Julian Assange s’est exprimé devant les Nations Unies
Tournée mondiale depuis Londres
Le 27 septembre 2012 à 15h10
3 min
Droit
Droit
C’est depuis l’ambassade d’Équateur à Londres, où il est refugié depuis maintenant plus de trois mois, que Julian Assange s’est exprimé hier soir devant l’Assemblée générale des Nations Unies, par écrans interposés. Durant ce discours d’à peine quinze minutes, le fondateur de Wikileaks a encore une fois voulu attirer l’attention sur les États-Unis, après avoir pointé du doigt le mois dernier la « chasse aux sorcières » menée à l’encontre de Wikileaks.
L’Australien est tout d’abord allé dans le sens de ses interlocuteurs, en remerciant les Nations Unies, qui l'ont aidé à « exercer [son] droit inaliénable à être protégé contre les actions arbitraires et excessives prises par les gouvernements » à l’encontre de sa personne et des soutiens de Wikileaks. Julian Assange a cité en ce sens deux articles de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, les articles 19 et 14.1, qui lui ont permis de demander puis d’obtenir l’asile politique le 16 août dernier.
Le fondateur de Wikileaks est ensuite rapidement passé au cas du soldat Bradley Manning, toujours détenu par les États-Unis. Ce dernier a été « dégradé, maltraité, et torturé psychologiquement par son propre gouvernement, a déclaré Julian Assange. Il a été accusé d’un crime puni de la peine de mort. Toutes ces choses lui sont arrivées (...) afin de l’obliger à témoigner contre Wikileaks et moi ». L’Australien a rappelé que le soldat Manning était incarcéré depuis 856 jours sans avoir été jugé, alors que cette durée maximale est de 120 jours selon lui.
Appels en direction du candidat Obama
Julian Assange a enfin tenté d’interpeller Barack Obama, en pleine campagne pour un second mandat à la Maison Blanche. Il a notamment fait appel à « l’audace » du président américain, qui a selon lui été démontrée à plusieurs reprises. « Les États-Unis ne sont pas l’ennemi » a-t-il indiqué. Seulement, « son gouvernement n’est pas uniforme » selon le fondateur de Wikileaks, qui a demandé au président Obama de « faire le choix juste », notamment en faisant cesser les persécutions contre son organisation.
Assange et Wikileaks désormais considérés comme des ennemis d’État
Hasard du calendrier : le Sydney Morning Herald affirme depuis ce matin que Julian Assange et Wikileaks viennent d’être désignés par les autorités militaires américaines comme des ennemis des États-Unis, au même titre que des organisations terroristes comme Al-Quaida. Selon nos confrères australiens, cela signifie que tout militaire américain entrant en contact avec Wikileaks ou l’un de ses soutiens s’exposerait à une sanction punie de la peine de mort, pour « communication avec l’ennemi ».
Rappelons enfin qu’en dépit des tentatives pour trouver une issue diplomatique à la situation dans laquelle il se trouve, le fondateur de Wikileaks reste pour l’instant dans l'impasse la plus totale, cloitré au sein de l’ambassade équatorienne à Londres.
Julian Assange s’est exprimé devant les Nations Unies
-
Appels en direction du candidat Obama
Commentaires (62)
Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.
Déjà abonné ? Se connecter
Abonnez-vousLe 28/09/2012 à 08h00
Le 28/09/2012 à 11h22
Pourquoi tuer Assange ? Personne n’y gagnerait rien, et le monde entier mépriserait les Etats Unis. Ne vous inquietez pas, le fait qu’il soit déclaré ennemi, comme l’article le précise, c’est juste pour prévenir d’autres fuites. Assange sera jugé devant un tribunal si nécessaire, mais personne n’en a rien à cirer de lui officieusement. (Officiellement, ils sont obligés de faire pression.)
Le 28/09/2012 à 11h54
Le 28/09/2012 à 12h49
Le 28/09/2012 à 14h24
Assange n’est pas wikileaks, il n’est qu’un employé qui a essayé de récupérer le mouvement . Ses affaires judiciaire ne concerne que lui et il doit y répondre comme tout citoyen. Il n y a pas deux classes de citoyen; ceux qui travaillent pour wikileaks et qui auront droit à l’asile en cas de probleme et les autres…
De plus son raisonnement est biaisé les américains ne sont pas des manchots quand il veulent kidnapper des térroristes ou aller liquider quelqu’un même dans un pays ami, ils n’hésitent pas.
Le 28/09/2012 à 14h41
Le 28/09/2012 à 15h18
Le 28/09/2012 à 16h39
Le 28/09/2012 à 18h23
Le 28/09/2012 à 22h48
Le 29/09/2012 à 08h08
Le 29/09/2012 à 12h41
Le 29/09/2012 à 12h55
Le 29/09/2012 à 13h01
Le 29/09/2012 à 17h57
Le 30/09/2012 à 00h08
Le 30/09/2012 à 13h31
Le 30/09/2012 à 17h46
Le 30/09/2012 à 21h08
Le 30/09/2012 à 23h56
Le 30/09/2012 à 23h57
… rien … " />
Le 01/10/2012 à 01h15
Le 01/10/2012 à 09h18
Le 01/10/2012 à 11h15
Le 01/10/2012 à 13h23
-WARNING : je rentre en mode 100% HS.
Le 01/10/2012 à 15h04
Le 01/10/2012 à 17h03
Le 27/09/2012 à 15h17
Hasard du calendrier : le Sydney Morning Herald affirme depuis ce matin que Julian Assange et Wikileaks viennent d’être désignés par les autorités militaires américaines comme des ennemis des États-Unis, au même titre que des organisations terroristes comme Al-Quaida
Si c’est bien le cas, cela veut aussi dire que les USA peuvent le faire abattre dès que possible, à la vue de tous… La CIA n’aura même plus besoin de faire ça en douce. J’espère qu’il y a une chambre forte dans l’ambassade ou il crèche ! Ambassade ou pas, la CIA, elle n’en a rien à carrer…
" />
Le 27/09/2012 à 15h20
Julian Assange et Wikileaks viennent d’être désignés par les autorités militaires américaines comme des ennemis des États-Unis, au même titre que des organisations terroristes comme Al-Quaida. Selon nos confrères australiens, cela signifie que tout militaire américain entrant en contact avec Wikileaks ou l’un de ses soutiens s’exposerait à une sanction punie de la peine de mort, pour « communication avec l’ennemi ».
La liberté d’écrire et de parler impunément marque soit: l’extrème bonté du prince, soit le profond esclavage du peuple. On ne permet de dire qu’à celui qui ne peut rien. (Diderot)
Le 27/09/2012 à 15h21
Le 27/09/2012 à 15h22
Bon là il prouve la volonté secrète des états unies de le condamner a mort …
Le 27/09/2012 à 15h24
Le 27/09/2012 à 15h24
Il interpelle Obama, mais il n’est qu’une marionette, la preuve, ce n’est pas le gouvernement qui a décidé de l’identifier comme ennemi. D’ailleurs, c’est assez paradoxale de l’interpeler, alors que wikileaks a pour but de révéler des cables diplomatiques.
Il est vraiment coincé " />
Le 27/09/2012 à 15h31
quand est-ce qui balance les trucs sur les banques?! Sale victime! " />
Le 27/09/2012 à 19h22
Le 27/09/2012 à 19h23
.
Le 27/09/2012 à 19h26
Le 27/09/2012 à 21h20
Le 27/09/2012 à 21h55
Même en forçant le trait jusqu’au stade ultra-mega-lourdingue le second degré reste incompris ici… " />
Et après on s’ettone que je préfères le 51 au ricard.
Le 27/09/2012 à 21h55
Le 27/09/2012 à 23h17
Le 28/09/2012 à 00h06
Le 28/09/2012 à 00h43
Le 28/09/2012 à 01h16
Le 28/09/2012 à 02h43
Le 28/09/2012 à 05h08
Le 28/09/2012 à 07h05
Le 28/09/2012 à 07h43
Le 28/09/2012 à 07h59
Le 27/09/2012 à 15h39
Le 27/09/2012 à 15h41
Par contre Xavier, si tu pouvais nous dire à l’initiative de qui il a pu passer devant l’assemblé de l’ONU ça serait sympa " />
Le 27/09/2012 à 15h45
Après la révélation du Sydney Morning Herald, y en a encore qui croient que la diligence des autorités Britanniques à le choper et l’insistance de la Suède, c’est juste pour l’entendre dans une histoire de capote trouée ? " />
Le 27/09/2012 à 15h54
Le 27/09/2012 à 15h54
Le 27/09/2012 à 15h57
Le 27/09/2012 à 16h13
@yvan
Non Julian Assange n’est pas en prison, il est dans l’ambassade de l’équateur ( à Londres)
Le 27/09/2012 à 16h15
Le 27/09/2012 à 18h11
Free Freedom
En espérant qu’il tienne le coup. Malgré le fait qu’il soit pas en prison, il l’est quand même.
" />
Le 27/09/2012 à 18h17
Le seul fait que la grande bretagne lui refuse un sauf-conduit en fait clairement un prisonnier politique, pour ceux qui ne l’aurait pas encore compris.
Mais le plus édifiant pour nos pseudo-démocraties est de constater le lourd silence des journalistes, français en particulier. J’ai toujours été épaté par les moyens démesurés de soutiens aux journaleux pris en otage quelque part : affiches géantes, rappels médiatiques chaque soir au 20h, petites réunions de soutien entre beau monde, … Toucher un journaliste français est un sacrilège ! :)
Je vous laisse compter le nombre de soutiens à Assange en France pour vous donner une idée de l’état réel de nos media, face aux dérives liberticides cinglantes de nos états. 1789 est bien loin.
Le 27/09/2012 à 18h59
Faisons quelques hypothèses idiotes. Imaginons qu’il parvienne à sortir de l’ambassade, quitter Londres et le pays sans se faire pincer (en passant par les égouts, par exemple). Dans quel(s) pays pourrait-il être (un peu plus) tranquille ? En France, peut-être ?
Le 27/09/2012 à 19h11
Le 27/09/2012 à 19h13