Une nouvelle fois, Google vient de recevoir une requête DMCA réclamant le déréférencement du nom de domaine complet de MEGA. Le géant de l’internet n’a cependant pas fait disparaître de son moteur de recherche la page d’accueil du célèbre hébergeur de fichiers. La tentative permet quoi qu'il en soit de souligner les effets pervers de ce mécanisme auquel ont de plus en plus recours les ayants droit.
Chaque semaine, les ayants droit transmettent à Google plusieurs millions de requêtes dites « DMCA ». Concrètement, ils demandent au géant de l’internet de bien vouloir cesser de référencer certaines pages, au motif que celles-ci porteraient atteinte à leurs droits de propriété intellectuelle. Si la firme de Mountain View accède à ces requêtes, elle ferme - de fait - ses vannes vers l’URL en question, même si celle-ci demeure quoi qu’il en soit accessible (par exemple en la tapant directement dans un navigateur).
Le 13 novembre dernier, la maison d’édition américaine Random House a ainsi exigé de Google qu’il déréférence plusieurs dizaines d’URL, comme l’explique TorrentFreak. Parmi les différents liens de téléchargement direct notifiés, plusieurs renvoyaient vers des hébergeurs tels que MEGA, le successeur de MegaUpload. Sauf que toutes les pages dénoncées ne correspondaient pas au téléchargement d’un fichier précis, puisqu’une URL notifiée était « https://mega.co.nz/ ». Soit la page d’accueil du site de Kim Dotcom.
Problème : si la maison d’édition clame auprès de Google que cette URL porte atteinte à ses droits relatifs au livre « Carrie », de Stephen King, force est de constater que celle-ci ne permet pas de télécharger directement l’œuvre litigieuse... Heureusement pour MEGA, la firme de Mountain View n’a pas donné suite à cette requête. Mais l’on imagine sans mal les dommages collatéraux qu’un tel déréférencement aurait pu provoquer. En effet, si certaines données illicites peuvent éventuellement être hébergées chez le successeur de MegaUpload, d’autres données - légitimes cette fois - s’y trouvent elles aussi. Si Google avait déréférencé l’ensemble du nom de domaine, tous les utilisateurs auraient été pénalisés, y compris ceux ayant des pratiques licites.
Cette tentative de Random House, qu’elle soit intentionnelle ou non, est malheureusement loin d’être une exception. Warner Bros et Universal avaient d’ailleurs effectué une demande similaire en mai dernier, également en vain.
Rappelons au passage qu’au cours des derniers mois, nous avons eu l’occasion d’évoquer de nombreuses requêtes illégitimes en tout genre. Google a ainsi été invité à déréférencer Gmail, Microsoft a souhaité que le géant de l'internet ferme ses vannes vis-à-vis de la page Wikipédia d’Office 2007, etc. Si la firme de Redmond s’en est pour sa part plutôt bien tirée, tout le monde n’a cependant pas eu cette chance. Le réalisateur du documentaire « The Pirate Bay - AFK » a ainsi vu Google déréférencer, à la demande de plusieurs grandes majors du cinéma américain (Fox, Viacom, Lionsgate...), plusieurs liens permettant de télécharger son oeuvre, pourtant sous licence Creative Commons...
Commentaires (53)
Encore une tentative de fraude.
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Au delà d’un certain nombre relever ils ne devraient plus avoir le droit de signaler les liens…
Toujours plus loin, toujours plus haut, toujours plus FORT ….
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On nous signale que Pascal Nègre vient d’envoyer une demande de blocage à Google pour l’adresse suivante : http://
Alros qu’il suffirait de bloquer google pour que les gens soient perdus
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j’aime bien les demandes DMCA, c’est une super mine d’or de liens
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Plus c’est gros plus ça passe non ?
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Je pense pas qu’il y ai beaucoup de personne qui accèdent à Mega depuis google…
on ne sait jamais qui ne tente rien n’a rien
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la maison d’édition américaine Random House a ainsi exigé de Google qu’il déréférence plusieurs dizaines d’URL
Avec un nom pareil, on sait comment elle choisit les URL :
au hasard !
Problème : si la maison d’édition clame auprès de Google que cette URL porte atteinte à ses droits relatifs au livre « Carrie », de Stephen King, force est de constater que celle-ci ne permet pas de télécharger directement l’œuvre litigieuse… Heureusement pour MEGA, la firme de Mountain View n’a pas donné suite à cette requête. Mais l’on imagine sans mal les dommages collatéraux qu’un tel déréférencement aurait pu provoquer. En effet, si certaines données illicites peuvent éventuellement être hébergées chez le successeur de MegaUpload, d’autres données - légitimes cette fois - s’y trouvent elles aussi. Si Google avait déréférencé l’ensemble du nom de domaine, tous les utilisateurs auraient été pénalisés, y compris ceux ayant des pratiques licites.
Ca sent bon l’article de mai
Le mieux serait peut-être d’interdire l’utilisation de moteurs de recherche, et de rééditer le Bottin PTT de l’Internet Français (classé par thèmes et avec les URL).
Exemple :
Musique, multimédia, livres : www.fnac.fr
Les débits sont tout simplement faramineux.
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Utilisé avec ma fibre qui va bien ( même très très très bien
ça m’a laissé sur le c..
Chaque demande de déréférencement devrait être facturée 10$ par lien et les montants reversés à des œuvres de charité.
Ça leur piquerait bien le cul à tous ces ayants droits de mes deux…
cette URL porte atteinte à ses droits relatifs au livre « Carrie »
euh… cette daube qui date d’il y a 30 ans?
On me parlerai de Dome, je ne tiquerai pas. Mais Carrie franchement, c’est un des 3 seuls livre de King que je ne veut pas dans ma bibliothèque qui les contient tous.
Si Google avait déréférencé l’ensemble du nom de domaine, tous les utilisateurs auraient été pénalisés
Je vois pas en quoi on serait pénalisé… le site ne vas pas disparaitre pour autant, ni même le lien qu’on a dans notre historique.
Excepté celui qui pirate réellement et qui cherche “DVDRIP mega.co.nz”.
J’avoue que j’ai chrome que pour MEGA ou presque…
800ko/s en upload via firefox et 4,5 Mo/s via Chrome c’est un peu abusé la différence.
Si Google déférence il reste Bing, duckduckgo, seek, ixquick, qwant etc…..