[Tribune] Pour un meilleur apprentissage de l’informatique à l’école
Par Philippe Latombe, député MoDem
Le 04 juin 2020 à 15h30
6 min
Droit
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Dans une tribune, le député MoDem Philippe Latombe salue la création du CAPES section numérique et sciences informatiques, mis en place cette année. Une tribune qui intervient alors que France Digital plaide, parmi ses 25 propositions pour une stratégie européenne, en faveur d’une formation à l’IA de tous les publics et à tous les âges.
Il était attendu par beaucoup depuis quarante ans : le CAPES section Numérique et Sciences informatiques a enfin vu le jour. Les premiers enseignants stagiaires devraient entrer en fonction dès la rentrée prochaine, une très bonne nouvelle qui tend à passer inaperçue en ces temps de pandémie.
Comme le soulignait à juste titre l’an dernier sur France Culture, le directeur général des ressources humaines du ministère de l'Éducation nationale, Édouard Geffray, « tout citoyen en devenir doit pouvoir disposer d'un bagage minimal en numérique. Il y a des enjeux de compréhension du monde. »
Or, comme chacun sait, une discipline n’existe vraiment que lorsqu’elle est incarnée par des enseignants qui lui sont entièrement dédiés. Pourtant, se réjouir de la consécration de cette nouvelle spécialité n’exclut pas de penser qu’il aura fallu attendre beaucoup (trop) de temps et qu’il en faudra encore beaucoup (trop), pour qu’un nombre suffisant de professeurs formés irriguent de leur savoir l’ensemble des établissements de notre pays.
En attendant, l’accès à la culture informatique reste dépendant des compétences acquises (ou pas) à titre personnel, au bon vouloir (ou pas) des enseignants en place, et au matériel mis à disposition (ou pas) des élèves. Cela laisse la part belle à l’à-peu-près et aux inégalités. À la fin du secondaire, les compétences informatiques des jeunes Français sont inévitablement hétéroclites, livrées aux hasards du parcours scolaire de chacun, se limitant dans la majorité des cas à savoir pianoter sur un clavier pour accéder à Google et aux réseaux sociaux, à ses risques et périls.
C’est oublier que l’informatique est avant tout une culture et un langage à visée universelle, essentiels à maîtriser si l’on veut, volens nolens, « être au monde ». Comme le précise Gilles Dowek, informaticien, chercheur à l’INRIA, « il y a deux façons d'être au monde avec les objets informatiques : on peut être des utilisateurs ou des concepteurs. À partir du moment où l'un de nous écrit une page web, il devient créateur ».
J’irai plus loin encore avec ce principe atemporel et universel énoncé par François Rabelais : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Il serait inconséquent de laisser les jeunes grandir sans leur donner les outils leur permettant de comprendre le fonctionnement, le pourquoi, le comment et les risques inhérents à un monde prétendument virtuel, mais surtout profondément intrusif quant à nos destinées individuelles et collectives. Si l’on veut identifier les risques, il me semble indispensable de les identifier, et cela passe par une solide connaissance du sujet.
« Une formation complète aux sciences numériques »
Il est donc essentiel que l’ensemble des élèves reçoive une formation complète aux sciences numériques. Et cela doit commencer dès le début de la scolarité. Le langage informatique doit faire partie du socle commun de connaissances, au même titre que les langues maternelles et étrangères, les mathématiques ou l’histoire. Il ne suffit pas de mettre en place, comme cela a été fait, des programmes qui resteront lettre morte, si un nombre suffisant d’enseignants n’est pas en mesure de les mettre en œuvre ou si le matériel fait cruellement défaut.
La programmation informatique fait certes partie des programmes du primaire et du collège depuis la rentrée 2016. Au primaire par exemple, les élèves sont censés apprendre à « programmer les déplacements d’un robot ou d’un personnage sur écran » ou à « construire une figure simple ». Quelle est la réelle effectivité de ces apprentissages ? Un professeur des écoles de Loire Atlantique m’avouait dernièrement être l’un des seuls à les pratiquer. Il estimait qu’ils n’étaient vraisemblablement pas plus de 10 % dans ce cas. Et la Loire Atlantique n’est vraisemblablement pas un cas isolé !
Lorsqu’en 2012, l’Estonie a décidé de généraliser peu à peu l’apprentissage du codage informatique dès le primaire, ses dirigeants ont bien précisé qu’ils n’avaient pas l’ambition de créer une nation de programmeurs et de développeurs, voire de hackers. Ils ont pensé pouvoir ainsi développer chez les jeunes un sens logique qui vaut plus que la simple application de la technologie numérique. Ils ont souhaité donner à tous la capacité de s’approprier les nouvelles technologies, de ne pas en être des utilisateurs passifs, voire même captifs. Ils ont constaté depuis que, commencé de bonne heure, cet enseignement avait la faculté susciter des vocations, sans distinction de genre et de milieu social, pour des secteurs d’activité où l’offre est forte, pour des métiers offrant des opportunités, notamment à des personnes handicapées.
Numérico-béats vs Utilisateurs éclairés
En France, le débat fait rage depuis des années. Les uns pensent qu’il faut d’abord développer l’esprit critique des enfants et que la culture informatique, lieu de tous les dangers, ne doit venir que bien après. Les autres souhaitent que l’apprentissage des nouvelles technologies, qui développe le sens logique, commence de bonne heure. Mais que vaut l’esprit critique sans logique ? Et la réciproque est tout aussi pertinente. Il ne s’agit bien évidemment pas de former des cohortes de « numérico-béats », bien loin de là, mais des utilisateurs éclairés.
En attendant, pendant que les « numérico-sceptiques » s’adonnent à leur sens critique, un petit pays comme l’Estonie grimpe allègrement dans les classements PISA, tandis que nous dégringolons inexorablement. De là à penser qu’il y a peut-être une relation de cause à effet… Cela mérite au moins qu’on s’y attarde.
En attendant, notre pays continue à manquer de programmeurs et de développeurs. Ces profils particulièrement recherchés appellent des aptitudes intellectuelles spécifiques qui échappent à toute prédisposition sociale, culturelle ou de genre. L’apprentissage de la programmation informatique participe ainsi de l’égalité des chances, de l’égalité homme-femme, de l’insertion et de la promotion sociale et l’école, passage obligé, devrait constituer par essence le lieu privilégié où peuvent se repérer ces jeunes talents.
Enfin, la crise actuelle nous montre combien nous sommes dépendants des nouvelles technologies. Le rétropédalage étant inconcevable, faisons en sorte que ce soit pour le meilleur. Et cela passe avant tout par l’éducation.
Le 04 juin 2020 à 15h30
[Tribune] Pour un meilleur apprentissage de l’informatique à l’école
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« Une formation complète aux sciences numériques »
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Numérico-béats vs Utilisateurs éclairés
Commentaires (60)
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Abonnez-vousLe 04/06/2020 à 15h37
#1
France Digital plaide, parmi ses 25 propositions pour une stratégie européenne, en faveur d’une formation à l’IA de tous les publics et à tous les âges.
Entre le nom et la proposition, ça a l’air d’être une bande de branquignols qui ne savent oas de quoi ils parlent….
Le 04/06/2020 à 16h27
#2
Il suffira d’un plan “informatique pour tous”, avec des tablette Archos Made in France à la place des TO5 et on sera rapidement en tête de liste…ou pas " />
Le 04/06/2020 à 16h33
#3
En espérant que ça soit pas une formation aux outils Microsoft…
Le 04/06/2020 à 16h36
#4
Pour moi l’adjectif “digital” est associé, en français, au nom “doigt”.
J’en déduis que chez France Digitale, ils ne connaissent pas leur propre langue. Il aurait fallu dire “France numérique”.
A moins que ce soit réellement une France plein de doigts dont il s’agit mais du coup, je suis passé à côté de la chose !" />
Le 04/06/2020 à 16h49
#5
Ouais, enfin bon y a 30 postes en france cette année, sachant que la matière est enseignée depuis cette année (cf. Le dessin de flock). Effet d’annonce à la va comme j’te pousse comme pour le reste des actions de ce ministère…
Le 04/06/2020 à 16h57
#6
Si la bonne idée du “codage en école primaire” pouvait être remplacée par des trucs essentiels, de manière à arriver au collège en sachant lire/écrire…
Le 04/06/2020 à 18h27
#7
+1
J’en peux plus de toutes ces fautes d’orthographe parfois tellement grosses qu’on se demande comment ils se sont dit que ça s’écrivait ainsi…
Je veux bien qu’on fasse des fautes de grammaire en oubliant un s ou ne pas (ou mal) accorder un verbe, mais être infoutu d’écrire un mot correctement, alors qu’on a le correcteur avec un simple clic droit, ça me rends fou.
À croire que c’est fait exprès " />
Le 04/06/2020 à 18h37
#8
Bon… en tant qu’enseignant, dès le titre je me suis méfié. Après la lecture de cette tribune, mes craintes étaient bien fondées.
Les premiers enseignants stagiaires devraient entrer en fonction dès la rentrée prochaine, une très bonne nouvelle qui tend à passer inaperçue en ces temps de pandémie.
30 postes sont ouverts au concours du CAPES NSI en 2020… 30 postes… Or Philippe Latombe parle d’une bonne nouvelle passée inaperçue mais ce sont ces 30 enseignants qui passeront inaperçus dans les lycées de France.
le directeur général des ressources humaines du ministère de l’Éducation nationale, Édouard Geffray, « tout citoyen en devenir doit pouvoir disposer d’un bagage minimal en numérique. Il y a des enjeux de compréhension du monde. »
Tout d’abord, dès qu’un DGRH de l’En dit un truc, en général c’est une connerie… Ensuite, le gars parle d’un “bagage minimal en numérique”… désolé mais cela ne veut rien dire. Enseigner l’informatique n’a rien à voir avec l’acquisition d’un “bagage minimal en numérique”.
C’est oublier que l’informatique est avant tout une culture et un langage à visée universelle, essentiels à maîtriser si l’on veut, volens nolens, « être au monde ».
Franchement c’est n’importe quoi! Pour EXISTER, il faudrait MAÎTRISER l’informatique… Euh, sérieux? Dans ce cas, les 99% habitants de cette planète ne sont pas des êtres humains, c’est ballot!
Comme le précise Gilles Dowek, informaticien, chercheur à l’INRIA, « il y a deux façons d’être au monde avec les objets informatiques : on peut être des utilisateurs ou des concepteurs.
Donc soit utilisateur soit concepteur; on a pas d’autre choix. Encore une fois, c’est n’importe quoi et cette fois ça vient de Dowek! Le seul objectif réaliste (mais très difficile à atteindre) pour l’ensemble des élèves est de former des utilisateurs éclairés dans le domaine de l’informatique.
À partir du moment où l’un de nous écrit une page web, il devient créateur ».
Pfff… que dire, on va en créer à la pelle des “créateurs” de page web affichant “Hello, world!”…
J’irai plus loin encore avec ce principe atemporel et universel énoncé par François Rabelais : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Il serait inconséquent de laisser les jeunes grandir sans leur donner les outils leur permettant de comprendre le fonctionnement, le pourquoi, le comment et les risques inhérents à un monde prétendument virtuel, mais surtout profondément intrusif quant à nos destinées individuelles et collectives.
Il a donc fallu attendre le 6ème paragraphe pour lire quelque chose de censé; mieux vaut tard de jamais.
Si l’on veut identifier les risques, il me semble indispensable de les identifier, et cela passe par une solide connaissance du sujet.
Là ça se discute, pourquoi chacun de nous devrait être capable “d’identifier les risques” dans le domaine de l’informatique? C’est super complexe d’identifier les risques même pour des experts. Comprendre ces risques seraient déjà un objectif très ambitieux.
Il est donc essentiel que l’ensemble des élèves reçoive une formation complète aux sciences numériques.
Encore une fois, Philippe Latombe a du mal à choisir. Quelle est la définition de “sciences numériques”? J’imagine qu’il ne pense pas à la définition de sciences numériques donnée sur wikipédia : Les sciences numériques ont pour objet la construction de modèles mathématiques et de méthodes d’analyse quantitative, en se basant sur l’utilisation des sciences du numérique, pour analyser et résoudre des problèmes scientifiques.
Et cela doit commencer dès le début de la scolarité. Le langage informatique doit faire partie du socle commun de connaissances, au même titre que les langues maternelles et étrangères, les mathématiques ou l’histoire.
Je ne vois pas l’intérêt d’imposer cet apprentissage dès le début de la scolarité alors que des élèves entrent encore au collègue sans savoir bien lire ou écrire le français…
Quelle est la réelle effectivité de ces apprentissages ? Un professeur des écoles de Loire Atlantique m’avouait dernièrement être l’un des seuls à les pratiquer. Il estimait qu’ils n’étaient vraisemblablement pas plus de 10 % dans ce cas. Et la Loire Atlantique n’est vraisemblablement pas un cas isolé !
Les 2ème et 3ème phrase sont contradictoires. Si les enseignants du primaire n’enseignent pas l’informatique aux enfants, c’est peut-être qu’ils ne sont pas formés et/ou qu’ils pensent que c’est une connerie…
Ils ont souhaité donner à tous la capacité de s’approprier les nouvelles technologies, de ne pas en être des utilisateurs passifs, voire même captifs.
Ça veut quoi “s’approprier les nouvelles technologies”? Concrètement, comment on enseigne ça? Par ailleurs, “voire même” ça pique les yeux dans une tribune… À croire que les enseignants du primaire de ce député ont passé trop de temps à lui faire déplacer un robot sur un parcours…
Mais que vaut l’esprit critique sans logique ? Et la réciproque est tout aussi pertinente.
Sous-entendre qu’il n’est pas possible de développer un esprit logique sans apprentissage de l’informatique est une connerie…
Il ne s’agit bien évidemment pas de former des cohortes de « numérico-béats », bien loin de là, mais des utilisateurs éclairés.
Ce député n’arrive vraiment à pas se décider… Quel est l’objectif? “Maîtriser” l’informatique, former des “créateurs” ou bien former des utilisateurs éclairés. Le dernier objectif sera déjà très très compliqué à atteindre.
En attendant, pendant que les « numérico-sceptiques » s’adonnent à leur sens critique, un petit pays comme l’Estonie grimpe allègrement dans les classements PISA, tandis que nous dégringolons inexorablement.
Philippe m’a tuer! Argumentation du niveau d’une huître. Ceux qui ne pensent pas comme lui sont directement classés comme « numérico-sceptiques ». Enfin ce député affirme, sans démonstration, une corrélation entre le classement PISA et l’apprentissage de l’informatique… Le classement PISA est de la grosse connerie, il suffit de savoir que les élèves des pays ne sont pas évalués sur les mêmes sujets et que les intervalles de fluctuation des résultats des pays s’intersectent presque tous… Autant classer les pays à un jeu de flèchettes!
En attendant, notre pays continue à manquer de programmeurs et de développeurs.
Euh… donc c’est ça l’objectif? Répondre au manque de programmeurs et de développeurs pour les entreprises? Si
L’apprentissage de la programmation informatique participe ainsi de l’égalité des chances, de l’égalité homme-femme, de l’insertion et de la promotion sociale et l’école, passage obligé, devrait constituer par essence le lieu privilégié où peuvent se repérer ces jeunes talents.
Le passage obligatoire dans tout discours politique de “l’égalité des chances” et blablabla. J’ai enseigné de nombreuses années en éducation prioritaire et ça n’est pas l’apprentissage de l’informatique qui va changer les inégalités béantes de notre société.
Enfin, la crise actuelle nous montre combien nous sommes dépendants des nouvelles technologies.
Utiliser la crise actuelle comme argument me semble très déplacé.
—————————————————————-
Voilà… cette tribune est complètement déconnecté de la réalité de l’enseignement.
L’apprentissage de l’informatique, oui. Dès le primaire? Non.
Quel objectif pour l’ensemble d’une génération? Former des utilisateurs éclairés et non des créateurs ou des experts.
Des enseignants formés? Oui. Avec 30 enseignants formés par an, on peut toujours attendre.
Le 04/06/2020 à 19h21
#9
Le 04/06/2020 à 19h39
#10
Le 04/06/2020 à 20h08
#11
Le 04/06/2020 à 20h13
#12
Le 04/06/2020 à 20h18
#13
Le 04/06/2020 à 20h50
#14
C’est une vaste fumisterie. Et pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, de nombreuses études ont montrés que l’exposition aux écrans dès le plus jeune âge avait des répercussions sur le développement cognitifs des enfants. Et je ne parle pas que des enfants de - de 3 ans, mais aussi jusqu’à l’adolescence. Pour ceux qui souhaiteraient approfondir le débat, je vous invite à lire “la fabrique du crétin digital”, qui fait une très bonne synthèse !
Ensuite, aujourd’hui, l’informatique est enseigné par des profs… qui enseignent d’autres matières. Accepterait-on qu’un prof de maths donne des cours d’anglais ? Non. Pourtant, on accepte qu’un prof de maths (ou autre) donne des cours d’informatique. Je ne remets pas en cause les compétences des profs, mais enseigner une matière, cela ne s’improvise pas. Ce n’est pas avec une formation de 2 semaines que l’on peut enseigner ensuite le python (exemple véridique d’une amie prof de maths).
De plus, ajouter des cours d’informatique, cela se fera forcément au détriment d’autres cours, car il faut bien “trouver des heures”. Apprendre la programmation ne donnera rien si l’élève n’a pas un niveau minimum en français et en maths (et oui, le français également ! la programmation, ce n’est pas que de la logique !)
Faut-il supprimer le numérique à l’école ? Je ne pense pas. Mais pas la programmation. On n’a pas besoin de savoir comment fonctionne un logiciel pour l’utiliser (on utilise bien une voiture, mais combien d’entre nous en comprend le mécanisme interne ?). Par contre, les “dangers” du numérique, les pratiques de bonne hygiène (comme ne pas ouvrir n’importe quelle pièce jointe ou encore les risques liés aux réseaux sociaux) ça, ça peut être utile. Car quitte à enseigner quelque chose, autant que cela soit utile dans la vie de tous les jours pour le maximum de gens. La programmation ne servira à rien pour 99% d’entre eux.
Et si on voulait vraiment de l’utile, avant de parler numérique, je parlerai bien nutrition et diététique. Comprendre les besoins alimentaires du corps pour éviter les comportements à risque, ne pas avoir de carence, et éventuellement prévenir certaines maladies ou certains troubles liés à nos comportements inadaptés (car franchement, c’est pas le slogan “ne mangez pas trop sucré, trop salé” qui va changer quelque chose). Mais là encore, enseignement qui devra être dispensé par des professionnels véritablement formés pour et dont c’est le métier. Et vu l’impact d’une “bonne alimentation” dans la vie de tous les jours, cela devrait être fait depuis longtemps !
Le 04/06/2020 à 20h58
#15
Le 04/06/2020 à 20h58
#16
C’est le problème du manque de qualité des cours d’anglais en France et surtout du concept des “faux amis” anglais
Chez nous digital est là pour les doigts, la traduction anglaise serait quelque chose comme “fingerprint” ou pas loin. Le problème c’est que ce mot (digital) existe aussi en anglais et entraîne confusion pour parler du numérique.
Quand je vois au boulot “station digitale”, j’ai peur qu’ils fassent des examens de la prostate plutôt que du numérique " />
Le 04/06/2020 à 21h08
#17
Je ne peut être plus d’accord avec ça, c’est de la bouse pas possible.
J’ai strictement rien appris à part des phrases basiques et inutiles en Anglais (et les verbes irréguliers à force d’en bouffer pour le contrôle) en cours et ça ne m’a jamais servit quand j’étais petit en vacance (en Irlande).
J’ai plus appris de façon croissante en matant des séries/film/jeux en VOSTFR d’abord, puis en matant YouTube (absence de sous-titre là pour la majorité des cas en Anglais) et enfin en squattant et écrivant sur des forums Anglais.
J’arrive maintenant à comprendre et à me faire comprendre (basiquement), mais l’école n’y est pour rien dedans (je détestais les cours d’anglais et je ne faisait même pas attention la plupart du temps).
Par contre je pense plutôt que le problème vient de la “qualité” du cours que du nombre d’heure que tu as. Donc enseigner l’informatique (et donc rogner sur l’anglais par exemple) pourrait être pertinent si on améliore déjà la qualité des cours d’anglais (1 heure de façon productive et intéressante donne plus que 4 heures de cours où tu t’endors).
Le 05/06/2020 à 04h46
#18
Étonnant de lire de tels commentaires ici.
Comme dans toute tribune, il est possible de trouver à redire, mais là n’est pas la question. La question, c’est apprendre l’informatique et en particulier le code (≠ utiliser un ordinateur/tablette) dès le plus jeune âge est-elle une bonne chose ?
Je suis surpris que sur un site dédié aux nouvelles technologies, la réponse majoritaire dans les commentaires soit « non », avec des arguments très douteux (passons sur l’histoire de l’exposition aux écrans, qui est totalement HS). Et en ignorant totalement la valeur propédeutique de l’apprentissage de l’écriture de code, qui semble bien à l’œuvre en Estonie, et qui est une des raisons fondamentales pour laquelle cet enseignement est important.
Le 05/06/2020 à 05h50
#19
au collège je faisais de la techno, c’était de l’initiation a l’ “industrie” c’était plutôt bien. J’y ai même fait un peu d’informatique.
Je pense qu’il faudrait quelque chose de similaire pour l’informatique. Le but n’est pas de créer des développeurs en masse mais des gens qui comprennent un peu ce qui se passe derrière. les sujets que j’aborderait:
Le 05/06/2020 à 05h56
#20
Le 05/06/2020 à 06h34
#21
Le 05/06/2020 à 06h49
#22
Le 05/06/2020 à 06h54
#23
Pour un meilleur apprentissage de l’informatique à l’école
Avant d’ajouter des matières annexes ce serait pas mal de commencer par reprendre les fondamentaux, quand on voit le nombre d’élèves qui sortent de l’école primaire en sachant tout juste lire, écrire, et compter on se dit que rogner sur les heures des matières indispensables (les emplois du temps ne sont pas extensibles à l’infini) n’est pas nécessairement une bonne idée et qu’il faudrait déja se demander pourquoi les méthodes d’enseignement actuelles sont aussi inefficaces.
Le 05/06/2020 à 07h21
#24
Le 05/06/2020 à 07h25
#25
Le 05/06/2020 à 07h48
#26
Le 05/06/2020 à 08h15
#27
Le 05/06/2020 à 08h20
#28
Le 05/06/2020 à 08h54
#29
Le 05/06/2020 à 08h57
#30
Le 05/06/2020 à 09h22
#31
Je pense que sans arriver à enseigner la programmation, l’Éducation Nationale devrait inclure dans les programmes l’apprentissage du clavier (la dactylographie en quelque sorte) l’utilisation d’un traitement de texte et d’un tableur (Open) rendre des rédactions ayant au moins subies l’action du correcteur orthographique et pas en «pattes de mouches» à déchiffre simplifierait le travail de correction des profs…
L’utilisation des tablettes n’est pas un apprentissage ; avez-vous déjà rédigé un rapport d’une dizaine ou vingtaine de pages sur une tablette… Bon courage, surtout s’il faut créer des ordinogrammes et adjoindre des planning ! Pour moi une tablette ça reste un jouet, un moyen de consultation, très occasionnellement un outil.
Le 05/06/2020 à 10h13
#32
Le 05/06/2020 à 10h14
#33
Bref, apprendre aux élèves à utiliser les outils d’écritures actuels… sauf qu’il faut que les enseignants y soient aussi formés. Et c’est pas le cas.
Le 05/06/2020 à 10h21
#34
Je soulignais juste qu’un langage de programmation reste un langage. Sauf que la machine n’étant absolument pas permissive, cela peut induire une rigueur qui profite ensuite au français etc…
Le 05/06/2020 à 10h46
#35
Parce que en France, on aime bien rester sur une idée passéiste de l’école à base de bourrage de crane pendant de longue journée suivis de grandes notations, qui ne marchent qu’avec un nombre limité d’élèves. Ces fameux élèves des années 60⁄70 qu’on comparent aux élèves de nos jours ( En oubliant le taux d’éjection de l’époque, qui amène à croire que les élèves de maintenant sont plus faibles)
Toutes les pays qui sont devants ont d’autres méthodes bien plus moderne d’éducation.
Dans tous les rapports remis à l’E.N les solutions sont dedans :
ect …
Mais le courage politique manque (Quand on voit déjà les remous de la semaine de 5 jours).
L’enseignement de l’informatique (Logiciel et Matériel) a toute sa place à l’école vu la prépondérance de l’outil numérique dans nos vies mais probablement pas des le primaire. Une simple découverte et familiarisation de l’outil est suffisant.
Le 05/06/2020 à 11h09
#36
Le 05/06/2020 à 11h15
#37
C’est d’autant moins nécessaire quand je regarde le nombre de collègues techniciens - qui donc ont fait de l’informatique leur métier, qu’ils soient stricto sensu développeurs ou pas - qui ont un niveau d’expression écrite en français digne d’un collégien (et encore)…
Ca ne les a pas empêché de devenir informaticien, par contre je pense que quelques heures supplémentaires d’apprentissage du français étant jeune leur auraient été bénéfiques.
A cet âge c’est clairement l’apprentissage du numérique d’un point de vue outil du citoyen qu’il faut enseigner, pas autre chose. Faire des écoliers une armée de programmeurs c’est un rêve de technocrate start-upper.
Le 05/06/2020 à 11h38
#38
Tant qu’on a pas quelques idées de ce qui serait véritablement enseigné, il est difficile de juger.
Enseigner quelques bases d’informatique, de culture du numérique me semble important et nécessaire.
Déjà, il existe plein d’enfants qui n’ont pas d’ordinateur ou de smartphone à la maison, c’est bien que l’école leur offre la possibilité de s’en approcher. Quand tu arrives au collège, lycée tu dois savoir comment envoyer un e-mail, ou chercher une information sur Internet.
Pour les questions de programmation / Exposition aux écrans, etc… Ce n’est pas le sujet : soyons sérieux, on ne va pas apprendre à des gamins de maternelle et primaire à coder en python, en C ou autre.
Par contre, en 1ère année de DUT, on m’a appris les bases de l’algorithmique sur des feuilles en papier : c’est plutôt des cours de logique, de découverte (limitée) des méthodes qu’on retrouve dans tous les langages ensuite (les variables, les boucles, etc…). Et ça si c’est bien expliqué, ça peut-être ludique et c’est compréhensible pour des gamins : ça leur ouvre les yeux sur “comment ça marche dans la machine”.
Les moyens me paraissent en revanche très limités, mais bon il faut bien commencer par quelque-chose.
Le 05/06/2020 à 12h15
#39
Le 05/06/2020 à 13h58
#40
Exact, il faudrait que des enseignants soient un peu formés à autre chose que leurs habitudes… Il y a de très bons (sûrement) enseignant en chimie en France qui forment des chimistes en pagaille dans toutes les académies (alors que depuis des années la Formation Continue est obligée de recycler ces ex-étudiants en informaticiens, par exemple)… Ne faudrait-il pas recycler un certain nombre de ces profs ? (pas nécessairement dans la dactylographie, d’ailleurs) Ce serait une source d’économie pour la communauté !
Ce que je proposait était plutôt pour CM/6ème en suite l’utilisation des macro pour TTx et Tableur, l’utilisation des expressions régulières, le HTML… Apprendre aussi aux collégiens à faire une présentation (outil informatique) mais aussi défendre son beefsteak devant la classe, travailler et animer un groupe… en fait simplement des choses utiles en entreprise.
Le 05/06/2020 à 15h41
#41
À ceux qui sont de la partie, qu’est ce qu’on apprend aujourd’hui niveau informatique dans les cours de techno au collège ?
De mon temps (début 90) ça se limitait à savoir lancer Works (ou Word?) et faire une vague mise en page de texte. Le prof avait bien essayé de nous faire comprendre les ordres de grandeur et l’arborescence des fichiers, mais sur les bien obsolètes Goupil sans disque dur (une disquette souple pour ms-dos, une autre pour works) c’était difficilement concevable " />.
Le 05/06/2020 à 15h46
#42
Le 05/06/2020 à 16h07
#43
Le 05/06/2020 à 16h07
#44
Le 05/06/2020 à 16h14
#45
Le 05/06/2020 à 16h27
#46
Le 05/06/2020 à 16h51
#47
Lorsque j’enseignais au collège, avec des 6èmes, j’utilisais pas mal l’informatique sans ordinateur (CS Unplugged). Ceci dit je ne pouvais pas faire autrement car dans ce collège d’éducation prioritaire, il n’y avait qu’une seule salle avec 15 ordinateurs dont 4-5 étaient HS.
Le 05/06/2020 à 17h54
#48
C’est bien de voir que les choses
bougent enfin, mais c’est triste qu’on ai 40 ans de retard.
J’ai appris les bases de laprogrammation en LOGO à l’école primaire, vraisemblablement le mêmetype de programme qu’ils réintroduise maintenant. L’expérimentationa malheureusement été arrêtée mais 30 ans plus tard, je suisingénieur comme beaucoup de mes camarades.
Je ne comprend pas cette affrontemententre esprit critique et informatique. C’est comme dire, on ne peuxpas leur apprendre l’historie maintenant, il faut d’abord qu’ilsapprennent les maths. Ça n’a rien à voir. Les deux, esprit critiqueet informatique sont primordial (bien plus que l’histoired’ailleurs) et doivent être enseignés dès l’école primaire.
Le 05/06/2020 à 18h55
#49
Bien, la création du CAPES, c’est fait. Rendez-vous dans 40 ans pour l’agrégation.
Sérieusement, ce serait tellement mieux d’avoir des agrégés à la fac, comme dans les autres matières, c’est-à-dire des gens qui ont choisi d’enseigner, plutôt que des [enseignants-]chercheurs recrutés uniquement sur des critères de recherche pour qui l’enseignement est une pure corvée. Certes il y a des [enseignants-]chercheurs qui enseignent avec plaisir, on en trouve un de temps en temps sur un malentendu, mais bon… Libérez-les, délivrez-les, laissez-les écrire des articles que personne ne lit (et surtout pas les membres des comités de lecture) et parler dans des colloques où personne n’écoute, et donnez-nous de vrais enseignants !
Le 05/06/2020 à 18h59
#50
Le 05/06/2020 à 19h11
#51
Le 05/06/2020 à 19h49
#52
“En attendant, notre pays continue à manquer de programmeurs et de développeurs.” que l’on forme aux derniers frameworks, que l’on fait rêver avec de l’IA…
Et qui finissent envoyés par une SSII bosser pour un client dans une sombre ZI de quatrième couronne, sur la maintenance de logiciels dépassés…
Le 05/06/2020 à 20h34
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Le 05/06/2020 à 21h49
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Le 06/06/2020 à 06h00
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Le 06/06/2020 à 08h11
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Le 06/06/2020 à 14h57
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Le 06/06/2020 à 15h19
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Le 08/06/2020 à 07h49
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Le 10/06/2020 à 08h16
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