Comment les mouvements politiques français jouent des techniques de manipulation de l’information sur les réseaux sociaux
Sans parcimonie
Le 14 octobre 2022 à 14h07
10 min
Internet
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Pendant la campagne électorale 2022, l’équipe d’Éric Zemmour s’est démarquée par son industrialisation des techniques de manipulation de l’information sur les réseaux sociaux. Mais un regard sur les quelques années écoulées montre qu’à peu près toutes les forces politiques françaises utilisent ou ont utilisé des tactiques de distorsion des discours en ligne.
Le 10 avril 2022, à 20 heures, Emmanuel Macron et Marine Le Pen sortent vainqueurs du premier tour des élections présidentielles françaises, avec 27,85 et 23,15 % des voix respectivement. Derrière eux, Jean-Luc Mélenchon, 21,95 %, et Éric Zemmour, 7,07 % des voix. Ce dernier score tranche avec la surreprésentation du candidat d’extrême droite sur les réseaux sociaux pendant la campagne.
Une des explications possibles à l’échec du polémiste le jour du vote a commencé à être documentée dès février 2022, alors que Le Monde révélait l’usage que faisait l’équipe de Reconquête de techniques de distorsion des discours sur les réseaux sociaux : en ligne, une bonne partie de l’engouement pour l’ex-chroniqueur du Figaro était faussée.
Un rapport de l’Institute for Strategic Dialogue (ISD) vient détailler les ressorts du phénomène : dès janvier 2021, soit 18 mois avant le scrutin, le groupe Les Amis d’Éric Zemmour a publié des pétitions utilisées ensuite sur Twitter et Facebook pour tenter d’influencer le discours médiatique en faveur du candidat. Appelée astroturfing, la pratique va à l’encontre des conditions d’utilisation des grands réseaux sociaux, puisqu’elle constitue une activité dite « inauthentique ».
Si Reconquête s’est distingué par l'industrialisation de son usage, c'est loin d'être le seul mouvement à recourir à ces tactiques de manipulation difficiles à repérer pour l’internaute.
L’astroturfing, une technique ancienne
De même que la présence en ligne des politiques ne date pas d’hier – le site web du Front National, premier parti français à se lancer sur Internet, en 1996 – l’astroturfing date de bien avant l’avènement des réseaux sociaux. Issue d’un jeu de mots en anglais, l’expression oppose la marque de gazon artificiel AstroTurf au terme grassroot, « populaire », qui désigne aussi, littéralement, les racines d’un gazon.
En communication, cela consiste à monter de toutes pièces un mouvement pour faire croire à l’observateur extérieur à un engouement civique légitime. « Ça existait avec le collage, l’envoi en masse de courrier aux électeurs, souligne le chercheur Nicolas Vanderbiest, spécialiste des phénomènes d’influence en ligne. Simplement, le numérique et les réseaux sociaux ont rendu ces opérations beaucoup plus simples à réaliser. »
De fait, le chercheur décortique depuis une dizaine d’années le bruit en ligne pour en évaluer la pertinence. « Vers 2016 - 2017, j’ai vu mon environnement d’étude, Twitter, muter vers une tendance extrêmement polémique et militante ».
En France, les premiers signes en sont l’explosion du hashtag #TelAvivSurSeine, qui provoque rapidement des articles dans Le Monde, 20 Minutes ou l’Express quand bien même le sujet n’est poussé que par un très faible nombre de militants pro-palestiniens.
How rumours work:
Twitter: #BuckinghamPalace
Media: what?
Twitter: #buckinghampalace!
Media: #buckinghampalace !
Twitter: Media confirmed!!— 𝚑𝚎𝚗𝚔 𝚟𝚊𝚗 𝚎𝚜𝚜 (@henkvaness) May 4, 2017
Un an plus tard, c’est le sujet du burkini qui est poussé par l’extrême droite jusqu’à être commenté sur les plateaux télé. Chaque fois, la logique est la même : quelques comptes tweetent abondamment sur un sujet précis, ils sont repris par un ou des journaux qui leur donnent une forme de crédibilité, puis la polémique enfle jusqu’à occuper tout l’espace.
Une tactique de désinformation en ligne courante…
Depuis, la pratique s’est répandue. Au tournant de l’élection de Donald Trump et du scandale Cambridge Analytica, des cas d’ingérence étrangère inquiètent. À deux jours du premier tour de la présidentielle 2017, la publication sur Wikileaks de 9 Go de données provenant du piratage d’En Marche! soulève les craintes d’une manipulation russe – lors de cette campagne, l’alt-right américaine a aussi tenté d’influencer les débats pour promouvoir Marine Le Pen.
Mais se tourner automatiquement vers des groupes étrangers pour analyser ces déformations serait se bercer d’illusion. Auteur de Toxic Data et créateur du Politoscope, qui analyse l’activité politique française sur Twitter, le mathématicien David Chavalarias a noté dès les débuts de la campagne de 2017 un mouvement d’amplification des discours anti-Macron et anti-Mélenchon orchestré par des comptes français pour privilégier les thématiques d’extrême droite. Le phénomène a touché jusqu’à l’UMP, puisque la brusque apparition du hashtag #AliJuppé, très principalement tweeté par la droite et l’extrême droite, a servi à déstabiliser les primaires de l’UMP et à pousser la candidature de François Fillon.
Déformer la discussion, que ce soit dans ou hors des périodes électorales, « tout le monde le fait, souffle Nicolas Vanderbiest. Et c’est parce que tout le monde le fait que chacun peut se défendre en disant "si je ne le fais pas, je ne survivrai pas". »
Effectivement, en 2018, le hashtag #BenallaGate suscite en quelques jours plus de tweets que le seul #BalanceTonPorc, une manipulation que Nicolas Vanderbiest détecte comme faussée – certains comptes proches du Front National tweetent jusqu’à 1 000 messages par heure, ce qui laisse supposer des pratiques automatisées.
En 2019, Le Monde et Mediapart montrent comment des militants marcheurs multiplient les faux comptes pour augmenter la visibilité des informations qui les intéressent ou harceler des « cibles ». En 2021, c’est sur les pratiques virulentes du Printemps Républicain que revient Slate. En 2022, les militants Insoumis organisent des raids pour faire grimper leur candidat dans les tendances…
… aux contours débattus
Si bien que, pour le spécialiste des médias sociaux Fabrice Epelboin, lorsqu’on parle d’un nombre réduit de militants qui s’organisent pour rendre visible un sujet qui les arrange, ce n’est même plus de l’astroturfing, « c’est devenu une tactique classique de militantisme. »
Pour lui, les pratiques consistant à reprendre et amplifier un message, tant qu’elles ne sont pas assistées de bots, de faux comptes et/ou de personnes payées pour amplifier le bruit comme dans l’affaire Avisa Partners, sont un nouveau mode d’action politique et non une déformation de l’usage des réseaux. Et les deux experts en la matière, parce qu’ils savent si bien « utiliser des discours clivants pour se propulser dans les discussions médiatiques, sont Éric Zemmour et Sandrine Rousseau » estime l’entrepreneur.
Sauf que la propension à cliver ne vient pas des seules forces politiques, elle est ancrée dans l’architecture des plateformes sociales. « Celles-ci sont construites pour favoriser les contenus sensationnels, promotionnels, qui divisent » rappelle David Chavalarias. En cinq ans, cela s’est traduit par une « polarisation nette des échanges pour observer, en 2022, un pôle d’extrême-droite et un autre autour de la gauche radicale » alors que toutes les couleurs politiques étaient représentées de manière relativement équilibrée en 2017.
Par ailleurs, les conditions d’utilisation des plateformes sont claires : chez Twitter, il est interdit d’utiliser le réseau « d’une manière qui vise à (…) amplifier artificiellement des informations, et d’adopter un comportement qui manipule ou perturbe l’expérience des utilisateurs ». Côté Meta, l’authenticité est déclarée « pierre angulaire de notre audience » et les usagers ont interdiction de « mentir sur leur identité sur Facebook, utiliser de faux comptes, augmenter de manière artificielle la popularité de leur contenu ».
L’architecture numérique source d’oppositions
Co-autrice du rapport de l’ISD, la coordinatrice de recherche Zoé Fourel note pourtant que lesdites plateformes n’ont absolument pas réagi aux violations de leurs règles par les militants proches d’Éric Zemmour. L’immense majorité des tweets et publications qui ont permis de propulser en trending topic (sujet tendance sur Twitter) étaient non pas le fait d’une foule de citoyens engagés, mais d’un minuscule nombre de profils sur le réseau social – dans un cas sur dix, c’était le responsable de la stratégie numérique Samuel Lafont qui twittait lui-même les contenus destinés à attirer l’attention du public et des médias.
Et cela a fonctionné un temps : en septembre 2021, comptait Acrimed, l’éditorialiste multi-condamné pour provocation à la haine raciale était cité 4 167 fois dans la presse française, soit 139 fois par jour. En janvier 2022, les sondages lui annonçaient 14 % des voix d’électeurs.
Ce que les médias et les internautes doivent comprendre, estime David Chavalarias, c’est à quel point « les plateformes sociales ont un effet structurel sur les interactions sociales elles-mêmes : non seulement elles prennent vos données, mais elles façonnent aussi la discussion et les interactions. »
Cela finit par créer des stratégies d’influence à part entière, indique le chercheur : « promouvoir des idées aussi clivantes que la théorie du grand remplacement ou l’existence d’un islamo-gauchisme, c’est forcer le positionnement de l’internaute dans un camp : celui du pour ou celui du contre ». Par ailleurs, des chercheuses comme Jen Schradie ont montré la tendance des plateformes à favoriser les idées conservatrices, ce qu’un rapport interne à Twitter est venu confirmer fin 2021. L’architecture de nos arènes numériques, conclut David Chavalarias, « a pour effet de simplifier le business politique pour le rendre bipolaire. »
Que faire, face à ces phénomènes dont on commence tout juste à prendre la mesure ? Dans le discours politique, une réaction pourrait venir des partis et des militants eux-mêmes. L’équipe de Joe Biden, aux États-Unis, puis celle d’Emmanuel Macron, en France, ont adopté de nouvelles stratégies dans les campagnes présidentielles récentes : celle de ne plus communiquer, sur Twitter, que sur des éléments positifs (c’est-à-dire peu ou non clivants) et actions de leurs candidats. Ce faisant, ils s’éloignent de la machine à clash instituée par le réseau social.
« Il faudrait que les plateformes commencent par implémenter leurs propres règles », pointe par ailleurs Zoé Fourel, qui plaide pour une ouverture de leurs données pour faciliter le travail des chercheurs et les audits extérieurs.
« Ajouter des étiquettes sur l’activité suspectée d’illégitimité pourrait aussi aider les utilisateurs à s’y retrouver. Sans parler du besoin de coopération entre plateformes : quand une campagne est menée sur Twitter, elle a aussi des échos sur Facebook et ailleurs en ligne ». La chercheuse suggère de reproduire les partenariats existant pour lutter contre certains contenus extrêmes.
Comment les mouvements politiques français jouent des techniques de manipulation de l’information sur les réseaux sociaux
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L’astroturfing, une technique ancienne
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Une tactique de désinformation en ligne courante…
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L’architecture numérique source d’oppositions
Commentaires (62)
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Abonnez-vousLe 14/10/2022 à 14h18
Attention, au vu de la sensibilité du sujet, nous vous invitons à formuler soigneusement vos réactions, dans le respect de tous :)
Le 14/10/2022 à 14h29
Même si c’est ‘dredi !
Le 14/10/2022 à 14h42
Ça n’a jamais compté :)
Le 14/10/2022 à 14h44
Bon, au final, arrêtez les réseaux sociaux, vous vous en porterez que mieux
Mais pour conclure, par rapport à la stratégie de Zemmour par exemple, cela n’a pas porté ses fruits, car malgré une présence au premier plan grâce à toute les techniques évoquées dans l’article, il n’a récolté que peu de vote sur la présidentielle.
Donc, est-ce vraiment payant ?
Le 15/10/2022 à 15h12
Pour la victoire, probablement pas.
Mais cela peut suffire pour une qualification au second tour (tout comme les sondages qui incitent à voter pour machin plutôt que truc par pure tactique), ou même pour atteindre le seuil de 5%, synonyme de remboursement des frais de campagne.
Certain-e-s candidat-e-s proches de ces 5% ont du cogiter pour savoir ce qu’ils auraient du faire, ou changer, pour atteindre ce seuil, et ne pas devoir faire appel à la générosité des électeurs (même si indirectement c’est l’État qui a financé leurs pertes, vu que les donateurs défiscalisent leurs dons).
Le 14/10/2022 à 14h48
Pas toujours, mais vu ce que ça coûte, c’est rentable. Et sans tout ce bazar, est-ce que Z aurait au moins eu ses 500 signatures ? Ses qql % de votes ?
Le 14/10/2022 à 15h13
Je sais pas si on peut considérer que 7% des voix c’est peu de vote quand on connait les idées purement fasciste du candidat…
Le 14/10/2022 à 15h19
Ou pas : exprimer son avis ou opinion participe au processus critique qui peut mener au changement d’avis ou d’opinion (vers plus de modération, ou dans l’autre sens).
(par contre, si c’est juste pour “lurker” de la propagande, là effectivement…)
Le 14/10/2022 à 15h36
Concernant l’article, je dirais que cette technique de manipulation prouve encore une fois à quel point nos démocraties sont faibles face à tous les problèmes qu’à amener le 21eme siècle : Concentration des médias par quelques milliardaires, manipulation des informations, manque d’éducation et de développement d’esprit critique au sein de la population, le profit comme leitmotiv unique, etc…
Heureusement que quelques médias indépendants continuent d’exister face à l’obscurantisme général.
Merci d’ailleurs à NXi, vos efforts récents pour améliorer le contenu se font sentir, cet article en est la preuve.
Le 14/10/2022 à 15h55
Est-ce que qu’utiliser le hashtag #PCinpact c’est faire du méchant conservatisme et dire NextInpact du gentil progressisme !?
Le 14/10/2022 à 16h03
Le problème s’écrit en 7 lettres: TWITTER
Si tu fermes ce site pendant 1 semaine, tu mets en dépression les trolls, les haineux, les manipulateurs… et sans doute les deux tiers des journalistes.
Le 14/10/2022 à 16h32
Oh ça me fait vraiment plaisir de voir ce genre de sujet sur les techniques de manipulation et leur fonctionnement abordé ici ! J’espère que vous en avez d’autres comme ça sous le coude car c’est une thématique que j’aime beaucoup.
Cela me rappelle les travaux de Hacking Social que j’apprécie également et ce genre d’analyse est toujours passionnante à lire et très instructive pour apprendre à éviter de tomber dans ces pièges ou dans nos biais inconscients. J’espère que vous aurez l’occasion d’aborder d’autres méthodes de manipulation et leurs mécaniques.
A titre personnel, j’ai rapidement appris à me méfier d’un sujet qui monte rapidement en épingle. C’est typiquement une stratégie de détournement de l’attention pour masquer d’autres sujets et c’est une pratique courante dans le débat public. Les polémiques à la noix sur-médiatisées sont une véritable plaie à mes yeux. L’un des premiers réflexes à avoir pour moi quand on s’informe, c’est d’ignorer la “Une” et d’aller tout de suite voir les fils d’infos qui ne sont pas mis en avant.
Le 14/10/2022 à 23h09
Wow, heureusement que j’étais assis, je m’y attendais pas.
Pour info, si quelqu’un avait un doute sur la définition du fascisme : https://www.lesnouveauxdissidents.org/single-post/2017/07/24/umberto-eco-14-signaux-pour-reconna%C3%AEtre-le-fascisme
Je laisse chaqu’un se faire son opinion, mais de mon point de vue la question est tranché.
Le 15/10/2022 à 05h24
Rhôôôôô heureusement que c’était DREDI
Le 15/10/2022 à 05h29
Et dire que Elon n’a même pas encore pris le contrôle. Quand ce sera le cas on peut s’attendre au pire. Ce qui d’ailleurs pourrait provoquer sa perte (de Twitter, pour Elon je me fais pas d’illusions).
Le 15/10/2022 à 05h32
Merci @Mathilde pour cet excellent article !
Le 15/10/2022 à 05h57
Merci pour l’article ! C’est un sujet très intéressant ( pas la politique ) mais la façon de modeler “l’information” ainsi que l’opinion et de l’orienter.
Ce que l’on vois le plus souvent c’est justement la création artificielle d’une vague de tweet/réaction qui embarque tout et après les média en font écho, ce qui renforce encore plus le phénomène et lui donne une “existence” car en dehors de la sphère des “réseaux sociaux”.
La télé étant un énorme mégaphone qui continue de déformer/amplifier . ( On se souvient de l’écho des joueurs de DOA qui s’étaient plaint de la diminution de la poitrine des personnages et la soi-disant vague de suicides qui n’était qu’une blague, et les fameux MEUPORGUES )
Puis après avoir lancé tout ça, les personnes reprennent la vague qu’ils ont crée pour surfer dessus et prendre appui pour crédibiliser leur discours et leur donner corps. Pour “se donner raison” et relancer de deux.
Bref, c’est un sujet passionnant ( et sensible quand on voit la réaction de certain )
Le 15/10/2022 à 06h38
Merci pour cet excellent article.
La lecture des commentaires est passionnante.
Le 15/10/2022 à 06h54
Ça reste un tout petit monde, la principale source d’astroturfing reste les grands médias, capables de faire des milliers de Unes sur un pauvre ministre de l’économie responsable de très sales coups contre son pays, pour faire croire qu’il est respectable et validé, méritant d’être connu. Les faux buzz sur les réseaux sociaux ne sont qu’une tentative d’accéder aux médias, qui eux font la pluie et le beau temps, en étant dans les mains d’un (autre) petit monde à la pensée relativement uniforme.
Qu’on commence à caler le contenu des médias sur l’enthousiasme populaire réel (et non fabriqué) que suscitent certaines idées ou certaines personnes, et ensuite ça devrait “ruisseler” en faisant baisser la nécessité perçue de “tricher” pour tenter de percer.
Le 15/10/2022 à 08h28
Euh lol, j’ai l’impression que c’est l’essence même de la plateforme moi :) le hashtag “sert” à ça !
Le 15/10/2022 à 08h54
Et pas que, rien que la section “trending now” présente une contradiction. Puisque naturellement, ce qui fait déjà du bruit va attirer encore plus de monde sur ce bruit … Et donc perturber “l’expérience utilisateur”.
Le 15/10/2022 à 09h57
Comme résumé dans le tweet de
henk van ess
dans l’article, l’ai l’impression que ca a dérivé vers une boucle d’interaction:Et au bout d’un moment, twitter est saturé. Effet raz-le-bol de l’auditoire pour ce sujet.
Recherche/création d’un nouveau sujet => retour à l’étape 1
Le 15/10/2022 à 10h30
J’avais pas encore vu d’article de PNL dans ces colonnes. Désolé Mme Saliou, mais votre prose mélangeant tout et n’importe quoi est illisible, incompréhensible, et y mêler quelques anglicismes ne fera pas de vous une personne intelligente et digne d’intérêt.
Je pense que vous vous êtes trompés de Marie Claire.
Très cordialement.
Le 15/10/2022 à 12h23
Et bien moi, j’aime beaucoup votre article Mme Saliou, car le sujet est casse gueule, et propice à générer très rapidement ce qu’il tente justement de montrer, c’est à dire l’hyper polarisation d’un débat sur des points annexes ou présentés à titre illustratif (M. Z entre autres) plutôt que le fond, i.e. l’évolution des stratégies de captation d’audience et de propagande.
Deux souhaits :
Merci
Le 15/10/2022 à 19h49
je ne me souviens pas de la possibilité de rendre un article en accès libre, mais les abonnés peuvent toujours “offrir” l’article, ce qui permettra à un non abonné de le lire en entier sans devoir attendre un mois.
Le 15/10/2022 à 14h05
Effectivement mon oeil à évité de lire le tweet, c’est exactement cela…
Et on ajoute un poil de TPMP au milieu le “bousier du buzz” ( désolé Mr l’insecte je n’ai rien contre vous mais pour moi c’est l’illustration qui colle le plus à la peau de ce “media” ) pour rajouter une surcouche de clivage et exciter les “masses” ainsi que les “chaînes d’information” qui d’un tweet font leur 24H de journée dessus ( et même plus parfois quand ils n’ont rien d’autre à se mettre sous la dent ).
Le 15/10/2022 à 15h45
Je prescrit un rappel de culture générale annuel
Le 16/10/2022 à 02h27
Prendre presque toutes les étiquettes en *iste pour les apposer sur fascisme n’en fait pas une définition.
Le 16/10/2022 à 19h34
Enumérer des istes ??? Désolé mais là je vois pas en quoi c’est une énumération de istes…
Et plutôt que donner une définition que tous le monde est capable de trouver sur wikipédia, j’ai préféré donner les signes décrivant le fascisme. Quand au livre que j’ai donné en lien, il est régulièrement cité en référence concernant le sujet.
Le 18/10/2022 à 12h48
Mein Kampf, les écrits de Marx, la Bible, sont aussi repris comme référence par de nombreux individus.
J’prendrai le point Godwin à mon compte en sortant merci
Et donc cela, comme tout argument d’autorité, d’un auteur fusse t’il universitaire, avec ou sans PhD, n’en fait pas une preuve de probité.
Ça a juste le mérite d’être étudié et non pas validé automatiquement.
D’ailleurs Wikipedia pour résumer c’est plus ou moins bien d’écrit comme étant devenu « flou » justement dû à l’évolution de la définition et de son usage comme mot valise au fil du temps (comme bien d’autre qualificatif en *iste)
Le fascisme c’est le mouvement de Mussolini et après ? Sorti de là ça devient vite du révisionnisme de sens et de définition, alternant de la masturbation littéraire à de la propagande en sommes.
Politisé ou pas, d’un bord ou de l’autre, j’invite amicalement 😉 chacun à réfléchir par lui même sur des faits et non bâtir ou copier-coller une opinion sur les dires de qui que soit.
Le 16/10/2022 à 10h25
L’Astroturfing, je propose de traduire cette expression barbare par « formatage de l’opinion ». Par tous moyens, les réseaux sociaux étant seulement l’un d’entre eux.
Et quel meilleur exemple de formatage de l’opinion que la guerre en Ukraine ! Nettement plus saignant que Zemmour. Le gouvernement allemand aurait ainsi débloqué des fonds pour organiser la « synchronisation narrative » de tout ce qui concerne cette guerre. De manière générale, le pouvoir tente d’imposer un seul narratif sur l’actualité sensible, celui qui lui convient, et quand l’état, la majorité des organisations politiques et les entreprises de presse sont en phase, le bon peuple ne peut penser que ce qu’il est autorisé à penser. Aucune voix dissidente ne vient lui souffler d’autre interprétation de la réalité. Lors de la première GM, on parlait de bourrage de crâne. Vu le niveau qu’il atteint actuellement, on peut considérer que la troisième GM est en préparation.
Le 16/10/2022 à 13h36
Au vu de la teneur des commentaires qu’on voit partout, je dirais plutôt que la synchronisation narrative est obligatoire si on veut contrer efficacement les fausses informations du camp en face, qui est quand même très très fort dans le mensonge.
Le 16/10/2022 à 14h22
Ce n’est pas leur role normalement.
Après je suis d’accord il y a la pression des deux côtés mais justement il aurait été plus logique d’expliquer.
Le 16/10/2022 à 15h49
Le camp d’en face ? Mon impression est qu’un seul camp monopolise la totalité de l’espace médias !
Les USA ont fait savoir à leurs vassaux de manière comminatoire qu’ils iraient jusqu’à la guerre chaude de l’OTAN/NATO avec la Russie, nucléaire compris si affinités. Du coup, les vassaux s’alignent et les médias aussi. Fou que l’Europe entière aille ainsi au suicide économique en chantant.
Le calcul US est que la situation désespérée de l’Allemagne après le sabotage des gazoducs la conduise, ainsi que les autres pays de l’UE, à s’engager franchement en Ukraine, non plus avec du matériel seulement mais avec des troupes au sol. C’est déjà le cas, du reste, à petite échelle.
Le 16/10/2022 à 18h40
Je serais prudent sur les capacités militaires massives de l’Allemagne à s’engager sur un théâtre extérieur. l’Allemagne a orienté son armée à la défense et s’est aperçu cette année qu’elle avait du matériel périmé.
En dehors de la projection de forces spéciales, il me semble que seule la France et le R.U ont capacités de projeter de gros effectifs de leur force à l’extérieur de leur territoire nationales.
Le reste de votre commentaires par sur des hypothèses d’interprétation de faits qui ne seront pas étayé de sitôt (comme l’attaque des gazoducs).
Le 16/10/2022 à 19h10
On a aussi la Pologne avec dans les 200 000 soldats (souvent déployé en Afghanistan, Kosovo, Irak, Tchad, Liban).
Le 16/10/2022 à 20h35
Je ne savais pas pour les polonais. Wikipedia me donne quelques chiffres sur leur effectif sur le territoire national et sur leur forces a l’extérieur. Je n’ai pas l’impression que ce sont les mêmes proportions que la France ou les R.U.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Forces_arm%C3%A9es_polonaises
Ils l’ont fait avec leur propres forces, la projection des 900 polonais en Irak et 2600 en Afghanistan? Ou bien les U.S.A se sont occupés de la logistique et des convois aériens ??
Le 17/10/2022 à 16h14
Je ne sais pas mais ils ont pas mal d’avions de transports C-295M pas contre en marine ils ne sont pas très équipé.
Wikipedia
Comme la France si tu veux mais bon pour le transport, on a souvent du demander aux alliées Allemands ou US.
Le 16/10/2022 à 10h31
Surtout qu’il a oublié les 2 plus importants : les parachutistes et les aquarellistes!
Le 16/10/2022 à 14h50
Si l’espace numérique est pas mal envahi par les partis politiques ou militants qui veulent mettre en avant leur poulain, l’espace “réel” l’est tout autant d’ailleurs.
Si je me réfère à mon expérience personnelle, je ne peux pas traverser une rue sans voir au moins 4 ou 5 affiches pour différents partis ou regroupements politiques (généralement NUPES et l’extrême droite). Et ce sont rarement des reliquats de la campagne électorale car une partie de ces affiches concerne des actions futures avec des dates d’événements pour des rassemblements. Et j’ai régulièrement des tracts de la NUPES dans ma boîte aux lettres malgré une affiche demandant de ne pas en déposer au même titre que la publicité. Cela démontre le niveau de respect à mes yeux de ces mouvements politiques vis à vis de l’électorat.
Et sur Lille, cela va même jusqu’aux poteaux de circulation, feux de signalisation, etc. Il est difficile de faire 100m à pieds sans voir la tête à Mélenchon, Le Pen ou Zemmour en fait.
Outre la dégradation de biens publics, la pollution visuelle, et cette impression de harceler les gens, cette saturation de l’espace public est vraiment lourde à mes yeux. Si bien qu’elle déclenche l’effet inverse : je l’ignore. Au même titre que la saturation de l’espace numérique ou médiatique avec le shitstorm du moment. Je finis par les considérer comme des enfants bruyants qui hurlent en permanence pour attirer l’attention.
Le 17/10/2022 à 06h40
Ah ouais quand même…
Sinon je te rassure quant à l’espace “médias”: ton discours est largement repris sur les réseaux sociaux et d’une manière générale pour tous ceux qui sont pro Poutine (avec une grande majorité d’extrémistes de droite)
Sinon pour rappel:
Sinon il a été souvent posée la même question à tous ceux qui tiennent ton “discours”: il aurait fallu faire quoi ?
Pour l’instant peu ou pas de réponse à cette simple question.
Poutine n’a jamais été disposé à négocier avec l’Ukraine: discours facilement trouvables sur Tass, l’agence de presse officielle Russe.
Le 17/10/2022 à 07h09
Oui, on voit beaucoup les pro-Russes, et c’est un peu en dépit du bon sens.
C’est marrant, mais celui qui n’arrête pas de parler de balancer des bombes atomiques, c’est Vlad 1er, alors que les US n’arrêtent pas d’essayer de calmer le jeu.
Depuis février, la situation n’a pas changé, aucune force européenne ne s’engage en Ukraine, et personne n’a envie que ce soit le cas (à part quelques énergumènes sous psychotropes qui en rêvent pour pouvoir dire à posteriori : je vous l’avais bien dit).
Le 17/10/2022 à 07h17
Faut arrêter avec Vlad 1er !
Il n’existe qu’un seul Vlad et c’est Vlad Tepes
Le 17/10/2022 à 09h28
… et aucune force européenne / OTAN ne s’y engagera directement (ce qui n’exclut pas la possibilité que des membres de pays de l’OTAN décident de se battre sous pavillon ukrainien) : il s’agirait là d’un véritable casus belli avec la Russie.
En pratique, la situation actuelle est proche de celle de toutes les guerres entre les États-Unis et l’URSS pendant la guerre froide : un des deux pays est belligérant direct, l’autre soutient ouvertement l’autre camp mais se contente d’un soutien logistique et de renseignement. C’est exactement ce qui s’est passé en Corée, au Vietnam ou en Afghanistan. Ça provoque une escalade verbale, mais jusqu’à présent ça n’a jamais dégénéré en guerre directe entre les puissances. Parce-que personne n’en voulait.
L’inconnue ici, c’est la stabilité mentale de Poutine, et l’envie / la capacité des contre pouvoirs russes à lui résister s’il pète un plomb…
Le 17/10/2022 à 14h46
Des pays de l’OTAN ont des forces spéciales et des “contractors” qui combattent en Ukraine, quel que soit leur statut exact. Américains, anglais, français, polonais… C’est un secret de polichinelle. La France a reconnu quasi-officiellement que la DGSE était engagée sur le terrain. Nous sommes de fait en guerre contre la Russie sans que les parlementaires aient eu à en débattre. Bien noter qu’ils n’en font pas la demande.
La différence avec les guerres précédentes USA vs URSS, c’est la situation économique à court terme pour les pays de l’UE. Clairement, ceux-ci vont devoir agir. Et le sabotage opportun des gazoducs - que seuls les USA pouvaient oser - fait qu’un accommodement avec la Russie n’est plus possible. La seule option restante : faire que la Russie perde le plus vite possible. En y mettant les moyens.
Donc ça ressemble plutôt à l’enclenchement de la première GM. Kissinger a dit - citation approximative - qu’être ennemi des USA était très dangereux mais qu’être leur ami pouvait être fatal.
Le 17/10/2022 à 18h44
oui, la DGSE est présente sur le terrain. Bien évidemment, et heureusement ! Il y a une palanquée de matériel militaire russe dernier cri à récupérer sur place, ça serait franchement couillon de ne pas en profiter et de compter uniquement sur nos alliés de l’OTAN pour récupérer quelques informations !
Et oui, un bon paquet de pays de l’OTAN ont des agents sur place. Mais ces “agents” ne font pas partie de l’armée officielle, ne t’en déplaise. Ils sont comme les “conseillers” russes qui “assistaient” les vietnamiens du Nord dans les années 60, comme les “conseillers” de la CIA qui “assistaient” les moudjahidines en Afghanistan dans les années 80 (et qui s’en sont mordus les doigts quelques années plus tard, mais c’est une autre histoire).
Il faudrait être naïf pour croire le contraire. Mais les faits, ce qui est officiel, c’est que les armées de l’OTAN ne sont pas directement impliquées en Ukraine. Parce-que si les russes rencontrent une armée d’un pays de l’OTAN qui combat sous son propre uniforme, ils seront fondés à considérer cette intervention comme une déclaration de guerre.
Le 17/10/2022 à 12h04
Ce qui me gène dans cet article c’est que quasiment tous les exemples fournit sont plus ou moins lié à des problématiques de partis politiques liés aux extrémes. Du coup l’on ne parle pas du tout d’autres dérives au profit de personnes politiques pourtant très connues. Les pratiques en question sont différentes, souvent plus subtiles, et cette subtilité fait que le résultat est généralement bien plus fort.
A un moment de l’article j’ai cru que le sujet allait enfin s’étoffer, mais ce fut tout l’inverse puisque l’article semble dire que certaines personnes ce sont détournées de ce type de média alors qu’en fait il y a eu un véritable lobbying qui a été mis en place à une époque.
On ne donne pas non plus de contre exemple. Certaines idées sont très présentes sur les réseaux sociaux, et pourtant n’en sortent pas du tout. C’est plus rare mais ça existe. Afin d’être exhaustif il aurait été bien d’au moins aborder le sujet afin de montrer les limites du principe.
Bref, je reste sur ma faim. J’ai plus l’impression que cet article sert plus à combattre l’extrême droite qu’à dénoncer les pratiques des partis politique français vis à vis de leur utilisation des réseaux sociaux afin de manipuler les foules. Je ne dis pas qu’il ne faut pas combattre l’extrême droite, je dis juste que le titre laisse entendre que ce n’était pas le sujet de l’article, et de toute façon ce n’est pas ce que je recherche sur un site comme NextInpact.
Le 17/10/2022 à 13h41
article intéressant bien qu’un peu trop partial. L’on parle d’extrême droite mais pas d’extreme gauche (gauche radicale c’est mieux faut croire …) et l’accent est fortement mis sur Zemmour qui est entre autre “multicondamné” (2 fois dans les faits) alors que son opposé Mélanchon est lui aussi “multicondamné” suivant les termes de cet article mais non cité …
Le 17/10/2022 à 15h56
Il y a quoi dans Services Extérieurs que tu n’as pas compris? La DGSE est sous l’autorité du premier ministre, il doit rendre aux parlementaire via la commission idoine.
Je serais près à parier que la DGSE a des agents en Chine et aux USA sans que le parlement se soit exprimé sur le sujet ou que l’on soit en guerre avec eux.
Source: un ancien cadre de la DGSE responsable de l’Asie YouTube
Et les Chinois et la CIA/NSA nous le rendent bien avec des agents que doit débusquer la DGSI.
Le 17/10/2022 à 16h37
Hum c’est fou comme montrer un exemple pour discuter d’un sujet dérive sur des thèmes qui ne sont pas celui du sujet en lui même.
Entre ceux qui s’entre déchirent, ceux qui ne sont pas d’accord avec l’exemple ou ceux qui se disent qu’on a pas montré le bon exemple.
Si l’exemple a été centré sur Zemour c’est tout simplement et tout bonnement car là on a vu la naissance de Zero du “mouvement”. Et que donc c’est assez passionnant comme de regarder le Big Bang, toute échelle comprise bien sur
Et encore plus pour un parti né dans l’ère des réseaux sociaux.
On pourrait tout aussi parler de la naissance de “En Marche” il y a quelques années, mais il faut se l’avouer l’exemple Z est bien plus frais et surtout bien plus démonstratif du “soufflet” des réseaux retombé aussi vite. Après cela pourra revenir plus tard sans doutes.
Mais encore une fois le sujet ne sont pas les exemples mais les techniques de manipulation d’information sous ses formes les plus 2.0, en tout cas il me semble.
Le 18/10/2022 à 07h10
Concrètement, du matériel français et des militaires français tuent actuellement des Russes en Ukraine. Cela s’appelle mener une guerre. Ni les Français ni leurs députés n’ont été consultés. L’exécutif est juste dans l’obéissance passives aux USA. Mauvaise idée de faire la guerre à un pays qui a toujours été l’alliance de revers de la France. Mauvaise idée de se couper de ressources énergétiques et autres. L’UE flingue son avenir parce que les USA l’ont décidé. Rien d’autre.
Sinon, l’art de rester sous le seuil a ses limites.
Le 18/10/2022 à 11h12
Donc quand l’Exocet, vendu par les Français aux Argentins, a coulé un destroyer anglais lors de la guerre des Malouins, on se faisait la guerre aux anglais?? Heureusement pour les diplomates, le deuxième exocet n’a pas coulé le porte-avions britanniques.
Le 18/10/2022 à 07h33
Sauf que pour le cas de En Marche cela a vraiment eu un impact très fort sur notre société ce qui n’est pas le cas de Zemour qui a surtout fait parler les médias sans véritable impact au niveau politique pour le moment. Et pourtant il y aurait de quoi dire avec En Marche, bien plus qu’avec Zemour. Même chose pour Mélenchon, qui n’est pas le dernier quand il s’agit d’utiliser les moyens modernes pour faire sa promotion. Et ses scores aux dernières élections montrent que lui aussi a un impact bien plus fort sur la société.
Donc oui, comme le dis également Alderic, tous les exemples négatifs donnés font penser à l’extrême droite (car l’on ne parle pas que de Zemour), et moi cela me gène car je retiens au final que l’aspect propagande, et pas l’aspect technique. Je confirme donc que ce type d’article je vais plutôt les chercher dans la presse traditionnelle, pas ici.
Le 18/10/2022 à 08h50
Il a quand même eu un INpact INdirect, en permettant l’agrandissement de la fenêtre d’Overton sur l’ED.
Le 18/10/2022 à 09h42
Du matériel français : oui.
Des militaires français : tu sembles bien informé, tu peux donner leur arme et leur régiment, s’il te plaît ?
Parce-que si tu appelles “militaires français” des personnes d’origine françaises qui se battent dans un autre pays, tu en as une vision très large. À ce niveau de vocabulaire, tu pourrais aussi dire que la Russie est en guerre contre la Turquie (vu que les “militaires” russes se battent contre des “militaires” turcs en Lybie). Ça me semble être une vision très large du terme “guerre”. Et “militaire”. Il me semble d’ailleurs qu’elle ne correspond pas à la vision des mêmes mots en droit international, c’est ballot.
Quant à l’histoire de “l’alliance de revers”, tu parles de quand précisément ?
Napoléon a été allié avec Alexandre Ier, jusqu’à 1812, mais après… on a vu des cosaques occuper Paris en 1815, ce n’était pas pour apporter des fleurs.
La guerre de Crimée, ça a dû être une blague : la France et l’Angleterre ont dû faire semblant de se mettre avec la Turquie pour attaquer la Russie, en vrai ils voulaient prendre la Turquie à revers. Malin !
30 ans plus tard est venue la triple entente, entre 1905 et 1917, qui devait permettre d’encercler les empires centraux. C’est la grande époque des emprunts russes, qui ont laissé un souvenir amer à pas mal de familles françaises !
Entente qui s’est terminée à la Révolution Russe. Quand les bolchéviques ont fait leur paix séparée avec l’Allemagne, ça devait être dans le cadre de cette alliance éternelle avec la France. Ce qui était sympa, dans le fond : ça a permis au front français d’accueillir encore plus de soldats allemands sur le front de l’Ouest ! C’est beau, l’amitié !
Amitié renforcée par le pacte Molotov-Ribbentrop, où l’URSS a montré son envie de venir au secours de la France en… en… ah, non, tiens… au passage, je passerai sous silence le sabotage en règle de l’effort de guerre français opéré par le PCF alors aux ordres de Moscou, ça serait mal de cracher sur “le parti aux 100000 fusillés” !
En pratique, depuis 1800, la France a eu une “alliance de revers” avec la Russie pendant un grand maximum de 20 ans, et ça s’est toujours mal fini pour elle. Il faudrait peut-être suggérer à Vladimir d’arrêter de vouloir réécrire l’Histoire !
Le 18/10/2022 à 13h08
Bien joué. J’apprécie l’humour par dérision.
Le 19/10/2022 à 03h42
Les troupes françaises en action en Ukraine, ce sont des forces spéciales de la DGSE. C’est quasi-officiel. J’ajoute que les matériels sophistiqués français livrés le sont avec des instructeurs. Les USA, les Anglais et les Polonais font beaucoup plus fort dans le genre, avec des “mercenaires” en pointe dans les combats.
Pour l’alliance de revers avec la Russie, elle a exactement sauvé la mise à la France en 1914, l’Allemagne devant se garder à l’est et manquant de volume pour terrasser la France d’un seul effort. La Russie a payé cette fidélité à la parole donnée d’un effondrement militaire et d’une révolution.
Le pacte Molotov-Ribbentrop n’a été conclu par la Russie que parce qu’aucun accord n’était possible, malgré beaucoup d’efforts, avec la France et l’Angleterre contre l’Allemagne : ce pays et le nazisme étaient vus comme un rempart contre le bolchevisme. Les classes dirigeantes en France et en Angleterre ne voulaient donc pas lui faire la guerre. Ce qui du reste explique l’effondrement choisi de la France en 1940, œuvre de “l’équipe mixte du défaitisme et de la trahison”, pour citer CDG.
“Renaissance”, c’est exactement “l’équipe mixte du défaitisme et de la trahison” ressuscitée par les mêmes classes dirigeantes et roulant pour elles-mêmes avec les USA.
Le 19/10/2022 à 11h49
Est-ce que tu peux expliquer où est le scoop dans ce que tu dis ici ?
Le fait qu’il y ait des mercenaires est connu et documenté depuis le début du conflit. Des mercenaires. Comme Wagner qui intervient un peu partout en Afrique, pourtant personne ne dit que la Russie est en guerre dans les pays où Wagner intervient.
Le fait que des formateurs de l’OTAN forment des soldats ukrainiens à l’utilisation du matériel de l’OTAN est connu et documenté aussi - ça ne sert à rien de refiler des canons sans expliquer comment ils fonctionnent.
Tiens, au passage, des fois que ça t’aurait échappé, je te rappelle aussi que les Ukrainiens s’appuient fortement sur toute la panoplie d’avions de renseignement que l’OTAN fait voler au-dessus de la Bulgarie, de la Hongrie, de la Pologne, et une flotte de satellites militaires. Tu considères peut-être qu’il s’agit d’un acte de guerre, ce n’est pas le cas de Poutine et ce n’est pas considéré comme tel dans le droit international non plus.
Enfin, j’ai expliqué dans un commentaire plus haut pourquoi il est souhaitable pour la France que des membres de la DGSE soient présents sur place. Et oui, leur présence est officielle. Ça n’en fait pas de la France un pays participant directement à cette guerre non plus. Enfin, pas aux yeux de la Russie, si l’ambassadeur de France a Moscou a été convoqué, c’est pour protester officiellement contre la livraison d’armes, pas pour déclarer la guerre.
Pardon, dans toute ma tirade j’utilise le terme “guerre”, je devrais peut-être parler d’“opération spéciale”, après tout, officiellement, il n’y aurait pas de guerre en Ukraine et on n’aurait pas assisté en février à la tentative d’invasion d’un état souverain par un état voisin, mais plutôt à une opération interne de maintien de la paix… My bad, je suis complètement déformé par la vision transmise par des médias aux ordres…
Oui. En 1914. C’est sympa, mais ça fait pas lourd pour un pays qui aurait “toujours été l’alliance de revers de la France”.
Le 19/10/2022 à 17h54
Il faut chercher des compléments, mais trouver dans un les exemples une volonté de victimiser ou d’en faire de la propagande je trouve ça dommage. Après je met de la distance entre tout personnellement.
Mais on a tous notre façon de réagir et d’interpréter, et heureusement.
Puis il faut aussi se l’avouer les “extrêmes” ( sans aucune différenciation ni jugement ) et toutes structures un peu en “marge” sont plus enclins à tenter les nouvelles technologies. Ton exemple avec Mélanchon est un bel exemple c’est vrai.
Je me rappelle aussi qu’à l’arrivée du Minitel c’était Mlle Ulla et l’industrie du sexe qui s’était vraiment bien implanté dessus. Le virtuel aussi, les accessoires connectés aussi !
Le 20/10/2022 à 06h26
La Russie est l’alliance de revers de la France pas pour des raisons de sympathie mais pour des raisons géopolitiques. C’est juste l’intérêt des deux nations. L’ignorer est pure stupidité.
Le 21/10/2022 à 13h58
Quelle idée que d’avoir pris Zemmour comme exemple. Toute la bien-pensance va encore se lâcher.
Rectification : elle s’est lâchée.
Bon et maintenant je fais comment pour répondre à un commentaire de Carbier ?
Je vais faire sans.
Je sais pas pourquoi mais Carbier avait écrit ça :
La dernière fois qu’il y a eu autant de personnes qui croyaient que la Terre était plate, c’était du temps de l’inquisition
Bref, le poncif bien éculé comme on les aime.
Au Moyen-Âge, personne ne pensait que la Terre était plate.
Même pas les curés. Car il s’agit de cela n’est-ce pas ?
Sinon, un podcast qui traite de cela :
Au Moyen Âge, croyait-on que la Terre était plate ?
Mais si on a la flemme d’écouter, en version short et papier :
Sinon question poncifs bien éculés concernant le moyen-âge on a aussi la femme n’a pas d’âme, le droit de cuissage, et plein d’autres.
Pour cela et pour d’autres légendes il y a un très bon bouquin qui traite de ce genre de choses : mythes et polémiques de l’histoire en deux tomes ou petit traité des grandes questions historiques en un seul tome.
Avec des auteurs de renom, et des petits jeunes, enseignants-chercheurs. Une quarantaine. Et 79 sujets abordés.
Le 21/10/2022 à 14h02
Le président américain prend au sérieux les menaces nucléaires de Vladimir Poutine
Mais où va-t-il chercher tout ça ?
9 mois plus tard !
Mieux vaut tard que jamais mais on aurait pu éviter beaucoup de choses désagréables et beaucoup de morts. D’accord c’est pas grave les morts, ce sont les autres qui meurent.
Mais tout ce bon d’argent qu’on a dépensé quand même…
Maintenant va falloir rétropédaler. Ça va pas être simple, tout en sauvant la face.
En tout cas Ursula doit être folle de rage.
Juste avant, Ursula, la voix de son maître, expliquait qu’il fallait surtout pas arrêter les combats
Et maintenant il change d’avis.
Et elle, elle passe pour une c..ne.
Ben oui c’est ça avec la soumission, c’est la garantie de l’emploi, les croquettes sont bonnes, mais des fois il y a des inconvénients.
Trop drôle.
Les grands malades c’est vous, les occidentaux qui trouvez normal de mutiler les enfants.
Si Poutine n’était pas stable psychologiquement il y a belle lurette que vous auriez pris des missiles sur la figure.