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« Collecte de masse » : la CNIL critique le mégafichier de Bercy

#BigBrotherBercy

« Collecte de masse » : la CNIL critique le mégafichier de Bercy

Le 30 septembre 2019 à 14h55

Dans le cadre du projet de loi de finances pour 2020, le gouvernement entend armer les douanes et les services fiscaux d’un nouvel outil aux implications considérables. Une collecte de masse, pour lutter contre les infractions douanières et fiscales. La CNIL a rendu un avis au vitriol contre ce dispositif d’une ampleur inédite.

La mesure avait été annoncée l’an passé par Gérald Darmanin. La CNIL, contactée en novembre 2018, nous avait rappelé la nécessité de prévoir une solide base légale qui faisait jusqu’ici défaut. 

Cet oubli a été corrigé dans le projet de loi de finances pour 2020, comme révélé par Next Inpact (notre actualité de jeudi, celle révélant le texte, vendredi).

Le gouvernement annonce une « collecte de masse »

Ces deux entités pourront en effet effectuer une « collecte de masse » sur les réseaux sociaux et les plateformes de vente. L’expression anxiogène a été utilisée par l’exécutif dans le texte explicatif du projet de loi de finances pour 2020.

L’enjeu ? Détecter, à l’aide de ces sources ouvertes, d’éventuelles contrariétés avec les déclarations fiscales, et s’agissant des douanes, traquer des opérations frauduleuses peu en phase avec la législation du secteur.

Ce système de traitement automatisé n’a pas laissé insensible la CNIL. Comme annoncé, celle-ci vient de rendre publique sa délibération, rendue en septembre dernier.

Une CNIL saisie en urgence, un changement d’échelle 

Premièrement, la commission a été saisie en urgence par le gouvernement le 28 août, ce qu’elle regrette « vivement » au regard « des enjeux associés à la collecte massive de données » et aux « impacts s’agissant de la vie privée des personnes concernées ».

Même si ces mesures avaient été annoncées fin 2018, avec les détails fournis par le gouvernement, la CNIL constate qu’il s’agit d’un « changement d’échelle significatif dans le cadre des prérogatives confiées à ces administrations pour l’exercice de leur mission ». Ce projet traduit également « une forme de renversement des méthodes de travail ».

En effet, cette collecte massive et préalable vise « l’ensemble des personnes rendant accessibles des contenus sur les plateformes en ligne ». Avec ce stock, les administrations cibleront ensuite les actions. Autrefois, les traitements étaient ciblés dès lors qu’un doute ou des suspicions préexistaient.

L’information préalable des personnes physiques

La CNIL fait plusieurs rappels de rigueur. Déjà, ce n’est pas parce que les données sont publiées sur Internet que les administrations peuvent tout en faire. Celles qui souhaitent les exploiter ont l’obligation de les collecter « de manière loyale et licite ». Les internautes devront donc disposer d’une information préalable. Merci le RGPD.

Autre principe issu du règlement : la proportionnalité. Où se niche-t-elle face à une telle collecte de masse ? En outre, le texte vise les contenus librement publiés en ligne. Pour la CNIL, il faudra impérativement exclure les données publiées sous pseudonymes, sauf à aller au-delà de ce critère.

L’autorité craint de multiples violations à la vie privée. Et de fait, elle demande à ce qu’une analyse d’impact soit réalisée, comme le veut le même texte européen.

Quand Macron fustigeait « l’anonymat » sur les plateformes

On se souvient d’ailleurs qu’Emmanuel Macron et le gouvernement ont plusieurs fois critiqué « l’anonymat » en ligne, le président souhaitant savoir qui écrit quoi… « Moi je ne veux plus de l’anonymat sur les plateformes Internet » exposait Emmanuel Macron en février dernier, soit trois mois après l’avis de la CNIL, tout juste rendu public.

Ce n’est pas tout. Cette collecte doit se faire sur trois ans, dans le cadre d’une expérimentation. Problème, la CNIL n’a reçu aucun élément lui permettant de comprendre un tel délai, ni surtout le périmètre des infractions justifiant cette collecte, extrêmement large.

En face, le gouvernement a voulu rassurer la CNIL : il n’y aura aucun contrôle automatique à partir des données collectées par ce dispositif. L’an passé, la DGFIP nous avait d’ailleurs indiqué que ces éléments serviraient d’indices, non de preuves. Par exemple, en exploitant les métadonnées des photos, les services fiscaux pourraient déterminer la résidence fiscale d’une personne.

Le Bon Coin, Facebook, eBay au crible d’algorithmes auto-apprenants

Mais les inquiétudes de la commission ne s’arrêtent pas là. Elles frappent aussi l’étendue des plateformes visées. Au regard des critères choisis par le projet de loi de finances, tomberont dans la marmite Facebook, Twitter, Instagram, Le Bon Coin, eBay, etc. Bref, des pans entiers du Web dont les contenus sont librement accessibles.  

Le texte évoque aussi la mise en œuvre de « traitements automatisés ». L’expression est suffisamment vaste pour y inclure les algorithmes et autres solutions auto-apprenantes, estime la commission. Le champ du possible est également infini s’agissant des données chalutées. Cela peut concerner les posts des individus, mais également les partages ou les commentaires de tiers.

Au travers l’avis, on découvre que le texte initial n’excluait pas juridiquement la reconnaissance faciale. La CNIL a obtenu cette interdiction dans le projet de loi de finances.

Rappelons que les données collectées seront conservées durant un an si elles sont utiles. Celles jugées inutiles seront supprimées au bout de 30 jours. La CNIL aurait souhaité une suppression immédiate, qui n’a donc pas été retenue.

En août 2019, le gouvernement n’avait pas prévu d’adresser à la CNIL le bilan intermédiaire de cette collecte de masse. La commission a, en dernière ligne droite, obtenu d’être mise dans la boucle.

Enfin, la commission, très pédagogique dans son avis, souligne les effets sur la liberté d’expression et de communication d’une telle collecte. Se sentant surveillés par Bercy ou les Douanes, les internautes pourraient modifier « de manière significative » leur comportement en ligne. Un appel du pied au Conseil constitutionnel, lorsque viendra le temps du contrôle.

La délibération de la CNIL n'est pas contraignante. Le gouvernement peut donc l'ignorer et passer outre.

Commentaires (35)

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“La délibération de la CNIL n’est pas contraignante. Le gouvernement peut donc l’ignorer et passer outre.”



Je crois que tout est dit…. ah! non, j’oubliai…. #BigBrotherBercy



 

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C’est beau le nouveau monde (d’Orwell…)

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“Se sentant surveillés par Bercy ou les Douanes, les internautes pourraient modifier «&nbsp;de manière significative&nbsp;» leur comportement en ligne.” ils deviendront peu être intelligent dans ce qu’ils publient&nbsp;<img data-src=" />



Si ça peu aider

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trash54 a écrit :



“Se sentant surveillés par Bercy ou les Douanes, les internautes pourraient modifier « de manière significative » leur comportement en ligne.” ils deviendront peu être intelligent dans ce qu’ils publient <img data-src=" />



Si ça peu aider





Tu crois au père noel toi :)


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Lle gouvernement dit:

“En face, le gouvernement a voulu rassurer la CNIL&nbsp;: il n’y aura aucun contrôle automatique à partir des données collectées par ce dispositif.”



Mais la CNIL relève juste après:

“ Le texte évoque aussi la mise en œuvre de «&nbsp;traitements automatisés&nbsp;».

L’expression est suffisamment vaste pour y inclure les algorithmes et

autres solutions auto-apprenantes, estime la commission.”



&nbsp;Le gouvernement ment donc&nbsp; clairement sur ses volontés.



Sans oublier:



Au travers l’avis, on découvre que le texte initial n’excluait pas

juridiquement la reconnaissance faciale. La CNIL a obtenu cette

interdiction dans le projet de loi de finances.

&nbsp;

Je donne pas deux ans avant que la reconnaissance faciale soit mise en œuvre “officiellement” (officieusement, elle sera appliquée dès le vote du texte).



Puis elle sera mise en place “officiellement” pour traquer les pédophiles, puis sera étendu aux criminels, puis délinquants, puis aux incivilités pour finir par être généralisée…

Ce sera comme en Chine, mais pas comme en Chine, parce que nous, on est une démocratie, dixit un certain M. FERRANDqui nous a montré vendredi à quel point il tenait compte des votes de l’opposition.

&nbsp;

Petit à petit, tous les éléments se mettent en place pour donner lieu , non pas à un régime autoritaire mais au régime autoritaire le plus “parfait” qu’il soit, avec tous les outils pour anéantir les oppositions: un contrôle de masse de tous les échanges, communications, déplacements, idées qu’une personne pourrait avoir; avec une capacité inégalable et immense de propagande, de manipulation des images et de fanatisation du discours public; et avec une capacité de répression maximum que la propagande permet de minimiser voire de nier.

Et surtout un contrôle contre lequel il n’y aurait plus de possibilité

d’agir, le gouvernement sachant immédiatement quand tu deviens dissident

et pouvant ainsi t’empêcher d’agir, ni même de parler.

&nbsp;

Un contrôle immense, total, imparable et individualisé que tous les régimes totalitaires avaient échoué à mettre en place, et qui en ferait rêver plus d’un.



2022 va être joyeux…<img data-src=" />

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“La délibération de la CNIL n’est pas contraignante. Le gouvernement peut donc l’ignorer et passer outre.”



Beaux joueurs, ils vont dire qu’il y aura une information préalable sur bercy.gouv.fr car “notre collecte est loyale et licite, on respecte à la lettre le RGPD (qui protégè de rien s’agissant des autorités publiques pour peu qu’un texte existe)” et hop on peut lancer l’opération flicage de masse des réseaux sociaux.



Demander la publication de l’algo (son principe de fonctionnement et éventuellement son code source) va être très drole …



&nbsp;

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Das Geld der anderen, Frankreich, 2019.

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js2082 a écrit :



&nbsp;Et surtout un contrôle contre lequel il n’y aurait plus de possibilité

d’agir, le gouvernement sachant immédiatement quand tu deviens dissident

et pouvant ainsi t’empêcher d’agir, ni même de parler.

&nbsp;





Faut bien comprendre qu’on va arriver dans une ère post-industrielle, avec la fin du pétrole d’une part & le réchauffement climatique d’autre part.

Toute la démocratie est basée sur l’individualisme et le consensus, qui est en train de nous mener dans le mur car personne ne veux sortir de sa propre zone de confort.



La conséquence logique est que, pour affronter l’avenir qui déchante, il ne faut plus de discussions qui s’éternise (greta serait bien d’accord…)&nbsp; , il faut des décisions fortes , impopulaires & respectés, via l’usage de la force quand ce sera nécessaire par des gens qui ne remettent jamais en question ce qu’ils font.

Il n’est pas possible que le peuple décide, il est évident qu’il faut qu’un “dictateur bienveillant” décide pour eux des mesures drastiques à entreprendre.



Pour cela, il ne faut pas que les gens puisse se parler et s’organiser sans surveillance , ni qu’ils soient trop éduqués - l’élite n’est plus l’élite si elle est nombreuse, n’est-ce pas ? et quoi de plus logique que de prendre comme dirigeants ceux qui ont l’habitude de cet exercice du pouvoir !

On peux bien leur laisser une vie de richesse en échange de ces grandes responsabilité, tu sera bien sur d’accord.



Bref, tout ceci est nécessaire pour ton bien, donc tu va retourner bosser et arrêter de trop penser. Si t’est sage t’aura 10% de remise sur l’abo netflix pendant 3 mois.

&nbsp;


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Donc Facebook, google et n’importe quelle entreprise ou n’importe qui ici peut le faire mais le fisc non ? Je ne comprends pas bien le problème.

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Ouvre un livre d’histoire.

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crocodudule a écrit :



Demander la publication de l’algo (son principe de fonctionnement et éventuellement son code source) va être très drole …







Qwant pourra copier Bercy. <img data-src=" />


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Vesna a écrit :



Ouvre un livre d’histoire.



J’ai ouvert, c’était intéressant, ca parlait de la Rome antique. Mais j’ai du mal à voir le rapport.


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Idiogène a écrit :



Qwant pourra copier Bercy. <img data-src=" />





<img data-src=" /> Si c’est pour la bonne cause/améliorer leur moteur, pourquoi pas. <img data-src=" />


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OB a écrit :



Faut bien comprendre qu’on va arriver dans une ère post-industrielle, avec la fin du pétrole d’une part & le réchauffement climatique d’autre part.

Toute la démocratie est basée sur l’individualisme et le consensus, qui est en train de nous mener dans le mur car personne ne veux sortir de sa propre zone de confort.



La conséquence logique est que, pour affronter l’avenir qui déchante, il ne faut plus de discussions qui s’éternise (greta serait bien d’accord…)&nbsp; , il faut des décisions fortes , impopulaires & respectés, via l’usage de la force quand ce sera nécessaire par des gens qui ne remettent jamais en question ce qu’ils font.

Il n’est pas possible que le peuple décide, il est évident qu’il faut qu’un “dictateur bienveillant” décide pour eux des mesures drastiques à entreprendre.



Pour cela, il ne faut pas que les gens puisse se parler et s’organiser sans surveillance , ni qu’ils soient trop éduqués - l’élite n’est plus l’élite si elle est nombreuse, n’est-ce pas ? et quoi de plus logique que de prendre comme dirigeants ceux qui ont l’habitude de cet exercice du pouvoir !

On peux bien leur laisser une vie de richesse en échange de ces grandes responsabilité, tu sera bien sur d’accord.



Bref, tout ceci est nécessaire pour ton bien, donc tu va retourner bosser et arrêter de trop penser. Si t’est sage t’aura 10% de remise sur l’abo netflix pendant 3 mois.

&nbsp;





J’espère 🤞 que vous faites un exercice d’imagination de fiction. Je me rappelle les discussions au moment d’Hadopi 🤣 beaucoup : que de puissances de calculs pour tout surveiller 🤪 et en dix ans la puissance ils l’ont + IA, et que font ils? 😡


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dumbledore a écrit :



J’espère 🤞 que vous faites un exercice d’imagination de fiction. Je me rappelle les discussions au moment d’Hadopi 🤣 beaucoup : que de puissances de calculs pour tout surveiller 🤪 et en dix ans la puissance ils l’ont + IA, et que font ils? 😡





Ben ils surveillent, ils arrêtent des gens préventivement et ils gazent des gens assis par terre.

Well done !


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OB a écrit :



Faut bien comprendre qu’on va arriver dans une ère post-industrielle, avec la fin du pétrole d’une part & le réchauffement climatique d’autre part.

Toute la démocratie est basée sur l’individualisme et le consensus, qui est en train de nous mener dans le mur car personne ne veux sortir de sa propre zone de confort.



La conséquence logique est que, pour affronter l’avenir qui déchante, il ne faut plus de discussions qui s’éternise (greta serait bien d’accord…)&nbsp; , il faut des décisions fortes , impopulaires & respectés, via l’usage de la force quand ce sera nécessaire par des gens qui ne remettent jamais en question ce qu’ils font.

Il n’est pas possible que le peuple décide, il est évident qu’il faut qu’un “dictateur bienveillant” décide pour eux des mesures drastiques à entreprendre.



Pour cela, il ne faut pas que les gens puisse se parler et s’organiser sans surveillance , ni qu’ils soient trop éduqués - l’élite n’est plus l’élite si elle est nombreuse, n’est-ce pas ? et quoi de plus logique que de prendre comme dirigeants ceux qui ont l’habitude de cet exercice du pouvoir !

On peux bien leur laisser une vie de richesse en échange de ces grandes responsabilité, tu sera bien sur d’accord.



Bref, tout ceci est nécessaire pour ton bien, donc tu va retourner bosser et arrêter de trop penser. Si t’est sage t’aura 10% de remise sur l’abo netflix pendant 3 mois.

&nbsp;



+1

&nbsp;Le souci c’ est ce qui va vraiment se passer dans le futur puisqu’ aucune autre solution ne pourra arrêter l’ emballement de la machine climatique qui une fois lancé quelques soient les décisions des états NE PEUT PLUS ÊTRE STOPPÉE.

Quand on perd la main, il ne reste plus rien à faire à part ses yeux pour pleurer.

&nbsp;En bref, c’ est déjà trop tard selon le dernier rapport du comité scientifique des ingénieurs climatologues, le GIEC.

&nbsp;Comme disait Delano : “Qu’ il est difficile d’ aimer ses frères le ventre vide.”

&nbsp;Quand les soubresauts climatologiques impacteront l’ équilibre écologique, c’ est ce qui se produira.


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Tirnon a écrit :



Donc Facebook, google et n’importe quelle entreprise ou n’importe qui ici peut le faire mais le fisc non ? Je ne comprends pas bien le problème.







J’avoue avoir du mal aussi.

Ces entreprises font un profilage de masse extrêmement précis en analysant les moindres faits et gestes, écoutant les conversation en permanence grâce à des mouchards sur quasi tout le Web et dans la poche des gens.



Mais quand il s’agit de l’administration fiscale qui compte exploiter l’exhibition publique (là où en parallèle ça gueule contre l’évasion, la fraude, personne ne fait rien, etc), c’est un scandale ?



Est-il possible d’avoir une explication objective de ces inquiétudes ? (complotisme et procès d’intention interdits)

L’article parle de “multiples violations de la vie privée”, mais on parle de données publiques publiées volontairement par les utilisateurs. Je peux comprendre la crainte de faux positif avec le pseudonymat, mais le reste j’aimerais avoir plus de détails.


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SebGF a écrit :



Est-il possible d’avoir une explication objective de ces inquiétudes ? (complotisme et procès d’intention interdits)





Le problème n’est pas qu’il s’agisse de l’administration fiscale, mais d’une administration publique.

Il y a eu, il n’y a pas si longtemps que cela, une guerre ayant fait des millions de mort. Durant cette guerre, le gouvernement de Vichy a collaboré, et un des aspects de cette collaboration a été des rafles, basés, entre autres, sur des listes (sans moyen informatique à l’époque, rappelons-le).

La seconde guerre mondiale aurait eu lieu aujourd’hui, avec l’IA et compagnie, les opposants politiques, les communistes, les juifs, etc… pourraient être trouvé rien qu’en analysant les réseaux sociaux.

En 1974, quand est révélé le projet SAFARI (un projet d’interconnexion de plusieurs fichiers de l’administration française basé sur le numéro de sécurité social), il y a eu une forte opposition populaire qui décida le gouvernement à agir et à créer la CNIL quelques années plus tard.

Et on retrouve des traces aujourd’hui dans notre législation et les recommandations de la CNIL. Pourquoi est-il strictement interdit de traiter des données à caractères politique, religieux ou liées à l’orientation sexuel ? Pourquoi l’usage du numéro de sécurité social est-il si encadré en France ? Ces décisions ont été prises dans un contexte d’après guerre où ces informations sensibles auraient pu causer la mort d’un nombre incalculable de personnes supplémentaires.

Aujourd’hui, nous avons la résultante de cela. Que les GAFAM aient toutes les informations nous concernant, cela ne pose pas de problème à un (trop) grand nombre de personnes. Mais dès qu’il s’agit d’une administration publique…


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On est bien d’accord

D’ailleurs le scandale Cambridge Analytics est arrivé non pas parce que Facebook utilisait des données perso, mais surtout parce qu’ils avaient laissé Cambridge Analytics les utiliser.

Que le fisc utilise une moulinette qui fait tut tut quand elle voit un proprio de Porsche payer sa note d’hotel au George V alors qu’il touche des allocs ne me perturbe pas outre mesure pour chopper les fraudeurs.

En plus faire une vérif sur un mec assez con pour s’afficher sur le net .. euh..

Darwin at work



Mais bon je suis un méchant <img data-src=" />






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SebGF a écrit :



J’avoue avoir du mal aussi.

Ces entreprises font un profilage de masse extrêmement précis en analysant les moindres faits et gestes, écoutant les conversation en permanence grâce à des mouchards sur quasi tout le Web et dans la poche des gens.



Mais quand il s’agit de l’administration fiscale qui compte exploiter l’exhibition publique (là où en parallèle ça gueule contre l’évasion, la fraude, personne ne fait rien, etc), c’est un scandale ?



Est-il possible d’avoir une explication objective de ces inquiétudes ? (complotisme et procès d’intention interdits)

L’article parle de “multiples violations de la vie privée”, mais on parle de données publiques publiées volontairement par les utilisateurs. Je peux comprendre la crainte de faux positif avec le pseudonymat, mais le reste j’aimerais avoir plus de détails.





La différence étant que ces entreprises le font pour une raison purement mercantile, pas politique ou juridique. Même si ça commence à être exploité par les gouvernements et forces de l’ordre (en gros travaillez avec nous grâce à toutes vos données sinon vous êtes contre nous et on vous mettra plein d’amendes).



Sinon un autre exemple de l’utilisation de données collectées en masse à des fins politiques : lors de l’affaire Harvey Wenstein, il (et ses collaborateurs) ont embauchés une agence privée de renseignements israélienne (des anciens de l’Aman et du Mossad) pour traquer et faire suivre tous les journalistes et les victimes qui seraient tenté de couvrir l’évènement ou de témoigner contre lui, pour éventuellement leur mettre la pression pour l’empêcher. Rien n’empêche un gouvernement de faire la même chose. Et ce sera évidemment bien facilité par une collecte de données de masse.



Je comprends l’argument du “les gens n’ont qu’à pas mettre des informations persos sur Internet”, mais il ne faut pas être de mauvaise foi, aujourd’hui tout le monde a rentré au moins une adresse ou un numéro de téléphone sur le net, que ce soit pour s’inscrire à un site ou pour commander un bien.


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fdorin a écrit :



Le problème n’est pas qu’il s’agisse de l’administration fiscale, mais d’une administration publique.&nbsp;







Je pense que les gens auraient la même réaction si un vendeur venait les voir parce qu’il a analysé leur profil FB.


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C’est pourtant ce qui se passe à chaque fois qu’ils reçoivent une publicité ciblée…

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Merci de cette explication qui ne semble hélas pas évidente, même ici, et pour ton rappel de SAFARI que j’allais faire.

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Tirnon a écrit :



Donc Facebook, google et n’importe quelle entreprise ou n’importe qui ici peut le faire mais le fisc non ? Je ne comprends pas bien le problème.





Sauf que l’ob Des GAFA est avant tout de faire du fric.

Il en est autrement d’un tel outil aux mains d’un gouvernement.

Imaginons l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement fasciste. Cela ne s’arrêterait pas aux fraudes fiscales. Les opinions politiques, philosophiques et religieuses seraient passées au crible.

Laisser à un pouvoir fascisant un outil prêt à l’emploi est une faute grave.


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un parti fasciste au pouvoir ne serait hélas que la conséquence d’un souhait de la majorité de votants

Ils auraient de facto ce que cette majorité voulait

A quel moment doit on stopper la démocratie actuelle ?



vous avez 3 heures <img data-src=" />


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Il me semble que c’est FB qui te propose la meilleure publicité en fonction de tes données.



Tu as donné le droit a FB d’utiliser tes données, mais tu ne l’as pas donné aux autres entreprises.



&nbsp;

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Où est le “scandale” ??

Normal que Bercy cherche à traquer les fraudeurs pour les faire cracher au bassinet. Et Bercy ne fera pas pire que Facebook, que vous acceptez sans sourciller …



Et pour les belles âmes très soucieuses de leur “liberté”, peut-être devraient-elles se rappeler que les impôts sont utiles à tous les citoyens (éducation , santé, police, chômage, etc ..)

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alain_du_lac a écrit :



Où est le “scandale” ??

Normal que Bercy cherche à traquer les fraudeurs pour les faire cracher au bassinet. Et Bercy ne fera pas pire que Facebook, que vous acceptez sans sourciller …



Et pour les belles âmes très soucieuses de leur “liberté”, peut-être devraient-elles se rappeler que les impôts sont utiles à tous les citoyens (éducation , santé, police, chômage, etc ..)





Etat de droits tous ça.. juste des broutilles


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Le problème principal est un problème de proportionnalité entre les buts recherchés (lutte contre la fraude à l’impôt en particulier, mais pas que) et la violation massive de la vie privée et une entrave possible à la liberté d’expression.



Comme l’impôt (et donc son recouvrement), la protection de la vie privée et la liberté d’expression sont tous de valeur constitutionnelle, c’est important de vérifier l’équilibre entre eux.



Et c’est quelqu’un qui n’est pas vraiment concerné par ces traitements (je n’ai pas de compte sur les réseaux sociaux, donc, non, je n’accepte rien de Facebook) mais qui paie des impôts qui relève ce point, mentionné dans l’article et le document de la CNIL.



Pour fini, non, la fin ne justifie pas les moyens.

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Louis Joinet doit se retourner dans sa tombe. <img data-src=" />

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Idiogène a écrit :



Qwant pourra copier Bercy. <img data-src=" />





<img data-src=" />


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c’est exact mais pas aussi limpide pour moi <img data-src=" />

Comme toi je ne suis sur aucun réseau social , et je ne laisse pas trainer mon adresse (IP ou pas) ou mes email ou mon numéro de tel n’importe oû.

ça ne marche pas si mal puisque je ne reçois pas de spam, je ne suis pas harcelé ni sur le téléphone fixe ni sur mon mobile , je n’ai aucune pub ou popup quand je surf sur le net.

En faisant court j’essaie de protéger ma vie privée ( ce qui me prive de certains sites à l’évidence)

Ce que je veux dire c’est que parler de protection de vie privée quand on laisse tout et n’importe quoi n’importe ou et n’importe quand … est pour le moins surprenant.

Ce qui va être utilisé par le fisc pour rechercher les fraudeurs n’est pour moi pas de la vie privée mais de la vie étalée à tout le monde



Mais bon … pas simple


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Comme l’a rappelé la CNIL, les gens ont accepté (plus ou moins consciemment, mais sûrement plus que moins depuis le RGPD) que les réseaux sociaux traitent leurs données personnelles, mais pas pour autant que l’état fasse de même.

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disons qu’il y a une légère différence entre laisser ces infos entre les mains d’une entreprise privée (si elle veut te nuire, elle doit a priori passer par un tiers, qui est en général l’État) et un État, qui a le monopole de la “violence légitime”.

Personne ne veut voir revenir les lettres de cachet

« Collecte de masse » : la CNIL critique le mégafichier de Bercy

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