La proposition de loi Avia passe le cap de l’Assemblée nationale
Au tour du Sénat
Le 05 juillet 2019 à 09h10
9 min
Droit
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Les députés ont achevé hier soir l’examen de la proposition de loi Avia contre les contenus haineux sur Internet. Tour d’horizon des principales dispositions, amendées puis adoptées au fil des débats.
La députée Laetitia Avia n’aura plus qu’à attendre l’adoption formelle de son texte la semaine prochaine pour espérer ensuite un vote conforme au Sénat, ou bien un passage en commission mixte paritaire. Ce n’est qu’à la rentrée que sa proposition de loi passera sur le grill des sénateurs. En attendant, son texte a été remanié profondément au fil des débats.
Que devront retirer les plateformes ?
Si aujourd’hui, depuis la loi de 2004, les hébergeurs (YouTube, Dailymotion, Facebook, Twitter, etc.) doivent supprimer les contenus « manifestement illicites », et ce le plus rapidement possible (« promptement »), il revenait au juge de définir le spectre de ces deux adverbes.
La loi Avia contraint les plateformes, mais également les moteurs de recherches, à supprimer en moins de 24 heures les contenus rattachés à toute une série d’infractions déterminées. Cela va des appels à la haine en raison du sexe, la négation des crimes contre l’humanité, les injures discriminatoires, l’apologie du terrorisme, mais également les contenus pornographiques ou violents dès lors que ces deux derniers sont simplement accessibles aux mineurs.
Les plateformes concernées seront celles qui mettent à disposition des contenus mis en ligne par des internautes au profit du public. Toutes ne seront pas impactées par la loi. Le gouvernement fixera une série de seuils de connexion au-delà duquel ces obligations de retrait seront obligatoires.
En cas de non retrait, l’intermédiaire risquera jusqu’à 1,25 million d’euros d’amende infligée par un tribunal.
Il reviendra toujours à la plateforme de déterminer si le contenu en cause est bien manifestement illicite. Elle devra dès lors laisser en ligne les contenus qui ne présentent pas ces caractéristiques.
L’élargissement des pouvoirs des plateformes et moteurs a été plusieurs fois dénoncé en hémicycle, les opposants critiquant le virage vers une sorte de justice privée, soit une atteinte à la souveraineté des États. Tous les amendements visant à introduire le juge plus en amont ont été repoussés par la majorité LREM, même ceux qui auraient permis à Twitter par exemple de saisir une juridiction en cas de doute sur le caractère manifestement illicite d’un contenu.
Y aura-t-il du filtrage ?
Sans doute. L’amendement 349 porté par le groupe LREM a été adopté. Plateformes et moteurs devront empêcher la rediffusion d’un contenu qui a fait l’objet d’un retrait dans le cadre de la loi Avia.
Chaque intermédiaire aura la liberté de choisir les moyens à mettre en place, mais cette disposition implique nécessairement la création d’une liste noire, puis une comparaison en temps réel avec les contenus que les internautes souhaitent mettre en ligne.
Une telle mécanique, qui n’est encadrée par aucune limite temporelle, risque d’être en contrariété avec l’interdiction de surveillance généralisée de la directive de 2000 sur le commerce électronique.
Les plateformes seront ici dans une situation complexe, notamment pour des articles de presse qui reprendraient un passage enregistré dans la liste noire.
Les surcensures seront-elles sanctionnées pénalement ?
Seul l’est le défaut de retrait d’un contenu qui n’avait plus à rester accessible. Les surcensures ne seront pas sanctionnées par une infraction. Les amendements qui souhaitaient contraindre cette équivalence des formes ont été repoussés.
En revanche, les plateformes et moteurs devront mettre les moyens appropriés pour éviter ces coups de ciseaux trop généreux. Et c’est seulement dans un tel cadre que le Conseil supérieur de l’audiovisuel pourra les punir, avec une amende pouvant atteindre 4 % du chiffre d’affaires mondial.
La sanction est cependant différente : le défaut de retrait sera puni individuellement dans le cadre d’une obligation de résultat. La surcensure ne sera punie qu’en cas de comportements répétés, dans le cadre d’une obligation de moyens.
Il n’y a donc pas d’équilibre ; il existe un délit pour non-retrait, mais pas de délit pour retrait abusif. En d’autres termes, si Facebook démontre avoir mis assez d’outils pour tenter d’éviter la surcensure, qu’il a donc fait de son mieux, le réseau échappera aux foudres du CSA, quand bien même aura-t-il retiré illégalement des gigas d’images, propos, vidéos, musiques… considérées comme haineuses ou violentes.
En séance, Laetitia Avia a souligné que les utilisateurs avaient un autre levier : attaquer ces retraits illégitimes sur le terrain contractuel. D’ailleurs, il a été adopté un amendement pour obliger les plateformes et moteurs à bien détailler leurs conditions générales d’utilisation. Cependant, une action devant le juge judiciaire peut prendre des mois, si ce n’est plus. Et elle est à la charge de l’utilisateur.
Que deviendront les contenus retirés ?
Ils seront effacés, mais seulement en surface. Un amendement a été adopté pour que les plateformes les conservent « pour une durée maximale d’un an pour les besoins de recherche, de la constatation et de la poursuite des infractions pénales, et seulement afin de mettre à disposition de l’autorité judiciaire des informations ».
En ce sens, les hébergeurs devront mettre au frais ce stock, à charge pour la justice de picorer ces éléments, et d’exiger en outre la transmission des métadonnées (adresse IP, nom, prénom, pseudo, etc.) de leur auteur.
Qui pourra réclamer le retrait ?
Les utilisateurs d’abord, et même toute personne ou association œuvrant contre les discriminations. Celles-ci pourront d’ailleurs « exercer les droits reconnus à la partie civile », du moins « lorsque ce délit porte sur un contenu qui constitue une infraction pour laquelle l’association peut exercer les mêmes droits ». Des mesures spécifiques ont été prévues pour les mineurs, pour cause de RGPD.
Le formalisme des notifications a été allégé. Un utilisateur connecté sur une plateforme n’aura pas à renseigner ses nom, prénom, etc. Son simple statut d’utilisateur justifiera son intérêt juridique à réclamer le retrait.
Laure de la Raudière aurait aimé que les notifiants communiquent une pièce d’identité à la plateforme. Son amendement a été écarté. Elle a dénoncé les risques de sursignalement visant le contenu d’un compte, risque reconnu par Cédric O, qui a rappelé néanmoins que ces actions seront pénalement sanctionnées.
La crainte est toutefois que Facebook, Twitter, ou n’importe quelle plateforme concernée fassent de l’excès de zèle : effacer les contenus signalés par une pluie d’internautes abrités sous des VPN ou installés à l’étranger, pour éviter le délit de défaut de retrait. En somme, les dénonciations abusives risquent bien d’atteindre la liberté d’expression, de communication et d’information.
Les suites des signalements seront communiquées non seulement au notifiant, mais aussi à l’auteur du contenu, dans les sept jours.
Et quid de la procédure ?
Le gouvernement a fait adopter un amendement pour introduire dans notre droit un parquet et un tribunal spécialisés dans le numérique. Une 17e chambre, spécialisée dans la haine en ligne…
Ils s’occuperont des contenus haineux publics. C’est le parquet qui contactera les FAI pour avoir l’identification des IP des auteurs des contenus haineux. Selon la typologie des infractions (faits isolés ou raids numériques provenant de multiples points du territoire), la compétence reviendra au tribunal du lieu du domicile de l’auteur ou bien restera entre les mains de ces instances spécialisées.
Les victimes pourront aussi porter plainte en ligne, voire se rendre à la gendarmerie ou au commissariat le plus proche pour entamer ces actions.
Quel sera le rôle du CSA ?
Après la loi contre les fake news, le Conseil supérieur de l’audiovisuel gagne de nouveaux crans de compétences. Il pourra élaborer des recommandations à destination des plateformes et moteurs, et les contraindre à les respecter. Les mal-comprenants pourraient se voir infliger la sanction administrative de 4 % du C.A. mondial.
Par ce biais, l’autorité – dotée de nouveaux pouvoirs de contrôle – devient finalement le régulateur des contenus en ligne, comme il l’est sur la TV et la radio. On est ici au-delà du symbolique. C’est un vrai virage amorcé en France pour cette instance qui fut introduite dans notre paysage pour gérer initialement la rareté des ressources hertziennes.
Le CSA ne sera pas seul. Un observatoire de la haine en ligne a été ajouté au fil des débats. Selon les vœux des députés LREM, il assurera « le suivi et l’analyse de l’évolution des contenus » à retirer. Il travaillera « avec les opérateurs, associations et chercheurs concernés, en prenant en compte la diversité des publics concernés, notamment les mineurs ». Il pourra faire des propositions sur la sensibilisation, la prévention, la répression ou encore le suivi des victimes.
Quelles sont les autres mesures adoptées ?
L’OCLCTIC gagne de nouvelles compétences à l’occasion de la proposition de loi Avia. L’office pourra enjoindre FAI, hébergeurs et autres moteurs à bloquer l’accès à un site qui a déjà fait l’objet d’une décision judiciaire en ce sens.
Cette mesure permettra d’étendre ce blocage judiciaire aux miroirs d’un service en ligne, sans passer par la case juge.
Autre point à relever, les élèves seront sensibilisés aux questions de haine en ligne. Ajoutons que l’auteur d’un contenu haineux pourra se voir interdire par la justice d’adresser des messages à sa victime « de façon directe ou indirecte, par tout moyen, y compris par voie électronique. »
La proposition de loi Avia passe le cap de l’Assemblée nationale
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Que devront retirer les plateformes ?
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Y aura-t-il du filtrage ?
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Les surcensures seront-elles sanctionnées pénalement ?
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Que deviendront les contenus retirés ?
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Qui pourra réclamer le retrait ?
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Et quid de la procédure ?
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Quel sera le rôle du CSA ?
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Quelles sont les autres mesures adoptées ?
Commentaires (49)
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Abonnez-vousLe 06/07/2019 à 11h19
Le 06/07/2019 à 13h08
Le 06/07/2019 à 13h13
Le 07/07/2019 à 08h37
Et si on tout le monde trollait le futur bouton de signalement en signalant systématiquement et massivement toutes les publications en ligne des personnalités LREM ?
Le 07/07/2019 à 11h07
Le 08/07/2019 à 08h52
nous sommes donc en phase " />
Le 08/07/2019 à 10h12
Le 08/07/2019 à 10h52
Il y a eu des débordements de toute part durant les manifs gilet jaune.
Que ce soit côté manifestants, casseurs, ultra-extrêmes-anti-tout plus débiles les uns que les autres, gouvernement et forces de l’ordre. D’ailleurs cette liste ne reprend pas non plus tous les commerces dégradés, ceux incendiés, les attaques contre les forces de l’ordre, contre des monuments historiques, le mobilier urbain, les biens publics, et autres dégradations issues de toutes parts.
Se focaliser sur un seul et unique point de vue est complètement stupide.
De plus, en parallèle des manifs gilet jaune, il y a eu plusieurs autres manifs qui se sont passées sans accrochage.
Pensez-vous réellement que si le pays était aussi totalitariste qu’on veut nous le faire croire, les 6 mois de gilets jaunes auraient eu lieu ? C’est pas 800 blessés qu’il y aurait eu, mais 800 morts.
Le 08/07/2019 à 11h11
Le 08/07/2019 à 11h49
Je crois que le rapport est simple : on parle d’une loi qui organise une forme de censure sur l’information, vous faites un parallèle avec une autre loi qui de votre point de vue allait “soit disant” organiser une “dictature” et vous concluez que la preuve que tout ça est faux c’est “qu’on a eu” 6 mois de gilets jaunes.
Cela semble vous rassurez sur la bonne marche de notre société. J’avoue que ce jugement m’inquiète un peu…
Je réagis donc avec un lien vers le bilan provisoire des violences policières, violences d’Etat donc, pour montrer un autre visage de ces 6 mois de gilets jaunes, visage que vous ne mentionnez pas dans votre post.
Par ailleurs merci pour votre fine psychanalyse de ma personne, tout en se basant sur 8 petits mots, c’est une belle perf. Gratos en plus. Que demande le peuple ?
Le 08/07/2019 à 12h28
Le 08/07/2019 à 14h15
Le 09/07/2019 à 07h30
La conséquence de cette Loi, voir même, peut être, son but, est de pousser ceux qui veulent s’exprimer sur les réseaux sociaux, à s’auto-censurer, peu à peu, au fur et à mesure que les médias évoqueront les statistiques de l’Observatoire de la Haine sur Internet.
Et là ce sera une grande victoire: plus personne ne songera à se plaindre sur les réseaux sociaux les plus consultés et notre président triomphant estimera que le Peuple de France est heureux.
Éborgné, mutilé mais heureux, d’après ce qu’on pourra lire.
Le 09/07/2019 à 09h25
mouhai..
Le 09/07/2019 à 10h54
Le 09/07/2019 à 17h38
Quelque part dans leur fondement, oui " />
Le 09/07/2019 à 19h15
Je crois avoir dit Le Peuple de France. C’est une nuance car ceux qui défilent en jaune, s’en réclament. Ce qui ne signifie que les autres n’en fasse pas parti. Mais eux, ce qui les distinguent, c’est qu’ils ont physiquement et mentalement étaient (sont) confrontés à toue la violence d’un pouvoir qui leur nie le pouvoir de contester.
Le 09/07/2019 à 19h29
Je n’ai pas dit qu’il y avait un problème et encore moins qu’il était résolu.
Les certitudes du pouvoir finiront par révéler ce qu’elles sont: une révolte qui s’ignore encore avant d’être une, la Révolution, peut être?
Je pense que les Gilets Jaunes ont marqué le point de départ d’une rupture forte entre ceux qui jouissent d’un monde sans Histoire et ceux qui écrivent l’Histoire, forte d’une mémoire collective qui créée les prémices d’un nouvel espoir.
Le 09/07/2019 à 20h20
Cf mon message #36 dans ce cas.
Le 10/07/2019 à 06h33
Et? C’est à partir de 800 morts qu’on peut parler de répression?
Le 13 juin 2019, selon Brigitte Jullien, directrice de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), en 2018, 19.071 cartouches de lanceur de balle de défense (LBD) ont été tirées, contre 6.357 l’année précédente.
Presque trois fois plus.
Pour les grenades de désencerclement: 5.420 munitions pour 2018 contre 1.367 en 2017.
1 mort, 23 personnes ont perdu un oeil et 5 leur main.
265 enquêtes IGPN.
2448 manifestants bléssés 1797 policiers bléssés
+12 000 intérpellations
+10 000 gardes à vue ayant entraînées 40% de condamnation à de la prison ferme..
Des condamnations sur l’usage de la force disproportionnée de la part de l’ONU, d’ONG.
Une Loi liberticide sur le droit de manifester
Et Benalla qui symbolise à lui seul toute la violence du pouvoir en place. Violence autant policière que
judiciaire qui classe sans suite les enquêtes sur les puissants tandis qu’elle condamne sans ambages les plus faibles..
Même en 1968, l’usage de la violence n’avait pas été aussi loin.
A partir de quelle nombre de victimes on peut considérer que ce gouvernement fait l’usage d’une violence sans précédent sous la Véme République?
Le 11/07/2019 à 08h18
Non, mon propos parlait de débordements de toute part.
Vous vous focalisez uniquement sur la violence policière à chaque fois, ce qui est un point de vue biaisé et dangereux même car permettant de nourrir des idéaux extrémistes pas super à mes yeux.
Et des réponses politiques toute aussi extrémistes et débiles.
Le 05/07/2019 à 09h15
j’en connais qui vont cliquer a fond sur ce fameux bouton !
Le 05/07/2019 à 09h25
Non non c’est pas une Loi réactionnaire, le champ d’application met dans le même sac plateforme et moteur de recherche, le spectre des infractions va des messages les plus graves au délit les plus anecdotiques, seule l’absence de censure est sanctionnée mais pas les faux signalement, et surtout tout est fait sans le moindre contrôle d’un magistrat du siège, le pseudo contrôle se limitant au Parquet et du CSA, dépendant statutairement pour le premier, et par esprit de cour pour le second.
Si le Conseil constit. ne cadre pas ce texte notamment du fait de l’absence de garantie s’agissant de la liberté d’expression et de signalement abusif, la CEDH nous défoncera.
Le 05/07/2019 à 09h46
Question, les sites pornographiques, mis à par le bouton “je suis majeur”, sont largement accessibles aux mineurs… il faut retirer tout ? Il suffit de mettre une popup pour être exonéré du cadre de cette proposition de loi ?
D’ailleurs, s’il s’agit d’une proposition et non un projet, l’AN est-elle en capacité de dire NOPE ?
Le 05/07/2019 à 09h50
espérons que ça soit retoqué en bloc par le CC, mais j’en doute " />
Le 05/07/2019 à 09h54
Le 05/07/2019 à 10h34
vote comme un seul homme
Godillot 2, le roi des monstres.
Ne pas confondre avec Godzilla. Merci. " />
Le 05/07/2019 à 10h48
LOL, a beh sa va alors si c’est interdit personne ne le fera, au pire ils sera condamné lorsque la justice pourra s’occuper de son dossier.
je m’interroge par exemple si 200 000 personne d’un groupe politique demande 1 fois le retrait pour excuse bidon, genre d’un opposant a ce même mouvement, est ce que la justice va s’occuper des 200 000 personnes ? et non :)
la finalité est un muselage assez facile d’information des réseaux sociaux pour un groupe de personne déterminé. Retour au blog et a use-net, internet 1.0 deviens 3.0 \o/
Le 05/07/2019 à 10h52
« Ils seront effacés, mais seulement en surface » rien de plus facile pour les plateformes de tout effacer, le message, la signalisation, le compte ayant posté, les logs. Aucune traces, pas besoin de garder une archive. Et pourquoi modérer à posteriori? Une IA correctement entraînée et hop, plus de haine en ligne.
Du moins pour les grosses plateformes, pour les plateformes plus petites, elle achèteront un moteur de commentaires tout fait garanti 100% sans haine.
Le 05/07/2019 à 10h52
Ils sont beaucoup plus néfaste que Godzilla.
Oooops, j’ai manifesté de la haine en (une) ligne contre cette bande de . Ah zut, je recommence …
Le 05/07/2019 à 11h23
Muselons les gens avec qui ont n’est pas d’accord, le meilleur moyen de les rendre vraiment fous " />
Le 05/07/2019 à 11h25
Je sens que certains vont créer des bots pour cliquer partout. Ça pourrait être marrant de viser tous les membres de LREM.
Le 05/07/2019 à 11h38
Le 18-25 va s’en donner à coeur joie pour raid les sjw de twitter, youtube et facebook. Il faut bien que jeunesse se fasse " />
Le 05/07/2019 à 11h41
Le gouvernement a fait adopter un amendement pour introduire dans notre droit un parquet et un tribunal spécialisés dans le numérique. Une 17e chambre, spécialisée dans la haine en ligne…
Il y a de quoi construire un Hôtel…
Le 05/07/2019 à 11h44
Le 05/07/2019 à 12h16
Ce sera amusant de voir le Conseil Constitutionnel en faire des confettis.
Le 05/07/2019 à 13h34
“En somme, les dénonciations abusives risquent bien d’atteindre la liberté d’expression, de communication et d’information.“Sans blague !
Le 05/07/2019 à 14h31
C’est n’importe quoi, l’idée est louable, mais la mise en oeuvre est pitoyable, les détournement de cette loi torchon poseront potentiellement plus de problèmes qu’elle n’en résoud.
Le 05/07/2019 à 17h35
Le 05/07/2019 à 20h13
Le 05/07/2019 à 22h40
Bun ça va faire les affaires de Marine dans 2ans tous ça
Vivement les purges qui ont tjrs eu lieux après l’arrivé au pouvoir des extrémistes
Faut que je me dépêche de m’inscrire dans un club de tirs comme ça je pourrais m’acheter mon fusil à pompe et un lbd
Pas pour les purger…je laisse se plaisir aux bruns
Le 06/07/2019 à 05h33
Qu’on lutte contre la haine en tout genre n’est peut etre pas une mauvaise chose.
Par contre la propostion faite me semble inquietante car on sent bien arriver les abus en tout genre soit du côté signalement soit au niveau du retrait préventif.
De plus la responsabilité de celui qui ecrit le contenu n’est pas étudié. La personne qui se ferait retirer a plusieurs reprises des contenus haineux (justifiés) n’a aucun risque direct (sauf une plainte comme aujourd’hui). Seul la plateforme a l’épée de Damoclès avec les 4% du CA.
Bref, ceux qui pourissent internet continueront de le faire apres cette loi.
Le 06/07/2019 à 06h52
Le 06/07/2019 à 07h00
Le 06/07/2019 à 07h34
Quelle réponse bien argumentée par rapport à son message !
Le 06/07/2019 à 07h47
Le 06/07/2019 à 08h43
(pour une fois)
Le 06/07/2019 à 09h10
Le 06/07/2019 à 09h44
D’accord sur l’analyse économique.
En fait toute cette agitation dans un certain microcosme me fait penser à celle qui avait entouré la passage dans la loi d’une partie des mesures d’urgence. On allait voir ce qu’on allait voir: c’était le début d’une dictature avec l’interdiction de manifester, l’incarcération préventive de centaines de millier d’opposants, le recours systématique des perquisitions sans juge d’instruction, etc. etc Et finalement… On a eu 6 mois de gilets jaunes
Ok, mais c’est qui “on” ?