À l’Assemblée, l’utilisation des logiciels libres à l’école (à nouveau) en débat
Délibre-nous du mal
Le 29 janvier 2019 à 15h12
8 min
Droit
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Alors que le projet de loi sur l’école arrive à l’Assemblée nationale, les députés La France Insoumise s’apprêtent à défendre un amendement qui obligerait l’Éducation nationale à proposer uniquement des logiciels libres aux élèves. Plusieurs autres propositions ont par ailleurs émergé, par exemple au sujet de l'exposition des enfants aux écrans.
Déposé début décembre devant le Conseil des ministres, le projet de loi « pour une école de la confiance » sera débattu à partir de ce soir, 21 h, en commission des affaires culturelles. Le texte, qui abaisse à trois ans l’âge de l’instruction obligatoire (contre six ans aujourd’hui), s’intéresse assez peu au numérique – tout du moins pour l’instant.
Certains députés souhaitent en effet profiter de ce véhicule législatif pour introduire différentes réformes en lien avec les nouvelles technologies.
Accompagner les expérimentations autour du BYOD
Le texte qui sera examiné ce soir ne contient qu’un seul article évoquant le numérique. En l’occurrence, il est prévu que les établissements scolaires puissent procéder à des expérimentations sur « l’utilisation des outils et ressources numériques », sous réserve que les autorités académiques aient donné leur accord.
Ces essais (qui pourront également concerner « l’organisation pédagogique de la classe », les « échanges avec des établissements étrangers », etc.) ne pourront durer plus de cinq ans. Un « accès aisé » à une école ou à un établissement « normal » devra alors « être garanti aux élèves dont les familles le désirent ».
Difficile pour autant de parler de véritable nouveauté... Le projet de loi procède en effet en grande partie à une réécriture de dispositions existantes. Celles relatives à « l’utilisation des outils et ressources numériques » furent d’ailleurs introduites l’été dernier dans le cadre de la loi sur l'interdiction des portables à l’école et au collège. Objectif : accompagner les projets éducatifs reposant notamment sur l'usage pédagogique du smartphone, par exemple au travers de projets de type « BYOD » (pour « bring your own device », soit « apportez votre appareil »).
Des craintes quant à une trop forte exposition aux écrans
Pour certains membres de la commission des affaires culturelles, le projet de loi porté par Jean-Michel Blanquer devrait aller plus loin en matière de numérique. Plusieurs amendements ont ainsi été déposés afin de revoir le contenu de la « formation à l'utilisation des outils et des ressources numériques » que sont censés suivre tous les élèves (et qui a encore été revue deux fois l’année dernière, suite aux lois sur le RGPD et sur l’interdiction du portable).
Les députés Xavier Breton et Patrick Hetzel plaident par exemple pour que cette formation comporte à l’avenir « une sensibilisation aux risques d’un usage non raisonné des outils numériques ». « Manque de sommeil, nervosité, ultra-sollicitation, zapping, intrusion publicitaire, risque d’addiction sont des effets bien connus de l’abus de supports électroniques », font valoir ces parlementaires LR.
Dans la même veine, le député Philippe Berta, suivi par une quarantaine d’élus Modem, propose l’introduction d’une « sensibilisation sur les risques de la dépendance aux écrans ». Selon lui, une « exposition excessive aux écrans » peut avoir des « conséquences néfastes sur le développement du cerveau, sur l’apprentissage des compétences fondamentales, sur la concentration ou encore sur le bien-être des enfants ».
On peut également signaler cet amendement de Frédéric Reiss (LR), qui prévoit qu’une « information » soit régulièrement délivrée « aux élèves, parents, enseignants et éducateurs quant au rôle fondamental d’un sommeil de qualité sur les performances physiques et intellectuelles, particulièrement sur les fonctions d’apprentissage des jeunes ». Le parlementaire s’inquiète du manque de sommeil des enfants, liée selon lui à « un retard progressif de l’heure du coucher souvent dû à la sur-sollicitation technologique (télévision, Internet, jeux vidéo, téléphone portable...) ».
Rappelons au passage que la proposition de loi sénatoriale visant à limiter l’exposition des enfants de moins de trois ans aux écrans (notamment par l’introduction de messages semblables au « fumer tue ») n’a toujours pas été inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale.
Un bilan sur l'éducation au numérique ?
Dans un tout autre registre, le député Xavier Breton (LR) demande qu’un rapport gouvernemental « sur le bilan du développement de l’éducation au numérique à l’école » soit remis au Parlement. Ce document évaluerait notamment « le fonctionnement du service public de l’enseignement numérique, son impact en termes de droit de la concurrence ainsi que ses effets sur le développement économique d’une filière numérique pédagogique ».
Certains pourraient voir d’un bon œil la présentation d’un tel bilan, le « plan tablettes » lancé en 2015 par François Hollande n’ayant pour l’heure fait l’objet d'aucune évaluation – et ce alors qu’un milliard d’euros devaient y être consacrés.
Les députés LFI veulent imposer les logiciels libres, au nom du principe de neutralité
Le député Michel Larive, suivi par ses collègues du groupe LFI, s’apprête à raviver un vieux débat puisqu’il souhaite que tous les « logiciels mis à disposition des élèves dans le cadre du service public de l’enseignement » soient des logiciels libres. Une obligation qui prévaudrait aussi bien « au niveau des systèmes d’exploitation que des moteurs de recherche, ou encore des logiciels de traitement de texte et de données ». Autant dire qu’avec une telle réforme, plus aucun élève ne serait amené à utiliser d’ordinateur fonctionnant sous Windows...
Pointant du doigt l’accord de partenariat noué entre l’Éducation nationale et Microsoft, Michel Larive dénonce la présence de certaines entreprises privées (« et notamment des GAFAM ») au sein des appareils utilisés par les élèves : « Les enfants apprennent très jeunes à se servir de ces logiciels, et seulement ceux-là. En conséquence, dans leur vie d’adulte, ils ont tendance à acheter des matériels pourvus des logiciels qu’ils connaissent déjà, et dont ils savent se servir. Les entreprises privées s’assurent ainsi d’une clientèle quasi captive. »
Le recours aux logiciels libres, bien souvent gratuits, permettrait enfin « de faire faire des économies utiles à l’Éducation nationale, et de dégager des fonds pour d’autres projets », ajoute Michel Larive.
En juin 2013, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault s’était toutefois opposé à ce que les logiciels libres soient utilisés « en priorité » au sein de l’Éducation nationale. Et ce au nom de « difficultés juridiques », par crainte de contrariétés avec le droit européen de la concurrence.
Quelques mois plus tard, le législateur avait pourtant accordé la priorité au libre dans l’enseignement supérieur.
Depuis la loi Numérique de 2016, l’ensemble des administrations est surtout censé « encourag[er] » l'utilisation des « logiciels libres et des formats ouverts lors du développement, de l'achat ou de l'utilisation » de ses systèmes informatiques. Si quelques efforts ont été faits ces dernières années sous l’impulsion notamment de la Direction interministérielle au numérique (DINSIC), ces dispositions demeurent malgré tout dénuées de valeur juridique...
Interdiction de la vidéosurveillance, accès à Internet gratuit pour certains élèves...
Michel Larive souhaite d’autre part interdire « la vidéosurveillance des élèves dans les établissements scolaires ». L'élu juge que cette technique est « tout à fait inappropriée » dès lors qu'il s’agit d’assurer la sécurité et la tranquillité des élèves.
« Inapte à prévenir les problèmes ou à les résoudre », la vidéosurveillance serait surtout « un véritable ferment de défiance entre les personnes » aux yeux de l'élu Insoumis. Selon lui, les caméras créent « un climat de suspicion généralisée qui n’est pas propice à nouer ni même rétablir des relations harmonieuses entre les élèves et les membres de la communauté éducative ».
Sabine Rubin, également LFI, réclame enfin que le gouvernement étudie, au travers d’un rapport, la possibilité d’offrir un accès à Internet gratuit à certains élèves, lorsque « les conditions matérielles et financières ne sont pas réunies » au sein de leur famille.
« De plus en plus de travaux ne peuvent être réalisés dans de bonnes conditions sans un accès rapide et fréquent à Internet », soutient la députée. « S’il est vrai que l’école doit être gratuite, alors il faut admettre que désormais, l’accès à Internet est un droit qui doit être garanti. »
Les débats doivent débuter ce soir à 21 heures. L’examen en séance publique commencera quant à lui le lundi 11 février. Le texte sera ensuite transmis au Sénat.
À l’Assemblée, l’utilisation des logiciels libres à l’école (à nouveau) en débat
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Accompagner les expérimentations autour du BYOD
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Des craintes quant à une trop forte exposition aux écrans
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Un bilan sur l'éducation au numérique ?
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Les députés LFI veulent imposer les logiciels libres, au nom du principe de neutralité
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Interdiction de la vidéosurveillance, accès à Internet gratuit pour certains élèves...
Commentaires (31)
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Abonnez-vousLe 29/01/2019 à 16h23
Il n’y a strictement aucun problème juridique a utiliser un logiciel libre. Le problème vient des donneurs d’ordres totalement déconnecté des réalités. Ils suffit donc de faire des salamalecs aux donneurs d’ordres avec champagne, cigares cubains et tout ce qui pourrait être efficace.
Le 29/01/2019 à 16h25
Même pas besoin : le conseil d’état a déjà jugé qu’un appel d’offre disant “La structure publique X a choisi le logiciel libre Y et cherche un prestataire” était parfaitement légal.
Et hop =>https://www.biblibre.com/fr/blog/logiciels-libres-et-appels-doffres/
Le 29/01/2019 à 16h46
C’est dommage que, vu de quel parti ça vient, ça n’ait aucune chance d’être accepté car tous les moutons du Micron vont s’y opposer par principe et sans même chercher à comprendre. Faut dire que la formation des éventuels futurs esclaves ou chômeurs qui pourrait justement leur éviter d’échapper à de tels destins, c’est tellement pas une priorité pour eux… Faut pas oublier que Blanquer n’a qu’un et un seul objectif : saborder ce qui reste de l’Éducation nationale, au profit des établissements privés.
La vidéosurveillance, par exemple : vu que Nice et Marseille vont précisément en équiper leurs lycées, il est bien hors de question de vouloir l’interdire, surtout par une loi. Cette motion sera rejetée en deux secondes, elle passera même pas l’étape du vote (et si jamais elle la passait, elle serait giclée en deux secondes).
Quant à rendre l’usage des logiciels libres exclusifs… Non, rien : je me ferais sworder pour langage trop fleuri.
Le 29/01/2019 à 17h00
Ah bah très bien!
Le 29/01/2019 à 17h01
Bref, on va pour la 153000e fois cette décennie réguler un truc convenu et simple si pas d’éducation nationale:
Enfin dans école privée non conventionnée = BYOD déjà là, merci raspi , exposition aux écrans limitées par la nature du cours, logiciel libre par défaut, et cours de code et de bureautique dès le plus jeune age, + geogebra accessible en ligne. et cerise: pas de vidéosurveillance nécessaire.
Voilà ce qui arrive quand on analyse mal les causes des effets.
Le 29/01/2019 à 17h22
La même démarche peut-être fait pour le logiciel propriétaire.
Il me semble que mettre les exigences juridiques dans le cahier des charges est plus sain. Il est bien aussi de préciser le format de sortie du logiciel (ouvert et normer de préférence).
Le 29/01/2019 à 19h07
En juin 2013, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault s’était toutefois opposé à ce que les logiciels libres soient utilisés « en priorité » au sein de l’Éducation nationale. Et ce au nom de « difficultés juridiques », par crainte de contrariétés avec le droit européen de la concurrence.
Je l’avais ratée celle-là.
Si seulement il y avait des gens dont le rôle était justement de vérifier la cohérence avec le droit européen…
Le 29/01/2019 à 21h45
Que nenni : le logiciel propriétaire oblige le choix du fournisseur, en l’occurrence le propriétaire, donc pas de concurrence possible. Choisir un logiciel libre ne romp pas la concurrence, puisque n’importe qui peut réaliser des prestations sur un logiciel libre.
Exemple : une collectivité qui possède des voitures Renault peut licitement passer un marché disant “je cherche un garage pour entretenir mon parc de Renault”, parce que n’importe quel garage peut entretenir des Renault, et que la collectivité possède déjà les voitures en question.
Par contre, pas possible de dire : “je veux acheter des Renault, qui m’en vend”, parce que seul Renault vend des Renault. La collectivité doit dire “je veux acheter des voitures avec telle et telle caractéristique”. Le biais, c’est que la collectivité peut mettre des critères qui font que seul Renault peut répondre. Mais dans ce cas, un recours est possible devant le tribunal administratif. Si les critères ne sont pas justifiés, le marché peut être cassé (exemple de critère qui pourrait être discutable, mais pas sûr, c’est limite : ‘je veux un véhicule électrique qui ait une autonomie de 500km’. Il n’y aurait pas beaucoup de possibilités probablement. Mais si le marché dit ‘pour mon directeur des services qui fait mini 300km par jour’, c’est justifié. Si le marché dit ‘pour les déplacements quotidiens dans la commune’, le TA pourrait dire ‘foutaises, la contrainte de 500km ne se justifie pas autrement que pour n’avoir un seul candidat possible’)
Le 29/01/2019 à 21h47
je pense que c’est clairement une foutaise, voire un argument directement soufflé par les grands méchants promoteurs des softs propriétaires (vive le lobbying :\ )
Le 30/01/2019 à 08h11
Je suis largement pour une utilisation de linux dans l’éducation, mais laissez chaque directeur d’école ou le cas échéant chaque DSI gérer quels logiciels il souhaite utiliser pour ses élèves.
S’il a un budget à tenir et des objectifs pédagogiques à suivre, il a intérêt à choisir le logiciel le plus adapté.
Vous allez me trouver quoi comme alternative libre à Solidworks par exemple ?
Et le code source de chaque driver de chaque ordinateur utilisé devra être libre aussi ?
Le 30/01/2019 à 08h26
Sur le principe j’aime bien, mais je vois deux problèmes.
Premièrement les profs sont pas formés au libre, donc imposer le libre c’est sympa mais si les profs savent pas se servir des logiciels ça va juste dégouter tout le monde (profs comme élèves) du libre.
Deuxièmement ensuite dans le monde du travail c’est principalement du Windows et pas grand chose en open source. Je sais que c’est un peu l’oeuf et la poule, mais former à l’école sous logiciel libre pour passer ensuite sous applications propriétaires c’est pas forcément un cadeau.
Bref y a un gros besoin de formation avant d’imposer quoi que ce soit, et du côté du libre y a un gros besoin de revoir les interfaces (sérieux, qui fait du texte avec OpenOffice ou LibreOffice ?).
Le 30/01/2019 à 08h42
Le 30/01/2019 à 08h51
Le 30/01/2019 à 09h00
Le 30/01/2019 à 09h15
obligerait l’Éducation nationale à proposer uniquement des logiciels libres
L’incohérence interne de cette phrase me laisse pantois " />
Le 30/01/2019 à 09h23
Chose amusante, demandez a un prof ce qu’il pense d’openoffice :)
Tous les profs bossent sous office (aller disont 90%) alors je vous raconte pas la gueule des fichiers ODT et comme open office ne sait pas lire autre chose un doc même word perd quasi toute ses mises en formes.
Arrêtons de faire chier les profs ils ont assez à faire, je suis pro logiciel libre. Mais face au pack office y à que des solutions limitées !
Le 29/01/2019 à 16h05
Pour le “droit (de merde) à la concurrence” il suffit de mettre dans le cahier des charges les contraintes bien compréhensibles de pouvoir vérifier le code pour raisons de sécurité et de pouvoir adapter le code chaque année à un usage pédagogique et au gré des programmes scolaires sans se lier pour 20 ans à un fournisseur non?
Enfin Microsoft proposera une maintenance gratuite, mais bien tourné ça devrait passer " />
Le 29/01/2019 à 16h11
L’obligation que le logiciel soit en français n’est pas une entrave à la concurrence que je sache.
Si le cahier des charges impose que le logiciel soit bio ou sous GPL, c’est le donneur d’orde que cela regarde pas l’éditeur. Charge à ce dernier d’adapter son modèle commercial.
Le 29/01/2019 à 16h18
Tu dis juste dans le cahier des charges que la licence du logiciel doit permettre:
et ce afin d’atteindre les objectifs pédagogiques.
Le 30/01/2019 à 09h42
Je préfère le libre pour l’ouverture surtout au niveau des formats de fichiers, j’aime qu’il est théoriquement possible de le modifier mais quand j’ai un truc à produire je choisis toujours le logiciel le plus simple qui possède le plus de fonction, libre ou pas.
Après ce que je trouve hallucinant c’est que certains soft sont à la limite du magique mais sur d’autre aspect c’est vraiment de la grosse merde… Je pense notamment à la suite adobe, blender et bien d’autre très connus. Et même si libre, ils restent totalement merdique ce qui montre qu’en pratique ce n’est vraiment pas si facile que ça de modifier un soft..
Le 30/01/2019 à 10h04
Le 30/01/2019 à 10h09
Si tu es resté à OpenOffice, pas étonnant que tu le trouves en retard.
Dis nous plutôt ce qu’il manque à LibreOffice pour un prof.
Le 30/01/2019 à 10h16
En terme de mise en page, je suis sûr que pour plus de 90% des usages y compris professionnels, un bête markdown suffirait.
Par contre je pense qu’il ne faut pas négliger qu’une des forces de Word (et LO, mais dans mon expérience ça marche moins bien), c’est les outils un peu plus avancés mais qui restent très faciles à utiliser, notamment collaboration (suivis de modifs, coédition…) qui n’existent pas à ma connaissance avec les outils que tu cites (faire des pull request sur un latex ne compte pas, c’est pas à la portée de 99% des gens).
Le 30/01/2019 à 10h21
Le 30/01/2019 à 10h23
Bonjour,
Pour contribuer au débat, la dernière version de SCRATCH DESKTOP ne fonctionne que sous Windows ou MacOS. Ou bien en ligne mais faut l’équipement réseau qui va avec.
Next INpact
Donc le libre impose parfois le propriétaire…
Le 30/01/2019 à 11h44
J’étais informaticien dans le lycée. Le “pognon de dingue” mis pour les logiciels Microsoft me rendait fou.
Le 30/01/2019 à 12h27
Le 30/01/2019 à 12h49
Le 30/01/2019 à 13h30
Heu Scratch desktop fonctionne très bien sous linux, c’est juste l’installateur qui n’existe pas encore.
https://fr.scratch-wiki.info/wiki/Scratch_Desktop#Linux
Sinon autant utiliser snap! :https://snap.berkeley.edu
Le 01/02/2019 à 10h20
La bonne stratégie serait de légiférer sur les formats, en obligeant la conversion de tous les documents ms en LibreOffice/OpenOffice, ce en quoi ni l’UE, ni les GAFAM ne pourraient venir râler, les formats étant ouverts et documentés, en plus d’être ISO. De là, l’emploi de LibreOffice deviendrait le choix naturel.
Mais tout le monde a bien compris que contrairement aux GAFAM, personne n’arrose le politique français pour qu’il cesse de travailler contre le peuple. Plus haut dans la pyramide, l’UE est phagocytée par les GAFAM de partout, ce qui explique aussi la soumission évidente de nos pseudo-dirigeants de pacotille.
Donc tant qu’on ne sort pas de l’UE via un Frexit salvateur, la situation débile que l’on observe ne pourra de toute façon qu’empirer.
Le 02/02/2019 à 16h39
Les dernières moutures d’office gèrent les formats .odt et .ods .