Amazon obtient un brevet sur la revente de fichiers numériques d’occasion
Marché aux puces
Le 06 février 2013 à 09h05
3 min
Droit
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Amazon, le géant américain du commerce en ligne, vient d'obtenir un brevet portant sur la revente de fichiers numériques d'occasion sur Internet. Seraient notamment concernés les ebooks, titres musicaux ou autres logiciels déjà achetés légalement sous forme dématérialisée.
En mai 2009, Amazon a déposé devant l’US Patent and Trademark Office (USPTO) une demande de brevet portant sur un « marché secondaire d’objets numériques ». Autrement dit, une sorte de boutique d’occasion des MP3, livres numériques, logiciels ou autres fichiers dématérialisés. Cette requête a justement été validée le 29 janvier dernier par le bureau américain des brevets, comme l’a remarquée GeekWire.
L’idée du géant américain du commerce en ligne est la suivante : proposer une plateforme en ligne où chacun pourrait revendre ses fichiers numériques (chansons, ebooks, vidéos...) acquis légalement. Un peu comme lorsque l’on décide de brader un livre que l’on a déjà lu et qui embarrasse. Sauf que le brevet d’Amazon prend tout particulièrement en compte le fait que les produits dont il est ici question sont numériques. Une fois le fichier uploadé sur l'espace dédié, celui-ci pourra être commercialisé sous plusieurs formes, par exemple en téléchargement ou en streaming.
Consciente du fait que ce type de biens est reproductible à l’infini pour un coût moindre voir quasi nul, l’entreprise américaine précise que des mesures techniques de protection, de type DRM, pourront être mises en place afin de préserver la « rareté » de l’œuvre. Il est ainsi expliqué que « le fichier numérique détenu par l'acheteur initial peut contenir des restrictions de licence ou d'autres restrictions portant sur les transferts ou les utilisations autorisées ». En clair, un fichier pourra contenir des limitations, afin qu’il ne soit par exemple téléchargeable qu’un certain nombre de fois. Le nombre de reventes possibles (dans le cas où l’acheteur du bien d’occasion souhaiterait à nouveau se séparer de son fichier de seconde main) pourra également être restreint selon Amazon.
Si ce brevet s'avérait aussi vaste qu’il y paraît, il pourrait poser quelques soucis à des sites tels que ReDigi, comme le relève PaidContent. Pour rappel, cet éditeur propose depuis 2011 aux internautes de revendre leurs fichiers MP3 (uniquement ceux achetés sur iTunes ou ReDigi, ce qui exclu notamment les morceaux rippés depuis un CD-Audio), ce qui a d’ores et déjà suscité l’ire de certaines majors du disque.
Commentaires (40)
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Abonnez-vousLe 06/02/2013 à 09h10
Je sais pas ce qui me desole le plus dans cette news.
Qu’il y ai besoin d’un brevet pour ce marche de l’occasion, ou bien que ca n’arrive que maintenant.
Ou, que cette initiative ne vienne meme pas des producteurs de contenu, et qu’ils vont surement s’insurger contre ce genre d’initiative…
C’est vraiment deprimant.
Le 06/02/2013 à 09h10
la meilleure idée depuis le “rembobineur de DVD”, et dans le meme ordre de reflexion
c’est dire ! " />
Le 06/02/2013 à 09h16
Le 06/02/2013 à 09h17
Un logiciel est une oeuvre de l’esprit … donc un fichier numérique aussi.
Une oeuvre de l’esprit est une idée (ou un ensemble ordonné d’idées).
Il y a un fou qui a eu l’idée de vendre ça d’occasion !
Et il y a des cons qui ont accepté de valider ça !
" />
J’ai une vielle idée à vendre d’occasion : stockée au fin fond du grenier de mon cerveau, état neuf, jamais servi, pas contaminées par les pets d’esprits, à peine sortie de son emballage … qui n’en veut ?
Le 06/02/2013 à 09h19
Un… un brevet sur ça ? " />
Je… je vais me réveiller…
Putain, tu m’étonnes que j’ai parfois du mal à faire rentrer certains trucs dans le cerveau de mes étudiants…
Le 06/02/2013 à 09h24
c’est hallucinant comme cette course d’arrière garde au profit maximum finit par nous couter en terme d’intelligence et d’innovation.
le président islandais a dit par exemple que moins un pays investissait dans ses banques, plus il disposait d’intelligence disponible pour produire de l’innovation.
en effet, l’argent capté par les banques servira a débaucher des cerveaux brillants afin de concevoir des logiciels et des systemes dans le seul but de maximiser des profits, au lieu, par exemple de concevoir des fusées permettant l’exploration spatiale ou des chercheurs pour mieux comprendre notre monde.
on peut avoir le meme raisonnement sur d’autres pans parasites de notre société :
a chaque fois, on remarque que ces pans sont captés par le commerce, le financiarisme n’étant que le commerce de l’argent.
donc pour aller plus loin que le président islandais, et reprendre ce qu’un homme plein de bon sens fit un jour, il serait temps de re-chasser les marchands du temple humain…
Le 06/02/2013 à 09h24
Dire qu’il suffirait d’une base mondiale pour savoir quelles sont les oeuvre dont une personne possède les droits. Ce serait facile à utiliser (un compte valable sur n’importe quelle plateforme en ligne ou matérielle) et on pourrait facilement céder son “droit” sur une oeuvre, la notion de fichier deviendrait enfin obsolète. " />
Le 06/02/2013 à 09h25
Consciente du fait que ce type de biens est reproductible à l’infini pour un coût moindre voir quasi nul, l’entreprise américaine précise que des mesures techniques de protection, de type DRM, pourront être mises en place afin de préserver la « rareté » de l’œuvre
Préserver ? Non, un fichier numérique est duplicable par essence, puisqu’il est lui-même une copie de l’oeuvre à un instant précis. Le bon mot à utiliser ici est imposer.
Le 06/02/2013 à 09h45
Le 06/02/2013 à 09h56
ils déposent un brevet sur le fait de revendre des fichiers d’occasions ou sur la modélisation de leur plateforme ?
Le 06/02/2013 à 09h57
Le 06/02/2013 à 10h02
revente de fichiers numériques d’occasion
:facepalm:
Le 06/02/2013 à 10h04
Perso, le problème je le résoudrai plus simplement:
-Un MP3 “neuf” acheté plein pot (avec l’ensemble des droits associés);
-Des MP3 “d’occas” revendu via une plateforme ad-hoc (avec des droits au pro-rata du prix de la revente, avec un prix minimum).
Ceci permettrait:
-De développer le marché numérique;
-De proposer une compensation aux ayant-droits sous la forme d’une monétisation de l’occasion;
-De trouver des solutions alternatives au matraquage policier et d’avoir un équivalent “réaliste” à la licence global.
Bon, je sens poindre les remarques “oui mais tu monétises l’occasion, les ayants-droit vont s’en foutre plein les poches et il y aura en sus les taxes”, etc.
Oui, mais sur ce point là, je pense que c’est l’approche à privilégier qui est pragmatique et qui permet de proposer une carotte aux ayants-droit pour accepter le modèle numérique tout en écartant les velléités juridique. Et en ce qui concerne les échanges non-marchands (bref le piratage quoi), il faudra apprendre à vivre avec et sanctionner de la même façon que cela se fait pour les biens matériels (c’est à dire sans recourir à une haute autorité démiurge ou des techniques débiles genre DPI).
Voilou (et ceci est mon point de vue personnel intime, etc.) " />
Le 06/02/2013 à 10h04
Des fichiers numériques “d’occasion” …
De la rareté sur une matière quasi inépuisable …
Enaurme " />
Le 06/02/2013 à 10h05
Perso j’ai du mal a dire Bravo …
Un dépôt de brevet pour un système de vente d’occasion ça ne devrais pas faire l’objet d’une demande de brevet.
C’est un peu s’octroyer d’être le seul a avoir le droit de vendre des logiciels d’occasion.
Y a t’il un brevet pour vendre en ligne ? Faire de la VPC (vente par correspondance) ?
Autant je les félicite de mettre en place un tel système, autant je ne suis pas d’accord que les autorités accepte le dépôts d’une demande de brevet pour autorisé une la création d’un Service qui existe déja pour les objets physiques et qui ne demande aucun dépôt de brevet.
En quelques sorte c’est bloqué les autres sur des services similaire.
Le 06/02/2013 à 10h07
Le 06/02/2013 à 10h11
Le 06/02/2013 à 10h11
Le 06/02/2013 à 10h11
Le 06/02/2013 à 10h16
Le 06/02/2013 à 10h16
Si on décrypte bien tout ça en fait il faut se poser ces questions :
Qu’est ce qu’un fichier numérique neuf apportera de plus qu’un d’occasion et qui justifie une baisse du prix à la revente ?
-> un nombre limité d’écoute d’un titre (à part ça je ne vois rien).
Comment revendre un article qui peut être copié et recopié à l’infini?
-> en l’empêchant d’être copié ou lu ailleurs que sur “espace” propriétaire.
Qui devient le propriétaire de cet article quand il est imposé de ne le lire que une plateforme appartenant à quelqu’un d’autre, pour un nombre limité de fois, sur un seul support physique ?
->Pas celui qui a acheté cet objet.
O.O c’est quand même incroyable…
Donc en gros on est plus propriétaire de l’objet qu’on achète, c’est comme la vod 48h, on en est en fait locataire.
Le vrai problème c’est que cette “location” de musique, ne peux pas avoir de prix juste en fonction de sa valeur.
Mais il n’y aura jamais de prix “juste”, prenant compte de la valeur réelle de ce produit et de son bénéfice client, car ce prix serait incroyablement faible !
Qu’est ce que ça peux valoir un seul mp3 de 128kb écoutable xxx fois sur un seul appreil, sur un seul espace internet, comparé au prix d’un cd écoutable de manière illimité avec un coffret un livret et dans une qualité supérieure sur n’importe quel platine de cd?
Ben ça vaut rien… Dons créer un marché de l’occasion d’un produit qui ne vaut rien c’est impossible en réalité.
Bref c’est vraiment n’importe quoi tout ça…
Le 06/02/2013 à 10h17
fichiers numériques d’occasion
Ou plutôt du “dématérialisé d’occasion” ? (un CD/DVD/BR, c’est du “numérique physique”)
On a là un bel oxymore: j’ai du mal à voir ce qui différencie une oeuvre dématérialisée neuve de la même d’occasion: on a une séquence de bits qui ne vieillit pas, contrairement aux supports “physiques” qui peuvent s’user ou s’abimer avec le temps.
Deuxième main (ou plus), je veux bien, mais d’occase, " />
Ou alors ils songent à implémenter un vieillisement artificiel sur le dématérialisé trop “éternel”?" />
Le 06/02/2013 à 10h29
Le 06/02/2013 à 10h30
Le nombre de reventes possibles (dans le cas où l’acheteur du bien d’occasion souhaiterait à nouveau se séparer de son fichier de seconde main) pourra également être restreint selon Amazon.
Il n’y a que moi que cela choque ? " />
Depuis quand doit on demander la permission pour revendre un bien ?
Le 06/02/2013 à 10h31
Le 06/02/2013 à 10h37
Le 06/02/2013 à 10h48
Le 06/02/2013 à 11h01
Marché au puces
" />
C’est quand même une invention géniale, les brevets.
Le 06/02/2013 à 11h23
Le 06/02/2013 à 11h26
des mesures techniques de protection, de type DRM, pourront être mises en place afin de préserver la « rareté » de l’œuvre
ils se foutent vraiment de la gueule du monde, c’est hallucinant.
Je souhaite bon courage à Amazon avec ses DRM raréfiants, et plus globalement à tous les guignols qui veulent reproduire dans le monde numérique les limitations du monde analogique, pour leur propre bénéfice bien entendu.
Le 06/02/2013 à 11h39
Le 06/02/2013 à 11h54
Le 06/02/2013 à 12h32
Le brevet d’Amazon est stupide, mais la question à se poser est : pourquoi fait il cela ?
La réponse la plus logique est : parce qu’il y a une demande ! Ca se voit en allemagne avec steam, ca se voit dans des commentaires rageant contre le fait qu’on ne peut plus etre le propriétaire de fichier dématérialisé (ce qui est une notion assez stupide. Etre le propriétaire d’une suite de 0 et de 1 copiable à l’infini sans pertes n’a rien a voir avec une des caractéristique de la propriété : être le seul a pouvoir utiliser ce qu’on a acheté).
Du coup, on invente des solutions pour essayer de contenter tout le monde. Donc c’est foireux.
Le 06/02/2013 à 12h50
Le 06/02/2013 à 13h21
Le 06/02/2013 à 13h31
Le 06/02/2013 à 13h54
Le 06/02/2013 à 14h25
Le 06/02/2013 à 15h58
Le 06/02/2013 à 17h15