Google Glass, les développeurs tiers au centre du succès
Indispensables développeurs
Le 02 mars 2013 à 08h42
6 min
Sciences et espace
Sciences
Cette année, Google devrait vendre au grand public ses fameuses lunettes high-tech. Apple, de son côté, préparerait une montre très évoluée selon des rumeurs de plus en plus persistantes. Purs gadgets pour certains, véritables révolutions pour d'autres, ces produits vont certainement faire couler beaucoup d'encre quant à leur utilité et leurs conséquences en cas de succès. Ce dernier point dépendra d'ailleurs en grande partie des développeurs tiers.
Éveiller la curiosité, susciter l'envie
Depuis plus d'un an, les « Google Glass » font régulièrement l'actualité. Officialisées en avril 2012, ces lunettes seront proposées d'ici peu sur le marché grand public, même si les tarifs risquent fort d'être élevés lors du lancement. Afin de susciter une certaine attente, mais aussi d'activer l'imagination des développeurs qui pourront d'ici peu travailler sur ces lunettes, Google a produit quelques vidéos afin de montrer leurs possibilités. La dernière en date (ci-dessus) nous permet ainsi de comprendre que ces lunettes sont capables de réaliser diverses actions, de la photo, de la vidéo, de l'envoi de message, de la recherche sur le Web et de l'exploitation de la réalité augmentée, le tout sans les mains bien entendu.
Si ces lunettes n'auront peut-être pas un succès immédiat, que ce soit du fait de leur tarif ou de leurs caractéristiques de base, il est difficile de nier que Google est l'une des rares sociétés à éveiller autant la curiosité. D'autres entreprises présentent parfois des technologies impressionnantes, mais cela reste généralement dans les laboratoires, au grand dam des férus de technologie. Google, lui, sortira bien son produit, c'est désormais une certitude.
Et le « buzz » faisant son chemin, certaines sociétés commencent à surfer sur les Google Glass. La compagnie aérienne américaine JetBlue a ainsi publié cette semaine la façon dont pourraient être exploitées les lunettes de Google lors de l'arrivée à un aéroport. Plusieurs photos illustrant de la réalité augmentée ont ainsi été publiées sur la page Google+ de la compagnie. Des places de parking restantes aux informations sur un vol, en passant par l'estimation du taxi pour arriver à bon port, JetBlue dévoile des exemples très intéressants même si là encore, pour beaucoup, tout ceci n'est que gadget inutile.
Google mise plus que jamais sur les développeurs tiers
Pour la firme de Mountain View, les usages de ses lunettes sont donc fondamentaux s'il souhaite réussir. La logique est d'ailleurs certainement la même pour Apple pour sa future montre. Mais qui dit usages dit services et, pour ces produits, dits applications. La réussite commerciale dépendra donc en très grande partie des développeurs tiers. Google l'a bien compris et ne cesse de draguer ces derniers depuis l'an passé. Pour le géant du Web, il s'agit de façon évidente du moyen le plus simple et rapide de proposer un produit complet dès son lancement, Google ne pouvait tout développer lui-même, ni d'ailleurs penser à tout.
Des produits (gadgets ou non) qui misent sur les développeurs pour assurer leur succès, au final, voilà un concept vieux comme l'informatique ou presque. Que vaut un OS si aucun logiciel ne fonctionne dessus ? Une console sans un minimum de bons jeux vidéo n'est-elle pas vouée à l'échec ? L'iPhone, l'iPad et les produits sous Android se vendraient-ils autant sans un App Store ou un Google Play plein à craquer d'applications, dont certaines sont devenues de véritables phénomènes ?
Aujourd'hui, et depuis longtemps en fait, le pouvoir appartient de façon évidente aux développeurs dans un nombre croissant de secteurs. Tel un cercle vertueux, si les logiciels des développeurs créent le succès des produits, ce même succès attirera logiquement plus de développeurs, ce qui ne fera que renforcer ledit succès. Un cercle qui peut tout aussi bien être vicieux, les produits à faible logithèque peuvent l'attester.
Pour décoller, certaines sociétés n'hésitent d'ailleurs pas à attirer, voire à payer grassement des développeurs afin de proposer rapidement un grand choix aux consommateurs. Microsoft et RIM l'ont fait pour leurs derniers systèmes mobiles. Apple, lui, est un cas à part. Il n'a pas forcément besoin de mettre en place une telle stratégie. La société fondée par Steve Jobs sait qu'avec un bon plan marketing, sa base de fans et un produit bien fini et pensé, les ventes suivront, ce qui attirera immédiatement et en masse les développeurs. Un luxe que ne peuvent se payer la plupart des concurrents de la Pomme, Google y compris.
Le moteur de recherche préfère donc d'abord passer par la case développeurs. Le prochain Google I/O en mai prochain devrait d'ailleurs sonner le véritable top départ pour les développeurs, qui auront dès lors quelques mois précieux pour travailler sur les Google Glass avant leur disponibilité au grand public fin 2013 si tout va bien.
Source : The Verge (voir son test des Google Glass).
Les rois du monde ?
De ce point de vue, les développeurs sont donc en quelque sorte les rois du monde. Entre les centaines de millions de smartphones et de consoles de jeux vidéo sur le marché, les dizaines de millions de tablettes et les milliards d'ordinateurs, nous pouvons nous dire qu'ils n'ont pas de quoi chômer. Pourtant, à l'instar des spécialistes des effets spéciaux, tout ne semble pas rose pour ces derniers, ceci malgré leur importance.
Les licenciements parmi les éditeurs de jeux vidéo et de logiciels se multiplient, sans parler des faillites pures et simples de certaines sociétés. La situation est d'autant plus surprenante que cela concerne des boîtes majeures et qui ont le vent en poupe, telles Valve, Zynga, etc. Même logique pour les éditeurs de logiciels, Microsoft ou encore Oracle ont ainsi licencié des milliers de personnes ces dernières années.
Heureusement, les petites sociétés ainsi que les développeurs individuels profitent toutefois d'un marché où la visibilité en magasin a (un peu) moins d'importance, et où la qualité permet de créer le « buzz ».
Google Glass, les développeurs tiers au centre du succès
-
Éveiller la curiosité, susciter l'envie
Commentaires (35)
Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.
Déjà abonné ? Se connecter
Abonnez-vousLe 02/03/2013 à 08h55
Note pour PCI:
Plutôt que de mettre la photo d’un mâle a l’air faussement ravi en page d’accueil, mettre une photo de la lead designer on the Google Glass project, la suédoise Isabelle Olson.
Cela me semble plus porteur…
https://lh4.googleusercontent.com/-jmuxHALN6pU/AAAAAAAAAAI/AAAAAAAAAwc/ddcdtcKPU…
http://download.mobile01.com/app/attach/201206/mobile01-4b1695333b280d9e58d95bd6…
Le 02/03/2013 à 09h07
En effet elle fait mannequin aussi ?
En tout cas j’ai hate de voir ce que ça va donner
Le 02/03/2013 à 09h18
merci Tcapnicp !
clair que ca donne envie de developper pleins de trucs " />
Le 02/03/2013 à 09h30
Et si on te demande une direction dans la rue, tu prêtes tes lunettes ? Y’a de la pub quand on conduit vers le supermarché ? La résolution ?
G-glass est une énième digression du problème “interface”. Et il n’en résout aucun. Idem pour la I-montre.
Le 02/03/2013 à 09h33
Le 02/03/2013 à 09h51
[quote=“la news a dit”]Heureusement, les petites sociétés ainsi que les développeurs individuels profitent toutefois d’un marché où la visibilité en magasin a (un peu) moins d’importance, et où la qualité permet de créer le « buzz ».[/quote]
C’est un peu une version idyllique quand même :
PC INpact
Le 02/03/2013 à 10h14
Moi, j’aimerais que Google fasse les Scouters de Dragon Ball Z. Là, je prends direct.
Le 02/03/2013 à 10h17
Le 02/03/2013 à 10h17
Et ce genre de considérations ?
http://creativegood.com/blog/the-google-glass-feature-no-one-is-talking-about/
" />
Le 02/03/2013 à 10h51
un concept vieux comme l’informatique ou presque. Que vaut un OS si aucun logiciel ne fonctionne dessus ? Une console sans un minimum de bons jeux vidéo n’est-elle pas vouée à l’échec ?
Et des FAIs sans les Youtube et consors qui rendent leur abonnement attractif auprès du grand public, et un Free sans les millions de sites webs qui vivent de la pub, etc …. " />
Le 02/03/2013 à 11h09
Le 02/03/2013 à 11h28
Purs gadgets pour certains, véritables révolutions pour d’autres, ces produits vont certainement faire couler beaucoup d’encre quant à leur utilité et leurs conséquences en cas de succès
Bah, j’ai comme un doute sur le succès des GGlass comme produit autonome.
Par contre, comme accessoire de type “Head Up Display” (HUD) pour smartphone, ca peut le faire. Rien que pour l’utilisation du GPS en voiture, ca serait un mieux par rapport au porte-smartphone et sa ventouse collée sur le pare-brise. " />
Le 02/03/2013 à 11h39
Le 02/03/2013 à 11h41
Le 02/03/2013 à 12h08
Le 02/03/2013 à 12h42
Le 02/03/2013 à 13h03
Le 02/03/2013 à 14h23
Le 02/03/2013 à 16h32
Le 02/03/2013 à 16h54
Toute façon un développeur n’est rien sans un graphiste: il peux se vanter d’avoir réalisé une application très utiles, avec plein de fonctionnalités mais, si derrière, y a pas le packaging, cette application finira dans l’abysse des millions d’applications encore jamais vu ou installé " />
true story bro " />
Le 02/03/2013 à 18h24
Le 02/03/2013 à 18h30
Le 02/03/2013 à 18h58
Le 02/03/2013 à 22h22
Il faut absolument refuser que ce genre de lunettes soient autorisé dans les lieux publics, contacter les représentants, lancer des pétitions, avertir l’opinion publique sur les dérives probables. C’est maintenant ou jamais.
Le 03/03/2013 à 01h16
Le 03/03/2013 à 01h48
Le 03/03/2013 à 02h09
Le 03/03/2013 à 02h27
Le 04/03/2013 à 06h51
Le 04/03/2013 à 10h23
Le 04/03/2013 à 10h42
Se dire contre toute évolution technologique de ce style n’amènera rien ; c’est comme essayer de lutter contre l’implémentation du net à long terme.
La réalité augmentée n’a de sens que si elle peut puiser ses informations dans une énorme base de connaissance, si possible à jour en temps réel. A part internet, y’a pas d’alternative.
Donc tout système de réalité augmentée viable se devra d’être connecté.
Aussi refuser l’utilisation des Google Glass à cause de ce côté connecté, c’est bloquer l’utilisation de tout système de réalitée augmenté réellement fonctionnel.
Or, la réalité augmentée ne va cesser de se développer. Je pense qu’on ne peut imaginer ce que seront les IHM dans 15⁄20 ans de ce côté là… prôner un immobilisme et un blocage total de ce genre de techno n’est tout simplement pas viable à long terme : on tend vers ça. Oh, pas tout le monde, on a le choix.
Ceci dit, je comprend la position : que les autres n’aient pas le choix, car si ils sont dans le champ de vision d’une personne avec un tel dispositif, alors ils seront présent dans “le cloud” big-brotherien..
Et c’est à ce niveau là qu’à mon avis doit se porter le débat. Non pas sur autoriser ou non ce genre de device sur les lieux publics (tout comme aujourd’hui les caméras / appareils photos ne sont pas interdits…) mais que des organismes comme la CNIL posent des barrières précises sur comment sont gérées les données des utilisateurs.
Typiquement, que les device de réalité augmentée ne se connectent que pour aller puiser des informations sur le net, ou pour uploader uniquement les données choisies par l’utilisateur (une photo à un moment donné, un film à un autre, un mail, etc). On se souviendra cependant de l’histoire de géolocalisation de Apple, ça donne des précédent pour le moins inquiétant.
C’est sûr que l’idée de 7 milliards d’unité de réalité augmentée enregistrant en continue la vie de tout un chacun, et remontant les informations à un gigantesque serveur centralisé est effrayante. Mais on dirait que certains ne découvrent cela qu’aujourd’hui.
Cela existe déjà. La quantité de log, d’informations, de données, enregistrées à chaque instant dans le monde est juste hallucinante. Ce qui manque aujourd’hui c’est la puissance de traitement qui est derrière… et les algorithmes pour croiser correctement ces informations, qui sont dans des tonnes de formats différents. Et il y a fort à parier qu’un bon nombre d’agence fantasme sur ce genre de systèmes.
Que les Google Glass puisse être une étape de plus dans ce système Orwellien, certes. Il s’agit d’y poser les gardes fous nécessaire. Refuser ce système sur son principe à cause de cela… il aurait fallu commencer par refuser l’utilisation des réseaux sociaux, des smartphones, des caméras de surveillances, etc, etc…
Le 04/03/2013 à 11h01
Je voulais rajouter la partie suivante (mais je n’arrive pas à ré-éditer ci-dessus, désolé pour le doublet, et les moultes fautes que je n’ai pu recorriger!) :
Au final, pour éviter des dérives sur ces devices de réalité augmentée, il n’y a que deux solutions :
Le 04/03/2013 à 11h08
Le 04/03/2013 à 13h31
Le 04/03/2013 à 17h03