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Blade (Shadow) : que proposent les quatre candidats à la reprise ?

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Blade (Shadow) : que proposent les quatre candidats à la reprise ?

Le 25 mars 2021 à 16h42

Ce vendredi, quatre entreprises ont proposé au Tribunal de Commerce de Paris de reprendre Blade et son service de PC dans le cloud Shadow. Si toutes s'accordent sur des constats similaires concernant la situation de la startup, leurs propositions diffèrent grandement. 

Début mars, Blade officialisait son placement en redressement judiciaire. Les employés étaient alors informés de la situation de l'entreprise, puis les clients. L'équipe s'était alors exprimée publiquement pour préciser que rien ne changeait à court terme, confirmant que la piste envisagée était celle d'un repreneur.

Shadow, solution de PC dans le cloud à la française et ancien espoir du Next 40 de la FrenchTech, était donc à vendre. Après la nomination de l'administrateur judiciaire, la date limite de dépôt des offres était fixée au vendredi 19 mars. Nous avions déjà évoqué la candidature d'Octave Klaba. Mais quatre repreneurs potentiels se sont finalement manifestés, dont l'actuel CTO Jean Baptiste Kempf, accompagné de quatre employés de Blade.

Le Tribunal de Commerce doit prendre une décision d'ici le mois prochain, chaque repreneur ayant eu accès au dossier déposé par ses concurrents. Ils peuvent alors décider de l'améliorer « au plus tard deux jours ouvrés avant la date de l’audience d’examen des offres de reprise par le tribunal ». Date butoir : le 8 avril.

Ils ne manqueront d'ailleurs pas de le faire, certains ne proposant un dossier préliminaire que « pour voir le jeu de l'adversaire » comme nous l'indiquait il y a quelques jours un habitué de ces procédures.

HubiC veut intégrer Shadow à son offre de services européens

Cette étape nous a permis d'obtenir un premier détail sur l'offre d'Octave Klaba, qui a son importance : lorsque nous avions appris qu'il postulait à la reprise de Blade, nous ne savions pas que ce n'était pas directement via son fonds Jezby Ventures, mais la société HubiC, créée en novembre 2020. Un nom qui n'a pas été choisi au hasard.

Il désigne le service de stockage d'OVHcloud racheté par Klaba, l'opération ayant été menée au début de l'année. Comme nous l'évoquions cet été, l'entrepreneur veut le transformer en une solution plus complète, basée sur le duo Nextcloud et OpenIO. Il a depuis précisé vouloir en faire une « alternative européenne à Office 365/GSuite ».

C'est donc cette nouvelle société qui portera ce bouquet de services, que Shadow pourrait rejoindre. À sa tête, on trouve le frère d'Octave Klaba, Miroslaw, qui en est le président. Il est d'ailleurs impliqué financièrement dans le dossier comme nous le verrons plus loin. Il est accompagné par Eric Sèle qui dirige l'entreprise.

Son équipe nous a indiqué que « le projet de reprise prévoit de conserver plus de 85 % des effectifs en France et aux US, et de garantir la continuité du service. L’offre est financée à hauteur de 30 millions d’euros », avec pour objectif « d’infléchir la stratégie au profit d’une vision d’entreprise pérenne, centrée autour de ses clients, de ses produits et de ses équipes ». Cela passe par une diversification de l'offre, comme l'on pouvait s'y attendre.

« L’expertise mondialement reconnue de Blade dans le cloud gaming sera mise à contribution pour renforcer les offres commerciales à destination des postes de travail haute performance pour les entreprises et également des offres Cloud Gaming de jeux via K8S ». Les joueurs ne devraient donc pas être mis de côté.

Rien n'est annoncé côté tarifs. Eric Sèle ajoute néanmoins que « plusieurs mois de travail ont permis de construire une proposition structurée. Le succès d’une telle reprise repose sur l’adhésion des équipes pour mettre leur savoir-faire et leur énergie au service de cette aventure. C’est une nouvelle page du numérique que nous proposons d’écrire ensemble ». Pour en savoir plus, nous avons dû nous tourner vers le dossier déposé au Tribunal de Commerce. Et comme pour ceux des concurrents, nous y avons trouvé de nombreux détails intéressants.

Shadow, sa liste d'attente et ses dépenses trop élevées

Commençons par quelques chiffres que nous n'avions pas encore pu obtenir sur Blade et Shadow. Sur les 97 000 clients de l'entreprise en décembre 2020, 40 000 étaient situés aux États-Unis. 34 000 utilisateurs sont en liste d'attente, un manque à gagner estimé à 488 000 euros par mois selon l'équipe d'HubiC.

L'entreprise a débuté avec 318 clients en janvier 2017, culminant à 4 214 à l'ouverture des ventes en novembre de la même année. Un an plus tard, elle comptait 42 540 abonnés. 2019 a été une période de stagnation aux alentours de 62 000 à 68 000 clients, l'équipe ne disposant plus de capacité côté serveurs. C'est avec le lancement de la nouvelle offre que la croissance a été relancée en novembre 2019. En mars 2020, on compte 99 342 abonnés.

Avant le redressement, ses 13 plus gros actionnaires étaient les suivants : 

  • Nick Suppipat : 42,81 %
  • Asher Kagan Criou : 8,25 %
  • Emmanuel Freund : 5,74 %
  • Stephane Heliot : 5,74 %
  • Pierre Kosciusko-Morizet : 3,53 %
  • Lionel Scotto : 3,46 %
  • Daniel Weil : 3,23 %
  • Thierry Jouseau : 3,04 %
  • Michael Benabou : 2,80 %
  • Dominique Romano : 2,80 %
  • Olivier Courlet de Vregille : 2,68 %
  • Charter Communications : 1,45 %
  • LG Electronics Inc. : 1,31 %

Fin 2020, la dette financière de l'entreprise s'établissait à 29,2 millions d'euros. Rien que les loyers des datacenters comptaient pour 13,9 millions d'euros des 25 millions d'euros dépensés en infrastructure sur l'année. Des coûts jugés trop importants par l'équipe d'HubiC, et un constat partagé par les autres repreneurs potentiels. 

Mais d'autres éléments sont pointés du doigt, comme des pertes de change (3,2 millions d'euros) ou les intérêts du crédit-bail contracté auprès de 2CRSi : 1,9 million d'euros. Pour cela, HubiC a une solution toute trouvée : se reposer (à nouveau) sur les infrastructures de l'autre société de la famille Klaba : OVHcloud. 

Shadow x OVHcloud (again)

« Cette évolution du plan d’affaires, passant d’un schéma CAPEX à OPEX, serait de nature à assurer davantage de flexibilité dans la gestion en améliorant l’adéquation entre la demande des clients et les ressources d’infrastructure. Ce modèle permettrait de concentrer les moyens financiers sur le développement de la base client, la technologie et les offres » ajoute l'équipe, qui fait aussi de la préservation de l'activité en France un argument.

Repartir sur une offre proposée par OVHcloud permettrait à HubiC de résoudre le problème de disponibilité pour les clients en attente, avec l'ouverture au B2B comme perspective de croissance et de hausse importante des revenus, notamment par l'utilisation plus complète des serveurs souvent inoccupés en journée.

Point intéressant de l'offre : HubiC se propose de reprendre « l’ensemble du matériel et des équipements informatiques de toute sorte y compris les actifs acquis auprès du fournisseurs 2CRSI ayant fait l’objet d’une notification d’exercice des options d’achat associées ». Mais pas les box en location auprès des clients.

Le montant proposé pour l'ensemble des éléments repris est de 350 000 euros. Auxquels il faut ajouter les apports en capital et en compte courant (bloqués), 4,4 millions d'euros de reprise des crédits-baux des serveurs et 488 000 euros de droits divers des salariés (congés payés, RTT, etc.) . 112 sur 131 salariés (3 CDD) garderaient leur emploi. 

L'équipe vise un chiffre d'affaires de 19 millions d'euros en 2021, 33 millions en 2022, 43 millions en 2023 et 56 millions en 2024, avec un EBITDA positif dès 2023 et une marge commerciale de 29 millions d'euros en 2024.

Octave et Miroslaw (presque) 50/50

Autre point intéressant : le financement n'est pas apporté uniquement par Octave Klaba. Il est accompagné de son frère Miroslaw dans cette aventure. Ce dernier passe par son propre fonds créé en 2016, Deep Code.

Il fait un apport en capital pour un montant de 7,5 millions d’euros au profit de HubiC et de 7,5 millions d’euros en compte-courant d’associé bloqué sur une période de quatre ans.

De son coté, Jezby fait un apport en capital pour un montant de 7 millions d’euros au profit de HubiC et de 7,5 millions d’euros en compte-courant d’associé bloqué sur une période de quatre ans.

Soit un total de 29,5 millions d'euros.

HubiC : 1,3 million d'utilisateurs et un accord avec Blade Corp.

On apprend au passage la façon dont HubiC a été externalisé d'OVHcloud. Cette « branche d’activité » constituée en 2011 a fait l’objet « d’un apport partiel d’actifs au profit de la société hubiC dont l’intégralité du capital a été cédée par OVHcloud à Jezby Ventures en février 2021. Cette opération a permis à Jezby Ventures de faire l’acquisition d’une entreprise pouvant être destinée à la constitution d’un acteur majeur des services numériques en nuage informatique (cloud services), secteur d’activité permettant l’accès à des outils informatiques par internet ».

HubiC compte aujourd'hui 1,3 million d'utilisateurs et voit Shadow comme l'un des « vecteurs clefs de succès » de son bouquet de services européens. La société compte ainsi sur « l’introduction et la mise à disposition de nouvelles offres de services au profit de la base de clients existante [pour] compléter les programmes de développements de Blade SAS destinés aux entreprises ». Un choix déjà exploré par Shadow, mais jamais mis en œuvre.

Ici, Klaba dispose d'un atout de taille, puisque son offre « s’inscrit également dans le prolongement de la procédure d’insolvabilité ouverte aux États-Unis au bénéfice de Blade Global Corporation (« Blade Corp »), filiale de Blade SAS, dans le cadre de laquelle une filiale américaine nouvellement constituée par le Repreneur a conclu le 17 mars 2021 un accord contractuel avec Blade Corp pour la reprise des actifs de cette société ».

Selon nos informations, cet accord est conditionné à la reprise de Blade SAS par HubiC. 

Scaleway entre dans la danse

Lors de notre enquête sur les difficulté de Shadow, nous avions appris qu'Octave Klaba n'était pas le seul grand acteur du monde des infrastructures à se porter candidat. Nous avions alors interrogé Scaleway pour savoir si c'était son cas, sans réponse. Elle a néanmoins déposé un dossier.

Le constat est ici le même que les autres repreneurs potentiels : le modèle de Blade nécessite de repenser l'offre, notamment en intégrant une dimensions B2B pour mieux exploiter les serveurs sur l'ensemble de la journée. L'approche de la filiale d'Iliad se veut cependant bien plus minimaliste et consiste à... fermer Shadow.

Elle ne propose de reprendre que les actifs incorporels de l'entreprise pour 10 000 euros. Elle ne garderait que 59 salariés pour les intégrer à ses équipes et proposer la technologie de Blade via sa propre offre/infrastructure pour des services VDI et IA, sans prendre en charge le passif social, congés payés, RTT, etc.

« Le produit B2C de cloud gaming pourrait être reconstruit directement sur le produit Cloud VDI très facilement » précise Scaleway, qui indique que cette dualité permet la pérennité du projet « sans augmenter les prix au-delà de l'acceptable pour les clients actuels et à venir ». Sous la forme d'un Free cloud gaming ? Ce n'est pas précisé.

Jean-Baptiste Kempf et plusieurs employés se rebellent

Passons à l'offre des salariés de Shadow. Ils sont cinq à porter ce dossier : Jean-Baptiste Kempf, Yannis Weinbach, Fergus Leleu, Étienne de Thoury et Julien Zouein. C'est actuellement la holding de Kempf, KLabs, qui est présentée comme repreneur potentiel, une nouvelle structure devant être créée en cas de reprise effective.

L'équipe se présente comme des passionnés de l'aventure Shadow et de ses valeurs, qui veulent « Garder l’esprit de l’entreprise et des salariés motivés autour d’un projet réaliste. Poursuivre l’activité sur un plan axé sur la rentabilité et pérennité de l’entreprise. Conserver une technologie de pointe souveraine en développant notre activité avec des capitaux français ». Le tout en préservant « un maximum d’emplois en France » : 122 salariés sur 131.

En creux, on sent l'exaspération de ceux qui ont fait le quotidien de Blade. Ils estiment ne pas avoir été assez écoutés lorsqu'il s'agissait de trouver des solutions pour assurer une rentabilité de l'entreprise :

« En plus d’avoir développé une technologie révolutionnaire, la culture de l’entreprise était au départ un immense point fort avec beaucoup d’autonomie pour les équipes et une volonté inébranlable de faire une entreprise où l’accomplissement professionnel était au cœur du projet.

Un élément profondément bafoué par le management depuis deux ans maintenant. Le management n'a pas du tout pris la mesure de l'importance de la culture d'entreprise, ce qui a créé des insatisfactions profondes chez les employés, et conduit à une perte de motivation.

Les salariés de la société craignent que les autres repreneurs n’aient en tête que la reprise des brevets et des serveurs, en passant à côté de leur expertise. Notamment après deux ans à proposer un plan rentable à des dirigeants qui refusaient de lancer des activités plus profitables en parallèle de l’activité grand public initiale.

[...] L’occasion qui se présente est unique pour pouvoir renégocier les contrats qui pèsent tant la structure de coûts et ainsi repartir sur des bases saines grâce à un plan pérenne, soutenus par les équipes et le CSE dans la vision qu’ils proposent depuis des mois déjà aux anciens dirigeants. »

Comme dans les autres dossiers, l'équipe autour de Kempf dit voir aisément comment une solution telle que Shadow pourrait être financée de manière pérenne. Tous s'accordent également sur le passif accumulé trop lourd et les contrats signés trop coûteux. Il faut donc s'en débarrasser pour repartir sur une base saine.

Là aussi il est question de diversification « en proposant des offres dédiées aux professionnels, durant les heures où les clients actuels sont inactifs, ce qui permettra de générer de nouvelles lignes de revenus sans augmenter les dépenses. Repenser le business model sur un objectif de profitabilité, plutôt que de croissance uniquement ».

On y apprend que Blade a travaillé ces derniers mois – avec Kempf aux commandes de l'équipe technique – à l'intégration de Shadow à Gaia-X et des partenariats avec Qarnot et Preligens. Un développement technique a d'ailleurs été lancé sur l'offre B2B, avec de premiers clients tests déjà actifs, dont Centrale-Supélec.

L'offre concerne tous les actifs incorporels et se réserve la reprise de tous les éléments d'actifs à l'exception de certains contrats, comme ceux signés en 2020 (correspondant aux serveurs Ultra/Infinite de 2CRSi). Le montant est pour le moment pour 80 000 euros, mais ce projet fera sans doute l'objet d'améliorations sur de nombreux points.

En effet, l'équipe a décidé assez tard de se lancer et travaille actuellement à trouver les investisseurs pour financer son offre. Un travail qu'elle doit boucler dans les deux semaines si elle veut avoir une chance de l'emporter.

Also Holding AG : le Suisse que l'on n'attendait pas

Lorsque nous avons découvert les offres de reprise, quelle ne fut pas notre surprise d'y voir un acteur comme Also. La multinationale suisse, géante du secteur des solutions TIC, est en effet assez discrète, bien que présente de longue date en France. En 2020, le groupe comptait 4 000 salariés dans le monde et annonçait près de 12 milliards d'euros de chiffre d'affaires en croissance, de 11 % par rapport à 2019, pour un résultat net de 130 millions d'euros. 

Il dit aussi avoir une « forte expérience en matière d'intégration de nouvelles activités dans son périmètre d'intervention. Depuis 2011, le Groupe ALSO a en effet procédé à 21 acquisitions dans 18 pays européens ». Pourquoi Blade ? Tout simplement parce que les deux sociétés se connaissent et ont failli travailler ensemble.

En 2017, la société avait été approchée pour être l'un des partenaires de Blade, comme elle le fait déjà pour un autre acteur du secteur, Ludium Lab. Les discussions ne sont à l'époque pas allées très loin, Also ayant simplement été un fournisseur de Blade jusqu'en 2018. Les deux sociétés n'ont plus travaillé ensemble depuis.

L'offre de reprise d'Also évoque la continuité de l'activité, avec une augmentation du revenu moyen par utilisateur et une nouvelle solution « Boost v2 » pour fin 2021, sur laquelle elle proposerait ses autres services, avec de la vente d'appareils pour accéder à Shadow, d'accessoires pour l'utiliser et de contenus comme des jeux. 

On retrouve comme dans les autres offres la volonté de miser également sur une offre B2B, ici en mode IaaS, visant également le monde de l'éducation et les joueurs et la conclusion de partenariats pour monétiser la plateforme. Le groupe met surtout en avant l'avantage que confère son soutien à un acteur tel que Blade pour croître.

S'il ne compte reprendre que 74 salariés, sans s'engager sur le paiement des congés payés, RTT et autres éléments sociaux, Also est bien plus généreux concernant le périmètre de son offre de reprise. Il propose ainsi 1,5 million d'euros pour les immobilisations corporelles et 500 000 euros pour les immobilisations incorporelles.

Le groupe dit également vouloir étudier l'éventuelle reprise de Blade Corp. et Korea, mais à date de dépôt des offres, Also était encore en attente de détails financiers sur ce sujet, qui fait donc partie de ses clauses suspensives.

Commentaires (47)

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Merci pour le décorticage ! Une sacrée bataille en vue, on sent que scaleway à payé pour voir.



Pour Also c’est même étonnant de pas voir plus d’entreprises qui font du B2B de ce type de services, ils doivent tous connaitre shadow et le cloud computing est un gros moyen de se développer pour eux.



En tout cas les offres semblent intéressantes et vouloir mettre le boost à Shadow ^^ (sauf scaleway)

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Dans la critique assez constante depuis un moment d’une base forte d’employé envers le management, j’ai l’impression que Shadow fait partie de ces nombreuses boites où la matière grise n’est pas assez mobilisée et écoutée. C’est fort dommage, et pour ma part j’espère que la solution autour de JB l’emportera. Assez séduit par le côté cocorico, et surtout l’article montre qd même qu’il y a un énorme potentiel de développement.
Quand je pense à pléthore de mammouths, américains ou autres, qui se développent pendant des années à perte jusqu’à devenir des incontournables du secteur, ça me donne envie qu’une boite avec l’ambition de Shadow ait les moyens d’y aller aussi. Mais les investisseurs sont bcp plus frileux chez nous, et la force de frappe française est assez mécaniquement moindre que celle d’une boite soutenue outre atlantique notamment.
Bref, j’espère vraiment que cette licorne à trois pattes pourra bientôt redresser sa crinière sur de bonnes bases.

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Ça fait de la peine cette frustration des salariés, le B2B semble pourtant une excellente solution.
J’espère que ça finira au mieux pour eux.

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Préparez le pop-corn!

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L’offre de jb comme celle de Hubic semblent bien sur le papier.



Scaleway, comment dire : on ferme, on vire les 23, on met chez nous…. bref du foutage de g….
“Ouais on peut le faire facilement chez nous” : bah pourquoi tu l’as pas fait avant, alors ?

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C’est pour ça qu’ils proposent de racheter la techno. Après comme dit en début d’article, c’est une offre de départ, à voir ce qu’il en sera des offres améliorées

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Honnêtement, je ne vois pas comment ils peuvent accepter l’offre de scalway. Le but, c’est de préserver l’entreprise. Pas de la fermer et de virer tout le monde.^^



Le plus intéressant semble quand même HubiC et les salariés existant de l’entreprise. Qui veulent garder la vision de l’entreprise au maximum sans devenir un enieme produit d’une offre quelqu’on que.
Même si je vois plus HubiC avec les reins financiers les plus solides que les employés.

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Créer une offre Office ce serait la loose quand même alors que les gars ont bossés pour faire une plateforme Gaming.



Bon après j’avoue, aucune solution ne m’intéresse.
Deja Shadow ça ne m’intéresse pas. C’est cher pour du matos que t’as rentabilisé en moins de 18 mois si tu l’achete toi même.
Le service Cloud, je ne suis pas un grand fan.
Je trouve que c’est un gâchis énorme en énergie d’avoir un serveur qui « t’attends » mais qui tourne pour rien une grosse partie de la journée.



Et pour le gaming, j’attend de voir débarquer une offre qui ressemblera à un Netflix du jeu.
Une plateforme typé console, tu choisis un titre et tu joues.
Et surtout tu paies un prix juste pour un abonnement avec tous les jeux disponibles (échelonnable sur 2-3 tarifs).
Genre, le prix le plus élevé avec les jeux récents et du 4K, un prix moyens avec des jeux qui sont sorti il y 18 mois ou plus et du 2K.
Et un prix d’appel avec des jeux sortis il y a plus de 3 ans… en FullHD.
J’essaie.
Donc en gros un mix entre Stadia et Xbox ultimate mais avec l’idée de base : Netflix du jeu. Tout est inclus. (Pas d’achat de jeu, de DLC ou autres trucs).
Pas de connexion de comptes ubi, epic, xbox ou autre

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C’est pour la partie B2B, ils veulent aussi reprendre la partie grand public (mais arrêter les frais avec les box ce qui ne me parait pas délirant, après un partenariat avec un constructeur de setup pourrait faire l’affaire). Il me semble qu’Oles (Octave Klaba) a tweeté dans ce sens.



Pour revenir sur les offres il y a deux offres actuellement qui se dégagent mais attention aux offres améliorées ! Scaleway pourrait faire une offre amélioré en reprenant tous les employés… pour les mettre dans un couloir de la mort (procédure assez fréquente dans les reprises pour “éliminer” la masse salariale supplémentaire).



L’offre des employés parait bien mais… manque de fond et de vision économique forte. On se dirige vers une “La redoute” bis ou la société reste à flot mais perd de l’argent chaque année.

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Euh pardon, je comprend pas ton commentaire, y’a t’il un rapport quelconque avec mon commentaire ?



Dans Shadow, il y a jeu vidéo. Tout le reste, ce qu’ils veulent en faire si c’est pas gaming, ne m’intéresse pas.
Aucun besoin d’aucune sorte hors création d’un Netflix du jeu.



Alors le B2B de je sais pas quoi et le décryptage des offres!!! C’est pour rester dans le gaming ou pas les reprises …



Si c’est autre que le jeu, adieu Shadows. Pas besoin de repreneur

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Shadow c’est surtout une très bonne couche de virtualisation de PC et de transfert dans les deux sens.



Pour le jeu vidéo c’est top, mais pouvoir le proposer aux entreprises est très bien aussi car cela permet d’avoir toujours la même machine partout, et de simplifier le télétravail. C’est ça le truc.



Oles a annoncé qu’il garderait la partie jeu vidéo mais qu’il veut aussi développer une partie b2b. (Ce que veut faire aussi les employés qui reprendront Shadow)



Donc non si OVHCloud reprend Shadow la partie jeu vidéo ne disparatra pas (hormis la partie box comme je le disais qui n’est que du matos prémonté en mini itx et peut etre fait par n’importe quel assembleur avec une petite surcouche).

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wackyseb a dit:


(…)
C’est cher pour du matos que t’as rentabilisé en moins de 18 mois si tu l’achete toi même. Le service Cloud, je ne suis pas un grand fan. Je trouve que c’est un gâchis énorme en énergie d’avoir un serveur qui « t’attends » mais qui tourne pour rien une grosse partie de la journée.


Alors je suis d’accord sur le fond, tu payes plus cher et tu deviens dépendant de la connection.



Mais quand tu regardes les exigences d’un datacenter en termes de reliability, tu te rends compte que le prix du CPU ou du GPU est négligeable à côté de l’ensemble des frais pour garantir le service:
alimentation redondante, groupe électrogène, système de refroidissement, fibres dédiées et redondées, sécurité du site, maintenance, …



Et pour revenir à ton serveur et son énorme gachis, ben justement non:
Le fait de l’utiliser augmente beaucoup la conso; mais quand il est en idle, la conso est négligeable.
Par contre le fait de concentrer plusieurs besoins et leur laisser gérer
la répartition des taches selon chaque client, ça leur permet de bien utiliser une ressource (ex 100 Xéons qui seront rincés et amortis dans 2ans auront pu satisfaire 150 clients avec des besoins sporadiques, et il est plus rentable de renouveler le matériel au fur et à mesure de la progression du rendement et de la lythographie).



Pour résumer:
-un ordi chez ta grand-mère allumé 1h/semaine, tu amortiras jamais les 300Wh de conso économisés par un achat d’ordi neuf, donc autant garder l’ordi 20ans (les Athlons et les Phenoms en 90nm SOI sont inefficaces au possible aujourd’hui; mais si tu ne t’en sers pas, ça suffit pour le job).



-un ordi allumé H24 mais qui idle à 30W 90% du temps, tu vas trouver un équilibre achat/conso pour le renouveler tous les 5ans.




-une ferme de xéons qui consomme des GW et qui optimise les charges de calcul > 50-70% aura un équilibre plutot orienté conso que prix d’achat. Tous les 2ans tu revends d’occasion pour un usage moins chargé et tu renouvelles ton stock.

:ooo:
C’est comme ça que j’avais calculé les choses quand j’avais tenté de justifier le renouvellement d’un ordi dans la famille un peu rurale.
:non:
Du coup j’ai argumenté achat passion et WAF
:francais:

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J’ai rien compris…



Le PC chez moi me sert pour pleins de choses et est éteint avec consommation zéro une grosse partie de la journée. Il ne reste pas bien longtemps en idle surtout que le demarrage demande 7 secondes.
Le plus long c’est le login…
Si je veux jouer, ça consomme mais c’est 1h par jour (oui j’ai plus l’age de passer des heures et des nuits complètes…
Et ça consommera toujours moins qu’un serveur.
Shadow offre a ses clients une dispo d’un serveur par personne. Si je reprend ton exemple, avec 150 personnes pour 100 serveurs. Il y aura forcément un moment ou plus de 100 personnes vont se connecter en même temps. On va pas les mettre en attente quand même!! Ni déconnecter ceux qui y sont depuis trop longtemps ??!!



C’est pourquoi c’est pas un bon système.
J’ai testé et à part le jeu, tout le reste n’est pas pratique.
Il faut te coltiner les mises à jours, drivers, installations etc… tu perd un temps fou 😜
En plus si t’as une brouette comme PC, tu voudrais peut être lire un film, etc… et là il y a latence.
Une simple photo doit aller de ton PC vers leurs serveurs puis revenir sous forme de vidéo streaming.
Ridicule.



Non vraiment j’attends autre chose comme service.
Un vrai Netflix du jeu. Tu ouvres l’application, tu choisis un jeu et il démarre de suite (comme sous Nvidia geforce Now, Stadia) mais en ne payant qu’un simple abonnement et pas le service plus les jeux.
Il faut arrêter avec les vieux systèmes des années 80-2010.
On est dans le tout numérique.



Est ce que tu achète encore des CD de musiques ou des DVD - Blu-ray de films.
Non c’est spotify, deezer ou apple music et pour les videos Netflix, amazon prime, disney+ ou autres…



Pour l’industrie du jeu, il faut faire pareil.
J’espère que microsoft, sony vont pousser dans cette voie tous les autres

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J’ai envie de payer pour voir, mais je vois que ce n’est pas une blague : il faut 1 an pour accéder au service ! Ce n’est pas très sérieux. Par contre 13€/mois c’est donné, je pensais que c’était 30€/mois. C’est le prix d’un PC de joueur raisonnable (1000€) étalé sur 5 ans. C’est aussi le prix du Gamepass Ultimate.

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Oui je maintiens… Une offre rassemblant le meilleur de celle de Hubic/OVH et celle portée par JB et les autres salariés, ou un partenariat ensemble me semblerait de bon augure pour une meilleure trajectoire dans le futur.



Chiche ?

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Rien à voir mais en lisant l’article, c’est du docker chaque instance des clients ?

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non

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David, tu es plus Kempf ou Octave sur le papier ? Je vois que le sujet tient Nxi à cœur, donc vous avez peu être un avis :)

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Non ?

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A mon avis, tu auras pas des détails techniques précis.



Ils doivent probablement plus se baser sur de la virtualisation à la QEMU/KVM que de passer par de la contenairisation avec Docker.

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de mémoire c’était des vrais machines sur laquelle tu prenais la main à distance genre terminal serveur, pas juste une vm et encore moins du docker

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Au vu des specs, selon l’offre tu as plus ou moins de coeurs d’un Intel® Xeon® E5-2678 v3.
(4 coeurs pour l’offre Boost et Ultra, 6 coeurs pour l’infinite).



Or ce processeur contient physiquement 12 coeurs. Ils doivent probablement passer par de la virtualisation non? Selon le type de l’abonnement, ils peuvent caser 2 à 3 VM par machine physique. (Ou plus si la carte mère accepte plusieurs cpu)

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ah en effet
j’étais resté dans l’idée que c’était pas des vm, mais j’avais pas pensé que c’était compliqué de facturer 4 coeurs d’un certain type si le processeur physique en à 12 (on va pas découper le processeur à la disqueuse, et c’est pas rentable d’acheter un 12 coeurs pour n’en louer que 4 à la fois)
donc effectivement il doit y avoir une part de virtualisation du coup :s
(mais docker c’est de la virtualisation presque service par service, je vois pas comment faire tourner un windows complet qui peut faire tourner les pilotes nvidia/amd et un steam dedans)

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Je vois ca comme ca perso : des VM avec le GPU en passtrough + une solution “kvm faible latence” (hardware séparé ou software) pour la capture et la redirection des inputs.

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c’est très probablement ça ou très proche en effet
mais la question du coup, est-ce que les CG sont sur les mêmes CM (est-ce qu’il peut y avoir 3cg en pcie 3 x16 sur une cm avec un xeon 12 coeurs partagé entre 3 VM) ou est-ce que les CG sont déportées sur des cm dédiées avec 4, 6 (+ ?) cg avec juste un “petit” processeur qui fait juste du routage de port pcie vers les vm ? (largement plus complexe, mais pas forcément impossible, et j’imagine facilement intéressant d’un point de vue encombrement dans un rack et refroidissement)



edit : typo

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Vous croyez sérieusement que Nvidia mets des encodeurs hevc intégrés à leurs CPU pour faire joli?
La carte graphique fait directement de l’encodage haute qualité, dont le flux réseau est récupéré et éjecté au client. C’est très rapide et la latence est bonne.



Chez Nvidia, le partage de GPU se fait par “time slicing”: chaque utilisateur possède une fraction temporelle de X%, en fonction des performances souhaitées. Par contre, tu peux tout à fait avoir plusieurs GPUs, donc chaque GPU est assigné à une VM en particulier.




(reply:1863655:Metz Bove)


L’abus de langage est principalement dû au fait que Docker se sert de la virtualisation quand on s’en sert sous Macos ou Windows, pour avoir un noyau linux viable pour la containeurisation (pardon pour le mot mais bon).

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Est-ce que j’ai dis que la capture n’était pas faite par la carte ? Non :roll:
Mais ne sachant pas comment est faite la solution de Shadow, je ne fais pas d’affirmation à l’arrache en insultant légèrement les gens au passage…

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Docker, ce n’est pas de la virtualisation.
Docker utilise les outils à sa disposition pour isoler les processus comme les cgroups ou apparmor mais il n’y a pas de virtualisation d’une quelconque manière derrière ça.



En tout cas il est clair que Docker n’est pas du tout conçu pour faire ce que Shadow propose (bien que quelqu’un ai créé une image qui contient doom et qui est conçu pour être connecté en ssh avec x11 forwarding mais ça tourne à 2fps, même avec une bonne machine)

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(reply:1863449:Jurassi)


C’est effectivement le prix du Game Pass Ultimate.. Que tu devras ajouter à l’offre Blade. Comme lorsque tu achètes un pc en somme.

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Oui c’est juste étonnant d’arriver à une égalité de prix entre hardware et software. En continuant le parallèle il y a l’offre Xbox All Access à 33€/mois (console + gamepass) mais qui elle donne une console au bout de 2 ans. Par contre pour juste du streaming de jeu le Gamepass Ultimate se suffit à lui-même pas besoin de Shadow.
Bon tous le monde n’est pas fan du Gamepass et je pourrai toujours installer pour pas un rond mes 300 jeux Steam ou mes 100 jeux EGS ou mon BF5 sur mon poste Shadow.

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Après il faut pas trop essentialiser Shadow à un simple “plateforme dématérialisée de jeux vidéos” : c’est un ordinateur complet à part entière qui est dématérialisé, donc rien que pour ça c’est difficilement comparable avec un pass XBox ou que-sais-je du même acabit.



A l’époque quand j’avais fait le calcul, l’offre Shadow était en gros alignée avec l’achat d’un PC portable haut de gamme, à hauteur de 3 à 5 ans (selon la valeur exacte qu’on considère) comme période de renouvellement. Dit autrement : le même coût qu’un pc haut de gamme mais étalé sur 3 à 5 ans, au delà on arrive à un coût plus élevé, mais d’un autre côté on a un renouvellement du matériel qui est transparent.



Donc les 3 éléments soulevés par (reply:1863429:wackyseb) sont discutables (i.e. sujet à débat): sur l’aspect “rentabilité du matos” tout dépend des gammes de prix ciblés sur un achat personnel et de tes périodes de renouvellement du HW. Pour le côté cloud chacun s’y fera son avis (il y a des avantages et inconvénients…). Et pour le côté conso, tout dépend de comment c’est fait côté Shadow : un même HW peut être partagé sur plusieurs utilisateurs donc de ce point de vue là au contraire on peut être sur une très bonne exploitation du matériel sans gâchis. Et en pire des cas on tombe sur la même situation que d’avoir un HW personnel / personne.

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Dans le fond je suis d’accord. Le jeu vidéo n’est pas la clé de Shadow, c’est corroboré par les concurrents Microsoft et Nvidia, même si Shadow offre malgré tout une certaine liberté à ce niveau. Mais je n’arrive pas à voir les autres usages. Bureautique sérieusement ? Je ne crois pas trop au délire de Gsuite européen, oui j’utilise Office non stop depuis 20 ans mais très peu en dehors du boulot.
Pour viser d’autres “professionnels” de l’informatique je vois les photographes. Un public spécialisé mais plutôt répandu, qui se passerait bien de PC mais qui ne peut pas, qui est en plus assez sensible sur la qualité de la connexion internet. Mais il y a un hic : actuellement Shadow ne s’adresse pas du tout à ceux qui produisent 200Go de fichiers par an. OVH pourrait avoir des solutions à ce sujet, mais le marché est assez fracturé depuis quelques années depuis que le logiciel principal de retouche photo est sur abonnement uniquement (entre 12 et 24€/mois pour Lightroom !) en incluant certes un espace de stockage dans le “cloud”.
Quels sont les autres usages d’un ordi ?

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Il y’a presque 3 ans j’avais rencontré Emmanuel Freund. Je lui avais demandé pourquoi ne pas viser les 3x8 avec usage pro la journée (CAO, montage…), gaming en soirée et calcul tard dans la nuit.
Il m’a dit que ça n’était pas du tout à l’ordre du jour , il voulait juste déployer déployer déployer…



Je lui ai aussi demandé pourquoi aucune optimisation n’était faite sur le stockage en proposant des partitions dédiées à steam, uplay… afin de faire de la déduplication de block sur des baies flash et économiser du hardware tout en conservant d’excellentes performances.
Et d’ajouter un cache de téléchargement pour les jeux les plus téléchargés.
Il m’a répondu que le peering étant de toute façon dimensionné pour l’upload des flux vidéos, on se fichait du trafic inverse. Et pour la déduplication que cela n’était pas à l’ordre du jour.



Au final ça paraissait être du quick and dirty se voulant être présent en Europe / US avant Google et nvidia. Reste que le Qemu et la capture basse latence font leur travail, le service fonctionne plutôt bien.

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Bon, en l’état on imagine que sauf revirement c’est Jeezby qui remporte le trophée..

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JCLB a dit:


afin de faire de la déduplication de block sur des baies flash et économiser du hardware tout en conservant d’excellentes performances.


C’est clair que quand vu la tailles de jeux x le nombre joueur ça peut faire des gros gains en hardware

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Oui et non… le stockage ne coûte pas si cher que ça. Pour ~150k€ de matériel (amortissable au bilan) et ~1 000€/mois d’hébergement, tu peux avoir presque 2Pio de données avec du cache SSD.



Vu les sommes autres colossales (intérêts et frais de datacenter en particulier qui m’étonnent par ailleurs !), le stockage n’est pas spécialement le nerf de la guerre pour économiser de l’argent dans cette situation.

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(reply:1863655:Metz Bove)


bah c’est est sans en être quoi :D
docker = virtualisation est un abus de langage on est d’accord, mais c’est plus rapide à expliquer à qqn qui veut aller vite pour dire que ça tourne de manière isolée et indépendante de l’OS hôte :)



(après, je comprend certains principes “en gros” mais ne maîtrise pas forcément tous les détails en profondeur, donc je peux tout à fait faire une généralisation erronée sans m’en rendre compte ;) )



(je viens de relire ma phrase initiale qui pouvais effectivement prêter à confusion, je l’explicite :
la virtualisation “classique” présente à un système invité une configuration matérielle complète, on peut donc y coller un OS complet.
docker présente à un logiciel invité les api nécessaire à son fonctionnement, sans liaison avec le matériel, avec le minimum possible pour alimenter le logiciel invité.
donc sans présenter de matériel, impossible de faire tourner un OS (surtout windows) dans un docker (ou alors ultra compliqué, et un OS ultra réduit, et au prix de perfs désastreuses probablement))

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Précisément, contrairement à une VM, un conteneur Docker ne tourne pas de manière isolée indépendante de l’OS hôte.
Du point de vue du conteneur, il y a de l’isolation mais du point de vue l’hôte, il n’y en a pas. Pour s’en convaincre, il suffit de lancer un conteneur quelconque et de faire un “ps -aux” sur le système hôte. Le processus du conteneur apparaîtra dans la liste. Ce n’est pas le cas avec une VM.



Et on peut tout à fait faire tourner un OS complet avec Docker. Il existe des images Ubuntu/Fedora/etc.
Ce qu’on ne peut pas faire tourner avec Docker, c’est un noyau à part. Car par définition, il se base sur le noyau de l’hôte pour exister.



A contrario, une VM utilise son propre noyau.

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CryoGen a dit:


Je vois ca comme ca perso : des VM avec le GPU en passtrough + une solution “kvm faible latence” (hardware séparé ou software) pour la capture et la redirection des inputs.


Il faut aussi rajouter à tout cela une technologie de virtualisation du gpu permettant de creer plusieurs gpu
vitruel pouvant être associés à différentes vm. Cela peut expliquer cette restriction à nvidia car à ma connaissance seule nvidia permet cette fonctionnalité.

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L’offre de scaleway n’est pas …. quelque peu une insulte ? Reprendre que les actifs incorporels pour une valeur de 10000€ (à moins qu’il y ait une faute et qu’il manque un 0).
Cela signifie que Scaleway estime qu’en mettant 10k€ + en montant une equipe de 59 personnes elle serait en mesure de faire en un rien de temps ce qu’à fait shadow en plusieurs années. :mad2:



Je trouve ca vraiment insultant pour l’équipe à moins que shadow et sa technologie soit vraiment surcotée.
Auquel cas ce n’est pas rassurant qu’ovhcloud ait une lecture aussi diamétralement opposée en voulant injecter 30M€

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Jurassi a dit:


Pour viser d’autres “professionnels” de l’informatique je vois les photographes.


Par curiosité je viens de tester l’upload de 10 raw + jpg sur mon server dedibox avec la fibre et ça m’a pris environ 12 seconde pour 180 mo. Si je veut décharger ces même fichier sur mon disque dur via l’appareil photo c’est environ 1 minutes et environ 30 secondes via un lecteur de carte mémoire. Pour ce type de fichier je peut quasiment dire que l’upload est à la limite d’être transparent.




mais le marché est assez fracturé depuis quelques années


C’est pas vraiment un problème… De toute façon quand tu est photographe tu n’utilise en général pas que la suite d’adobe mais aussi des produits plus spécifique pour produire du contenu spécifique du style photo en HDR ou bien à 360 degrés.




Quels sont les autres usages d’un ordi ?


Si tu part du principe que la bande passante n’est pas vraiment un problème alors les seules usages qui poseront problème comme tu le disais sera au niveau du stockage.



Par exemple tout ce qui touche à la vidéo c’est juste MORT avec 200 go. Surtout à l’heure du non compressé en 4k. Et tout ce qui touche à la 3D aussi, l’équivalent d’un PSD 4k sur substance painter c’est environ 500mo. D’ailleurs même avec la 2d ça peut monter très vite surtout si tu bosse en haute résolution. J’ai des PSD de plus de 2go sur ma machines.



Au passage je pense que ça peut aussi coincer à tout ceux qui utilisent à mort de la ram surtout depuis qu’un ssd est quasiment aussi rapide que de la ram, pas vraiment de swap.



Personnellement je pense que le véritable problème du streaming c’est la latence… Je pense donc que les offres devraient donc s’adapter par rapport à la latence. Une personne qui n’a pas besoin d’une latence faible pourrais utiliser des serveurs qui ce trouvent dans un autre pays et donc qui aurais une autre tranche horaire.



Au final ce n’est qu’un problème purement physique… Une latence faible veut dire avoir des serveurs proches qui seront utilisés quelques heures par jours mais tous au même moment et que le reste de la journée ils ne serviront à rien.

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wackyseb a dit:


Si c’est autre que le jeu, adieu Shadows. Pas besoin de repreneur


Paradoxalement shadow n’est pas du tout taillé pour le jeu vidéo actuellement… Ce n’est qu’un pc à distance sous windows et tu doit y installer toi même steam puis acheter les jeux. Rien ne t’empêche d’y installer microsoft office.



Le mieux serait de porposer trois solutions, une avec un pc avec windows, une avec un solution orienté purement jeux vidéos et une autre orientée purement bureautique. Avec pourquoi pas un partenariat avec les différents éditeurs.



La cerise serait d’instaurer un standard mondial via un compte unique.

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(reply:1863756:skankhunt42 )


je plussoie \o/

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(reply:1863756:skankhunt42 )


On voit ce que ça donne avec Geforce Now… Tu profites de 2% de ta bibliothèque Steam…

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Fallait en profiter au début avant que les éditeurs ne retirent leurs jeux :transpi:

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Je l’ai fait, mais depuis leur sortie de beta c’est une horreur, je suis passé sur Shadow et j’en profite le temps que ça dure :D



Côté technique j’ai même nettement moins de souci, la solution de Shadow est étonnament plus agréable à l’usage (pour moi en tout cas) pour du jeux vidéo que Geforce Now.

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Comme souvent c’est l’offre des employés (avec “notre” Jb national en porte-étendard et sonneur de clairon indépendantiste :transpi: :oui2: :incline: :-D ) qui est la plus séduisante, parce que faite par des passionnés qui veulent vraiment développer la culture de l’entreprise et faire briller son image auprès des autres passionnés…



…En plus, bien sûr, de développer l’offre B2B et garder un max d’employés (mais ils ne sont pas les seuls à proposer ça).



Malheureusement, d’après ce que je lis trop souvent, dans ce genre de situation c’est rarement les “gentils” qui gagnent. Le Tribunal de commerce a (en général, il peut y avoir des exceptions) tendance à ne pas regarder le potentiel des offres, mais leur réalité concrète (ou leur possibilité de concrétisation rapide) au moment de la liquidation.



En vérité, les décisions sont souvent bassement terre-à terre et ne tiennent aucun compte des arguments “passion”, “de culture d’entreprise”, “d’indépendance”, ou autre avantage non sonnant et trébuchant.



Et même l’argument “national” pèse souvent très peu dans la balance. Si, par exemple, une filiale d’Alphabet (Google) se proposait pour racheter l’entreprise, le Tribunal la lui livrerait certainement sur un plateau d’argent…



En conclusion, j’ai bien peur que Blade finisse par aller se noyer dans un lac Suisse…

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