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Frontex se prépare à tester l’IA pour automatiser le contrôle d’identité aux frontières

Il faut que ce soit green, OK ?

Frontex se prépare à tester l’IA pour automatiser le contrôle d’identité aux frontières

L'Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex) se prépare à donner le coup d'envoi d'une expérimentation en conditions réelles visant à vérifier grâce à l'IA les données personnelles et biométriques recueillies dans le cadre de la mise en œuvre du dispositif EES aux frontières extérieures de l'Europe. C'est le port de Civitavecchia, en Italie, qui accueillera le projet pilote en 2026.

Le 15 octobre à 08h35

Les voyageurs qui débarqueront à Civitavecchia à partir de l'été 2026 risquent de faire la connaissance d'un poste frontière d'un nouveau genre : outre le recueil de leurs données personnelles et biométriques, ils confieront leurs documents d'identité à une IA spécialisée. Plutôt qu'un agent humain, c'est un logiciel qui vérifiera l'authenticité des documents d'identité présentés par les voyageurs, et s'assurera de la correspondance entre les données biométriques du porteur et celles contenues dans son passeport.

Le port de Civitavecchia, ville du littoral italien située à environ 70 km à l'ouest de Rome, a en effet été retenu pour accueillir « en production » un projet pilote dédié à l'IA et lancé par Frontex, l'Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes.

Dédié à « l'évaluation préalable au déploiement et à la mise en œuvre opérationnelle » des solutions techniques associées, ce projet préfigure peut-être les futurs parcours de « passage rapide aux frontières extérieures », pour reprendre l'expression consacrée aux sas PARAFE (pour « passage automatisé rapide aux frontières extérieures », le système de contrôle biométrique utilisé dans certains aéroports français).

Comme souvent en matière d'automatisation, Frontex avance l'argument selon lequel cette future brique de contrôle IA libèrera ses agents de tâches répétitives.

« Dans le contexte en constante évolution de la stratégie européenne de gestion intégrée des frontières (EIBM), l'intelligence artificielle (IA) s'est imposée comme un outil transformateur, offrant des capacités susceptibles de transformer radicalement le fonctionnement des services de police et d'apporter des avantages opérationnels. L'IA introduit également de nouveaux défis et vulnérabilités potentielles, notamment dans des domaines tels que la confidentialité des données et l'intégrité des décisions prises grâce à l'IA », résume l'agence européenne.

L'acronyme qui sert d'intitulé au projet en résume la promesse : AI4SB, pour « AI for Seamless Border » (« IA pour une frontière transparente » ou « sans couture », en VF). Reste à voir comment cette dernière s'incarnera, et dans quelle mesure la solution mise en œuvre fera la preuve de son efficacité et de sa capacité à valider les exigences réglementaires associées.

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Commentaires (11)

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Green, super green…

Les œuvres dystopiques NE sont PAS des modes d'emploi ! Groumpf !!!!!!
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Le problème est que les œuvres dystopiques préparent les esprits à accepter ces futurs.
Il faudrait plus d’œuvres utopiques. Malheureusement, il semble que la dystopie soit plus vendeuse que l'utopie ... :stress:
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Le problème est que les œuvres dystopiques préparent les esprits à accepter ces futurs. Il faudrait plus d’œuvres utopiques. Malheureusement, il semble que la dystopie soit plus vendeuse que l'utopie ...
Dans la famille presque-utopie, j'ai lu récemment Bikepunk de Ploum et c'est très bien. On peut citer aussi certains Damasio comme pouvant être inspirants ainsi que le fantastique Henri Lovenbruck. Leurs bouquins marchent, ils sont lus et facilement trouvables en librairie (ou à emprunter en bibliothèque). Ca parle pas mal de "comment on sort de la dystopie/emprise/domination pour reprendre le contrôle de son destin".

Dans cette veine "luttons contre les dominations", je recommande aussi chaudement Octavia Butler.
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Merci pour ces références.
J'ai lu les "pitchs" des Furtifs et Pour ne rien regretter et de ce que je comprends, ces histoires se déroulent quand même dans des sociétés dystopiques.
Je ne veux pas d'histoires "luttons contre les dominations" mais plutôt "voici un mode de liberté, d'égalité et de fraternité" (mais mais mais, c'est la France, non ?) :francais:
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Oui du coup ces propositions là sont pas appropriées. Butler a écrit d'autres trucs plus là dedans il me semble mais je connais pas assez et ne saurai pas recommander.

Ce que j'aime bien dans ces exemples là c'est qu'on passe assez de temps au "après". On n'élude pas l'utopie dans un épilogue tout rose mais on passe le temps sur les difficultés d'organisation, sur la volonté de s'y tenir, sur les choix faits dans le monde d'après... bref sur comment marche le monde après avoir renversé la domination.

L'Aube de Octavia Butler est différent pour le coup. On passe litéralement tous le bouquin à questionner/mettre en évidence la domination et les moyens de lutte.
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Merci pour ces précisions. Je garde les références dans un coin même si j'ai déjà une grosse pile de bouquins à lire.
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Pour celleux qui n'ont pas la ref :youtu.be YouTube
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Pour ajouter un soupçon de légèreté à un sujet lourd : l'espace d'un instant j'ai lu "Firefox" au lieu de "Frontex".
Ça rendait le sujet assez étrange 😬
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Ça ressemble aux portails qu'on trouve déjà dans les aéroports depuis des années non?
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Y'a pas d'IA dans les aéroports : le passeport biométrique est lu, et comparé à ton empreinte / reconnaissance faciale, à priori c'est "hors ligne"
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Ça dépend de ce qu'on appelle IA mais ça fait longtemps que les algos de reconnaissance d'images utilisent du DL, ça m'étonnerait qu'il n'y en ai pas déjà dans les solutions existantes.
Et si par IA on parle de LLM (puisque c'est le raccourci souvent fait actuellement), là je ne vois pas trop de raison qu'il y en ai, et un LLM n'a pas besoin d'être en ligne.

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