Les nouvelles obligations des applications de navigation pour une mobilité durable
Des obligations, mais pas de sanctions
Le 04 novembre 2022 à 16h35
10 min
Droit
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Depuis le mois d’août, les applications de type « GPS » doivent indiquer aux utilisateurs les impacts environnementaux de leurs déplacements et des messages de prévention ; de nouvelles obligations arriveront dans un second temps. Comment, dans quelles conditions et sous quelle forme ? On vous détaille tout cela.
Les automobilistes qui recourent régulièrement à Google Maps auront remarqué, tout récemment, l’apparition de l’icône d’une feuille verte et blanche aux côtés de certains itinéraires proposés. Cette icône indique le chemin à privilégier, en voiture, pour réduire la consommation de carburant et, a fortiori, les émissions de gaz à effet de serre.
La mise à disposition de cette information ne résulte pas d’une initiative volontaire de la part du géant américain, mais bel et bien d’une obligation légale prévue par la loi « climat et résilience » d’août 2021. Elle n’en demeure pas moins la bienvenue pour les automobilistes les plus précaires dans le contexte de l’inflation galopante doublée d’une rupture des chaînes d’approvisionnement du carburant.
Depuis le 06 août et l’entrée en vigueur du décret et de l’arrêté d’application, toutes les applications d’aide aux déplacements doivent apporter une information complète aux utilisateurs sur les impacts environnementaux des trajets effectués, dans la mesure où les itinéraires se situent exclusivement en France (point de départ et point d’arrivée). Ces nouvelles obligations concernent donc tous les Mappy, Google Maps, Waze, Apple Plan, TomTom, Coyote, ViaMichelin, ou encore RATP Smart Systems.
Ces applications sont tenues de respecter leurs obligations dès qu’elles procèdent à des mises à jour après l’entrée en vigueur des différentes normes. Aucune sanction n’est encore prévue en cas de violations, mais le ministère de la Transition écologique n’exclut pas « l’opportunité d’amender le décret avec des mesures de sanctions » si besoin.
L’information sur les impacts environnementaux des déplacements
Désormais, tout utilisateur doit automatiquement être informé, de manière lisible, sur la quantité de gaz à effet de serre émis du fait de son trajet, et ce quel que soit le moyen de transport, de la voiture au métro, en passant par le train.
Les plus curieux ne pourront s’empêcher de constater que, malgré l’entrée en vigueur de cette disposition, peu d’applications affichent encore la quantité de CO₂ émis. D’après le ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires, la mise en œuvre de cette obligation d’information « devrait intervenir à la rentrée 2023 » chez les principales plateformes de navigation.
Pour une quantification des plus réalistes, les méthodologies de calcul intègrent tant les émissions liées au fonctionnement du moyen de transport que les émissions liés à la production de la source d’énergie (extraction, raffinage, transformation, distribution…).
L’ADEME met gratuitement à disposition des données sur lesquelles les applications de positionnement par satellites (communément appelées GPS) peuvent s’appuyer pour calculer les émissions, mais elles ont également la possibilité d’utiliser d’autres jeux de données plus précises, à l’instar de Google Maps qui recourt aux informations fournies par le National Renewable Energy Laboratory et l’Agence européenne de l’environnement.
Ces données ne peuvent fournir une estimation exacte de l’impact climatique d’un déplacement, notamment au regard de la variabilité des modèles de véhicules comme il l’a été vu récemment pour les voitures électriques... Elles permettent toutefois de comparer l’empreinte carbone des différents moyens de transports.
Une fois les itinéraires classifiés en fonction de l’empreinte carbone du mode de transport proposé, les applications mettent en avant les trajets les moins émetteurs. Les utilisateurs peuvent ainsi déterminer quel moyen de locomotion privilégier pour réduire l’impact climatique de leur déplacement. Ils doivent pouvoir facilement accéder aux méthodologies de calcul, tant pour les émissions de gaz à effet de serre que pour les polluants atmosphériques, les impacts environnementaux ne se réduisant effectivement pas à leur contribution au changement climatique.
Toute personne doit également être en mesure de connaître, du fait de son trajet, les émissions de deux polluants atmosphériques : les oxydes d’azote et les particules fines PM10. Ces substances nocives contribuent fortement aux 48 000 décès prématurés par an causés par la pollution de l’air extérieur en France.
Seules les émissions liées à l’échappement et à l’abrasion des pneus ou des freins, pendant la phase de fonctionnement du moyen de transport sont prises en compte. Contrairement à la quantité de gaz à effet de serre présentée dès le résultat de la recherche, les informations relatives à la pollution atmosphérique doivent seulement être rendues accessibles, au moyen d’un hyperlien par exemple. Pour quantifier les émissions de ces polluants, les applications peuvent utiliser les données fournies par le CITEPA ou l’Agence européenne de l’environnement, en appliquant la méthode COPERT ou encore le guide du Laboratoire central de surveillance de la qualité de l’air.
Pour rappel, la France a été condamnée à deux reprises devant la Cour de justice de l’Union européenne pour les dépassements, dans plusieurs agglomérations, des valeurs limites de concentration dans l’air du dioxyde d’azote et des particules fines PM10. Elle s’expose dorénavant à une amende importante si elle ne réussit pas à respecter les objectifs de qualité de l’air.
La mise en place des zones à faible émission mobilité (ZFEm) joue à cet égard un rôle central pour ramener les niveaux de concentration des polluants à un niveau acceptable. Le législateur entend bien utiliser les applications GPS pour informer efficacement les automobilistes sur l’existence de ces zones restreignant la circulation des véhicules les plus polluants.
L’information sur les restrictions de circulation dans les ZFEm
Les services numériques d’assistance au déplacement doivent dorénavant informer leurs utilisateurs si une ZFEm se situe sur l’itinéraire prévu, ainsi que les caractéristiques des restrictions de circulation en vigueur (Art. L. 1115-8-1 du code des transports, créé par la loi « climat et résilience » du 22 août 2021). Cette mesure améliorera la lisibilité des restrictions de circulation en vigueur dans les ZFEm. En effet, les automobilistes n’ont pas forcément une bonne connaissance des nouvelles règles de circulation dans les métropoles, alors même que l’utilisation d’une voiture ou d’un deux roues non-autorisé est d’ores et déjà sanctionnée d’une amende de 68 euros. Ce montant s’élève à 135 euros pour les poids lourds, bus et autocars.
Les services d’assistance aux déplacements doivent a minima communiquer à leurs utilisateurs, sous forme de message, les informations intégrées dans la base de données relative aux ZFEm. Actuellement, les applications se contentent de porter à la connaissance de l’utilisateur la présence d’une ZFEm. Un hyperlien vers le site internet de la ZFEm concernée permet aux usagers de déterminer plus en détail quelles sont les restrictions de circulation.
L’information préalable des automobilistes est indispensable pour faciliter l’acceptation du déploiement des caméras intelligentes en cours, sur le modèle de la région de Bruxelle-Capitale en Belgique. Ces dispositifs, équipés d’un système de lecture automatisée des plaques d’immatriculation, contrôleront si les véhicules sont autorisés ou non à circuler dans la ZFEm. La loi d’orientation des mobilités de 2019 avait inséré un article pour encadrer les installations de ces caméras intelligentes.
Quant aux informations relatives aux restrictions de circulation des poids lourds, elles ne devront être communiquées qu’à compter du 1er mars 2023.
Rouler à un, c’est pas bien
Pour toute recherche d’itinéraire automobile, y compris pour les systèmes de navigation intégrés à un véhicule, les applications adresseront désormais des messages du type « Pour les trajets courts, privilégiez la marche ou le vélo », « Pensez à covoiturer », « Passer de 130 à 110 km/h sur autoroute réduit votre consommation de 20 % » ou encore « Au quotidien, prenez les transports en commun ». Autant de slogans qui, martelés continuellement, pourraient bel et bien persuader certains automobilistes à privilégier des modes de déplacements collectifs.
Afin d’enrichir les propositions d’alternatives à la voiture individuelle, les services numériques d’assistance aux déplacements doivent respecter un calendrier pour intégrer différents ensembles de données. Avant le 1er décembre 2022, les applications proposant des déplacements multimodaux (utilisation de plusieurs moyens de transport comme le métro suivi du bus) devront avoir intégré les données sur les services de transports réguliers et à la demande.
Les données relatives aux services de partage de véhicules, de cycles, de cyclomobiles légers, d'engins de déplacement personnels, ou sur les déplacements à pied devront, elles, être intégrées avant le 1er décembre 2023. Les opérateurs d’applications recourent au point d’accès national aux données relatives aux déplacements pour glaner ces informations.
Quant aux applications qui ne proposent que des itinéraires pour les véhicules individuels, elles s’assurent de disposer des informations relatives au réseau cyclable, aux aires de covoiturage et au stationnement avant le 1er décembre 2022. Enfin, au 1er juin 2023, ces mêmes services devront communiquer à leurs utilisateurs l’existence des systèmes d’information sur les déplacements multimodaux mis en place par les régions et les intercommunalités.
Tu ne troubleras point la quiétude des riverains
Les suggestions intelligentes d’itinéraires, avec leurs promesses de gain de temps, peuvent être à l’origine d’une redirection massive de la circulation vers des routes moins adaptées au trafic de transit.
Comme l’ont montré les déboires des communes de Lieusaint (Seine-et-Marne) ou encore de Cornebarrieu (Haute-Garonne) avec l’application Waze, ce phénomène ne va pas sans provoquer une congestion du trafic dans des zones inadaptées, emportant son lot de nuisances sonores et de polluants atmosphériques. Au sein d’un chemin rural initialement créé pour faciliter le travail des agriculteurs dans la commune haut-garonnaise, le débit du trafic serait dorénavant d’une voiture toutes les deux secondes en matinée!
Les maires auront désormais la possibilité de faire qualifier de « voies secondaire » des tronçons routiers non prévus pour accueillir du trafic de transit intensif. Les applications sont incitées à faire évoluer leurs algorithmes de calculs d’itinéraires pour prendre en compte la nouvelle qualification de ces routes.
Le décret invite les plateformes de navigation à ne proposer des itinéraires de « voies secondaires » que dans la seule mesure où le gain de temps de trajet est supérieur à 10 %. En deça, les applications s’efforcent de ne proposer que des itinéraires empruntant des voies adaptées pour le trafic intensif. Cette recommandation n’a vocation à s’appliquer que dans des conditions de circulation normales, en l’absence d’évènements routiers perturbateurs tels que des accidents ou des déviations dues à la fermeture d’ouvrages.
La fiche d’impact du décret évalue l’intégration des données sur les « voies secondaires » et leur prise en compte dans les calculs d’itinéraires à un coût d’un million d’euros, plus 200 000 euros annuels de maintenance. Reste à savoir si la tranquillité des riverains mérite l’engagement de telles sommes chez les plateformes de navigation ou si l’adoption de dispositions contraignantes se révélera nécessaire.
Les nouvelles obligations des applications de navigation pour une mobilité durable
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L’information sur les impacts environnementaux des déplacements
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L’information sur les restrictions de circulation dans les ZFEm
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Rouler à un, c’est pas bien
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Tu ne troubleras point la quiétude des riverains
Commentaires (55)
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Abonnez-vousLe 04/11/2022 à 16h52
[…] le ministère de la Transition écologique n’exclut pas « l’opportunité d’amender le décret avec des mesures de sanctions » si besoin.
La question est de savoir pourquoi ce n’est pas prévu dans le décret initial. Quel est l’intérêt ? Ce gouvernement croit toujours qu’on a le temps d’attendre en matière d’écologie …
Le 05/11/2022 à 08h43
Ce gouvernement, comme les précédents sont fermes avec les faibles et laxistes avec les puissants, en résumé ce sont des lâches, des pleutres… On aime bien en France, nous les avons de nouveau élus…
Le 04/11/2022 à 17h24
C’est quoi déjà l’impact des slogans “fumer tue”, “mangez bougez” et autres sur la santé publique ? Je sais plus si c’est nada ou que dalle.
Le 05/11/2022 à 11h06
D’ailleurs c’est bien pour ça que les marques luttes avec acharnement sur l’inutilité de ces messages sanitaires. Car ça n’impacte absolument pas leurs ventes.
Le 04/11/2022 à 17h58
Messages qui, j’imagine, seront adaptés à la personne, la localisation de départ, d’arrivée, et au profil du véhicule (et donc tout plein de données personnelles à collecter, youpi) ? Parce que je doute que de dire “privilégiez la marche ou le vélo” à une personne qui serait en situation de handicap soit de bon aloi. Ni même que “prendre les transports en communs” soit pertinent pour quelqu’un qui doit faire 30km pour aller bosser.
Si il est évident qu’il faut éviter de prendre une bagnole pour faire 5km comme je le fais moi-même en vélo (tout dépendant de la situation de la personne, naturellement), c’est pas avec des slogans cul-cul dans ce genre qu’il y aura motivation à franchir le pas.
Donnez un avantage fiscal, là y’aura du monde qui se découvrira la fibre des mobilités alternatives. La Norvège n’est pas devenue le premier marché de la voiture électrique par pur hasard.
Perso il me faudrait quasi une heure en vélo (et risquer de me faire tuer une paire de fois durant certaines étapes) pour aller au taff contre une demi heure en voiture (15min quand circulation nulle). Si l’Etat me donnait les mêmes indemnités kilométriques qu’en voiture, j’y trouverai une motivation supplémentaire. Et je pense que beaucoup de monde aussi.
Le 04/11/2022 à 19h39
Pas de votre avis… 5, 10 ou 15 ans d’un slogan tel que “Pour les trajets courts, privilégiez la marche ou le vélo” fait fléchir la société vers ces pratiques.
Avec l’age on est sûrement moins flexibles et perméable, à minima sa touchera les jeunes générations.
Et à force de répéter des évidences aux plus vieux, avec le renfort de leur cardiologue, sa en convertira quelques uns !
Changer les habitudes d’une société sa prend du temps, et nécessitera sûrement que les plus vielles générations disparaissent.
Le 04/11/2022 à 20h11
Encore faudrait-il que les infrastructures suivent. Actuellement, la tendance c’est plutôt la fermeture le lignes et de gares chez la SNCF … Les RER c’est une cata sans nom, et je ne suis pas sûr que les transports en commun de la plupart des villes puissent subir une grosse montée en charge.
S’ils veulent que les gens prennent les transports en commun, il va falloir les rendre bien plus efficaces ! Pareil avec les pistes cyclables pour le vélo. D’ailleurs à eu un bon exemple à Lyon, ils ont sacrément augmenté les pistes cyclables (wouhou!), et aujourd’hui elles sont sont déjà saturées !
Bref, les gens ne demandent que ça de pouvoir faire sans la voiture, mais si on veut du concret, il va falloir que l’État et les collectivités s’en donnent les moyens. Et des moyens autrement plus efficaces qu’une loi pour obliger les app à faire culpabiliser les gens sur leur trajet en voiture …
Le 04/11/2022 à 20h26
Mais plus on rajoute de pistes cyclables, plus elles deviennent saturées vite !
La solution moderne est de faire des pistes cyclables plus petites et moins nombreuses pour décourager volontairement les gens de déménager dans des lieux accessibles en vélo, et donc éviter la saturation des pistes cyclables !
/s
Le 04/11/2022 à 20h37
A Lille dans les heures de pointe au métro ou dans les principales lignes de bus, c’est juste des boîtes à sardines.
Et le dédoublement de la ligne 1 est encore une arlésienne avec plusieurs années de retard. Par contre les augmentations régulières de tarif ont moins de difficultés à arriver. Quand je suis arrivé dans la région il y a un peu plus d’une décennie, un carnet de 10 tickets c’était 11€. Aujourd’hui c’est 15.40€ et la qualité de service n’a pas du tout suivi la courbe par rapport à mon expérience.
Non, clairement, ça me motive pas de passer 3 heures par jours dedans me concernant.
Le 05/11/2022 à 00h02
A Lille, pour ma santé mentale, je prenais régulièrement ma voiture à la place des transport en commun à cause de ça (et des 2h de trajet lorsque le métro tombe en panne dans un bus relais dépassant largement le nombre de passagers autorisé). Certes le temps de trajet était plus aléatoire, mais au moins, je pouvais respirer seul, au calme, détendu, sans crainte de me faire faire les poches, et sans finir de mauvaise humeur (pour commencer ou finir la journée de travail)
Le 05/11/2022 à 08h02
Pareil pour moi. A moins d’habiter dans des lieux qui permettent de pouvoir aller au taff en vélo ou avec peu de temps passé dans les transports en commun, se passer de voiture sur la MEL engendre rapidement une logistique assez lourde. Lorsque les “Gilets Jaunes” commençaient à foutre le bordel et que les axes routiers étaient paralysés, j’avais fini par compenser en prenant le métro. J’ai du tenir deux semaines, j’en pouvais plus.
Me concernant, la plus grosse difficulté pour le vélo c’est le détour qu’engendre le fait de pouvoir traverser l’échangeur A1/A25/Lille quand on vient de l’ouest de la ville et qu’on doit se rendre vers Villeneuve d’Ascq.
Le 04/11/2022 à 21h35
Vous partez travailler ? Privilégier le télétravail
Les maires auront désormais la possibilité de faire qualifier de « voies secondaire » des tronçons routiers non prévus pour accueillir du trafic de transit intensif.
C’est pas en changeant de nom que ça va décourager les automobilistes de passer dans cette rue
Le 05/11/2022 à 08h03
Euh, t’as tronqué ta citation là où ça t’arrange. C’est bien indiqué que c’est une info à destination des gps et non des humains. Hors les humains suivent aveuglément les gps, ça, aucun doute.
Le 04/11/2022 à 22h27
Blablabla. Et vas y qu’il faut culpabiliser les gens au quotidien.
Moi aussi j’aimerai me passer de la ruine qu’est une voiture… Mais bizarrement tout nous l’impose: flexibilité pour trouver du taff, taxi pour les gamins, transports en communs défaillants…
Le 04/11/2022 à 22h35
ilevia sont fort aussi dans l’optimisation du traffic de métro. Aujourd’hui ils mettent des métro toutes les 3 min en heures de pointe par optimisation et il y a des gens qui attendent sur Lille Flandres ou à 4 canton sur 2 ou 3 rangées…
J’espère que le passage par la L6 entre Pont de Bois et Fort de Mons ne va pas être rétrogradé car l’emprunte carbone est plus forte alors que c’est souvent indispensable de passer par ce chemin pour éviter la foule évoquée plus haut
…
Est ce que le taux de saturation / fréquentation sera plus important ou est ce l’émission des polluants qui sera privilégié ?
Le 05/11/2022 à 06h45
Tu sais… On a dépassé cela depuis longtemps…
Le 05/11/2022 à 08h18
A quand cela pour les trottinettes électriques et les bus
Privilégier les piétons.
Pour les logements, se baser sur les tubes de Tokyo
https://www.kanpai.fr/hebergement-japon/capsule-hotel
Et pour les taxis de Paris, remplacés par des pousses-pousses mais avec des roues en bois (le caoutchouc pollue et ce n’est pas un produit local).
Avec des telles idées, l’on ne peut devenir que maire à Paris
Le 05/11/2022 à 08h41
Je trouve que cette proposition est cool, sur les trajets moyens (~100km) il y a souvent 2 itinéraires (autoroute vs national) l’itinéraire autoroute est souvent proposé par défaut, car plus rapide de quelques minutes (mais souvent plus long de plusieurs dizaines de km) avec la petite feuille verte ça pourrait pousser les gens à comparer et se dire qu’ils ne sont pas à 5-10 min près !
Et si ces slogans cul-cul t’avaient poussé à comparer les moyens alternatifs ?
Il ne faut pas y voir un message culpabilisant, chacun fait à la hauteur de ses moyens : Essayer de trouver une alternative et la première étape pour en trouver une !
Si toi, tu n’en as pas trouvé, peut-être qu’un autre aura réalisé que c’est largement faisable !
Le 05/11/2022 à 08h53
J’aime bien “la France a été condamnée à deux reprises devant la Cour de justice de l’Union européenne pour les dépassements”… La France qui est ce ? Personne et tout le monde… Super la condamnation… Pourtant il me semble qu’il y a des tas de gens qui justifient des salaires mirobolants parce qu’ils ont de grandes responsabilités, et qui eux ont les cartes en mains pour changer vraiment les choses, pourtant ils ne sont jamais responsables quand il s’agit de répondre de leurs actes, ou de leur inaction (climatique…), du coup c’est tout le monde qui paient les pots cassés par les lâches qu’on élit et ré-élit encore et encore… On est pas prêt de voir des mesures vraiment satisfaisantes et efficaces de prise, dans ces conditions.. .
Le 05/11/2022 à 21h01
Perso, mon expérience récente avec ce truc, c’était sur des trajets de distance à parcourir similaire entre l’autoroute et les nationales. L’appli m’indiquait une consommation moindre sur l’itinéraire “nationale”, pourtant plein de ronds-points, villes et villages avec leurs chicanes et leurs dos d’âne, zones limitées à 80 avec une voiture à la boîte optimisée pour le 90 (j’étais en sous-régime en 5e à 80)…
Du coup, la petite feuille verte, je lui ai dit d’aller où je pense et j’ai pris l’autoroute, en me calant sur un 110 tranquille.
Comme dit plus haut, l’efficacité du slogan cul-cul n’est plus à démontrer sur l’alimtentation ou la cigarette (fumer tue, mangez bougez, mangez 5 fruits et légumes par jour, l’abus d’alcool est dangereux pour la santé à consommer avec modération etc.)
Trop de slogans cul-cul tue les slogans. Là, on a déjà dépassé la saturation.
Quand on annonce un pic de pollution aux micro-particules, j’ai pour habitude d’aller faire un tour sur ce site : prevair. C’est un site tout ce qu’il y a de plus officiel, rien de complotiste derrière. Ils proposent des cartes des niveaux de pollution sur divers polluants au niveau français ou européen. En général, c’est assez instructif. Exemple récent : l’Italie a fait face à des taux très élevés de PM10 le 27 octobre, sur tout le pays. Sauf que quand on regarde la zone touchée, on se dit que ça n’a sans doute pas grand chose à voir avec le diesel. Idem pour… le Golfe de Gascogne, le même jour.
Le 05/11/2022 à 09h37
Pas faux.. On parle bien de la réélection de Mbappé ?
Le 05/11/2022 à 10h16
Je pense que des événements comme dernièrement avec le mouvement de grève dans les raffineries permettent de beaucoup plus rapidement donner l’envie de trouver quelque chose d’alternatif (et de se rendre compte qu’il n’y en a pas selon les situations..).
Si on veut inciter les gens à changer leurs habitudes, c’est plutôt avec des avantages palpables et des infrastructures qui vont avec, et donc du concret. C’est aussi là où je veux en venir : c’est un tout, pas un effort unilatéral.
Remarque qu’à aucun moment je n’ai parlé de culpabilisation.
Le 05/11/2022 à 10h40
Sachant qu’il y a une tension entre les décisions nationales et régionales le concret des secondes est le vent des premières.
Exemple avec cette comptabilité bien torchée et du même acabit grossier que les néo-vignettes.
La France a été condamnée après les Pays-Bas pour son inaction climatique…
En fait chaque pays est reponsable mais chaque pays se veut aussi uni à raison de ses émissions.
L’exemple de l’inefficacité des réseaux electriques est un exemple canonique de négligence qui arrange tout le monde alors imaginer que l’on revienne à une gestion départementale et fine des infrastructures routières dans un contexte où la fausseté des données traitant d’empreinte ne choque aucun responsable est assez “dans son malheur” cohérent.
Le 05/11/2022 à 11h27
Le projet n’est-il pas de mettre à pied ou en transport collectif les pauvres qui ne pourront acheter les bagnoles électroniques ? Sauf que tous ceux qui résident en zone péri-urbaine n’ont guère accès au transports collectifs. Ils vont se trouver sans solution. Idem les artisans dont l’utilitaire est un vieux diesel. Tous peuvent s’endetter et tomber esclaves de leurs dettes - une vieille histoire.
Ces mesures correspondent à des slogans. Dès qu’on regarde l’aspect opératif, des questions se posent. Je me souviens n’avoir pas pu visiter Vitoria en Espagne, pardon au pays basque, parce que la ville est interdite aux véhicules. Généralisées, elles bloquent toute activité économique et flinguent des pans entiers de la société. “Vous crevez la dalle mais remerciez-nous : vos poumons sont propres.” Ça va pas trop marcher pour ceux qui seront bloqués au quotidien et empêchés de travailler.
Ensuite, on s’apercevra que l’effet réel sur le climat et la pollution tend vers zéro. On est dans l’écologie religieuse. Avec ses prètres, prétresses, dévot(e)s, inquisiteurs, et tartuffes.
Le 05/11/2022 à 12h08
Et ce qui devait arriver arriva…
Toutes les rues municipales furent qualifiées en “voie secondaire” pour la quiétude des habitants (et la réélection du maire).
L’algorithme dirigea donc le flux de voitures sur les axes interurbains habituels, ceux qui étaient déjà saturés avant les applications de navigation. Et cette saturation de l’axe principal déclencha une réaction de l’algorithme qui dirigea le flux de voitures sur les voies secondaires.
Les automobilistes trouvant cet itinéraire de délestage plus fluide que les grands axes saturés, décidèrent de l’enregistrer comme itinéraire préféré. Au final, les voies secondaires devinrent les itinéraires par défaut des automobilistes.
C’est alors qu’un technocrate décida de créer la qualification “voie ternaire”…
Le 05/11/2022 à 13h29
Si je ne connais pas le coin, je suis les indications du GPS.
Si le trajet est dans un endroit que je connais, je fais ce que je veux s’il me semble qu’un autre chemin me parait mieux adapté et le trajet maison/travail est un parcours qui ne nous est pas inconnu.
Le 05/11/2022 à 13h37
Décarboner la manière dont nous vivons ne peut qu’être bénéfique pour nous et la planète.
Le seul hic est qu’il faut que tous les pays fassent le même effort et nous sommes loin d’en être là.
Le 05/11/2022 à 14h15
L’état qui est le premier employeur de France ne donne pas l’exemple.
Dans le publique tu ne peux pas avoir le Forfait mobilités durables et le Remboursement des frais de transport domicile-travail. Alors que dans le privé tu peux cumuler les deux. Source
Dans mon cas je fais 5 Km en trottinette pour aller a la gare et encore 3 Km pour rejoindre mon boulot. Et pourquoi une trottinette ? Car dans les Intercités un vélo c’est 10€ par trajet et une trottinette c’est gratuit…
Le 05/11/2022 à 21h45
Il faudrait peut-être se renseigner sur la manière dont ce chiffre a été obtenu avant le le balancer comme ça.
En pratique, il vient de cette étude, qui a été diffusée par Santé Publique France sur son propre site (mention importante : l’étude n’a pas été diffusé via un journal avec revue par les pairs, on n’est pas tout à fait dans le cadre d’une étude scientifique).
Quand on regarde les résultats de l’étude, on remarque que le nombre de “48000 morts causés par la pollution” correspond au nombre de vies qui seraient effectivement prolongées en faisant tourner leur modèle avec un taux de particules d’origine humaine… nul!
En mettant un taux de particules correspondant à la valeur maximale recommandée par l’OMS on n’“éviterait” plus que 17000 décès. Et avec les normes européennes, on tombe à… 11 décès évités (pages 18, 23 et 24 de l’étude). Par an. Sur toute la France. De là à traiter l’Union Européenne de criminelle avec ses normes ultra laxistes, il n’y a qu’un pas ! Il va sans dire que l’ensemble des journaux ont titré sur 48000. Chiffre au passage intégralement issu du calcul du modèle informatique, si vous cherchez une liste de ces décès pour 2016, vous ne les trouverez pas.
Le 06/11/2022 à 00h25
” prenez les transports en commun”
Et pendant ce temps, on réduit le nombre de bus circulant dans certaines grosses agglomérations (Lyon par exemple avec les TCL, sans oublier les très récurrentes pannes sur le réseau de métro lignes A et B ces derniers temps)
Le 06/11/2022 à 06h31
Non, ça c’est le discours du gouvernement qui n’assume pas.
Ils interdisent les véhicules les plus anciens, sur la base de critère arbitraires : l’année de mise en circulation, ou la norme en vigueur.
Ce n’est donc pas basé sur les données individuelles de chaque modèle, un gros SUV peut être autorisé car plus récent qu’une petite citadine qui en fait pollue moins.
Le 06/11/2022 à 09h17
Le “sous-régime” à 80kmh c’est justement là où tu consommes moins (évidemment il faut rétrograder à la moindre côte, car tu n’as aucune puissance). Je doute que tu consommes moins d’essence à faire des détours pour rouler ensuite régulièrement à 110kmh sur l’autoroute vs rouler sur la nationale, certes moins régulièrement (ralentissement, relances), mais moins vite et sur moins de distance.
Si c’est un itinéraire régulier, tu peux comparer en remettant à zéro l’ordinateur de bord avant de partir.
Ce n’est bien sûr pas le seul facteur, mais les frottements de l’air sont le carré de la vitesse, en roulant 37,5% plus vite (110kmh vs 80kmh), la résistance de l’air augmente de 89% !
Après, on est d’accord que l’itinéraire autoroute est souvent beaucoup plus confortable (plus rapide, possibilité d’utilisé le régulateur) mais ce n’est pas le propos :)
Le 06/11/2022 à 10h45
Dans ce cas précis, rejoindre l’itinéraire autoroute était aussi long que rejoindre l’itinéraire “nationale”, aucun détour (juste pas la même sortie à un rond point, et pareil à l’arrivée). Il est évident que rouler régulièrement à 80 consomme moins que rouler régulièrement à 110 (carré de la vitesse, touça). Sauf qu’en itinéraire “nationales”, tu as aussi des villes, villages, lieux dits à traverser. Donc passager à 70, 50, 30, 50, 80, 90, feu, stop, dos d’âne, chicanes, etc, toutes choses que tu n’as pas sur l’itinéraire autoroute.
Je peux me tromper (après tout, je ne suis pas mécanicien, loin de là), mais il me semble que redescendre en 1ère, redémarrer, relancer jusqu’à 30/50/80, c’est pas neutre non plus niveau conso.
Le 07/11/2022 à 09h25
Faut prendre le meilleur des deux mondes : rouler à 80 km/h sur l’autoroute (et tant que tu prends pas la voie de gauche, c’est autorisé)
Le 08/11/2022 à 08h11
Moi non plus je ne suis pas mécanicien, d’où ma remarque : fais le test en resetant l’ordinateur de bord pour pouvoir comparer.
Je pense qu’on ne peut pas généraliser : si tu fais des relances à la Fangio à chaque sortie de rond-point, tu risques de rapidement perdre le gain à rouler à 80kmh.
Le 06/11/2022 à 15h40
De mon expérience, le régulateur avec une boîte CVT ça permet d’avoir une moyenne de conso pas mauvaise. J’arrivais à avoir une moyenne entre 6 et 7L/100 avec une essence de quasi 200cv à 130 au régulateur adaptatif.
Quant à la résistance de l’air, même si ça reste toujours un état de fait, les véhicules sont censés être conçus en prenant en compte ce paramètre pour optimiser la conso énergétique de nos jours.
C’est justement la raison pour laquelle je pointais le profil du véhicule (et du conducteur) vis à vis de la pertinence de ces slogans. Faire une généralité de paramètres assez disparates ne me semble pas être la meilleure approche pour décider quel itinéraire serait le mieux.
Tout comme je rejoins le commentaire d’anagrys : outre le paramètre véhicule et conducteur, la composition du trajet est très importante. Perso ça me fait souvent marrer de voir Waze me proposer de passer par la ville quand la rocade bloque un peu en me disant que ça me fera gagner 10 minutes… Tu en perds déjà 15 rien qu’avec 3 feux de circulation, plus les ronds points, plus les passages piétons à respecter, etc. Et pareil, j’ai beau ne pas avoir de compétences techniques avancées dans le domaine, je doute sérieusement que passer son temps à faire des arrêt/redémarrage et varier sa vitesse et le régime moteur soit vraiment efficient. Tout comme il me semble que freiner est un gaspillage énergétique.
Le 06/11/2022 à 18h20
De mon coté je suis à 5.1L/100 avec ma diesel de 2003 (trajet autoroute de 800km de la semaine dernière, moyenne 130km/h). Mais avec leurs critères je pollue plus que les classiques SUV de 2020 :/ cherchez l’erreur !
Le 06/11/2022 à 20h44
parei, tout cette histoire de Critaire et combat du Diesel m’a fait achete une essence. mais vu la conso tres superieure je suis pas sur qu’on s’y retrouve.
D’ailleurs:
« Passer de 130 à 110 km/h sur autoroute réduit votre consommation de 20 % »
source ? C’est tres largement exagere non ? c’est plutot du 4%
Le 06/11/2022 à 21h12
C’est également mon avis, mais je ne peux le prouver sauf à savoir qu’en 19 ans de voiturage, ma clio n’est jamais passée en dessous des 5l :/
Le 06/11/2022 à 22h07
Ça va bien ? La malhonnêteté ne t’étouffe pas ?
Sans parler de la résistance de l’air qui augmente au carré de la vitesse, juste une simple calculatrice te donne 110⁄130=0.85 soit 15% de vitesse en moins.
Le diesel fabrique aussi beaucoup de particules fines comparé à l’essence, c’est une grosse source de pollution en ville.
Il n’y a qu’en France ou on a favorisé le diesel à outrance ces 20 dernières années, on ne fait que remettre la balance au milieu, on arrête de baisser artificiellement le diesel, comme dans tous les autres pays européens.
Après t’y retrouver, tu parles de quoi ? de pépettes seulement?
Certains auparavant (fofo9012 et anagrys) ont très justement parlé de confort, la résistance de l’air, ils ont aussi évoqué le changement de régime qui induit aussi une usure, …
Le 07/11/2022 à 10h10
concernant les particules fines du diesel, c’est précisément la raison pour laquelle les véhicules sont équipés d’un filtre à particules, obligatoire depuis 2011 en France. On a tous en tête la voiture qui roule devant nous et qui dégage son petit nuage au pot, j’en ai eu un exemple pendant ces vacances aussi, où en faisant attention je voyais son petit nuage de fumée même quand elle était 1km devant moi
Sauf que tout doucement, et sauf copinage avec le centre de contrôle technique, ces voitures vont disparaître de la circulation. Et on va se retrouver avec des émissions de particules similaires entre VE et VT.
Ne pas oublier que que la voiture est une des sources de micro-particules, mais clairement pas la seule - chauffage urbain, agriculture, industrie, végétation, météo en produisent aussi ! Au passage, “micro-particule”, c’est le nom médiatique pour un truc que tout le monde connaît depuis des décennies sous le nom de “poussières”, qui inclut les cendres, les pollens… - voir https://www2.prevair.org lors de “pics de pollution”.
Tout ce que je dis ici ne rend pas moins valide, à mon avis, ce commentaire de serpolet. Le problème est complexe, mais se résout plus ou moins de lui-même avec le temps et le progrès technique, comme l’ont été la plupart des problèmes de pollution de nos villes depuis le XIXe siècle.
Tout à fait d’accord pour la conso de la voiture électrique, la transmission étant directe (pas de boîte de vitesse) celle-ci est purement proportionnelle à la vitesse, si tu veux aller loin avec une voiture de ce type, roule à 90, d’après ce que j’ai vu !
Mon expérience personnelle est uniquement sur des véhicules diesel, un perso pas trop vieux (2011, donc équipé d’un FaP et entretenu dans un garage sérieux du réseau constructeur) et un en location beaucoup plus ancien. Du coup, je ne peux pas trop parler du VH/VE dans ce cadre…
Si le conducteur s’endort, c’est pas sûr que la sécurité y gagne !
(mais ça fera une voiture à la casse, et potentiellement une famille en moins, y’a bon pour l’écologie )
Le 07/11/2022 à 00h44
Attention, ça ne veut pas dire que la consommation augmente de 89 %, mais que c’est la puissance instantanée nécessaire pour vaincre cette résistance qui augmente de 89%. Comme la vitesse est supérieure, cette puissance est nécessaire proportionnellement moins longtemps, ce qui côté consommation annule le carré et la rend simplement proportionnelle à la vitesse.
Ainsi, une vitesse de 110 au lieu de 80 fait consommer (110 / 80)² fois plus de puissance pendant (80 / 110) fois moins de temps, l’énergie nécessaire est donc (110 / 80)² * (80 / 110) = 110 / 80 = 1,38, donc 38 % de consommation en plus et non 89 %.
Non c’est à peu près ça, 130 / 110 = 1,18 soit 18 % de plus en théorie, soit de l’ordre de 0,7 à 1 L / 100 km. Ca peut être un peu moins en pratique sur les modèles thermiques car leur rendement s’améliore avec la vitesse. Ce phénomène est d’autant plus vrai avec les vitesses en dessous de 80, la consommation est bien supérieure qu’elle devrait l’être suivant la variation de la résistance à l’air car le rendement de la voiture diminue.
A l’inverse, les voitures électriques ont une consommation bien plus proportionnelle à la vitesse. C’est ce que découvrent certains nouveaux propriétaires de ces voitures en allant sur l’autoroute avec et en constatant que ça consomme à mort comparé aux chiffres du constructeur mesurés sur des vitesses plus faibles.
Pour ma part, j’obtiens quand-même une consommation moindre qu’en roulant à vitesse constante supérieure, mais j’ai une voiture hybride qui récupère l’énergie au freinage. Pas sûr que ça marche avec un modèle thermique qui ne fait pas ça, mais par contre avec une voiture électrique y a pas photo, on s’en sort facilement mieux avec une vitesse moyenne plus faible même avec beaucoup de variation.
Le 07/11/2022 à 16h11
Personnellement avec une de mes voitures, je fais du 30L/100 en ville… environ 11L/100 à 130⁄140, et ma conso ne baisse quasiment pas à 110. conso mixte pied léger : 14L/100, pied un peu plus lourd 17L/100. L’autoroute est sans aucune mesure le parcours le plus économe avec cette voiture.
Sur celle du quotidien en revanche, il est vrai qu’à 110, elle consomme bien moins qu’à 130, mais c’est un SUV, j’imagine que la résistance de l’air y est pour beaucoup.
Donc c’est très relatif/situationnel la conso “moindre” sur nationale que sur autoroute…
Le 07/11/2022 à 06h24
Une précision :
Cela concerne les diesels les plus récents, alors qu’il circule encore de nombreux diesels (voitures, bus et camions surtout) très polluants en particules fines.
Le 07/11/2022 à 08h50
Tout a fait.
Le probleme reste l’entretien de ces vehicules quand ils ont 300 000 km et 15 ans, on voit quelques fois une berline allemande cracher un nuage de suie quand elle accelere, m’est avis que le systeme de depollution ne marche plus comme au 1er jour.
Le 07/11/2022 à 09h57
Je ne suis pas le meilleur en ordre de grandeur, mais il me semble que les 10 % de gain de temps sont facilement atteints ? Sur un bouchon de 20 minutes ça me paraît tout à fait possible de gagner 2 minutes en passant par des petites routes.
Parce que les petites routes sont aussi une façon de délester les plus grandes, je ne suis pas sûr que limiter le délestage soit la meilleure idée…
J’ai vraiment du mal avec la mentalité mi-privilège (avant les gens du village étaient bien contents de prendre ces routes et d’être les seuls à la connaître tout en se moquant des citadins)/mi-NIMBY (pas de pollution près de chez moi, chez les voisins ça va par contre) des endroits traversés.
Le 07/11/2022 à 17h21
La consommation en ville n’est pas représentative de la proportionnalité de la consommation par rapport à la vitesse, car comme je l’ai dit, le rendement d’une voiture thermique diminue avec la vitesse, et en ville il devient extrêmement mauvais. Une voiture électrique a beaucoup moins ce problème, elle a de base un meilleur rendement à basse vitesse, à quoi on ajoute la récupération d’énergie au freinage.
Pour la différence entre 110 et 130, théoriquement c’est 18 % de différence, sur les modèles thermiques ce sera un peu moins si le rendement est moins bon à 110 qu’à 130, ça varie selon les modèles et les rapports de boîte comme tu sembles le remarquer. Par contre entre autoroute et nationale normalement tu dois avoir une diminution, même s’il y a des ralentissements et réaccélérations.
Normalement la courbe forme un bol, elle part de haut en ville, baisse sur nationale puis remonte un peu sur autoroute (et remonte beaucoup sur autoroute allemande).
Théoriquement pour aller le plus loin il faut rouler bien moins vite que ça, je pense vers 30⁄40, c’est à dire avant que la résistance aérodynamique ne devienne prépondérante sur la consommation fixe et la résistance des pneus. Mais bon, faut avoir envie, et si c’est sur l’autoroute, tu n’as pas le droit de toute façon.
80 km/h est la vitesse minimum autorisée sur voie de gauche (60 sur celle de droite), donc tu peux. Après perso, je resterais à droite.
Le 07/11/2022 à 17h39
Non, c’est interdit par l’article R413-19 du code de la route.
Le 07/11/2022 à 19h47
Un problème gauche / droite ?
Le 07/11/2022 à 20h39
Non car l’article s’applique à toutes les voies de circulation définies par le code de la route. Le passage commençant par “En particulier” vient préciser une disposition spécifique à la voie de gauche sur autoroute, à savoir une valeur minimale chiffrée.
Le 08/11/2022 à 04h43
Bah déjà par chez nous l’autoroute est souvent limité à 70km/h, ça aide pas.
On va passer le fait que les routiers bulgare et espagnols roulent souvent au delà de 90 au milieu… (sachant que les camions de transport d’hydrocarbures n’ont pas le droit de rouler au delà de 80km/h)
Ensuite la nationale est maintenant aussi limitée à 80km/h.
Donc parmi toutes les voies de circulation qui permettent d’aller au delà de 80km/h, il n’en reste pas bezef.
Mais donc est-il interdit de rouler à 80km/h sur la voie de droite et du milieu comme le suggère Rowin?
Le 08/11/2022 à 06h23
La code de la route a uniquement codifié les vitesses maximales autorisées. En premier lieu, il indique que l’autorité investie du pouvoir de police peut édicter des valeurs différentes de celle de la loi, elles auront la priorité.
Ensuite, il codifie les limitations standard pour chaque type de voie.
Ensuite, il apporte des exceptions pour les cas particuliers : véhicules de plus de 3.5t ou transport de personnes, conditions de visibilité, conditions atmosphériques, vitesses bridées pour les élèves et jeunes conducteurs, etc. Ton exemple des transporteurs d’hydrocarbure rendre dans celle du transport de +3.5t. C’est pas pour rien qu’en général les camions n’ont pas le droit de doubler sur une autoroute à deux voies… (même s’ils ne se gênent pas pour le faire)
Puis l’article 19 apporte ce que j’ai cité plus haut : l’interdiction de circuler à une vitesse “anormalement basse” et “sans raison valable”.
La voie de gauche des autoroutes est la seule à avoir une vitesse minimale codifiée. Les autres, c’est à l’appréciation des forces de l’ordre au moment de la verbalisation. Un exemple : les CQR qui créent un embouteillage sur la voie d’en face quand il y a un accident. Ils n’ont aucune raison valable de rouler à une vitesse réduite puisque les conditions de circulation de leur voie sont, en principe, bonnes.
Le 08/11/2022 à 15h29
Juste pour clarifier : c’était une plaisanterie
Le 08/11/2022 à 17h55
Ah ! J’avoue être complètement passé à côté !
Le 09/11/2022 à 07h15
Encore un tenant de l’écologie punitive ? Le but principal d’une application GPS est de vous amener à bon port dans le temps le plus court.