En retard voire indisponibles, trop chères, impossibles à lire partout... Les griefs contre les séries TV en vidéo à la demande sont nombreux, alors que le marché du DVD continue sa chute. Quels sont donc les freins et les leviers pour une VOD vraiment compétitive sur les séries ? C'est ce que nous avons voulu savoir avec VOD Factory et la Hadopi.
Le marché physique des séries va mal et la vidéo à la demande (VOD) en ligne peine à reprendre le flambeau. De janvier à septembre, les ventes physiques de séries ont baissé de 11,2 % en valeur, selon les derniers chiffres du CNC, alors que les services de VOD ne sont pas encore armés pour attirer les clients. Les initiatives ne manquent pourtant pas.
Fin octobre, la Fnac a lancé FnacPlay, un service de vidéo à la demande géré par la startup française VOD Factory. Un premier pas pour le géant de la distribution, qui compte notamment lier ses promotions physiques et numériques pour pousser le marché. La startup est composée d'une équipe de vétérans de la vidéo en ligne, et s'occupe déjà d'autres services de vidéo à la demande, principalement celui de SFR. C'est donc un interlocuteur privilégié des ayants droit, bien au fait des difficultés du secteur.
Sur les prix, l'étau des ayants droit et d'iTunes
L'un des principaux freins actuels sur les séries en VOD est le prix. Sur FnacPlay, il faut compter 2,49 euros pour acheter un épisode, hors pack par saison. La facture peut donc rapidement grimper, pour peu qu'on grignote une série. Une difficulté dont la société est bien consciente. « Mon sentiment, c'est que les pratiques actuelles sur la série ne permettent pas de développer le marché. [...] Quand je me lève le matin, je me demande comment je vais faire pour baisser les prix » nous explique Julien Vin-Ramarony, le patron de VOD Factory.
Le problème : le prix auquel la plateforme obtient les séries. « Les ayants droit américains nous imposent un prix de gros qu'on est censé reverser à chaque transaction, par-dessus lequel on applique nos coûts et notre marge » détaille la startup. Comme elle nous l'expliquait, cette marge dépend en bonne partie de ses clients, un opérateur étant par exemple bien plus gourmand qu'un service purement en ligne.
VOD Factory aurait aussi l'inconvénient de la fiscalité par rapport à d'autres services, comme iTunes siégé au Luxembourg. Selon l'entreprise, le marché français du téléchargement de séries est « trusté » par le service d'Apple, dont les prix ne sont pas toujours réplicables. « Nous proposons l'essentiel de nos séries en téléchargement, parce que ce mode laisse plus de libertés aux ayants droit sur le fenêtrage » que la location, explique Julien Vin-Ramarony.
Des promotions et packs pour faire fondre les tarifs
Dans les faits, la masse de la consommation de séries est bien légale... mais gratuite. « Ce qui porte la consommation licite de séries, c'est surtout le replay des chaines TV. En téléchargement, la consommation de séries est majoritairement illicite. On voit donc qu'il y a un problème » affirme Pauline Blassel, secrétaire générale de la Hadopi. Via son département recherche, étude et veille (DREV), l'autorité étudie depuis des années la consommation culturelle en ligne.
« Aujourd'hui, la série est extrêmement minoritaire » sur le marché de la vidéo à la demande, estime VOD Factory. La stratégie sur ce segment, à savoir privilégier le téléchargement, ne doit pas aider. Dans sa dernière étude sur la consommation, la Hadopi révélait ainsi que « 62% des répondants déclarent ne pas acheter [de contenu] à l’unité », préférant de loin le streaming. Le décalage est d'autant plus flagrant sur les séries. 83 % des personnes interrogées en consultaient gratuitement (soit en replay), alors qu'à peine 1 % disait en acheter à l'unité.
« Le problème permanent, c'est que c'est un marché dans lequel chaque prix souffre de la comparaison avec le gratuit. Il y a un marché gratuit, essentiellement illégal, et payant, c'est toujours trop cher par rapport à gratuit » analyse Pauline Blassel. De même, la valeur de l'offre numérique serait toujours sous-estimée par rapport à l'offre physique. « En numérique, les prix sont rarement considérés comme satisfaisants, sauf pour le jeu vidéo qui bénéficie d'une espèce d'aura » estime-t-elle.
De même, les conditions techniques pour la lecture ne sont pas toujours idéales. Encore aujourd'hui, télécharger un film ou passer par Popcorn Time peut être plus pratique que de passer via une offre légale, qui peut être incompatible avec un système de diffusion (type AirPlay ou Chromecast), avoir des problèmes techniques ou simplement devoir refuser la lecture d'un contenu sur une plateforme, parce que son propriétaire l'en empêche légalement. Même si les services tentent bien d'être disponibles partout, ce sont à la fois des négociations et des développements longs et coûteux. Les quelques ratés au démarrage de FnacPlay, dont de nombreux soucis de lecture, sont là pour attester du problème.
Les services doivent donc redoubler d'astuce pour combattre les prix élevés. Sur ce terrain, la société exploite deux leviers : les packs par saison, avec une forte réduction par rapport au prix par épisode, et des promotions régulières négociées avec les ayants droit. Pourtant, les prix restent élevés face à l'offre gratuite (légale ou non) et au marché historique du DVD, qui reste l'un des principaux freins au développement de la VOD.
Le DVD, l'épée de Damoclès de la VOD
« Là, il faut poser la question aux studios : pourquoi vendent-ils leurs séries moins cher en DVD qu'en numérique ? Pour ma part, je ne peux pas vendre à perte ! » déclare Julien Vin-Ramarony de VOD Factory. Car c'est là que le bât blesse : une même série sera souvent vendue moins cher en version physique (DVD et Blu-ray) qu'en vidéo à la demande. Cela sans compter les remises permanentes des principaux revendeurs, qui sabrent les prix pour l'achat d'un nombre donné de coffrets, par exemple. Le problème se pose moins directement pour les films, dont la location en VOD reste globalement moins chère qu'une place de cinéma ou un DVD.
« Mon avis personnel, c'est qu'un contenu devrait coûter moins cher en numérique, vu qu'il n'y a pas de support physique » affirme le patron de la startup, qui respecte les prix voulus par les ayants droit. Surtout, certaines pratiques classiques du marché physique ne sont pas encore réplicables sur les séries en numérique, comme les packs de plusieurs saisons. Autant de limites qui rendent l'offre physique plus intéressante aujourd'hui, surtout pour les plus patients. Mais ce n'est pas tout.
Un système plutôt récent porte aussi un sérieux coup à l'intérêt de la VOD pour les séries : UltraViolet. Avec leurs coffrets de séries, certains éditeurs fournissent une « copie digitale », consultable facilement via plusieurs services en ligne. En France, peu de services supportent ce système : l'ancêtre Flixster et Nolim, lancé en début d'année par Carrefour. Il est donc possible d'acheter les deux versions d'une série (physique et numérique) moins cher qu'en numérique simple, voire de revendre la version physique en conservant la « copie digitale ».
Une concurrence de plus qui n'inquiète pourtant pas VOD Factory. « Plein d'éditeurs ne font pas d'UltraViolet, donc c'est un cas de figure extrême » estime Julien Vin-Ramarony. L'entreprise a envisagé d'intégrer ce système, mais le peu de demande l'en aurait refroidi. « L'achat d'un objet physique avec la version numérique est encore rare » renchérit-il.
Les exclusivités télé, un bâton dans la roue du simulcast
Au-delà de la question des prix, l'offre DVD reste pour l'instant plus complète que celle en VOD payante. Sur ce sujet, la responsabilité peut être à chercher ailleurs que chez les studios ou les services en ligne. Traditionnellement, les chaines TV s'octroient l'exclusivité de la diffusion des séries qu'ils mettent à l'antenne. « C'est un peu la loi du plus fort, et en général ce sont les chaines de télévision qui s'emparent du maximum d'une exclusivité, ce qui crée un vide numérique », par exemple six mois avant et après la diffusion d'un film à l'antenne, nous affirme VOD Factory.
Pour les séries, « le cas général, c'est qu'on a le droit d'exploiter une saison en VOD le lendemain de la diffusion du dernier épisode » même si aucune règle n'est établie, explique la startup. « Les chaines de télévision sont très protectrices de leur business, sont hyper puissantes sur le marché de l'achat de droits et imposent des gels de droits de façon systématique, alors qu'au fond, les mettre en VOD en parallèle ne change rien » estime Julien Vin-Ramarony. Pour lui, la diffusion payante en VOD ne pourra pas faire de l'ombre à une diffusion gratuite en TV, contrairement au piratage et à la vidéo à la demande par abonnement (SVOD).
« Ce qui est sûr, c'est que le mécanisme d'exclusivité brouille les pistes pour l'utilisateur » abonde Pauline Blassel de la Hadopi, notamment dans le cas de la SVOD, type Canalplay ou Netflix, qui donne une fausse impression d'offres complètes. Pour se renforcer sur la disponibilité des contenus, VOD Factory compte sur la vente d'épisodes de séries étrangères un jour après leur diffusion TV, avec la possibilité de précommander des saisons complètes (en ligne ou en magasin Fnac) si les chaines françaises ne se les ont pas accaparées. « Ce sont des produits difficiles à trouver ailleurs, hyper premium. Moi j'y crois ! » lance son patron.
Le CNC et la Hadopi engagés sur la disponibilité des œuvres
Pour les acteurs publics aussi, la question de la disponibilité est épineuse. C'est pour cela que le CNC a lancé un outil de recherche d'œuvres dans l'offre légale en début d'année, affiché sur des sites spécialisés. Il intègre la majorité des plateformes et présente chacune d'elle avec le prix pratiqué. Contacté sur le sujet, le CNC n'a pas pu répondre à nos questions.
Fin 2013, c'était la Hadopi qui lançait son site offrelegale.fr, qui affiche les plateformes licites. Le site permet aussi aux internautes de remonter les oeuvres indisponibles, que l'autorité va demander auprès des ayants droit. Un an et demi plus tard, la Hadopi a tiré un premier bilan des signalements reçus et des réponses des ayants droit. 77 % des contenus demandés étaient effectivement indisponibles en ligne.
Là encore, la concurrence du DVD joue. « On constate qu'il y a effectivement une plus grosse disponibilité en DVD qu'en VOD des œuvres signalées, alors que les gens vont plutôt chercher un support numérique moins coûteux » analyse encore Pauline Blassel. Une autre difficulté est la capacité des internautes à trouver une série, sachant que 23 % des séries signalées comme indisponibles étaient effectivement présentes légalement en ligne.
Dans l'absolu, la question des droits reste une limite importante. « Tous les ayants droit n'ont pas répondu à nos demandes, loin de là. Ce n'est pas forcément de la mauvaise volonté (même si parfois il y en a), mais simplement que la gestion des droits est très complexe, qu'en général les ayants droit sont très nombreux et que, même sans mauvaise volonté, ils peuvent se renvoyer la balle longtemps » avant de pouvoir mettre une œuvre en VOD.
Sur les fonds de catalogue, le débat entre auteurs et producteurs
L'étude de la Hadopi illustre un autre problème : près des deux tiers des séries signalées datent d'avant 2000. En clair, les fonds de catalogue des éditeurs semblent encore largement indisponibles. Dans leurs discussions, l'autorité a reçu plusieurs raisons à cela : numériser ces contenus serait coûteux pour les ayants droit, pour une consommation qui n'est pas assurée, pendant que les plateformes chercheraient à être sélectives, y compris sur les séries anciennes, pour éviter des coûts inutiles.
« On doit rester humbles sur nos données. C'est difficile de savoir quelle est l'intensité de cette demande, combien de contenus elle concerne, etc. On nous les signale, mais est-ce qu'on parle de deux personnes, de dix personnes, même cent personnes ? » s'interroge la secrétaire générale de la Hadopi.
Sur ce sujet, une autre explication entre en jeu : la divergence d'intérêts entre producteurs et auteurs. « Ce qui a de la valeur pour [les éditeurs], c'est le catalogue mais aussi l'attente ou l'évènement qu'ils peuvent créer », par exemple via des rééditions, explique la Hadopi. Alors que l'intérêt de l'auteur serait plutôt l'exploitation continue de leur contenu, notamment en ligne.
« La difficulté reste de convaincre les ayants droits, surtout les majors américaines, qu'il faut être innovants sur le terrain de la tarification, du marketing... C'est très compliqué » abonde Julien Vin-Ramarony. « C'est l'une de nos grosses batailles de réussir à les faire bouger. On a toujours du mal à comprendre pourquoi ils mettent autant de difficultés à rendre leurs contenus disponibles alors qu'ils sont déjà sur Popcorn Time » regrette le patron de VOD Factory.
Commentaires (57)
#1
Belle analyse, qui correspond bien à ce que je pense de ce marché qui pourrait décoller plus que ça si on ne lui mettait pas du pétrole dans les ailes
petite note pour Ultraviolet : bien qu’on puisse retrouver notre film/série en ligne via une appli, c’est quand même du bon foutage de gueule " /> , la qualité “HD” devrait être remplacée par “DVD” (parce qu’un film dlw sur la tablette en HD, qui pese moins de 1Go, c’est pas du 1080p…), sans compter que pour les films étranger, bien qu’on ai le choix des langues sur le DVD/BR, ce n’est pas souvent le cas sur ultraviolet, pourtant on n’est pas sensé avoir le même contenu pour le film ?
bref même ça ils ne le font pas bien :/
#2
On en reparlera bientôt ;)
#3
Je trouve Netflix bien pour ma part mais c’est chiant d’attendre telle ou telle saison plusieurs mois à cause de droits de diffusion ou autre, je pense par exemple à SOA saison 7 que j’attends depuis des mois" />
Il faudrait une législation plus souple de ce côté là…
#4
« Là, il faut poser la question aux studios : pourquoi vendent-ils leurs séries moins cher en DVD qu’en numérique ? Pour ma part, je ne peux pas vendre à perte ! » déclare Julien Vin-Ramarony de VOD Factory.
Depuis le temps qu’on le dit…
Important : c’est un patron de start-up, et pas un ponte de major, qui dit ça.
Car c’est là que le bât blesse : une même série sera souvent vendue moins cher en version physique (DVD et Blu-ray) qu’en vidéo à la demande.
C’est là qu’il faut changer les choses. A suivre.
#5
La chronologie des médias ne s’applique pas sur les séries. Après, il y a des chaînes qui ont acheté des droits pour diffuser en priorité, mais je vois mal comment on pourrait “lutter” contre ça, surtout pour une offre de SVOD qui n’a pas non plus la vocation à proposer une offre plus “fraiche” qu’une chaîne classique dédiée au cinéma/séries dont les abonnements sont en général plus chers. (Après dans le cas de SOA, le souci c’est surtout que c’est le groupe M6 qui achète les droits de mémoire, et qu’ils sont encore plus mauvais que TF1 pour ce qui est de la gestion des séries…)
#6
ah ya du changement/ évolution dans l’air ?
pour le moment, ça m’avait pas convaincu plus que ça
#7
On devrait interdire l’exclusivité dans le droit d’auteur, au moins on choisirait le prestataire technique sur la qualité de sa plateforme et non sur son catalogue selon qu’on est dans tel ou tel pays.
Voilà pourquoi l’illegal marche, c’est pas juste une question de gratuité (alors oui pour ceux qui matent game of throne sur un site de straming en 320p on peut plus rien) mais surtout de facilité d’accès.
Quand on voit comment Popcorn avait fédéré une grosse communauté juste en étant simple et pléthorique on se dit que si les mec jouaient moins les débiles sur leurs exlus y’a moyen de faire quelque chose.
#8
Déjà à minima, il faut que l’offre légal propose les VOST le même jour de sortie que la VO.
#9
C’est déjà le cas pour pas mal de séries avec les pratiques de type US+24 non ?
#10
si je prends l’exemple donné en image 25 € pour la saison 1 de Arrow. Ce n’est pas compétitif.
Autant se prendre quelques mois de Netflix (il y en a sûrement d’autres), vous aurez la saison d’Arrow, plus plein d’autres choses.
Acheter un fichier numérique aujourd’hui est sans intérêt. (on l’achète vraiment ? ou on achète le droit de la voir un certain nombre de fois ?)
Seules des plates-formes comme Netflix ou équivalents ont un avenir, sans parler de la facilité d’usage.
#11
Au-delà du délai de disponibilité après diffusion dans le pays d’origine, un autre gros point noir n’est pas abordé : la censure éventuelle des épisodes.
Par exemple, sur Canal Séries (donc avec l’abonnement à 40 € / mois), la série UK Utopia a été amputée de plusieurs minutes par épisodes dans sa version française diffusée, de même que Luther, ou dans le passé The Shield (un épisode de fin de S. 5 réduit de 90 à 45 minutes)… " />
Ce qui est déjà difficile à accepter en gratuit (détournant les fans vers l’illégal) est carrément inacceptable en payant (cher).
Or sur ce point j’ai interrogé à diverses reprises Canal Play afin de savoir si, contrairement à C+, les séries étaient bien proposées en intégralité complète sans coupure, sans jamais obtenir la moindre réponse.
Tant que je n’aurai pas cette agrantie, hors de question de payer 1 centime : je DL si le satellite classique (Canal + CSat, je suis abonné) ne suffit pas. " />
#12
Même si il y a un fond de vrai, comparer un achat et une offre de SVOD n’a aucun sens. On peut évoquer l’intérêt de l’un par rapport à l’autre, mais ce n’est pas la même chose. Pour le reste, tu peux décréter qu’un achat numérique n’a aucun sens, mais ce n’est pas pour autant vrai, ça reste un point de vue. Certains préfèrent la location, d’autres l’achat, d’autres les offres de type SVOD. Il n’y a pas ceux qui ont tort et ceux qui ont raison, il y a des besoins et des modes de consommation qui diffèrent (et même en DVD / Blu-ray, tu n’achètes pas une oeuvre ;)).
#13
Encore ces ayants droits qui sont le cœur du problème. (ce ne sont pas les seuls loin de la)
On devrait les appeler “ayants merdes” ça leur correspondrait mieux.
De toute façon tout le monde veut faire son petit truc dans son coin alors que quelques solutions sont la :
En plus ça leur permettrait de jouer à “quialaplusgrosse” comme pour les stores sur mobile. Sauf que ça se fera au bénéfice du consommateur.
De plus, si je cherche un vieux film, je SAIS que je le trouverai facilement en ligne.
Et numériser en plus haute définition possible, comme ça c’est fait une bonne fois pour toute.
Quand je vois avec quelle facilité popcorn-time s’est propagé et avec quelle facilité on s’en sert (j’ouvre, je tape le nom du film, regarde la bande annonce et le résumé, met le sous titrage et play), ça devrait être un exemple à suivre.
Il pourraient faire une société qui édite ce logiciel (mais que ce soit simple putain), et juste rajouter l’étape de la CB. (CB enregistré sur le compte en local pour pouvoir payer directement la fois d’après)
Allez à tout hasard j’ai tenté de “voir” le film “Gomorra” dispo chez vidéo futur. Ben ça me demande de télécharger et d’installer sylverlight. Youpi
Bon je relativise un peut car quand j’ai fait la location, on était 3. Donc ça diminue vite la place unitaire.
Mais les “ayants merdes” devraient plutôt réfléchir au global. A savoir ce que leur apporte l’ensemble du catalogue plutôt qu’un film particulier.
Qu’est-ce qui fait le succès des applications sur les stores mobiles ? Les applis à 0,90 ctm. Ca coute que dalle et ça fait consommer. Sauf que t’en met 10, et ça te fait 10€ mois… soit un peut moins le prix de nexflix. Et celui qui veut consommer mois, il peut.
Les store sur pc/mac marchent bien moins car les application dépassent souvent les 8/10€. ça refroidit tout le monde.
Il existe allociné. Mais pour le coup c’est sans doute trop complet, et surtout blindé de publicité. Je vais louer/acheter mon film. Je ne vais pas en plus payer via la publicité. (la pub, c’est pas gratos, les boites payent la com). Ou alors s’associer à allociné comme certains le font MAIS virer cette putain de pub.
Et bien sur qu’il y ait toutes les plateforme. Toujours pour gomorra, c’est dispo sur itunes.
Quand je vois video futur qui propose Gomorra en qualité normale et qu’en face itune me le propose en HD pour le même prix…
J’achète un film parce que je peux le trouver facilement en qualité voulue ET avec le sous titrage. Et que c’est plus simple que d’aller le chercher sur un site de torrents.
… (et je n’ai pas parlé de série, mais la base reste la même).
allez c’est gratos, pas de brevet.
#14
Intéressant article. Ces histoires de droits sont assez amusantes parfois. Je suis abonné à Netflix norvège, et les sous-titres (en norvégien) sont imposés sur certains contenus. Va comprendre pourquoi…
Je tiens aussi à râler sur le camembert de Hadopi. La période de temps est variable (5 ans, 10 ans, ~14 milliards d’années), et un diagramme en barres aurait été plus lisible à mon humble avis.
#15
Exact. L’achat, c’est plus dans une optique de collection, une logique différente du visionnage unique qui est le gros de la demande pour les séries. Et qui est un tremplin potentiel pour la SVOD.
Et généralement, quand je fais de la collection, moi, j’achète les DVD faute d’offre correspondant à ce que je recherche en dématérialisé…
#16
J’ai du mal à comprendre l’argument du coût de la numérisation du fond de catalogue. Si c’est disponible en DVD, c’est déjà numérisé.
#17
On peut blablater tant qu’on veut, y’a 2 vérités qui écrasent le marché de la VOD et elles sont décrites dans l’article:
Tant qu’ils auront pas compris qu’un produit demat DOIT être moins cher qu’un produit physique et qu’il doit être disponible partout, leur ventes n’augmenterons pas (je parle des ayants droits, on voit bien que c’est pas la faute des plateformes pour le coup).
#18
Perso ça m’intéresse pas leur machin.
Support physique dvd ou BR si dispo, le reste c’est naze " />
#19
“Le problème se pose moins directement pour les films, dont la location en VOD reste globalement moins chère qu’une place de cinéma ou un DVD.”
-> Même ça, c’est en train de changer. Sur iTunes Belgique par exemple, on peut remarquer qu’il n’y a plus grand chose de disponible à la location : quasiment tout est en “vente” à présent, avec DRM et tarif prohibitif.
#20
Le prix quand même me titille un peu comme argument. Je conçois que ça pourrait être moins cher, mais dans quelle proportion ?
Et n’y a pas à négocier des droits pour les distributeurs physiques je présume ?
Bref, sans trop savoir comment le chiffrer, je suis pas certain qu’il y ait moyen de diminuer drastiquement le prix d’achat en VoD simplement du fait qu’il n’y ait pas de support physique
#21
Sur le dématérialisé, tu as une énorme mutualisation des coûts entre les titres, ce qui n’est pas le cas du physique.
#22
En parlant de séries américaines, la qualité des sous titres est prise en compte aussi, non? Parce que faire de la trad 24h après la diffusion ok, mais si c’est pour se retrouver avec du speed sub bourré de fautes ou des phrases qui correspondent pas à ce qui est dit, ça doit pas donner envie. Je parle ici en tant que non utilisateur de ce type de service
#23
Généralement, ils reçoivent le script et le fichier vidéo quelques jours avant la diffusion, justement pour avoir le temps de le faire proprement. :)
#24
Hormis le prix qui peut-être un frein, c’est surtout la simplicité d’utilisation qui doit être privilégiée.
Popcorn time est (était :/) d’une simplicité enfantine, avec une interface épurée sans pub.
On cherche, on trouve, on lance la lecture.
il faut aussi bannir le prix à l’unité… un abonnement et tout illimité, comme un forfait téléphonique.
Netflix se rapproche pour pas mal de point de popcorn, sauf pour ce qui est du catalogue :/
#25
Ah peut-être, ça fait quelques temps que je ne me suis pas mis à jour sur les dernières séries. " />
#26
Voilà pour moi ce qu’il me faudrait.
Cela parait utopique mais j’arrive pratiquement à avoir cela en achetant dans le commerce les Blu-ray Disc. Il me manque le dernier point.
Je suis prêt à payer 30 € par mois si tous les points précédents sont présents.
#27
Tu lit comment les BD sous linux/android ?
#28
La nature a horreur du vide. Internet aussi.
Les offres légales sont toujours trop loin de fournir des catalogues quasi-exhaustif. Chaque plateforme se paye des exclues, et c’est encore et toujours le client qui trinque. Et en face tout est centralisés sur quelques grosses plateformes pirates.
Plutôt que de faire des hadopi, on devrait aider les plateformes (françaises tant qu’a faire) à avoir un catalogue unique et complet, avec une tarification simple et raisonnable quel que soit le mode de consommation.
Même netflix qui cartonne outre-mer est arrivé complètement amputé chez nous.
#29
“Et numériser en plus haute définition possible, comme ça c’est fait une bonne fois pour toute.”
ça, c’est un vieux rêve de ceux qui n’ont pas été confronté à la réalité. Tant qu’une nouvelle version de meilleure qualité n’a pas pointé le bout de son nez, une version sd (ou pire) est toujours valable. La résolution des videos est une chose, la disponibilité d’une vidéo en est une autre
#30
On retrouve les critiques habituelle :
prix exagérément important : autant prendre en promo en physique, c’est moins chère.
DRM horrible.
Une gestion des droit tout simplement calamiteuse : ça se tire dans les pattes pour faire du profit au détriment des utilisateurs
Comment combattre une offre illégale qui est
-gratuite (ça reste un critère important, 2,5€ pour louer un épisode de série, ça fait mal au cul, à la fin de la saison c’est presque 60€, ça commence à picoter pour de la simple location, autant attendre le pack DVD/BR, ou moins au pourras toujours le revoir),
-sans DRM dans un format “standard” (MP4/H.264 seul ou dans des conteneurs MKV/H.264 MKV/ H.265 )lisible sur pratiquement n’importe quel appareil (ordinateur, androïd, box, TV, GPS… ) !
en xxx_bdrip[1080p]_xxx.mkv pourquoi ?
#31
#32
Pour les séries et film actuel, ok, la qualité numérique max est déjà atteinte, les vidéos sont directement produit en numérique, les master sont donc déjà au max, mais pour le cinéma plus ancien, les master qui servent de référence sont encore sur des pellicules de 35 mm qui est toujours possible de scanner dans une résolution plus importante (au bout d’un moment il faudra quand même arrêter, l’analogique a aussi ses limites). Après, pour le client, pas sûr qu’ils soit prêt à télécharger un fichier de plusieurs To (quelqu’un connaît la taille d’un masters numériques DCDM distribué aux salles de ciné ?)… ni qu’il ait les moyen de le lire.
#33
Tu veux pas te présenter aux présidentielles ? " />
Mais sinon malheureusement ça restera une utopie…. " />
#34
Mastering DCP:
What size drive is used for DCDM?
5TB (terabytes) for 2K feature/short or 4K for short film. 8TB for 4K feature film.
source
donc c’est plutôt gros, ouais. ^^
#35
#36
Pas facilement c’est sur mais en utilisant makemkv, ça devrait le faire.
En gros c’est de la bidouille.
#37
Ah mais j’ai pas dit que t’avais tort de dire ça ^^
#38
#39
« En numérique, les prix sont rarement considérés comme satisfaisants, sauf pour le jeu vidéo qui bénéficie d’une espèce d’aura » estime-t-elle.
Et bien, Madame, permettez-moi de vous dire que vous estimez (très) mal.
Dans le jeu vidéo, il existe Steam qui a foutu un gros coup dans les burnes des ayants-droits pour les remettre à leur place, et permettre au marché de fonctionner.
Il existe ainsi un principe de dégressivité des prix qui fait que un jeu sorti perd la moitié de son prix 6 mois plus tard, puis encore plus au fil du temps, notamment avec les soldes qui sont un franc succès à chaque fois.
Si un gars vient à se plaindre du prix d’un jeu à sa sortie, il ne peut s’en prendre à lui-même: il n’a qu’à attendre quelques mois et le jeu sera à un tarif abordable. S’il ne sait pas attendre, alors il mérite bien de se faire plumer.
Faites donc la même chose avec les films et séries, et vous verrez déjà un gros mieux dans vos ventes.
(ça ne résoudra toujours pas le problème des ayants-droits et de leur connerie marketing, mais bon, ce sera déjà ça)
#40
C’est évident que la VOD ne décollera pas sur les séries tant qu’ils ne proposeront pas des tarifs raisonnable. Au jour d’aujourd’hui, louer un épisode d’une série ça donne l’impression de se faire gentiment encu*.
Faisons une petite comparaison avec les films (les prix d’un film et d’une saison en dvd étant relativement proche, je pense que la comparaison est pertinente).
Un film qui sort en dvd a un prix qui tourne autour des 20 €. Un film en VOD en SD coûte 5€ en général sur tous les services de VOD. On peut donc partir du principe que le prix d’une location en VOD correspond à peu près au quart de l’achat du support physique. (exemple Pixels, film récent, à 5€ en vod sur fnac play et le dvd vendu entre 18,50 € sur la fnac.)
Une série en VOD est donc loué 2.50€ l’épisode d’après l’article. J’ai pas trouvé de série en location chez fnac play. Sur MyTf1, les épisodes sont loués à 2€ l’épisode (tarif que j’ai vu également sur d’autres services de VOD). Un dvd de série oscille entre 25 et 30 € suivant les séries. Partons sur 30 €. Certaines séries font 10 épisodes (comme GoT), d’autre 15-16 comme Walking Dead et d’autres plus de 20 comme Flash, Arrow, etc. Partons sur 16 épisodes comme moyenne, la série en VOD nous coutera 32€ pour un support physique vendu 30€. Je croyais que la location en vod équivalait au quart du prix du support physique, on m’aurait menti ?
Si on prend une série de plus de 20 épisodes c’est encore pire.
Conclusion :
Si on prend pour base de calcul la location de film, le prix de la location doit être équivalent, en gros, à un quart du support physique. On se fait donc soit salement enfler en louant un épisode d’une série à 2€ l’épisode soit ils vendent les dvd à perte.
Si on prend pour base de calcul la location d’une série, le prix de location doit coûter un peu plus cher que le prix du support physique. On se fait donc soit salement enfler en achetant un dvd d’un film vendu 4 fois le prix de location soit ils louent les films à perte.
Même en prenant en compte le fait que le dvd d’une saison est vendu 50% plus cher que le dvd d’un film (dans le pire des cas), il est impossible de retrouver un semblant de logique entre la location/vente d’un film et d’une saison d’une série. Soit ils font une marge monumentale sur les dvd de film, soit ils font une marge monumentale sur la location d’épisode (et je pense que beaucoup de monde penchera pour la seconde solution).
Tant que la même logique que les films ne sera pas appliqué aux séries à quelque chose près (comme la location de tous les épisodes à l’unité n’excédant pas la moitié du prix du dvd), la location d’épisode de série ne marchera jamais et les gens continueront à pirater. Personne n’apprécie d’être pris pour une vache à lait.
#41
NetFlix créé de plus en plus de série Original, ca permet d’éviter ce genre de délais…
A voir si ils vont continuer a faire de bonnes séries !
#42
Et encore, faut-il que la pellicule est en bonne état, sinon gros travaux de restauration et ça coute bonbon, ce qui se ressent forcément sur le prix final.
#43
Tu as indiqué de 30€/ mois je suppose donc que tu parles de SVOD. Dans ce cas tu n’achètes jamais rien excepté le droits d’utiliser le service de SVOD.
Pourquoi parler de racheter la série/film ? Tu ne l’as jamais acheté …
#44
Cela fait partie des limite de l’analogique.
Les pellicules s’abîment, elle prennent la poussière, l’humidité (perdent en couleur?)… Mais dans les limites, il y a la qualité de l’ensemble. Une optique de caméra pas forcément parfaite, et même avec une optique parfaite, il y a des diffraction de la lumière (aberration chromatique). L’optique a pas mal évolué depuis. La pellicule a aussi un grain qui est finalement sa version de la résolution pour le numérique…
Il suffit de retrouver des vieilles photo prises avec nos appareils photos argentiques (je parle de celui de monsieur tout le monde, pas de matos pro ou semi pro, comparons ce qui est comparable) pour voir à quel point c’était dégueulasse et bavant.
#45
Excellent article.
Un peu HS mais on peut souligner que pour les livres numériques, c’est le même combat qui va se jouer.
Pour un livre pas récent récent, on trouve souvent ce genre de cas :
Livre numérique : 15 euros
Livre physique : 7 euros.
Livre physique d’occasion : 1 euro.
Bref…
#46
“On a toujours du mal à comprendre pourquoi ils mettent autant de difficultés à rendre leurs contenus disponibles alors qu’ils sont déjà sur Popcorn Time” Je me pose exactement la même question. A un moment, on va finir par penser qu’ils préfèrent que l’on passe par ce genre d’outils illégal plutôt que de baisser leur prix, ou trouver une vraie alternative…
#47
Pourquoi la VOD des séries a tant de mal à convaincre en France
Parce qu’il y a des intermédiaires qui pensent faire davantage d’argent en contrôlant le marché, plutôt qu’en le libérant.
(Rappelons que, en France, le mot “liberalisme” est synonyme de far-west financier)
#48
#49
Autant il existe un vrai marché pour les éléments physiques comme la boite du DVD/BluRay avec la statuette, la jolie boîte… Cela fait d’ailleurs souvent partie d’une stratégie de merchandising de la marque sous-jacente, et cela rapporte bien.
Autant d’un point de vue marketing (Produit, Prix, Placement, Promotion), la vente de fichiers n’a pas ou peu d’avenir. Le produit n’est pas reconnu comme tel, le prix n’est pas bien positionné, les clients éventuels ne reconnaissent pas la valeur, son placement est aléatoire (cf. les difficultés de CanalPlay), sa promotion est perdue entre l’offre physique, et les offres comme celle de canalplay ou netflix (je n’évoque même pas le téléchargement ou le streaming illégal).
En caricaturant, j’achète un fichier, quelle valeur je peux lui donner quand son coût de reproduction est infinitésimal (copier-coller) ?
Par contre, je peux donner de la valeur à l’accès immédiat (rapidité et facilité) à un catalogue. Cette valeur est reconnue par les millions de clients de Spotify, Deezer, Netflix, Canalplay….
Je me permets donc de réitérer mon péremptoire “Acheter un fichier numérique n’a aucun sens” " />
#50
Ça éveille l’intérêt ça :)
#51
Non je parle d’avoir tout (films, séries, animés, clips, etc) pour 30 € par mois qu’il serait possible de télécharger. Quand je dit utopique c’est pas pour rien.
Note : dans les sites de VOD il est possible d’acheter, c’est pas juste de la location (qui ne m’intéresse pas).
#52
Et c’est impossible de faire moins cher en VOD qu’en physique BR/DVD.
Ce n’est pas le film qui est plus cher, c’est tout le reste : l’installation informatique pour diffuser, les systèmes de disques pour pouvoir diffuser rapidement et en parallèle, les backups, la redondance, etc…
Le film numérique à 1€ est sur une installation à 500000€ qu’il faut entretenir et renouveler.
Quand il est sur un BR/DVD, il est sur un support à 5¢, point barre.
C’est ça l’explication et les derniers procès l’on bien montré : les sites de partages vivent sur la pub et les abonnements (oui, les gens sont près à payer pour pirater, pas pour du légal, voir T411, Mega,…), dont ils tirent des fortunes. Sinon, ils n’auraient rien gagné.
Regardez simplement les difficultés qu’à Wikipédia ou plus simplement NextInpact pour ramasser du cash.
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#55
J’ai voulu acheter un livre d’info chez ENI. Il y avait une offre papier + numérique au même prix.
Comme tu l’as souligné, la version numérique n’est accessible en ligne que pendant un an….
Si j’achète uniquement la version numérique (qui est soit dit en passant trop chère par rapport au papier….), l’accès n’est valable que pendant 10 ans.
Il se tire une balle dans le pied…
#56
#57
En même temps, démarrer une boîte dans ce domaine c’est suicidaire… Il expose bien tous les problèmes, alors pourquoi se lancer dans ce business la ?