Droit à l’oubli et manipulation de l’information, le cauchemar d’Internet
2014 - 2018
Le 05 juillet 2014 à 08h00
6 min
Internet
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Wikileaks continue ses révélations sur l'affaire des manipulations réalisées par les principaux géants américains pour le compte de l'administration Clinton. Après les flux de Facebook cachant tous les statuts négatifs au sujet de la guerre en Irak, voilà que nous apprenons cette fois que Google, sous prétexte du droit à l'oubli, a désindexé tous les articles critiquant les principaux élus politiques. Certains pointant du doigt les procédés de plus grands groupes (dont Monsanto) ont aussi été censurés.
Résultat d'un sondage réalisé sur Today.com
Aujourd'hui, en juillet 2014, le droit à l'oubli fait ses premiers pas en Europe, mais enrobés d'une bonne couche d'opacité. Pendant ce temps-là, on apprend que Facebook joue avec l'information afin d'étudier le comportement des internautes, ce qui a d'ailleurs valu l'ouverture d'une enquête par la CNIL anglaise. Nous nous sommes demandé alors ce que cela pourrait donner en 2018. Récit d'une fiction qui commence aujourd'hui.
Élue présidente depuis à peine deux ans, Hillary Clinton est aujourd'hui en 2018 en pleine tourmente. Il faut dire que l'affaire fait passer celle d'Edward Snowden, de la NSA et de PRISM pour un évènement secondaire. Le mois dernier, épaulé par Médiapart, The Guardian et le Washington Post, le célèbre Wikileaks, avait déjà créé une onde de choc. Il dévoilait que plusieurs réseaux sociaux, dont Facebook, avait manipulé l'affichage des messages publiés sur les flux d'actualités de ses membres américains entre novembre 2017 et janvier 2018, soit précisément durant la guerre en Iran.
Les messages en eux-mêmes n'ont pas été modifiés. La technique était plus simple encore : tous les statuts affichant des propos trop critiques envers l'administration Clinton et la guerre en Iran n'ont tout simplement pas été révélés dans les flux de leurs amis. Une manipulation d'autant plus simple que depuis 2015, l'affichage chronologique n'est plus possible. Depuis trois ans, c'est le réseau social qui se charge de l'ordre d'importance des messages publiés sur votre flux. Officiellement, tous sont affichés, mais ceux en haut sont censés correspondre le plus à vos attentes. Mais les révélations de Wikileaks annoncent que Facebook et ses acolytes sont allés bien plus loin en cachant l'intégralité des statuts visés.
Des articles compromettants désindexés
L'affaire a créé un scandale sans précédent outre-Atlantique, divisant l'opinion comme le Congrès. Les prévisions pour les élections de mi-mandat ne sont guères positives pour l'administration en place. La nouvelle révélation de Wikileaks, dont l'existence est d'ailleurs menacée par les États-Unis et tous ses pays alliés, devrait enfoncer un peu plus Hillary Clinton. Les derniers documents publiés sur le site indiquent en effet que depuis plus de six mois maintenant, les principaux moteurs de recherche, dont Google, n'affichent plus dans leurs résultats tous les articles de presse anglophones abordant le détournement des fonds Obamacare et les personnalités politiques liées à cette affaire. Or la plupart sont du côté des Démocrates, parti de l'actuelle présidente.
Le scandale ne s'arrête cependant pas là. Outre le passé peu glorieux de certains députés et anciens membres de l'administration Obama, les moteurs de recherches ont aussi purgé de leurs résultats tous les articles critiques envers de grands groupes, dont Monsanto, Nestlé, Coca Cola, PepsiCo, Kellogg's, Kraft Foods, ainsi que de grandes banques et assurances américaines et internationales. Et toutes ces sociétés sont, quelle coïncidence, les principaux donateurs privés du parti démocrate.
Notez que les moteurs de recherche ont réalisé pareille purge grâce au système de droit à l'oubli, généralisé au monde entier il y a deux ans. Ce droit à l'oubli a toutefois une spécificité : si en Europe, le moteur de recherche doit aviser le site « censuré » de la suppression de l'indexation de l'article, aux États-Unis, nul besoin d'avertir qui que ce soit. Cela explique ainsi pourquoi les révélations de Wikileaks ont un tel impact de l'autre côté de l'Atlantique.
Tout était écrit en 2014
On se rappellera surtout que ces deux scandales avaient en quelque sorte été annoncés il y a quatre ans. 2014 fut en effet une année charnière. Sous la pression de la justice européenne, Google mis tout d'abord en place son système de droit à l'effacement (ou droit à l'oubli). Et la « censure » d'articles de presse ne mit pas longtemps à faire son apparition. Nous-mêmes en avons été victimes au milieu de l'année, sans réellement en comprendre les raisons. La même semaine, nous apprenions qu'une personnalité était aussi concernée et qu'un article de la BBC était en partie effacé des résultats de Google, mais uniquement avec l'association de mots clés bien spécifiques.
Toujours en 2014, Facebook fit aussi la une. Non pas pour ses acquisitions avec le rachat de Twitter pour 80 milliards de dollars, mais pour avoir manipulé ni plus ni moins que 689 003 comptes anglophones durant une semaine. L'objectif était de vérifier les conséquences sur chaque membre de l'affichage de statuts majoritairement positifs ou négatifs sur son flux d'actualités. Le scandale était de nature multiple à l'époque, puisque non seulement les tests ont été réalisés deux ans et demi avant la révélation de l'expérience, mais ils ont de plus été massifs et surtout, aucune autorisation n'avait été demandée aux membres.
Ces deux nouvelles, si elles ont fait couler beaucoup d'encre à l'époque, ont néanmoins été sous-estimées par la plupart des internautes et par le grand public. Ce dernier n'a ainsi fait aucune pression, ni sur les moteurs de recherche ni sur les réseaux sociaux, afin d'obtenir une plus grande transparence et un respect plus important de leurs droits. Certes, la CNIL britannique s'est penchée sur le sujet, et divers acteurs du Web, Reporters Sans Frontières et même certains députés ont pointé du doigt les problématiques potentielles liées au droit à l'effacement, sans conséquence toutefois. L'apathie de l'époque est peut-être la grande responsable de ce qui nous arrive aujourd'hui.
Droit à l’oubli et manipulation de l’information, le cauchemar d’Internet
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Des articles compromettants désindexés
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Tout était écrit en 2014
Commentaires (48)
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Abonnez-vousLe 05/07/2014 à 08h13
au sujet de la guerre en Iran,
à une lettre près :p, espérons que la fiction ne rejoigne pas la réalité :). Très bon article :)
Le 05/07/2014 à 08h49
Très bon édito… la situation est posée, en avant pour les discussions! " />
Le 05/07/2014 à 08h52
“afin d’obtenir une plus grande transparence et un respect plus important de leurs droits.”
Pas d’accord là dessus, le problème n’est pas que le “droit” à l’effacement peut être amélioré, c’est qu’il ne peut aboutir qu’à un équivalent cauchemardesque à ce que vous racontez ici.
Sinon bon article.
Le 05/07/2014 à 09h12
Y’a plus qu’à espérer qu’Hillary ne soit pas élue, et rien de ce qui est anticipé ici n’arrivera " />
Le 05/07/2014 à 09h20
salut
je n’y crois, pas trop à cette Science-fiction, qu’il y est une guerre USA- Iran !
si l’ancien Président http://miniurl.be/r-gv0 avait été ré-élu, peut être, mais
pas avec leur nouveau Président (Rohani) !
Le 05/07/2014 à 09h25
j’aime bien ce genre d’exercice " />
mais 80 milliards pour twitter ? " />
(ça me rappelle un autre que vous aviez rédigée sur Apple qui avait racheté tout le monde " />)
Le 05/07/2014 à 09h44
Après l’annonce de l’ananassurance, qui se dévoue pour créer un moteur de recherche non censuré de tous les sites d’info sérieux du web ?
Comme disait ma grand mère, on est jamais si bien servi que par sois même !
J’veux dire que si on est pas content de google, créons notre propre moteur de recherche.
En fait, c’est nul comme idée et puis tout le monde s’en fou ! On veux juste blablater sur la toile et critiquer.
Le 05/07/2014 à 09h52
2014-2018
Cyberwar 14-18 (mais qui va gagner ?)
(comme c’est parti, riposte graduée, flicage administratif, etc, le monde des internautes est à genou)
Le 05/07/2014 à 09h56
Le problème du utilisateurs du GAFA c’est qu’ une grosse partie de la population s’en fout de perdre sa vie privée.
Cela va finir comme dans Minority Report,tu rentres dans une gare ou dans un magasin tu auras une bonne publicité bien ciblée.“bonjour M. voila ce que nous vous proposons”
Le 05/07/2014 à 09h57
Le 05/07/2014 à 10h04
Le 05/07/2014 à 10h26
Le 05/07/2014 à 10h49
L’oligarchie ne cessera jamais de me surprendre, ils ont déjà toutes les cartes en main et pourtant ils se sentent obligés de resserrer chaque jour l’étau.
Le 05/07/2014 à 10h55
Le 05/07/2014 à 12h22
Le 05/07/2014 à 12h48
Le 05/07/2014 à 12h50
salut
il se passe des choses en catimini :http://miniurl.be/r-gv3
mais comme personne n’en parle, “ça va” (ça passera) !
(on réagira QUAND il serra TROP TARD…comme d’hab., quoi ! ) " />
Le 05/07/2014 à 13h30
Le 05/07/2014 à 13h39
L’Europe n’a qu’à créer un moteur de recherche neutre via la cour européenne des droits de l’homme.
Il suffit de lancer l’idée et une pétition.
Le 05/07/2014 à 14h32
Le 05/07/2014 à 14h52
Le 05/07/2014 à 14h58
Le 05/07/2014 à 15h10
Le 05/07/2014 à 15h14
Le 05/07/2014 à 15h31
Le 05/07/2014 à 15h37
Le 05/07/2014 à 15h40
Le 05/07/2014 à 15h51
Le 05/07/2014 à 17h05
Sous la pression de la justice européenne, Google mis tout d’abord en place son système de droit à l’effacement (ou droit à l’oubli). Et la « censure » d’articles de presse ne mit pas longtemps à faire son apparition. Nous-mêmes en avons été victimes au milieu de l’année, sans réellement en comprendre les raisons.
Arrêtez de parler de censure alors que votre article est librement accessible par tout le monde.
A la rigueur, vous pouvez parler du retrait d’un lien de Google Search.
Mais bon:
Le 05/07/2014 à 17h41
Le 05/07/2014 à 17h43
Le 08/07/2014 à 15h01
Le 05/07/2014 à 18h22
… ben vous avez qu’a continué d’utiliser facebook, tweeter, etc etc …
Le 05/07/2014 à 19h12
Le 06/07/2014 à 12h50
salut
on ne sait jamais !!!
http://miniurl.be/r-gvz " />
Le 06/07/2014 à 15h58
Selon moi il faudrait condamner et interdire la presse et les sites qui divulguent les noms et les informations personnelles de parfaits inconnus sans la moindre preuve sous prétexte d’informer alors qu’il s’agit ni plus ni moins de vols de données, de délation, de dénonciation, de calomnie et de diffamation
On a bien vu les effets perverses d’une telle campagne d’inquisition avec l’affaire outreau.
C’est simple , des qu’une affaire concerne les faits divers , n’est pas publique (c’est à dire en dehors du champs politique et médiatique) et donc touche essentiellement à la vie privée d’un individu alors la presse ne doit pas divulguer les noms et les prénoms.Dans le cas contraire, elle doit être condamné. Si on ne le fait pas , on autorise la censure au nom du droit à l’oubli
Le 06/07/2014 à 20h14
Le 06/07/2014 à 23h52
Le 07/07/2014 à 00h53
Le 07/07/2014 à 01h01
Un autre article qui va dans mon sens et qui n’est bien entendu qu’un tissu d’aneries.
http://libertescheries.blogspot.fr/2014/01/liberte-de-presse-et-vie-privee-la-co…
mercredi 15 janvier 2014
Liberté de presse et vie privée : la Cour européenne impose sa jurisprudence
Le 7 janvier 2014, la Cour européenne des droits de l’homme a rendu deux arrêts Ringier Axel Springer Slovakia, A.S. c. Slovaquie, portant sur deux articles publiés dans un journal très lu en Slovaquie, Novy Cas.
Il était reproché au premier d’avoir diffusé l’identité de la victime d’un accident de voiture, en l’occurrence le fils d’un haut magistrat de la région, sans avoir demandé l’autorisation de la famille. Quant au second, il affirmait qu’un candidat au jeu télévisé “Qui veut gagner des millions ?” était soupçonné d’avoir triché, accusation qui s’était révélée sans réel fondement et n’avait suscité aucune procédure ultérieure. Dans les deux cas, les requérants ont obtenu des tribunaux slovaques la condamnation du journal pour atteinte à leur vie privée. Il a été condamné à publier des excuses et à verser à chacune des victimes des dommages et intérêts. Novy Cas a saisi la Cour européenne, voyant dans ces deux condamnations une atteinte à la liberté de presse. Ils ont obtenu satisfaction, la Cour estimant que les juges slovaques n’avaient pas apprécié avec suffisamment de rigueur les intérêts en cause.
Un conflit de normes
Comme bien souvent devant la Cour européenne des droits de l’homme, le problème est celui d’un conflit de normes. D’un côté, le respect de la vie privée des personnes, de l’autre, la liberté d’expression dans la presse garantie par l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme et que revendique le journal requérant.
A dire vrai, le journal Novy Cas se plaint surtout du mode de raisonnement suivi par les juges slovaques confrontés à ce conflit de normes. Ces derniers ont en effet procédé à une véritable hiérarchisation des libertés en cause, considérant implicitement que le droit au respect de la vie privée est supérieur à la liberté de la presse. Ils n’ont donc pas mis les deux libertés en balance. C’est ainsi qu’ils n’ont pas recherché si les informations ainsi divulguées étaient, ou non, de nature à nourrir le débat public, conformément à la jurisprudence de la Cour européenne. Ce n’est donc pas tant le fond de la décision qui est contesté que le raisonnement suivi par les juges slovaques pour y parvenir.
Il n’est pas contesté que les deux publications s’analysent comme des ingérences dans la vie privée des personnes. En revanche, les juges de Strasbourg estiment que ceux de Bratislava auraient dû évaluer la proportionnalité de cette ingérence par rapport au débat d’intérêt général que le journal entendait susciter.
Qui veut gagner des Millions ? Les Guignols de l’Info. 2002.
Le nom patronymique, élément de la vie privée
Le nom patronymique constitue, on le sait, un élément du droit à la vie privée et familiale, dans la mesure où il constitue un élément déterminant d’identification personnelle. Ce principe figure dans les arrêts Johansson c. Finlande du 6 septembre 2007 et Daroczy c. Hongrie du 1er juillet 2008. Dans la première affaire, la publication du nom de la victime d’un accident, et de celui de son père, constitue donc une ingérence dans la vie privée de ce dernier. Les juges slovaques auraient donc dû se livrer à un contrôle de proportionnalité. Or, ils n’ont fait qu’affirmer que l’accident était particulièrement tragique et que la publication de l’article de Novy Cas, faite sans le consentement de la famille, ne faisait que raviver sa douleur. Sans doute, mais la Cour européenne fait observer que les juges du fond n’ont pas cherché à savoir si le journal développait un débat public d’intérêt général, en liaison avec l’identité de la victime, et si la publication des noms patronymiques était utile ou non à ce débat. Le contrôle de proportionnalité aurait peut être été favorable aux victimes, mais force est de constater qu’il n’a pas eu lieu.
Dans la seconde affaire, celle du candidat à un jeu télévisé accusé de tricherie, le journal a été condamné pour diffamation. Pour sa défense, il invoque le fait qu’il n’a fait que reprendre un débat largement développé en Slovaquie, en particulier sur les réseaux sociaux, et que l’identité de la personne accusée d’avoir triché était connue dans tout le pays. Dans une précédente décision Ringier Axel Springer c. Slovaquie du 4 octobre 2011, la Cour a rappelé que l’article 10 n’offre pas aux organes de presse une liberté d’expression illimitée.
Le “besoin social impérieux”
Celle-ci doit s’exercer avec le sens du “devoir et des responsabilités”, ce qui signifie concrètement que le journal doit être de bonne foi et diffuser une information fiable et pertinente, notamment au regard des sources utilisées (Par exemple : CEDH, 22 février 2007, Standard Verlagsgesellschaft MbH c. Autriche). En cas d’ingérence dans la vie privée des personnes, la Cour exige en outre que celle relève d’un “besoin social impérieux”, c’est à dire que cette publication soit indispensable pour développer un débat d’intérêt général. Tel était le cas dans l’affaire Radio Twist A.S. c. Slovaquie du 19 décembre 2006, a propos de la diffusion par une station de radio d’une conversation téléphonique entre deux responsables gouvernementaux, enregistrée par un tiers. Pour la Cour, ce seul fait ne suffit pas à priver l’entreprise de communication de la protection de l’article 10 de la Convention, dès lors qu’il s’agissait de mettre sur la place publique des pratiques grossièrement illégales.
Dans le second arrêt du 7 janvier 2013, la Cour reproche aux juges slovaques de ne pas avoir recherché si l’ingérence dans la vie privée qu’ils ont estimée diffamatoire ne pouvait pas être justifiée par un “besoin social impérieux”. Ne s’agissait-il pas d’engager un débat d’intérêt général sur l’organisation des jeux télévisés ? Là encore, la question demeure sans réponse, faute d’avoir été posée.
Dans tous les cas, la Cour s’assure que les juges internes ont effectivement recherché l’équilibre entre l’atteinte à la vie privée et la liberté d’expression dans la presse. Ils doivent impérativement s’assurer que l’ingérence dans la vie privée ne pouvait être justifiée par les nécessités d’un débat d’intérêt général. La Cour européenne définit ainsi un standard européen qui définit les contours de la liberté d’expression, précise son étendue et ses limites. Dans ce but, la Cour pénètre désormais de plus en plus profondément dans les modes de raisonnement des juges internes qu’elle contrôle directement. Emergence de principes communs organisant le contrôle juridictionnel ou atteinte à la souveraineté des juges internes ? Chacun interprètera cette évolution à l’aune de ses convictions.
Le 07/07/2014 à 04h37
Que de choses à dire!
Le 07/07/2014 à 05h44
Le 07/07/2014 à 07h49
Le droit à l’oublie est une connerie sur Internet. C’est un principe humain et une démarche individuelle qui ne peut pas être automatisée ou être appliquée. Sinon c’est la même chose qu’un état totalitaire.
L’apathie de l’époque est peut-être la grande responsable de ce qui nous arrive aujourd’hui.
Oui, depuis Hadopi la mobilisation pour protéger le Net s’est bien amoindrie.
Le 07/07/2014 à 09h40
Le 07/07/2014 à 10h42
Le 07/07/2014 à 11h59
Le 07/07/2014 à 12h14
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