L’EFF s’érige contre la possibilité d’inclure des DRM dans le format JPEG
Vision binaire de la protection
Le 15 octobre 2015 à 12h45
8 min
Internet
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Le comité Joint Photographic Experts Group (JPEG) s’est réuni pour aborder la possibilité d’inclure des verrous numériques dans les images JPG. La question se pose devant les problématiques de respect de droits d’auteur. L’EFF, qui y est farouchement opposée, était sur place pour expliquer aux ayants droit les dangers d’une telle démarche.
L’Electronic Frontier Foundation était à Bruxelles mardi avec les membres du comité JPEG pour expliquer les risques liés à l’implémentation de DRM dans le format JPEG. D’un point de vue pratique, cela reviendrait pour l’association à bloquer certaines opérations de la même manière qu’un photocopieur ne peut pas produire de copies d’un billet de banque. Un code intégré dans une image qui interdirait de réaliser certaines manipulations.
Pourquoi une telle réflexion ? Parce que les ayants droit sont relativement agacés par l’usage sans contrôle d’images qui, souvent, ont bien un copyright. Les banques d’images par exemple, à l’instar de Getty, Fotolia ou iStockPhoto, voient ainsi leurs photos se balader régulièrement sur la toile, dans un cadre non prévu par le contrat d’utilisation qui lie l’obtention de ces images au client. Peu importe finalement la manière dont le contenu s’est retrouvé sur le web puisque le point crucial est d’éviter que tout un chacun puisse le lire s’il n’a pas les droits.
Des verrous sous forme « d'extensions » intégrées aux fichiers
Que propose en fait le comité ? D’intégrer des DRM de manière « intelligente » dans le format JPEG. Comme indiqué dans sa présentation, les ingénieurs pourraient partir d’un format déjà existant, comme le JPEG XT, pour procéder de la même manière. Il déplace dans une autre partie des données supplémentaires manquant au format original, notamment la gestion du canal alpha (pour la transparence) ou encore les informations relatives au HDR. Une manière de procéder logique : le format JPEG est si répandu que le modifier n’aurait guère de sens. De fait, les applications capables de lire le format XT en profitent, tandis que les autres peuvent visualiser une version basique.
Dans son document, le comité explique que la situation pourrait être similaire avec les DRM. Ces derniers ne peuvent pas être intégrés directement dans le format, mais une extension pourrait l’accompagner. On y trouverait toutes les données relatives à la gestion des droits. Une application non compatible lirait une version fortement dégradée de l’image, tandis qu’une solution comparable verrait les DRM et interrogerait le serveur (car oui, il y aurait évidemment un serveur) pour obtenir les droits de lecture.
Des DRM pour contrôler l'intégralité des droits
Les DRM pourraient, dans le cas de ces images, définir précisément les droits numériques qu’un utilisateur pourrait obtenir. Par exemple, dans le cadre d’une consultation de page web, la possibilité de l’afficher pour un visionnage simple. Pour un professionnel de l’image par contre, l’extension pourrait embarquer les droits de modification, d’enregistrement et ainsi de suite. Dès lors, on imagine tout de suite que pour qu’une telle solution puisse être mise en place, il faudrait que de très nombreux logiciels soient adaptés.
L’EFF note que le comité dispose déjà du JPG2000 pour présenter des images avec gestion des droits numériques. L’association reconnait cependant que ce format n’existe que pour des « besoins hautement spécialisés tels que l’imagerie médicale, la diffusion des médias, le cinéma et l’archivage ». Elle constate que ce format très particulier n’a joué aucun rôle dans le monde grand public et qu’il peut donc exister une demande.
L'EFF met en garde contre les conséquences d'une telle décision
Mais il ne faudrait pas croire que l’EFF soit d’accord avec l’idée même de DRM au sein des images. Dans sa propre présentation, préparée spécialement pour la réunion de mardi, la fondation explique que même si elle comprend les besoins des membres du comité, les effets secondaires d’un telle décision seraient non seulement nombreux, mais clairement incompris de ceux qui souhaitent une telle solution. Et de rappeler le long combat de tous ceux qui, avant le comité, ont été séduits par les sirènes des DRM qui, s’ils sont parfois obligatoires, ne sont pas judicieux dans tous les cas. L’EFF cite ainsi le cryptologue Bruce Schneier, pour qui il est impossible dans l’absolu d’interdire la copie d’un fichier, « pas plus qu’on ne peut rendre l’eau sèche ». Et dans le cadre d'une image affichée sur un site, il suffit d'effectuer une capture de tout ou partie de l'écran pour la récupérer, la modifier et la partager...
Les défauts de ces contrôles numériques sont connus car ils sont exposés régulièrement au grand jour. L’utilisation des DRM impose ainsi l’utilisation d’un verrou et d’une clé. Or, la récupération du verrou prend forcément du temps, provoquant des délais dans l’affichage, là où le JPEG permet justement de montrer très rapidement des images grâce à leur poids réduit. Délai d’affichage, images plus lourdes, contact avec le serveur qui peut être rendu inopérant pour une raison ou une autre : la solution manque de simplicité et de souplesse.
Les DRM ne peuvent pas épouser correctement les contours du cadre juridique
Mais selon la fondation, le plus gros problème des DRM est qu’ils ne peuvent pas suivre correctement le contour des lois en matière de copyright. Il existe de très nombreuses exceptions culturelles dans ce domaine, et si la fondation cite les exemples du fair use et des citations, on ajoutera ceux de caricature, de parodie et de pastiche, des cas cités justement dans le rapport Reda qui préconisait une remise à plat du droit d’auteur en France. Un cas qui illustre parfaitement la complexité de cette thématique et l’obligation de prendre en compte dans la définition d’une technologie de verrouillage tous les cas de figure.
Parmi les autres points abordés, il faut citer également l’impossibilité pour les solutions open source d’utiliser de telles images. On notera aussi une interopérabilité rendue plus complexe, la possibilité d’erreurs dans les attributions des droits numériques, ainsi que… la chute de valeur du contenu protégé, les utilisateurs s’en méfiant nettement. Et de citer le cas de l’Apple TV, dont la version 2, beaucoup plus modifiable, s’est vendu trois fois plus que la version 3. Sans parler des risques légaux pour ceux qui en remonteraient les éventuelles vulnérabilités, à cause de lois telles que le DMCA.
Une problématique complexe, qu'on ne peut écarter d'un revers de la main
Pour l’EFF, une grosse partie des difficultés rencontrées par les ayants droit vient de la diffusion même des images, notamment à travers les réseaux sociaux. Des plateformes comme Facebook se débarrassent complètement des métadonnées à l’importation des photos, supprimant donc les informations sur leur provenance ou autre. L’association estime que c’est de là que provient une bonne part de la pression actuelle pour la mise en place des DRM. Dès lors, pourquoi ne pas attaquer le problème à sa source et négocier une préservation de ces informations, en offrant du même coup aux utilisateurs la possibilité de choisir avec précision ce qui reste ou non ?
Dans tous les cas, l’EFF estime que le travail en cours ne peut globalement produire aucun résultat bon pour les utilisateurs, avec des effets secondaires nombreux et assez mal compris par les membres du comité. Le grand public risque non seulement de fuir ce type de modification, mais également de privilégier d’autres solutions ou de contourner ce qui sera proposé. Cela étant, d’un autre côté, on ne peut pas simplement dire « nous n’utiliserons plus le format JPEG ». Il est extrêmement répandu et d’autres codecs qui lui sont souvent associés, comme le PNG, ne peuvent pas être utilisés pour les grandes photos quand le poids du fichier devient une vraie contrainte.
La fondation recommande donc au comité de se rapprocher des solutions existantes pour ne pas réinventer la roue, et de définir précisément les domaines dans lesquels les DRM auraient un intérêt. Cependant, elle l’enjoint dans le même temps à se méfier de toute tentative de modifier le format de base lui-même, de peur que la compatibilité, la vie privée et la sécurité générales n’en soient affectées.
L’EFF s’érige contre la possibilité d’inclure des DRM dans le format JPEG
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Des verrous sous forme « d'extensions » intégrées aux fichiers
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Des DRM pour contrôler l'intégralité des droits
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L'EFF met en garde contre les conséquences d'une telle décision
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Les DRM ne peuvent pas épouser correctement les contours du cadre juridique
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Une problématique complexe, qu'on ne peut écarter d'un revers de la main
Commentaires (57)
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Abonnez-vousLe 15/10/2015 à 12h52
La question des DRM ou comment essayer de ce faire du pognon sans avoir a soi meme securiser son “produit” car la en gros, c’est dire au lieu de verifier par nous meme que notre image n’est pas reutilisee sans notre accord on bloque l’utilisation directement a la source.
Avec tout les moteurs d’image qui existe aujourd’hui, c’est pourtant pas complique de mettre en place un systeme qui va piocher des images dans une banque de donnees et verifier que les site ou elles apparaissent on bien l’autorisation, mais bon ca, c’est du pognon a mettre sur la table etc… donc la non c’est plus difficile
Le 15/10/2015 à 13h00
informatiquement parlant les DRM ca va nous mener au bricolage comme enregistrer des CD avec des cassettes audio ou enregistrer la radio ça revient au même.
Il y aura toujours un moyen de copier, il y a vraiment des gens qui ne sont payé a rien faire.
Le 15/10/2015 à 13h03
Certains sont tellement obsédés par les revenus et la privatisation de tout, jusqu’à la moindre représentation graphique qu’ils seraient prêt à retourner au Kinétoscope avec monnayeur :-)
C’est beau le progrès :-)
Le 15/10/2015 à 13h05
Sérieusement, il y a des cas ou ce format est incontournable???
Je suis surpris.
D’autant que sur les images à protéger pour raisons financières ne me semblent pas si volumineuses…
Et ce qui doit être privé ne devrait pas être posté sur des réseaux d’asociaux.
Le 15/10/2015 à 13h05
La touche “impr screen” deviendra illégale ? :o
Le 15/10/2015 à 13h06
Ils vont également supprimer la touche impr. ecran de tous les claviers qui contournera a elle seule tous les drm du monde?
Le 15/10/2015 à 13h07
Moi je me pose surtout la question de ces banques d’images… comment obtiennent-ils les images et comment se donnent-ils le droit d’exploitation. Oui, il y a des créateurs qui mettent leurs images dans la banque mais je doute fortement que les banques d’images soient blancs comme neige. Faudrait sérieusement faire une enquête sur l’obtention de ces images et leurs droits d’exploitation.
Sans parler des images soi disant libres de droits mais quand on veut la récupérer, on nous invite à s’inscrire en mettant son numéro de carte bancaire…
Le 15/10/2015 à 13h09
Le 15/10/2015 à 13h12
Le 15/10/2015 à 13h17
Encore une bonne idée tient!
Le nombre d’application dérivé est fantastique!
Je vois bien un bon vieux malware qui applique un DRM sur toute les photos perso et vous propose de les rendre visible contre quelque euros… " />
En tout cas, les réseaux pédophiles sont très intéresse par cette idée de DRM…." />
Le 15/10/2015 à 13h24
Le 15/10/2015 à 13h28
pour un néophyte comme moé, ça fait usine à gaz leur truc.
Le 15/10/2015 à 13h35
Ce n’est pas dit.
Il suffit que l’OS modifie la fonction de copie d’écran.
Au lieu de présenter directement la RAM video on crée un nouveau buffer ; pour chaque pixel video initial on recherche la fenêtre associée et on lui demande si le pixel peut être copié ou pas.
Dès qu’un logiciel voudra utiliser les fonctionnalités avancés de tel ou tel format de fichier il devra garantir qu’il implémente correctement la gestion des drms.
Et au passage exit donc les logiciels open source
Le 15/10/2015 à 13h38
Pour l’open source, l’EFF met en garde, cf l’article.
Pour ta solution, on ne vapas vers une meilleure reactivité de l’OS si il verifie/bufferise en permanence ce qu’il y a sur l’ecran… Tlm n’est pas monotache " />
Le 15/10/2015 à 13h47
Le 15/10/2015 à 13h51
Le 15/10/2015 à 13h52
Comme dit, le jpg2000 démontre justement ce qui se passe avec un format D’image fermé et avec DRM.
Il est juste pas utilisé, hors milieu spécifique.
La faute à la compatibilité restreinte.
Le 15/10/2015 à 13h56
Le 15/10/2015 à 14h00
Le 15/10/2015 à 14h07
On peut dire que les DRM c’est mal, reste que le problème du vol d’images et de parternité existe bien. Et ça existait avant les réseaux sociaux.
Quand un artiste (photographe, peintre numérique,…) voit que ses œuvres sont vendues par des inconnus sur des sites d’impression en très mauvaise qualité et que certains se font des fortunes comme ça, il y a légitimement de quoi chercher à l’empêcher. Et ça ne consiste pas à passer sa vie à vérifier chacun des milliers de sites où les abus ont lieu.
L’artiste ne cherche pas forcément à protéger ses petites images parce qu’il est un méchant capitaliste qui veut se faire plein d’argent. Allez sur des sites sur DeviantArt et vous verrez des milliers d’artistes qui mettent en lignes leurs œuvres sans watermark et dont les œuvres sont volées et parfois revendues alors qu’eux-même n’en tirent aucun revenu.
Le préjudice n’est pas financier, quelqu’un profite de leur travail et leurs oeuvres sont disséminées sur Internet sans que personne ne sache qui les a réalisé… Résultat : ça leur passe l’envie et ils ne mettent plus rien en ligne.
Le 15/10/2015 à 14h07
Le 15/10/2015 à 14h08
“Tu sais mon fils, quand j’étais plus jeune, internet était libre, si si je t’assure… .”
Mais ça, c’était avant.
Le 15/10/2015 à 14h10
Lafisk a écrit :
Avec tout les moteurs d’image qui existe aujourd’hui, c’est pourtant pas complique de mettre en place un systeme qui va piocher des images dans une banque de donnees et verifier que les site ou elles apparaissent on bien l’autorisation, mais bon ca, c’est du pognon a mettre sur la table etc… donc la non c’est plus difficile
Un moteur de recherche d’image n’est pas un logiciel magique qui va trouver une image où qu’elle soit sur internet.
Mettons qu’une image Alpha, travail d’un designer qui la met sur deviantArt, soit copiée et réutilisée sur d’autres sites en tant que logo, image à vendre sur une banque d’image, ou encore déclinée sous forme de t-shirt & posters sur des sites d’impression, pour ne citer que les plus courants parmi les cas qui détournent une image pour se faire de l’argent sur le dos de l’artiste (je ne parlerai pas là de ceux qui reproduisent l’image dans un but non-lucratif).
Voyons notre auteur qui cherche si son image a été utilisée.
Pour commencer, il y a les stocks personnels du moteur. Est-ce que l’image Alpha existe dans les bases de données du moteur ? si oui, est-ce qu’il s’agit pour autant d’une source illicite à l’image ?
S’il n’y a pas de résultat, cela viendra… peut-être… un jour. Il n’y a pas de garantie du moment où une image pourrait être trouvée, et surtout si elle l’est. Cela implique de faire des recherches régulières, mais surtout perpétuelles, car rien ne dit que l’image ne sera pas copiée le lendemain même de la recherche.
Après quoi, l’image peut être dénaturée : recadrée, couleurs modifiées, incluse dans un autre élément, ou même son design peut être refait sans décalquer précisément l’image d’origine. Certains moteurs de recherche ont une marge d’erreur pour tenir compte des altérations d’image, mais celles-ci ont des limites.
S’ajoute à quoi que la plupart des sites qui vendent ainsi le travail volé sont de bonne foi. Il est difficile, voire excessif de pouvoir demander à un participant de prouver que l’œuvre qu’il veut vendre est bien de lui, cela se fait sur la bonne foi. Si quelqu’un dénonce un contributeur malhonnête, le compte de ce dernier sera supprimé, mais il est bien possible qu’il s’en échappe et se recrée simplement un compte à côté, tout en ayant empoché depuis l’argent versé pour “ses ventes”.
Si on ajoute à cela ceux que j’avais mis à l’écart, on peut ajouter à cela les utilisations de l’image qui ne seront jamais trouvées sur internet. Un exemple simple est celui qui copie un logo trouvé sur un site, et va chez l’imprimeur de t-shirt du coin pour demander à le faire imprimer pour lui. Mais on va dire que c’est comme le piratage de film, de musique ou de jeu vidéo, “de toute façon ça change rien, si je ne l’avais pas piraté je ne l’aurais jamais acheté”. Donc soit, mais ça reste présent.
Donc, mettre des DRM dans le JPEG, non. Mais il est effectivement important que les créateurs puissent compter sur un format d’image qui puisse être répandu qui protègent leurs droits, de manière plus efficace qu’un gros logo en watermark. Ça n’empêchera jamais le piratage et la réutilisation, mais ça pourrait leur faire penser qu’ils ne sont pas mis de côté.
Le 15/10/2015 à 14h14
question peut être un peu débile mais ….pourquoi le jpeg? Ceux qui veulent “protéger” leurs contenus n’ont qu’a utiliser un autre format propriétaire bien blindé avec DRM se connectant à un serveur cloud pourri. Je ne vois pas pourquoi ils s’efforcent de modifier un format très (très) répandu et utilisé par tout le monde (littéralement)
Le 15/10/2015 à 14h17
Je suis un fervent opposant au piratage, mais pinaise, quand comprendront-ils que les DRM ne gênent que les clients honnêtes?
Le 15/10/2015 à 14h18
Voici une recherche simple de ton avatar sur Google Images.Ils vont bien au-delà des images identiques, rien que pour monsieur tout le monde.
Quand aux EME, c’est le support des DRM faisant partie à part entière de HTML5.
Wikipedia
Le 15/10/2015 à 14h19
Le 15/10/2015 à 14h22
Le 15/10/2015 à 14h23
“Les banques d’images par exemple, à l’instar de Getty, Fotolia ou
iStockPhoto, voient ainsi leurs photos se balader régulièrement sur la
toile, dans un cadre non prévu par le contrat d’utilisation qui lie
l’obtention de ces images au client.”
Les voleurs qui se plaignent d’être volé.
Le 15/10/2015 à 14h30
Guyom_P a écrit :
Oui c’est sûr que demander le format raw pour un photographe, ou le fichier source d’un graphiste et j’en passe serait abusé et surtout risqué pour l’auteur. Un fichier raw pour un photographe ne doit jamais allait se balader sur la toile c’est la seule vrai preuve de la paternité d’une photo.
Not sure if sarcasm… donc au cas où :
Tous les photographes ne shootent pas immédiatement en RAW, certains peuvent shooter en JPEG et tirer une image qui mérite d’être imprimée, tout comme ils peuvent shooter en RAW de très haute qualité et les banque d’images ont autre chose à faire qu’à supporter l’upload de fichiers de plusieurs dizaines de Mo par image “dont prouver la paternité”.
Quant aux œuvres de graphistes, inutile d’aller jusqu’à de l’art photoréaliste. Un dessin simple mais frappant pourrait être facilement reproduit sur un éditeur d’image ou vectoriel (surtout avec le fichier d’origine en calque de base pour le suivre à la loupe).
Le 15/10/2015 à 14h35
“Les DRM pourraient, dans le cas de ces images, définir précisément les droits numériques qu’un utilisateur pourrait obtenir. Par exemple, dans le cadre d’une consultation de page web, la possibilité de l’afficher pour un visionnage simple. “Non ils ne pourraient pas : une capture d’écran et c’est réglé. Même si ils trouve une parade à ça, une photo de qualité fera la même chose… " />
Le 15/10/2015 à 14h40
Est-ce que ça pourrait populariser les nouveaux formats d’image (bpg, WebM, FLIF, …) ?
Le 15/10/2015 à 14h45
Le 15/10/2015 à 14h46
Les watermark sont efficaces mais c’est comme les anciennes vitres devant les peintures dans les musées, ça gène. Et ça n’empêche toujours pas certains de revendre en impressions pourries et compagnie. L’artiste est surtout triste que des gens se fassent arnaquer et ne puissent pas acheter une impression officielle vu que le nom de l’artiste n’est pas rattaché à l’image volée.
DIre à un artiste de ne rien mettre en ligne ce serait comme dire à un chanteur de se contenter de sa douche pour s’exprimer s’il ne veut pas que ses chansons soient sur le net. Ils ne font pas ça pour le garder juste pour eux, ils veulent le partager. Certains veulent des retours pour s’améliorer aussi…
Je pense que la pire des choses pour la majorité des artistes est la perte de paternité, il faudrait au moins un moyen de coller son nom et autre au fichier sans que ce soit avec un gros watermark horrible. Comme des metadata qui ne s’effacent pas.
Le 15/10/2015 à 14h52
Le 15/10/2015 à 14h56
Le 15/10/2015 à 14h57
le problème sera le même que pour le drm en musique, ou en video
les gens honnêtes seront emmerdés par des procédures chiantes
les malhonnêtes casseront la protection, et ne seront pas dérangé plus que ca…
J’ai acheté des DVD, sans savoir qu’ils sont zone 1… je les ai pas sorti de leurs boites, je les ai piraté sur le net… bien moins emmerdé…
Le 15/10/2015 à 14h58
Le truc, c’est que techniquement, c’est impossible. N’importe-quel logiciel permettant de lire l’image saura la reproduire dans un format sans DRM, et potentiellement retirer les données qui ‘embêtent’ le pirate.
La seule solution c’est les fichiers au format fermés ou chiffrés, qui ne peuvent être lus que par des boites noires bien contrôlées, avec tout ce que ça implique comme limitations et complications pour l’utilisateur.
Sur le fond j’ai rien contre le fait d’attacher un fichier à son propriétaire, mais les gens malhonnêtes n’auront que peu de difficultés à le contourner, et les gens honnêtes seront les plus ennuyés car les seuls à utiliser le format limité. Regarde ce qui se passe avec les films…
La réponse à ce type de vols ne peut pas être technique.
Le 15/10/2015 à 15h07
Oui, mon avatar inchangé qui provient d’ailleurs de Google Image.
Ici, en espérant que tu puisses voir le résultat, j’ai écrasé légérement l’image sur l’axe horizontal puis je l’ai tournée sur la gauche. Et là, d’un coup, il n’y a plus personne (alors que ça reste un contenu bien maîtrisé, bien fourni… Wayne’s World… et que c’est seulement 2 manipulations vraiment simples).
Je n’ai pas voulu dire que rien n’est possible dans ce genre de recherche par l’image (l’outil de Google est d’ailleurs puissant, sans doute l’un des meilleurs non ?), j’ai simplement voulu nuancer les premiers propos qui était “c’est si simple”.
Certains descripteur d’image/de forme sont invariants à l’échelle, à la rotation, etc… Il y a parfois de bons résultats.
Reste que ce n’est pas encore suffisament robuste donc difficilement exploitable dans un contexte de protection des droits.
On y viendra.
Le 15/10/2015 à 15h25
Le 15/10/2015 à 15h42
Personnellement, je pense surtout à des pro de l’image, genre une agence de pub par exemple, qui a besoin de l’image et pouvoir la retravailler, ben si tu lui fout un DRM sur l’image qu’il vient d’acheter, elle ne peut rien faire. De même, comment fournir leur produit à leur client ? à l’imprimeur (j’imagine que l’imprimeur demande un format bien particulier aussi)…
Mettre un DRM sur du JPEG, c’est fait pour faire chier les amateurs qui de toute façon ne dépenserons pas un sous dans une image. Moi, personnellement, ces mecs, je les invites à voir du coté de wikimedia, ils ont de très jolies images (en jpeg principalement du coup…) et ne sont pas trop emmerdé dans les droits (bon c’est généralement du CC BY).
Le 15/10/2015 à 16h05
Et pourtant, en terme de qualité de compression, il explose ses petit copain.
Sympa en tout cas l’idée. J’attends celui qui proposera des pièges à loups dans les livres qui se déclenchent si on tente de la photocopier photocopiller
Le 15/10/2015 à 16h10
Le 15/10/2015 à 16h11
Le 15/10/2015 à 19h06
Accordé, ce n’est pas assez fiable, il n’y a plus personne sur Google Images." />
Tineye reste inchangé à 23.
Mais du coup l’image est horrible " />
Le 15/10/2015 à 19h16
Je pense plutôt que les images DRMisées seraient destinées juste à l’affichage sur le site avant l’acte d’achat. Une fois le ‘produit’ acheté, tu as l’image sans restriction.
Le 15/10/2015 à 19h43
Je ne te suis plus.
Tu m’niaises ou bien ? Je ne pense pas avoir dit de si grosse bêtise.
Le 16/10/2015 à 06h48
Hé ben hé ben hé ben … ça alors quelle idée saugrenue ?!! Enfin bon c’est pas comme si des formats d’image il y en avait des milliers !
Perso j’utilise de plus en plus PNG et de moins en moins JPEG, quels que soient les usages.
Le 16/10/2015 à 06h57
Le 16/10/2015 à 08h31
Il suffira de faire une copie d’écran pour se débarrasser de ces DRM sans aucun logiciel dédié.
Le 16/10/2015 à 09h13
Le 16/10/2015 à 12h53
Le 16/10/2015 à 13h12
Le 16/10/2015 à 14h00
oui moi aussi (en grande partie parce que ça gère la transparence) mais certaines images avec beaucoup de couleurs notamment il vaut mieux utiliser jpeg, l’image est moins lourde.
perso j’utilise cette règle :
photo = jpeg / schéma ou peu de couleur = png / vectoriel = svg
Le 17/10/2015 à 12h18
Le 18/10/2015 à 08h29
L’aventure GIF ne leur a pas suffit …
Le 19/10/2015 à 19h39