Laurent Chemla : « l’industrie culturelle n’est pas notre avenir économique »
Le fondateur de Gandi n'a pas la langue dans sa poche
Le 22 août 2012 à 06h00
14 min
Internet
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Jérémie Nestel de Libre Accès a interviewé Laurent Chemla, le fondateur de Gandi et auteur de « Confessions d'un voleur : Internet, la liberté confisquée ». Sévissant déjà sur le minitel puis très tôt sur Internet, Laurent Chemla nous livre ci-dessous son avis éclairé sur les sujets du moment, d'Hadopi à Megaupload en passant par l'économie du web.
Laurent Chemla
Texte et interview de Jérémie Nestel.
Dans un contexte de stagnation économique, la dimension entreprenariale des industries culturelles et créatives est perçue comme un moyen de relance de l’économie européenne. Si l’acte I d’Hadopi était centré sur la rémunération des auteurs, l’acte II interrogera-t-il le modèle économique des industries culturelles ?
Le 16 juillet 2012 à Avignon lors d’une table ronde organisée par le Think Tank Altaïr, Jean Noel Tronc directeur de la SACEM affirmait que les industries culturelles seraient en Europe un des derniers secteurs créateurs d’emplois.
Il n’est plus question seulement de pérenniser « des pratiques artistiques » mais tous les métiers liés aux « productions créatives »… La filière de l’industrie musicale inclut autour « de l’artiste » : un manager, un agent, un producteur de spectacle, un producteur discographique, un éditeur musical etc.
Ainsi, le législateur dans une période de récession économique est invité à se prononcer sur les conditions de maintien de l’industrie du divertissement, tout en essayant de préserver les modèles des industries numériques.
Deux modèles pourraient s’opposer : l’un bâti sur la création artificielle d’une rareté « de la connaissance » et promouvant une régulation de l’internet, l’autre récoltant les productions numériques de tout un chacun afin d’en créer une valeur ajoutée.
Pour analyser le discours des industries culturelles et comprendre le modèle économique des industries numériques, un dialogue avec Laurent Chemla semblait bienvenu.
Jérémie Nestel : Dans un échange que nous avons eu dernièrement sur l'économie numérique, tu me faisais remarquer que : « Ce qui produit de l'intelligence dans le réseau, ce sont les humains qui l'utilisent... et que l'économie basée sur cette intelligence produit des milliards ». Peux-tu développer cette idée ?
Laurent Chemla : J'ai écouté dernièrement une intervention de Benjamin Bayart aux JRES 2011 sur la neutralité du Net. Et lui aussi a développé cette même idée en prenant un exemple très parlant: Meetic.
Il a rappelé cette évidence en expliquant de manière succulente que tout le modèle économique du site de rencontre reposait sur une base de données remplie volontairement par ses clients, qui payaient 30 € par mois pour avoir le droit d'y accéder.
Je crois que ça résume bien ce que je veux démontrer: en dehors de la vente à distance d'objets physiques (ou dématérialisés comme les films, les logiciels ou la musique), la très grande majorité des fortunes de l'Internet sont basées sur la commercialisation de l'intelligence de ceux qui l'utilisent. C'est vrai pour Facebook évidemment, mais aussi pour les noms de domaines (où l'inventeur du nom doit payer pour que son invention lui soit louée à l'année), et plus largement tous les sites dits "2.0" qui basent leurs modèles économiques sur la participation du public à leur contenu.
Si je résume, en jouant les candides, tu identifies deux modèles de l'économie numérique :
1. La vente d'objet physique ou numérique
2. La commercialisation « de l'intelligence de ceux » qui utilisent un service.
Non bien sûr, il y a au moins aussi tout un pan de l'économie en ligne qui traite de la vente de services par exemple: on ne peut pas dire qu'un site comme Ebay vende uniquement l'accès à la base des objets mis en vente par ses clients. Son système d'enchères propose une vraie valeur ajoutée qui ne relève d'aucune de ces deux catégories. On peut citer Paypal aussi, Google Maps et tant d'autres.
Seulement si on regarde la valorisation de ces entreprises je ne suis pas sûr du tout que ce soit celles qui proposent un "vrai" service qui pèse le plus lourd.
Tu y crois, toi à cette rumeur concernant MEGAUPLOAD : la vraie raison de sa fermeture serait liée à un système de rémunération des artistes tenant compte des téléchargements qu’il s’apprêtait à mettre en place ?
La question est un peu datée, du coup, mais je vais quand même tenter d'y répondre: évidemment non.
Je vais encore jouer au vieux con, mais ça semble être devenu mon nouveau job alors allons-y: tout ceci n'a rien de nouveau. Bien avant le "piratage" de la culture, il y avait déjà le piratage des logiciels, et dans ce domaine aussi il y a eu de tout temps des entreprises qui vendaient de la contrefaçon, et des amateurs qui s'échangeaient des copies de logiciel dans un cadre non-marchand. Et bien qu'il soit facile de mélanger le tout en une bouillie bien-pensante, ce sont deux choses totalement différentes, tant sur la forme que sur le fond.
Si je remonte très loin dans l'histoire du numérique, je peux prendre l'exemple des logiciels de composition de pages videotext (pour le minitel). Il en existait pour tous les gouts et surtout pour toutes les bourses, du petit soft pour Atari 520 aux systèmes spécialisés dont mêmes les claviers étaient pensés pour produire du contenu rapidement.
Et si les seconds étaient difficilement piratables, les premiers bien sûr l'étaient très largement. Seulement entre le pirate qui vendait des copies à bas prix aux entreprises et le jeune geek qui récupérait sa copie sur un BBS à 300 bauds pour pouvoir fabriquer la page d'accueil de son micro-serveur minitel, on voit bien que le 1er s'inscrivait dans une logique commerciale, tandis que le second ne représentait ni un manque à gagner pour l'auteur du logiciel (il ne l'aurait jamais acheté: au pire il aurait développé un produit concurrent, au mieux il aurait fait sa page à la main) ni une menace pour son bénéfice et sa marque.
Donc déjà à l'époque, et quoi qu'on pense du BSA et d'autres structures du même genre destinés à lutter contre le piratage du logiciel commercial, les vendeurs se sont donné des armes pour se protéger des premiers tout en laissant bien tranquilles les seconds.
On peut ici donner des exemples bien connus, comme Photoshop (presque tout le monde en a eu un jour une copie pirate sur son ordinateur, mais la très grande majorité de ceux qui l'ont utilisé professionnellement l'ont acheté), ou comme les outils bureautiques de Microsoft (tout le monde a utilisé une copie pirate de Word à domicile, mais les entreprises ont toutes acheté une licence).
On peut penser que les entreprises logicielles sont moins bêtes que les industries culturelles et ont très vite compris qu'en agissant ainsi elles popularisaient leurs outils auprès d'une population qui, plus tard, pourra devenir leur cliente, ou plus simplement qu'il est plus facile d'intimider les entreprises plutôt qu'une énorme masse d'individus. Mais dans tous les cas le résultat est là.
Megaupload, dans ce cadre historique, n'est que le dernier avatar des vendeurs de CD pirates qu'on trouvait un temps sur tous les marchés: il fait du profit en vendant quelque chose qu'il n'a pas le droit de vendre, un point c'est tout. Que ce soit de la culture ou du logiciel, c'est du pareil au même: quand on se situe dans le cadre marchand, soit on respecte la loi, soit on fait face aux conséquences. Megaupload faisait du profit en distribuant des contenus sur lesquels il n'avait pas de droit en échange d'un revenu publicitaire, et il s'est ramassé exactement comme l'aurait fait une télé diffusant un film dont elle n'aurait pas acheté les droits tout en se rémunérant sur la publicité, elle aussi.
Il peuvent bien hurler à la conspiration s'ils veulent: si n'importe quel contrevenant au code de la route choppé par un gendarme gueule tout aussi fort que Kim Dotcom que c'est injuste et qu'on l'a pris au piège. So what.
Si son modèle économique avait pu se faire dans un cadre légal, aucune major n'aurait demandé sa fermeture: au contraire, elles se seraient toutes précipitées pour passer des accords commerciaux. Sauf que s'il avait dû payer les licences pour pouvoir distribuer les contenus qu'il vendait, sa petite entreprise se serait gentiment cassée la gueule au lieu de dégager les bénéfices qu'on sait. Et quoi qu'on pense des industries culturelles, on peut les traiter de beaucoup de choses mais quand même pas de ne pas faire preuve de pragmatisme...
Je voudrais te demander de réagir au propos du nouveau directeur de la SACEM, Jean Noël Tronc, il annonce un Acte 2 de l’Hadopi centré sur l’économie de la connaissance…
Je ne sais pas, Jérémie. Tronc n'a pas un discours "assez" caricatural pour donner lieu à analyse, il reste dans des généralités et ne dit jamais rien de faux ou d’exagéré. Il a une vision politique libérale (hélas) largement partagée et son bilan est probablement (hélas) vrai.
À mon sens s'il se trompe c'est en croyant (naïvement je crois) que son pays va pouvoir conserver une industrie culturelle là où il a perdu toutes ses autres industries. Je n'y crois pas une seule seconde. Ce qui marchera sera racheté (ou externalisé dans des pays moins chers quand ce sera possible) et le reste ne vaudra même pas le nom de culture (et encore moins d'industrie).
Quant à croire qu'on pourra fabriquer de l'emploi dans une convergence entre numérique et culture, c'est se fourrer bien profond le doigt dans l'oeil : le marché numérique n'est pas soumis aux frontières, et toute industrie qui se lancera sur ce marché sera contrainte aujourd'hui ou demain (dès que la notion dépassée de la chronologie des médias aura été enterrée) de faire face à une concurrence mondiale. Ergo elle ne sera pas française, et pas non plus européenne.
Mais quand il fait le bilan du numérique en Europe, il est difficile de ne pas lui donner raison, et du coup son discours ne peut pas être contré dans l'optique à très court terme qui guide nos politiques européennes: ce n'est qu'une autre facette du "dérapage" de Fleur Pellerin sur « la neutralité du Net qui ne sert que Google et Apple ». Si on oublie nos valeurs humanistes au profit de nos seules valeurs économiques, alors ce discours est vrai.
Si je résume : Tu dis que le discours de Tronc est réaliste en tant que « modèle économique » mais qu'il se trompe en revanche sur le fait que cela développera les industries Culturelles en France ?
Non je ne dis pas qu'il est réaliste, je dis qu'il est conforme au dogme libéral, et donc beaucoup plus facilement audible que n'importe quel autre discours qui parierait sur des valeurs autres qu'économiques pour proposer un avenir équitable (sinon agréable).
Si aujourd'hui je vais voir un élu pour lui dire « parions sur le partage non-marchand, au moins pour le savoir et la culture sinon pour les biens matériels, pour élever notre conscience sociale et environnementale avec l'espoir que nos enfants puissent construire un monde meilleur sur ces bases », il va me rire au nez (ou appeler le SAMU).
Mais si je lui dis « j'ai fait le calcul et si on garantit 3 milliards de bénéfices annuels pour notre industrie culturelle, en laissant de côté les libertés publiques, alors on pourra conserver 5000 emplois pendant 10 ans avant qu'ils ne disparaissent obligatoirement », il va me nommer président de la SACEM.
On peut le regretter (nos politiques passent leur temps à dire que leurs adversaires sont incapables de nous faire rêver, mais quand ils sont au pouvoir ils s'empressent de suivre la doxa libérale qui ne fait plus guère rêver que les rares gagnants du Loto), mais c'est comme ça.
Sauf que ça reste du pur discours, et même s'il est plus vendeur (je préfère être président de la SACEM qu'interné en asile psychiatrique), il n'est pas pour autant vrai. Ce n'est que du marketing.
Et donc oui, je pense qu'il se trompe, parce que même en imaginant la mise en place d'un contrôle forcené des échanges non-marchands sur Internet je ne crois pas à un avenir quel qu'il soit pour une industrie qui d'une part a fait la preuve qu'elle ne sait plus s'adapter au monde qui l'entoure, et qui d'autre part est en réalité beaucoup plus facilement "relocalisable" que ne le dit Jean-Noel Tronc pour mieux se vendre.
De fait, j'ai du mal à concevoir la pérennité du modelé économique qu'il défend si celui-ci n'est pas consolidé de par le monde par une panoplie de lois comme Hadopi ou de traités comme ACTA favorisant une "régulation d'internet". Est ce que tu estimes que les industries du divertissement finiront par imposer une régulation de l'internet ?
Laurent Chemla : Mais même comme ça, c'est illusoire.
Imaginons que tous les fournisseurs d'accès soient contraints par la loi de mettre en place du DPI et coupent la connexion de toute personne qui télécharge un fichier non estampillé "légal". Le monde rêvé des ayants droits.
Dans ce monde-là, qui enverra la police pour empêcher le partage IRL dont une étude de la RIAA vient de démontrer qu'il est largement plus utilisé que tous les échanges dématérialisés imaginables ?
Et dans ce monde là, qui m'empêchera de mettre en place au minimum au niveau local, voire national, un réseau indépendant de tout fournisseur d'accès, qu'on pourrait imaginer être un réseau de "Proche en Proche" basé sur une toile nationale de points d'accès wifi, et dont le routage serait basé sur le vieux modèle d'UUCP par exemple ? Ce serait toujours Internet, mais il ne dépendrait plus du moindre point de coupure. Et il est techniquement parfaitement envisageable.
Que feraient les industries culturelles face à cette nouvelle "menace" d'échanges non-marchands ? Interdire le wifi ? Et ce n'est là qu'une idée parmi d'autres, parfaitement fonctionnelle mais très peu élaborée.
C'est pour ça que mon premier point, quand je dis que je ne crois pas que l'industrie culturelle soit un gisement d'emplois pour l'avenir, c'est qu'elle a prouvé son incapacité à s'adapter aux évolutions de notre monde, tant du point de vue social que technique.
À ce stade, ce n'est pas "juste démagogique", comme le laisse entendre Jean-Noel Tronc, de railler l'industrie culturelle: c'est du bon sens.
Une industrie qui a su s'aliéner plusieurs millions de signataires de la pétition anti-ACTA au niveau européen et toute une génération de jeunes français dans la mascarade HADOPI ne peut en aucun cas être la clé de notre avenir économique. Ou alors il faut se préparer au pire, et vite.
Note de la rédaction : Jérémie Nestel a déjà interrogé dans le passé Laurent Chemla. Sur Libre Accès, vous pouvez notamment lire cette entrevue datant de juillet 2011 et portant sur la licence globale et hadopi.
Commentaires (58)
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Abonnez-vousLe 22/08/2012 à 07h33
Bravo pour cette analyse, complète et très argumentée, un bonheur à lire
j’ai jamais compris les gens qui ont utiliser MU de façon payante ! payé pour du contenu illégal faut être quand même con je trouve.
être con ? Pas forcément, c’est pense que c’est plutot :
Qu’est ce qu’il en est, quand tu considères la proposition “illégale” (mais ou tu ne risques rien) comme largement plus honnête que la proposition officielle honnête ?
Je ramasse les copies dans 2 heures " />
Le 22/08/2012 à 07h36
Le 22/08/2012 à 07h39
Le 22/08/2012 à 07h39
Le 22/08/2012 à 07h41
Le 22/08/2012 à 07h41
Le 22/08/2012 à 07h45
Pour le moment je trouve tout ce que je veux sans payer. Mais sinon, je trouve hallucinant que la majorité des acteurs d’Internet (je parle de chacun de nous) voit Internet comme une source de profits.
Aujourd’hui, un espace Web gratuit avec un bon débit et pas mal de place ça coûte rien (par exemple 25Gio mutualisés chez OVH c’est 18€/an). Mais énormément de gens passent par des hébergeurs de fichiers afin de récupérer de l’argent à chaque téléchargement !
Pour moi, avoir sa fenêtre sur le web est un investissement, on n’a pas à s’enrichir avec ça ! Surtout aux prix actuels ! Ça pouvait encore se comprendre il y a 10 ans, mais plus aujourd’hui !
Je n’ai jamais eu de pub sur mon site même à l’époque ou un serveur dédié me coûtait 80€/mois et je n’en mettrai jamais.
Le 22/08/2012 à 07h47
Le 22/08/2012 à 07h49
Le 22/08/2012 à 07h51
Il me semble qu’en Europe l’industrie manufacturière crée et représente bien plus d’emploi que l’industrie culturel subventionné.
Vivendi, le plus gros fabriquant de culture (en incluant TOUTES les activités genre SFR & Co) c’est 58000 emplois ça parait beaucoup, mais PSA c’est genre 200 000 et c’est q’une toute petite partie des emplois de l’industrie “normale”.
Vouloir dire que la culture va remplacer l’industrie physique, c’est dire que l’eau gazeuse peut remplacer l’air que l’on respire.
C’est dingue qu’un mec si intelligent ne soit pas plus critique envers cet attardé de la SACEM qui n’y connait VRAIMENT rien.
Le 22/08/2012 à 07h52
Évidement je suis d’accord que MU servait à 99% pour héberger du contenu illégal et que le site n’aurai pas eu ce succès sinon.
Le 22/08/2012 à 07h55
On sent un point de vue raisonné et très au fait.
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p.s: c’est plaisant, d’avoir des précisions de l’interviewé dans les commentaires de l’article !!
Le 22/08/2012 à 07h56
Voila une bonne analyse et interview !
Merci.
Le 22/08/2012 à 07h56
Le 22/08/2012 à 07h56
Le 22/08/2012 à 07h57
Le 22/08/2012 à 22h22
Je suis globalement assez d’accord avec l’analyse. Le discours economique qui l’emporte (trop souvent) sur le discours humaniste. Les chiffres sur l’humain…
Juste un bemol ici:
Il peuvent bien hurler à la conspiration s’ils veulent: si n’importe quel contrevenant au code de la route choppé par un gendarme gueule tout aussi fort que Kim Dotcom que c’est injuste et qu’on l’a pris au piège. So what.
Le probleme est ici que la situation est un poil plus tordu. MU n’etait pas tout blanc, mais la procedure americaine n’est pas nette non plus.
Pour ajuster sa comparaison, je propose les modifications suivantes:
Il peuvent bien hurler à la conspiration s’ils veulent: si n’importe quel contrevenant au code de la route choppé en France par une unite anti-terroriste americaine gueule tout aussi fort que Kim Dotcom que c’est injuste et qu’on l’a pris au piège. So what.
Et la, c’est d’un coup un peu moins caricatural. OK pour des actions en justice, mais le propre de la Justice est qu’elle doit etre plus irreprochable que les accuses. Sans quoi, le systeme entier perd sa legitimite. (Bon, je ne dis pas que chaque representant de la Justice doit etre individuellement irreprochable, juste que les procedures doivent etre suivies.)
Le 22/08/2012 à 22h55
Le 23/08/2012 à 00h32
Le 23/08/2012 à 04h15
Le 23/08/2012 à 06h49
Le 23/08/2012 à 08h35
le fait de télécharger une œuvre et la recopier est une contrefacon dapres la loi;
quand la médiatique propose des cd . ce n’est pas une contrefacon puisqu’ils ont le droit de faire ds prets.
Le 23/08/2012 à 20h06
Le 24/08/2012 à 00h47
si il y a une chose inspérable del’humanisme c’est le droit de propriété qui est un des libertés les plus fondamentales inscrites dans les droits de l’homme. Le libre partage et la libre circulation sans restrictions des données ce n’est pas de l’humanisme ca s’appelle de l’anarchie qui prone l’abolition de la propriété privée.Apres si on veut faire partager les connaissances ou la culture pour tous. Je veux bien mais pas aux détriments des libertés et si la culture ne s’achete pas, ca neveut pas dire que ca doit être diffusé gratuitementdéja parcequ’une œuvre a une valeur artistique et c’est une marchandise qui se vend et s’achete.
Ell doit etre dispo pour tous ce qui n’est pas la même chose.
Il serait absurdede croire que grace a internet, maintenant nous vivons dans un monde ou tout devient libre et gratuit.
Le 24/08/2012 à 06h57
“Et leur idee serait plus de sacrificier le “droit de l’esprit humain”. Et je ne dis pas ca sans fondement: au fil des annees, ils ont etendu la duree de leurs “droits temporaires” avec l’ambition de nier a terme le concept meme de “domaine public” (qui, je le rappelle, etait suppose etre la regle generale). “
ou est l’esprit humain a vouloir télécharger gratuitement et illégalement un album ou un jeu video ? l’esprit humain ce serait par commencer à respecter le travail des artistes des auteurs en achetant son œuvre. au lieu de la pirater
Le 24/08/2012 à 13h54
XiX
Le 24/08/2012 à 16h17
On a vu ce que c’était le communisme.
Le 25/08/2012 à 00h51
Le 25/08/2012 à 14h00
je dis ni l’un ni l’autre
Je crois qu’il faut distinguer l’humanisme théorique et l’humanisme moderne en tant que doctrine a la base de l’état moderne et démocratique.
A partir de la je ne dis pas que hugo est un communiste que l’humanisme conduit au communisme mais que si on exclut le droit de propriété, alors on prone la révolution ou ca devient l’anarchie
Nous avons souligné dès le début qu’il existait deux visions de la société, une vision mécaniciste et une vision humaniste. Bien évidemment, la première vision est celle des constructivistes. Mais nous le savons, les libéraux pragmatiques ou utilitaristes sont également proches de cette vision : ils se fixent des objectifs collectifs, mais ils considèrent que, d’un point de vue pratique, il est parfois préférable de laisser faire les individus. Comme Friedrich Hayek l’a souligné, la véritable distinction n’est pas la distinction habituelle entre les socialistes et les conservateurs (ou la droite et la gauche), mais entre les constructivistes et les libéraux, c’est-à-dire entre ceux qui pensent possible de « construire » une société et ceux qui pensent qu’il faut laisser agir les individus sans que l’on puisse savoir ce qu’il en résultera. Pascal Salin, Libéralisme.
Le 26/08/2012 à 12h45
Le 26/08/2012 à 15h26
Le 26/08/2012 à 15h49
Le 22/08/2012 à 06h10
On dirait que Jérémie n’a pas eu le temps de corriger toutes mes fautes d’orthographe, j’en suis désolé pour les lecteurs.
Le 22/08/2012 à 06h36
Le 22/08/2012 à 06h36
L’aime beaucoup l’analyse que vous faites. Et surtout, j’aime l’analyse que vous avez faite sur MegaUpload et la comparaison indirecte avec Meetic (base de données remplies par les utilisateurs mais payante). Ca change de la musique habituelle où MegaUpload est le gros gentil ou le gros méchant.
Le 22/08/2012 à 06h40
Juste une chose avec laquelle j’ai du mal à être d’accord :
Le 22/08/2012 à 06h41
Le 22/08/2012 à 06h47
Le 22/08/2012 à 07h04
Le 22/08/2012 à 07h14
Et la théorie comme quoi l’industrie musicale/cinématographique tient à maîtriser la diffusion de leurs “oeuvres” en empêchant les internautes de diffuser les leurs (ACTA et Cie), que devient-elle ?
D’abord on baigne le monde dans l’illusion puis on manipule les gens.
Lol ? Ou pas ?
PS: Chacun peut chercher. “Nouvel Ordre Mondial” n’est pas un mythe, c’est prononcé par Sarkozy, Hollande, Kennedy, Jean-Paul II, etc.
Le 22/08/2012 à 07h20
Le 22/08/2012 à 07h31
Pourquoi payer Megaupload pour du contenu illégal?
Simplement que c’est moins cher et plus simple que de payer x abonnements pour accéder à 50% de ce qui existe.
Je pense que les humains changeront de comportements sur les contenus culturels quand ceux-ci ne seront plus considérés comme des produits, que les auteurs payeront leurs intermédiaires et non l’inverse et qu’une oeuvre de l’esprit ne soit plus commercialisable après 1 ou 2 ans.
Le 22/08/2012 à 07h59
Bah, payer un compte premium sur Megaupload, c’était comme payer la licence globale que nous sommes nombreux à attendre =P
Le 22/08/2012 à 07h59
Très bonne analyse pour moi ! " />
Et j’aime bien cette partie :
“…À mon sens s’il se trompe c’est en croyant (naïvement je crois) que son pays va pouvoir conserver une industrie culturelle là où il a perdu toutes ses autres industries…”
Les ayants droit français défendent la chèvre et le loup avec “l’exception culturelle” d’un côté mais avec une industrie dominée par le modèle hégémonique américain, de l’autre côté.
Au final, nous (le choux) serons farcis d’une manière ou d’une autre.
Le 22/08/2012 à 08h13
Le 22/08/2012 à 08h46
Jean Noel Tronc directeur de la SACEM affirmait que les industries culturelles seraient en Europe un des derniers secteurs créateurs d’emplois.
Ben tiens, Jan-no, va dire aux gens qui sont licenciés qu’ils peuvent se reconvertir en ménestrel va " />
Le 22/08/2012 à 08h53
Le 22/08/2012 à 09h09
Le 22/08/2012 à 09h16
Le 22/08/2012 à 11h21
Le 22/08/2012 à 12h13
Le 22/08/2012 à 12h38
Un propos des plus intéressant, quoi pousse à la réflexion individuelle/commune plutôt qu’à rester un bovin consommateur attendant l’idée-solution magique bien emballée prête à consommer.
" />
Le 22/08/2012 à 13h40
Le 22/08/2012 à 15h25
c’est quoi cette hargne anti hadopi?
Le 22/08/2012 à 15h32
Le 22/08/2012 à 15h39
Le 22/08/2012 à 19h48
mais si on s’intéresse a hadopi c’est tout le contraire puisque cela vise a interdire la surveillance la lutte anti contrefacon puis établir un dialogue entre les artistes et les internautes. en favorisant les solutions alternatives au piratage. Je sais que ca parait pompeux mais avant hadopi ce n’était pas mieux. On risquait très très gros.je me rappelle l”époque ou on chassait les pirates chez eux
Le 22/08/2012 à 20h09
faux sur au moins megaupload: plateforme technique qui remplit une fonction: stockage de masse de contenu numérique avec haute dispo et si possible haut debit.