À chacun son modèle économique : et après ?
Ensemble, tout devient possible
Le 14 mars 2015 à 17h30
9 min
Économie
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Alors que Mediapart va fêter son septième anniversaire, et vient d'annoncer une hausse de ses résultats, la question des modèles économiques et des structures des sociétés de presse en ligne n'a jamais été aussi discuté. Et au-delà des choix de chacun se pose une question : ne faut-il pas commencer à réfléchir au-delà de la logique unitaire ?
Monétiser. Voilà ce qui nous occupe tous désormais. Non pas que nous soyons tous devenus une bande d'affreux capitalistes bien loin de nos idéaux de départ... mais pour que l'information en ligne puisse continuer d'exister au quotidien, il faut bien trouver des moyens de financer ceux qui vont la rechercher, la mettent en forme et la produisent.
De la volonté de partager une passion en ligne à l'envie de continuer à informer
Pourtant rien ne nous destinait à cela. Ceux que l'on appelle désormais les « pure players », ne sont en effet pas tous d'anciens journalistes de la presse papier qui ont décidé de passer à l'information en ligne dans le cadre d'une reconversion professionnelle. Parfois, il s'agit tout simplement de ceux qui ont décidé il y a 5, 10 ou 15 ans de commencer partager une passion via cet outil qu'est Internet avec le plus grand nombre. Plus tôt l'aventure a commencé, moins l'on s'attendait à pouvoir en faire notre métier, et à pouvoir en vivre au quotidien.
Comme le dit très bien Laurent Chemla, « Pour nous, Internet c'était juste "gratuité". On s'exprimait gratuitement dans nos blogs d'avant les blogs, on participait bénévolement au développement des logiciels (libres) qui allaient permettre au plus grand nombre de nous rejoindre dans ce fabuleux bac à sable. » Mais voilà, cela n'a rapidement plus été le cas. Et lorsque l'on a dû commencer à s'y mettre sérieusement, à faire grossir l'équipe, à se renforcer, il a bien fallu faire rentrer de l'argent dans les caisses.
Chacun son modèle : mais base payante ou gratuite, il va falloir choisir
À l'époque, on imaginait mal opter pour autre chose que le modèle publicitaire. Tout d'abord parce qu'il était utilisé par tous, même cette bonne vieille presse papier, mais aussi parce qu'il devait suffire à nous permettre d'assurer un accès gratuit à tous les sites. Pourtant, on en a vu rapidement les limites, sans parler des contraintes actuelles.
Car un accès gratuit et un financement à la page vue, c'est aussi une bonne manière d'en arriver là où nous en sommes : favoriser un modèle dans lequel c'est une information à faible coût mais à gros potentiel de viralité qui l'emporte. BuzzFeed devient un modèle pour tous. Bientôt, on enseignera Topito en école de journalisme. En attendant, les marques financent directement les contenus sponsorisés et les « partenariats » qui vantent leurs actions et leurs produits.
Il fallait donc trouver autre chose, un modèle économique plus vertueux dans son équation de base. Arrêt sur images et Mediapart ont montré que le financement via un accès payant était possible. Pour lire ce contenu, vous devez être abonné. Mais voilà, tout le monde n'a pas un Daniel Schneidermann ou un Edwy Plenel lui permettant de se faire connaître d'une large audience. Parfois l'on s'adresse à une niche, et pourtant, il faut bien y arriver.
Dès lors, chacun a commencé à inventer. Car il n'y avait plus qu'un ingrédient (la publicité) : il y en avait au moins deux. Si vous rajoutez à cela la possibilité de se financer via des services tiers, vous obtenez une infinité de cocktails où chacun peut puiser pour trouver une solution qui lui convienne, qui convienne à son audience, et qui lui permette d'assurer sa pérennité.
C'est ainsi qu'hors de l'offre purement gratuite et publicitaire, on commence à voir naître de nombreuses initiatives, aux modèles économiques divers et plus ou moins inventifs, où chacun explique son idéal à coup de manifeste, puis détaille son business plan par souci de transparence. Mais une chose est sûre, si l'information gratuite continuera à jamais d'exister dans l'espace numérique, c'est dans un modèle payant, qui ne cherche pas avant tout l'audience, que l'information de qualité pourra le mieux se développer.
L'information est un bien public, quelle structure pour l'accueillir ?
La façon de monétiser l'information n'est d'ailleurs qu'une partie de l'équation. Car tout dépend aussi de l'entreprise qui la produit, de ses motivations, de sa composition capitalistique. Est-ce une entreprise de presse embauchant des journalistes (encartés ou non), ou une société de développement de sites web qui embauche des rédacteurs, qui peuvent aussi bien travailler pour elle, qu'être animateur pour n'importe quelle marque ?
Actuellement se pose d'ailleurs une autre question, notamment poussée par l'équipe de Mediapart et le SPIIL, mais qui intéresse désormais bien plus largement : quelle structure pour une entreprise de presse, notamment celles qui visent un but non lucratif ? Si dans certains pays on voit des formes comme la fondation financer des médias de toute taille (comme le Guardian), ce n'est pas le cas chez nous où la SARL et la SAS sont les formes les plus courantes.
Actuellement, la loi de modernisation du secteur de la presse est en train de mettre en place une société de presse citoyenne, dont les bénéfices doivent être réinvestis dans son activité, mais qui pourra en échange recevoir des investissement défiscalisés à hauteur de 50 % de la part des particuliers, dans la limite de 1 000 euros par an. De quoi permettre la mise en place de plateformes de financement participatif pour la presse en ligne ? Qui sait.
Certains en rêvent et vont plus loin. C'est notamment le cas de Julia Cagé qui, dans son dernier livre Sauver les médias : Capitalisme, financement participatif et démocratie, imagine une forme encore plus poussée entre la fondation et la société par actions : la société de média à but non-lucratif. Sa différence principale réside dans le fait que les droits de vote obtenus augmentent plus vite que le capital investi, jusqu'à un certain niveau.
Ainsi, l'objectif est de multiplier les petits actionnaires tels que les lecteurs et les journalistes, plutôt que de se retrouver une fois de plus avec quelques décideurs, qui détiennent leur pouvoir du fait de la profondeur de leur portefeuille comme on le voit dans la phase de concentration actuelle.
De l'attente mortifère des GAFA unificateurs
Et après ? Car s'il est intéressant d'avoir opté pour une structure innovante, s'il est vital d'avoir trouvé un modèle économique adapté, cela ne résout là encore qu'une partie du problème dans un monde d'information payante et de sociétés de presse indépendantes en ligne.
Car encore faut-il permettre aux lecteurs de vous découvrir, de vous lire... de vous payer. Et là un seul constat est possible : s'il existe des kiosques pour la presse papier ou la presse papier numérisée, aucun n'existe pour la presse en ligne. De fait, il est impossible pour le lecteur de faire des économies s'il est abonné à plusieurs titres, ou même d'unifier la gestion de ses comptes, sans parler de la découverte de nouveaux titres de manière simple, ce qui est l'un des premiers rôles d'un kiosque.
Le plus souvent, lorsqu'un service utile manque, il y a deux possibilités. Soit une startup propose une solution avant de finir par se faire récupérer par l'un des GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) suite à un rachat. Soit c'est l'un des GAFA qui lui donne naissance directement. Après tout, Apple n'est-il pas l'un des géants de la musique numérique ? Amazon n'est-il pas le plus gros acteur pour la vente d'eBooks au niveau mondial ? Google News n'est-il pas le premier repère pour la diffusion d'information gratuite en ligne ?
On peut donc aisément s'attendre à ce que l'un d'entre eux se lance dans la création d'un tel service, après avoir tenté de le faire pour la presse numérisée. C'est d'ailleurs déjà un peu le cas avec Google Play Kiosque, même si l'ensemble est plutôt décevant pour le moment, et ne s'adresse pas aux pure players. Car les GAFA ont cela de prévisible : ils ne s'adressent qu'à de gros acteurs. Avez-vous déjà trouvé un article d'Arrêt sur images, Mediapart ou AlterEcoPlus dans Google Actualités ? Dans quelle proportion par rapport à des titres comme Le Figaro, Le Monde ou Les Echos ?
Prendre part à une œuvre collective
Il serait donc fou d'attendre. Pour défendre leur volonté d'une presse produisant de l'information de qualité, l'information payante mais accessible et l'indépendance capitalistique, les éditeurs ne doivent donc pas se préoccuper que de leur modèle et de leur structure. Ils doivent aussi se rencontrer et discuter, comme à travers des instances telles que le SPIIL, mais aussi aller plus loin et réflechir à la mise en place de plateformes et d'outils communs.
De quoi faciliter l'arrivée de nouveaux entrants, comme ceux qui cherchent actuellement à lutter contre l'infobésité comme Brief.me, Le Quatre heure, Les Jours ou même L'Imprévu, qui pourront aisément trouver un public et rejoindre une offre constituée, sans avoir à se reposer sur leurs réseaux pour assurer leur communication. C'est dans cet esprit que nous avons commencé à travailler sur le projet La presse libre ces derniers mois, et à chercher à fédérer plusieurs acteurs de la presse indépendante en ligne. Car comme le disait Henry Ford « Se réunir est un début, rester ensemble est un progrès mais travailler ensemble est la réussite. » Il ne nous reste donc plus qu'à réussir. Ensemble.
À chacun son modèle économique : et après ?
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De la volonté de partager une passion en ligne à l'envie de continuer à informer
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Chacun son modèle : mais base payante ou gratuite, il va falloir choisir
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L'information est un bien public, quelle structure pour l'accueillir ?
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De l'attente mortifère des GAFA unificateurs
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Prendre part à une œuvre collective
Commentaires (111)
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Abonnez-vousLe 14/03/2015 à 18h25
Merci pour les liens." />
Le 14/03/2015 à 18h25
Tain’, depuis le temps que je dis que je vais m’abonner… En plus c’est pas comme si j’en faisais pas une utilisation intensive de NXI. En fait vous êtes avec MacBidouille les 2 seuls sites que je consulte quotidienement concernant l’informatique.
Baste la qualité des articles, il y a aussi la qualité des comms, et ça, ça vaut son pesant de cacahouètes.
Je trouve souvent beaucoup d’info grâce à la communauté.
Le 14/03/2015 à 18h28
Je pense qu’il troll pour parler de la différence entre “donner une information”, chose aujourd’hui disponible partout, et lire un travail d’analyse, critique, forcément subjectif, et à la valeur ajoutée importante.
D’où son abonnement.
NXI propose maintenant depuis quelques années des articles “de fond”, comme des interview longues, des “mise au point” sur le discours marketing des constructeurs, ou bien des dossiers complets sur un sujet. C’est cela qui apporte une valeur ajoutée, bien plus qu’une succession de communiqués de presse.
Le 14/03/2015 à 18h30
Il a raison ; ce qui est intéressant, c’est plutôt l’analyse de cette information.
Le 14/03/2015 à 19h41
Le 14/03/2015 à 20h41
Mais vu que vous êtes tous en concurrence les uns contre les autres pour survivre, ce projet collectif n’aboutira pas, et le plus riche décidera qui fait faillite et qui s’est assez soumis pour continuer " />
Et sinon pour Henry Ford “travailler ensemble” c’est ça : Wikipedia" />
Le 14/03/2015 à 21h32
Le 14/03/2015 à 22h03
Le 14/03/2015 à 22h06
Le 14/03/2015 à 22h10
Le 14/03/2015 à 22h16
Le 14/03/2015 à 22h33
Les références ne sont pas les bonnes par rapport au projet (ne serait-ce que pour la raison de l’accès par abonnement) mais le propos est bon sur le fond : il vaut mieux une offre de sites complémentaires que de se focaliser sur un secteur précis. Même si à mon sens, le boulot d’un kiosque n’est pas de sélectionner un titre ou un autre pour un secteur, mais de vanter la diversité des points de vue, sur une base commune (ici l’indépendance et le modèle payant).
Le 14/03/2015 à 22h35
La presse en ligne rejoint le monde réel: les plus gros rachètent les plus petits, les petits s’unissent pour former des gros… rien de bien nouveau. De même, un abonné au Monde ne s’abonne pas au Figaro… bref, le lecteur choisit son abonnement en fonction de ses goûts, de la qualité du titre/site, et de son portefeuille, qui n’est hélas pas illimité. Ce sera pareil avec la presse en ligne. Je suis abonné à NXI, mais pas à MacG ou Mac4ever que je lis aussi quotidiennement: 15€ /an par site + 15€/mois pour un grand quotidien national + 15€/mois pour un quotidien régional, plus 7,5€/mois pour Mediapart… enfin vous avez compris l’idée, bah mon portefeuille dit clairement non. Si tous les sites que je fréquente deviennent exclusivement payant, et bien je n’irai plus, et je m’abonnerai à 1 ou 2 en fonction du prix, exactement comme dans la presse papier.
Dans un kiosque, on ne lit pas tout parce qu’on ne peut pas tout acheter: si la presse en ligne prends le même chemin, et bien il en sera de même.
Le web 2.0 finalement, c’est le nuage qui redescends sur Terre.
Le 14/03/2015 à 22h53
L’éditorial est aussi un bel hommage à ce que vous faite. Je suis content de payer pour ça. " />
Le 15/03/2015 à 01h03
Donc 16.200.601 de journalistes Français aurait voté pour hollande? Cela fait beaucoup." />" />
Le 15/03/2015 à 12h18
Gratuitement la tele?
Et la redevance, c’est combien par an?
Le 15/03/2015 à 12h19
Le 15/03/2015 à 15h09
Le 15/03/2015 à 16h00
Pourtant rien ne nous destinait à cela.
Bienvenue dans l’économie réelle ! Vous découvrez les joies de bâtir un business par un processus de découverte typiquement hayekien. Vous avez du mérite dans l’environnement qui est le vôtre, mais vous avez su sélectionner au cours du temps les bons assets. Les essais/erreurs du passé ont semblet-t-il été pris en compte (le management est à l’écoute et sait se remettre en question).
L’idée d’un kiosque virtuel, même si elle n’est pas nouvelle, est intéressante, fédératrice et pourrait conduire, s’il elle est mise en œuvre avec souplesse, à faire découvrir d’autres horizons ; bien évidemment à nous lecteurs-commentateurs, mais aussi à vous journalistes-entrepreneurs : les grands noms de la presse ont aussi commencé petit. A quand un Groupe NextInpact ?
Le 15/03/2015 à 17h07
Ahh le kitsch de la Grande Marche et de la Gaauuuche… " />
Le 15/03/2015 à 17h09
Le 15/03/2015 à 17h46
Au moins ton IA «des plus basiques» a le mérite de ne pas refaire les mêmes erreurs.
Une bonne partie des humains ne peut pas se prévaloir de ce comportement rationnel. Moi y compris, parfois.
Le 15/03/2015 à 18h40
Le 15/03/2015 à 18h42
Le 15/03/2015 à 19h00
Le 15/03/2015 à 19h20
On est déjà un groupe ;) Sinon plus sérieusement, l’idée de ce passage est plus d’illustrer le fait que ce qui nous animait au départ était la volonté de partager de l’information, une passion commune à l’équipe. Le reste est venu après, par la force des choses, mais je trouve que ça dénote toujours pas mal avec la culture actuelle où l’objectif est souvent financier avant tout ;)
Le 15/03/2015 à 19h23
C’est tout de même à double tranchant. La presse (même en ligne) est une économie qui dépend pas mal de coûts fixes. La taille peut avoir son importance, notamment vis-à-vis de l’audience. Une même équipe qui est lue par 10 000 personnes, et 100 000, ce n’est pas le même résultat in fine (surtout sur un modèle par abonnement " />). Pourtant les coûts restent à peu près les mêmes (à l’infrastructure technique près).
Après comme tu dis, une taille modeste permet de garder des échanges au niveau humain, mais je ne pense pas que le fait de grossir soit forcément une modification du but (lucratif ou non). Ça, c’est plutôt une question d’équipe et de projet collectif.
Le 15/03/2015 à 19h28
Le 15/03/2015 à 19h29
NXi est à une période charnière de sa vie où il passe de l’amateurisme (dans le sens noble du terme) au professionnalisme, le tout au moment où la presse papier bascule tant bien que mal du papier au numérique, venant du coup empiéter sur vos plates-bandes également, du moins dans la partie geek.
Plus que la monétisation, indispensable évidemment, c’est la pérennisation de votre entreprise (puisque c’en est une maintenant) qui vous préoccupe, ce qui se comprends aisément.
Le 15/03/2015 à 19h42
C’est vrai et c’est faux à la fois. La fin de l’amateurisme, c’était la création de PC INpact tout de même (la SARL de presse, en 2003). Après, on est effectivement dans une période charnière. Mais tant nous, que les lecteurs, que les confrères. Chacun fait ses choix ensuite.
Après je ne pense pas que l’existence de l’entreprise soit dépendante de la présence ou non du monde du papier dans l’univers numérique ou non. Ce n’est pas ce qui a posé souci à nos confrères dans leurs diverses évolutions, je doute que ça soit notre problématique la plus importante à terme. Ce n’est pas tant l’entreprise elle même que l’on défend ici (ça on le fait en assurant notre rentabilité), mais plutôt son modèle, notamment capitalistique, et notre vision de ce que devraient être les relations entre les différents acteurs du secteur pour faire face à la dépendance aux GAFA de l’information, de sa diffusion, et de sa monétisation.
Le 15/03/2015 à 20h01
Le 14/03/2015 à 17h53
Objectif plus que louable. Le plus dur sera sans aucun doute de trouver le compromis entre tous les éventuels acteurs.
En tous cas, je pense que c’est la bonne direction et je vous soutiens dans cette action.
Bonne chance pour la suite des opérations.
Le 14/03/2015 à 17h56
Payer pour de l’information c’est stupide vu la quantité de façons qu’il y a d’avoir la même chose gratuitement et légalement. Il y a pleins de sites qui donnent les informations gratuitement. A la TV il y a BFMTV, I-Tele, les journaux de 13H et 20H de TF1, France 2, le 19-20 etc… Il y a aussi la radio avec France Info et d’autres. Il y a aussi les journaux du style 20 Minutes.
Le 14/03/2015 à 18h02
Tu es un troll ?
Si tu aimes l’information BFM et que pour toi, elle suffit, grand bien t’en fasse.
Mais je pense que tu peux comprendre que d’autres ont besoin/envie d’une information plus complète, fiable, argumentée avec des sources et un travail de développement derrière.
Merci pour l’édito, du même acabit que celui sur l’infobesite, superbe.
Le 14/03/2015 à 18h05
Ormis “les sites” qui pour la plupart ont déjà des modes de fonctionnement leurs permettant de vivre (pub, voir pubs à outrance et pour certains probablement revente d’informations si on as le malheur de leur donner quoi que ce soit). Il faut bien payer l’hébergement (à moins d’être sur un blog mais l’article évoque également ce cheminement).
Les autres que tu cite font déjà partis de groupe et n’ont (normalement) pas les problèmes de financement cités ici.
La question serait alors : on ne laisses vivre que les gros?
Et les petits ne peuvent pas vivre de cette activitée, cela doit donc se faire en parallèle d’un travail rémunérateur et sur leur temps libre (donc moins d’info).
Du moins, si on suit le raisonnement que tu expose c’est ce qui es à attendre.
Le 14/03/2015 à 18h07
Le 14/03/2015 à 18h10
bon courage à vous, votre projet me parle et à plus d’un titre. :)
Le 15/03/2015 à 23h57
Le 15/03/2015 à 23h57
Le 15/03/2015 à 23h58
Le 16/03/2015 à 00h01
Le 16/03/2015 à 00h07
Le 16/03/2015 à 00h08
Le 16/03/2015 à 00h09
Le 16/03/2015 à 00h09
Le 16/03/2015 à 00h10
Le 16/03/2015 à 00h12
Le 16/03/2015 à 00h18
Le 16/03/2015 à 00h18
Le 16/03/2015 à 00h20
Le 16/03/2015 à 00h21
Le 16/03/2015 à 00h26
Le 16/03/2015 à 00h26
La Presse n’a pas encore fait sa mue. A l’heure du web moderne, mobile, multiple, omniprésent et instantané, la Presse se présente encore sous sa forme passée: une entité opaque et monolithique, fournissant une chaine complète du traitement de l’information, depuis sa “récolte” auprès de sources communes ou secrètes, puis sa retranscription factuelle ou son analyse critique, en passant par sa mise en texte, mise en forme, et enfin sa mise en ligne, sa promotion et sa diffusion.
Bref une “boite noire” captant un flux continu d’évènements journalier et produisant un, dix ou cent rapports sur les d’évènements qu’elle considère pertinents pour son lectorat. Une “boite noire” parmi beaucoup d’autre, toutes à la disposition de l’internaute du web moderne, mobile, multiple, omniprésent et instantané.
Le web a déjà déconstruit beaucoup de ces entités opaques et monolithiques pour mieux faire exister chaque pièce du mécano: créateurs, diffuseurs, hébergeurs, promoteurs, …
Là où j’achetais un exemplaire d’un journal, entièrement pensé, écrit, formaté et imprimé par ce journal, je lis maintenant un article écrit par David Legrand de NXi, affiché dans Opera 29, formaté par NXi (et Stylish), diffusé par mon FAI, promu par @presse_libre et hébergé par NXi.
Il reste encore beaucoup de NXi dans cette liste. Mais, comme je le disais, la Presse n’a pas encore fait sa mue.
/style ampoulé.
Le 16/03/2015 à 07h10
Pour les discussions à 2 ou 3 autour d’une bière, pas besoin de 50 commentaires hein, prenez rendez-vous ;)
Le 16/03/2015 à 08h33
Le 16/03/2015 à 09h52
Donc dans l’idéal il faudrait un site qui propose un abonnement fixe pour 1 site de chaque catégorie, par exemple X€ pour :
1 info généraliste: le monde, figaro etc
1 investigation : Arret sur image, Mediapart etc
1 informatique: Nxi, 01net, lesnumeriques etc
1 économique : challenges, capital etc
1 divers: jeuxvideo.com, closer etc
Par contre il faut recenser énormément d’acteurs et tous les mettre d’accord sur un seul prix. Le portail peut être fait en quelques semaines et s’étoffer au fur et à mesure.
Le 16/03/2015 à 09h59
Non pas vraiment, pour plusieurs raisons :
Le 16/03/2015 à 10h19
Pour les titres j’ai surtout pris ce qui me passait par la tête mais j’ai l’impression que tout le monde se dirige vers l’abonnement à plus ou moins long terme.
Effectivement rien ne nous oblige à prendre 5 sites traitant de domaines différents, je n’y avais pas réfléchi mais ca parait bien de piocher ce qu’on veut dans toutes les propositions.
Par contre le tarif fixe c’est surtout parce que les gros privilégieront les rentrées d’argent certaines, ils n’aimeront sans doute pas les surprises car ils sont enfermés dans un modèle social qui n’évolue pas si vite.
Il pourrait y avoir une formule dégressive selon le nombre de sites.
Le 16/03/2015 à 10h23
Le 16/03/2015 à 11h12
Hors de question, tmtisfree refusera de payer sa tournée
Le 16/03/2015 à 12h46
Le 16/03/2015 à 13h02
Le 16/03/2015 à 13h50
Le problème de ce type de solution, c’est que cela correspond de moins en moins à l’usage qu’on les gens, d’internet. L’info de manière générale devient un média au même titre que les films ou la musique, et ce que les gens recherche, c’est un prix modique pour une quantité illimité.
Votre meilleure arme si vous souhaitez réussir, est je pense, un système d’abonnement unique regroupant toujours plus de site et vous vous répartissez les fonds en fonction de l’audience. A l’époque de la licence globale, si je me souviens bien il était question de 4 ou 5 milliards si chaque foyer payer 5 ou 10 euros par mois.
Ce système est donc complètement viable même si vous ne toucherez bien évidemment pas tous les foyers de France. Mais il faut accepter comme les maison de disque de ne toucher que quelques centimes pour la lecture d’article.
Dans tous les cas, l’utilisateur doit avoir le moins de contrainte possible pour que cela marche.
Le 16/03/2015 à 19h34
Le 16/03/2015 à 00h28
Le 16/03/2015 à 00h29
Le 16/03/2015 à 00h30
Le 16/03/2015 à 00h31
Le 16/03/2015 à 00h33
Le 16/03/2015 à 00h34
Le 16/03/2015 à 00h39
Oui, au début il me semblait que tu parlais d’efficience et de directives sur une petite structure, a comparer a la lourdeur quand tu rajoutes une chaine de postes a mi chemin entre tout le monde (entre la direction/financier et le terrain). Tu finis par passer plus de temps a monitorer et rassurer qu’a développer.
A mon sens les gens qui sont trop éloignés du terrain doivent faire confiance aux spécialistes pour se faire guider dans les possibilités de développement a long terme. Sinon ca sent le sapin.
J’ai déjà vu plusieurs boites fermer. Je connais cette odeur.
Apres, peut être que la petite structure de 300k-1M n’intéresse pas un financier tel que Monsieur…
Le 16/03/2015 à 00h44
Le 16/03/2015 à 00h45
Le 16/03/2015 à 00h47
Le 16/03/2015 à 00h51
Le 16/03/2015 à 00h54
Le 16/03/2015 à 00h57
Le 16/03/2015 à 01h11
Le 16/03/2015 à 01h33
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Toi tu es plus en SI interne ou dev web?
Moi je suis sous-traitant en R&D microélectronique; les projets sont de 6 a 12mois avec 5 a 20personnes, et selon les personnes sur les 2 premiers tiers du dev, tu te retrouves a tamponner a la rache entre des kilos ou des tonnes de merdes sur la dernière phase, ce qui te permet d’évaluer clairement les erreurs stratégiques et les mauvaises approximations du début du dev.
Pour moi c’est la que j’essaie d’intervenir, dès le début du projet si tu ne perds pas des mois.personnes a affiner un réglage avec un thermomètre mal calibré, tu peux faire de la finition sur la fin; au lieu de faire 4mois de déco papier peint, puis bouger les fondations sur le dernier mois…
Va expliquer le bullshit a un financier.
Le 16/03/2015 à 05h50
Le 15/03/2015 à 01h07
Il a dit “90% DES/PAR journalistes” pas les 16M de français sont tous journaliste. C’est pas correct de détourner les propos . Ayons plus de classes que les politiciens
Le 15/03/2015 à 02h18
Le 15/03/2015 à 03h39
Avec un tout petit bout de copie privée, redevance TV et part du budget Hadopi, il y aurait de quoi faire tenir nxi pendant au moins 50 ans. Ce journal devrait être reconnu d’utilité publique
Le 15/03/2015 à 06h42
Si ce n’était qu’un probleme de président…
Le 15/03/2015 à 07h47
Si on pouvait éviter la politique de comptoir ici, merci. Ce n’est pas du tout le sujet, donc allez batailler ailleurs ;)
Le 15/03/2015 à 08h26
Et pourtant, tout le fond du problème est là. Tout la presse indépendante ou non ne cesse de réclamer plus d’argent alors que celle-ci est déjà massive subventionnée et que les avantages des journalistes (réduction d’impôt, etc.) sont injustiables à l’heure où il n’y a jamais eu autant de chômage en France.
Et ce qu’il ressort c’est que la presse en général indépendante en particulier est franchement très à gauche.
La preuve dès le premier paragraphe nxi parle des vilains capitalistes.
Et pourtant vous l’expliquez vous même dans votre édito que le principal problème n’est pas l’argent mais les intérêts privés de chaque petit site indépendant refusant bêtement pour des questions de gros sous de s’unir aux autres (marrant pour des gens critiquant le capitalisme).
Comme le disait un commentaire précédent, c’est le web 2.0 qui remet les pieds sur terre.
Le 15/03/2015 à 08h28
Mais une chose est sûre, si l’information gratuite
continuera à jamais d’exister dans l’espace numérique, c’est dans un
modèle payant, qui ne cherche pas avant tout l’audience, que
l’information de qualité pourra le mieux se développer.
LOL.
C’est bien connu, tout ce qui est payant est de meilleure qualite.
Franchement, lire de telles choses, ca me donne juste envie de voir de nouveaux articles sur vos difficultes financieres.
Le 15/03/2015 à 08h35
Autre chose si vous souhaitez que l’on vous “croit” pauvre, et si vous souhaitez faire preuve d’une vrai transparence. Donnez les salaires de tout le monde du type journaliste 1 : 35k, journaliste 2 : 20k , etc. Et ainsi nous serons à même de juger en fonction de nos propres revenus si il est justifié que l’on vous “aides” car désolé, mais je n’aide pas un personne qui touche bien plus de 10ke par mois comme edwy plennel. Et ne me faite pas dire que c’est le cas chez nxi. Je dis juste que la vrai transparence c’est ça et pas seulement le prix des serveurs ou des voyages pour tel ou tel conférence.
Le 15/03/2015 à 08h38
Le 15/03/2015 à 09h07
La mise en commun de moyens, vous le faites déjà un peu avec arrêt sur images, et , personnellement, j’en apprécie le résultat.
Arrêt sur images et CanardPc avait un temps (je ne sais pas si ça fonctionne toujours) proposés une offre d’abonnements liés.
Donc l’idée d’une plateforme commune, d’un kiosque, me paraît une voie intéressante (même, et surtout!, si ça ne se limite pas à l’union de x abonnements).
Hormis s’abonner au compte @presse_libre, comment suivre au niveau “simple lecteur” l’évolution du projet?
Et d’ailleurs, vos lecteurs/abonnés pourraient ils intervenir dans ce débat (hors les forums et commentaires)?
Le 15/03/2015 à 09h11
Quel est ce projet “La presse libre”. J’ai suivi le lien et rien compris.
Le 15/03/2015 à 09h40
Non, mais si c’est payant et de mauvaise qualité, l’entreprise ne tiendra pas longtemps.
Le 15/03/2015 à 09h54
Le 15/03/2015 à 10h02
Tu as raison. c’est ce que je me suis encore dis hier en passant à la presse, MISC à la main, devant l’affiche d’un magazine people sur 2 personnes connues qui sortiraient peut être ensemble. " />
Le 15/03/2015 à 12h09
Non. Avoir voté pour un candidat de gauche ne fait pas de vous quelqu’un de gauche. Pas mal d’électeurs ont voté Hollande principalement pour se débarrasser de son prédécesseur et de sa clique.
Le 15/03/2015 à 20h06
Oui effectivement, vous n’avez amorcé le virage du professionnalisme en 2014⁄15 mais bien avant, c’était pour schématiser. Pour ce qui est de l’empiètement de la presse sur votre secteur, il est tout de même réel (pas total certes) car on trouve dans la plupart des grands journaux des rubriques geek/techno/mobilité… Les lecteurs qui se contentent de ces articles ne vont pas chez vous ou vos confrères. Par exemple, tous ont publiés des articles sur l’Apple Watch (bon ok, la médiatisation d’Apple est particulière).
Mais vous avez déjà pris une autre orientation que la simple énumération des news geek et c’est tant mieux. " />
Le 15/03/2015 à 20h26
Le 15/03/2015 à 20h40
Le 15/03/2015 à 20h47
Le 15/03/2015 à 21h18
Bon je fais une réponse groupée pour éviter le spam " />
Le 15/03/2015 à 21h28
Le 15/03/2015 à 23h00
Je suis désolé, mais je ne mélange pas tout bien au contraire, et j’ai lu l’édito intégralement. Vous abordez le problème du financement donc clairement l’utilité de cet argent au travers des salaires a une importance. Je me vois pas aider des types qui gagne trois fois mon salaire, logique non ?
Encore une fois je parle de manière générale et pas de NXi en particulier.
Ensuite concernant les aides, ce n’est pas non plus hors sujet car il s’agit une nouvelle fois du financement. Je les trouve inacceptables. Si vous n’arrivez pas à vivre de votre métier, c’est que vous ne faites pas de bonnes choses ou que vous êtes trop cher pour ce que vous proposez. Je ne vois pas au nom de quoi mes impôts devrait servir à vous financer. Qu’avez vous de plus noble qu’une petite PME du fin fond de la France. Donc ni TVA réduite, ni statut fiscal particulier pour le journaliste, ni financement direct de l’état. Vous avez un boulot comme tout le monde alors subissez la même galère que tout le monde.
Enfin la politique à clairement à voir avec votre édito même si tu le nie. Je te cite :
“Non pas que nous soyons tous devenus une bande d’affreux capitalistes bien loin de nos idéaux de départ…”
C’est quoi ça si ce n’est pas de la politique ? Vous êtes de gauche, ce n’est pas une insulte. Par contre assumez votre idéologie jusqu’au bout et vous verrez que malheureusement l’avidité de l’humain est supérieur à tous vos idéaux, d’où la réussite du capitalisme. Vous le dites vous même, alors que vous êtes tous du même bord (médiapart, arrêt sur image, NXi, etc.) Vous n’arrivez pas à vous unir sur une même plateforme pour des questions d’argent à partager.
Donc merci de ne pas prendre le lecteur pour un crétin obsessionnel (“Mais après tout chacun son point de vue, et ses obsessions.”), d’un point de vue commercial, ce n’est pas très efficace et d’un point de vue déontologique, plus que moyen. J’ai lu ton édito, et j’y réagi. Désolé que mon avis ne te plaise pas.
Le 15/03/2015 à 23h01
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