Cinq personnes viennent d'être reconnues coupables de contrefaçon en bande organisée par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir mis à disposition des vidéos sur Internet. Cette décision fait suite à des enquêtes menées par l'ALPA depuis 2007, visant tout particulièrement des individus captant illégalement des flux audios et vidéos de films récents.
Pour commencer, un rappel des faits. En juin 2008, l’Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle (ALPA) donnait quelques détails sur l’opération ayant conduit au démantèlement de Cinefox, groupe spécialisé depuis 2005 dans la première mise en ligne de films piratés, et de Carnage, un groupe aux activités similaires.
À l’époque, l’ALPA expliquait dans un document interne qu’elle avait transmis en mai 2007 les résultats de ses enquêtes à la Brigade Centrale de Répression des Contrefaçons Industrielles et Artistiques (BCRCIA), procédure suivie de l’ouverture d’une information judiciaire auprès d’un juge d’instruction au TGI de Paris. Ainsi, des opérations étaient menées en juin 2008 à Strasbourg, Montpellier, Lyon, et tissaient leurs ramifications au Canada, en Hollande, en Suisse et en Belgique, et jusqu’à d’autres « teams », comme l’une d'entre elles, dénommée Carnage. Cette opération permit notamment d’arrêter trois administrateurs de Cinefox.
« Les fichiers « pirates », mis à disposition sur ses serveurs, provenaient : de captations frauduleuses en salles de l’image et du son (camcording), de DVD non encore sortis en France, de DVD promotionnels étrangers sur lesquels était synchronisée une piste sonore francophone enregistrée en salle de cinéma », expliquait l’ALPA dans ce communiqué envoyé à ses seuls sociétaires. L’association, qui parlait d’une action menée au plus haut niveau de la pyramide, affirmait en outre que cette organisation était « à l’origine d’une grande partie des films piratés en langue française qui circulent sur les réseaux P2P comme « JCVD », « 48 heures par jour », « Deux jours à tuer », « Phénomènes », « Sex and the City »… Le « professionnalisme » et le cloisonnement de ce groupe ont rendu très difficile leur identification ».
De la prison avec sursis pour tous et plus d’un million d’euros de dommages et intérêts
Aujourd’hui, le tribunal correctionnel de Paris a reconnu les cinq personnes inculpées (trois appartenant au groupe Cinefox, et deux à Carnage) coupables de contrefaçon en bande organisée. Ce délit est puni d’une peine maximale de cinq ans de prison et de 500 000 euros d’amende, en vertu de l’article L 335-2 du Code de la propriété intellectuelle. Cependant, le juge n’a pas prononcé de peine d’amende, mais a infligé des peines de prison avec sursis, différentes en fonction des individus, comme le rapporte l’AFP.
Les trois membres du groupe Cinéfox ont ainsi écopé d’une peine de six mois de prison avec sursis, et de 710 000 euros de dommages et intérêts. En ce qui concerne Carnage, l’un de ses membres a écopé d’une peine de quatre mois de prison avec sursis, et l’autre de trois mois. Ces deux individus devront s’acquitter de 410 000 euros de dommages et intérêts. Ces sommes, dûes solidairement par les contrefacteurs, iront indemniser les sociétés d'auteurs et de production comme Disney, Universal ou Warner Bros.
L’AFP rapportait il y a deux semaines que le procureur de la République avait requis six mois de prison avec sursis pour chacun des accusés. Il était également précisé que le litige portait en fin de compte sur 504 titres de films pour la « team Cinefox » et 56 pour la « team Carnage ». Au regard de la sentence prononcée, le tribunal a donc indemnisé chaque film à hauteur de 1 410 euros environ pour la première team, contre 7 321 pour la seconde.
L’ALPA satisfaite
Contactée, l’ALPA nous a fait part de sa satisfaction suite à cette décision, notamment en ce que celle-ci « est à la hauteur du préjudice subi par les industries culturelles du fait de ce type d’activités ». « On était vraiment face à des nouveautés qui étaient encore en salles, donc dont l’exploitation venait de commencer (...). C’est difficilement chiffrable, évidemment, puisqu’un téléchargement n’est pas forcément une place de cinéma ou un DVD vendu. Mais il est clair que vu le niveau de téléchargements qui étaient opérés à partir de ces fichiers, ça ne peut pas être sans conséquences sur l’exploitation d’un film ».
Commentaires (85)
Ben la consequence premiere c’est de la pub gratuite pour des nanards en puissance.
Aaah c’est pour ça que depuis quelques temps je ne trouvais plus leurs fichiers! Bon bé on leur apportera des oranges alors! Sinon y’a cpasbien.com que devrait bientôt tomber, à ce ryhtme!
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ouais super on arrête les vilains copieurs de fichiers..
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Au final, je préfère passer 10ans en prison que de devoir payer des sommes pareils que je mettrais 30 à payer.
Au regard de la sentence prononcée, le tribunal a donc indemnisé chaque film à hauteur de 1 410 euros environ pour la première team, contre 7 321 pour la seconde.
Le point anormal
Il y a une petite différence non négligeable la quand même
Ba bien sur ils vont payé les 1M$, le solvabilité est évidente
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Pirater une œuvre majeure comme JCVD mériterait l’échafaud…
1 de perdu, 10 de retrouves
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Ça me semble normal.
Ceci dit, j’aimerais bien savoir s’ils gagnaient de l’argent avec cette activité. L’article n’en parle pas du tout.
Limite ça me rassurerait, parce qu’il faut être tordu pour perdre son temps à faire ça …
Payable en 3 fois sans frais ?
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Mouais bon, ils ont eu ce qu’ils méritaient et s’en sortent plutôt bien, même si la sanction parait déséquilibré pour la team Carnage..
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C’est abusé je trouve :/ ils ont pas mieux à faire ‘arrêter des violeurs / tueurs et autres’ que de se faire des tunes sur de pauvres personnes qui échangent des fichiers…
Ca me fait peur…
Concernant l’argent récolté, c’était minime par rapport aux travail que ca demandait. Ça faisait partie des plus grand Top européen. On va dire que ca faisait partie de la prime de risque ^^
Mais elle aura pas suffit à payer l’amende qui leurs tombe dessus.
(Signé Arthas)
C’est de l’acharnement.
Autant je n’aime pas les gens qui font des screener, autant je trouve la sentence un peu sèche. Confisquer leurs fichiers et faire tomber leur site, ca casse leurs dernières années de travail frauduleux, c’est déjà une bonne sanction.
Pour la suite, autant les laisser libres de créer quelque chose d’autre plutôt que de les asphyxier à vie ou les enfermer.
Bon, au passage, c’est quand même une activité en bande organisée, c’est pas le pékin du coin qui poste sur TPB un lien vers le DVD-rip qu’il a fait pour les potes et mis en partage sur son ordi… Bref, deux groupes bien organisés, qui ont probablement été vendus par d’autres.
La question étant de savoir s’ils ont touché des ronds de leur activité, ce qui me semble douteux…
Après, vu les sommes demandées pour les dommages et intérêts… 710 k€ à trois, 410 k€ à deux… Là, c’est l’insolvabilité direct.
Rectif : j’avais raté le fait qu’ils avaient un site.
Et pendant ce temps là des pédophiles, tueurs, violeurs courent les rues, et si ils sont envoyés en prison, sont relâchés au bout de 4⁄5 ans, alors qu’une bande de geek qui ont mis 10 bouses à dispositions sur internet prennent un maximum..
410000 € ? c’est le prix d’une maison bourgeoise en province.
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Le nettoyage de ces bandes criminelles avance. Lorsque tout les pirates seront sous les verrous, on pourra enfin s’attaquer au blanchiment d’argent dans les paradis fiscaux.
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Allez courage
Génial … voila des futurs allocataires du RSA jusqu’à la fin de leur jour !
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C’est marrant… je lisais hier un article sur un mec relaché après 7 ans d’incarcération à tort pour accusation de viol (la “victime” s’étant depuis récusée).
Il gagne la somme incroyable de 200k euros pour préjudice matériel et 600k pour préjudice moral, sachant que dans le lot y a son père mort de chagrin et le refus de la justice de le laisser partager les derniers moments de son père.
J’ai alors repensé aux 45 millions d’indemnités morales de Tapie, et là je vois plus d’un million pour quelques films.
Et puis je me dis Qu’il y a vraiment quelque chose de pourri au royaume de France…
Moralité : l’ALPA c’est plus fort que toi
Mais quel intérêt de dl/partager/regarder des “camrecording” ???
Y’en a qui aiment vraiment souffrir.
Tout à fait, ne dit on pas d’ailleurs “l’argent-roi” !
Et dire que l’on paie une taxe sur TOUS les supports numérique qui devrait faire office de taxe globale…
Y’a bien un mec qui a tué et enterré toute sa famille dans le jardin il y’a plusieurs mois de cela, on l’a pas retrouvé pour autant. Par contre les problème de secu ou autre soulevé plus haut, ils s’en tapent pas mal à mon avis ^^
1 million d’euros…
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Heureusement qu’il y a la faillite personnelle.
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Il manque le numéro vert pour les promesses de dons…
Je suis sur qu’ils y ont plein de fans qui ne sont pas prêt à payer 12 euro leurs places de ciné mais qui sont prêt à payer 12 euro pour sauver la vie de ces 5 gars.
Ces sommes, dûes solidairement par les contrefacteurs, iront indemniser les sociétés d’auteurs et de production comme Disney, Universal ou Warner Bros.
Genre c’est des malheureux qui allaient être ruiné à cause des méchants tipiakeurs.
Le cinéma ça se vit c’est pas la même expérience que de matter un divx. Un téléchargement est loin d’égaler une place de ciné.
Quand je penses que lorsqu’on se fait arnaquer par une multinationale, ils nous offre royalement quelques euros !
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Si on fait le lien Majors => juges => pédophilie => enveloppes € ?
J’ai bon ?
De toute façon le camcording c’est le mal