Au Sénat, de nouvelles mesures contre les ondes électromagnétiques
L'onde picsou
Le 28 mai 2014 à 14h00
5 min
Droit
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C’est dans une quinzaine de jours que le Sénat examinera à son tour un texte déposé par les députés écologistes, et spécialement Laurence Abeille. C’est la proposition de loi relative à la sobriété, à la transparence et à la concertation en matière d'exposition aux ondes électromagnétiques.
Le texte, déjà voté à l’Assemblée nationale, sera examiné en séance publique au Sénat le 17 juin prochain. Il entend modifier plusieurs dispositions en vigueur afin d’épaissir la protection contre les ondes électromagnétiques. Parmi les mesures, nombreuses s’intéressent aux plus jeunes utilisateurs.
Les jeunes et les pubs pour les tablettes
Ainsi, à ce jour, le Code de la Santé publique interdit les publicités ayant pour but direct de promouvoir la vente, l’usage, etc. du téléphone mobile par des enfants de moins de quatorze ans. Les parlementaires veulent étendre cette prohibition aux publicités même indirectes. De plus, le texte en gestation ne se limite plus au téléphone puisqu’il étend sa prohibition à tout « équipement terminal radioélectrique », et donc aux tablettes notamment.
La députée Laure de La Raudière avait tenté, vainement, de s’opposer à une telle restriction : « Pourquoi interdire la publicité en faveur des tablettes pour les enfants de moins de quatorze ans, alors même que nous voulons développer l’usage du numérique à l’école ? Les nouvelles formes d’apprentissage passent par l’utilisation des nouveaux outils de communication, tels que les tablettes ». Son amendement fut cependant rejeté.
Par ailleurs, il est prévu que sur demande de l’acheteur, « pour la vente de tout appareil de téléphonie mobile, l'opérateur doit fournir un accessoire permettant de limiter l'exposition de la tête aux émissions radioélectriques adapté aux enfants de moins de quatorze ans ». Cette obligation devrait promouvoir l’essor d’oreillettes adaptées à la morphologie des plus jeunes.
Toujours dans l’optique de protéger les plus jeunes, la proposition compte interdire l’installation d’équipement avec réseau sans fil dans les établissements de la petite enfance (moins de trois ans). Dans les classes primaires, ces mêmes équipements devront être désactivés, sauf s’ils sont utilisés pour les activités pédagogiques. Et toute nouvelle installation d’un réseau électrique devra passer par la voie de l’information préalable du Conseil d’école.
Le débit d’absorption spécifique mieux connu
Ce n’est pas tout. Le texte de Laurence Abeille envisage également revenir sur la loi Grenelle II. Celle-ci impose à ce jour que le débit d’absorption spécifique (DAS) soit « indiqué de façon lisible et en français » pour tout appareil de téléphonie mobile. Le texte des écologistes veut muscler cette obligation à « tout équipement terminal radioélectrique.»
Lors des débats, une députée avait noté la dangerosité d’une telle extension : « ampoule basse fréquence, box internet, fours ou lave-linge programmables à distance et bien d’autres objets encore sont présents dans les foyers et dans les entreprises. D’autres appareils se développent par l’usage nouveau qu’ils créent ou par leur caractère ambulatoire. Il est par conséquent illusoire de rendre obligatoire par la loi une information à l’occasion de leur installation puisque ce qui est en jeu est davantage leur usage courant que leur installation elle-même. »
L’arbitrage parlementaire a retenu la voie d’une liste limitative : c’est finalement un décret en Conseil d’État qui viendra définir les équipements concernés, et en creux, ceux exclus.
Précisons que ces mentions devront apparaître dans la documentation technique, mais également sur l’appareil. A l’assemblée, ce point avait également fait l’objet d’une joute entre Laure de la Raudière et Laurence Abeille.
La première ne jugeait « pas souhaitable d’avoir des dispositions franco-françaises de ce type » car « comme le risque sanitaire n’est pas avéré, cette disposition qui complique la vie des distributeurs et revendeurs n’a pas lieu d’être ». Pour Laurence Abeille, au contraire, cette mention poursuit l’objectif de la loi. De plus, « je doute qu’un équipementier décide d’abandonner du jour au lendemain un marché de plus de 60 millions de consommateurs parce qu’il faut inscrire sur un appareil une mention par ailleurs obligatoire ». Bref, aux professionnels de se préparer à cette nouvelle contrainte.
Et si on désactivait le Wi-Fi par défaut ?
Il est aussi créé de nouvelles obligations « afin de limiter l’exposition du public aux champs électromagnétiques ». Par exemple, « tout équipement radioélectrique dispose d'un mécanisme simple permettant à chaque utilisateur de désactiver l'accès sans fil à internet ». Lors des débats, un député avait même tenté d’imposer par la loi que l’accès WiFi soit désactivé par défaut…Son amendement fut cependant rejeté.
De même, la proposition pose que « les équipements émetteurs de champs électromagnétiques, dont la liste est définie par décret, ne peuvent être installés dans un local privé à usage d'habitation sans qu'une information claire et lisible ne soit donnée aux occupants concernant l'existence d'un rayonnement et, le cas échéant, les recommandations d'usage permettant de minimiser l'exposition à celui-ci. »
Enfin, parmi les nombreuses dispositions de cette proposition, certaines se penchent sur les procédures de concertation afin de renforcer l’information préalablement à l’implantation d’antennes-relais. Le texte ainsi, « fixe dans la loi le principe de mise en œuvre de l’objectif de modération de l’exposition du public aux champs électromagnétiques, tout en renvoyant à un décret en Conseil d’État la définition des conditions de son applicabilité. »
Au Sénat, de nouvelles mesures contre les ondes électromagnétiques
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Les jeunes et les pubs pour les tablettes
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Le débit d’absorption spécifique mieux connu
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Et si on désactivait le Wi-Fi par défaut ?
Commentaires (35)
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Abonnez-vousLe 28/05/2014 à 14h56
Le 28/05/2014 à 15h06
Le 28/05/2014 à 15h10
Quand les députés découvriront ce qui nous tombe dessus tout les jours en provenance de l’espace, vous croyiez qu’ils feront une loi pour que l’on vive à 500m sous terre ?
Il faut arrêter c’est complètement ridicule, le Wifi ne présente quasiment aucun danger (le risque zéro n’existe pas) pour la santé vu le faible niveau d’émission même pendant des décennies. Il y a des dangers plus important en ce qui concerne le émissions d’ondes electro-magnétique comme les lignes très hautes tensions, donc le champs pourrait augmenter le risque de leucémie chez les nourrissons.
Et quant à interdire ce très faible rayonnement, interdisons aussi la TNT et la radio.
Le 28/05/2014 à 15h29
Avant de débattre de l’utilité ou l’inutilité de ça, il faudrait déjà savoir ce qui est dangereux ou pas, car j’ai l’impression que vous avez des avis opposé concernant ce qui est dangereux.
Le 28/05/2014 à 15h42
Le 28/05/2014 à 15h47
Le 28/05/2014 à 16h19
Le 28/05/2014 à 16h41
Faut absolument lire le dossier de CPC Hardware…
très significatif l’antenne GSM dont les ondes ont rendus tout un quartier malade… avant même qu’elle soit installée, et le cas de la tour Eiffel, très puissant émetteur (équivalent à 100.000 téléphones), qui inonde le 7ième arrondissement depuis un siècle, qui ne cause aucun problème.
Les ondes électromagnétiques sont un problème pour ceux qui veulent que ce soit un problème, uniquement.
Le 28/05/2014 à 16h45
Le 28/05/2014 à 16h57
Le 28/05/2014 à 17h26
Le 28/05/2014 à 17h33
Le 28/05/2014 à 18h06
Le 28/05/2014 à 20h52
Le 28/05/2014 à 21h32
Le 28/05/2014 à 23h12
Le 28/05/2014 à 14h05
On peut aussi désactiver tous les radars automatiques aussi pas mal d’onde électromagnétique.
Le 28/05/2014 à 14h05
Et aucun sénateur n’ayant lu l’excellent dossier de CanardPC il n’y aura personne pour lui rire au nez et la renvoyez s’asseoir sur son siège….
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Le 28/05/2014 à 14h06
Il y a encore un peu de boulot pour que la France devienne un pôle d’excellence des nouvelles technologies.
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Le 28/05/2014 à 14h08
faut pas que nos députés au senat ou à l’assemblé national passent leur temps à tweeter avec leurs appareils dernier crie plein de wifi, d’ondes gsm et électromagnétique ils risqueraient un bon cancer.
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Le 28/05/2014 à 14h09
Les émissions Wifi sont ridicules comparées à celles émise par les téléphones portables. On se trompe clairement de cible. Mais je les vois mal interdire aux professeurs des écoles d’utiliser leurs téléphones la journée…
Le 28/05/2014 à 14h12
Le 28/05/2014 à 14h13
Le 28/05/2014 à 14h14
Et toute nouvelle installation d’un réseau électrique devra passer par la voie de l’information préalable du Conseil d’école.
Certes, les lignes électriques rayonnent, mais quand même… Encore un coup du lobby des fabricants de câble électrique blindé anti-rayonnement " />
Le 28/05/2014 à 14h17
Le 28/05/2014 à 14h23
Le 28/05/2014 à 14h29
Le 28/05/2014 à 14h36
Le 29/05/2014 à 07h35
Le 29/05/2014 à 15h27
Les gens ne savent pas ce qu’ils veulent. Sont trop cons.
Des parents veulent des écoles sans WiFi et autres antennes relais. Phrase type : “Ah vous savez, les ondes c’est cancérigène…”
ici,
là,
ici
Des parents veulent que les enfants utilisent les nouvelles technologies à l’école.
Phrase type : “Il faut vraiment que les enfants s’habituent aux nouveaux outils”
ici, là, ici
Le 29/05/2014 à 21h31
Bon, le plus important c’est: quand est ce que je peux porter plainte contre mes voisins parce qu’ils laissent le wifi allumé ?
Non sérieusement moi le wifi, le téléphone mobile, le micro ondes ou le god vibrant m’en fout un peu mais si ça peut me faire gagner du fric " />
Le 30/05/2014 à 06h54
Le 30/05/2014 à 18h59
Le 30/05/2014 à 19h10
Le 03/06/2014 à 09h07