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Album au prix fixé par les internautes : quel fut l’impact pour Radiohead ?

Le juste prix

Album au prix fixé par les internautes : quel fut l'impact pour Radiohead ?

Le 05 novembre 2013 à 12h29

En 2007, le groupe Radiohead s’était attiré le feu des projecteurs en laissant les internautes télécharger son dernier album pour le prix qu’ils souhaitaient, et ce en toute légalité. Près de six ans après cette opération très médiatisée, une équipe de chercheurs a tenté d’évaluer son impact sur le long terme. Explications.

 

Tandis que l’industrie musicale continuait de subir les conséquences de la crise du disque, cette initiative de Radiohead avait fait grand bruit. Nous sommes alors en 2007. Le célèbre groupe britannique décide de laisser pendant quelques semaines les internautes télécharger son dernier album, « In Rainbows », pour un prix que chacun était libre de définir à sa guise, hormis quelques centimes liés aux frais de transaction (voir notre test de l'époque).

 

 

Si une étude publiée peu de temps après cette opération tendait à démontrer qu’une majorité de personnes n'avait pas souhaité donner le moindre centime au groupe pour ce disque en version numérique, l’impact global de cet événement promotionnel s’étant achevé deux mois environ après la date de sortie de l’album a intéressé il y a peu une équipe de chercheurs. Dans un article publié au mois de juin (et disponible ici), l’économiste Marc Bourreau, de ParisTech, Pinar Dogan, de l’université d’Harvard, et Sounman Hong, de l’université Yonsei, font ainsi part de leurs conclusions quant aux conséquences de cette opération.

Un impact positif sur les ventes numériques uniquement

Principal enseignement de leur étude : l’initiative a eu un impact globalement positif sur le long terme, et ce au-delà du seul album « In Rainbows ». Cet effet s’est cependant ressenti uniquement sur les ventes numériques de Radiohead, et non pas sur ses ventes de CD. À l’appui des chiffres relatifs à plusieurs groupes et portant sur une période de 8 ans (de juin 2004 à mars 2012), les chercheurs concluent effectivement que la stratégie des membres de Radiohead « a bénéficié à ses ventes d'albums à travers les canaux de distribution numérique », mais sans « générer d’effet sur les ventes physiques ».

 

radiohead bourreau

À gauche, les estimations de ventes numériques pour un album traditionnel ; à droite, avec une stratégie de fixation libre du prix telle que celle de Radiohead.

 

 

D’après les auteurs de cette étude, cette pré-sortie s’est ainsi avérée être un « succès commercial », au moins sur le plan des ventes de musique enregistrée. Il n'est en effet pas question dans ces travaux des éventuelles retombées supplémentaires concernant le merchandising, les concerts, etc.

Une « cannibalisation » des ventes contre-balancée par un effet d'expansion

Enfin, si certains pouvaient penser que les ventes de musique à prix libre allaient « tuer » les ventes ultérieures à prix fixe, les chercheurs évacuent en partie cet argument. « L'effet de cannibalisation entre la pré-sortie et la sortie officielle a été contre-balancé par un effet d'expansion de marché généré par cette pré-sortie originale » résume ainsi l’économiste Marc Bourreau pour PC INpact. Cela signifie que les ventes supplémentaires ont permis de surpasser l’effet de « cannibalisation », selon lequel les albums numériques vendus à prix libre auraient en somme remplacé les ventes normales.

Commentaires (34)

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C’est bon à savoir, mais au niveau moyenne du prix qu’a payé librement un internaute, ça donne quoi ?



Le nombre, c’est bien, mais si le prix a aussi suivi, ça pourrait mettre des idées en tête aux autres ^^.

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Ça ne m’étonne pas.



En dehors du nombre de ventes, reste à voir si l’opération était rentable pour eux au final.



L’album à prix libre est assez courant chez les musiciens indés. Pas forcément à la sortie de l’album, mais souvent pour écouler les stocks d’anciens albums. et ça marche plutôt pas mal.



Un truc qui se fait de plus en plus aussi et qui marche vraiment bien, c’est de faire une tournée pour la sortie, et de faire un pack avec le CD + la place de concert.

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Cool! Ca va dans le bon sens :)



Ca serait bien d’avoir les stats des ventes des bundles d’Origin aussi <img data-src=" />

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Un impact positif sur les ventes numériques uniquement



Je vois pas ce que ce constat a d’étonnant.

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Et si ça devient la norme, est-ce que ce sera toujours aussi intéressant ? Le côté inédit/original doit quand même jouer beaucoup.

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geekounet85 a écrit :



y’a les BO eds jeux dans chaque Humble Budle! donc ils font déjà de la musique!<img data-src=" />



ils ont fait les bouquins, je sais pas si ça a fonctionné…





Les Humble Bundle ont toujours plus ou moins bien marché mais une chose et sur c’est qu’ils ont rapporté ! Et je pense que c’est se qui compte. Pour la musique, je pense que ça pourrait marcher aussi.



Après il ne faut pas oublier que Humble Bundle c’est aussi devenu un plateforme de vente pour les développeurs indépendant. Par exemple, j’ai acheté Rogue Legacy sur leur site officiel et l’achat se fait via l’API Humble Bundle. (Le jeu est automatiquement ajouter a ma collection de jeux Humble Bundle avec la clef Steam et la version sans DRM)


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dodo021 a écrit :



Les Humble Bundle ont toujours plus ou moins bien marché mais une chose et sur c’est qu’ils ont rapporté ! Et je pense que c’est se qui compte. Pour la musique, je pense que ça pourrait marcher aussi.



Après il ne faut pas oublier que Humble Bundle c’est aussi devenu un plateforme de vente pour les développeurs indépendant. Par exemple, j’ai acheté Rogue Legacy sur leur site officiel et l’achat se fait via l’API Humble Bundle. (Le jeu est automatiquement ajouter a ma collection de jeux Humble Bundle avec la clef Steam et la version sans DRM)





pareil pour Starbound! <img data-src=" />


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jun a écrit :



Je suis désolé, mais à mon sens, ces “chercheurs” n’ont rien démontré du tout, mis à part ce qu’on savait déjà…







Ils ont peut-être pas découvert quelque chose, mais l’ont quantifié, ce qui semble bien être une donnée nouvelle et, va savoir, intéressante.


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le podoclaste a écrit :



Ils ont peut-être pas découvert quelque chose, mais l’ont quantifié, ce qui semble bien être une donnée nouvelle et, va savoir, intéressante.







Ca ne concerne qu’un cas, probablement non reproductible, ou dans un périmètre archi limité. Les personnes concerné par ce cas avait déjà ces données quantitatives. L’intérêt est pas mal limité quand même…


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ActionFighter a écrit :



Tout le monde y gagne lorsqu’il y a moins d’intermédiaires, surtout quand ils sont aussi voraces que les majors…







Ben non l’intermédiaire il n’y gagne plus… <img data-src=" />


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Maintenant qu’ils ont un prix moyen, ils devraient tenter de vendre leur prochain album de la même façon, mais en fixant le prix au prix moyen, pour voir s’il se vend aussi bien.



Edit : au passage, c’est quand même dingue que ce soit des indés qui tentent ce genre de trucs, et pas l’industrie du disque qui a à la fois les moyens et l’intérêt de mener ces expériences.

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Je ne suis pas vraiment pour la gratuité, je trouve ça injuste et illogique (à moins que ce soit du partage délibéré, et donc gratuit pour tout le monde bien sûr). À mon sens un système de paliers serait plus approprié, un peu à la manière de ce qui se fait dans le financement participatif. Qui commence bas mais pas gratuit non plus. Et avec une explication à chacun des paliers, quelque chose qui soit un peu “pédagogique” sur le geste qu’on fait.



Par exemple, le premier palier c’est “je suis un fan mais aux très faibles revenus, participation symbolique”. Le deuxième serait du genre “remboursement prix coûtant des frais” de production. Le troisième “avec achat du CD physique”. Le quatrième “permettre au groupe de préparer l’album d’après”, etc. etc.



C’est que des notions rapides comme ça mais on comprend l’idée. Il y a une forme de “conscience” induite dans chaque choix, on y met du sens. Ça me semble plus sain que le simple libre service impersonnel, façon “à vot’ bon cœur m’ssieurs-dames”.

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ActionFighter a écrit :



Pour l’instant, je n’ai jamais vu d’artistes même amateurs enregistrer un album, et ne pas sortir de CD, quitte à les graver soit même.







De mémoire Psoriasis, groupe parisien de Metal, avait sorti un album numérique gratuit et complet pour leur première demo.

Ils ont signé après le succès d’estime de la demo et ont réenregistré l’album pour le sortir en version physique. Bon pas de chance j’ai trouvé la demo plus sympa que la version album…







ActionFighter a écrit :



C’est vrai qu’il y a de plus en plus de contenu, mais un contenu de qualité finira toujours par ressortir du lot.







Pas d’accord. Personne ne peut vraiment s’accorder sur ce que peut être la “qualité” d’un album.

Les albums qui font le plus parler d’eux c’est plutôt à mon sens les albums les plus consensuels possibles…


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Pochi a écrit :



Ben non l’intermédiaire il n’y gagne plus… <img data-src=" />





Si, il y a gagne à gagner autrement sa vie que dans un secteur pleins de hippies alcooliques <img data-src=" />







Pochi a écrit :



De mémoire Psoriasis, groupe parisien de Metal, avait sorti un album numérique gratuit et complet pour leur première demo.

Ils ont signé après le succès d’estime de la demo et ont réenregistré l’album pour le sortir en version physique. Bon pas de chance j’ai trouvé la demo plus sympa que la version album…





<img data-src=" />



Il doit y avoir d’autres exemples trouvables, mais étant musicien, avoir l’objet physique avec le CD, la jaquette, etc… c’est quand même l’aboutissement



Et il faut voir aussi que ce n’est pas le pressage qui coûte le plus cher dans un enregistrement, c’est surtout le studio.







Pochi a écrit :



Pas d’accord. Personne ne peut vraiment s’accorder sur ce que peut être la “qualité” d’un album.

Les albums qui font le plus parler d’eux c’est plutôt à mon sens les albums les plus consensuels possibles…





Je vais prendre le cas du punk : un groupe cool enregistre un album. S’il est pas con, il va le faire savoir, le mettre en ligne, l’envoyer à des fanzines, et si le groupe est de qualité, on commencera à voir son nom sur des affiches de concert, de festival, etc…



C’est vrai qu’il faut quelque part qu’il fasse consensus, mais c’est normal.



Un groupe qui plaît à des centaines de personnes va probablement pouvoir monter en notoriété plus facilement qu’un groupe qui plaît à 3 groupies.



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draftii a écrit :



C’est bon à savoir, mais au niveau moyenne du prix qu’a payé librement un internaute, ça donne quoi ?



Le nombre, c’est bien, mais si le prix a aussi suivi, ça pourrait mettre des idées en tête aux autres ^^.





ce qui serait vraiment interressant, c’est de comparer le benefice / album pour radiohead sur les titres “prix libres” vs album classic.



c’est la qu’il faut regarder selon moi


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ActionFighter a écrit :



La comparaison n’est pas forcément pertinente. Les artistes ont également les concerts et le merchandising comme sources de revenus.





C’est juste, il faudrait regarder ces chiffres.





Alors, c’est vrai que se passer de major et vendre à prix libre oblige à s’impliquer plus dans les processus de production et de promotion



Je ne comprends pas du tout pourquoi tout le monde lie les deux sujets. Le fait que Radiohead ait décidé de s’autoproduire et le fait qu’ils aient décidé de passer leur album en giftware sont pour moi deux sujets très différents et la question qui m’intéresse ici est celle du modèle économique et sa viaibilité ou non.





mais c’est un choix éthique, qui pour moi, est tout à fait louable et souhaitable.



Je ne vois pour ma part rien de non-éthique à être sous contrat avec un éditeur ou à réclamer un paiement fixe en échange d’une copie de son oeuvre.


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HarmattanBlow a écrit :



Je ne comprends pas du tout pourquoi tout le monde lie les deux sujets. Le fait que Radiohead ait décidé de s’autoproduire et le fait qu’ils aient décidé de passer leur album en giftware sont pour moi deux sujets très différents et la question qui m’intéresse ici est celle du modèle économique et sa viaibilité ou non.





Ce sont deux sujets différents en effet.



Pour le reste, je ne doute pas de la viabilité du modèle économique en ce qui concerne le “giftware”.

Les gros groupes ont une base de fans qui vont acheter pour soutenir, et les petits groupes y trouveront un moyen de propager plus rapidement leur musique.

La viabilité à court terme pour un petit groupe peut être moindre, mais à long terme, si le groupe vaut le coup, qu’il fait des concerts, ce sera bénéfique, sachant que la majorité des ventes se feront sûrement en physique aux concerts.







HarmattanBlow a écrit :



Je ne vois pour ma part rien de non-éthique à être sous contrat avec un éditeur ou à réclamer un paiement fixe en échange d’une copie de son oeuvre.





Tout dépend de l’éditeur.



Perso, je ne mettrai pas Universal sur le même plan qu’un label indépendant. Pour faire un parallèle, ce serait comme comparer EA et Mojang.


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Winderly a écrit :



Je vois pas ce que ce constat a d’étonnant.



Ca aurait pu influer sur le physique par bouche à oreille. “T’in, trop cool Radiohead <img data-src=" /> “


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Je ne suis pas sure de tout comprendre. Ils ne parlent que du nombre de ventes ? Mais est ce que cela a été rentable pour eux ? Parce qu’une augmentation (ou non diminution) des ventes c’est bien mais si c’est pour voir une majorité payer quelques centimes …



Ca peut être intéressant mais à corréler avec d’autres initiatives similaires pour mesurer réellement l’impact.

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draftii a écrit :



C’est bon à savoir, mais au niveau moyenne du prix qu’a payé librement un internaute, ça donne quoi ?



Le nombre, c’est bien, mais si le prix a aussi suivi, ça pourrait mettre des idées en tête aux autres ^^.











methos1435 a écrit :



Je ne suis pas sure de tout comprendre. Ils ne parlent que du nombre de ventes ? Mais est ce que cela a été rentable pour eux ?







Selon le Times :





le prix moyen acquitté par les personnes interrogées est de 4 livres soit 5,78 euros





http://www.concerts.fr/Actu/02-10-2007-radiohead-les-premiers-chiffres-po



Sachant qu’il n’y a eu quasiment aucun intermédiaire (pas de maison de disque, pas de distributeur), il ne fait aucun doute que le groupe y a largement gagné.


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versgui a écrit :



Selon le Times :







http://www.concerts.fr/Actu/02-10-2007-radiohead-les-premiers-chiffres-po



Sachant qu’il n’y a eu quasiment aucun intermédiaire (pas de maison de disque, pas de distributeur), il ne fait aucun doute que le groupe y a largement gagné.







Oui c’est pas mal comme prix moyen sans intermédiaire.


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ActionFighter a écrit :



Ça ne m’étonne pas.



En dehors du nombre de ventes, reste à voir si l’opération était rentable pour eux au final.







C’est justement l’album le plus vendu il me semble (3millions au bout d’un an), mais surtout le plus rentable pour eux. Même si le prix moyen payé par les téléchargeurs était faible (2euros en moyenne dans mes souvenirs) c’etait tout bénef pour le groupe car il n’y avait pas ou peu d’intermédiaires… Ils démontrent à cette occasion l’inutilité des maisons de disques (relative quant au fait que le groupe était déjà très connu), mais aussi l’aberration des prix pratiqués, un cd vendu 2e sans intermédiaires rentabilise l’artiste, un cd vendu à 20e avec intermédiaire ne rentabilise pas l’artiste… CQFD il me semble !


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Ils ne parlent que de ventes, pas de chiffres, et surtout tout le monde sait bien que le surplus de ventes vient de la pub gratos qu’a engendrée cette décision mais qui ne serait pas reproductible.



Bref, ô surprise, donner son produit en faisant appel à la générosité des uns et des autres ne rapporte pas de fric. Ce que le monde du logiciel sait déjà très bien puisque les quelques dévs qui bossent avec ce modèle peinent à se faire un smic et encore seulement s’ils atteignent les millions de téléchargements mensuels, bossent 7 jours sur 7 et communiquent quotidiennement vu que le fric gagné dépend davantage de leur capacité à se vendre personnellement qu’à vendre leur produit.



Le giftware, ou comment apprendre à se prostituer en ligne à la façon d’un star de télé. N’oubliez pas de mettre vos enfants sur la photo, ça fera 87% de revenus en plus.

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Cela aurait pû être intéressant d’avoir la valeur de l’achat moyen et de l’achat médian.

Ainsi que le % de personnes n’ayant rien versé.

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Je ne comprends pas l’article comme une opposition entre prix fixe et “PYOP” (prix décidé par l’acheteur), mais plutôt entre




  • ventes à prix fixe sans pre-release

  • ventes à prix fixe avec pre-release “PYOP”

    Et donc la conclusion serait qu’une pre-release avec prix fixé par l’acheteur produit plus de ventes à prix fixe. Donc plus de sousous dans la popoche.



    Après vu la compression dégueulasse, les graphes de l’article sont illisibles…

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MrPatat a écrit :



Ils démontrent à cette occasion l’inutilité des maisons de disques (relative quant au fait que le groupe était déjà très connu), mais aussi l’aberration des prix pratiqués, un cd vendu 2e sans intermédiaires rentabilise l’artiste, un cd vendu à 20e avec intermédiaire ne rentabilise pas l’artiste… CQFD il me semble !







Tu fais bien de relativiser. Mais est ce que c’est chercheur ont réellement démontrer quelque chose ? Mise à part que l’eau ça mouille et que les oiseaux savent voler ?



Des artistes archi-connu, qui s’auto-produise une fois la renommé et le capital accumulé, tout ça en quantité suffisante, ça existe depuis pas mal de temps : Céline Dion, Jhonny Halliday, et tellement d’autre…



Sur le prix, y’a eu aucun plan marketing, mise à part du bouche à oreille gratuit, et une publication sur leur propre site, y’a aucun pressage sur le numérique, etc. C’est sur que si on investit pas dans un domaine, y’a pas à le rentabiliser, et que l’eau mouille toujours entre 17h et 21h….



Et l’argument du CD à 20€, faut pas acheter souvent pour le croire =), un album se monnaie en moyenne 16€ au format CD… 12€ en numérique…



Je suis désolé, mais à mon sens, ces “chercheurs” n’ont rien démontré du tout, mis à part ce qu’on savait déjà…


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MrPatat a écrit :



C’est justement l’album le plus vendu il me semble (3millions au bout d’un an), mais surtout le plus rentable pour eux. Même si le prix moyen payé par les téléchargeurs était faible (2euros en moyenne dans mes souvenirs) c’etait tout bénef pour le groupe car il n’y avait pas ou peu d’intermédiaires… Ils démontrent à cette occasion l’inutilité des maisons de disques (relative quant au fait que le groupe était déjà très connu), mais aussi l’aberration des prix pratiqués, un cd vendu 2e sans intermédiaires rentabilise l’artiste, un cd vendu à 20e avec intermédiaire ne rentabilise pas l’artiste… CQFD il me semble !





<img data-src=" />



Tout le monde y gagne lorsqu’il y a moins d’intermédiaires, surtout quand ils sont aussi voraces que les majors…







HarmattanBlow a écrit :



Ils ne parlent que de ventes, pas de chiffres, et surtout tout le monde sait bien que le surplus de ventes vient de la pub gratos qu’a engendrée cette décision mais qui ne serait pas reproductible.





C’est pas faux.







HarmattanBlow a écrit :



Bref, ô surprise, donner son produit en faisant appel à la générosité des uns et des autres ne rapporte pas de fric. Ce que le monde du logiciel sait déjà très bien puisque les quelques dévs qui bossent avec ce modèle peinent à se faire un smic et encore seulement s’ils atteignent les millions de téléchargements mensuels, bossent 7 jours sur 7 et communiquent quotidiennement vu que le fric gagné dépend davantage de leur capacité à se vendre personnellement qu’à vendre leur produit.





Là, je suis moins d’accord.



La comparaison n’est pas forcément pertinente. Les artistes ont également les concerts et le merchandising comme sources de revenus.



Alors, c’est vrai que se passer de major et vendre à prix libre oblige à s’impliquer plus dans les processus de production et de promotion, mais c’est un choix éthique, qui pour moi, est tout à fait louable et souhaitable.


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A quand un humble bundle mais pour la musique ?

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ActionFighter a écrit :



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Tout le monde y gagne lorsqu’il y a moins d’intermédiaires, surtout quand ils sont aussi voraces que les majors…







Surtout quand on a de bonnes finances d’un côté et une très bonne fan base de l’autre !

Si demain matin Kevin et son groupe les Dumbass (comme Jackass mais en musique) se mettent à faire ça, c’est pas sûr qu’ils vendent 3 millions d’exemplaires à 5 euros en moyenne…





Alors, c’est vrai que se passer de major et vendre à prix libre oblige à s’impliquer plus dans les processus de production et de promotion, mais c’est un choix éthique, qui pour moi, est tout à fait louable et souhaitable.





Sauf que le contraire est aussi respectable.

Les gens sont musiciens. Pas producteurs, ni promoteurs. Le temps qu’ils passent à faire leur compta, leur promotion etc… c’est du temps et des efforts de moins qu’ils passent sur leur musique.


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Jed08 a écrit :



Surtout quand on a un bon plan financier d’un côté et une très bonne fan base de l’autre !

Si demain matin Kevin et son groupe les Dumbass (comme Jackass mais en musique) se mettent à faire ça, c’est pas sûr qu’ils vendent 3 millions d’exemplaires à 5 euros en moyenne…





Sauf que Kevin et son groupe les Dumbass, s’ils ne sont pas connus, n’ont aucun intérêt à faire presser à des millions d’exemplaires.



Et souvent, pour les débutants, internet et la gratuité sont les meilleurs vecteurs de pubs.







Jed08 a écrit :



Sauf que le contraire est aussi respectable.

Les gens sont musiciens. Pas producteurs, ni promoteurs. Le temps qu’ils passent à faire leur compta, leur promotion etc… c’est du temps et des efforts de moins qu’ils passent sur leur musique.





Oui, c’est pour ça qu’il existe des labels indés, des producteurs indés, etc…



Ces gens, quand tu fais de la musique qui plaît, tu es forcément amené à les connaître un jour où l’autre.



Après, c’est sûr que si tu vises le millions de ventes pour un premier album, il vaut mieux aller voir une major.

Elle va te dire ce qu’il faut faire pour plaire au plus grand nombre, quitte à te forcer à le faire contractuellement si tu ne veux pas, en échange d’assurer le financement et la promo.


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ActionFighter a écrit :



Sauf que Kevin et son groupe les Dumbass, s’ils ne sont pas connus, n’ont aucun intérêt à faire presser à des millions d’exemplaires.







Aucun intérêt de faire presser puisqu’ils vendent la version numérique (enfin c’est ce que j’ai compris de l’histoire) ?





Et souvent, pour les débutants, internet et la gratuité sont les meilleurs vecteurs de pubs.





C’est comme partout pareil, il faut avoir de la chance !

Car aujourd’hui où tout le monde peut mettre en ligne ce qu’il fait, les gens sont perdu dans la masse au final (enfin c’est mon avis).







Oui, c’est pour ça qu’il existe des labels indés, des producteurs indés, etc…



C’est gens, quand tu fais de la musique qui plaît, tu es forcément amené à les connaître un jour où l’autre.





Ah mais je dis pas qu’il faut que ce soit obligatoirement une major.





Après, c’est sûr que si tu vises le millions de ventes pour un premier album, il

Elle va te dire ce qu’il faut faire pour plaire au plus grand nombre, quitte à te forcer à le faire contractuellement si tu ne veux pas, en échange d’assurer le financement et la promo.





Ca j’en doute de plus en plus (je dis pas que certains producteurs font l’arrangement musical à leur sauce sans prendre l’avis des musiciens), m’ai plutôt l’impression que ce sont les artistes eux même qui changent de style pour gagner plus d’argent !


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ActionFighter a écrit :



Oui, c’est pour ça qu’il existe des labels indés, des producteurs indés, etc…



Ces gens, quand tu fais de la musique qui plaît, tu es forcément amené à les connaître un jour où l’autre.



Après, c’est sûr que si tu vises le millions de ventes pour un premier album, il vaut mieux aller voir une major.

Elle va te dire ce qu’il faut faire pour plaire au plus grand nombre, quitte à te forcer à le faire contractuellement si tu ne veux pas, en échange d’assurer le financement et la promo.





+1, c’est clair


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dodo021 a écrit :



A quand un humble bundle mais pour la musique ?





y’a les BO eds jeux dans chaque Humble Budle! donc ils font déjà de la musique!<img data-src=" />



ils ont fait les bouquins, je sais pas si ça a fonctionné…


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Jed08 a écrit :



Aucun intérêt de faire presser puisqu’ils vendent la version numérique (enfin c’est ce que j’ai compris de l’histoire) ?





Pour l’instant, je n’ai jamais vu d’artistes même amateurs enregistrer un album, et ne pas sortir de CD, quitte à les graver soit même.







Jed08 a écrit :



C’est comme partout pareil, il faut avoir de la chance !

Car aujourd’hui où tout le monde peut mettre en ligne ce qu’il fait, les gens sont perdu dans la masse au final (enfin c’est mon avis).





C’est vrai qu’il y a de plus en plus de contenu, mais un contenu de qualité finira toujours par ressortir du lot.









Jed08 a écrit :



Ah mais je dis pas qu’il faut que ce soit obligatoirement une major.





Dans ce cas, on est d’accord <img data-src=" />



Un label indé sera moins exigeant en terme de ventes, et s’immiscera moins dans le processus de création.

Une major, elle est là pour les “grands” artistes, et pour faire des coups médiatiques avec les petits, ce qui implique une certaine standardisation de la musique.







Jed08 a écrit :



Ca j’en doute de plus en plus (je dis pas que certains producteurs font l’arrangement musical à leur sauce sans prendre l’avis des musiciens), m’ai plutôt l’impression que ce sont les artistes eux même qui changent de style pour gagner plus d’argent !





C’est vrai que les artistes ont beaucoup plus conscience de qu’il faut pour percer, quitte à dénaturer la musique.



Je connais même des gens qui, sachant qu’ils ne gagneront pas leur vie avec le style de musique qu’ils aiment jouer, montent un autre groupe plus “vendeur” à côté, afin d’essayer de vivre de la musique, quitte à faire de la grosse daube.


Album au prix fixé par les internautes : quel fut l’impact pour Radiohead ?

  • Un impact positif sur les ventes numériques uniquement

  • Une « cannibalisation » des ventes contre-balancée par un effet d'expansion

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