Alors que les débats font rage autour de l'intérêt de la 5G, les constructeurs anticipent déjà l'étape suivante : la 6G. Pour Samsung, il ne sera pas question que de débit ou de latence. Elle devra être adaptée à la réalité étendue, hologrammes et doubles numériques. Cette technologie, qui pourrait utiliser les ondes térahertz, n'est pas attendue avant 2028.
La 5G est désormais une réalité, commençant à se déployer progressivement dans plusieurs pays du monde, de premiers smartphones étant disponibles. En France, il faudra attendre encore quelques semaines pour la fin des enchères. Mais déjà, Samsung publie un « livre blanc » anticipant la prochaine génération de réseaux de téléphonie mobile, la 6G.
La 6G viendra combler les « manques » de la 5G
Pourquoi maintenant ? Car le fabricant pense « que c'est le bon moment pour commencer à se préparer », en reconnaissant évidemment que cela demandera comme toujours une bonne dizaine d'années entre la phase de recherche et la commercialisation. Il s’attend ainsi à voir arriver la prochaine norme et les premiers réseaux d’opérateurs en 2028.
Ce n’est d'ailleurs pas le premier à parler 6G : Huawei l’a déjà évoquée brièvement, comme LG, Oppo, Vivo… Mais Samsung va plus loin que ses concurrents avec un document de 46 pages qui dessine les grandes lignes des attentes du fabricant, les usages qu'il imagine déjà et quelques idées de solutions technologiques pour atteindre ces objectifs.
Dans tous les cas, si 6G il y a, elle fera l'objet d'une normalisation auprès du 3GPP.
Comme souvent dans ce genre de cas, il s’agit de faire mieux que la 5G, dans tous les domaines : « Il est raisonnable de penser que la 6G satisfasse de nouveaux besoins et exigences auxquels la 5G ne peut pas répondre ». La question est donc de savoir lesquels… d’autant que, malgré les promesses et anticipations des constructeurs, les usages d'un réseau mobile comme la 5G ne s'affinent que lorsque consommateurs et fournisseurs de services s'en emparent.
À la question « à quoi va servir [la 5G] ? », la réponse de Sébastien Soriano lors d’une audition au Sénat était aussi courte qu’expéditive : « je n’en sais rien ». Il détaillait son propos : « On ne sait pas à quoi vont servir les technologies avant qu’elles se déploient […] Quand on parle de technologie de communication, ce sont les usages de la société qui s’approprient cette technologie ». Une situation que l’on a déjà connue lors de l’arrivée de la 4G ; l’histoire ne fait donc que se répéter.
Sans être devin, on pourrait dire la même chose de la 7G par rapport à la 6G.
Les quatre piliers de la 6G : IoT, IA, open source et social
Selon le fabricant, quatre « mégatendances » seraient à prendre en considération lorsqu’il s’agit de penser à ce que pourrait/devrait être la 6G : « les machines connectées, l'utilisation de l'intelligence artificielle pour les communications sans fil, l'ouverture des systèmes de communications mobiles et une contribution accrue pour la réalisation d’objectifs sociaux ».
Dans le premier cas, la société estime qu’il y aura 500 milliards de machines connectées à l’horizon 2030, soit 59 fois plus que le nombre d’humains sur Terre à ce moment-là. La réalité augmentée, les lunettes connectées et les hologrammes seraient les principales sources, sans parler des voitures, drones, robots, etc. : « Nous nous attendons donc à ce que la nouvelle technologie 6G soit développée spécifiquement pour connecter des centaines de milliards de machines ».
Sur l’intelligence artificielle, Samsung affirme qu’elle « n'a pas été prise en compte lors du développement de systèmes de communication existants tels que la 5G » ; la société souhaite y remédier avec la 6G. Pas sûr que les opérateurs soient du même avis, d’autant que l’IA est – au moins partie – intégrée aux réseaux mobiles, virtualisés depuis quelques années.
Pour l’ouverture des réseaux, l’entreprise coréenne pense (ou espère) que « l’open source sera une option intéressante pour réaliser les fonctions réseau, car elle peut réduire les barrières à l'entrée sur le marché, promouvoir l'interopérabilité et accélérer les cycles de développement ». Les équipementiers risquent de ne pas être sur la même longueur d’onde.
Enfin, les gouvernements et les organisations internationales « s'attendent à ce que la 5G joue un rôle central dans l'amélioration de nombreux problèmes sociaux tels que le changement climatique, la faim dans le monde et les inégalités en matière d'éducation ». De quoi relancer le débat sur le projet de société du tout connecté à l'échelle mondiale.
Bref, la 6G sera « plus mieux », promis, juré, craché. Il faudra tout de même aller au-delà de ces quelques grandes lignes aux airs déjà vus. De belles promesses alors que les travaux de standardisation autour de la 6G n’ont pas encore débuté.
Cap sur les hologrammes et doubles numériques
La seconde partie du livre blanc s’intéresse aux nouveaux services qui pourraient arriver avec la 6G : « une expérience multimédia ultime », « une réalité étendue [réalité virtuelle (VR), augmentée (AR), mixte (MR), ndlr] vraiment immersive », des « hologrammes mobiles haute fidélité » et des « doubles numériques » d’objets physiques (une voiture par exemple).
Prenant les devants, Samsung affirme que la 5G n’est pas en mesure de couvrir les cas d’usages de demain (ou après-demain) : « le streaming multimédia en réalité étendue peut avoir des exigences similaires à la vidéo en 16K UHD (Ultra High Definition). Par exemple, de la VR en 16K nécessite un débit de 0,9 Gb/s (avec un taux de compression de 1/400). Le débit de données expérimenté par l'utilisateur actuel de 5G n'est pas suffisant pour une diffusion en continu transparente ».
Même chose avec les hologrammes, qui demanderaient – selon les estimations de Samsung – une bande passante de 0,58 Tb/s et les « doubles numériques » : pour une zone de 1 x 1 m, « nous avons besoin d'un Terapixel, avec un débit de 0,8 Tb/s en supposant une synchronisation périodique de 100 ms et un taux de compression de 1/300 ».
On tient peut être là la quintescence des campagnes présidentielles numériques de 2027/2032.
Toujours les mêmes promesses : plus de débit, moins de consommation
À juste titre, Samsung rappelle que la 6G (quelle que soit sa forme) devra être pensée côté réseau des opérateurs, mais aussi des terminaux des utilisateurs (les smartphones principalement) : « La limitation de la puissance de calcul et de la durée de vie de la batterie des appareils mobiles met en évidence la nécessité d'adopter une vision globale de l'architecture de la 6G ». Le problème est bien connu puisqu’il est le même en 5G et qu’il était également présent au lancement de la 4G.
Le fabricant rappelle que « la 5G a été pensée pour atteindre un débit en crête de 20 Gb/s » en téléchargement, contre 10 Gb/s en upload. Avec la 6G, il espère grimper en pointe jusqu’à « 1 000 Gb/s », avec un débit de l’« expérience utilisateur » aux alentours de 1 Gb/s, comme un réseau local actuel donc.
Les détails ne sont pas donnés, l’entreprise précise uniquement « viser une efficacité spectrale 2 fois plus élevée que la 5G ». Un rapport d'un à deux est également attendu sur l’efficacité énergétique.
Latence divisée par 10, densité IoT multipliée par 10
Toujours dans l’idée que la réalité étendue devienne le standard des prochaines années, la latence « doit être considérablement améliorée ». Elle a déjà été fortement baissée avec la 5G : jusqu’à 4 ms en mode eMBB (Enhanced Mobile Broadband) et 1 ms en URLLC (Ultra-reliable and low-latency communications).
Toujours dans la surenchère, « les objectifs de performance [en 6G] ciblent une latence inférieure à 0,1 ms et une latence de bout en bout (E2E) inférieure à 1 ms ». Cette latence serait utile pour la médecine et plus particulièrement les interventions chirurgicales à distance. Toujours dans l’optique d’une utilisation sur des réseaux critiques, Samsung souhaite « améliorer la fiabilité d’un facteur 100 par rapport à la 5G afin, avec un taux d'erreur de 10⁻⁷ ».
La 5G est déjà pensée pour les objets connectés (notamment via son mode mMTC pour massive machine type communication), avec la possibilité de prendre en charge jusqu’à un million de machines par km². En 6G Samsung veut multiplier la mise par 10 pour arriver à 10 millions par km².
La 6G pour le fixe/mobile, les drones, les satellites…
En janvier 2019, LG pensait que « la 6G viserait à intégrer les satellites pour une couverture mondiale ». Le coréen est rejoint par son compatriote : « la 6G devrait être conçue pour prendre en charge les composants terrestres (stations de base fixes ou mobiles) ainsi que les composants non terrestres, comme les avions, les systèmes de mobilité aérienne urbaine (UAM), les satellites en orbite terrestre basse (LEO) et géostationnaire (GEO), les plateformes à haute altitude (HAPS) ».
Vous avez aimé les fréquences GHz ? Voici les THz
Comme à chaque nouvelle génération de réseaux mobiles, la question des fréquences se profile à l’horizon. Avec la 4G ont été ouverts les 700/800 MHz ainsi que les 2,6 GHz. Le cœur de la 5G passera par les 3,5 GHz, puis les 26 GHz (fréquences millimétriques). Des discussions dans les 60 GHz sont également en cours. Avec la 6G, voici les ondes térahertz.
Dans la vie courante, on les connait bien, comme le rappelle le CNRS : « Tout comme la lumière, les ondes térahertz sont des ondes électromagnétiques dont la fréquence s'étend entre 0,1 et 10 THz [...] ces radiations se situent ainsi entre les micro-ondes, utilisées notamment dans nos fours, et l'infrarouge, émis entre autres par nos télécommandes ».
Elles ne sont pas « nouvelles » et les scientifiques s’y intéressent depuis longtemps, puisqu'elles disposent de propriétés « extrêmement séduisantes » comme nous l'avions évoqué dans une analyse récente :
Samsung rappelle qu’en mars 2019 la FCC a ouvert (sans licence) la bande entre les 0,095 THz et 3 THz « pour encourager le développement de nouvelles technologies de communication sans fil ». L’avantage des fréquences THz est qu’il est possible de disposer d’« énormes quantités de bande passante […] ce qui pourrait potentiellement fournir un moyen de répondre aux besoins de débit en Tb/s de la 6G ».
« Compte tenu de l'avancement des technologies, nous nous attendons à ce que la 6G doive être conçue pour utiliser des fréquences jusqu'à 3 000 GHz », estime Samsung. À une telle fréquence, « les liens entre l'émetteur et le récepteur seront très probablement en visibilité directe [Line-of-sight propagation ou LoS, ndlr] ».
Quid du calendrier ?
Dans son livre blanc le coréen rappelle que « les systèmes de communication mobiles ont évolué entre les générations 2G à 5G tous les 10 ans environ », mais le rythme a tendance à s’accélérer : « le temps nécessaire à la définition et l'élaboration des normes techniques pour chaque génération successive est passé de 15 ans pour la 3G à 8 ans pour la 5G ».
En se basant sur cette observation, Samsung prévoit donc que « l'UIT-R [Secteur des radiocommunications, ndlr] commencera ses travaux pour définir une orientation de la 6G en 2021 ». Il s’attend « à ce que l'achèvement de la norme 6G et sa commercialisation puissent débuter dès 2028, tandis qu'une commercialisation massive pourrait avoir lieu vers 2030 ».
Rendez-vous est donc pris pour voir si Samsung a visé juste avec ses prédictions.
Commentaires (54)
#1
A ce niveau c’est plus que de l’anticipation. 59 appareils connectés par être humain, ça paraît beaucoup quand même. Je pense que d’ici 10 ans on n’aura toujours pas résolu des problèmes un peu plus concrets, comme la famine ou la guerre. Pire, on aura peut-être même eu une nouvelle guerre sur les bras, et je pense que les hologrammes seront le cadets de nos soucis.
Je sais que la technologie évolue vite et qu’il est difficile de prévoir des usages, et qu’ils ont raison de commencer à plancher dessus. Mais ce qu’ils proposent ne fait pas rêver.
#2
Idem, ça me fait pas rêver du tout
#3
Faudra pas hésiter à ressortir cet article lorsque la 6G arrivera sur le marché pour voir l’évolution entre ce qui est imaginé aujourd’hui dans les labos et ce que ça donne concrètement…
D’ailleurs, je me demande si c’est pas déjà possible avec la 5G… faut que je cherche
#4
#5
Je n’avais pas réalisé que le blocage concernant les hologrammes était le débit et la latence des réseaux " />
#6
ça peut aller vite en comptant les infrastructures
Si on installe la 6g sur des points d’autoroute (pour analyser la circulation), sur des compteurs d’eau pour surveiller les fuites de réseau (pas celles chez les gens), les panneaux solaires pour adapter la production du nucléaire en fonction des fluctuations du soleil à la seconde près
#7
Je suis globalement (très) d’accord avec vous deux, après ce n’est pas forcément le ratio 59 objets connectés / être humain qui me choque dans leur truc.
On parle de la station météo, les ampoules, l’enceinte, tablette, smartphone, pc, box, tv, montre, écouteurs, voiture, … je ne suis même pas exhaustif sur ce qu’on a déjà aujourd’hui (même si il est vrai nous ne sommes pas tous propriétaires de tout cela, certains à l’inverse ont tout en plusieurs exemplaires). Enfin bref, tout ça pour dire, lissé sur l’humanité, 59 par personne d’ici 10 ans, pourquoi pas… C’est d’ailleurs une tendance que l’on voit dans les pays en développement, dans lesquels les gens ont parfois accès à un smartphone avant l’eau courante et la médecine. Quant à savoir si c’est une bonne chose ou pas…
#8
#9
Je n’ai pas dit le contraire, je dis juste que 59 objets connectés par personne dans 10 ans, ça ne me choque pas comme estimation; surtout à comparer au reste de leurs rêves, après que la 6G soit nécessaire pour, c’est une autre question.
Sinon pour ergoter, je ne dirais pas qu’un PC, une box, une tv ou une voiture autonome consomme que dalle ☺
Après c’est aussi un problème récurrent en tech (et dans la vie tout court), quand la puissance ou la bande passante est là, on l’utilise un peu par défaut, même si on aurait peut être pu faire aussi bien avec moins. Donc je n’ai aucun doute quant au fait que les usages émergeront, pertinents ou pas, même si ça va prendre du temps entre la conceptualisation, le déploiement et l’adoption.
#10
Si tu comptes les capteurs dans les usines et infrastructures, ce n’est pas déconnant du tout en fait.
#11
" />
#12
#13
+1000
Je retiens l’intérêt de la 6G pour certains usages professionnels ciblés comme justement la médecine à distance comme il est indiqué dans l’article (à supposer que le coût d’installation de machines de chirurgie à distance ne soit pas prohibitif, et que l’on arrive à maintenir qualité et stabilité de signal sur toute la “chaîne”, cela pourrait révolutionner la gestion des cas les plus complexes (opération à mener pour laquelle la dextérité d’un chirurgien reconnu est nécessaire, diagnostic dans une spécialité dont les titulaires ne courent pas les rues, etc).
Je suppose qu’on pourra facilement trouver d’autres usages “pros” / “service publique” pour lesquels le gain potentiel en fiabilité serait similaire. Par exemple un contrôle à distance de véhicules de transport, ou plus généralement l’utilisation de robots pour opérations dangereuses où une boulette peut avoir de grosses conséquences (manipulation de matériaux explosifs ?).
Mais pour le péquin moyen, par pitié, arrêtons de considérer que la perspective d’avoir la moitié de tout le mobilier connecté d’une manière ou d’une autre serait un “progrès” !
Ou alors, partons direct du principe que la 6G est “beaucoup plus mieux” et zappons la 5G directement. " />
#14
Il suffit de bien le vendre avec la dorure marketing/proprio qui va bien à des gens qui n’y connaissent rien et/ou n’ont pas le choix.
Mais sur le fond je suis d’accord.
#15
Je me demande, sachant que la 5G nécessite plus d’antenne que la 4G pour être fiable, ça donne quoi infra nécessaire pour une techno 6G ? Ça risque de commencer à faire un maillage très dense non ?
#16
Autant les propos des anti-ondes me font doucement rire, autant je vois surtout avec ça une grave menace pour notre environnement, avec encore des millions de tonnes de déchets électroniques difficiles sinon impossibles à recycler. En espérant aussi que ça ne peerturbe pas certains êtres vivants qui utilisent les ondes pour se guider, notamment les chauves souris.
#17
L’arrivée d’une techno sur le marché, c’est un peu tôt pour juger de ce qu’elle apporte concrètement. Certes la 5G existe, elle est commercialisée dans certains pays, mais il faudra attendre que la couverture et le taux d’équipement s’accroissent considérablement pour que les nouveaux usages commencent vraiment à émerger.
#18
Du gros bullshit marketing.
Spéculer sur les exigences en terme de performance d’hologrammes qui n’existent pas, c’est vraiment minable.
Voilà comment le monde de la recherche s’est suicidé. Dommage que ce genre de masturbation publique ne reste pas confinée chez Science et Vie.
#19
famine ou la guerre. : Fait marcher le commerce, et réduit rapidement la population." />
La 6G améliorera la porté des armes automatisés. La guerre assis tranquille dans un siège. Les nouveaux jeu du cirque." />
#20
#21
#22
Cela ne me choque pas comme estimation.
Ne gardes pas que ce qui t’intéresse dans mes réponses stp, je n’ai pas parlé de la valeur morale de ce truc.
Mais du coup je te donne mon avis: en effet la plupart de ces usages sont inutiles, et la consommation de l’ensemble à l’échelle de l’humanité est très certainement irresponsable compte tenu de la situation actuelle. Malheureusement, ça ne va rien changer au fait que l’estimation 59 contre 1 se révèlera très certainement pas loin d’être vraie.
Tu marques un point à propos des connexions sur des réseaux fixes pour les PC, box, tv, etc… c’est vrai " />
Après malheureusement, l’important dans tout ça, ce n’est pas tant ton opinion ou la mienne sur l’utilité réelle de la 6G ou des gadgets qui en profiteront, que le fait que ça se déploiera probablement un jour malgré tout. L’Histoire parle d’ailleurs pour elle même, l’intérêt profond/vital de ce qu’on fait en 4G (ou même de ce que l’on faisait en 3G) paraitrait probablement pour le moins douteux à quelqu’un de raisonnable utilisant un mobile de la fin des années 90 ou du début des années 2000. Est-ce que cette évolution s’est faite au profit de grands groupes, en nous faisant croire que c’est indispensable, et au détriment complet de l’environnement et de nombreuses valeurs sociales ? Et avons nous plongé droit dedans ? Très probablement oui. Est-ce que c’est mal ? A chacun d’en juger. Est-ce que l’on va faire pareil ? On verra si l’Histoire se répète, en tout cas, chacun est libre de mettre le curseur de sa consommation où il le souhaite.
#23
L’ACV du génie civil d’un réseau fibré complet de sa création à son remplacement est-elle favorable ou défavorable en regard de l’ACV d’un réseau 6G couvrant le même territoire sur la même période ?
Vous avez 2H " />
#24
#25
#26
Légende de la 2ème image de l’article : Plus elle commence jeune, plus elle sera consommatrice et dépendante adulte.
#27
Je n’ai aucune opinion réelle sur la pertinence de tel ou tel choix technologique pour répondre au cas d’usage. Franchement ça me dépasse. :)
#28
Réalité étendue, je ne connaissais pas… L’équivalent linguistique de “cloud”, d’accord.
Donc la 6G va se reposer entre autres sur l’espérance que l’on se gaverait d’objets connectés (bonne chance… J’ai 7 appareils connectés en extrapolant avec la box et le Linky, et je refuse d’avoir des cafetières connectées et autres…) et sur ce qui va devenir la nouvelle TV 3D : la réalité étendue et les hologrammes.
La division marketing s’ennuyait vraiment ces derniers temps.
#29
Ouais bon si on fait le bilan de l’évolution de la 2G/3G/4G, on se rend compte que finalement il n’y a pas eu tant de révolution que ça.
En gros on a gagné la vidéo (impensable en 2G voire en 3G) et c’est à peu près tout. Avec mon Desire Z acheté en 2010, je faisais déjà Web, eMail, Google Maps… et SMS. Parce que en mobilité, finalement, le texte reste la star. Aujourd’hui c’est plus SMS mais Whatsapp par exemple, mais pas besoin de 4G pour ça, on aurait très bien pu le faire largement avant.
Allez, cadeau, les jeux avec adversaire en Live (perso c’est Clash Royale). Je ne pense pas que ça passe en 2G à cause de la latence, mais j’y ai déjà joué en 3G.
Bref quand on tente de m’expliquer que la 5G va révolutionner le monde et ne parlons pas de la 6G, je reste tout de même dubitatif " />
#30
#31
Absolument d’accord, ce que propose Samsung avec ce livre blanc démontre leur absence de vision et de prise en compte des réalités : Pour 2030 l’entreprise projette une croissance d’au moins un facteur 5 voir 10 du nombre d’appareils connectés par humains sur 10 ans.
C’est strictement à l’opposé de ce qu’il faut faire pour limiter les impacts climatiques et préserver la biodversité. Sans cela la trajectoire de l’humanité ira vers des famines, des morts et des guerres généralisés pour des espaces de terres vivables et cultivables. Dans ce monde là, samsung et ses actionnaires auront disparu depuis longtemps.
Ces entreprises doivent changer radicalement leur approche et commencer à faire décroître les usages pourse focaliser sur l’essentiel et le durable. Certainement qu’une comptabilité carbone leur permettrait d’y voir plus claire et l’inanité de leurs propositions serait éclatante.
#32
Oui, surtout avec des ondes THz qui ont un très forte atténuation dans l’air, il faudra être à quelques mètres de la borne pour une liaison (le moindre obstable est fatal). Pour moi, il faut plus le voir comme un superwifi c’est que le paraît déjà être un peu la 5G, plutôt que comme du super 3/4G.
J’ai plus de mal à voir l’intérêt pour la telemedecine par contre, ça doit sûrement être dans le cahier des charges de l’équipe marketing de dire que ça va aider le monde médical et cette période de covid.
#33
#34
L’important ce n’est pas ce qui passe dans le tuyau (A part du texte/image et vidéo qu’est ce qu’on pourrait passer d’autre) mais les usages.
Sans la 4G et l’importance des “tuyaux” disponibles et de la disponibilité du réseau aurait on les mêmes usages ?
Banque, bourse, météo, informations, bureautique en partie, communication, course, achat ( succès vinted par exemple), voyage (Airbnb/ Trip advisor ), … tous ses services nécessitent d’avoir une quantité de BP non négligeable et une dispo forte du réseau.
#35
Parce que dans l’industrie, c’est facile de mettre une gateway capteurs => 4G (ou 5G, ou 6G) que tu installes n’importe où et qui n’a besoin que d’une prise de courant. Par ailleurs pour des questions de sécurité c’est également préférable, puisque ça isole de ton réseau principal.
Bon après quand on parle de gateways par définition c’est une gateway pour N capteurs donc c’est pas ça qui fait vraiment monter le nombre d’objects connectés. Mais j’imagine qu’avec des forfaits abordables on intègrera directement la 5 ou 6G dans les objets, ils seront hyper autonomes et le déploiement n’en sera que plus facile.
#36
#37
Je n’avais pas la prétention de limiter le propos à l’exemple que je donnais, mais tu as bien fait de le repréciser noir sur blanc (ou blanc sur noir XD). " />
#38
#39
On est d’accord que c’est le problème de fond : si un hôpital n’a pas les moyens de s’équiper “normalement” il n’y a pas de raison qu’il ait les moyens de s’équiper “pour du télétravail” (xd). Et avoir un gus super fort qui oeuvre H24 pour 5 hôpitaux est moins efficace sociétalement que 5 gus “juste compétents” qui bossent chacun normalement pour un hôpital précis.
En fait pourrait on poser la question ainsi : “considérant le coût en infra et en matos, la proposition de médicalisation à distance peut-elle réellement fournir un moyen de freiner / compenser la paupérisation voire désertification médicale de certains régions ?”
Vous avez 3 heures. " />
#40
Merci beaucoup pour tes éclaircissements. " />
#41
J’adore ces Madame Irma 2.0 " />
Les hologrammes, le futur du marketing depuis les année 80 !
Le bullshitotron fonctionnera aussi avec la 6G, permettant de générer et de diffuser instantanément nos nouvelles campagnes marketing holographiques à travers toute la planète et sur chacun des 137 écrans connectés digitaux de votre logement.
#42
2028, ça me semble ambitieux. Après, qu’ils commencent à balancer des idées, même farfelu, oui, c’est le moment. Chacun fait sa liste de vœux au Père Noël avant de regarder ce qui est réalisable et correspondant à une usage probable du reste.
Je souhaiterais bien personnellement qu’une prochaine norme se focalise pour une fois sur les longue distance, les région faiblement dense et la fiabilité du signal. De ce que j’ai compris, la 5G introduisait le principe de “beamforming”, ça pourrait être une voie d’étude, peut être une 5.5G ?
#43
Je crois effectivement qu’il y a du beamforming prévu dans la 5G mais pour autant, la portée sera encore plus faible qu’en 4G, c’est une limite d’ordre physique liée aux fréquences utilisées " />
Du coup, pour le moment on est assez loin d’une voie qui améliorerait les portées.
#44
Pour les aspects haute définition des vidéos, quand on voit les résultats des chercheurs chez FaceBook de rendu temps-réel avec le Neural Supersampling, je ne suis pas sûr qu’il soit encore nécessaire dans quelques années de transférer l’image en HD.
https://research.fb.com/blog/2020/07/introducing-neural-supersampling-for-real-time-rendering/
#45
L’idée est d’utiliser des ondes avec une meilleur portée. En effet, la 2G est sur la sellette (bientôt trentenaire la vieille), ça serait juste pas mal que le nouveau réseau utilisant ces ondes ainsi libérées soit une continuité moderne de la 2G en tant que réseau à faible densité. Par exemple permettre de lire un flux audio en rase campagne (lire sa playlist en voiture traversant les Monts d’Arrée) voir une vidéo (les passagers de ladite voiture qui en ont rien à foutre du paysage).
#46
Oui oui j’avais bien compris, je dis juste que ce n’est pas la direction prise pour le moment pour les réseaux cellulaires.
Quand à ce qui sera fait dans les 10 ou 20 prochaines, je n’en sais rien, la trajectoire peut toujours changer bien sûr.
#47
#48
#49
#50
Oui.
Est-ce vraiment nécessaire ? On a le droit de se poser la question.
Est-ce vraiment vital ? Je pense que la réponse est claire.
Sinon bien sûr, je suis conscient de ce qu’apporte un smartphone vs. un téléphone portable simple sans autre fonction.
Et sans vouloir faire mon réac, on pourrait également mettre en avant que les progrès sociaux du XXeme siècle n’ont pas attendu les baladeurs, appareils photos numériques ou smartphones; encore moins le bonheur des gens, si l’on en croit les sociologues et le niveau de stress des gens ce serait même plutôt l’inverse.
Le fond de mon propos était juste de dire que l’on se crée des besoins, et que des trucs qui paraissent aujourd’hui complètement futiles et accessoires, nous paraitrons probablement basiques et normaux dans 10 ou 15 ans, justifiant par la même le besoin d’un réseau plus performant, plus énergivore, alors qu’en fait, on aurait tout simplement pu se passer de tout cela.
Je ne fais là aucun jugement de valeur, je suis moi même consommateur de mon smartphone, mais il faut être lucide sur les besoins que l’on se crée artificiellement, c’est aussi comme ça qu’on deviendra (peut-être) plus raisonnables un jour.
#51
Il faut bien se rendre compte qu’il y aura nécessairement un “après 5G”. Pourquoi au juste ? Quand exactement ? Ca on ne le sais pas exactement.. 2028 comme le dit Samsung ? 2030 ? 2035 ? c’est de la futurologie.
Par contre, quand on commencera à toucher les limites de la 5G (car il y en a… ) et bien il faudra avoir quelques chose en magasin, des briques technologiques à peu près maitrisées, et des idées sur la manière de s’en servir pour commencer à construire cet après 5G.
Or, comme ça a été dit, il faut une 10-aine d’année pour mettre au point une nouvelle génération de réseau, en commençant par la maîtrises des nouvelles briques technos. Du coup, non, ça me parait assez logique que les travaux de recherche sur la 6G démarrent maintenant.
Et oui, forcément, pour commencer ces travaux, il faut se donner quelques cas d’usage + ou - fantasmés, histoire de poser des hypothèse. Ça attire l’oeuil, mais c’est pas vraiment l’important. L’important c’est les grandes directions de recherche qui sont prises. Ici on parle de THz (donc toujours une recherche de capacité sur du nouveau spectre). On retrouve le classique gain en efficacité spectrale (donc mieux utiliser le spectre existant) mais c’est modeste (x2 seulement.. signe que l’on touche doucement un plafond ?). Par contre on voit apparaître des choses nouvelles comme les topologie réseaux nouvelles avec + de place au mesh, des schéma de partage du spectre moins ‘binaire’, et même la prises en compte de l’impact que pourrait avoir le new space sur ces réseaux..
Alors oui, pour arriver à utiliser tout ça de manière fiable, à grande échelle, dans un truc aussi complexe que les réseaux mobile… il faudra bien 10 ans. Et si on justifie ces 10 ans de recherche par un peu de fantasme holographique qui ne verra peut être jamais le jour.. c’est pas forcément très important. L’important c’est qu’entre temps on ait se doter du savoir nécessaire pour conserver une infra Telecom qui tient la charge (trafic mobile = +40% par an…) et répond à nos besoin avec des ressources limités (l’énergie donc.. mais aussi le spectre)
#52
Pas besoin de 6G pour les hologrammes, on en voit déjà dans Iron Man.
#53
Je doute que Mélenchon aie eu la 6G " />
#54
Je ne comprends pas trop cette volonté d’augmenter à tout prix le débits et les utilisations des réseaux aériens.
Les réseaux fibre + points wifi ne sont pas suffisants pour des appareils utilisés en intérieur ?