Le créateur de X-COM pense que Kickstarter n’est plus l’Eldorado
Il ne suffit plus d'avoir un nom pour toucher des millions
Le 13 mai 2014 à 07h31
4 min
Société numérique
Société
Si l'an passé le financement participatif avait le vent en poupe et a permis le financement de nombreux jeux, parfois avec des budgets importants et une relative facilité, les choses semblent désormais bien plus difficiles. C'est en tout cas ce qu'explique Julian Gollop, le designer des premiers épisodes de X-COM.
Kickstarter n'est plus l'Eldorado qu'il fut pour les jeux vidéo
Il y a encore un ou deux ans, les jeux dépassant la barre du demi-million de dollars levés sur Kickstarter étaient plutôt nombreux, et c'est notamment grâce à cela que des titres de grande envergure comme Camelot Unchained (voir notre entrevue avec son créateur) ont pu voir leur développement démarrer. Cependant, selon Julian Gollop, un développeur de renom à qui l'on doit les débuts de la saga X-COM, les choses ne sont plus aussi simples qu'il y a un ou deux ans.
Si en 2012 et 2013, de nombreux titres ont pu obtenir un ou plusieurs millions de dollars grâce à Kickstarter, dont Project Eternity développé par Obsidian, et ses 3,99 millions de dollars levés, 2014 n'est semble-t-il pas un aussi bon cru. Cette année, un seul titre a pour l'heure dépassé la barre fatidique du million : Kingdom Come: Deliverance, un RPG dans un univers médiéval fantastique.
Alors qu'il suffisait il y a encore peu d'avoir un nom célèbre (Tim Schaffer, Mark Jacobs, Chris Roberts, Peter Molyneux...) pour lever des millions, cela n'est plus vraiment le cas. L'exemple de Julian Gollop est assez révélateur de cela, son titre Chaos Reborn n'a récolté que 210 000 dollars en un mois. Le développeur admet même en souriant qu'il aurait certainement levé bien plus d'argent si son Kickstarter avait été lancé en même temps que les premiers grands succès de la plateforme. « Beaucoup de gens me l'ont dit. Brian Fargo me l'a dit, Chris Roberts me l'a dit. Ils m'ont dit "Cela ne sera jamais aussi facile que cela l'a été" et c'est vrai » explique-t-il à nos confrères de GamesIndustry. « Réaliser un projet grâce au financement participatif est très difficile, et bien plus difficile que cela pouvait l'être il y a un an. C'est la réalité ».
L'argent ne tombe pas (plus ?) du ciel
Si vu de l'extérieur une campagne de financement participatif consiste simplement à poser son nom sur un projet, le publier sur une plateforme et attendre que l'argent tombe du ciel, en pratique les choses sont bien plus compliquées. « Si vous vous lancez dans le crowdfunding, vous devez préparer le terrain dans les médias et faire votre promotion de manière constante pendant plusieurs mois avant le démarrage de la campagne », explique Gollop.
« J'ai beaucoup travaillé pour promouvoir le jeu : sur mon blog, sur Twitter, des journalistes ont pu voir mon jeu et j'ai pu obtenir une certaine couverture dans les magazines et sur internet. Pour moi cela était un process plus facile que pour la plupart des gens, parce que j'ai un certain bagage et que les gens s'intéressent déjà à ce que je fais, mais cela reste énormément de travail. J'ai même dû décaler ma campagne deux fois car je pensais que l'attention des médias n'était pas assez importante », explique-t-il.
Bien que les choses soient encore plus difficiles qu'avant, cela n'empêche pas certains projets intéressants de voir le jour. Nous en avons eu l'exemple récemment avec Prodigy, un RPG développé par un studio français qui a tout de même su lever la bagatelle de 212 000 dollars sur Kickstarter
Le créateur de X-COM pense que Kickstarter n’est plus l’Eldorado
-
Kickstarter n'est plus l'Eldorado qu'il fut pour les jeux vidéo
-
L'argent ne tombe pas (plus ?) du ciel
Commentaires (51)
Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.
Déjà abonné ? Se connecter
Abonnez-vousLe 13/05/2014 à 07h39
Allez je me lance >>> c’est quoi X-COM ?
Le 13/05/2014 à 07h42
Au vu des problèmes que la plate-forme et le concept, ont connus, ce n’est pas étonnant.
Le 13/05/2014 à 07h47
Gollop n’est pas Brian Fargo. " />
Le 13/05/2014 à 07h47
Le 13/05/2014 à 07h48
Le 13/05/2014 à 07h48
Le gros problème c’est que certains décrochent des tonnes et d’autres non.
Personellement j’ai deja back 8 projets, et je ne peux pas en back des tonnes chaque année (surtout qu’il n’y a aucune notion de succès derrière je peux ne rien avoir), et certains jeux demandent des tonnes pour pas grand chose.
Après il faut aussi savoir animer sa communauté quand je vois hearth forth, alicia qui a 16 updates alors que ce n’est toujours pas fini alors que d’autres atteignent péniblement 11 avec les trois quarts qui n’interressent personne…
Le 13/05/2014 à 07h49
Les 68arts utopistes 2.0 en ont marre? sont rincés ?
" /> merci facebook
Le 13/05/2014 à 07h51
Le 13/05/2014 à 07h54
Le 13/05/2014 à 07h55
Le 13/05/2014 à 07h55
Le 13/05/2014 à 07h56
Le 13/05/2014 à 07h57
Depuis quand kickstarter n’est plus un eldorado Oo c’est si bizarre que sa qu’aujourd’hui au lieu de financer tout et n’importe quoi a hauteur de plusieurs centaines de millier de dollars la communauté se centre sur des projet ayant une vrai valeur ?
Suffit de voir qu’il y a quelques jour un projet https://www.kickstarter.com/projects/m3d/the-micro-the-first-truly-consumer-3d-p… ) a récolté plus de 3 millions de dollars !!!! Pourquoi ? Bien présenté, attractif, actifs sur les coms, attentifs,…
Pourtant c’est une petite équipe qui a juste marché sur le bouche a oreille a grossi jusqu’à ce que les média s’en mêlent ! Si il sort des projets trop nazes pour être financés c’est pas de la faute des internautes xD !
[Edit Atomusk : lien corrigé]
Le 13/05/2014 à 08h04
Kingdom Come: Deliverance, un RPG dans un univers médiéval fantastique.
Ah non justement ! La particularité du titre c’est de proposer un contexte réaliste. Leur slogan durant la campagne c’était “dungeons & no dragons” " />
Je trouve ça logique que les gens soient plus regardants avant de donner, tout le monde attend de voir les résultats des premiers succès
Il y a beaucoup de studios qui ont surfé sur la vague, certains prenant un peu trop leur public pour des vaches à lait. Perso avant de donner encore, j’ai besoin d’être convaincu que le système est viable: pour l’instant le seul kickstarter qui a délivré un jeu correspondant à mes attentes c’est Broken Sword 5, Moebius de Jane Jensen à été une grosse déception, et tous les autres sont encore en train de bosser (c’est quand tu veux Tim pour la seconde moitié de Broken Age).
Le 13/05/2014 à 08h06
Le 13/05/2014 à 08h06
Pareil récemment pour Outcast HD reboot mon 1er soutien sur kickstarter s’est cassé la gueule. Alors qu’ils avaient recueilli 100 000e en 24h ils n’ont pas depasse les 250 000.
La faute à une campagne communication qui manquait clairement de professionnalisme et d’informations AMHA ainsi qu’a un objectif de 600 000e qui paraissait un peu élevé.
Ou alors je leur ai porté la poisse…
Le 13/05/2014 à 08h08
Le 13/05/2014 à 08h09
Y a encore des gens qui contribuent avec kickstarter ?
Le coup de l’oculus rift ne leur a pas suffit?
Perso, j’ai jamais compris cette lubie de vouloir donner pour un projet sans être sur d’avoir un minimum de retour sur ledit projet.
Quitte à donner, autant investir dans des entreprises en prenant une part des actions et du capital. Ça permet de garder un œil sur l’évolution du projet et d’en conserver un petit contrôle.
Le 13/05/2014 à 08h12
Le 13/05/2014 à 08h13
Le 13/05/2014 à 08h15
Le 13/05/2014 à 08h17
J’adore les gars qui prennent Kickstarter pour une machines à frics, ça montre un peu l’ambition du mec quoi !
Les fans donnent pour un projet intéressant et non un attrape nigaud.
En tout cas, certains programmeurs ont la grosse tête en ce moment.
Le 13/05/2014 à 08h24
Le 13/05/2014 à 08h25
Le 13/05/2014 à 08h25
Le 13/05/2014 à 08h29
Le 13/05/2014 à 08h31
Le 13/05/2014 à 08h37
Kickstarter n’est peut-être plus l’Eldorado mais seulement pour les jeux-vidéo !
Evitez d’en faire une généralité :)
Les jeux de société notamment font régulièrement exploser le compteur. Les imprimantes 3D aussi ont le vent en poupe avec un 3,4m$ récemment soulevé sur un projet (le 7 mai).
Le 13/05/2014 à 08h40
Le 13/05/2014 à 08h52
Le 13/05/2014 à 08h58
Le 13/05/2014 à 09h00
Le 13/05/2014 à 09h01
Le 13/05/2014 à 09h04
Le 13/05/2014 à 09h17
Le 13/05/2014 à 09h19
Le 13/05/2014 à 09h20
Le 13/05/2014 à 09h25
Le 13/05/2014 à 09h26
Le 13/05/2014 à 09h31
Le 13/05/2014 à 09h42
Le 13/05/2014 à 10h01
Le 13/05/2014 à 11h44
Une campagne de crowdfunding est comme une campagne électorale : le porteur de projet flatte l’ego du public (de la foule), il fait des promesses enthousiasmantes, et une fois la collecte terminée, l’heure de la réalisation a sonné : plus de “drague”, plus de jolies paroles…
les “fromages” sont dans la gueule du renard et “Les Corbeaux, honteux et confus,
Jurèrent mais un peu tard, qu’on ne les y prendrait plus.”
Le 13/05/2014 à 11h49
Le 13/05/2014 à 12h04
Le 13/05/2014 à 12h16
Au secours, je me rappelle encore de ce qu’il fallait taper pour ajouter des sous dans la caisse " />
Le 13/05/2014 à 12h41
Le 13/05/2014 à 13h05
Le 13/05/2014 à 19h06
Le 18/05/2014 à 13h50
Surprise : Financement participatif - Réglementation déjà en péril source quechoisir.org
Pourtant, Fleur Pellerin était enthousiaste en février dernier :
Fleur Pellerin veut faire de la France une pionnière du crowdfunding - En s’attaquant au monopole bancaire source nextinpact.com
Le 19/05/2014 à 10h53
Arnaud Montebourg veut emmener à l’international les plateformes de crowdfunding françaises source frenchweb.fr 19 mai 2014