
Au nom de quoi ?
C’est justement cette manie de vouloir se plier devant des “maîtres”, de se prosterner devant n’importe quel connard qui gueule plus fort que les autres (ou qui fait plein de vidéos sur Youtube " />) qui fait que le monde va si mal.
Je suis et j’ai toujours été pour le libre arbitre et je me suis toujours foutu royalement des modes (tous domaines confondus) et des pseudo “maîtres à penser”.
Je n’ai pas la prétention d’être parfait et ça m’a bien sûr amené à faire parfois des conneries mais tant qu’à en faire je préfère que ce soit les miennes plutôt que celles des autres car si on peut apprendre de ses propres conneries, on apprend rien de celles des autres… " />
Le 16/11/2018 à 09h09
Oui il ne faut pas surexposer les gosses aux écrans et non une loi n’y changera rien. Qu’ils ne perdent pas leur temps la dessus.
Le 16/11/2018 à 10h25
Le 16/11/2018 à 13h29
T’as beau penser librement, tu inventes rarement ton avis ex-nihilo, la liberté de penser est un concept creux si tu ne te donnes pas les moyens, le temps, de connaitre tout le champ des possibles et d’approfondir les argumentations. On remarque par exemple que les jeunes militants, souvent ils ont lu un livre qui les a épatés, et hop c’est parti, y’a des alliés et des ennemis, on peut leur casser la figure, selon si t’es tombé sur Marx ou Maurras ce ne sera pas le même c’est tout. Mais le type qui veut approfondir toutes les pensées politiques existantes, n’aura pas assez d’une vie, au moins au bout d’un moment il devrait se rendre compte que les gens ont leur raison et pour la plupart cherchent à bien faire.
Et statistiquement t’y peux rien, c’est la télé qui forme l’opinion, et les sophistes y règnent, rien n’est approfondi, mais faute de simplement connaitre ou avoir idée qu’on puisse aller plus loin et découvrir autre chose, la plupart s’arrêtent là. Être libre c’est une chose, profiter vertueusement de cette liberté c’en est une autre. Mon avis c’est qu’on n’est pas si libres que ça, c’est juste qu’on a de la place, les barreaux sont loin et bien décorés.
Le 16/11/2018 à 13h42
Je suis assez d’accord avec toi, simplement je déplore qu’il soit si facile pour une poignée de gus pas forcément très intelligents de convaincre une majorité d’autres individus qui semblent être à la recherche permanente d’un “gourou” sans lequel ils se sentent perdus.
Bien sûr qu’on est tous plus ou moins influencés par notre environnement, nos lectures et nos sources d’information mais ça n’empêche pas de se servir un minimum de son cerveau.
Je le répète, je préfère me tromper plutôt que d’être trompé par les autres… " />
J’ai entendu ce matin un reportage concernant le “coaching”, truc très à la mode où n’importe qui peut se targuer de donner aux autres les clés de la réussite et plein de moutons sont prêts à dépenser des milliers d’euros pour se faire balader par des escrocs qui leur disent détenir cette clé.
Je trouve ça consternant.
Le 16/11/2018 à 14h19
C’est vrai que leur président ressemble énormément à DT…
Le 16/11/2018 à 21h15
Tu te laisses désabuser par la communication insipide, ce n’est pas parce que l’argent et la communication règnent qu’il n’existe pas pour autant des gens qui, dans leur domaine, sont des maitres et des transmetteurs, ou qui par leurs vertus, talents, connaissances, méritent d’être suivis. Dans mon long cheminement de libre pensée, j’en suis à me dire que non, la grande majorité ne veut pas faire la même démarche que moi, et qu’il est nécessaire d’avoir des meneurs, mes adversaires l’ont très bien compris, et pendant que je rêve de démocratie et de citoyenneté, je leur laisse le champ libre et ils s’accaparent faussement ces mots tout en imposant leur pensée unique et leurs chiens de garde, oppositions contrôlées, etc… Et on est dans une période de plus en plus honnête à ce sujet j’ai l’impression (ou c’est encore un effet loupe).
Il faut savoir tout de même qu’au-delà du demi-mensonge “vous êtes tous uniques, singuliers”, il y a beaucoup de constantes, ça fait des décennies qu’on sait manipuler les masses, qu’on sait que la plupart préfèrent se tromper avec tout le monde qu’avoir raison seuls (et l’assumer), on connait les astuces bêtes qui fonctionnent statistiquement… En gros y’a pas tellement de raison pour que les coach dont tu parles n’aident pas certaines personnes, au moins en apparence (puisque c’est tout ce qui semble compter aujourd’hui, l’image qu’on renvoie à la société). Et il y a aussi un petit pourcentage de personnes qui fonctionnent et raisonnent différemment, ceux-là font parfois buguer la matrice, si c’est peut-être ton cas il ne faut pas croire que ça puisse être généralisé et que tout le monde peut le faire.
Le 16/11/2018 à 21h18
Allez, j’ai des doutes, mais je vais quand même te prendre au sérieux.
Au contraire, ceux qui ne veulent pas d’enfants le font par choix personnel et sans intervention extérieure. Dans la mesure ou je m’amuse pas à coller les gens dans des cases, je vais pas m’attarder sur les “bobos”, gavroche a très bien résumé l’utilisation qui est souvent faite de ce terme.
Ne t’en déplaise, les gens sont libres de leurs choix et c’est pas parce qu’ils ne veulent pas faire d’enfants qu’ils sont victimes d’une propagande quelconque. T’en a croisé souvent des gens dont le discours est qu’il ne faut absolument pas faire d’enfants et essaient d’en convaincre les autres? Moi jamais. C’est plutôt l’inverse, des gens manifestent devant des hôpitaux qui pratiquent l’avortement, montent des sites internet trompeurs sur le sujet pour désinformer des femmes en détresse et vont te dire qu’une famille c’est un papa et une maman.
Tu parle d’idiocracy, ça peut être une raison de ne pas faire d’enfants. Faire un gamin intelligent pour qu’il se retrouve au milieu d’une bande de zombies décérébrés à coup de disney, collé à une tablette en dehors de l’école et cons comme des chaises, ça fait pas envie.
Le 16/11/2018 à 23h00
J’emploie rarement le terme “bobos” qui vous chagrine parce que c’est un terme galvaudé et facile, mais je vise par là les gens qui se croient intelligents juste parce qu’ils décident de ne pas faire pareil que les gens qu’ils n’estiment pas intelligents, et ça on a le temps de le faire parce qu’on s’est embourgeoisé… Mais vous avez raison, c’est un choix de terme malheureux et ça vise plus une mentalité.
Alors moi c’est le contraire, les gens que je vois publiquement évoquer leur choix de ne pas faire d’enfant ne le font pas librement, mais soumis à une raison supérieure évoquée, un cas de force majeure pour eux et pour tout le monde d’ailleurs (c’est pour ça qu’ils en parlent), car dans leur vision, faire des enfants c’est carrément mal (donc c’est pour avoir la conscience tranquille). Et ça, ils ne l’ont pas inventé, c’est dû à des éléments qu’on apprend à l’école, et si t’es attentif à l’école et particulièrement soucieux de bien faire, alors toute une série d’idées te passeront par la tête dont celle-ci, et si t’es un peu occupé/flemmard ensuite, tu vas prendre des décisions graves sans trop réfléchir, et contaminer autour de toi avec de simples slogans.
Je ne me prononce pas sur le fond (je ne serais pas surpris que de ton côté, la liste que tu as fait désigne des gens que tu méprises, on sent que sur ces sujets, tu penses “comme il faut”), mais en tout cas contrairement à certains, je ne vois pas pourquoi si je faisais un gosse, ce serait forcément le dernier à ne pas avoir d’écran, être gavé aux Disney et tout. Si tout le monde pensait comme ça ! Heureusement, non, je suis pessimiste mais pas à si court terme…
Le 17/11/2018 à 07h35
Le 17/11/2018 à 12h48
Le 15/11/2018 à 08h27
Pour compléter, jai trouvé cette idée vraiment bien:https://www.3-6-9-12.org/
Perso ça me sert de base pour ma fille de 1an.
C’est une référence qui peut être une excellente base de campagne, c’est simple, lisible et ça donne des repères faciles à memoriser… et ça coûte pas grand chose !
Le 15/11/2018 à 08h32
Le 15/11/2018 à 08h34
Le 15/11/2018 à 08h35
Avec un enfant la question ne se pose pas. Mon premier n’a jamais touché un écran avant 3 ans. Ca n’apporte strictement rien.
Néanmoins ça se complique avec plusieurs enfants et c’est impossible de dire à l’un tu peux regarder et de l’interdire à l’autre. Et avec trois ce qui est mon cas je ne vous dis même pas " />
Dans le principe c’est normal de mettre en garde contre les méfaits (nombreux au demeurant) des écrans, mais ça aurait un effet marginal. Ceux qui calent leurs enfants devant un écran pour avoir la paix le feront encore. De toute façon on est de la génération “moi je fais ce que je veux”.
Le 15/11/2018 à 08h39
Quand j’étais gamin j’ai vu beaucoup de choses extrêmes et pour la plupart ça finit par marginaliser :
. Machin n’a pas eu la télévision jusqu’à ses 15 ans à la maison et le jour ou la télévision à débarqué il à passé sa vie la dedans et ses notes ont baissés drastiquement.
. Truc était le premier de l’école avec 18 de moyenne au lycée car poussé à mort par ses parent ( et des facilité aussi ), il à pris des études de merde et est devenu un gros branleurs.
. Micheline et Michou n’avaient pas le droit de sortir chez leur grand parents avec le droit à 30 minutes par jours de console, dès qu’ils ont eu l’age de choisir ils n’ont plus mis les pied la bas.
Le 15/11/2018 à 08h43
Le 15/11/2018 à 08h45
Tout à fait " />
Après, pour revenir au sujet de l’article, j’ai du mal à voir en quoi un message d’avertissement sur la boîte de la télé, de la tablette ou du téléphone va changer quoi que ce soit. Vous en connaissez beaucoup, vous, des gens qui :
Bref, très sceptique sur l’utilité d’une telle loi…
Le 15/11/2018 à 08h50
Tu lis de travers comme d’habitude.
Je répondais à quelqu’un qui avait l’air de penser que c’était le gouvernement qui avait proposé cela. J’ai juste rectifié ce point.
Je me suis bien gardé de me prononcer sur le fond, n’ayant pas étudié le sujet.
Le 15/11/2018 à 09h04
Le 15/11/2018 à 09h10
C’est surtout que je suis au boulot et que j’ai pas le temps de retrouver un papier plus scientifique (dont un que j’avais lu il y a pas mal de temps) " />
Et puis une étude est prévue pour la fin d’année. On verra ce qu’il en ressort.
En dehors des potentiels risques sur l’acuité visuelle, il reste que la ce spectre est reconnu pour jouer sur la mélatonine et causer des trouble du sommeil chez l’adulte. Alors chez l’enfant…
Et on parle toujours en cas de surexposition. Bien entendu que pour une exposition raisonnée tout cela ne s’applique pas (sauf exception).
Le 15/11/2018 à 09h17
J’avais pensé à quelque chose un jour concernant notre hyperconsommation, notamment de tout ce qui est électronique : à l’image des paquets de cigarettes, mettre une image choc avec des enfants travaillant dans les mines de Cobalt en RDC ou montrer des décharges à ciel ouvert.
Là il faudrait faire de même comme : un enfant battant ses parents parce qu’il n’ pas eu sa dose de smartphone ou un autre en camisole, devenu fou par excès d’écran " />
Le 15/11/2018 à 09h30
Non, il te remerciera pas pour une scolarité marginalisé.
Je sais que c’est après 3 ans mais si à la maternelle ton gamin ne connaît pas les pyjamasques, la pat patrouille ou la reine des neiges il va lui manquer plein de références pour jouer avec les copains (et donc il aura pas de copain, paye ta sociabilisation sans copains).
Le 15/11/2018 à 09h47
Le 15/11/2018 à 10h18
J’ai été à un rassemblement annuel qu’on fait entre potes, en début d’année. Tous les adultes d’un côté et de l’autre les gosses agglutinés autour d’une tablette, la tête à 30 cm de l’écran, à regarder ça comme des zombies. Suffit qu’un parent file ça à un des ces enfants et les autres sont attirés direct…
Le 15/11/2018 à 10h35
Je précise que je n’ai pas d’enfant et loin de moi l’idée de me poser en donneur de leçons sur la façon de les éduquer.
Je dis juste ce que je constate autour de moi y-compris dans ma famille et je trouve qu’il n’y a pas trop de quoi se réjouir et je suis bien conscient qu’élever des gosses correctement est loin d’être une chose simple.
Raison de plus pour y réfléchir avant de s’y mettre…
Et c’est vrai que de ne pas avoir de gosse ça peut paraître suspect aux yeux de bien du monde mais ça je m’en fous royalement.
Ben oui, “Si t’as pas de gosse et que t’es en âge d’en avoir c’est que t’as raté ta vie”… " />
Ça peut paraître comme étant de l’égoïsme mais je trouve que faire des mômes uniquement pour faire comme tout le monde et se faire plaisir c’est encore bien plus égoïste. " />
Comme disait Coluche, “Y’a des gens qui font des mômes parce que ils ne peuvent pas avoir de chien”… " />
Le 15/11/2018 à 10h38
Ce n’est pas non plus une fatalité et ça dépend surtout du caractère de l’enfant - dominateur ou dominé. L’année dernière mon aîné connaissait de nombreux pokémons et jouait avec les autres dans la cour alors même qu’il n’en avait jamais entendu parler. Mais il s’intègre facilement et il a des copains qui sont comme lui tolérants et qui acceptent la “différence” (question d’éducation des parents).
Je suis assez favorable aux repères 3-6-9 qu’a évoqué Pseudooo concernant le rapport des enfants aux écrans. En tout cas les miens ne touchent ni à un smartphone ni à une tablette, de toute manière je ne suis pas accro et la première chose que font les enfants c’est d’imiter leurs parents.
Le 14/11/2018 à 15h57
Cette proposition de loi va dans le bon sens ama. C’est un truc que j’ai aussi pu constater dans mon entourage : les enfants qui progressent le moins vite sont ceux qui sont soumis aux écrans très tôt (avec un joli record où les parents laissaient déjà regarder des clips musicaux poux gamins à leur fille de 6 mois… Et auj à moins de 3 ans, elle peut regarder 2 ou 3 Disney d’afilée, plusieurs fois par semaine), par rapport à ceux dont les parents limitent du mieux possible jusqu’à ce qu’ils soient à un âge un peu plus avancé.
Le 14/11/2018 à 16h01
J’ai une idée pour leur prochain message de prévention :
Pour moins de stress, évitez de faire des lois grasses et chargées.
La Suède et le Danemark sont au paiement tout électronique,
ils voient donc des écrans partout.
“L’exposition aux écrans tue ?” je crois que ça se saurait.
EDIT: ortho.
Le 14/11/2018 à 16h05
Idem vu un garçon de 1 ans devant la nounou Gulli (oui il demandait la chaine Gulli comme ça).
Après c’est les parents qui font des choix, je doute fort que l’inscrire sur la boite ou dans les pubs/début émissions va changer quelque chose