Le gouvernement veut remettre à plat le système informatique de mise en fourrière des véhicules
Alerte enlèvements
Le 14 janvier 2019 à 15h32
7 min
Droit
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Alors que le nombre de mises en fourrière devrait augmenter en raison d’un durcissement de la législation, le gouvernement s’apprête à créer un système d’information dédié à ces enlèvements de véhicules. Au programme, notamment, des échanges d’informations entre personnes et autorités intéressées par ces procédures.
Stationnement gênant, entrave à la circulation, dépassement de la vitesse maximale autorisée de 50 km/h ou plus, non-réparation de « défaillances critiques » établies lors d’un contrôle technique... De nombreuses infractions peuvent aujourd’hui conduire à la mise en fourrière d’un véhicule.
Si cet enlèvement se déroule en l’absence du propriétaire de la voiture, ce dernier peut toutefois se demander si celle-ci n’a pas été volée. Mis à part à Paris, où un téléservice dédié a été mis en place, il faut de ce fait « contacter le jour même le commissariat ou la gendarmerie la plus proche du lieu de stationnement », comme l’explique le site « service-public.fr ».
Au travers du projet de loi « d’orientation des mobilités », qui sera bientôt débattu au Sénat, le gouvernement entend toutefois créer un nouveau « système d’information dédié aux véhicules », qui permettrait entre autres d’aller vérifier sur Internet, à partir du numéro de plaque d’immatriculation, si son véhicule a été mis en fourrière.
Une réforme par ordonnance
La mise en fourrière « permet d'écarter de la route des conducteurs dangereux à l'origine d'infractions graves dans le but aussi de préserver la sécurité des usagers de la route, ainsi que la tranquillité, l'esthétique ou l'hygiène publique », rappelle l’exécutif en marge de son projet de loi.
Ce système s’avère cependant coûteux : plus de 10 millions d’euros par an pour le Trésor public.
En principe, les frais de fourrière (enlèvement, garde...) incombent pourtant au propriétaire du véhicule. Sauf si ce dernier décide d’abandonner sa voiture, auquel cas « l'autorité de fourrière », c'est-à-dire les collectivités territoriales ou l'État, doivent prendre ces dépenses à leur charge. À titre d’illustration, plus de 38 000 véhicules ont été abandonnés en 2017.
Autre problème soulevé par l’exécutif : la « complexité des procédures », qui « font intervenir une pluralité d'acteurs (publics ou privés dont : les forces de l'ordre, préfectures, gardiens de fourrière, experts en automobile, service chargé du domaine ou centre de véhicules hors d'usage) dans des délais contraints qui sont de fait souvent difficiles à respecter ».
Sur la base de cet état des lieux, l’exécutif demande à pouvoir prendre – par ordonnance – différentes « mesures de simplification relatives aux procédures de mise en fourrière des véhicules ».
Un nouveau système d’information pour réaliser des économies d’échelle
La réforme qui s’annonce se veut relativement large. Dans un délai d’un an à compter de la promulgation de la loi Mobilité, le gouvernement serait tout d’abord autorisé à instaurer un système d’information « permettant l’échange d’informations entre les différentes personnes et autorités intéressées à la procédure de mise en fourrière puis par la gestion du véhicule concerné ».
L'objectif : « Améliorer la gestion des procédures et ainsi mieux maitriser et diminuer le coût de l'indemnisation des gardiens de fourrière pesant sur les autorités de fourrière (collectivités territoriales et préfectures) en cas d'abandon de véhicules sur les parcs de fourrière », promet le gouvernement, qui fait ainsi miroiter différentes « économies d'échelle ».
Si l’on se plonge dans l’étude d’impact du projet de loi Mobilités, on découvre qu’il serait notamment question d’automatiser certaines tâches : « système d'alerte sur les délais, constatation de l'abandon d'un véhicule, émission d'un bon de destruction, calcul automatique des frais de fourrière... »
L’exécutif espère ainsi alléger la charge de travail des forces de l'ordre et des autorités de fourrière « qui, libérés des tâches répétitives, pourraient concentrer leur action sur les mises en fourrière concernant les infractions graves au Code de la route ». Grâce à la réduction des délais de garde, une accélération de la destruction des véhicules abandonnés, etc. le gouvernement entend « limiter les coûts d'indemnisation à la charge de l'État » (sans toutefois les chiffrer).
Cette réforme permettrait d’autre part d’améliorer les relations avec les usagers, promet l’étude d’impact. Il est ainsi prévu que les citoyens puissent « rechercher en ligne si un véhicule a été mis en fourrière et dans quel lieu (système de requête avec le numéro de la plaque d'immatriculation du véhicule) ».
Les assureurs pourraient également y trouver leur compte, puisqu’il devrait être possible de « retrouver en fourrière davantage de véhicules assurés signalés volés ».
Faciliter les échanges d’informations
Toujours par ordonnance, le gouvernement souhaite ensuite légiférer afin que certains véhicules fassent l’objet, dès leur mise en fourrière, d’une interdiction de circulation. Cette mesure concernerait notamment les « épaves » ou véhicules « en voie d'épavisation », indique l’étude d’impact, l’objectif étant d'éviter la remise en circulation de voitures potentiellement dangereuses.
Dès l’inscription dans le nouveau système d'information dédié aux fourrières, l’information « remonterait » jusqu’au système d'immatriculation des véhicules (SIV), le fameux fichier des cartes grises.
Dans un dernier temps, l’exécutif demande à pouvoir « remplacer, dans le cadre de la procédure d'abandon des véhicules laissés en fourrière, l'intervention de l'expert par la prise en compte des données techniques de ces véhicules (date de première immatriculation du véhicule) et de leur motif de mise en fourrière ».
L’étude d’impact présente cette réforme comme une simplification « de nature à améliorer la procédure de vente des véhicules par le service des domaines (classement plus fiable évitant de présenter à la vente des véhicules invendables) » :
« Le remplacement du passage de l'expert en automobile au profit d'un classement automatisé des véhicules et la réduction de la durée de stockage des véhicules dans les fourrières devrait générer des économies pour les autorités de fourrière (collectivités territoriales ou État). En 2017, l'État, en sa qualité d'autorité de fourrière, a ainsi indemnisé les gardiens de fourrière pour plus de 11 millions d’euros dont 1,3 million d’euros au titre des frais d'expertise. La réduction de la durée de stockage des véhicules dans les fourrières devrait également permettre une économie pour l'État et pour les collectivités territoriales responsables de fourrière de l'ordre de plusieurs centaines de milliers d'euros. »
Vers une augmentation du nombre de véhicules mis en fourrière
L’instauration de ce système d’information des fourrières devrait s’avérer d’autant plus utile que le gouvernement prévoit une augmentation du nombre de véhicules à enlever. Afin de « sanctionner davantage la commission de délits graves, générateurs d'accidentalité et de mortalité », le projet de loi Mobilités étend en effet le champ des infractions pour lesquelles il pourra être procédé à une immobilisation et une mise en fourrière administrative d'un véhicule (via le préfet) pour une durée de sept jours.
Cette mesure pourra notamment être infligée pour :
- Les délits liés à la conduite sous l'empire d'un état alcoolique (123 000 infractions délictuelles en 2016), et ce dès la première commission de l'infraction.
- Conduite en état d'ivresse manifeste (5 500 délits en 2016).
- Conduite après usage de stupéfiant (42 600 infractions en 2016).
- Conduite sans permis (72 000 infractions en 2016).
- Refus de se soumettre aux vérifications permettant d'établir la conduite sous l'empire d'un état alcoolique (3 480 délits en 2016).
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Une réforme par ordonnance
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Un nouveau système d’information pour réaliser des économies d’échelle
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Faciliter les échanges d’informations
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Vers une augmentation du nombre de véhicules mis en fourrière
Commentaires (87)
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Abonnez-vousLe 15/01/2019 à 15h48
“le projet de loi Mobilités étend en effet le champ des infractions pour lesquelles il pourra être procédé à une immobilisation”" />
Un projet de loi Raymond Barre ?
Le 15/01/2019 à 15h49
Le 15/01/2019 à 16h03
Mais non, ça n’a vraiment aucune importance. Faisons-le à l’envers, ça m’est égal.
C’est bien l’écriture inclusive qui veut remettre sur un pied d’égalité féminin et masculin dans ce domaine.
Et l’écriture n’est qu’un domaine parmi d’autres, pour lesquels on veut tout mettre à égalité.
Je trouve cela aberrant et un peu idiot comme démarche.
Hommes et Femmes sont tour à tour supérieur l’un à l’autre selon le domaine.
Je n’ai aucun mal à dire qu’un homme est supérieur à la femme dans certains travaux, de force par exemple. Donc voir la France se faire condamner au nom d’un taux de féminisation trop bas dans l’armée est juste complètement con.
A l’inverse, je n’ai aucun mal à dire qu’une femme est plus maternelle qu’un homme. Et que par conséquent, je ne trouve pas illogique que les tribunaux accordent la garde des enfants aux mamans la plupart du temps.
Alors évidemment, tu vas me rétorquer qu’avec mes exemples, je cantonne la femme au rôle de mère tandis que je mets en avant la puissance de l’homme. C’est cette façon de voir les choses qui au contraire révèle l’emprisonnement de la pensée.
Pour ma part, le rôle maternel d’une femme est tout aussi important que le rôle du guerrier dans une société. Ce sont des questions de complémentarité, qui en effet s’appuient sur des capacités qui sont différentes.
Le 15/01/2019 à 16h09
Le 15/01/2019 à 16h12
Le 15/01/2019 à 16h27
C’est dingue quand même, toutes les personnes qui s’offusquent de l’écriture inclusive/dégenrée/etc sont des mecs (ne me sortez pas l’excuse de “je connais des femmes qui sont contre !!!!”, oui ça existe, comme les femmes sexistes, et comme les gays homophobes :)).
Ça ne leur viendrait pas une seule seconde à l’esprit de remettre en cause leur position intrinsèquement privilégiée par la langue, découlant d’une société profondément patriarcale…
Si on écrit “Vous êtes toutes les bienvenues” au lieu de “Vous êtes tous les bienvenus”, ça va hurler au scandale, mais dès que ça va dans leur sens, dès que ça les met en position dominante tout va bien.
C’est beau de voir que tous les pleurnichements se résument à une guerre d’ego, pour eux.
Du vulgaire “moi-je moi-je”.
Merci Yvan d’avoir pu et su “débattre”, ça fait plaisir.
Le 15/01/2019 à 16h36
Le 15/01/2019 à 16h50
Le 15/01/2019 à 17h09
Le 15/01/2019 à 17h15
Les féministes (minorité symbolique, politique culturelle…) dans la discussion citée plus haut, mais ça peut être les homos, les trans, les minorités de couleur de peau, les minorités de gouts culturels, les minorités religieuses, les minorités ethniques ou de langage etc.
Ca ne signifie pas qu’ils sont gentils et que les hommes blancs hétéro sont méchants, juste que par nature une minorité revendicative n’est ni grotesque, ni extrémiste, ni dans l’erreur a priori.
Le 15/01/2019 à 17h51
Dans la famille des projets informatiques foireux, je cite SIRHEN, un progiciel de RH dans l’éducation nationale. Le développement de SIRHEN a été définitivement stoppé en juillet 2018; coût de l’opération : 320 millions € au lieu de 60 millions € au départ…
Le 15/01/2019 à 20h55
Le 19/01/2019 à 21h58
Le 20/01/2019 à 12h09
Le 14/01/2019 à 16h20
Dans le contrôle actuel, un nuage noir n’est pas éliminatoire. Il suffit qu’elle soit un peu ancienne pour être dans une tranche assez permissive pour le CO, et c’est bon, elle est en règle.
Le 14/01/2019 à 16h34
Le 14/01/2019 à 16h51
«La mise en fourrière « bla bla bla bla, ainsi que la
tranquillité, l’esthétique ou l’hygiène publique ».
Donc ma vieille R21 de 1992 nuirait a l’esthétique & a l’hygiène publique ( bande d’en…ées ).
Sans compté qu’a Paname ( j’sais pas pour les autres bleds ) les bleus touches des bakchichs pour tous les enlèvements, c’est impressionnant de voir les bagnoles des fourrières tourner en boucles dans les quartiers qui leurs sont assignés .
Y’a longtemps que j’ai quitté Paname, mais quand j’y suis remonté pour les fêtes fallait faire gaffe, heureusement je pouvais me garer dans un parking, donc pas de pbs.
PS: Désole pour les grossièreté mais ces co…rd.e.s de ticard.e.s me gonfle grave.
Le 14/01/2019 à 16h55
Le 14/01/2019 à 17h18
Bah l’esthétique " />
Le 14/01/2019 à 17h23
Non, elle ne le passera pas.
Le 14/01/2019 à 17h32
Le 14/01/2019 à 17h35
Pareil chez moi, ça devient une horreur depuis que le bloc d’immeuble à côté en à eu marre et à fait installé des barrières avec contrôle d’accès, ils se foutent n’imp nawak dans ma rue des deux côtés dans une courbe, ne laissant que la place d’un sens de circulation avec une visibilité de merde.
Pourtant j’ai une maison qui fait le coin, dans l’autre rue qui ressemble plus à une rue principale que la première, ils ont mis les panneaux interdictions de stationner et les flics ont collés des prunes pendant 1 / 2 semaines. Ça fait plus d’un an maintenant et plus personne ne s’y gare " />
Le 14/01/2019 à 18h06
Le gouvernement est joueur avec les gilets jaunes qui rodent !
Et ne pas emmerder plus les automobilistes, c’est envisageable ?
Le 14/01/2019 à 18h55
Le 14/01/2019 à 19h00
C’est sûr qu’augmenter le nombre de mises en fourrière, ça va améliorer les relations avec les usagers !
Pour ce qui est de se baser sur l’âge du carrosse pour décider Al Gorithmiquement de sa destruction, j’espère que ça prendra en compte la carte grise collection, sinon on n’a pas fini de voir les pneus cramer…
Le 14/01/2019 à 19h29
Et qu’on puisse aussi l’appliquer aux plaques d’immatriculation vertes dans Paris, tiens. " />
Le 14/01/2019 à 20h53
Je n’ai pas été assez clair. Je parlais des nouveaux motifs de mise en fourrière et de l’augmentation des mise en fourrières qui vont s’en suivre, bref, d’un tout répression alors que les automobilistes sont déjà à fleur de peau puisqu’ils sont devenus gilets jaunes.
Le 15/01/2019 à 05h56
Ils toucheront pas à la R21 voyons !
Ma Nevada c’était un modèle utilisé par la police avant, on me prenait même pour un flic souvent (…). C’est une voiture de collection cette voiture !
(oui bon j’ai eu une belle histoire avec cette voiture :) )
Le 15/01/2019 à 06h46
Le C0² TOUT LE MONDE EN REJETTE ET PAS QU’ UN KILO.
D’ ailleurs ce sera ton cas comme toute la population enfin tant que tu respires …..
Si pour en rejeter il faut faire l’ éloge de la mort, il y aurait comme un problème mais pas que physique …
Le 15/01/2019 à 07h01
Le CT vérifie la pollution face a la norme de ton véhicule. La R21 est Euro 1 si je ne m’abuse, donc je ne vois pas pourquoi elle serait refusée.
J’ai passé un CT pour une Renault de 89 avec un J8S diesel non catalysé au kilométrage inconnu dans un CT qui procédait aux tests des 5 polluants il y a un an (c’était un CT classique mais en plus ils testaient une autre machine en étude pour les nouveaux CT, c’etait chez Dekra), et le contrôleur me montrait la courbe de la voiture face a celle d’une HDi, et bien c’était très étonnant.
En très rapide : elle le passait haut la main, mais c’était beaucoup moins le cas pour les voitures euro 3.
Si ta R21 fume, file chez un dieseliste te faire régler l’avance de la pompe a injection, c’est radical et ça coûte rien et elle te le rendra bien.
Le 14/01/2019 à 15h38
Probablement avec la même efficacité habituelle. Qui a dit Louvois ?
Comme quoi on peut passer son temps à faire des « économies d’échelle » et se prendre des râteaux.
Le 14/01/2019 à 15h49
Sur le principe, pourquoi pas ? D’autant qu’il y a des avantages pour les simples citoyens. Cependant, je m’inquiète de la capacité de l’état à mener un tel projet… " />
Le 14/01/2019 à 15h50
Si ça peut nettoyer les rues par chez moi ça ne serait pas si mal. Mais bon si ça a la même efficacité que le qt, quand je vois les fumés noir que je me prends parfois, je doutes que la poubelle ait passé le ct.
Le 14/01/2019 à 15h53
Le 14/01/2019 à 15h55
Vérification complémentaire qui a été repoussée suite au cramage de pneus et palettes intensif de nos ânes aussi jaunes dehors que dedans…
Le 14/01/2019 à 15h58
Ah, je n’avais pas fait gaffe qu’ils avaient obtenu gain de cause là-dessus aussi…
Le 14/01/2019 à 16h14
Le 14/01/2019 à 16h17
Le 14/01/2019 à 16h19
Le 15/01/2019 à 08h29
Le 15/01/2019 à 08h37
Le 15/01/2019 à 08h59
Comme d’hab ça va être filé à des privés et comme d’hab les délais vont exploser et le truc fonctionner à 75% des fonctionnalités prévues…
Le pb n’est pas que c’est l’état qui le fait, le pb c’est que ce n’est pas l’état qui va le réaliser et que les ESN sont globalement mauvaises.
Le 15/01/2019 à 09h03
Le 15/01/2019 à 09h03
Une voiture des années 80 qui serait certifiable euro 6 ? Complètement impossible sans catalyseur.
Le 15/01/2019 à 09h07
Moi c’est surtout que j’ai pas compris les mots utilisés.
Sinon l’écriture inclusive c’est très bien et ce genre de commentaire donneur de leçons aura juste l’air d’un beauf grotesque à dix ans d’ici. Perso je ne remarque même plus et j’en fais même parfois sans faire gaffe naturellement à force d’en lire. C’est juste une norme comme une autre, et avec bien plus de sens que de mettre des X au pluriel à certains mots ou autres exceptions formelles débiles du français.
Le 15/01/2019 à 09h24
Le 15/01/2019 à 09h45
Le 15/01/2019 à 10h12
Le 15/01/2019 à 10h17
Le 15/01/2019 à 10h46
L’écriture inclusive est une aberration, probablement dû à la «bien-pensance» du moment.
C’est généralement d’usage chez les utilisateurs d’Iphone qui claquent «un pognon de dingue» avec un mode de vie qui détruit la planète, puis qui viennent faire la leçon au autres…
Le 15/01/2019 à 10h57
Ca n’a rien à voir avec la bien pensance mais avec le refus d’invisibiliser les femmes (il ne t’a pas échappé que tous les langages ont des dimensions symboliques et culturelles structurantes pour la pensée) parce que c’est injuste et délétère.
Le français a déjà été tourné ainsi, notamment à certaines périodes du moyen âge donc ça n’a rien de nouveau ou de lié aux iphones ou à la pollution ?!?
La pollution est d’ailleurs directement issue des évolutions technologiques de la modernité dont est également issu le sexisme intégriste dont nous avons hérité et qui était bien moins prononcé au bas moyen âge (pourtant censé être une ère obscurantiste) donc si on doit faire des liens foireux dans le genre ils seraient plutôt dans une convergence pollution de l’environnement pollution des esprits par le sexisme.
Le 15/01/2019 à 11h03
Le 15/01/2019 à 11h11
Le 15/01/2019 à 11h19
Ce qui a avoir avec la pollution c’est «l’état d’esprit». Tu peux me relire.
As-tu un téléphone mobile et si oui de qu’elle marque stp ?
Tant à la lecture de ce que tu as écrit, je peux préconiser le neutre.
Tant je reste réfractaire à cette perte de visibilité et de temps qu’est l’écriture inclusive.
Les femmes ont intérêt à être mieux considérées et ce dans les faits, pas dans l’hypocrisie d’une écriture inclusive qui emmerde tout le monde.
Le 15/01/2019 à 11h22
Le 15/01/2019 à 11h30
Il y a que moi de cela choque de pouvoir rechercher à partir d’une immatriculation si la voiture est en fourrière??
J’espère que cette fonctionnalité sera conditionnée à une identification du demandeur par exemple via France Connect. J’espère aussi que cela que les professionnels (assureurs et forces de l’ordre) seront authentifié correctement pour limiter des abus.
Le 15/01/2019 à 12h04
Le 15/01/2019 à 12h18
Le 15/01/2019 à 12h20
Le 15/01/2019 à 12h30
Le 15/01/2019 à 12h41
Le 15/01/2019 à 12h52
Bonjour,
Le 15/01/2019 à 12h52
Tout le mouvement qui attribue des natures extrêmement rigides aux deux sexes en niant tout ce qui existe entre les deux (biologiquement comme en termes de désir sexuel) et a imposé à la société des hommes martiaux, taciturnes et rationnels, gérant la sphère extérieure et des femmes douces, expansives mais hystériques qui sont vouées aux tâches domestiques.
C’est une pure création des 17e-18e-19e aux côté du racisme “scientifique” et de la phrénologie etc.
C’est excessif, souvent soutenu par des violences sociales et systèmes politiques totalitaires => ce sont des positions extrémistes par rapport au relatif pragmatisme (certes religieux monothéiste) du moyen âge où on avait quand même des femmes en armes dans les guets des villes, voire dans certaines armées et des schémas symboliques beaucoup moins intégristes et des femmes qui pouvaient être propriétaires terriennes dans certaines régions etc.
Ce sont des schémas de pensée que scientifiques et mouvements politiques pro libertés (dont le féminisme) détricotent depuis un peu plus d’un siècle après trois siècles de chape de plomb et de formatage.
Le 15/01/2019 à 12h54
Ah non, le gros beauf grotesque, c’est justement le pratiquant d’écriture “inclusive” qui n’a pour elle aucun argument :
Le 15/01/2019 à 12h57
Le 15/01/2019 à 13h00
Il faudra étudier ce qu’est un beauf (un arriviste inculte toujours du côté du plus fort) avant d’utiliser le mot.
Pour le reste il y a des arguments, personne n’a prétendu que ça solutionnait tout et non les zones langagières disposant d’un genre neutre n’ont pas les mêmes soucis d’inégalités que la France ou alors partaient de beaucoup plus loin (dans le cas des USA).
Et personne ne me fera croire que des gens qui ont une langue aussi absurde et remplie d’exceptions que le Français sont incapable d’intégrer une syntaxe se référant au genre alors qu’elle a une vraie pertinence descriptive (là où les latinisations de l’accadémie française quand elles ne sont pas erronées d’un point de vue linguistique n’ont souvent aucun intérêt pratique).
Le 15/01/2019 à 13h04
C’est probablement moi qui ai un pb de compréhension et d’absence d’arguments autres que de la diabolisation " />
Le 15/01/2019 à 13h06
Le 15/01/2019 à 13h06
Il est clair que si tu veux faire de fausses plaques c’est parfait " />" />
Le 15/01/2019 à 13h13
Le 15/01/2019 à 13h16
Le 15/01/2019 à 13h30
Le 15/01/2019 à 13h51
Là ton problème c’est surtout l’ego.
Le 15/01/2019 à 14h05
Le 15/01/2019 à 14h07
Le 15/01/2019 à 14h19
Le 15/01/2019 à 14h44
Merci pour ta précision, effectivement, ça me semble mieux comme ça. Avec toutefois une nuance de taille : la violence politique n’est pas antinomique avec une émancipation des femmes - regarde l’exemple chinois, où malgré la fermeture du pays consécutive à la victoire des communistes les années “PCC” sont des années où les femmes ont acquis une considération qui n’existait pas dans la société traditionnelle (ou, pour reprendre un peu tes arguments, qui avait disparue depuis la fin de la dynastie Tang autour de l’an mil, là-bas aussi la situation féminine s’était largement dégradée).
Cependant… ces mouvements qui prônent l’écriture inclusive comme solution aux problèmes d’égalité manquent un point. Ou plutôt s’attaquent à un élément certes visible… mais anecdotique. Comme dit par DayWalker, l’anglais n’a pas de genre mais ce type de problème existait aussi dans les pays anglo-saxons. Idem pour le chinois. La vérité, c’est que la situation a bien changé dans les dernières 50 années. Et on ne le doit pas à des féministes d’arrière garde qui prônent une révision de la grammaire, on le doit plutôt… à la révolution technologique du XXe siècle, qui a réellement libéré les femmes…
Le 15/01/2019 à 14h51
Les ESN qui bossent correctement sont à minimum 1000euros la journée, soit 4 fois le coût d’un fonctionnaire faisant le même job. Hors expertises ponctuelles c’est dans quasi tous les cas un mauvais choix.
Et là on aura une AMOA externalisée, une AMOE externalisée, si possible pas la même boite et des devs encore chez un troisième presta qui aura lui même sa cascade de sous traitants back front éditique secu scalabilité…
On est 100% dans l’idéologie “cour des comptes” qu’il faut déléguer au privé et comme dans 95% des cas ça va foirer ou être mauvais au final. L’administration ne sait plus faire autrement et c’est assez triste (hors des apps +/- gadgets via beta.gouv.fr mais qui mettent super longtemps à publier même en condition start up).
Après ça fait du boulot aux gens comme moi, je ne peux pas totalement cracher dans la soupe " />
Le 15/01/2019 à 14h57
1000€ la journée ? Peut-être, dans certaines grosses boîtes qui bossent pour le public et en profitent pour bien plumer. Je te garantis que des TJE de 1000€ la journée dans ma boîte, hors cas très particuliers, c’est largement de l’histoire ancienne. Et si tu veux prendre quelqu’un à la moitié il faudra une cascade de validations du top management pour dépassement de plafond de facturation.
Le 15/01/2019 à 14h59
Plutôt d’accord sauf sur la conclusion " /> J’aurais tendance à dire que ce qui reste à libérer/dénormaliser tient justement beaucoup au symbolique désormais en France une fois que les obstacles légaux ont sauté. Donc entre autres au langage même si ce n’est pas la solution miracle on est d’accord.
Le 15/01/2019 à 15h00
Le 15/01/2019 à 15h01
Le 15/01/2019 à 15h06
ce qui nous ramène à la question de la gouvernance. Dans une boîte privée où on gère de l’argent… privé, et où le privé demande des comptes, on fait attention à comment on le dépense. Un projet d’investissement hors R&D à 350M qui n’aboutit à rien, il faut une sacrée grosse boîte pour pouvoir se le permettre.
Quand l’État gère, au final, on a aux commandes des personnes interchangeables, non responsables, qui s’occupent de dépenser de l’argent qu’on leur donne sans effort particulier et sans personne pour s’assurer que cet argent est bien dépensé (sauf peut-être la Cour des Comptes dont les rapports servent à caler les armoires à Matignon). Tu penses que ça serait mieux si cet argent allait payer des fonctionnaires pas plus responsables que les gestionnaires de projets actuels ?
Le 15/01/2019 à 15h26
Non, ce qui m’a donné mal à la tête, c’est vouloir à tout prix défendre une écriture illisible pour défendre une idéologie.
Le 15/01/2019 à 15h26
On n’en a aucune garantie mais ça ferait déjà moins d’argent engagé et ça implique quand même que les gens qui bossent doivent maintenir leur bouse derrière donc oui c’est plus responsabilisant que des privés qui ont un turnover de leur viande entre 20 et 30% et qui généralement n’ont plus aucune obligation de résultat passé la fin de presta.
Le 15/01/2019 à 15h31
Effectivement je n’aime pas la langue française (bien que francophone de naissance et prêt à lui reconnaitre une certaine musicalité) et généralement sur des sujets sérieux je lis en anglais mais ce n’est pas à cause du manque d’écriture inclusive, c’est à cause des polysémies, de la difficulté à nommer les concepts à créer de nouveaux mots etc. Là dedans la difficulté à parler correctement de genres n’est qu’une goute d’eau par rapport au reste.
Et oui en français être précis implique d’allonger les mots/phrases.
Le 15/01/2019 à 15h38
En l’occurrence l’idéologie est celle selon laquelle le genre/sexe n’a aucune sorte d’incidence et donc OSEF de parler tout le temps au masculin. C’est très révolution Française, on est tous égaux etc. C’est faux. Et décrire correctement le monde implique de sortir du langage faux qui propage l’idéologie comme quoi le genre/sexe n’a aucune importance et qu’on est tous des hommes même celles qui n’en sont pas " />