IBM chute en bourse suite à la publication de résultats décevants
Enfin faut pas s'inquiéter non plus
Le 17 avril 2014 à 14h10
4 min
Économie
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Après Intel, Yahoo et Google, le géant IBM a aussi dévoilé son bilan du premier trimestre 2014. Et on peut dire que Big Blue nous a déjà impressionnés plus que ça, avec un chiffre d'affaires en baisse de 4 % et un bénéfice net en fort recul de 21 %. La faute principalement à une charge exceptionnelle de 870 millions de dollars suite à son dernier plan de départs.
La division matérielle a particulièrement souffert au premier trimestre 2014
Les serveurs à la peine, la région Asie-Pacifique en net recul
Avec un chiffre d'affaires de 22,5 milliards de dollars et un bénéfice net de 2,4 milliards de dollars, le géant IBM reste l'une des sociétés informatiques les plus importantes au monde. Mais pour la société centenaire, les attentes sont toujours élevées et le moindre faux pas est payé cash. Du fait des baisses de ses résultats financiers, son action après clôture a ainsi chuté de 4,4 % hier soir à New York, faisant ainsi tomber son prix à 187,8 dollars l'action, soit une valorisation de 195 milliards de dollars environ.
Dans les détails, l'Américain indique plusieurs raisons à ces résultats. Du côté de son chiffre d'affaires, son recul est à la fois lié à la variation des monnaies, à ses mauvaises ventes en Asie (- 12 %) et à la forte baisse de sa division Hardware (- 23 %). La faute notamment à ses serveurs et supercalculateurs, qui ont essuyé une lourde chute des ventes par rapport au premier trimestre 2013.
Des départs d'employés très onéreux
Concernant le recul du bénéfice net, IBM pointe du doigt une charge de 870 millions de dollars liée à ses derniers licenciements. Il faut dire que lorsque la société souhaite se débarrasser de certains de ses employés, elle n'hésite généralement pas à ouvrir le portefeuille pour être convaincante. En janvier dernier, Le Monde nous expliquait par exemple qu'IBM avait dépensé 76 millions d'euros pour pousser au départ 689 salariés, soit tout de même plus de 100 000 euros par personne. Il n'est donc guère étonnant que dans ces conditions, la facture soit salée dans le monde entier.
Pour le reste, l'entreprise basée dans l'État de New York indique que ses services, sa principale activité, ont généré 9,3 milliards de dollars de chiffre d'affaires, en baisse de 3 %. Les logiciels, sa deuxième source de revenus, ont pour leur part réalisé 5,7 milliards de dollars de chiffre d'affaires, en hausse de 2 %. Le matériel (hardware) a quant à lui cumulé 2,4 milliards de dollars (- 23 %), la baisse la plus spectaculaire étant à mettre au crédit de ses serveurs mainframe System z (- 40 %).
De bons résultats en Europe
Géographiquement, le continent américain reste le territoire numéro un pour IBM, avec 9,6 milliards de dollars de revenus (- 4 %), suivi par la région Europe, Moyen-Orient et Afrique avec 7,6 milliards de dollars (+ 4 %). Du côté de l'Asie-Pacifique, c'est la débandade, avec un recul de 12 %, pour 5 milliards de dollars de chiffre d'affaires. Les résultats dans les BRIC, c'est-à-dire les quatre gros pays émergents que sont le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine, sont d'ailleurs assez mauvais avec une baisse de 11 %.
Si du côté du chiffre d'affaires, il ne faut pas s'attendre à des hausses spectaculaires dans les mois à venir, dès lors qu'IBM a plutôt tendance à abandonner ses activités les moins lucratives, il est par contre quasi certain que ses bénéfices augmenteront. Sitôt les charges des plans de départs passées, elles devraient grimper à grande vitesse. Lors de ce trimestre, ses marges brutes ont d'ailleurs été de 46,9 %, soit plus que les 45,6 % de l'an passé.
IBM dispose de 9,7 milliards de dollars de cash au 31 mars 2014. La firme a reversé 1 milliard de dividendes et a racheté pour 8,2 milliards d'actions. Son effectif est d'environ 430 000 employés à travers le monde.
IBM chute en bourse suite à la publication de résultats décevants
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Les serveurs à la peine, la région Asie-Pacifique en net recul
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Des départs d'employés très onéreux
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De bons résultats en Europe
Commentaires (20)
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Abonnez-vousLe 17/04/2014 à 22h03
Le 18/04/2014 à 09h52
Pour avoir eu a faire a eux chez plusieurs clients (ils geraient toute l’infra), moi ca me surprend pas. De vrais boulets, arrogants et pas forcement competents.
L’exemple qui m’a le plus marqué (hormis le fait que pour eux, une procedure de qualifiée urgente prend 5 jours), le client paie pour des sauvegardes quotidiennes de leur base de production….. Y a eu une panne de courant chez les serveurs IBM (oui oui, visiblement, pas de serveurs secondaires/backups, et pas de generateurs de secours). Bref le client demande a ce qu’IBM recharge le dernier backup….. Et la, pendant 2 heures , personne de chez IBM ne repondait par mails ou au tel…. puis ils viennent nous dire “heuuu ca fait 5 jours qu’on a oublié de faire les sauvegardes”
la grande classe !
Heureusement que l’appli qu’on avait concu pour le client, faisait une copie de sauvegarde des fichiers d’alimentation de la base de données dans nos serveurs a nous de notre boite a la demande de client ^^ preuve qu’ils avaient deja eu des soucis avant.
Mais je suis d’accord pour dire que niveau recherche et apports sur 15 ans, ils sont bien au dessus des autres, et au dessus d’apple oui, sans aucun doute.
Mais je suis tout aussi d’accord pour dire, que Steeve Jobs a su bien mieux mener sa barque, et comme IBM s’est tourné sur le service, ils auraient du faire aussi bien que lui.
Pour moi, et c’est que moi, IBM ne rayonne plus comme avant.
Le 18/04/2014 à 15h30
Le 19/04/2014 à 12h20
Le 21/04/2014 à 15h26
Le 21/04/2014 à 21h41
Le 22/04/2014 à 11h18
C’est vrai que je me souviens d’un truc absolument horrible
Je bossais dans un lab IBM ( Almaden /SanJose) sur une nouvelle
release z/OS et il y avait des mecs qui installaient et portaient des appli et des outils sur z/OS ( mainframe) et écrivaient la doc ( redbooks) dans les bureaux à côté .
Ces produits ne tournaient pas sur Linux mais sur les services UNIX du Z.
Systématiquement ils demandaient d’être root pour leur produits
J’étais allé les voir en leur disant que c’était tout à fait inadmissible
et la réponse avait été :
“oui mais quand on n’est pas root ça marche pas”
Ils n’avaient aucune idée de ce qu’ils faisaient.
et les produits sont partis chez les clients comme ça!
Heureusement ils ont un peu corrigé le tir depuis
Mais ça fait peur " />
PS: quant à leur participation, au dev Linux elle a surtout été forcée au début par le fait qu’ils avaient besoin de drivers pour leur hardware mainframe ( carte OSA par exemple, ou gestionnaire de robot cartouche etc…)
Le 17/04/2014 à 15h07
Quand on voit la qualité de certains de leurs produits en entreprise (je pense à IBM Tivoli Monitoring qu’on utilise chez nous), ce n’est pas étonnant…
Le 17/04/2014 à 15h37
Le 17/04/2014 à 16h01
S’il vous plaît, laissez-les au moins sortir le Q30 en faisant que ce soit un modèle “slider” grand écran avec un clavier physique " />
Le 17/04/2014 à 16h18
“Son effectif est d’environ 430 000 employés à travers le monde”
Au moins, eux, ils emploient…
Contrairement aux Facebook/Google/Apple, qui gardent des effectifs assez restreints comparés à leurs benefs/CA.
“Oui mais ils vont pas employer des gens inutiles”
Y’a pas d’emploi inutiles, sauf pour les managers qui ne savent pas mettre à profit les compétences dont ils disposent..
Le 17/04/2014 à 16h31
Ce sont les conséquences de la stratégie de Lou Gerstner dans les années 90. A vouloir vendre tout ce qui faisait la force d’IBM et à lui donner une orientation “société de service”, ça finit par donner ça. Ça fait depuis les années 2000 que le chiffre d’affaire d’IBM stagne relativement aux autres sociétés, alors que le marché de l’informatique explose.
Dégraisser, c’est bien, relever les branches déficitaires et conquérir des nouveaux marchés, c’est mieux. C’est là qu’on voit la différence avec Steve Jobs. En 15 ans, Apple et passé d’une société exsangue à un chiffre d’affaire 70 % plus important que celui d’IBM. C’est la différence entre le gestionnaire complètement bourrin et le dirigeant créatif.
Le 17/04/2014 à 16h45
Le 17/04/2014 à 17h01
Le 17/04/2014 à 17h21
Le 17/04/2014 à 17h25
Le 17/04/2014 à 18h06
Ce qui est dommage c’est que les données sont en pourcentage sans valeur absolue.
Perdre 40% de ventes sur le System Z par exemple, ça peut paraît énorme comme ça, mais est-ce sur 100 000 ventes ou 1 million ?
M’enfin, le mainframe c’est pas non plus du matos qu’une entreprise achète tous les jours et ça couvre un besoin particulier…
Le 17/04/2014 à 18h18
Le 17/04/2014 à 20h37
Le 17/04/2014 à 21h07