Google a dévoilé hier soir les résultats financiers de son deuxième trimestre 2014, et sans surprise, de nouveaux records sont au rendez-vous. Le géant du Net en profite ainsi pour recruter massivement et pour augmenter son trésor de guerre, qui dépasse désormais les 60 milliards de dollars.

I'm a rich lonesome website

Troisième valeur boursière au monde avec plus de 390 milliards de dollars (derrière Exxon Mobil et Apple), l'Américain Google semble ne jamais faiblir, ceci depuis sa création il y a désormais 16 ans. Son chiffre d'affaires a ainsi atteint 16 milliards de dollars (+ 22 %), tandis que son bénéfice net est désormais de 3,42 milliards de dollars (+ 6 %).

Google précise que ses propres sites web ont généré 69 % de son chiffre d'affaires, soit quasi 11 milliards de dollars (+ 23 %), tandis que les publicités affichées par ses partenaires ont représenté 21 % de ses revenus, soit 3,42 milliards de dollars (+ 7 %). Ses coûts d'acquisition de trafic (TAC) ont atteint 3,29 milliards (+ 9 %), sachant que 2,4 milliards de dollars ont directement été reversés à ses partenaires classiques, le reste étant versé à certains partenaires de distribution plus spécifiques ainsi qu'à d'autres sites qui redirigent du trafic vers Google.

Point intéressant : Google est de moins en moins dépendant des États-Unis, puisqu'il n'y a réalisé que 42 % de son chiffre d'affaires, contre 45 % un an plus tôt. Le Royaume-Uni, comme d'habitude, reste son deuxième marché au monde avec 10 % de son chiffre d'affaires. Les données concernant les autres pays ne sont pas divulguées dès lors que l'Américain ne donne aucune précision tant que le territoire n'atteint pas 10 % de ses résultats.

25 recrutements quotidiens

Google indique par contre que son effectif est reparti de plus belle, avec toujours la même logique : le nombre d'employés chez Motorola (ou ce qu'il en reste) diminue tandis que celui de Google (hors Motorola donc) explose. Le géant de la publicité en ligne compte ainsi 52 069 salariés à temps plein désormais, soit tout de même 2 240 de plus en à peine trois mois. Cela représente près de 25 recrutements par jour en moyenne, week-end compris. Il s'agit de la plus forte augmentation de salariés depuis deux ans, période où Google intégrait Motorola comme le tableau ci-dessous vous le montre parfaitement.

Concernant son trésor de guerre, c'est-à-dire l'argent qu'il dispose en cash, la somme atteint aussi des niveaux historiques, puisque l'on parle désormais de 61,20 milliards de dollars, en hausse de 2,48 milliards en six mois. Et à l'instar d'Apple, une majorité de cette somme est stockée à l'international, ceci afin d'éviter un impôt de 35 % aux États-Unis. Le 12 mars dernier, Bloomberg estimait le pactole étranger des entreprises américaines à plus de 200 milliards de dollars uniquement pour l'année 2013. Au total, le top 15 des grandes sociétés locales compterait près de 800 milliards de dollars, stockés quelque part à l'international.

Enfin, notez qu'en bourse, l'action de Google a chuté hier de 1,66 %. Rien de dramatique donc, d'autant plus qu'après clôture, cette même action regagne à peu de chose près ce qu'elle a perdu. Selon Bloomberg, Google a de plus dépassé les estimations des analystes, fort notamment d'une croissance de 33 % du taux de clics sur ses différentes publicités (que ce soit sur Google ou YouTube). Rajoutons que son bénéfice a encaissé les mauvais résultats de Motorola et sa perte de 68 millions de dollars, sachant qu'une grande partie sera officiellement cédée à Lenovo d'ici peu si tout va bien.