Arcom ou Hadopi 3 : ce que prévoit la future loi contre le piratage
Hadopi + CSA = ARCOM
Le 12 mars 2021 à 15h43
8 min
Droit
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Hadopi 3… ou future loi relative à la « protection de l’accès du public aux oeuvres culturelles à l’ère numérique » (PAPOCEN). Voilà le nouveau visage de la lutte anti-piratage bientôt examiné au Sénat.
« J’ai obtenu un créneau parlementaire. Elle sera présentée en conseil des ministres le 7 avril, pour pouvoir être discutée au Sénat puis à l’Assemblée nationale dans les jours qui suivront ». Roselyne Bachelot l’a indiqué ce matin sur France Culture : la future grande loi contre le piratage entamera donc son parcours parlementaire dans quelques semaines.
Comme indiqué par Next INpact, l'avant-projet de loi a été transmis hier au Conseil d’État, saisi pour avis. Nos collègues de Contexte ont révélé tout à l’heure ce PDF long d’une trentaine de pages.
Que prévoit-il ? Les dispositions ont un air de réchauffé puisqu'on retrouve des passages entiers du projet de loi relatif à la communication audiovisuelle et à la souveraineté culturelle à l’ère numérique, déposé en décembre 2019. Non sans adaptation.
Les futures missions de l’ARCOM
L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM) sera le fruit de la fusion entre la Hadopi et le CSA.
Elle se voit sans surprise attribuer une mission de lutte contre le piratage, une mission de sensibilisation auprès des scolaires, une mission d’encouragement au développement de l’offre légale et d’observations des usages. Et enfin, une mission de veille des verrous techniques (ou MTP, mesures techniques de protection).
Elles s’inspirent de celles actuellement dévolues à la Hadopi, en les dépoussiérant. Ainsi, l’ARCOM pourra adopter des recommandations, des guides de bonnes pratiques, de modèles et clauses types ainsi que de codes de conduite.
Ces éléments de soft law serviront à l’information du public, mais aussi à alimenter les accords volontaires passés entre ayants droit et intermédiaires techniques afin d’aiguiser la lutte contre le piratage.
Des agents assermentés
L'ARCOM disposera d’agents assermentés, en capacité juridique de constater sur Internet les faits de contrefaçon ou la fourniture d’un dispositif de contournement d’une mesure technique de protection.
Ils pourront participer sous pseudonyme à des échanges électroniques susceptibles de se rapporter à ces infractions, extraire des moyens de preuves, ou encore « acquérir et étudier les matériels et logiciels propres à faciliter la commission d’actes de contrefaçon ».
Bye bye la Commission de protection des droits
La Commission de protection des droits, tourelle pénale de la Hadopi est supprimée, remplacée par l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique.
Elle pourra être saisie par les organismes de défense professionnels (comme l’ALPA), les organismes de gestion collective (la SACEM, la SCPP, etc.) ou le CNC, mais aussi sur la base d’informations transmises par le procureur de la République ou, nouveauté du texte, par un constat d’huissier établi à la demande d’un ayant droit.
L'idée avait été défendue par la Hadopi, notamment en 2015 (voir son rapport, page 89). Elle expliquait alors être « régulièrement sollicitée par des auteurs, interprètes ou producteurs qui constatent la mise à disposition sur les réseaux pair-à-pair de leurs œuvres et souhaitent pouvoir demander la mise en œuvre de la procédure de réponse graduée ».
Toujours en 2015, elle demandait une modification des délais de saisine lorsqu'« à la suite de la dénonciation de faits de contrefaçon par les ayants droit, des parquets ont, dans certains cas, décidé de [lui] transmettre ces dossiers [...], lorsque l’auteur des faits de contrefaçon n’avait pas été identifié ou qu’ils souhaitaient ordonner un rappel à la loi plutôt que de poursuivre ces faits devant le tribunal correctionnel ». Problème, cette voie était enfermée dans des délais trop courts. L'avant projet de loi fait passer ce délai de six mois à un an.
Dans le futur texte, l'ARCOM se voit aussi dotée de la capacité de caractériser les sites pirates. Une délibération constatera que ces services portent atteinte « de manière grave et répétée aux droits d’auteur ou aux droits voisins ». Et cette liste pourra être rendue publique, comme le préconisait Mireille Imbert-Quaretta en 2014.
Avant l’inscription, le site mis à l’index sera convoqué pour faire valoir ses observations et produire les éléments justificatifs. Pour cette convocation, l’Arcom utilisera les données d’identification du site, les fameuses mentions légales. À défaut, elle informera le service concerné par l’intermédiaire de son propre site internet. Cette inscription pourra durer jusqu’à 12 mois (et non 18 mois, comme le voulait la députée LREM Aurore Bergé).
Quel intérêt ? Cette liste noire pourra être utilisée pour nourrir les accords volontaires passés entre les ayants droit et les FAI ou les moteurs de recherche par exemple.
Lutte contre les miroirs d’un site bloqué en justice
Cet outil veut lutter cette fois contre la réapparition, sous un autre nom, d’un site qui a fait l’objet d’une ordonnance de blocage. Les dispositions ont évolué depuis le texte de 2019, sans doute pour tenir compte de la décision du Conseil constitutionnel relatif à la loi Avia, qui prévoyait une mesure similaire. En substance, retenons que l’Arcom pourra être saisie par un des titulaires de droits, parties à la décision judiciaire.
Elle pourra ensuite réclamer des FAI, moteurs ou n’importe quel acteur, l’extension de la mesure de blocage aux sites reprenant en tout ou (grande) partie le contenu du site bloqué. Bien entendu, FAI, moteurs, hébergeurs, annuaires, etc. pourront toujours refuser, mais l’Arcom pourra préparer le terrain bien en amont. Comment ? En adoptant des modèles d’accords types que pourront passer les ayants droit avec ces intermédiaires. Et chacun de ces accords engagera « toute personne susceptible de contribuer à remédier aux atteintes aux droits d’auteurs et droits voisins en ligne à prendre les mesures prévues par la décision judiciaire. »
Si malgré tout l’intermédiaire ne donne pas suite, la justice pourra être saisie aux fins d’obtenir par le juge ce qui n’a pu être obtenu par une demande polie ou un accord.
Piratage des contenus sportifs et ordonnance de blocage dynamique
La section 3 reprend les dispositions relatives « à la lutte contre la retransmission illicite des manifestations et compétitions sportives ». Le gouvernement entend remettre au propre l’organisation des débats puisque ce chapitre issu du projet de loi audiovisuel de 2019 a depuis été intégré dans la proposition de loi visant à démocratiser le sport en France, actuellement en discussion.
Retenons que le texte bientôt déposé met en place un système d’ordonnance dynamique de douze mois qui permettra de bloquer les sites de streaming actuels et futurs piratant les compétitions sportifs.
L’ordonnance judiciaire doit s’appliquer à tous les acteurs susceptibles d’être concernés, tandis que les accords-types sont également étendus à toute personne susceptible de contribuer à remédier aux atteintes aux droits attachés aux contenus sportifs.
Le juge pourra être saisi pour une chaîne de TV ou une ligue sportive. L’Arcom de son côté pourra, à l’aide des données transmises par les titulaires de droit, identifier de nouveaux sites et notifier leur existence aux intermédiaires techniques, aux fins de blocage. S’ils refusent, là encore le juge pourra être saisi. S’ils acceptent, la mesure se fera sans publicité.
Là aussi, les agents de l’Arcom seront habilités et assermentés pour participer à des échanges en ligne, glaner des preuves en ligne, etc. Enfin, des accords pourront être noués entre les parties prenantes pour huiler ces relations et faciliter les mesures de blocage.
Protection des catalogues audiovisuels
L'avant-projet de loi ne se limite pas à dépoussiérer la lutte antipiratage. Il contient plusieurs mises à jour de la loi de 1986 sur la liberté de communication.
Dans le Code du cinéma et de l’image animée, il insère par exemple un titre relatif à la protection des catalogues audiovisuels, composés des droits et des éléments techniques nécessaires à leur fixation (pellicules, copies positives, etc.).
Le titre assure leur protection spécifique dès lors qu’ils « reflètent la création et la production cinématographique et audiovisuelle européenne et présentent un intérêt majeur au point de vue culturel ou patrimonial ». Une protection qui passe notamment par le contrôle de leur cession, via une autorisation du ministère de la Culture.
Au final, la mort de la Hadopi sera consacrée dans les trois mois suivant la publication de la future loi au Journal officiel. À cette date, tous ses biens seront transférés à l'Arcom.
Arcom ou Hadopi 3 : ce que prévoit la future loi contre le piratage
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Les futures missions de l’ARCOM
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Des agents assermentés
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Bye bye la Commission de protection des droits
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Lutte contre les miroirs d’un site bloqué en justice
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Piratage des contenus sportifs et ordonnance de blocage dynamique
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Protection des catalogues audiovisuels
Commentaires (41)
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Abonnez-vousLe 12/03/2021 à 16h12
La planète se meurt, dans 50 ans on risque de ne plus pouvoir se nourrir, et eux ils cherchent à protéger… Les retransmissions sportives !!! Le truc que toute société saine laisserait en libre accès…
Le 12/03/2021 à 18h26
Ça ne fait que 12 ans que ce bouzin existe, peut être ne tiendra t il pas 50 de plus.
Le 12/03/2021 à 19h37
Si ça c’est pas la secte du pessimisme. Dans 50 ans on seras toujours là.
Le 12/03/2021 à 16h34
Et oui, vu de l’extérieur ca se voit que les Français en général on un gros problème d’ayant droit qui ont perdu la boule.
Le 12/03/2021 à 17h36
C’est bien connu le sport à la télé avec une bonne clope c’est un coupe faim hors pair.
Le 12/03/2021 à 20h07
Les talibans aussi ont parfois de nouveaux lieux de culte…
Le 12/03/2021 à 22h41
Ça me semble être une atteinte à la neutralité du net, si un FAI peut décider de lui même de bloquer les sites signalés par un ayant droit sans décision de justice.
Le 13/03/2021 à 07h17
Je n’aime pas cette expression. Si l’humanité n’a pas l’air au mieux de sa forme, la planète a l’air de se porter plutôt bien.
Le 13/03/2021 à 09h26
l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique.
ou ARCAN :), si on voulu faire un mauvais jeu de mots, on pouvait pas tomber mieux…
Le 13/03/2021 à 09h53
Merci pour cet article bien écrit, bien documenté, avec des liens qui fonctionnent. Il est “amusant” de faire le parallèle avec ceux qui d’une manière hypocrite promeuvent le contournement du système du paywall mis en place par les médias .
Le 13/03/2021 à 10h29
Seulement dans les merdias alarmistes et chez leurs lecteurs désinformés (mot de passe : S+R$j6N%) : les records de productivité en céréales et le verdissement global de la planète continuent, merci au CO2.
Le sport est un marché comme un autre. Tu ne volerais pas les agriculteurs pour satisfaire ta faim ? C’est pareil pour les professionnels du sport.
Note que ton idée de « société saine » (prétention du tout gratuit imposé pour tout le monde) a déjà été expérimentée par le passé avec les conséquences désastreuses que l’on sait.
Cela dit, l’arsenal administratif, répressif et législatif mis en place sur mesure pour le bénéfice d’une seule caste choyée par le pouvoir est hallucinant.
Le 13/03/2021 à 16h05
pour le bénéfice d’une seule caste choyée par le pouvoir….
c’est ce qui !!!!
où...est l’intérêt du Peuple (dans tout-ça) ?
Le 13/03/2021 à 12h28
Tu nous avais habitué à mieux…
Le 13/03/2021 à 13h39
Le poison de la censure cybersophistique a déjà frappé et rôde encore…
Tu aurais préféré quoi ?
Le 13/03/2021 à 18h22
Tu nous sors des arguments qui ne vont même pas dans ton sens: le “verdissement” n’est qu’une des rares conséquences positives (à supposer qu’elle le soit…) de l’augmentation du taux de CO2 atmosphérique. Faut-il rappeler que c’est le principal gaz à effet de serre, et la principale cause de l’acidification des océans? Et tout ce qui en découle?
Quand au record de production de céréales, ça ne dit carrément rien de l’état de la “planète”.
Mais de toute façon c’est hors sujet
Le 13/03/2021 à 18h59
Le verdissement dû au CO2 (70 % dit l’article) est positif, il va donc dans mon sens.
Le principal GES est en fait H2O.
L’incertitude et les erreurs des mesures de pH sont plus grandes que la minuscule baisse supposée du pH océanique global qui reste fortement basique.
Le record de production de céréales visait l’affirmation qu’on allait tous mourir de faim.
On est au moins d’accord sur quelque chose.
Le 13/03/2021 à 17h56
Bref, Rien de bien nouveau sous le soleil, quoi.
On prends les mêmes, on rajoute une couche pour essayer de couper les sources de financement des sites pirates sans passer par le juge et c’est plié, ca devrait arrêter définitivement le piratage
Nos députés ouvrent juste une nouvelle voie kafkaienne pour l’arcep (https://www.arcep.fr/nos-sujets/la-neutralite-du-net.html) => Curieux de voir comment ils vont le résoudre
Comme s’ils n’en auraient pas assez avec la contravention pour négligence caractérisée qui est d’une absurdité totale et inapplicable pour qui a un minimum de culture informatique et sait lire le texte de loi ….
Le 14/03/2021 à 03h38
Oui, par télé-rhizome en gros.
Le 14/03/2021 à 07h17
Gaïa devrait être satisfaite…
Le 15/03/2021 à 06h05
La nature ne pense pas, contrairement à sa volonté de puissance tristement incarnée en toi.
C’est pas moi c’est l’Autre ?
Le 14/03/2021 à 08h32
Et que parler à un mur est beaucoup plus intéressant et productif.
Le 14/03/2021 à 10h49
Surtout s’il est affublé d’un miroir
.
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Tu confonds avec coût d’opportunité.
Le bon sens et le législateur sont en désaccord avec toi.
Le 14/03/2021 à 08h57
Que l on protège les droits des un et des autres (droit de diffusion du sport, de la musique, des film, des livres … etc) tres bien, il y a un travail c est normal qu il soit rémunéré par les personnes qui le consomment. Et c est là que le bas blesse… car il est demandé à tous de payer (redevance copie privé, subvention sportive, JO presque tjrs en deficite financé par les deniers publique…)
L accès gratuit n est finalement peut être que le juste retour de ce financement publique caché.
Retirons l un ok, mais alors retirons l autre aussi… et nous verrons bien ce qu il reste.
Le 14/03/2021 à 09h58
Quand je fais à manger je vole un restaurateur.
Le 14/03/2021 à 13h14
D ailleur, il faudrait une taxe (genre copie privée) sur les aliments non cuisinés par un restaurateur, car ils ratent une vente… lol
Le 15/03/2021 à 08h05
Les obsessions se soignent relativement bien de nos jours.
Le 15/03/2021 à 16h16
L’opportunité : a un coût ! C’est beaucouo plus franc du collier…
D’ailleurs c’est le renoncement dont il est question… le verbiage pseudo libéral est bien triste.
C’est plutôt qu’il existe des brevets sur le vivant. Quid de la cuisine moléculaire à plusieurs en DIY : il ou nous (il n’est pas le seul à vivre) devrions mourrir de faim ou manger des ronces ?
Le 15/03/2021 à 10h30
Je ne confond rien du tout…
L’argument de base des majors c’est que si je télécharge un film c’est du vol. Sauf que dans un vol il y à au moins une victime, le propriétaire de l’objet. Alors qu’avec le téléchargement il y à aucune victime car c’est dématérialisé. Sauf si tu part du principe que tu aurais pu payer pour regarder légalement ce film.
Et si demain tu arrive à faire disparaitre le téléchargement illégal de la planète à aucun moment tu sera certains que les pirates vont rentrer dans la légalité. Ils pourront très bien regarder la télévision ou écouter la radio.
Et aussi taxer et / ou interdire l’autoproduction. Car une tomate qui pousse dans un jardin c’est une tomate vendue en moins dans un magasin… Taxons au passage les sites et émissions qui proposent des cours de cuisine car la encore c’est un manque à gagner pour les restaurateurs.
Le 15/03/2021 à 13h27
Il n’y a pas le rapport (de vol) entre la préparation de ton repas et le restaurateur. Quand tu te fais à manger tu ne voles vraiment personne.
Ce que tu veux dire est que tu ne penses pas que la propriété intellectuelle (PI) devrait être érigée en droit. C’est une opinion assez (peu) répandue, mais une fois qu’on a légalement définit ces droits (le cas actuel), une œuvre possède de jure son propriétaire. Et donc toute copie non autorisée est hors la Loi (on dit contrefaite et non pas « volée »).
Note que, ayant moi-même creusée cette question, il ne semble pas y avoir de réponse définitives et complètement satisfaisante (moralement, économiquement ou socialement parlant) dans un sens ou dans l’autre (c-à-d pour et contre les droits PI).
Le 15/03/2021 à 15h55
Quand tu te fais à manger tu ne voles vraiment personne.
mais imaginons : que tu fêtes un anniversaire (10 pers.) SA question est légitime !
Le 15/03/2021 à 18h20
Quel question ? Il s’est contenté d’affirmer sans argumenter sa position.
Je ne vois pas ce que cela change qu’il y ait 1 ou 10 personnes pour un anniversaire : se faire à manger pour soi-même ou ses amis n’est pas de la concurrence déloyale pour le restaurateur (alors parler de vol…).
.
.
Seulement de la précision dans la concision pour décrire une banalité économique.
Le 15/03/2021 à 16h06
Note que, ayant moi-même creusée cette question, il ne semble pas y avoir de
réponse définitives et complètement satisfaisante (moralement, économiquement
ou socialement parlant) dans un sens ou dans l’autre (c-à-d pour et contre les droits PI)….
espèce ’d’agnostique’, vas !
Le 15/03/2021 à 14h38
en y ajoutant un C avant par exemple ?
Le 16/03/2021 à 10h35
C’est dingue à quel point il n’y a aucune réflexion sur cadre de la propriété intellectuelle ou de sa mise en pauvre…
Cela fait longtemps que l’équilibre entre le public et les ayants droits est rompu en faveur de ces derniers.
L’autre côté navrant de ces politiques est une instrumentalisation de la justice aux services d’une minorité. Cela même alors qu’il est de plus en plus dur/long pour un citoyen normal de faire respecter ses droits à l’aide de la justice.
Le 16/03/2021 à 10h41
C’est très difficile d’argumenter ma position et tu l’a toi même dis. Mais si je reprend les propos officiels alors ma position n’est pas si conne que ça… Après je parlais de tout ça dans sa globalité et pas juste sur tel ou tel point.
J’ai souvent lu des comparaisons comme quoi le piratage était du vol, car c’est un manque à gagner. En général l’argument principal des pirates c’est qu’ils n’ont de toute façon pas l’argent pour ce payer le contenu donc le manque à gagner n’est que virtuel.
Le fait d’avoir plus ou moins les même prix pour le contenu fait également un peu sauter le principe de la culture et de la propriété intellectuelle… C’est donc plus ou moins une chaine de fast food.
On pourrais débattre de ça pendant des heures sans jamais trouver un terrain d’entente…
Moi je pense que si demain ont rendais le téléchargement impossible je pense pas que les gens ce tourneraient massivement sur du légal. Au pire de chez pire il y aura un seul abonnement. D’autre regarderont la télévision, la radio ou bien youtube.
Après tout certains ont surement du changer leur habitude en 15 ans non ? Moi j’étais un grand fan de film, midi et soir c’était des films. Et maintenant je ne regarde plus que des série, les rares fois ou je regarde un film je m’ennuie.
Quand au cinéma, je n’y vais plus car c’est juste trop cher…
Le 16/03/2021 à 11h24
C’est un argument faible car non quantitatif. Il n’est pas faux a priori, mais il faudrait :
1/ connaître cette proportion de pirates qui n’ont réellement pas les moyens et
2/ s’assurer qu’ils ne sont pas actifs (c-à-d partagent les œuvres).
.
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Ce phénomène s’appelle commoditization : il indique que le marché (et la concurrence) fonctionne.
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Cette consommation de séries aux dépends de celle de films s’apparente à un « vol » des exploitants de salles…
Tu vois là les limites de ta logique du « vol » : tout le monde « volerait » tout le monde.
Le 16/03/2021 à 12h35
Dans ce cas que les exploitants de salles fassent des partenariat pour y diffuser des séries.
Le 16/03/2021 à 12h37
Des études ont même montrées que l’impact du téléchargement illégal est nul voire positif sur les ventes :
Le piratage pas toujours nuisible aux ventes, selon une étude cachée de la Commission européenne
Le P2P contribue aux ventes de musique, selon une nouvelle étude
Le P2P ne nuit pas aux ventes des CD, bien au contraire
Le téléchargement illégal a un effet bénéfique sur les ventes commerciales
Le 17/03/2021 à 10h08
on voit que ce qu’ils ‘perdent’ d’un côté (moins de CD. vendus)
ils le REGAGNENT de l’autre côté (les ‘pirates’ vont + souvent
aux concerts), car …grâce/à cause …du ‘piratage’ ils ont pu
découvrir des artistes qui leur ont plu !
Le 16/03/2021 à 13h45
Ils sont à l’écoute du marché c-à-d de tous leurs clients, pas (seulement) de tes exigences sur ce qu’ils devraient faire.
Le 18/03/2021 à 14h18