Des éditeurs engagent des poursuites contre le site Team Alexandriz
Alexandrie, Alexandra
Le 08 novembre 2012 à 16h31
4 min
Droit
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Le site de Team Alexandriz, qui propose des livres numériques en renvoyant vers des liens de téléchargement direct, vient d'être attaqué en justice par des professionnels français de l'édition.
Team Alexandriz, qui se présente comme le site « N°1 sur les ebooks FR », vient de subir les foudres des éditeurs français. Le Syndicat national de l'édition (SNE) et six groupes d’éditeurs français (dont Hachette, Editis, Gallimard, et Albin Michel) viennent d’engager des poursuites contre le site, comme l’indique Le Monde. Nos confrères d’Actualitté relevaient d’ailleurs il y a déjà plusieurs jours que la Team Alexandriz était dans le collimateur des professionnels du livre depuis quelque temps déjà.
Dans un communiqué, le SNE indique avoir engagé une action en contrefaçon, « au nom de la défense de l'intérêt collectif de ses adhérents ». Selon l’organisation d’éditeurs, le site de Team Alexandriz « met à la disposition du public sur le réseau internet, sans autorisation préalable, une partie des fonds des éditeurs français ».
Le SNE déterminé à « faire cesser les agissements » de Team Alexandriz
Si l’on se rend à l’adresse www.teamalexandriz.org, on observe que de nombreux livres numériques sont proposés, via des liens de téléchargement direct. Cela signifie que le site n’héberge pas directement les fichiers. Dans un disclaimer, les responsables du site préviennent d’autre part que l’article « L. 122 - 5 du Code de Propriété Intellectuelle admet une exception pour la copie privée, vous pouvez donc télécharger légalement les œuvres présentes ici si vous en possédez l’original. Lorsque vous achetez un livre papier, vous achetez l’œuvre et non son support, personne ne peut vous obliger à repayer l’œuvre numérique si vous possédez le livre papier (ou numérique). Veuillez vous conformer à la loi ».
En pratique, rien n’empêche néanmoins un internaute n’ayant pas acheté un livre à télécharger sa version numérique sur le site de Team Alexandriz. Et même si aucune information supplémentaire n’est donnée par les éditeurs quant à leur démarche, on peut facilement imaginer que c’est aussi pour cette raison qu’ils ont engagé des poursuites. Ces derniers ont quoi qu'il en soit indiqué via le communiqué du SNE qu’ils étaient « déterminés à faire cesser les agissements de ce site alors qu'une offre légale riche et variée est à la disposition des lecteurs ».
Aigrain dénonce une guerre contre les droits du public
Même si la justice ne s'est pas encore prononcée sur cette affaire, certains grincent déjà des dents. Philippe Aigrain co-fondateur de La Quadrature du Net, a par exemple dénoncé sur son blog cette « guerre contre les droits du public qu’ont décidé de conduire ces groupes, avec l’appui des plateformes propriétaires contrôlées par des distributeurs ». Même s’il reconnait ne pas apprécier le mode de partage promu par Team Alexandriz, l’intéressé explique que les éditeurs « sont en train de répéter en pire l’erreur des majors musicales. Ils s’imaginent qu’il est possible et prétendent qu’il est souhaitable d’installer la rareté des copies des œuvres dans le monde numérique par une combinaison de verrous technologiques et d’actions judiciaires et politiques ».
Celui qui s’est récemment fait remarquer pour avoir claqué la porte de la mission Lescure rappelle ainsi que, pour lui, « le partage avec d’autres individus d’une œuvre qui est entrée en notre possession est un droit culturel essentiel, dont la portée est plus étendue dans le monde numérique ». Une position défendue de longue date, par exemple à travers les dernières propositions de LQDN pour réformer le droit d’auteur.
Des éditeurs engagent des poursuites contre le site Team Alexandriz
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Le SNE déterminé à « faire cesser les agissements » de Team Alexandriz
Commentaires (70)
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Abonnez-vousLe 08/11/2012 à 16h53
Même s’il reconnait ne pas apprécier le mode de partage promu par Team Alexandriz
Ca, du “partage”, laissez moi rire. C’est du mass download, pas du partage.
Si on n’aime pas les DRM, on le prend en papier.
Le 08/11/2012 à 16h58
Je me demande si ce genre d’actu booste le traffic du site incriminé " />
Je sais que pour Pirate Bay son filtrage a eu cet effet là, mais pour un site inconnu, je ne sais pas ce que ça donne.
alors qu’une offre légale riche et variée est à la disposition des lecteurs
heu, c’est une parodie cette déclaration là, non ?
Le 08/11/2012 à 16h59
Je n’ai jamais autant lu que depuis que j’ai une liseuse de ebook. Veulent-ils que je recommence à me taper le sudoku dans le métro ?
J’offre des livres à noël, c’est tout un budget et gaffe à ne pas se tromper. Pour le reste de l’année, je télécharge.
Tout comme je pirate des films j’ai également un abonnement illimité à mon vidéoclub et je vais souvent au cinéma. De plus quand un livre me plait j’en fait la promo autour de moi et il arrive que j’offre la version papier (ça fait mieux qu’un epub) alors laissez moi lire “gratuitement” bon sang.
Le 08/11/2012 à 16h59
ouais, pareil, les vieilles vhs que j’ai chiné à 5 centimes, ça donne le droit de dl le blu ray rip ?
belles inventions, et bel exemple d’hypocrisie …
le mec de lqdn ne sait pas sur quel pied danser, défendre le piratage à tout va, même au point de se ridiculiser ?
oups, j’ai dit piratage, je voulais dire “partage la main sur le coeur que c’est trop bien et pour le bien de l’humanité, sisi, promis, on rend service au monde, baisez nous les pieds svp” " />
Le 08/11/2012 à 17h05
Le 08/11/2012 à 17h05
Team Alexandriz ne propose que des oeuvres achetées légalement qui ont été numérisées alors qu’elle n’existait chez aucun éditeur
" />
Pour enfoncer le clou, maintenant que les éditeurs se réveillent et finissent par sortir les fameux bouqins en eBook, certaines versions numérisées par Team Alexandriz comportent moins de fautes et d’erreur de mise en page que les versions produites par les éditeurs eux-mêmes " />
Le 08/11/2012 à 17h06
Le 08/11/2012 à 17h07
Sur les livres, il n’y a nul part écrit qu’il était illégal de les numérisés " />
Le 08/11/2012 à 17h13
Le 08/11/2012 à 17h17
Le 08/11/2012 à 17h18
Le 08/11/2012 à 17h20
Le 08/11/2012 à 17h20
Je télécharge régulièrement des ebooks que j’ai en version papier pour une simple raison : vacances et transports dans le metro. C’est plus léger.
Sinon, je pirate également certains livres car non dispo en ebook et dispo difficilement en raison de sa rareté. Egalement pour les séries. J’en achète 2 ou 3 après je pirate, j’ai pas les moyens de payer 100 euros dans le mois pour lire.
Enfin, j’achète beaucoup de poche autour de 8⁄10 euros et l’ebook à 15 euros… je ne comprends pas !
Le 08/11/2012 à 17h21
Le 08/11/2012 à 17h21
Le 08/11/2012 à 17h22
Le 08/11/2012 à 18h27
Le 08/11/2012 à 18h31
Le 08/11/2012 à 18h33
Le 08/11/2012 à 18h34
« le partage avec d’autres individus d’une œuvre qui est entrée en notre possession est un droit culturel essentiel, dont la portée est plus étendue dans le monde numérique »
Clair et limpide. Tant que les éditeurs de tous secteurs, et les politiques qui vont dans leurs sens, n’auront pas compris qu’ils peuvent légitimement au mieux réguler le partage entre individus, et non pas l’interdire en réprimant par la loi, la situation sera bloquée car le public ne fera jamais l’impasse sur ce droit.
Le 08/11/2012 à 18h55
Le 08/11/2012 à 19h59
Le 08/11/2012 à 20h32
J’ai une liseuse depuis près d’un an. J’ai téléchargé pas mal de titres, mais je n’ai pas moins acheté de livres papier pour autant. J’ai même commencé à acheter des livres en ePub. Dernièrement, j’ai également acheté la version papier d’un roman que j’avais téléchargé illégalement en début d’année.
De même que charger des films ou des séries ne change pas mes habitudes (et mes dépenses) ciné/blu-ray, charger des livres ne réduit pas mes dépenses littéraires. Au contraire, j’ai pu découvrir des romans et des auteurs que je n’aurais pas acheté autrement. Et, comme l’a dit quelqu’un plus d’autre dans ces commentaires, j’ai conseillé certaines de mes lectures issues de chargements non-légaux à d’autres et offerts les versions papier de certains d’entre-elles.
En conclusion, j’ai conscience de l’illégalité de mes téléchargements mais j’estime ne pas léser l’industrie littéraire vu que je ne réduis pas mes dépenses dans ce domaine (et même au contraire elles augmentent du fait d’un élargissement du mes cibles de lecture). (je sais bien, cela dit, qu’aux yeux de la loi, ma “justification morale” ne vaut rien)
Le 08/11/2012 à 20h50
faut que je me depeche de remplir mon ebook moi " />
Le 08/11/2012 à 20h53
Ils vont faire quoi concrétement?
Parce que le site est enregistré a Denver, USA, l’adresse IP est a New-York chez CloudFare…
Et en théorie les admins et les contributeurs bénévoles et pas forcément résidents français d’Alexandriz sont anonymes et les eBooks sont dispatchées a travers le Cloud.
Ils auraient plus vite fait d’interdire ThePirateBay.
Seule solution: envoyer le FBI " />
Le 08/11/2012 à 20h58
Sinon, pour en revenir au sujet du droit d’auteur, sur un livre papier, rien n’empêche les gens de le prêter, afin de le faire connaître, de faire aimer l’auteur et donc d’inciter à acheter ses ouvrages (surtout quand l’auteur fait une série).
J’ai une bibliothèque de plus de 3000 livres papier (et ça pèse, surtout lorsque tu déménages ^^;), et pour faire connaître une œuvre, je prête volontiers (à des personnes de confiance – déjà eu le coup du pas rendu).
Si ces personnes accrochent, elles achètent la suite (je ne prête pas le reste, je ne suis pas bibliothécaire ^^;).
Messieurs-dames de l’édition, si vous me lisez (j’en doute, mais parfois un miracle peut arriver), tant qu’une version numérique d’un livre numérique sera au même prix qu’une version papier, pour ne pas dire plus chère, vous aurez systématiquement des groupes qui feront de la copie des œuvres que vous éditez, et souvent avec une relecture permettant de virer les fautes que vous faites (parce que vous ne vous relisez pas entre vous, chose qui est faite dans mon boulot de rédacteur technique – sauf en cas de livraison expresse dû à notre contrat ^^;).
La bibliothèque numérique francophone est faible, très faible, trop faible.
Pourtant vous avez les écrits en français de nombres d’œuvres étrangères, et je suppose, déjà en version numérique (surtout à l’heure actuelle).
Pourquoi vouloir systématiquement vendre au même que le papier, un simple fichier informatique, duplicable à souhait juste en tapant sur un bouton ?
Ce que vous reprochez aux gens (la duplication “rapide” (*) et le partage), vous pouvez le faire aussi, sans pour autant vous en mettre plein les poches.
(*) Pour les gens, hors édition, il faut scanner le livre, ce qui prend déjà un certain temps. Ensuite, il faut le passer à l’OCR, chose pas si facile, vu qu’un logiciel d’OCR coûte cher (en illégal, ça se trouve effectivement, mais ce n’est pas le sujet abordé). Après, il faut reprendre la mise en page, pour correspondre à l’œuvre d’origine – plus ou moins – retravailler des images parfois intégrées dans le texte, etc.
J’en sais quelque chose, je travaille sur des fichiers provenant de la BNF ou d’autres sources libres, et c’est très long à faire (au contraire de vous, où le manuscrit vous parvient, dans la plupart des cas, directement formaté, selon vos besoins).
Le 08/11/2012 à 21h15
Oups..
Les prochaines vont être nos copines dehttp://www.ebooks-gratuit.com ? ( site Hollandais enregistré a Tunis avec les elivres dans la nature… ).
S’en prendre aux filles va leur mal au charisme. " />
Le 08/11/2012 à 21h18
Le 08/11/2012 à 21h47
Lors du lancement de Bragelonne dans l’édition numérique, avec des prix logiques et sans DRM, j’avais ouvert un sujet sur le forum de la team alexandriz pour demander quelle était leur politique vis à vis d’un editeur qui fait les choses bien.
Bah le sujet a rapidement était fermé avec une réponse du genre “on pirate, que les bouquin soit à 1 ou 20 euros on s’en fout”…
Bref une mentalité de nazes. Sans compter tout les autres rapport que j’ai eu avec les membres qui était soit méprisant, soit hautain, soit con, soit de 12 ans, j’ai presque envie de dire que c’est bien fait pour eux.
Du piratage bête et méchant sans aucune idéologie et aucun support des bonnes initiatives.
Karma bitches " />
Le 08/11/2012 à 23h00
Le 08/11/2012 à 23h25
peuvent faire ce qu’ils veulent, le combat est déjà perdu d’avance. car il n’y a rien de plus rapide que de transférer à qui que ce soit des fichiers de taille ridicule.
he oui, rien de comparable avec un film HD par exemple. autant dire qu’un ebook peut être transféré simplement par mail. et donc, je ne vois pas comment les ayants-droits pourront faire quoi que ce soit à ce sujet… " />
Le 08/11/2012 à 23h34
Le 08/11/2012 à 23h54
Vu ça sur Twitter hier, et depuis je fais mes courses question ebooks " />
Ça tombe bien je voulais acheter une liseuse " />
Le 08/11/2012 à 23h56
Et c’est comme pour la musique chez moi : je pirate parce que je consomme/achete bien plus que la moyenne (acheté 2 bouquins en une semaine, dont la “Théorie de l’information” chez Gallimard, super bien) et j’étais a un concert ce soir.
Donc qu’on vienne pas nous parler du mec qui pirate tout sans rien acheter, c’est bien l’inverse
Le 09/11/2012 à 02h10
en meme temps l’exemple de la vhs et complétement à coter de la plaque puisque les film vhs n’existe plus (merci captain obvious)
captain obvious rien du tout
j’entend par la que si a lepoque des vhs il y avais le bluray on aurait pas acheter moin bien c’est a dire les vhs
donc on as acheter des vhs et maintenant on nous refait une mise a jour et on repaye plein pot (jsuis dsl mais ayant acheter la cassette vhs a plein tarif a l’epoque je ne vois pa pourquoi la version bluray devrai etre au meme prix
par exemple pour les disney alors oui restauration et tout … ok …
mais sa reste la meme histoire
avec le bouquin il allai faire quoi :
dire regarder il est sortie avec de nouvel page … qui trancende la lecture
bizarement sur certain jeu de carte quand on achete les carte en version physique
on a un code pour avoir les carte en version dematerialisé pour pouvoir jouer sur l’ordi
une fois numerisé le bouquin coute pratiquement plus rien (a part l’electricité necesaire pour le crée ce qui veu dire que soit il paye leur courant tres cher … soi il se font des marge de malade )
Le 09/11/2012 à 08h19
J’aimerai bien qu’ils sortent un abonnement pour les livres numériques ; genre 9,99 par mois (c’est un tarif à la mode…)
Une bibliothèque infinie ce serait que du bonheur (beaucoup plus interessant que les deezer & co pour la musique).
Le 09/11/2012 à 09h06
je crois que la politique du prix unique pour le livre empeche les ebook de baisser en france.
Dans les pays anglo saxon pas mal de bouquins sont dispo pour une bouchée de pain.
Je ne comprends pas que les vieux livres ne soient pas a 2-3€ ce qui est deja le prix de l’occasion papier
Le 09/11/2012 à 10h22
Le 09/11/2012 à 10h52
Le 09/11/2012 à 11h40
Le 09/11/2012 à 12h31
Le 09/11/2012 à 13h10
Le 09/11/2012 à 13h37
Le problème principal des éditeurs, c’est qu’ils ne sont plus indispensables, à l’échelle du réseau internet. Pire, la force de frappe de la communauté autour de la culture peut facilement s’évaluer à des millions de fois plus que ce que peuvent faire les éditeurs. Ils ne disposent même pas de la barrière technologique, matérielle et financière qui préserve encore les milieux de la musique ou du cinéma, par exemple.
Je ne dis pas que ces éditeurs ne sont pas utiles. Je dis que, globalement, le réseau peut faire mieux, le réseau peut faire beaucoup plus, dans tous les domaines qui sont traditionnellement les leurs, que je résumerai en : trouver, sélectionner et promouvoir ; communiquer autour d’une oeuvre / d’un auteur ; diffuser. Question service, “factuellement”, c’est donc une affaire entendue.
Bien-sûr, la culture c’est une chose. Vivre de la culture, c’en est une autre. Faire du business et du profit autour (et grâce à) de la culture, c’est encore autre chose. J’oserai même écrire qu’industrialiser et dénaturer la culture en commercialisant des produits de support, c’est encore quelque chose de différent.
Je crois que raisonnablement, on ne peut cautionner le fait que l’auteur d’une oeuvre ne puisse espérer vivre de son art s’il a choisi d’en faire commerce. De ce point de vue, se procurer une oeuvre sans rétribuer l’auteur, c’est “mal”. Ca, c’est dit. Pour tout ce qui gravite autour de l’auteur, je crois qu’il faut évaluer avant toute chose l’utilité du service rendu à l’oeuvre. Au 21e siècle, aujourd’hui, il faut le faire à l’aune des possibilités offertes au travers du réseau, puisque c’est manifestement et objectivement le moyen le plus efficace et le plus économique. Et quand on a compris ça… On se rend compte à quel point l’éditeur d’objets en papier est dépassé. Et la Team Alexandriz l’a notamment prouvé aux yeux de tous par la qualité de son travail (sans considérer autre chose que le produit fini, hors de tout jugement).
Faire des objets en papier, c’est long. faire des objets en papier, c’est cher. Faire des objets en papier, c’est limiter les possibilités de diffusion. Faire des objets en papier couverts d’encre, c’est peu écologique et très, très polluant (ayant fait du canoë sur une rivière au bord de laquelle se trouvait une imprimerie, j’en atteste personnellement). Faire des objets en papier, c’est tellement simpliste à l’heure du recoupement automatisé des contenus numériques, du data-mining, etc.
Certains peuvent trouver ça beau, sexy, pourquoi pas décoratif, les objets en papier. Je leur rétorquerai que cet usage d’une oeuvre n’est en rien son usage premier. Un livre est avant tout une oeuvre de l’esprit ! Que les nostalgiques se paient les services d’un imprimeur (voir d’un copiste), d’un relieur et pourquoi pas d’un doreur, mais qu’en aucun cas ce prétexte décoratif ne soit érigé en justification d’une barrière absolue à la diffusion de la culture !
Oui, il faut payer l’auteur (et pas seulement 8% !). Oui, il faut payer les traducteurs, les relecteurs, les metteurs en page, les illustrateurs. Oui, il faut payer les intermédiaires techniques qui assurent la diffusion des oeuvres, s’ils sont efficaces et s’ils font leur boulot : assurer une disponibilité maximale pour un coût minimal dans un cadre concurrentiel qui est inhérent à tout prestataire de ce type. Le commerçant ou l’industriel ne doit pas arguer du droit de l’auteur pour justifier son business, à plus forte raison quand il se matérialise comme limité et dépassé. Les éditeurs d’objets en papier ne répondent pas à ces critères. Je dirais même qu’il n’y répondent pas en toute connaissance de cause.
La plupart des auteurs sont fautifs, par ignorance ou par peur, ou bien même peut-être parfois par cupidité et mépris de leur public,j’ai l’impression. Quel auteur peut aujourd’hui se targuer de dire qu’il a vraiment essayé les nouveaux modes de diffusion et que ça ne fonctionne pas ? C’est tellement plus confortable de ne rien faire, de se laisser bercer par le confort de l’ancien, les avances, l’abandon de ses droits au bénéfice de gens peu scrupuleux dont l’objectif majeur (voir le seul) est indubitablement le profit immédiat dans un marché industriel artificiellement protégé. C’est tellement rassurant de croire que seul ce type de prestataire peut voir assurer la survie (pour autant qu’on fasse partie du sérail des rares “élus” ayant accès au système). C’est tellement facile de rejeter la faute sur le lecteur, ce pilleur de culture, ce tueur d’artistes, cet Arpagon moderne qui refuse de lâcher ses 25-30€ pour une copie “convenablement reliée” (du dos-carré-collé sur du carton de mauvaise qualité, quelle blague !!).
Parce que c’est possible, rentable, efficace, le livre est devenu et deviendra de plus en plus numérique. Les amateurs de beaux objets pourront toujours se les faire fabriquer, s’ils le souhaitent. Les auteurs qui s’y investiront (se regrouperont, utiliseront des prestataires de qualité) n’y trouveront que des avantages sur un ancien système fermé, directif, ségrégationniste. Les autres seront “piratés” (partagés).
Si le piratage, c’est du vol, l’édition c’est de l’escroquerie, à l’heure d’internet.
[Edit : corrections orthographe et syntaxe]
Le 09/11/2012 à 13h49
J’ai cherché des ebooks particuliers dans les boutiques, j’ai pas trouvé dans 95% des cas et à un prix exorbitant les 5% restant. J’ai effleuré ce site, et j’ai trouvé. Du coup j’ai rentabilisé ma liseuse et j’ai retrouvé le gout de la lecture!
Que le site retire à l’amiable le titres présents dans les boutiques en ligne d’accord. Mais les titres que propose teamAlexandriz ne sont pas dispo ailleurs. !!!
Le 09/11/2012 à 14h15
Le 09/11/2012 à 18h12
Le 11/11/2012 à 12h21
Le 11/11/2012 à 14h16
Entre des “auteurs” lancés à grand coup de pub déguisée des “journalistes” pointant dans la même maison d’édition et de vrais monuments de la littérature française comme Hugo ou Zola, entrés dans le domaine public, il n’y a pas photo.
Je leur laisse leur merde payante.
Le 01/12/2012 à 12h16
Je n’irai plus sur TeamAlexandriz quand :
Je ne fais aucune difficulté à acheter par des voies légales une oeuvre récente, à tarif raisonnable, que je ne possède pas encore en format papier, et qui n’est pas infestée de DRM. Au contraire : il faut faire vivre la création et donc les auteurs.
Le 08/11/2012 à 17h22
Ah merde, mon site numéro 1 après ebooksgratuits.com…
Le jour où il y aura une offre légale riche et variée et à prix raisonnable, on en reparlera, pour l’instant à part Bragelonne je n’ai pas vu grand chose…
Le 08/11/2012 à 17h23
Le 08/11/2012 à 17h25
Le 08/11/2012 à 17h30
Le 08/11/2012 à 17h31
Le 08/11/2012 à 17h31
Le 08/11/2012 à 17h36
Le 08/11/2012 à 17h38
Le 08/11/2012 à 17h38
Le 08/11/2012 à 17h44
Le 08/11/2012 à 18h03
Le 08/11/2012 à 18h04
Il y a un truc qui m’échappe. Tous ces chancres du libre échange et du capitalisme semblent oublier un principe essentiel : le prix est fonction de l’offre et la demande. Un livre numérique étant copiable à l’infini, l’offre tend donc vers l’infini. Le prix doit donc tendre vers ZERO.
Le 08/11/2012 à 18h10
Comment dire?
Il y a a prendre et à laisser dans ce genre de site.
Je viens d’y jeter un coup d’oeil et effectivement y a du contenu qui relève franchement du piratage.
En revanche il y a d’autre livres où les choses devraient être plus mitigée:
Il y a un grand nombre de livres qui ne sont pas libres de droit mais qui n’ont pas du être réédité depuis près de 40 ans… Je ne pense pas par exemple que les éditeurs ressortent régulièrement les Bob Morane d’il y a 40 ans. Que dire de tout ces bouquins fait par des “nègres” pour le compte de célébrité, tiré à X0 000 exemplaires et qui là encore ne seront pas réédité…. Prenons un exemple : la biographie de Carlos (le chanteur), si elle a a existé je ne pense pas qu’une réédition soit primordiale aux yeux de l’éditeur. Et donc ces livres qui ne seront plus jamais réédités devraient pouvoir être disponible en ebook. Que dire de 80 % des vieux bouquins de la bibliothèque verte ou rose qui étaient déjà diffusés dans les années 60?
Penser que les droits durent aujourd’hui jusqu’à 70 ans après la mort de l’auteur. Cà en fait du temps non…. S’il s’agit d’Harry Potter, la poule aux oeuf d’or est rentable. Mais dans une grande partie des cas le bouquin tombe dans une oubliette.
Envisager une possible libération légale de ces droits avant ce délai serait normal. Posons un principe simple: un bouquin qui n’est pas réédité après 8-10 ans bascule dans le domaine public. Ces livres constituerait une bibliothèque accessible via une licence légale payée par le lecteur et payant les droits de l’auteur. (L’éditeur ayant abandonné le bouquin, je vois pas pourquoi on le pairait)
Par ailleurs je pense que ce genre de plate-forme serait utile pour promouvoir également les livres du domaine public, exemple: les Emile Gaboriau, Maurice Leblanc etc….
Après, le ratio ebook/version papier fait que les internautes croient qu’on les prend vraiment pour des pigeons. Pour justifier le prix, je sais pas moi que les éditeurs ajoutent du contenu additionnel, des illustrations,
Le 08/11/2012 à 18h10
@philoxera :
Autant tendre vers 0 n’est pas possible, il y a des frais (de traduction, d’hébergement, de numérisation etc.). De même la copie infinie ne signifie pas le marché infini (en gros c’est pas parceque tu vend un livre que 7 milliard d’individus vont l’acheter).
Cependant, reste que le business model n’étant pas expliqué, le prix parait injustifié.
Le 08/11/2012 à 18h22
ouai .. en fait.. m’en fou ! j’achete de moins en moins de livre papier, et j’en “copie” pas pour autant de toute facon.
Le 08/11/2012 à 18h24
Le 08/11/2012 à 16h43
alors qu’une offre légale riche et variée est à la disposition des lecteurs
Lorsque l’on voit que certains éditeurs vendent plus cher les ebooks que les livres de poche… Il y a des questions à se poser sur le terme “riche”.
Le 08/11/2012 à 16h43
« L. 122-5 du Code de Propriété Intellectuelle admet une exception pour la copie privée, vous pouvez donc télécharger légalement les œuvres présentes ici si vous en possédez l’original. Lorsque vous achetez un livre papier, vous achetez l’œuvre et non son support, personne ne peut vous obliger à repayer l’œuvre numérique si vous possédez le livre papier (ou numérique). Veuillez vous conformer à la loi ».
C’est dommage de citer un article de loiet juste après de dire une connerie pareille… " />
« le partage avec d’autres individus d’une œuvre qui est entrée en notre possession est un droit culturel essentiel, dont la portée est plus étendue dans le monde numérique »
J’espère qu’un jour la législation sera modifiée en ce sens histoire de couvrir un usage qui est désormais entré dans les moeurs et non le réprimer. Malheureusement, c’est pas demain la veille, on préfère appliquer la méthode franco française qui est de taper sur les gens plutôt que d’adapter les règles. " />
Tant que les lois ne seront pas remises au goût du jour, on aura droit qu’à des tissus de conneries tombant de partout, que ce soit comme celui qui dit le contraire d’un article de loi qu’il cite ou d’un ayant droit qui n’a qu’une vision protectionniste et étriquée de son monde.
Le 08/11/2012 à 16h48
un ange passe. " />
Le 08/11/2012 à 16h52
Le 08/11/2012 à 16h52
Il faut réprimer et ne pas laisser n’importe qui distribuer à la place des ayants droit, car c’est grâce à eux que nous avons et aurons toujours une offre légale riche et variée à notre disposition (même si je cherche encore).