Connexion
Abonnez-vous

Amazon suscite aussi l’ire des écrivains en Allemagne

L'ire et écrire, c'est la base

Amazon suscite aussi l'ire des écrivains en Allemagne

Le 18 août 2014 à 15h50

Vivement critiqué en France et aux États-Unis, que ce soit par des écrivains, des libraires ou la classe politique, Amazon est aussi pointé du doigt outre-Rhin. Outre les grèves qui ont eu lieu dans ces entrepôts allemands ces derniers mois, le cybermarchand fait aujourd'hui face à une fronde des auteurs locaux.

Entre les grèves et les plaintes

L'Allemagne est décidément un marché complexe pour Amazon. Cette année a notamment été très mouvementée pour la boutique en ligne. Cette dernière a tout d'abord dû subir la grève de certains de ses employés dans les entrepôts, faisant suite à de précédents arrêts de travail fin 2013. Leur objectif, obtenir de meilleurs salaires et des conditions de travail améliorées. Notez qu'en France, plusieurs grèves (en février et en juin par exemple) ont aussi eu lieu, pour des raisons similaires. Mais retournons en Allemagne, où certains éditeurs locaux ont rajouté un coup sur la tête d'Amazon en portant plainte il y a deux mois pour abus de position dominante. Une plainte qui intéresse d'ailleurs de près Bruxelles.

 

Mais les problèmes ne sont pas terminés pour autant. Une lettre ouverte vient d'être publiée et fait grand bruit outre-Rhin. Signée par près de 1200 auteurs allemands à l'heure actuelle, cette lettre, adressée au PDG d'Amazon Jeff Bezos, pointe du doigt les méthodes de négociations de la boutique. En effet, à l'instar de son conflit avec la branche américaine d'Hachette, le créateur du Kindle n'hésite pas à désavantager les auteurs de l'éditeur pour montrer sa toute-puissance. Une méthode que semble apprécier la société américaine, puisqu'elle l'applique dans plusieurs territoires

La méthode américaine appliquée en Allemagne

Les auteurs lié au groupe d'édition Bonnier sont ainsi pris en otage selon leurs propres mots. « Ces derniers mois, les auteurs de Bonnier sont boycottés et leurs livres ne sont plus en stock » expliquent ainsi les signataires de la lettre ouverte, appuyés par des associations et des syndicats d'écrivains. Il est précisé que s'il y a des livraisons, elles sont réalisées « au ralenti », ceci sans compter la disparition de certains auteurs dans les listes de recommandation d'Amazon, trompant ainsi les clients. 

 

Amazon utilise les auteurs et leurs livres comme un levier pour forcer les éditeurs à céder et réduire leurs marges résume-t-on dans la lettre ouverte. La méthode américaine est donc utilisée en Allemagne, et cela déplait fort logiquement aux écrivains locaux. Leur problème est d'ailleurs le même : ils comprennent qu'un conflit puisse avoir lieu entre leur éditeur et la boutique en ligne, mais être directement impliqués et impactés leur est particulièrement déplaisant.

Les auteurs pris en sandwich entre l'éditeur et le cybermarchand

Si les méthodes d'Amazon visent avant tout l'éditeur, ce sont donc bien les auteurs qui sont les principaux dommages collatéraux de cette guerre des prix. Et peu importe le pays dans le monde, cette situation, qui dure déjà depuis des mois outre-Atlantique, n'est pas du goût de tout le monde. Il faut dire que l'Américain en a assez des tarifs à 14,99 dollars (ou plus) pour de simples ebooks. Des prix qu'il estime abusifs mais qu'il doit appliquer en fonction des désirs des éditeurs. Si en France, un tel conflit a bien moins de chance d'avoir lieu du fait du prix unique des livres (ebooks compris), il est probable que cette guerre des prix s'étende à de nombreux territoires dans le monde.

 

Rappelons qu'aux États-Unis, une lettre similaire nommée Authors United a été créée il y a peu, réunisant plus de 900 signataires, dont des auteurs phares comme Stephen King. Cette lettre ouverte invitait les internautes à écrire directement à Jeff Bezos, le patron d'Amazon, invitation d'ailleurs répétée par la lettre allemande. Très taquin, Amazon n'a pas hésité à répliquer immédiatement en créant Readers United. La société en profite ainsi pour présenter son point de vue sur les prix des ebooks et demande aux internautes d'écrire directement au patron d'Hachette. La réponse du berger à la bergère donc, pas forcément très constructive, mais qui a le mérite de pousser les internautes à prendre part à ce conflit, dont ils sont aussi les victimes. Après tout, les clients d'Amazon ont désormais plus de difficulté à se procurer certains livres.

 

Commentaires (39)

Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.

Abonnez-vous
votre avatar







Wen84 a écrit :



Tot ou tard, ils risquent de revoir leur offre tarifaire, certains avantages qu’ils proposent et leur manière de fonctionner.

Bref, certaines plus values qu’ils proposent ne sont que temporaire.







Je les verrais bien proposer leurs propres services d’édition (en plus de ce qu’ils font actuellement pour les auteurs d’ebooks) et d’impression.


votre avatar







metaphore54 a écrit :



Et un nouveau concurrent viendra tuer sa rente de situation et ainsi de suite c’est de cette manière que fonctionne le capitalisme.



Les entreprises essai d’avoir le monopole pour se faire de grosse marge et un concurrent vient tout casser et devient un nouveau leader.



Donc dans ton scénario tu es toujours en situation de monopole à part en période de transition…

Dans un autre scénario, on s’assure qu’il y ait toujours plusieurs acteurs…





[quote:5128883:metaphore54]

Mais il me semble que dans certains pays(états unis par exemple) le monopole mène à la découpe de l’entreprise.





C’est à dire MS pour les OS de bureau, et Google pour la recherche?

Il me semble qu’ils ont assez abusé tout deux de leur position pour en déduire qu’il n’y a rien… :)


votre avatar







zefling a écrit :



10 000 ventes par tome, c’est déjà une série qui ne s’est pas trop mal vendue. La plupart ne sont même pas au seuil de rentabilité.



Ce que je sais pour les manga, c’est que certains éditeurs vont jusqu’au bout de séries de plus de 30 tomes alors que la moitié de la série est dans le rouge. D’ailleurs, Pika ne semble pas mauvais pour choisir des trucs qui ne se vendent pas en France… Il semblerait que ça soit surtout sur les shônen (série pour garçon) que ça soit assez catastrophique (les lecteurs ne sont pas fidèles, même s’il y en a beaucoup plus que côté shôjo (série pour filles)). Perso, j’ai la chance de pouvoir lire un peu le japonais, ça m’a permis de finir certaines séries qui n’ont jamais vu leur fin publiée en France parce que l’éditeur a jeté l’éponge ou a mis la clef sous la porte.



Pour info, d’après ce que j’avais lu, la majorité des ventes de livres, tous supports confondus, semble avoisiner les 100-200 tomes de moyenne. Et presque tous ceux qui s’autoproduisent ne le font généralement pas pour gagner de l’argent, ils en perdent. C’est un énorme investissement de se vendre qui est rarement récompensé à sa juste valeur.







J’avais un doute sur le chiffre et je pense que tu as raison dessus.



Vu que le seul manga que je suis chez Pika c’est Gundam The Origin, je sais ce que c’est d’avoir un truc introuvable en France… (ça me fait penser qu’il faut que j’aille prendre le dernier volume… )



Mais sans éditeur pour localiser, je doute que les auteurs japonais auraient bien voulu payer un traducteur français pour vendre une centaine de bouquins dans le pays. Comme quoi, les intermédiaires sont parfois un mal nécessaire et que l’indépendance totale n’est pas forcément la cible la plus efficace.


votre avatar







elezoic a écrit :



En fait, l’objectif d’Amazon est de faire du forcing sur le marché du livre numérique pour voler du pouvoir aux éditeurs mais ça tu l’auras deviner tout seul, je n’ai pas besoin de te l’expliquer.





Je parlais pas de toi dans mon commentaire.

J’aurais aussi du mettre à qui je faisais référence dans mon commentaire mais PCI pense que c’est prendre les gens par la main.



Et je répondrais pas à ton message, PCI veut pas qu’on mette de balise [ironie] et sur internet personne ne comprend le second degrés apparemment.


votre avatar







Alias_bel a écrit :



Tu en connais beaucoup des auteurs traduits au lancement de leur premier livre ?



On traduit ceux qui rapportent déjà beaucoup dans leur langue d’origine parce qu’on sait que çà marchera. Donc la prise de risque est quasi-nulle.



Et si demain un auteur vend 200.000 exemplaires avec chaque fois 5\( pour lui (soit 1 million \)), je ne pense pas qu’il aura de grandes difficultés à se payer un traducteur qui lui coûtera quelques milliers de $.



@ Aureus :




  • J’ai parlé de la promotion, je signale d’ailleurs que dans le cas d’un ebook c’est sans doute le dernier rôle majeur qu’il reste à l’éditeur.



  • la presse grand public que tu cites ? Elle parle surtout de ce qui se vend déjà, pas des obscurs petits ouvrages qui viennent de sortir, aussi intéressants soient-ils. Bref, les médias grand public comme “découvreurs de perles cachées”, je n’y crois pas trop. Cela peut être un accélérateur pour que ce qui se vend bien devienne un plu gros succès mais pour lancer de nouveaux auteurs, j’en doute.



  • Tout le monde ne lit pas d’ebook, c’est vrai. Je parlais spécifiquement de la situation des ebook donc mon propos se limite à cela… parce que le conflit Hachette-Amazon concerne justement les ebooks !



  • Gestion des droits ? Effectivement, c’est un point que j’ai négligé. Sauf que les agents des acteurs, pour faire un paralèlle, ne ponctionnent pas 50% des revenus (faut retirer un 0 à ce nombre). Donc oui, c’est un rôle utile mais qui alors bien surfacturé comme l’ensemble de la prestation d’ailleurs.



    Enfin, non ce ne sont pas les auteurs que les éditeurs entubent, ce sont les lecteurs. Et oui, c’est exactement ce que l’on apprend dans les filières d’études “commerciales” (celle-là et bien d’autres) : à entuber le client. <img data-src=" />



    Enfin bref, je comprend que tu veuilles défendre ce qui semble être ton boulot mais mon point de vue reste que sur un ebook, le rôle des éditeurs est moindre et qu’il est donc logique qu’ils perçoivent moins.







    <img data-src=" /> oui je suis editeur, je m’appelle même Mr Hachette.



    Et c’est pas 50% que les éditeurs ponctionnent mais 90.

    Et t’as toujours pas parlé de la mise en page, de l’avance sur salaire, des différentes plateforme d’ebook ( parce que y’a des gens qu’ont la kobo), de la première de couverture (y’a un dessinateur ou photographe aussi qu’est payé), les conseils d’écritures,….



    Mais t’as déjà concédé la promo, la relecture et la gestion des droits, on avance.



    Et j’ai un ami écrivain c’est pour ca que je me permets d’en parler, il avait essayé de s’en sortir seul au départ…


votre avatar







Alias_bel a écrit :



Tu en connais beaucoup des auteurs traduits au lancement de leur premier livre ?



On traduit ceux qui rapportent déjà beaucoup dans leur langue d’origine parce qu’on sait que çà marchera. Donc la prise de risque est quasi-nulle.







Pourtant ça existe, certains ne sont même pas publié dans leur pays d’origine, souvent parce qu’un éditeur les a repéré et pense que leur style peut convenir au marché de leur pays… J’ai vu en dédicace une taïwanaise qui parlais mal le français et qui n’a réussi à ce faire publié qu’en France, ou un auteur Portugais qui était super heureux d’être publié en France parce que dans son pays c’est presque impossible d’être publié. Puis il faut arrêté de penser qu’ils n’y a que des gros éditeurs qui cherche à vous racketter. Certains sont de vrais passionnés, d’autres sont de vrais co*rds. <img data-src=" />







aureus a écrit :



Et j’ai un ami écrivain c’est pour ca que je me permets d’en parler, il avait essayé de s’en sortir seul au départ…







Ouais, autant dire qu’il s’en sortira aussi bien que ceux qui font des fanfics sur internet.


votre avatar

Amazon c’est pas ceux qui exploitent à mort leur employés ? Ceux qui embauchent des ouvriers non qualifiés pour emballer des cartons en leur mettant la pression à longueur de temps ?

Ça ne me dérange pas d’attendre un peu pour avoir un bouquin, ou quoi que ce soit d’autre. En plus en discutant avec un libraire spécialisé on peut avoir des conseils, on peut rencontrer des gens dans les rayonnages. On peut lui téléphoner aussi pour lui demander de commander et aller le chercher quand il arrive. Au moins je vois son visage et pourrais le recroiser à la boulangerie.



Quand Amazon aura anéanti tous les petits commerces c’est peut être à Pôle Emploi, ou sous un pont, qu’on les croisera, ces vendeurs qualifiés.



Amazon me dégoutte sur tous les plans : abus de position dominante, exploitation de ses employés pour un salaire de misère et des conditions de travail difficiles alors que l’entreprise fait des milliards de dollars de bénéfice et qu’ils se permettent de ne pas payer leur impôts. Un emploi Amazon, c’est combien de petits emplois perdus ?



Ils en arrivent à pouvoir dicter leur lois, avec en plus quelques cons qui les défendent. Ces mêmes cons qui se plaignent de ne plus avoir de pouvoir d’achat mais qui achète des produits qui viennent de l’autre bout de la planète au lieux d’acheter des produits locaux. Oui, quand on favorise les grandes entreprises qui tue nos emplois, on se retrouve sans argent, c’est sûr…

votre avatar







coolraoul a écrit :



Amazon c’est le truc ou je commande et je reçois le lendemain sans frais de port ?



C’est le truc ou si je suis pas satisfait d’un produit ouvert je le renvoi je suis remboursé parfois même avant que le colis ne soit arrivé dans les dépôts Amazon ?



C’est le truc ou quand je commande une saison d’une série elle est a 15€ au lieu de 25€ a Auchan ou a la Fnac ?



C’est le truc ou quand j’ai eu besoin du Tome 3 de GoT, je l’ai eu le lendemain dans ma boite au lettre car 3 librairies différentes m’ont dit qu’elles ne l’avaient pas mais pouvait me le commander ( En gros 1 semaine d’attente et plus cher )



Et au fait, CDiscount c’est le truc ou quasiment tout le multimédia est moins cher que sur Amazon mais que personne s’insurge ?



La fin des librairies me fera autant de peine que la fin du loueur de DVD du coin ou du CD, quand on est pas capable de s’adapter on coule.







Sauf que le but, c’est certainement pas d’avantager le client, mais de couler les autres pour mieux régner. Tous ces avantages qu’Amazon propose ne pourront durer, sur le long terme ce ne sera pas rentable pour Amazon. Profites en bien !!!


votre avatar

Qu’ils soient français, Allemands ou Américains, les parasites restent des parasites.

<img data-src=" />

votre avatar







yuresen a écrit :



Amazon c’est pas ceux qui exploitent à mort leur employés ? Ceux qui embauchent des ouvriers non qualifiés pour emballer des cartons en leur mettant la pression à longueur de temps ?

Ça ne me dérange pas d’attendre un peu pour avoir un bouquin, ou quoi que ce soit d’autre. En plus en discutant avec un libraire spécialisé on peut avoir des conseils, on peut rencontrer des gens dans les rayonnages. On peut lui téléphoner aussi pour lui demander de commander et aller le chercher quand il arrive. Au moins je vois son visage et pourrais le recroiser à la boulangerie.



Quand Amazon aura anéanti tous les petits commerces c’est peut être à Pôle Emploi, ou sous un pont, qu’on les croisera, ces vendeurs qualifiés.



Amazon me dégoutte sur tous les plans : abus de position dominante, exploitation de ses employés pour un salaire de misère et des conditions de travail difficiles alors que l’entreprise fait des milliards de dollars de bénéfice et qu’ils se permettent de ne pas payer leur impôts. Un emploi Amazon, c’est combien de petits emplois perdus ?



Ils en arrivent à pouvoir dicter leur lois, avec en plus quelques cons qui les défendent. Ces mêmes cons qui se plaignent de ne plus avoir de pouvoir d’achat mais qui achète des produits qui viennent de l’autre bout de la planète au lieux d’acheter des produits locaux. Oui, quand on favorise les grandes entreprises qui tue nos emplois, on se retrouve sans argent, c’est sûr…







Bon faut pas exagerer. De un, je connais des gens qui bossent chez Amazon à Montélimar. Ils sont pas si exploités et sont bien content, parce qu’avant ils n’avaient pas de taff (Et pourtant il s’agit de gens “qualifiés” pour certains). De deux, Amazon ne va pas couler les libraires (Ils ont déjà été tué par la Fnac et compagnie), mais plutot des grosses enseignes comme la FNAC.


votre avatar

Si des gens n’aiment pas Amazon, qu’ils n’achètent pas leurs produits.



Au fait, est-ce qu’ils vont jusqu’au bout de leur logique de solidarité envers les acteurs des modèles économiques dépassés du marché culturel et ne téléchargent jamais de torrent pour acheter fréquemment des livres et des disques ?



S’ils cherchent à sauver la culture tout comme on a sauvé le textile, la sidérurgie, le charbonnage, etc, c’est sur qu’on est bien parti…

votre avatar



Les auteurs pris en sandwich entre l’éditeur et le cybermarchand

(…)

Si en France, un tel conflit a bien moins de chance d’avoir lieu du fait du prix unique des livres (ebooks compris), il est probable que cette guerre des prix s’étende à de nombreux territoires dans le monde.

article NEXT INPACT



En Allemagne, il existe aussi un prix du livre fixé par les éditeurs mais il s’agit d’un accord national entre l’association des éditeurs auquel les libraires se soumettent (un peu comme la SACEM en France pour les droits de paroliers et de compositeurs de musique) :

culture.gouv.fr République FrançaiseMais ce n’est pas une loi comme en France, et apparemment quelques éditeurs n’adhèrent pas à ce système et négocient leurs prix librement avec chaque librairie.

votre avatar

Le livre numérique en France - Vincent Monadé, Président du CNL :

youtube.com YouTubeà 05:02 minutes : le livre numérique serait plus développé en Allemagne qu’en France – grâce à un réseau de distribution du livre numérique (achat d’une liseuse + achat en librairie des livres numériques), en collaboration avec Deutsche Telekom – avec 35% du marché, alors que Amazon n’obtiendrait plus que 43% du marché du livre numérique en Allemagne.

votre avatar







Ph11 a écrit :



Si des gens n’aiment pas Amazon, qu’ils n’achètent pas leurs produits.



Au fait, est-ce qu’ils vont jusqu’au bout de leur logique de solidarité envers les acteurs des modèles économiques dépassés du marché culturel et ne téléchargent jamais de torrent pour acheter fréquemment des livres et des disques ?



S’ils cherchent à sauver la culture tout comme on a sauvé le textile, la sidérurgie, le charbonnage, etc, c’est sur qu’on est bien parti…





Actuellement, je me sers d’Amazon que pour remplir ma base de données. Pour les bouquins, je préfère le papier au moins je peux prêter mes livres, voir les lire avant des les offrir. <img data-src=" />


votre avatar







Wen84 a écrit :



Sauf que le but, c’est certainement pas d’avantager le client, mais de couler les autres pour mieux régner. Tous ces avantages qu’Amazon propose ne pourront durer, sur le long terme ce ne sera pas rentable pour Amazon. Profites en bien !!!







J’ai un peu bossé dans le e-commerce, ça se porte très bien pour les autres marketplace, y en a même de plus en plus.



C’est pas seulement Amazon, c’est toutes les marketplaces qui a la longue tuent la concurrence “physique”, le vendeur de cd, le libraire, les majors, maintenant les editeurs, ils sont incapables de s’adapter a l’essor de la vente en ligne, du téléchargement légal, du ebook même apparemment.



Donc comme je l’ai dis leur disparition me fais ni chaud ni froid, mais pour la concurrence avec les autres marketplace, oui Amazon domine mais la concurrence se porte plutot bien.



http://www.journaldunet.com/ebusiness/commerce/top-500-e-commerce-europe/top-50-…



On constate une net domination, qui n’empiète pas vraiment sur la bonne croissance des autres marketplace.



Mention spécial a CDiscount, des putains de génies avec leur webdesign et je dis ça sans ironie, ils auraient pu le changer 100x c’est pas pour rien qu’ils l’ont pas fait.


votre avatar







Alias_bel a écrit :



Tu en connais beaucoup des auteurs traduits au lancement de leur premier livre ?



On traduit ceux qui rapportent déjà beaucoup dans leur langue d’origine parce qu’on sait que çà marchera. Donc la prise de risque est quasi-nulle.



Et si demain un auteur vend 200.000 exemplaires avec chaque fois 5\( pour lui (soit 1 million \)), je ne pense pas qu’il aura de grandes difficultés à se payer un traducteur qui lui coûtera quelques milliers de $.







Donc derrière il faut que l’auteur vende par palettes pour pouvoir se payer les services d’un traducteur. Donc si un livre ou une BD se vend à moins d’exemplaires, on a peu de chances de les voir localisés dans notre langue (à mettre du point de vue de n’importe quel pays).

Là où des éditeurs (notamment dans le manga) prennent le risque de sortir des séries qui cumuleront à tout casser 10 000 ventes en France parce qu’ils compensent cela par des licences plus juteuses.



En gros, l’accès aux oeuvres serait juste plus difficile. Et un accès difficile risque-t-il pas au contraire de baisser le nombre de ventes et donc les revenus direct de l’auteur ?



J’ai beau n’avoir su lire en entier que trois ou quatre bouquins dans ma vie et acheter principalement les rares manga qui m’intéressent en France (pour le reste obligé de passer par l’import justement), je trouverai ça dommage de risquer de voir l’offre se réduire encore plus.


votre avatar







SebGF a écrit :



Donc derrière il faut que l’auteur vende par palettes pour pouvoir se payer les services d’un traducteur. Donc si un livre ou une BD se vend à moins d’exemplaires, on a peu de chances de les voir localisés dans notre langue (à mettre du point de vue de n’importe quel pays).

Là où des éditeurs (notamment dans le manga) prennent le risque de sortir des séries qui cumuleront à tout casser 10 000 1000 ventes en France parce qu’ils compensent cela par des licences plus juteuses.



En gros, l’accès aux oeuvres serait juste plus difficile. Et un accès difficile risque-t-il pas au contraire de baisser le nombre de ventes et donc les revenus direct de l’auteur ?



J’ai beau n’avoir su lire en entier que trois ou quatre bouquins dans ma vie et acheter principalement les rares manga qui m’intéressent en France (pour le reste obligé de passer par l’import justement), je trouverai ça dommage de risquer de voir l’offre se réduire encore plus.







10 000 ventes par tome, c’est déjà une série qui ne s’est pas trop mal vendue. La plupart ne sont même pas au seuil de rentabilité.



Ce que je sais pour les manga, c’est que certains éditeurs vont jusqu’au bout de séries de plus de 30 tomes alors que la moitié de la série est dans le rouge. D’ailleurs, Pika ne semble pas mauvais pour choisir des trucs qui ne se vendent pas en France… Il semblerait que ça soit surtout sur les shônen (série pour garçon) que ça soit assez catastrophique (les lecteurs ne sont pas fidèles, même s’il y en a beaucoup plus que côté shôjo (série pour filles)). Perso, j’ai la chance de pouvoir lire un peu le japonais, ça m’a permis de finir certaines séries qui n’ont jamais vu leur fin publiée en France parce que l’éditeur a jeté l’éponge ou a mis la clef sous la porte.



Pour info, d’après ce que j’avais lu, la majorité des ventes de livres, tous supports confondus, semble avoisiner les 100-200 tomes de moyenne. Et presque tous ceux qui s’autoproduisent ne le font généralement pas pour gagner de l’argent, ils en perdent. C’est un énorme investissement de se vendre qui est rarement récompensé à sa juste valeur.


votre avatar







coolraoul a écrit :



J’ai un peu bossé dans le e-commerce, ça se porte très bien pour les autres marketplace, y en a même de plus en plus.



C’est pas seulement Amazon, c’est toutes les marketplaces qui a la longue tuent la concurrence “physique”, le vendeur de cd, le libraire, les majors, maintenant les editeurs, ils sont incapables de s’adapter a l’essor de la vente en ligne, du téléchargement légal, du ebook même apparemment.



Donc comme je l’ai dis leur disparition me fais ni chaud ni froid, mais pour la concurrence avec les autres marketplace, oui Amazon domine mais la concurrence se porte plutot bien.



http://www.journaldunet.com/ebusiness/commerce/top-500-e-commerce-europe/top-50-…



On constate une net domination, qui n’empiète pas vraiment sur la bonne croissance des autres marketplace.



Mention spécial a CDiscount, des putains de génies avec leur webdesign et je dis ça sans ironie, ils auraient pu le changer 100x c’est pas pour rien qu’ils l’ont pas fait.







Ca n’a pas trop de rapport avec mon commentaire. Là où je voulais en venir, c’est qu’Amazon domine largement et pourtant ils sont peu rentable. Tot ou tard, ils risquent de revoir leur offre tarifaire, certains avantages qu’ils proposent et leur manière de fonctionner.

Bref, certaines plus values qu’ils proposent ne sont que temporaire.



votre avatar







Ph11 a écrit :



Si des gens n’aiment pas Amazon, qu’ils n’achètent pas leurs produits.



Au fait, est-ce qu’ils vont jusqu’au bout de leur logique de solidarité envers les acteurs des modèles économiques dépassés du marché culturel et ne téléchargent jamais de torrent pour acheter fréquemment des livres et des disques ?



S’ils cherchent à sauver la culture tout comme on a sauvé le textile, la sidérurgie, le charbonnage, etc, c’est sur qu’on est bien parti…





Je suis d’accord avec toi… du coup je m’en vais immortaliser l’instant sur mon calendrier <img data-src=" />


votre avatar







Alias_bel a écrit :



Si demain, tous les livres sont édités-diffusés-vendus par Amazon, comment diffuser un livre refusé par Amazon ?





Bah… Un bête fichier texte (c’est ça au final un ebook) ça demande pas des connaissances ultra pointues pour être diffusé hein.


votre avatar







Alias_bel a écrit :



En fait, que propose Amazon ? De flinguer les éditeurs, devenus de moins en moins utiles, il faut bien le dire.





Si c’était ce que propose Amazon, ils proposeraient aux auteurs d’éditer leurs livres au lieu de tout simplement les boycotter.



Ce que veut Amazon est simple : baisser les prix mais sans toucher à ses propres marges.


votre avatar

L’argumentation d’Amazon ( sur le pointeur de la news Readers United http://www.readersunited.com/ ) est loin d’être complètement idiote



Et perso en tant que gros lecteur , quand je cherche un bouquin ( que du papier) je vais chez mon libraire à côté de chez moi, quand il ne l’a pas, je lui commande

Donc je ne vois pas trop quand l’auteur est spolié . Si on veut cet auteur on l’achète ailleurs.



Est ce que ça veut dire qu’Hachette n’a que Amazon comme distributeur d’Ebooks?



Uniquement quand on ne peut pas l’obtenir chez le libraire ( ce qui est le cas très souvent quand je commande des bouquins en langue espagnole et beaucoup plus rarement en langue anglaise ) je vais chez Amazon.



Mais je dois avouer que je ne peux que constater la qualité de leur service tant en taille de stock de prix de rapidité d’envoi etc …


votre avatar







coolraoul a écrit :



Amazon c’est le truc ou je commande et je reçois le lendemain sans frais de port ?



C’est le truc ou si je suis pas satisfait d’un produit ouvert je le renvoi je suis remboursé parfois même avant que le colis ne soit arrivé dans les dépôts Amazon ?



C’est le truc ou quand je commande une saison d’une série elle est a 15€ au lieu de 25€ a Auchan ou a la Fnac ?



C’est le truc ou quand j’ai eu besoin du Tome 3 de GoT, je l’ai eu le lendemain dans ma boite au lettre car 3 librairies différentes m’ont dit qu’elles ne l’avaient pas mais pouvait me le commander ( En gros 1 semaine d’attente et plus cher )



Et au fait, CDiscount c’est le truc ou quasiment tout le multimédia est moins cher que sur Amazon mais que personne s’insurge ?



La fin des librairies me fera autant de peine que la fin du loueur de DVD du coin ou du CD, quand on est pas capable de s’adapter on coule.





Sauf que là il y a une différence de puissance entre Amazon.

Pour l’instant Amazon a de la concurrence, mais un peu comme google, le jour où il aura tué tout le monde, il se retrouvera en monopole. A partir de là ils pourront augmenter les prix à leur guise car le coût d’entrée sur le marché est important (pas en investissement, mais en image).





Alias_bel a écrit :



De mon point de vue, Amazon est loin d’avoir tort sur toute la ligne (mais ce n’est pas le chevalier blanc non plus).





Les pratiques ne sont pas du tout défendables… Après les éditeurs, c’est un peu comme les majors de la musique, c’est vrai que de nos jours ça sert plus trop. Cependant ca donne un certain gage de qualité (pour certains), et ça permet d’avoir une référence.

On peut savoir par exemple qu’en achetant un policier de tel éditeur il y aura de grandes chances que ce soit un minimum de qualité, chose que l’on ne peut pas savoir trop facilement pour un indépendant non connu (et les notes des internautes ne sont pas toujours fiables…)


votre avatar







jinge a écrit :



Sauf que là il y a une différence de puissance entre Amazon.

Pour l’instant Amazon a de la concurrence, mais un peu comme google, le jour où il aura tué tout le monde, il se retrouvera en monopole. A partir de là ils pourront augmenter les prix à leur guise car le coût d’entrée sur le marché est important (pas en investissement, mais en image).







Et un nouveau concurrent viendra tuer sa rente de situation et ainsi de suite c’est de cette manière que fonctionne le capitalisme.



Les entreprises essai d’avoir le monopole pour se faire de grosse marge et un concurrent vient tout casser et devient un nouveau leader.



Mais il me semble que dans certains pays(états unis par exemple) le monopole mène à la découpe de l’entreprise.


votre avatar







Alias_bel a écrit :











Tu oublies un détail dans le rôle de l’éditeur : il n’édite pas que des auteurs de son pays d’activité.



Est-ce que c’est l’auteur qui va devoir se taper la traduction de son ouvrage dans toutes les langues ?

Sinon qui va payer le traitre traducteur ?


votre avatar







metaphore54 a écrit :



Sauf que là il y a une différence de puissance entre Amazon.

Pour l’instant Amazon a de la concurrence, mais un peu comme google, le jour où il aura tué tout le monde, il se retrouvera en monopole. A partir de là ils pourront augmenter les prix à leur guise car le coût d’entrée sur le marché est important (pas en investissement, mais en image). .







En fait c’est la situation actuelle avec hachette, ca n’a l’air de déranger personne


votre avatar







SebGF a écrit :



Tu oublies un détail dans le rôle de l’éditeur : il n’édite pas que des auteurs de son pays d’activité.



Est-ce que c’est l’auteur qui va devoir se taper la traduction de son ouvrage dans toutes les langues ?

Sinon qui va payer le traitre traducteur ?







Putain, c’est vrai que je serais vachement emmerdé, je ne sais pas lire le coréen et le chinois, le portugais, l’espagnol, etc… Il va valoir que je m’y mettes. <img data-src=" />







clacbec a écrit :



En fait c’est la situation actuelle avec hachette, ca n’a l’air de déranger personne







Si tu savais ce que les libraires pensent d’Hachette.


votre avatar







SebGF a écrit :



Tu oublies un détail dans le rôle de l’éditeur : il n’édite pas que des auteurs de son pays d’activité.



Est-ce que c’est l’auteur qui va devoir se taper la traduction de son ouvrage dans toutes les langues ?

Sinon qui va payer le traitre traducteur ?





Nan mais laisse les vivre dans un monde ou la pub est uniquement faite par du bouche à oreille et des forums.

Un monde sans grand journal, on est pas couché ou magazines de presse.

Un monde sans traducteur, sans avance sur salaire pour des contrats longues durées.

Un monde ou tout le monde lit des ebooks.

Un monde sans adaptation au cinéma et gestion de droit (JV, BD,….)

Sans gestion des différentes plateformes, y’a qu’a envoyer son fichier .TXT sur amazon.fr et tout le monde l’a.

Un monde ou t’as pas besoin de conseil pour l’écriture de ton livre, même quand t’es novice, tu connais déjà parfaitement comment écrire un livre.



L’éditeur il prend un fichier .txt qu’il fait relire par un chinois et il l’envoie à amazon.



Et les mecs touchent entre 80 et 90% du prix du livre ? En faite durant leurs cinq années d’étude après le bac on leurs apprend à entuber les écrivains.


votre avatar

My bad j’ai oublié les événements pour la promo. Donc c’est simple, t’as ton ebook tu vas à la fnac, tu leur dis de télécharger ton livre sur amazon.fr, et hop t’es prêt à signer des autographes.



Ca marche aussi avec les salons et les festivals

votre avatar







aureus a écrit :



Nan mais laisse les vivre dans un monde ou la pub est uniquement faite par du bouche à oreille et des forums.

Un monde sans grand journal, on est pas couché ou magazines de presse.

Un monde sans traducteur, sans avance sur salaire pour des contrats longues durées.

Un monde ou tout le monde lit des ebooks.

Un monde sans adaptation au cinéma et gestion de droit (JV, BD,….)

Sans gestion des différentes plateformes, y’a qu’a envoyer son fichier .TXT sur amazon.fr et tout le monde l’a.

Un monde ou t’as pas besoin de conseil pour l’écriture de ton livre, même quand t’es novice, tu connais déjà parfaitement comment écrire un livre.



L’éditeur il prend un fichier .txt qu’il fait relire par un chinois et il l’envoie à amazon.



Et les mecs touchent entre 80 et 90% du prix du livre ? En faite durant leurs cinq années d’étude après le bac on leurs apprend à entuber les écrivains.







Dans la BD il me semble que ça ne fonctionne pas trop comment ça… De plus, une grosse partie d’auteurs n’en vivent pas et le système tienne juste parce qu’il y en a qui rentabilisent les n autres séries qui ne fonctionnent pas. De plus, tous les éditeurs ne sont pas Hachette… En fait, Hachette est plus chiant en tant que distributeur qu’éditer ça cause de leur quasi-monopole et c’est plus sur ça qu’Amazon s’attaque.



Votre .txt n’est valeur que pour un bouquin sans aucune illustration. Dans un livre illustré, dans une BD, ou autres, c’est loin d’être juste un .txt. Pour avoir bossé chez un tout petit éditeur, la mise en page d’un bouquin, ça ne se fait pas en claquant des doigts. Les auteurs sont souvent totalement incompétents avec un traitement de texte. Il faut souvent leur faire leur couverture, etc.



En tout cas, ça me fait toujours rire ceux qui ont un besoin vital d’avoir leur livre le lendemain. C’est du loisir, si je l’ai dans 3 semaines, je n’en mourais pas. La patience, les gens ne savent plus ce que c’est sauf pour râler parce qu’un truc à une semaine de retard.







aureus a écrit :



My bad j’ai oublié les événements pour la promo. Donc c’est simple, t’as ton ebook tu vas à la fnac, tu leur dis de télécharger ton livre sur amazon.fr, et hop t’es prêt à signer des autographes.



Ca marche aussi avec les salons et les festivals







Tu fais dédicaces ton lecteur ? <img data-src=" />


votre avatar







aureus a écrit :



Nan mais laisse les vivre dans un monde ou la pub est uniquement faite par du bouche à oreille et des forums.

Un monde sans grand journal, on est pas couché ou magazines de presse.

Un monde sans traducteur, sans avance sur salaire pour des contrats longues durées.

Un monde ou tout le monde lit des ebooks.

Un monde sans adaptation au cinéma et gestion de droit (JV, BD,….)

Sans gestion des différentes plateformes, y’a qu’a envoyer son fichier .TXT sur amazon.fr et tout le monde l’a.

Un monde ou t’as pas besoin de conseil pour l’écriture de ton livre, même quand t’es novice, tu connais déjà parfaitement comment écrire un livre.



L’éditeur il prend un fichier .txt qu’il fait relire par un chinois et il l’envoie à amazon.



Et les mecs touchent entre 80 et 90% du prix du livre ? En faite durant leurs cinq années d’étude après le bac on leurs apprend à entuber les écrivains.





La nature à horreur du vide, un autre prendra le relai peut être pas sous la forme actuelle, du moment qu’il y a de la demande.


votre avatar







elezoic a écrit :



Ca tombe bien un ebook peut être difficilement ralenti à la livraison.







Oh que si! Il suffit de le faire télécharger à 1octet/s au lieu de 100 mo/s. Bref, limité la limite de download.


votre avatar







zefling a écrit :



Dans la BD il me semble que ça ne fonctionne pas trop comment ça… De plus, une grosse partie d’auteurs n’en vivent pas et le système tienne juste parce qu’il y en a qui rentabilisent les n autres séries qui ne fonctionnent pas. De plus, tous les éditeurs ne sont pas Hachette… En fait, Hachette est plus chiant en tant que distributeur qu’éditer ça cause de leur quasi-monopole et c’est plus sur ça qu’Amazon s’attaque.



Votre .txt n’est valeur que pour un bouquin sans aucune illustration. Dans un livre illustré, dans une BD, ou autres, c’est loin d’être juste un .txt. Pour avoir bossé chez un tout petit éditeur, la mise en page d’un bouquin, ça ne se fait pas en claquant des doigts. Les auteurs sont souvent totalement incompétents avec un traitement de texte. Il faut souvent leur faire leur couverture, etc.



En tout cas, ça me fait toujours rire ceux qui ont un besoin vital d’avoir leur livre le lendemain. C’est du loisir, si je l’ai dans 3 semaines, je n’en mourais pas. La patience, les gens ne savent plus ce que c’est sauf pour râler parce qu’un truc à une semaine de retard.





C’était ironique, j’aurais du rajouter [ironie] avant mais PCi pense que c’est prendre les gens par la main <img data-src=" />



Sinon c’est vrai que c’est encore plus symptomatique pour la BD ou il y’a encore plus de règle et ou c’est plus complexe pour y percer.



Et effectivement j’avais oublié la première de couverture pour les ebooks.







metaphore54 a écrit :



La nature à horreur du vide, un autre prendra le relai peut être pas sous la forme actuelle, du moment qu’il y a de la demande.





Et devine comment on appellera l’autre ? Au hasard éditeur…


votre avatar







aureus a écrit :



Le monsieur vient de te dire qu’il aime bien amazon donc ils peuvent tout ce permettre.

Je pense qu’il explique très bien le concept de fanboyisme.



D’ailleurs il a même pas compris qu’on parlait du combat entre amazon et les éditeurs et pas de celui entre amazon et les libraires.





En fait, l’objectif d’Amazon est de faire du forcing sur le marché du livre numérique pour voler du pouvoir aux éditeurs mais ça tu l’auras deviner tout seul, je n’ai pas besoin de te l’expliquer.


votre avatar







SebGF a écrit :



Tu oublies un détail dans le rôle de l’éditeur : il n’édite pas que des auteurs de son pays d’activité.



Est-ce que c’est l’auteur qui va devoir se taper la traduction de son ouvrage dans toutes les langues ?

Sinon qui va payer le traitre traducteur ?







Tu en connais beaucoup des auteurs traduits au lancement de leur premier livre ?



On traduit ceux qui rapportent déjà beaucoup dans leur langue d’origine parce qu’on sait que çà marchera. Donc la prise de risque est quasi-nulle.



Et si demain un auteur vend 200.000 exemplaires avec chaque fois 5\( pour lui (soit 1 million \)), je ne pense pas qu’il aura de grandes difficultés à se payer un traducteur qui lui coûtera quelques milliers de $.



@ Aureus :




  • J’ai parlé de la promotion, je signale d’ailleurs que dans le cas d’un ebook c’est sans doute le dernier rôle majeur qu’il reste à l’éditeur.



  • la presse grand public que tu cites ? Elle parle surtout de ce qui se vend déjà, pas des obscurs petits ouvrages qui viennent de sortir, aussi intéressants soient-ils. Bref, les médias grand public comme “découvreurs de perles cachées”, je n’y crois pas trop. Cela peut être un accélérateur pour que ce qui se vend bien devienne un plu gros succès mais pour lancer de nouveaux auteurs, j’en doute.



  • Tout le monde ne lit pas d’ebook, c’est vrai. Je parlais spécifiquement de la situation des ebook donc mon propos se limite à cela… parce que le conflit Hachette-Amazon concerne justement les ebooks !



  • Gestion des droits ? Effectivement, c’est un point que j’ai négligé. Sauf que les agents des acteurs, pour faire un paralèlle, ne ponctionnent pas 50% des revenus (faut retirer un 0 à ce nombre). Donc oui, c’est un rôle utile mais qui alors bien surfacturé comme l’ensemble de la prestation d’ailleurs.



    Enfin, non ce ne sont pas les auteurs que les éditeurs entubent, ce sont les lecteurs. Et oui, c’est exactement ce que l’on apprend dans les filières d’études “commerciales” (celle-là et bien d’autres) : à entuber le client. <img data-src=" />



    Enfin bref, je comprend que tu veuilles défendre ce qui semble être ton boulot mais mon point de vue reste que sur un ebook, le rôle des éditeurs est moindre et qu’il est donc logique qu’ils perçoivent moins.


votre avatar

Amazon c’est le truc ou je commande et je reçois le lendemain sans frais de port ?



C’est le truc ou si je suis pas satisfait d’un produit ouvert je le renvoi je suis remboursé parfois même avant que le colis ne soit arrivé dans les dépôts Amazon ?



C’est le truc ou quand je commande une saison d’une série elle est a 15€ au lieu de 25€ a Auchan ou a la Fnac ?



C’est le truc ou quand j’ai eu besoin du Tome 3 de GoT, je l’ai eu le lendemain dans ma boite au lettre car 3 librairies différentes m’ont dit qu’elles ne l’avaient pas mais pouvait me le commander ( En gros 1 semaine d’attente et plus cher )



Et au fait, CDiscount c’est le truc ou quasiment tout le multimédia est moins cher que sur Amazon mais que personne s’insurge ?



La fin des librairies me fera autant de peine que la fin du loueur de DVD du coin ou du CD, quand on est pas capable de s’adapter on coule.

votre avatar



Il est précisé que s’il y a des livraisons, elles sont réalisées « au ralenti »



(…)



Il faut dire que l’Américain en a assez des tarifs à 14,99 dollars (ou plus) pour de simples ebooks. Des prix qu’il estime abusifs mais qu’il doit appliquer en fonction des désirs des éditeurs.





Ca tombe bien un ebook peut être difficilement ralenti à la livraison.

votre avatar







elezoic a écrit :



Ca tombe bien un ebook peut être difficilement ralenti à la livraison.





Le monsieur vient de te dire qu’il aime bien amazon donc ils peuvent tout ce permettre.

Je pense qu’il explique très bien le concept de fanboyisme.



D’ailleurs il a même pas compris qu’on parlait du combat entre amazon et les éditeurs et pas de celui entre amazon et les libraires.


votre avatar

De mon point de vue, Amazon est loin d’avoir tort sur toute la ligne (mais ce n’est pas le chevalier blanc non plus).



En fait, que propose Amazon ? De flinguer les éditeurs, devenus de moins en moins utiles, il faut bien le dire.



Un éditeur jusqu’ici c’était quoi ? Un gars (enfin une société mais passons) qui acceptait d’investir un certain nombre de brouzoufs pour faire relire, imprimer, stocker et diffuser un livre. Il prend aussi en charge la promotion du bouquin. En échange de cette prise de risque financière, il prend une part des bénéfices. Si le livre ne se vend pas, il perd de sous (un peu). Si le livre se vend il en gagne (beaucoup).



Au XXIème siècle, sur un ebook, un éditeur, il fait quoi ?





  • Il paye pour la relecture (et encore, quand on voit certaines coquilles, on peut penser que la relecture a été sous-traitée à Petaouchnok). C’est une dépense très minime.

  • Il n’imprime ni ne stocke rien donc on oublie.

  • Il diffuse… moui encore qu’avec les moyens actuels, n’importe qui peut être vendu sur amazon sans avoir besoin d’un éditeur donc c’est mitigé.

  • il assure la promotion. Certes. Mais à nouveau, aujourd’hui la promotion d’un livre est surtout faite par les lecteurs, les blogs, internet et consorts. Bref, le rôle marketing tend à se minimiser bien qu’il soit toujours présent.



    Puisque leur rôle est largement inférieur, il semble logique que la rémunération que les éditeurs en tire soit elle aussi revue à la baisse (travailler moins pour gagner moins pour paraphraser un célèbre nain.. non pas atchoum…). Mais là les éditeurs ne sont pas d’accord. <img data-src=" />



    De ce point de vue, Amazon a totalement raison, les éditeurs sont devenus des tiers de moins en moins utiles au processus et donc selon ce bon vieux Darwin, ils sont voués à disparaître (ou à s’adapter mais là j’ai un doute).



    A côté de çà, Amazon propose un nouveau deal : sur 10$ perçu pour un ebook (aux USA, pas de TVA, çà simplifie), çà donnerait :



  • Auteur 5$ (c’est quand même lui qui fait le gros du boulot)



  • Vendeur 3$ (Amazon, qui stock les fichiers, gère la vente, donne ses 5% à Visa/Mastercard, paye les frais liés à son infrastructure, etc).



  • Editeur 2$ (pour les frais promotionnels puisque c’est à peu prés la seule vraie tâche qu’il lui reste à faire).



    C’est loin d’être délirant et çà semble même assez équitable au vu du travail des différentes parties. Pour rappel, Appel prend 30% aussi sur toutes les ventes virtuelles et çà gueule assez peu sur le sujet…<img data-src=" />

    Sans doute parce que dans ce secteur les “éditeurs” d’app sont les patrons des créateurs qui sont de simples salariés (donc leur production ne leur appartient pas).



    Bref, je trouve le point de vue d’Amazon assez défendable, quoi que l’on pense de cette société par ailleurs.



    Le seul point qui me gratte (un peu) c’est le risque de monopole à long terme. Si demain, tous les livres sont édités-diffusés-vendus par Amazon, comment diffuser un livre refusé par Amazon ? Aujourd’hui, il est toujours possible d’aller voir un autre éditeur jusqu’à en trouver un qui accepte de sortir le bouquin (quand on voit les torchons qui sont édités, tout est possible).



    Au final, je donne raison à Amazon sur le principe mais je regrette qu’ils dominent à ce point le secteur et que personne ne tente d’embrayer sur le sujet. Si B&N, la Fnac et autres prenaient la même position, çà pourrait être sympas. Oui, çà foutra quelques éditeurs au chômage mais l’ANPE est déjà pleine de gens dont la fonction est devenue caduque, je ne vois pas pourquoi certains métiers devraient être “protégés” alors que d’autres ne le sont pas…

Amazon suscite aussi l’ire des écrivains en Allemagne

  • Entre les grèves et les plaintes

  • La méthode américaine appliquée en Allemagne

  • Les auteurs pris en sandwich entre l'éditeur et le cybermarchand

Fermer