Le PDG d’ARM démissionne au sommet de sa gloire
Il pourra jouer à SimCity maintenant
Le 19 mars 2013 à 16h34
3 min
Économie
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Après le départ du PDG d'Electronic Arts dévoilé hier, voilà que le patron de la société britannique ARM vient à son tour d'annoncer son remplacement futur. Une nouvelle très peu appréciée en bourse, où l'action d'ARM a perdu près de 3 % de sa valeur à Londres.
12 ans en tant que PDG, 12 ans de forte croissance
Désormais connue de tous les spécialistes s'intéressant au marché mobile, ARM est un acteur qui compte désormais dans le monde des microprocesseurs. Il faut dire que ses architectures sont exploitées par bien des sociétés (NVIDIA, Qualcomm, Fujitsu, Infineon, Marvell, STM, Toshiba, etc.). Présents dans des centaines de millions d'appareils dans le monde, les produits ARM sont incontournables dans les smartphones et les tablettes tactiles principalement. Et grâce à l'explosion de ces derniers depuis quelques années, ARM est devenue une société florissante affichant des taux de croissance très élevés.
Après douze ans au poste de PDG et dix-neuf ans au sein de la société, Warren East (51 ans) va donc passer la main. Son poste sera libéré à partir du 1er juillet prochain. Le nom du remplaçant est d'ores et déjà connu, puisqu'il s'agira de Simon Segars, l'actuel président d'ARM. La société a donc misé sur un classique recrutement interne et une montée en grade des actuels employés.
Un remplaçant présent depuis 22 ans chez ARM
Simon Segars, âgé de 45 ans, a rejoint le conseil d'administration d'ARM il y a huit ans et déjà, et il est présent dans la société depuis 1991, soit depuis déjà vingt-deux longues années. Sa crédibilité doit donc être élevée au regard de son expérience au sein de l'entreprise.
La raison du départ de Warren East n'est pas dévoilée, hormis tout simplement de changer de leader et de vision. La nouvelle surprise a en tout cas été peu appréciée en bourse, l'action de la société chutant de près de 3 %.
Pour mémoire, en février dernier, ARM a annoncé des résultats financiers records pour son année 2012. À un point tel qu'aujourd'hui, ARM vaut en bourse 10 fois plus qu'AMD. ARM comptait près de 2400 employés au 31 décembre 2012, principalement au Royaume-Uni, aux USA et en Inde. Ses partenaires ont livré 2,5 milliards de puces ARM rien qu'au dernier trimestre 2012, lui permettant d'accroître son chiffre d'affaires de 21 %, et son bénéfice de 16 %.
Le PDG d’ARM démissionne au sommet de sa gloire
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12 ans en tant que PDG, 12 ans de forte croissance
Commentaires (59)
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Abonnez-vousLe 19/03/2013 à 16h38
Bouuu saleté d’entreprise qui exploite ses salariés et gagne plein d’argent sur leur dos pour les virer comme des malpropres " />
Ah non, pas cette fois ci " />
Tout ca pour dire Bravo et bonne continuation a ce monsieur.
C’est bien facile de leur cracher dessus quand ils se plantent.
Le 19/03/2013 à 16h46
A part les smartphone, quels sont les marchés significatifs pour ARM ?
Télévision ? routeur ? téléphonie classique ?
Le 19/03/2013 à 16h47
Le 19/03/2013 à 16h48
Le 19/03/2013 à 16h50
il voit loin, il sens les Atom des 3 prochaines arriver en force, ARM va redescendre la ou ils étaient avant l’iPhone.
Le 19/03/2013 à 16h51
Le 19/03/2013 à 16h51
peut être qu’il a sentie le roussie arriver effectivement ^^
Le 19/03/2013 à 16h54
Il part en Seigneur, la classe américaine
Le 19/03/2013 à 16h57
Le 19/03/2013 à 17h39
Allez Steve Ballmer, c’est ton tour maintenant.
Le 19/03/2013 à 17h43
Le 19/03/2013 à 17h48
Le 19/03/2013 à 17h51
Le 19/03/2013 à 18h08
Le 19/03/2013 à 18h12
Le 19/03/2013 à 18h21
Le 19/03/2013 à 18h28
Le 19/03/2013 à 18h45
Le 19/03/2013 à 19h13
Le 19/03/2013 à 19h23
Le 19/03/2013 à 19h30
Le 19/03/2013 à 19h54
Le 19/03/2013 à 21h49
Le 19/03/2013 à 21h59
Personne pour dire “Il est parti chez Apple pour dominer le monde” ? " />
(en tout cas le Directeur Technique d’Adobe lui est bien parti chez Apple au passage)
Le 19/03/2013 à 23h04
Le 20/03/2013 à 14h59
Le 20/03/2013 à 20h25
Le 19/03/2013 à 16h58
Le 19/03/2013 à 16h59
Le 19/03/2013 à 17h02
Le 19/03/2013 à 17h06
Le 19/03/2013 à 17h09
Le 19/03/2013 à 17h09
Le 19/03/2013 à 17h09
Le 19/03/2013 à 17h11
Merci pour toutes vos réponses " />
Le 19/03/2013 à 17h12
Pour info l’A15 en photo est un monstre.
Le 19/03/2013 à 17h13
où alors le gars a largement de quoi vivre ainsi que sa famille et qu’il a envie de profiter sans devoir stressé ? je préfère ça que un mec qui reste reste reste jusqu’à ses 100 ans (serge si tu m’entends….)
Le 19/03/2013 à 17h13
Le 19/03/2013 à 17h15
Le 19/03/2013 à 17h15
Le 19/03/2013 à 17h17
Le 19/03/2013 à 17h19
Le 19/03/2013 à 17h20
Le 19/03/2013 à 23h07
Le 19/03/2013 à 23h20
ARM NE VEND PAS DE PROCESSEUR ET NE FABRIQUE PAS DE PROCESSEUR
si bien qu’on peut dire que ARM NE DOMINE RIEN.
ceux qui dominent : samsung intel apple….etc
Les microprocesseurs les plus répandus dans le monde
Publié le 30 octobre 2010 par Lbloch
Merci à Hervé Schauer pour l’idée de cet article.
Au cours de l’année 2009 Intel a réalisé 35 milliards de dollars de chiffre d’affaires en vendant, essentiellement, des microprocesseurs et des produits voisins tels que mémoires Flash, cartes mères, contrôleurs d’interface réseau et cartes graphiques. Mais si Intel est le géant de cette industrie, les microprocesseurs les plus répandus à la surface de la terre ne sont pas de sa production : ce sont des processeurs ARM (pour Advanced RISC Machines), dont il s’est vendu en 2009 2,45 milliards d’exemplaires de par le monde (oui, des milliards, ce n’est pas une faute de frappe).
Si les processeurs ARM sont les plus répandus, il convient de noter que la maison ARM ne fabrique ni ne vend aucun microprocesseur, pas un seul, et d’ailleurs en termes de chiffre d’affaires c’est un nain au regard d’Intel : 305 millions de livres sterling en 2009 (c’est une entreprise britannique, basée à Cambridge, dont Apple est actionnaire fondateur). D’où viennent alors ces milliards de processeurs, et où vont-ils ? La seconde question est celle qui appelle la réponse la plus simple : les processeurs ARM sont dans votre Game Boy, votre iPhone, votre iPod, votre iPad, votre appareil photo Canon, votre téléphone Nokia, Samsung, Motorola ou Sony-Ericsson, votre Palm Tungsten, votre Blackberry Pearl, etc. Et sans doute aussi dans votre voiture, votre téléviseur, la box qui vous relie à l’Internet, votre GPS, votre cadre pour photos numériques, etc.
Naguère, l’électronique de ces types d’appareils était assez rudimentaire, mais aujourd’hui les processeurs ARM qui les équipent en font des ordinateurs universels complets, Turing-complets comme disent les informaticiens.
Si ARM ne fabrique pas de processeurs, d’où viennent-ils ? Les 1 700 employés d’ARM conçoivent l’architecture des circuits et en réalisent les plans numériques [1]. ARM vend ces plans à des entreprises, qui éventuellement les intègrent à des ensembles plus vastes, et qui les fabriquent ou les font fabriquer.
Pour prendre un exemple, le processeur de l’iPad, nommé Apple A4, a été conçu à partir d’un cœur ARM Cortex-A8 par une entreprise qui s’appelait P.A. Semi, rachetée par Apple en 2008. La fabrication du processeur est assurée par Samsung. On retrouve des processeurs construits autour du même cœur dans les téléphones Motorola, Samsung, etc.
Pourquoi les processeurs ARM sont-ils si prisés par les constructeurs d’appareils mobiles ? Parce qu’ils sont exceptionnellement efficaces, notamment en termes de consommation électrique : à condition de ne pas dépasser une fréquence de 600 MHz, un processeur à cœur Cortex-A8 se contentera de 300 mW, à comparer aux 50 W d’un processeur Intel d’architecture x86 pour ordinateur de bureau, et aux 95 W d’un processeur à haute performance pour serveur.
D’où les processeurs ARM tiennent-ils leur efficacité ? De leur conception brillante. Ce sont des processeurs RISC (Reduced Instruction Set Computer), alors que les processeurs Intel et AMD qui équipent la plupart de nos ordinateurs sont conformes à l’architecture x86, qui est CISC (Complex instruction set computing). Les architectures RISC, apparues à la toute fin des années 1970, manifestèrent d’emblée une efficacité très supérieure à celle des CISC, grâce à leurs principes de simplicité, de sobriété et de régularité [2]. Mais les PC étaient équipés de processeurs x86 CISC, et le succès tsunamique de l’ordinateur personnel balaya toutes les autres technologies sur son passage, entraînant dans son sillage l’hégémonie x86 sur le marché des processeurs.
Or l’architecture x86 est loin d’être optimale : afin d’assurer la compatibilité avec les anciens modèles, son mode de programmation (son jeu d’instructions) est archaïque et biscornu. Hommage du vice à la vertu, les processeurs x86 modernes, qui tournent à 3 GHz, abritent un cœur RISC à 10 GHz [3] pour bénéficier malgré tout des avancées de la technique, mais la conversion entre l’architecture x86 traditionnelle et celle du cœur RISC se fait au prix d’une complexité considérable, qui diminue les performances et accroît la dissipation thermique.
Pourquoi les ordinateurs que nous utilisons tous les jours ne sont-ils pas équipés de processeurs ARM, puisque cette architecture est si efficace ? Parce qu’il faudrait réécrire une grande partie du logiciel, et affronter Intel, le géant de cette industrie. Mais notons cependant que MacOS X, le système des Macintosh, fonctionne sur iPhone et sur iPad, donc sur ARM, et que Linux fonctionne depuis longtemps sur toutes sortes de processeurs ARM, notamment dans les téléphones équipés d’Android.
Quels sont les industriels qui vendent le plus grand nombre de processeurs ARM ? Outre Apple, déjà mentionné, on trouve Qualcomm, fournisseur de l’industrie des télécommunications [4], Texas Instruments, Freescale (issu de Motorola), Samsung, etc. D’ailleurs, si ces industriels vendent des processeurs, cela signifie en général qu’ils les ont conçus, en ajoutant autour du cœur ARM des dispositifs qui leur sont propres (traitement du signal, du son, de l’image, des télécommunications filaires ou hertziennes…), mais souvent ils ne les fabriquent pas eux-mêmes, et, comme Apple ou Qualcomm, ils les font réaliser par des fonderies de processeurs, qui seront un des prochains sujets traités ici.
[1] Le « plan numérique » d’un circuit électronique est en fait un texte qui en constitue une synthesizable RTL description (RTL pour Register transfer level) ; ce texte est écrit dans un langage (le plus répandu se nomme Verilog) interprété par l’ordinateur qui pilote la machine qui, littéralement, grave le circuit. Le motif de base de cette gravure est une porte logique, dont la taille détermine la génération technologique du circuit. En cette année 2010 les microprocesseurs annoncés (Intel Sandy Bridge, AMD Bulldozer) sont en technologie 32 nm (10-9m) et comportent plusieurs centaines de millions de portes.
[2] Le lecteur désireux d’une comparaison CISC-RISC plus détaillée pourra télécharger (gratuitement) mon livre sur les Systèmes d’exploitation et se reporter au chapitre 9.
[3] François Anceau, communication personnelle.
[4] Et à l’origine du logiciel de courrier électronique Eudora, peut-être associé pour certains lecteurs au souvenir ému de leurs premiers messages électroniques.
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En savoir plus surhttp://www.paperblog.fr/3787334/les-microprocesseurs-les-plus-repandus-dans-le-m…
Le 19/03/2013 à 23h35
Le 20/03/2013 à 05h54
Dans l’embarqué, quand on veut de la puissance de calcul, on ne prend pas Intel mais du PowerPC (qui sont en perte de vitesse face aux ARM A9 ou A15). Les processeurs Intel sont de vrai radiateurs !
Le 20/03/2013 à 07h25
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