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Les députés créent un fonds de cinq millions d’euros pour les start-ups d’État

Grosses bêtas

Les députés créent un fonds de cinq millions d’euros pour les start-ups d’État

Le 16 novembre 2018 à 10h00

L'Assemblée vient de voter la création d'un « Fonds pour l’accélération du financement des start-up d’État ». Celui-ci sera doté de cinq millions d’euros pour 2019, soit plus du double de l’enveloppe allouée jusqu’ici à l’incubateur de services numériques de la DINSIC. À terme, ces deniers publics devraient également profiter à des start-ups privées.

« Quelle que soit l’ambition, même la plus complexe, notre conviction est que l’on peut toujours arriver en moins de six mois et pour moins de 200 000 euros à un « minimum viable product », c’est-à-dire une première version minimale dont un premier usager trouve qu’elle produit un résultat préférable à l’état antérieur. »

C’est dans ces termes qu’Henri Verdier, alors numéro un de la Direction interministérielle au numérique (DINSIC), présentait les start-ups d’État, en février dernier, lors d’une audition à l’Assemblée.

À ce jour, plus d’une soixantaine de projets ont ainsi vu le jour au sein de l’incubateur de services numériques de la DINSIC, dans des domaines très différents : le simulateur Mes-aides (relatif aux prestations sociales), La Bonne Boîte, qui permet aux demandeurs d’emploi de diriger leurs candidatures spontanées vers des entreprises susceptibles d’embaucher prochainement, l’application Le Taxi, le Pass culture promis par Emmanuel Macron, etc.

En pratique, la DINSIC confie à une petite équipe de deux à quatre personnes le soin de proposer, au gré de leur imagination, un prototype d’outil répondant à un problème précis dans un délai de six mois maximum. Les start-ups d’État ne visent bien entendu ni à réaliser des profits, ni à entrer en bourse. Leur nom fait simplement référence aux méthodes de travail des start-ups (pour en savoir plus, voir notre reportage).

La majorité propose la création d’un fonds dédié aux start-ups d’État

Afin de « faire changer d’échelle ce dispositif », le gouvernement a proposé mercredi soir, dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances (PLF), de créer un fonds dédié à ces entités. « L’État doit en effet prendre des risques de manière ambitieuse pour mener une transformation radicale de l’action publique », se justifie l’exécutif en appui de son amendement.

Dès l’année prochaine, cinq millions d’euros seront alloués à ce nouveau fonds. L’enveloppe d’un peu plus de deux millions d’euros déjà prévue pour l’incubateur de services numériques de la DINSIC – en charge des start-ups d’État – sera sans surprise « rapatri[ée] ». Le reste sera prélevé sur le budget du fonds de transformation de l'action publique (FTAP).

Un fonds qui bénéficiera aussi au secteur privé

L’exécutif explique que cette réforme permettra dans le même temps « de faire évoluer le dispositif et d’élargir le spectre des projets cibles, par rapport au financement actuellement proposé ».

Et pour cause. Cette proposition gouvernementale fait suite à un amendement soutenu par la commission des finances, lequel visait à instaurer un « fonds de capital-risque souverain » dédié aux start-ups d’État et aux « start-ups également financées par des capitaux privés, tant que leur finalité peut consister à moderniser ou améliorer l’action publique ».

En clair, l’objectif est de soutenir des projets destinés à la modernisation de l’action publique, même lorsqu’ils sont menés par des sociétés privées. « La plus-value ne prendrait pas la forme d’un retour financier direct sur investissement, mais d’économies durables dans les dépenses publiques », se justifiait l’initiateur de cet amendement, Laurent Saint-Martin (LREM).

« L’action de ce fonds se distinguerait de celle des fonds souverains déjà existants, sous gestion chez Bpifrance ou à la Caisse des dépôts et des consignations, qui visent un retour financier en ligne avec les pratiques de marché du capital-investissement et n’ont pas vocation à orienter le développement de l’entreprise vers un service lié à l’administration », détaillait également l’élu.

Le gouvernement promet de créer une nouvelle société de gestion

Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des comptes publics, s’est engagé à ce qu’un autre amendement – permettant de « créer la société de gestion permettant à l’État d’intervenir directement dans les sociétés privées » – soit déposé ultérieurement par l’exécutif, le PLF n’étant manifestement pas le bon véhicule législatif pour introduire cette institution.

« Ce sera une société de gestion dont la mise en place par le gouvernement prendra un peu de temps, mais je vous promets qu’elle sera créée », a lancé le locataire de Bercy, dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale.

Commentaires (42)

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J’espère qu’on conditionne cette aide au fait de ne pas revendre la boîte dans un délai de x années à un repreneur étranger ? <img data-src=" />

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Pilipooop a écrit :



On peut comparer/critiquer la part de dépenses publiques dans le coût total, mais sinon c’est bien le coût total qu’il faut prendre en compte !







Tu crois que parce qu’en France il y a une forte part de coût public il n’y a pas de coût privé ?

Si tu ramènes le coût total État+assurances+privé la France est dans le top 3 des pays les plus dépensiers en santé (en part du PIB) :lefigaro.fr Le Figaro





Enfin ce genre d’article est en général assez ridicule puisqu’ils compare notamment avec le Luxembourg qui comme tout le monde le sait est un paradis fiscal et a donc un PIB artificiellement gonflé…





L’article compare tous les pays de l’UE-15 dont le Luxembourg fait partie. Ils n’allaient pas l’exclure parce que ça ne te plaît pas ?

Si tu préfères, exclus le Luxembourg des graphes, la conclusion est la même. De toutes façons, dans 2 graphes sur 3 il est totalement excentré et n’apporte rien à la comparaison.



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Moins d’état et moins d’impôt ça me vas.&nbsp; Très beau contre argument par contre.

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ColinMaudry a écrit :



Je ne vois pas d’intrus, mais moins d’État, moins d’impôt, c’est ce qu’on fait depuis les années 70







Il me semble que c’est faux, selon un rapport du sénat français :https://www.senat.fr/rap/r03-055/r03-0551.html le taux de prélèvements obligatoires était de 36 % en 1975 contre 44 % en 2002.



De même, la dépense publique autour de 40 % dans les années 1970 est passée vers 55+ % de nos jours (site du budget :https://www.performance-publique.budget.gouv.fr/finances-publiques/grandes-carac…


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Euh… oui, mais depuis quelque temps on a arrêté la légion romaine et la mise en esclavage des peuples vaincus.



Ces derniers temps c’est même à un recul de l’armée qu’on observe, alors que le nombre de conflits dans les pays développés est bien plus faible qu’historiquement (et j’ai envie de dire : c’est tant mieux !)



Que cherches-tu à prouver ?

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Prenons la retraite par exemple. Quelque soit le pays il faut la financer. Elle se finance de plusieurs façons :




  • par la solidarité nationale (système majoritaire dans les pays de l’OCDE)

  • par des systèmes de fonds de pension (assez important dans certains pays d’Asie et aux USA)

  • par la solidarité familiale (dans les pays les moins avancés)



    Et bien quelque soit le système on constate que globalement le coût de la vieillesse est le même.



    Si on prend la santé, pareillement, le financement peut également être assuré de plusieurs façons :

  • par la solidarité nationale (typiquement le modèle anglais)

  • par un système assurantiel publique ou mxte (en cours en Europe continental)

  • par un système assurentiel privé (en cours en Asie et aux USA)

  • par la solidarité familiale (dans les pays les moins avancé)



    Et bien dans ce système on constate que le coût de la santé est plutôt plus élevé dans un système totalement privé ou totalement publique et plutôt moins élevé dans un système mixte.



    Dans les deux cas ce sont des dépenses obligatoires dans les systèmes dit libéraux elles impactent la sphère privée dans les systèmes collectifs elles impactes la dépenses publiques. Le choix de l’un ou de l’autre est politique mais dans tout les cas ces dépenses se feront.



    Après il y a des dépenses publiques hummmm typiquement le système d’information des populations. Dans beaucoup de pays c’est une dépense à la charge des opérateurs prévu dans leur licence. En France, on fait reposé ça sur la dépense publique. Est-ce pertinent ? Et des exemples comme cela il y en a des milliers.

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ColinMaudry a écrit :



Dans la sphère privée il y a quand même un risque que certains s’enrichissent et entassent leurs dividendes dans les Bermudes.





Oui. Typiquement la santé ruine les états unis pour un service rendu complètement minable. Alors qu’en Europe continental le choix d’un système mixte semble limiter un peu plus la croissance des dépenses de santé.


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Jarodd a écrit :



J’espère qu’on conditionne cette aide au fait de ne pas revendre la boîte dans un délai de x années à un repreneur étranger ? <img data-src=" />





Franchement, vous (parceque t’es pas le seul) lisez les articles avant de commenter ? Ou c’est fb ici et on se contente de grogner après avoir lu un titre en gras ?


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wanou2 a écrit :



Et bien quelque soit le système on constate que globalement le coût de la vieillesse est le même.







Ben non, les retraités français sont les plus riches d’Europe et sont plus riches que les actifs :lefigaro.fr Le Figaro ethttp://observatoire-des-seniors.com/cest-en-france-que-le-revenu-median-annuel-b…



Sachant qu’en plus ils ont cotisé que dalle à l’époque.





par un système assurantiel publique ou mxte (en cours en Europe continental)




  • par un système assurentiel privé (en cours en Asie et aux USA)





    Le système de santé US par rapport au système NL, CH ou AT est sensiblement similaire, c’est juste qu’en Europe il est obligatoire d’avoir une assurance santé, ce qui n’est pas dans la mentalité américaine


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tpeg5stan a écrit :



Ben non, les retraités français sont les plus riches d’Europe et sont plus riches que les actifs :lefigaro.fr Le Figaro ethttp://observatoire-des-seniors.com/cest-en-france-que-le-revenu-median-annuel-b…





Ce que tu racontes n’a rien à voir avec ce qu’il dit.



Il te parle de coût et tu parles de richesse des retraités en mélangeant en plus 2 choses :




  • le patrimoine qui est effectivement la mesure de la richesse. Et comme dit dans l’article, c’est logique que les plus vieux soient les plus riches, ils ont eu toute leur vie active pour constituer leur patrimoine.

  • le revenu qui baisse le moins en France pour les retraités. Le revenu n’est pas une mesure de la richesse.



    Et si ce revenu global est en France assez élevé, c’est lié au fait que le patrimoine des retraités rapporte 2 fois plus que celui des actifs. Ça compense des pensions plus faibles.



    C’est aussi lié au fait que les retraités les plus jeunes ont de meilleures retraites en moyenne.



    En fait, il avait oublié un pan de financement des retraités : l’épargne qui permet d’avoir des revenus complémentaires à la retraite.



    On peut trouver ces infos ici



    On y voit aussi que si l’on raisonne en niveau de vie et pas revenu, les plus de 65 ans ont un niveau de vie quasiment égal à celui des actifs (expliqué par le fait qu’il y a plus de propriétaires de leur résidence principale et qu’ils n’ont pas de de loyer à payer. En fait, on ajoute la valeur locative des résidences principales aux revenus pour comparer).



    Et il ne semble pas absurde d’avoir un niveau de vie similaire à la retraite et quand on est actif. Qu’est-ce qui justifierait le contraire ?



    Mais de toute façon, il parle de coût de financement en comparant les systèmes, pas les pays. Ce que montre ton second lien est que certains pays ont fait des choix de revenus différents pour les retraités par rapport aux actifs, il ne montre pas le coût du financement. À revenu identique, il est normal que le coût de financement soit identique. C’est ce qui est prélevé sur les revenus des autres pour financer les inactifs âgés, ces autres étant soit les actifs cotisants (répartition), soit les actifs travailleurs (capitalisation), soit les actifs de la famille (solidarité familiale , généralement les enfants). En fait, ce sont globalement les mêmes qui financent dans ces 3 systèmes qu’il indiquait.





    Sachant qu’en plus ils ont cotisé que dalle à l’époque.





    À part les premiers bénéficiaires qui n’ont rien cotisé par répartition mais qui ont cotisés dans des régimes par capitalisations mis à mal pendant la guerre, ils ont cotisés, certes moins qu’actuellement, mais pas “que dalle”.


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fred42 a écrit :



ils ont cotisés, certes moins qu’actuellement, mais pas “que dalle”.







Compare les taux de cotisation actuels et ceux des années 1950/1960/1970 (après ça commence déjà à monter) avec les taux actuels et tu comprendras pourquoi je dis « que dalle » :https://www.cdc.retraites.fr/spip.php?page=aide_eservice2&id_rubrique=5263&a…:/Users/Elodie/Documents/ActivePresenter





Et il ne semble pas absurde d’avoir un niveau de vie similaire à la retraite et quand on est actif. Qu’est-ce qui justifierait le contraire ?





Rien, je n’ai pas de problèmes à ce qu’ils jouissent de leurs revenus.

Mais en ce qui concerne les pensions, je ne vois pas pourquoi ils serait avantagés





On peut trouver ces infos ici





Merci pour le lien.

Eh bien c’est gai, on est au bord du gouffre s’y j’en crois le rapport.

Avec des remèdes de cheval proposés : travailler 5 ans de plus, cotiser 5 % de plus, ou bien toucher 20 % de moins (page 54), et encore si tout va bien.



En même temps c’est normal quand je regarde autour de moi : mon grand-père est à la retraite depuis aussi longtemps qu’il a eu un emploi. Et il n’a (quasiment) jamais été au chômage.



Une issue de sortie : avoir une croissance économique à la polonaise, mais j’y crois peu…


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tpeg5stan a écrit :



Compare les taux de cotisation actuels et ceux des années 1950/1960/1970 (après ça commence déjà à monter) avec les taux actuels et tu comprendras pourquoi je dis « que dalle » :https://www.cdc.retraites.fr/spip.php?page=aide_eservice2&id_rubrique=5263&a…:/Users/Elodie/Documents/ActivePresenter







Si tu regardes les taux de cotisation salariales, ça a augmenté mais pas démesurément, par contre, c’est côté patronal que ça a explosé. Je chipote parce que c’est en fait la même origine qui est ponctionnée (le travail), mais c’est forcément toujours le cas comme on l’a vu précédemment.





Rien, je n’ai pas de problèmes à ce qu’ils jouissent de leurs revenus.

Mais en ce qui concerne les pensions, je ne vois pas pourquoi ils serait avantagés





Tu ne réponds pas vraiment à ma question et tu fais une différence artificielle sur les sources de revenus par rapport à ma question qui ne parle que de niveau de vie. Pourquoi les vieux qui ne travaillent plus devraient avoir un niveau de vie plus faible que les actifs ?



La question des sources de ce niveau de vie en est une autre.





Merci pour le lien.

Eh bien c’est gai, on est au bord du gouffre s’y j’en crois le rapport.

Avec des remèdes de cheval proposés : travailler 5 ans de plus, cotiser 5 % de plus, ou bien toucher 20 % de moins (page 54), et encore si tout va bien.



En même temps c’est normal quand je regarde autour de moi : mon grand-père est à la retraite depuis aussi longtemps qu’il a eu un emploi. Et il n’a (quasiment) jamais été au chômage.



Une issue de sortie : avoir une croissance économique à la polonaise, mais j’y crois peu…





Travailler plus longtemps quand on vit plus longtemps et que c’est comme tu le fais remarquer la cause du problème n’est pas aberrant, à condition qu’il y ait du travail pour les plus vieux, ce qui n’est pas vraiment le cas actuellement.



Les 2 autres mesures (sur les taux) servent à équilibrer justement ce niveau de vie entre actifs et retraités.



De toute façon, on ne peut partager que la richesse créée.



Après, on va peut-être passer à élargir l’assiette en faisant cotiser les revenus autres que le travail, comme on l’a fait pour la santé et qu’on commence maintenant à le faire pour le chômage.

Cela peut se faire en taxant les revenus financiers, le “travail des robots” (mais là, il faudra aussi rémunérer les jeunes devenus inactifs à cause d’eux (revenu universel,…)). On peut aussi élargir la source géographique des revenus mis à contribution en introduisant une dose de capitalisation qui peut s’appuyer aussi sur les pays en forte croissance et pas seulement sur la France.



Bref, il ne faut pas être défaitiste.


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fred42 a écrit :



Tu ne réponds pas vraiment à ma question et tu fais une différence artificielle sur les sources de revenus par rapport à ma question qui ne parle que de niveau de vie. Pourquoi les vieux qui ne travaillent plus devraient avoir un niveau de vie plus faible que les actifs ?







C’est vrai qu’il faut clarifier : je ne souhaite pas toucher à leurs autres revenus, mais uniquement à leurs pensions.

Vu que le système des retraites va se dégrader, on va me demander de travailler plus longtemps ou de cotiser plus, mais on ne va jamais baisser les pensions. Pourtant ceux qui en profitent sont parmi ceux qui ont le moins cotisé. Et ça, ça m’énerve un peu.





Travailler plus longtemps quand on vit plus longtemps et que c’est comme tu le fais remarquer la cause du problème n’est pas aberrant, à condition qu’il y ait du travail pour les plus vieux, ce qui n’est pas vraiment le cas actuellement.





Je n’ai pas de problème à travailler plus longtemps. Et il semble que repousser l’âge de départ à la retraite permet d’augmenter leur taux d’emploi (moins d’incertitudes sur leur départ de l’entreprise)





Après, on va peut-être passer à élargir l’assiette en faisant cotiser les revenus autres que le travail, comme on l’a fait pour la santé et qu’on commence maintenant à le faire pour le chômage.





La France dépense déjà beaucoup pour ses retraites, 12,3 % du PIB http://www.financespubliques.fr/glossaire/terme/degrissiviteallocsretraite/ ), augmenter encore les prélèvements alors qu’ils sont parmi les plus élevés de l’OCDE me paraît difficile.

Et encore, la France est un des pays les plus jeunes d’Europe…



Bref, il ne faut pas être défaitiste.





ça va dépendre des mentalités. Si ça reste des byzantinismes de connivence à la française, c’est sûr que c’est foutu. Sinon, rien n’est impossible.


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tpeg5stan a écrit :



C’est vrai qu’il faut clarifier : je ne souhaite pas toucher à leurs autres revenus, mais uniquement à leurs pensions.

Vu que le système des retraites va se dégrader, on va me demander de travailler plus longtemps ou de cotiser plus, mais on ne va jamais baisser les pensions. Pourtant ceux qui en profitent sont parmi ceux qui ont le moins cotisé. Et ça, ça m’énerve un peu.







Moi, ce qui m’énerve (pour reprendre ton expression), c’est que tu ne réponds pas à ma question. Je la reformule :



Pourquoi estimes-tu que les vieux méritent un niveau de vie plus faible que les actifs ?



De ce que je comprends, c’est parce que tu veux cotiser moins et avoir un niveau de vie meilleur que le leur.



Question complémentaire : quel pourcentage de niveau de vie par rapport à celui des actifs penses-tu qu’il faudrait viser pour les retraités et pourquoi ?



Ensuite, je constate que tu comprends mal le principe de la retraite par répartition : on ne cotise pas pour sa retraite future mais pour payer les retraites de ceux qui y sont et qui eux-mêmes ont cotisé en leur temps pour payer celles des retraités de leur temps.

Je laisse de côté ceux qui ont bénéficié d’une retraite sans cotiser à la retraite par répartition lors du changement de régime. J’en ai parlé dans mon premier message et quand on fait un changement de système (il était nécessaire), cela est inévitable. Ce n’est de toute façon pas pour eux que tu cotises (ils sont morts).



Aujourd’hui, les retraités français ont un niveau de vie très légèrement supérieur aux actifs (100,4 % en 2013)

Il serait donc possible de diminuer très légèrement les cotisations pour arriver à la parité de niveau de vie.



Seuls 4 pays ont une quasi parité de niveau de vie entre actifs et retraités : la France et l’Italie qui ont essentiellement un système par répartition et le Canada et les USA qui ont un système essentiellement par capitalisation.



Par contre, dans certains pays, pour avoir un niveau de vie suffisant, les retraités sont obligés de travailler (au moins certains ou un certain temps après 65 ans). Le Japon est celui où le revenu du travail est le plus important avec 44 % (pour les foyers où la personne de référence a plus de 65 ans) et ensuite, c’est les USA (32 %). Ce n’est pas forcément enviable.



source



Je n’ai pas de problème à travailler plus longtemps. Et il semble que repousser l’âge de départ à la retraite permet d’augmenter leur taux d’emploi (moins d’incertitudes sur leur départ de l’entreprise)





Il te semble mal. En France, le taux de chômage des plus de 55 ans est très fort (et est atypique il me semble). Cela se traduira par des retraites plus faibles par manque de cotisation et cela est injuste parce que ces personne n’y sont pour rien, ce sont les employeurs qui ne veulent pas d’eux.





La France dépense déjà beaucoup pour ses retraites, 12,3 % du PIB http://www.financespubliques.fr/glossaire/terme/degrissiviteallocsretraite/ ), augmenter encore les prélèvements alors qu’ils sont parmi les plus élevés de l’OCDE me paraît difficile.

Et encore, la France est un des pays les plus jeunes d’Europe…





Ce chiffre ne veut rien dire. Il est seulement représentatif du régime de retraite (répartition, capitalisation ou mixte).

Et dans ces différents cas, une partie des revenus du travail est ponctionné soit pour payer les retraites dans le cas de la répartition, soit pour placer l’argent afin d’avoir des revenus à la retraite, mais seule la partie répartition est représentée dans ce chiffre. Je simplifie un peu, il y a aussi des systèmes de revenu minimum garanti qui rentre dans ce chiffre.


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fred42 a écrit :



Moi, ce qui m’énerve (pour reprendre ton expression), c’est que tu ne réponds pas à ma question. Je la reformule :



Pourquoi estimes-tu que les vieux méritent un niveau de vie plus faible que les actifs ?





Je vais répondre à sa place (avec mon point de vue et seulement en partie certainement) : niveau de vie ≠ revenus.



Les retraités, normalement, sont trop vieux pour avoir des enfants, ont déjà remboursé le prêt de leur logement, sont équipés comme il faut, etc.

Ils ont donc des dépenses beaucoup plus faibles que les plus jeunes/actifs, et ont donc besoin de moins de revenus pour avoir un niveau de vie identique.


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tpeg5stan a écrit :



Je n’ai pas de problème à travailler plus longtemps. Et il semble que repousser l’âge de départ à la retraite permet d’augmenter leur taux d’emploi (moins d’incertitudes sur leur départ de l’entreprise)



Je rajouterai un complément à la réponse de fred42 sur ce point.

En période de plein emploi (ou pas loin), je serais d’accord avec toi, si tant est que ca ne fait pas souffrir plus notre corps (donc à différencier selon les métiers. Il serait normal qu’une personne avec un métier physique difficile parte plus tôt qu’un cadre qui officie en bureau). Mais on est passé à une ère de chômage de masse. Augmenter encore la durée de travail sans toucher d’autre paramètre important (passage à un revenu de base/universel, par ex) ne fera qu’aggraver le chômage…


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  1. niveau de vie différent de revenus : oui, je l’ai déjà signalé plus haut, mais pas tant que ça, la seule différence est que l’on intègre en plus la valeur locative (le loyer que l’on paierait pour sa résidence, pas la notion de valeur locative de l’impôt français) de la résidence principale si l’on est propriétaire.





    1. Le niveau de vie s’entend par personne du foyer, évidement, sinon, cette notion est nulle, donc les enfants n’ont rien à voir dans l’histoire.



    2. le remboursement d’un prêt est une épargne comme une autre, pourquoi se focaliser uniquement sur ce type d’épargne dans cette comparaison ?



      En contrepartie de ce que tu dis, ils ont des dépenses liées à l’âge supérieures aux plus jeunes : santé (pas toujours bien remboursée), dépendance, aide aux enfants ou petits enfants, … Bref, c’est loin d’être évident.

      Les docs que j’ai citées semblent dire qu’il est souhaitable que les niveaux de vie soient proches entre retraités et actifs.



      Et n’oublions pas que l’on parle ici des moyennes et qu’il y a des disparités.


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“start-up d’État”



&nbsp;<img data-src=" /><img data-src=" /> <img data-src=" /><img data-src=" />

&nbsp;Je Louvois pour cette idee geniale&nbsp;<img data-src=" />

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fred42 a écrit :



Pourquoi estimes-tu que les vieux méritent un niveau de vie plus faible que les actifs ?







Parce qu’ils n’ont quasiment rien cotisé.





De ce que je comprends, c’est parce que tu veux cotiser moins et avoir un niveau de vie meilleur que le leur.





Non, le problème c’est que je paye pour eux mais je suis sûr que moi je n’aurai plus rien derrière.

Il ne faut pas se leurrer, vu la natalité et l’augmentation de l’espérance de vie notre système de retraite ressemble de plus en plus à du Ponzi.





En France, le taux de chômage des plus de 55 ans est très fort (et est atypique il me semble)



Avant 60 ans c’est dans la moyenne européenne, c’est justement après que ça se dégrade, parce que la retraite a lieu plus tôt en France

lefigaro.fr Le Figaro





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À part Grèce, Espagne et Italie la France a le taux de chômage le plus élevé d’UE :https://www.touteleurope.eu/fileadmin/user_upload/chomage_aout_2018.JPG



Pourtant c’est un des pays où l’âge de départ à la retraite est le plus faible





Il serait normal qu’une personne avec un métier physique difficile parte plus tôt qu’un cadre qui officie en bureau





Je suis bien d’accord, mais en l’occurrence il y a de plus en plus de cadres, et cela existe déjà les départs en retraite pour pénibilité dans certaines professions : les conducteurs de train partent par exemple à la retraite à 53 ans en moyenne en 2015-2016

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J’arrête là, on est hors sujet depuis longtemps et tu ne lis pas ou comprends pas la moitié de ce que j’écris.

Inutile de continuer.

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Je préfère ne pas utiliser ce terme du tout. <img data-src=" />&nbsp;

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Ce n’est pas le rôle de l’État de faire ça !

Sinon demain on fera aussi un Meetic financé par l’État ?



Moins d’État, moins d’impôts, plus d’argent dans la poche de tout le monde pour pouvoir financer les bons projets.

Où s’arrêtera l’État dans son emprise de nos vies ?



@ColinMaudry

MesAides, autonomie, aides sociales, cherchez l’intrus.

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Ce ne sont pas des entreprises privées, ce sont des structures de droit public, et qui ne sont donc pas à but lucratif. En résumé, l’argent ne passe pas par des structures privées.



Je ne vois pas d’intrus, mais moins d’État, moins d’impôt, c’est ce qu’on fait depuis les années 70, et ça ne fait que creuser les inégalités et dégrader la qualité de service (éducation, santé).


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ColinMaudry a écrit :



En résumé, l’argent ne passe pas par des structures privées.





Je ne pense que tout soit développé en interne. Ca passera bien par des structures privées via les contrats de sous-traitance.


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Vesna a écrit :



Ce n’est pas le rôle de l’État de faire ça !

Sinon demain on fera aussi un Meetic financé par l’État ?



Moins d’État, moins d’impôts, plus d’argent dans la poche de tout le monde pour pouvoir financer les bons projets.

Où s’arrêtera l’État dans son emprise de nos vies ?



@ColinMaudry

MesAides, autonomie, aides sociales, cherchez l’intrus.



&nbsp;

Quand on fait le&nbsp;calcul entre le coût social en France et dans les autres pays c’est à peu près le même. La différence c’est que dans un certains c’est dans la sphère publique et que dans d’autres c’est dans la sphère privée. Mais in fine le coût est identique.


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Mon commentaire décrit le fonctionnement des startup d’État sur les cinq dernières années.



Pour la nouvelle proposition dont il est question dans l’article, il s’agit effectivement en partie d’investissements à destination du privé. Faudra suivre ça de près et s’assurer que ça sert bien l’intérêt commun….

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Dans la sphère privée il y a quand même un risque que certains s’enrichissent et entassent leurs dividendes dans les Bermudes.

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Je précise que mon commentaire s’applique au fonctionnement des cinq dernières années décrit dans la première moitié de l’article et non à l’ouverture de l’enveloppe de 5G€ au secteur privé. Faudra suivre ça de près et s’assurer que ça sert bien l’intérêt commun….

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ColinMaudry a écrit :



Et tout ça a coûté une fraction des coûts des projets informatiques “traditionnels”.







Effectivement !



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Tu as des sources pour ça ?



D’après un rapport :lemonde.fr Le Monde la France est un pays avec une faible efficience de ses dépenses sociales.



Je veux bien que d’autres pays aient des spécificités et des inconvénients, mais si on dépense plus qu’eux pour le même résultat, je me pose quand même des questions.

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Vesna a écrit :



Moins d’État, moins d’impôts, plus d’argent dans la poche de tout le monde pour pouvoir financer les bons projets.





Ce n’est pas ce qui arrive, les gens achèteront de plus grands logements, des animaux domestiques, des smartphones et des bagnoles…



Si les états ont supplanté les systèmes politiques tribaux c’est bien que leur gestion est beaucoup plus performante et efficace.



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C’est déjà le cas de quasi tous les devs de l’administration, il est très rare d’avoir des équipes de développement internes, et ce sont en général des héritages que l’administration tente de réduire.

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yvan a écrit :



Si les états ont supplanté les systèmes politiques tribaux c’est bien que leur gestion est beaucoup plus performante et efficace.







C’est parce qu’ils avaient des armées organisées, oui.

Regarde la légion romaine disciplinée et entraînée, face aux tribus barbares pas forcément bien armés ou protégés, il n’y a pas photo.

C’est seulement après que les arguments de gestion viennent, la conquête d’abord.


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Ce n’est pas incompatible avec ce que j’écris, la guerre c’est la politique (et l’économie donc) par d’autres moyens.



On trouve même des auteurs pour décrire la politique comme nécessité liée à l’organisation des armées :




  • dans une phalange comme la vie et le sacrifice de chaque individu est subordonnée à la phalange chacun doit avoir droit au chapitre à égalité donc nait ainsi la démocratie (d’où on exclue logiquement femmes et esclaves qui ne sont pas membres des phalanges).

  • les assemblées représentatives (monarchiques/impériales comme républicaines) sont l’assemblée de ceux qui financent l’armée.

  • les états sont l’organisation militaire (logistique à grande échelle, standardisation des productions, normes sanitaires, discipline, système légal unifié, langage unifié et idéologie identitaire romancée pour la plupart de l’europe de l’ouest) étendue à la société et les états deviennent efficient à proportion de l’efficience des armées.

    etc.

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tpeg5stan a écrit :



Tu as des sources pour ça ?



D’après un rapport :lemonde.fr Le Monde la France est un pays avec une faible efficience de ses dépenses sociales.



Je veux bien que d’autres pays aient des spécificités et des inconvénients, mais si on dépense plus qu’eux pour le même résultat, je me pose quand même des questions.





Si j’ai bien compris l’article du Monde compare les performances des états dans certains domaines vs le coût public. C’est malhonnête. On peut comparer/critiquer la part de dépenses publiques dans le coût total, mais sinon c’est bien le coût total qu’il faut prendre en compte !

&nbsp;Enfin ce genre d’article est en général assez ridicule puisqu’ils compare notamment avec le Luxembourg qui comme tout le monde le sait est un paradis fiscal et a donc un PIB artificiellement gonflé…



Bref, pour en revenir au sujet de l’article, j’aime ni la formulation et ni la forme… Mais sur le fond c’est intéressant de développer des projets publics en mode plus agile qui ont des visées claires à court terme. (Je ne connaissais pas MesAides et La bonne boîte par exemple ce sont des projets intéressants.)


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“Je ne vois pas d’intrus, mais moins d’État, moins d’impôt, c’est ce

qu’on fait depuis les années 70, et ça ne fait que creuser les

inégalités et dégrader la qualité de service (éducation, santé).”



Arrêtes d’écrire des trucs pareils, j’ai failli mourir étouffé ET en même temps faire un arrêt cardiaque.

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C’est donc ça la Startup Nation <img data-src=" />

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Ils voudraient pas arrêter de gaspiller l’argent du contribuable pour enfin baisser les taxes ?

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Les startup&nbsp;&nbsp;<img data-src=" />



Vivement que cette mode disparaisse…

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Pourquoi gaspiller ? Tu as jeté un oeil aux outils développés par ces “startups” ? (le terme est vraiment à double tranchant).



MesAides a permis a des dizaines de milliers de personnes de faire, en toute autonomie, un bilan assez exhaustif des aides sociales auxquelles elles ont droit.



La bonne boîte permet d’exploiter les données d’embauche des ces dernières années pour prédire des création de postes dans certains lieux et fonctions. Ainsi, on peut chercher “comptable” à “Brive” et voir, statistiquement, quelles entreprises vont embaucher ce type de profil dans les mois à venir, et faire une candidature spontanée. Sans, on est limité aux offres visibles (Pole emploi, keljob, etc.) et à son réseau.



Et tout ça a coûté une fraction des coûts des projets informatiques “traditionnels”.

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Tu préfères les projets de développement à 4 millions d’euros sur 5 ans, qui sont toujours en retard et sont dépassés avant d’être achevés ? L’appellation “startup” est effectivement maladroite, surtout avec les éléments de langage du président actuel…. mais ici c’est simplement pour insister sur l’agilité et la frugalité de ces projets, concentrés sur la résolution d’un problème dans des délais très courts.

Les députés créent un fonds de cinq millions d’euros pour les start-ups d’État

  • La majorité propose la création d’un fonds dédié aux start-ups d’État

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  • Le gouvernement promet de créer une nouvelle société de gestion

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